Recherche de paix... (RP terminé)

Alasa recula prudemment à l'approche de l'inconnue . Ce devait être une apprentie marchombre . Maintenant qu'elle y pensait, elle l'avait vue au cours de dessin . C'était une bonne dessinatrice, ce qui expliquait pourquoi elle l'avait finalement jugée sans danger .

**Les dessinateurs sont parfois bien naïfs.....ils croient toujours que les plus grands dangers viennent des spires .**

Malgré tout, la jeune corbac ne rangea pas son poignard . La fille lui était inconnue . Dans son esprt, inconnu égal danger, jusqu'à nouvel ordre .
Aux questions "que fais-tu ici" et "pourquoi me suivais-tu", elle répondit d'un simple regard noir signifiant explicitement qu'elle avait autre chose à faire que la suivre et que ce qu'elle faisait ne regardait qu'elle .
Elle choisit néammoins de répondre à la première question .

-Alasa , murmura t'elle, laconique .

Après un instant de silence ou elle ne quitta pas une seule seconde la jeune fille du regard, elle ne put refréner sa curiosité et demanda avec un large signe de tête désignant l'endroit ou elles se trouvaient :

-C'est quoi, ça ?

Marlyn observa intensément la jeune fille qui se voulait agressive. Vive,;mais pas assez pour inquiéter l'ange de brume. Elle ressortit ses dagues, voyant que son interlocutrice était toujours sur la défensive.
Elle regarda Alasa intensément avant de lui répondre :

color=black]Les serres snt des endroits ou pousse la vie. LE respect leur est du. Sinon, ne fais pas comme si tu ne me suivais pas, je t'observe depuis le parc...[/color]

Hum . Peut-être que les serres étaient des endroits ou poussaient la vie et le respect leur était du, mais ça, pas besoin de poser la quetion pour le remarquer . Ou cette fille était idiote, ou elle faisait exprès .

-Je voulais dire...à quoi ça sert ? ajouta Alasa, exaspérée de devoir demander plus explicitement .

L'autre avait ressorti ses dagues, peut-être à cause du poignard que la corbac tenait toujours en main . Cette dernière ne voyait pas en quoi une dessinatrice pouvait avoir besoin d'une arme blanche pour se défendre . Elle savait qu'en cas de combat, si la fille untilisait ses armes, Alasa pourrait se défendre sans peine . Mais si elle utilisait son don, elle ne pourrait rien faire .
Cette élève commençait à l'énerver, avec son air trop sûr d'elle-même . Mais ça, c'était plutôt un avantage . Mieux vaut se remettre en question pour survivre . Et surtout, ne pas sous-estimer l'adversaire .

-Je ne vois pas pourquoi je t'aurais suivie, tu n'as a priori rien d'intéressant pour que je me donne cette peine .

Qui était cette dessinatrice qui avait besoin de mots pour comprendre ? Alasa détestait être obligée de parler, et voilà qu'elle devait se justifier devant une fille pas assez subtile pour déchiffrer quelques mots et un simple regard....

Marlyn ne répondit pas à l'attaque verbale de Alasa. Elle se détourna, préférant accorder son attention à ce qu'i l'envirronnait. Elle se dirigea vers les enjoleuses d'Hulm, puis monta sur une balustrade en un gracieux saut périlleux. Cette fille l'énervait. Si elle ne se calmait pas, cela risquerait de dégénérer. Mais marlyn était confiante. Le combat serait à son avantage...



( faudrait essayer d'être plus gentille, ca commence à lasser un peu ton histoire^^...)

(Plus gentille ? Désolée mais Alasa est tout sauf gentille, et je ne peux pas changer son caractère.....^^ et puis il ne peut pas y avoir que des topics "gentils", ça aussi c'est lassant ......)

Alasa regarda la fille s'éloigner avec soulagement : la chaleur et la présence humaine commençaient à lui taper sur le système . Elle ne rengaina pas pour autant son poignard .
Elle commença à déambuler dans les allées, ayant d'abord pour projet de sortir ; mais elle ne put s'empêcher de s'arrêter devant une plante étrange qui murmurait doucement . Ce n'était pas tant la plante qui l'intriguait que son utilité . Elle demanda à voix haute :

-A quoi ça sert, tout ça ?

Sa question n'était pas destinée à l'autre fille en particulier, mais étant le seul autre animal dans la pièce, il n'y avait qu'elle qui pouvait répondre....

( les topics gentils, il en manque,n ces temps si... " animal"?^^)

Marlyn entendit la question que Alasa posait, et prit le parti de répondre.

C'est une Enjôleuse d'Hulm. LE doux murmure qu'elle produit attire les insectes, et quand ceux -ci s'approchent, ele les gobe... C'est sa manière de survivre...

Marlyn se tourna vers Alasa, voualtnen finir avec cette discussion de haine et de méfiance. Elle lui sourit et lui dit :

Les serres servent à protéger les plantes les plus craintvies dess températures. Et même si tu ne vois pas l'utilité d'entretenir des plantes, saches que la plupart d'entre elles servent à notre infirmière pour préparer des onguents et des cataplasmes...

[Tant mieux ---ouioui, animal]

La méfiance d'Alasa ne fit que redoubler quand Marlyn lui sourit ; bizarre...il y a cinq secondes, elle était prête à se jeter sur elle .
La jeune fille se tendit un peu plus et recula imperceptiblement .
N'ayant aucune véritable expérience de la société humaine et des réactions que la plupart des gens trouvaient "normales", Alasa était complètement paranoïaque.....ce qui lui avait plusieurs fois sauvé la vie . Mais elle avait du mal à concevoir qu'ici, normalement, personne ne chercherait à l'attaquer .
Elle sentait qu'elle allait vers une impasse : peut-être cette fille voulait simplement être amicale, et elle, elle ne pouvait la concevoir autrement qu'en un ennemi potentiel . Mais elle se savait incapable d'agir autrement....
Elle regarda la dessinatrice avec un mélange d'agressivité et d'impuissance dans le regard ; c'était impossible....
La jeune fille recula précipitamment de quelques mètres et dégaina à nouveau son poignard .
Une minute s'écoula ; elle le rangea, avança lentement d'un pas, comme au prix d'un terrible effort et murmura :

-Soigner...c'est pour ça, alors....

Toujours tendue, elle se força à parler à nouveau :

-Tu ne m'as pas dit ton nom .

Alasa jeta un coup d'oeil en biais à la future sentinelle ; voilà qu'elle remettait son Arwen sur le tapis, alors que ce sujet avait l'air douloureux .
Ce qu'elle disait resssemblait à un conseil qui aurait pu tenir la route . Qui aurait pu...

-Tu me dis que c'est mal ? murmura la jeune fille avec une légère ironie dans la voix . Mais je ne suis pas dans ton cas, personne ne compte pour moi...

Marlyn se remit à parler d'Arwen . Pourquoi l'évoquer, si cela lui faisait mal ? Alasa écouta attentivement la description qu'elle donnait du patriotisme . Il lui sembla comprendre l'essentiel .
Ce que disait cette fille était paradoxal .

-Je croyais que pour être sentinelle, il faut avant tout aimer sa patrie . Parce que c'est ça, le but, non ? Défendre son...pays .

Le tout prononcé avec un dégoût ostentatoire . Rien qu'à penser que les mots "pays" et "patrie" existaient, un goût amer envahissait la bouche de la sauvageonne

Marlyn regarda la Corbac, avec une pointe de dégout dans le regard. Elle semblait hair les humains, à un point.. Marlyn détourna les yeux. Puis reprit :

Ne crois pas être la seule à ne pas aimer ces mots ! Patrie, pays, crois-tu que cela me fasse plaisir de les prononcer ?! Ces mots me font pitié. Seuls les faibles font allégeance à un pays. Je ne suis pas comme eux !
Trop longtemps, ce pays m'a fait mal ! Trop longtemps, je devais le fuir !

Elle se détourna, ne voulant pas se remettre en colère, craignant de blesser Alasa, par erreur. Elle fit craquer ses jointures, pour se calmer, et reprit :

Peut être que pour toi, personne ne compte, mais alors que fais-tu ici ? Forcément, quelqu'un dans ta vie a compté pour toi. Tu l'auras oublié, certainement.

Elle considéra la jeune fille un instant, l'observa bien. Voulait savoir. Mais savoir quoi ? Elle même n'en savait rien..
Les minutes s'écoulèrent, silencieuses. MArlyn reprit :

Tu sais quoi ? J'ai l'impression de me voir, à ton âge, en te regardant...

[ Pas tapeeeer ]

Pourquoi ? se demandait Alasa . Pourquoi Marlyn était-elle revenue sur ses opinions ? Pourquoi pardonner, ne serait-ce qu'un peu ?
Moi je n'oublie jamais rien, susurra t'elle en son for intérieur, et je n'ai jamais oublié ton visage . Je te tuerais, aussi puissante soit tu . J'étais petite, j'étais la proie . J'ai grandi et bientôt, je serais le chasseur . Bientôt...mais il lui restait tant à apprendre .
Et pour apprendre, il fallait déjà accepter d'écouter et d'obéir . Ce dont elle se savait incapable . Pas avec les gens stupides qui peuplaient cette "académie", en tout cas .
Et Marlyn ? Elle ne semblait pas du genre à abandonner . Plutôt du genre de celles qui n'ont de cesse de se venger . Alors qu'était-elle en train de lui dire ? A vrai dire, Alasa ne voyait pas bien ce que la félixia essayait de lui faire comprendre .
La phrase suivante la laissa songeuse un instant .
Elle dut faire appel à ses souvenirs pour répondre en chuchotant :

-Je suis ici à cause d'une promesse que j'ai faite à un des deux seuls humains qui aient compté pour moi...et maintenant je suis prise au piège . Ce qui prouve que s'attacher est dangereux...ça fait mal, et c'est tout . Plus personne ne comptera jamais pour moi !

Elle se remettait à penser à voix haute . Décidément, ça n'allait plus . En moins d'une heure de conversation avec cette fille, elle avait plus parlé qu'en deux ans de son existence .

Le regard noir de la sauvageonne se planta, farouche, dans celui qui l'observait . Elle-même voulait croire de tout son être ce qu'elle disait et l'éclat de défi qu'on pouvait lire dans ses yeux visait plus à convaincre Marlyn qu'elle croyait dur comme fer à ce qu'elle affirmait qu'à autre chose .
Le silence plana quelques minutes . Dans la serre, la chaleur devenait étouffante .
La félixia le rompit la première .
Les mots qu'elle prononça chamboulèrent plus Alasa qu'aucuns de ceux qu'elle avait entendus depuis bien longtemps .
Elle sauta vivement sur ses pieds en rétorquant sèchement :

-Non ! Tu n'étais pas comme moi, je ne suis pas comme toi et nous ne ressemblons pas ! Personne ne me ressemble ! Surtout pas une humaine ! Surtout pas...

Pour la première fois depuis le début de cette conversation "amicale", la voix de la jeune fille perdit en assurance et gagna en détresse .
Personne ne lui ressemblerait jamais, jamais, jamais...elle ne ressemblait à personne, personne, personne....jamais...

-Je...je ne veux pas te ressembler...personne...ne peut me ressembler...personne...

Sa phrase se termina en un souffle effrayé . Elle aurait tant voulu, à cet instant précis, être autre, n'importe quoi...Pourquoi avait-il fallu qu'elle soit humaine ? Pourquoi fallait il que quelqu'un lui trouve des ressemblances avec n'importe qui d'autre ? Pourquoi....
Personne ne pouvait lui ressembler . Si elle avait pu s'en convaincre elle-même....

Elle se laissa tomber sur le sol, vidée . Comment de simples mots pouvaient-ils produire un effet pareil ?
Elle leva à nouveau les yeux vers Marlyn, la regardant par en bas avec tant de détresse et de haine mêlées que seule sa volonté farouche l'empêcha de sombrer dans la folie .
Personne...
Ses yeux se fermèrent, refoulant de justesse une larme qui n'avait rien à faire ici .
Le calme revint peu à peu, en même temps qu'un vide inhabituel se faisait sentir dans son esprit vengeur . Ou étaient la haine, la peur, la colère ? Comment survivrait-elle sans elles ? Reviendraient-elles ? Sûrement...mais pas pour l'instant .
Elle devint pour quelques temps l'adolescente qu'elle aurait pu être .
Rouvrit les yeux .
Une voix tremblante . Presque humble .

-Ou...ou étais tu à...mon âge ?

Marlyn vit Alasa tomber au sol, sous le choc. Marlyn prit le parti e ne plus s'énerver, de ne pas relever les insolences de la jeune corbac.
Elle s'accroupit à son coté, et, d'un geste qui demandait la permission, elle posa la main sur l'épaule d'Alasa.
Quelques minutes plus tôt, le regard farouche de la sauvageonne se plantait dans ses yeux. C'est à ce moment-là que MArlyn entrevit l'ombre d'un doute, d'une faille.

La voix de Alasa s'éleva, tremblante :

Ou...ou étais tu à...mon âge ?

Marlyn s'y attendait. Elle ne montra aucune autre émotion dans son visage, qu'elle voulait rendre fort.

Elle planta ses yeux noirs dans ceux de Alasa, et lui répondit :

A ton âge, j'étais comme toi. Je croyais être unique. Ne voulait pas être humaine.
A ton âge, je parcourais le monde sans but. Avec juste moi même pour survivre. Je n'avais personne à aimer.
Mais ce qui m'est arrivé, à ton âge, je ne te le souhaite pas pour tout l'or du monde. C'est à cette époque, que les Mercenaires m'ont capturée, et enlevées.
Crois-moi, j'ai eu beaucoup de chance de m'en sortir. Quand tu a vécu ça, tes convictions changent.
J'ai mis un an entier à me remettre, à recoller mon âme, brisée. J'ai changé.
J'ai commencé à accorder un peu d'importance à la raçe humaine, car elle seule pouvait m'aider, à cette époque.
J'espère que tu comprends, maintenant...

Elle se leva, et planta à nouveau ses eyxu dans ceuxde la jeune Corbac, avant de reprendre :

Relève-toi, je veux te montrer à quel point la vie peut être agréable, quand tu pense à y accorder un peu de temps.
Je ne t'y oblige pas; Toi seule décide de tes actions.

Elle tendit alors sa main, et attendit une réaction...

Il y a des choses que je peux comprendre, mais ça, non . Ils étaient humains, tu aurais du les détester encore plus ; penser que tous ceux de cette race étaient cruels et méprisables ...ç'aurait été logique...

MArlyn ne répondit pas tout de suite. Alasa reprit :

Je les haïs...et je les haïrais toujours . Mais c'est la première fois que je le regrette...et sans doute la dernière .

MArlyn remarqua la nuance dans le ton de la jeunne fille, ainsi que le changement de pronom. Cela la toucha profondément.
Alors qu'elle tendait sa main, Alasa hésita beaucoup. Tendit à son tour la main. Recula. Effleura les doigts de MArlyn. Se désista encore. Prit appui rapidement sur sa paume.
ce fut tout le corps de Alasa qui recula vivement. MArlyn respecta ce gest, pour l'avoir elle même fait, autrefois.
Les yeux de Alasa se posèrent sur elle. Marlyn soutint son regard indécis, et répondit :

Pour ta question, je peux te répondre. Quand je me sus enfuie de chez les Mercenaires, j'ai frappé àla porte d'une ferme, quelques jours plus tard. Sur le point de mourir. Je serais morte sans eux.
Quelques jours plus tard, j'étais redevenue assez forte pour marcher, j'ai pris congé d'eux. Ils n'ont jamais connu mon nom.
J'ai continué de me soigner seule..

Elle reprit contenance, puit reprit :

Que dirais-tu d'aller à la cascade ? On étouffe ici...

Pour la première fois de sa vie, Alasa se sentait indécise, peu sûre d'elle et même un peu perdue . La partie la plus présente de son être, celle qui habituellement lui sauvait si souvent la vie lui criait à nouveau de ne pas faire confiance, de se défier....et elle ne l'écoutait plus . Pour le moment...

-Je les aurais tués, murmura t'elle pour elle-même, je les aurais assassinés lentement, le temps de sentir leur souffrance et leur peur . J'aurais dévoré leur coeur encore battant . J'aurais bu leur sang à longues gorgées tandis qu'ils agoniseraient . Ils auraient représenté toute la haine et la souffrance du monde . Et tu leur en a été reconnaissante....c'est étrange .

Elle secoua la tête, sans dégoût ni mépris, juste de l'incrédulité .


-Peut-être qu'un jour je comprendrai...mais j'ai du mal .

Le soleil chauffait si fort maintenant qu'Alasa fut tentée de retirer son haut ; elle se rappela juste à temps que cette habitude gênait la plupart des "gens" . Marlyn mit un terme à ses pensées en proposant de s'échapper de cette fournaise .
Après une brève hésitation, Alasa obtempéra et elles se glissèrent hors de la serre, la corbac prenant bien garde de marcher hors de portée de la dessinatrice .

(==cascade ?)

( h-j ==> cascade !!)