Bal de l'Académie (RP terminé)

Messages : 218 Inscription le : 25/09/2007 Age IRL : 85

La musique enfla, gagna en ampleur et en tempo. Une flûte jusque là muette prit son envol, se cantonnant à quelques notes basses avant de filer dans l'aiguë sans attendre avec une vitesse et une préméditation telles que des murmures admiratifs parcoururent la masse grouillante des invités, certains regards se tournant machinalement vers le musicien. Amjad ne prit pas ce risque et redoubla au contraire d'attention pour ce qui se passait à l'opposé, saluant mentalement la virtuosité de l'artiste. Ses yeux fixés sur l'eclipsiste effectuaient de temps en temps de brefs détours alentour et tout en accélérant le mouvement, il s'étonnait qu'elle suivit la cadence sans efforts apparents. Mais après tout, elle appartenait à la noblesse, jusqu'à preuve du contraire. Il aimait l'idée qu'elle suppose la même chose de lui: les alaviriens pensaient souvent que seuls les aristocrates maîtrisaient l'art délicat de la danse alors que certains peuples -tels que les pirates alines- non réputés pour cette capacité en savaient autant.
Sa belle cavalière paraissait bien loin. Le mentaï détaillait régulièrement la tenue rouge et noire particulièrement outrancière, d'abord parce qu'elle lui seyait merveilleusement bien, ensuite pour tenter d'y déceler tout autre indice pouvant mieux le renseigner sur son compte. Son parfum, son masque, ses bijoux, tout ce qui faisait qu'elle attirait l'attention demeuraient, malgré leur éclat, d'une neutralité totale. L'homme nota scrupuleusement ce paradoxe mais ne s'en étonna pas. N'était-elle pas une femme-oxymore ? Il reconnut rapidement dans son regard absent une dessinatrice arpentant les Spires mais n'essaya pas de la suivre. Des gens l'accompagnaient certainement, sans doute cherchait-elle à les localiser ou à leur parler. Inutile de tenter d'intercepter un message qui ne serait de toute façon pas explicite et qui pourrait l'amener à redoubler de méfiance. Amjad ne se sentait pas en danger; personne ne ferait de vagues lors d'une soirée pareille et bien que les membres de la guilde occulte de la jeune femme aient bien moins de souci à se faire que les mercenaires, le risque demeurait quasi-inexistant. Sans plus se préoccuper des intrigues de son alliée, l'aline s'abandonna à la danse. Contrairement à la plupart des nobles pour qui cet art avait réclamé un subtil apprentissage, son peuple s'entraînait inconsciemment à effectuer des mouvements harmonieux et précis en escaladant les cordages, les nids-de-pie, en bougeant avec le vent pour garder l'équilibre, ce qui les rendaient assez aptes à suivre une musique. Quelle différence avec l'alizé, d'ailleurs ? L'homme roulait et tanguait comme sur le pont d'un navire, modulant ses mouvements au mouvement des sons, caressant les vagues sous ses pieds. Et Maya suivait chaque variation avec une prescience étonnante.

Désaltéré de danse, le pirate observa longuement les souliers de la jeune femme claquant le rythme sur le sol dallé afin de revenir à lui. Il repéra l'homme qui l'accompagnait au bras d'une jolie bourgeoise mimant la pâmoison, l'observa en détail avant de retourner à son présent, rassuré. Il n'avait emmené qu'un sous-fifre, car lorsqu'ils décidaient de s'émanciper -et cette fête représentait l'occasion idéale- les surveiller s'avérait presque impossible. Le mentaï ne lui faisait pas confiance et s'il prenait le risque d'apparaître ici, ce n'était certainement pas pour passer la nuit à le guetter de loin. Il supposa que l'eclipsite, en raison de son statut élevé au sein de sa guilde, avait pour escorte une demi-douzaine de gens au moins, postés un peu partout.

- Intéressante ? C'est peu dire. Je dirais plutôt.. révélatrice.

Il la sonda d'un regard nuageux, s'inspira de la moindre de ses infimes défaillances puis, comme la musique cessait sous les applaudissements, inclina de nouveau la tête, posa ses lèvres sur le dos de sa main gauche -ce parfum.. pas trop capiteux mais notoire- puis fit quelques pas en arrière en lui adressant un sourire de façade:

-A plus tard peut-être, ma dame.

Comme il s'éloignait, il aperçut du coin de l'oeil quelques cinq prétendants approcher d'un pas plus ou moins conquérant de la jeune femme qui sembla en ignorer la moitié. Son masque, aussi efficace soit-il, n'était pas dénué de certains inconvénients.. allons. Il est temps de resserrer les fils. Le temps qu'avait duré la danse n'ayant pas été perdu, il savait déjà qui dans la foule de faux-semblants l'intéressait. Il passa devant les magisters de l'Académie en les saluant, arrêta son attention sur une fille à la chevelure flamboyante puis sur deux êtres charismatiques aux mots retenus. Dolohov Zil'Urain et Slynn Ar'Kriss, quelle coïncidence.. trop de majuscules entrelacées pour ne pas éveiller l'intérêt. Il grava soigneusement leurs deux visages côte à côte dans un coin de sa mémoire et se promit d'en tirer quelque chose. D'abord, retrouver le musicien.

Le mentaï évita de justesse à ses pieds une désagréable rencontre avec ceux d'une dame qui devait bien faire le poids de la déesse du même nom, saisit une coupe d'un vin ambré et glissa inexorablement vers l'estrade ou les artistes se désaltéraient. La joueuse de flûte -une gamine de treize printemps environ à la chevelure d'un blond opalescent- se levait justement pour marcher vers le buffet d'un pas éolien. Malgré ses performances musicales, les quelques roturiers venus complimenter l'orchestre ne paraissaient pas la voir et s'écartaient machinalement à son passage sans lui offrir un regard. L'enfant n'en semblait pas étonnée outre mesure et atteignit le buffet sans encombres, avec détachement, mais Amjad remarqua que ses yeux extrêmement mobiles surveillaient tout. Trop clairs, ces yeux. Un physique facilement repérable mais que venait certes contrebalancer cet étrange faculté de diparaître à quiconque ne gardait pas l'attention fixée sur elle. Il me la faut. Mais peut-être appartient-elle déjà à un quelconque intrigant.. tant pis. Je ne risque pas grand-chose et on ne laisse pas passer pareil "avantage".
Mais alors qu'il fendait la houle dans le sillage irréel de sa cible, une scène pourtant commune lui sauta au visage.
Un homme de taille respectable aux longs cheveux aussi noirs que les siens, au pas souple se faisait proprement invectiver par une jeune femme en état d'ébriété apparent. Une jeune femme à l'agressivité étonnante, à l'ironie amère que n'altérait pas les effets de la boisson, une jeune insolente aux yeux mauves illusion. Glacé par la légère ressemblance qui le liait à l'inconnu, Amjad changea progressivement de direction.

Plus vraiment de doutes: elle croyait avoir affaire à quelqu'un d'autre. Embrassant les événements d'un coup d'oeil et voyant le couple s'éloigner, l'ermite s'avança, saisit l'adolescente par le coude et adressa un vague geste à Akim signifiant peu ou prou son intention de l'aider à faire oublier ce quiproquo à sa belle en se chargeant de l'élément perturbateur.
Il la tenait juste assez serré pour l'entraîner, juste assez lâchement pour qu'elle ait l'opportunité de se dégager rapidement sans provoquer un esclandre. Parvenus non loin d'une autre porte ouvrant sur le couloir, l'homme se retourna pour la regarder en face.
Son regard torturé s'affichait vitreux, ses réactions plus lentes, moins contrôlées. L'alcool donnait à ses traits farouches une dimension étrange. Il nota non sans étonnement sa robe et son léger maquillage.

- Mademoiselle, il me semble que vous avez un peu forcé sur la liqueur. Auriez-vous besoin de prendre l'air ? Ou même de regagner votre chambre.

Le visage du mentaï n'exprimait plus qu'une froideur marmoréenne, et peut-être également la déception de la voir dans cet état si propice aux lapsus. Elle paraissait pourtant détenir assez de volonté pour surmonter ses troubles.. il ne s'encombrerait pas d'un danger. Aussi particulier soit-il.

Messages : 138 Inscription le : 26/04/2008

Un homme intelligent, vraiment. Elle voulait savoir s’il connaissait la ville d’Al Poll, mais il n’avait pas donné un seul détail pouvant le lui prouver. Avait-il des contacts là-bas, y vivait-il lui-même, ou ne l’avait-il que traversée rapidement ? Sa réponse, aussi vague que la question, ne lui offrait rien pour confirmer ses hypothèses. Pas un seul indice. Tant pis… de toute façon, elle avait déjà un autre moyen de connaître ses allées et venues, de le surveiller, de ramener plus d’informations sur lui que lui sur elle. Il était son allié… mais on n’était jamais trop prudent. Elle devait en savoir plus sur lui, elle n’aimait pas que ses ‘’amis’’ restent enveloppé dans le mystère par un voile entre eux et elle.
Elle fut étonnée qu’il ne la suive pas dans les Spires et tourna quelques instants l’idée dans son esprit calculateur. Il ne lui faisait pas confiance, il était intelligent, mais il la laissait sans essayer de percer ses plans, ni même de lui parler subtilement de cette absence dans l’Imagination. Peut-être n’avait-il tout simplement pas remarqué, auquel cas elle était meilleure qu’elle ne le croyait. Mais non ; c’était peut-être ce qu’il voulait qu’elle croit, justement. Qu’il n’avait pas des moyens qu’il avait…
Mais déjà la danse se terminait, et c’est presque à regret qu’elle quitta le Mentaï. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne connaissait pas si bon danseur… Elle passa brièvement les yeux autour d’elle, remarquant Syra qui la regardait d’un air timide qui pouvait facilement passer pour de l’étonnement devant ses cheveux, et plus loin Kawel qui, lui, fixait le Mentaï. Ses deux plus fidèles membres… Syra, qui était née comédienne et qui, après tant d’années à peaufiner le même rôle, ne laissait que rarement tomber son masque. Kawel qui, lui, était plus discret et ne suivait pas les méthodes excentriques de la Dame Eclipsiste. Maya passa la main dans ses cheveux d’un air absent, signe lui aussi préparé à l’avance, puis elle s’approcha de la table du banquet avec un sourire désolé pour ceux à qui elle refusait la danse.

De l’autre côté, une scène bien plus intéressante se déroulait. Une jeune fille qui semblait timide et niaise marcha maladroitement sur sa robe alors que la danse commençait, tombant entre deux autres danseurs. L’un d’entre eux, caché derrière un masque, se nommait Shaïlan Dal’ Kenta. La maladroite aux boucles brunes se releva, la tête basse, bredouillant des excuses d’une voix aigue et visiblement désolée. La danseuse lui répondit brusquement de faire attention avant de retrouver le rythme, mais la demoiselle s’enfuyait déjà le rouge aux joues, honteuse. Maya approuva mentalement en regardant ailleurs, suivant les décorations des yeux ; Syra avait été prompte, ne montrant que très rapidement ses traits. La femme, trop occupée à observer sa robe et faire disparaître les plis, n’avait pas daigné lui adresser un regard ; Shaïlan l’avait regardée, mais avait vite reporté son attention sur le bout de parchemin que Syra avait glissé dans sa main…

Plus qu’à attendre la fin de la danse, et puis que le voleur recherché dans l’Empire trouve un moyen de lire son message. Elle ne doutait pas qu’il serait non seulement discret mais aussi rapide. En attendant, elle répondait poliment aux convives qui l’entouraient, ne posant aucune question et restant silencieuse tant qu’elle n’était pas obligée d’entrer dans la conversation. Les invités laissèrent rapidement tomber, l’observant maintenant sans oser lui parler plus que nécessaire après ses mots rares et vides de l’intéressante conversation qu’ils attendaient. Elle était en vue de tous, et pourtant discrète, comme le chant harmonieux d’un oiseau qu’on entend mais qui en même temps s’emmêle dans la chanson des autres… oui, elle était un paradoxe en elle-même. Et ca lui allait très bien.
La musique s’évanouit en un dernier souffle tenu, et Maya resta attentive. Bientôt, Shaïlan Dal’Kenta s’approcherait. Oh, il pourrait bien refuser ; mais elle en doutait. Et si c’était le cas, elle le retrouverait dans les rues lors de son départ, elle avait assez de personnes moins importantes que Syra et Kewal présentes pour le suivre. Sur le fin morceau de parchemin et d’une écriture droite et de taille moyenne, ces quelques mots avaient été écrits : ‘Des cheveux blancs s’ennuient près de la table du banquet…’ Assez pour attiser sa curiosité et pour qu’il lève le nez, puis qu’il décide, ou non, de tenter sa chance et de s’approcher. Ensuite, les complots commenceraient une fois de plus ; dans la Grande Salle de l’Académie, pas moins. Heureusement, cette partie s’annonçait amusante ; en tout cas, elle le serait plus que de passer la nuit à éplucher les reports de ses agents…

**Invité** Invité

Alunia posa un main apaisante sur les épaules de la jeune fille. Sa mère était décédée et elle ne le savait pas. La sienne biologique ne l'était pas, mais si elle l'aurait été, celà ne lui aurait rien fait. Seulement, Khelmia tenait à sa mère, un rêve... de deux semaines? La jeune Lotra regarda Piki, le petit singe de Khelia qui lui ressemblait étrangement. En effet, Alunia pensait que si Khelia se serait réincarnée, ça aurait été immanquablement en singe. La jeune fille sourit à cette pensée, puis voyant que beaucoup de personnes dansaient, un sourire aux lèvres, la jeune Lotra se tourna vers son amie.

- Vous dansez ma chère? fit-elle, les yeux pétillants de malice, retrouvant presque son attitude d'autrefois, la joie de vivre...

Faisant une grande révérence, elle tendit la main en direction de Khelia, un geste solennel et un peu ironique.

- Je serais votre cavalière d'un soir.

Messages : 426 Inscription le : 09/05/2008 Age IRL : 32

Cilea s´etait assise a cote du bar et observait la salle:personne ne faisait attention a elle´Elle n´etait pas tres bien habille par rapport a beaucoups de filles et le regard qu´elle lancait sur la foule suffisait a dissuader d´eventuels cavaliers de l´inviter a danser.
Le bruit ambiant et l´odeur de l´alcool lui faisait oublier des pensees qu´elle avait ressasser dans sa tete des milliers de fois.
Exactement ce qu´elle esperait
Une voix proche la fit sursauter
- Excusez moi je,je voudrais... bah,ce que vous avez de bon et de fort s´il vous plait
Cilea tourna la tete et n´en crut pas ses yeux une jeune fille au cheveux noirs et aux reflet d´argent commandait une boisson au bar.Ce n´etait pas le fait qu´elle boive de l´alcool qui avait interpelle Cilea,mais cette fille,elle la connaissait,bien meme.
Eryn
Le nom de la jeune fille lui revint,cela faisait deux ans qu´elle ne l´avait pas revu ...
Eryn venait d´une famille de noble qui habitait dans le meme quartier que cilea ,tres vite les deux fille etait devenue de bonnes amies leur caractere etait pourtant a l´epoque bien different
Eryn, de trois ans son ainee,mysterieuse et secrete
Et elle,Cilea pleine de vie et expensive
Enfants,elles avaient joue de longue heures elle s´imaginaient devenir dessinatrice pour la plus agee et combatante pour la plus jeune.
Plus tard,Cilea avait sut que le frere de son amie,le seul homme de la famille apres la mort du pere d´Eryn s´opposait au reve d´Eryn.

Cilea etait une des seule personne en dehors de la famille qui connaissait le secret de famille bien garde des Lil´magian,elle avait reussi difficilement a le soutirer a Eryn:
Les Lil´Magian devenaient tous marchombre
Et pas dessinateur...

Depuis les evenement qui lui avait arrache sa famille Cilea avait coupe tout contact avec son monde d´avant.
Elle avait change
La petite fille si pleine de joie etait devenue une adolescente renfermee et angoissee qui voulait a tout pris devenir dessinatrice
Qu´etait devenue Eryn,etait elle restee la meme?
A la voir comme sa,elle semblait avoir telement grandit,distribuant des sourires au garcons qui la regardait,avec sa robe qui devoilait ses formes.
Elle etait finalement,peut etre devenue une de ses nobles pretentieuse avide de pouvoir.
Tirailler entre le desir de revoir son amie et cette mefiance coutumiere Cilea decida finalement de commander une Biere.
Elle se mit a cote d´Eryn et dit a voix haute
-Ces bieres sont tres bonnes,vous ne trouvait pas?,c´est une tradition ici qui se transmet de pere en fils.
elle trempa ses levres dans le liquide mousseux puis continua juste assez fort pour qu´Erys l´entende
-Certaine tradition peuvent tuer les reves...
Voila,c´etait dit ,soit Eryn la reconnaissait soit elle la prendrait pour saoule et passerait a cote d´elle sans la remarquer.

Messages : 486 Inscription le : 03/03/2007

Vous dansez ma chère?

Khelia observa Alunia avec des yeux rond, elle était encore un peu triste et ne pensait pas du tout que Alunia demanderait ça pour détendre l'atmosphère. Alunia fit une grande révérence, et tendit la main dans sa direction.

- Je serais votre cavalière d'un soir.

Elle prit sa main en faisant une courbette exagérer et prit sa main.

-Tu ferait un parfait genteleman.

Et elle partit dans un énorme éclat de rire incontrolable, s'arrêtant enfin elle s'avança sur la piste de danse Piki sur son épaule droite et en balançant joyeusement son bracelet bleu.

-Tu l'a proposer alors tu as intêrait à savoir dancer! prévint-elle.

**Invité** Invité

La jeune Lotra était ravie que Khelia ai retrouvé le sourire. Et la danse commença.

- Vous savez, je danse depuis toujours ma chère. Je suis née en dansant comme diraient mes professeurs de danse. fit-elle, avec si peu de modestie, ce qui était voulu, que celà en paraissait très comique. Alunia avait décidé de dérider son amie, car normalement, c'était elle qui déridait les gens, mais ce soir, la Félixia semblait ressassée de bien pénible souvenir.

Exagérant ses mouvements, Alunia fit tournoyer Khelia avec souplesse, même si la jeune marchombre était cent fois plus souple que la dessinatrice. Feignant de prendre un air supèrieur, à chaques pas de danse, son air se transformait en grimace, afin de faire rigoler son amie. Tournoiement, tirement de langue, tournoiement, elle louche des yeux. Cette danse n'était pas du tout sérieuse et c'est ce qui faisait que la jeune Lotra se marrait beaucoup. Si Piki avait le malheur de s'approcher de trop près, la jeune Lotra le prendrait dans le couple que formé Khelia et elle, une danse à trois avec un petit singe, ça serait rigolo de tester.

Messages : 112 Inscription le : 01/05/2008

Rurïl était en retard. Encore en retard....
Il s'était encore absenté trop longtemps en forêt et avait oublié le Bal. Il venait à peine d'arriver dans cette Academie et il se faisait déjà remarquer! Ah, ça, c'était du 100% Rurïl tout craché!...
Il devait bien avoir une bonne heure de retard!!!! Grâce au ciel, la fête était longue...
Heuresement, il s'était déjà préparé : Une magnifique tenue de soirée aux teintes brunes et bleutées patientait tranquillement sur son lit, pliée. Elle lui avait été offerte par une veuve à l'auberge du siffleur : En effet, cette dernière avait perdu son fils à la guerre contre ces fout....heureûm-heureûm, contre ces méchants Raïs, et d'après elle, Rurïl était le sozi de son fils.
Il devait y avoir une part de vrai dans ses paroles, car la tenue lui allait à merveille : Le moulant juste là où il faut et le laissant aussi libre de ses moiuvements...
Heuresement qu'il avait cette robe, car sinon, il n'aurait que quelques vieux pantalons boueux et des chemises trouées...
Il finit de l'enfiler et l'ajusta.
Voilà.
Il était fin près.
C'était dans cette ambiance qu'il se sentait chez lui, quand il se trouvait en présence du peuple.
Ce qu'il aimait par-dessus tout dans ces fêtes, c'était mettre les gens en confiance, les lâcher, les décontracter, leurs faire découvrir ce qu'il se plaisait à connaître.
Il descendit de la tour.
Il arriva devant la salle de Bal, enfin.
_Et c'est parti!, dit-il, le sourire aux lèvres.
Il entra dans l'immense pièce...

Messages : 195 Inscription le : 27/05/2008 Age IRL : 32

Le brouhaha de la salle fit vibrer les tympans de Lohan quand elle y entra.
Sa bouche se tordit en une grimace de douleur
-Ils sont fous pensa elle en grinsant des dents
Trop de sons,de bruit different s´ammassaient dans sa tete pour qu´elle puisse les identifiers.
La musique chantait,elle entendait toutes les conversations a la fois qui resonnait dans son crane et se melangeaient

Je serais votre cavalière d'un soir.Tu l'a proposer alors tu as intêrait à savoir dancer- Excusez moi je,je voudrais... bah,ce que vous avez de bon et de fort s´il vous plait-Ces bieres sont tres bonnes,vous ne trouvait pas?,c´est une tradition ici qui se transmet de pere en fils_Et c'est parti!,

Et puis il y avait les couleurs,telements nombreuses qui peuplaient la piece et qui lui arrivait dans les yeux,des odeurs d´alcools qu´elle ne connaissait pas cette chaleur,aussi ,etouffante...
Elle sentit la tete lui tourner,trop de choses, d´informations arrivaient jusqu´a son cerveau, elle ferma les yeux pour oublier les couleurs .Il restait les bruits,pesants,envahissants comme chaque parcelle de son corps frele.

*Je suis la*

La Voix etait revenue, dominant touts le reste calmant les sons desordonnaient ammassaient dans sa pauvre tete
Il etait trop tard , Les jambes de Lohan se deroberent sous le poid de son corps ,Elle se sentit tomber et attendit le choc.

Une main inconnue la rattrapa

Messages : 227 Inscription le : 15/12/2007

Passant de cheveux blonds à cheveux roux, de dame resplendissante dans ses habits ouvragés à simple élève sobrement vêtue d’une robe de bal, le jeune homme enchaînait les danses, ne comptait plus les pas de valse qu’ils faisaient. S’il n’avait pas eu l’endurance que demandait son état de voleur, il y aurait longtemps qu’il serait assis au comptoir, quémandant quelque bière pour épancher le brasier de sa gorge. Or, la nuit atteignait son apogée, et le voleur virevoltait toujours sur la piste parmi les autres couples, invisible dans cette pléthore de nobles.
Bien que Shaïlan n’aimât pas les bals à la Cour en raison du manque d’espace dans ces grandes salles surchauffées, il fallait reconnaître que cette soirée était particulièrement agréable. Les mille mets répandaient toujours un fumet étrange dans la salle échauffée par les danseurs, et l’odeur entremêlée d’ivresse et de mélodie chatouillait agréablement les narines. Et toutes ces belles femmes à qui demander une danse, boire leur beauté lors de quelques pas de valse, puis les laisser partir comme des papillons de nuit volant vers la lumière.. et prendre le bras d’une autre, admirer ses boucles rousses et ses lèvres pulpeuses le temps d’un solo de flûte, puis l’oublier comme les autres.
Recommencer.
En cette nuit de bal dans la somptueuse Académie de Merwyn, Shaïlan comprenait ce que pouvait ressentir son cousin lors d’un soir à la Cour, ce qu’il n’avait jamais réussi à comprendre depuis tant d’années. L’effervescence de l’humanité comparé au calme d’une nuit de grand banditisme.. ça se valait en intérêt et sensations.
Car après tout, vibrer de sentir un cadenas se libérer sous ses doigts agiles, ou vibrer au son d’un trémolo dans une foule joyeuse ; quelle différence ?
Sentir le vent lorsqu’il fallait courir avec un sac sur l’épaule, ou les effluves d’humains trop serrés ; quelle différence ?
Se réjouir d’avoir dégoté la perle rare, ou d’avoir une jolie jeune femme naïve au bras dans l’endroit le plus sécurisé de Gwendalavir ; quelle différence ?
Danser ou danser ; quelle différence ?

Une minime demeurait pourtant. La nuit, il faisait froid, la lune irradiait de glace, frigide dans son ciel noir ; et cette nuit-là, la chaleur faisait perler une fine couche de sueur sur son front, qu’il essuya d’un revers de manche, récupérant son teint parfait en un geste. Le loup masquait toujours ses traits les plus identifiables, laissant l’onyx de ses yeux flamboyer à la lueur des mille chandelles des lustres. Et des yeux gris, bien que ce ne soit pas répandu, ne restait pas une exception surtout en des temps lugubres comme ceux-ci. Le bleu le plus pâle devenait gris lorsqu’exposé au Chaos.
Et les Magister étaient trop occupés à leurs basses besognes pour s’occuper de la fête. Le demi-faël était sorti de la salle et les autres étaient séparés par une marée dansante. Tout allait bien.
Au bras d’une femme élégante vêtue de tissus richement ornés, parée d’un magnifique collier de perles qui ne serait plus très longtemps sien, le jeune homme méditait sur la capacité des hommes à supporter tant de promiscuité. Lui-même avait du prendre un pas sur lui-même pour accepter simplement d’entrer dans la salle bondée. Mais en y songeant, une fois plongé dans ce bain humain, on s’y accommodait facilement. D’autant qu’étant un des seuls jeunes hommes célibataires de la soirée, Shaïlan était très demandé pour les danses et avait donc peu de temps pour déprécier l’ambiance. Allant et venant de dame en dame, de jeune ingénue et jeune effrontée, académicienne ou pas, il profitait tout simplement d’être la cible de beaucoup de regards.
D’ordinaire, il devait éviter les regards trop inquisiteurs lorsqu’il ‘ travaillait’ . Mais ce soir, tout lui était permis, les regards trop appuyés comme les timides, les séducteurs et les envieux, les jaloux et les dédaigneux ; peu importait.
Et il pouvait également en profiter pour combler le trou dans son trésor occasionné par quelques mois à ne pouvoir cambrioler du fait de son bras cassé. Les atouts les plus coûteux ornaient les cous des femmes ou les poignets des hommes et les bijoux les plus rares étincelaient de partout. Après tout, les gens avaient pris attention de soigner leur apparence. Chacun voulait être le joyau de cette soirée si réputée et si peu fréquente. Certains avaient vidé leurs économies pour acheter une robe de crêpons à leur femme, ou une parure de dentelles. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que lorsqu’ils reviendraient à leur gris quotidien en songeant que l’illusion avait du bon, ils n’auraient plus les riches atours. Alors ils regretteraient un peu, oublieraient beaucoup, hausseraient les épaules et retourneraient à leur pauvre vie.

Et Shaïlan serait comblé.

Alors qu’il songeait à un moyen élégant d’emprunter son collier à la femme qui lui tenait lieux de cavalière, une petite impertinente vint les gêner dans leurs pas. Elle s’affaissa à leurs pieds par maladresse, importunant sa cavalière qui s’était faite méfiante pour une seconde.
Shaïlan s’apprêtait à admonester l’importune qui commençait à rougir, mais il se retint, comprenant.. ou plutôt sentant.

Le jeune voleur reprit sa danse comme si de rien était, le bout de parchemin ayant disparu depuis déjà quelques secondes dans sa manche, attendant le moment propice pour être lu. Pour l’instant, ses plans reprenaient. Il se fit plus aventureux et rapprocha sa main de la joue de sa cavalière, remettant une mèche rousse en place sur la coiffure, traçant une fine ligne dans le maquillage. Ouvrant le fermoir des perles, qui glissèrent elles aussi sans bruit dans sa manche. Reprenant leur place initiale sur la hanche de la jeune femme, comme si de rie n’était. La valse était bien trop entraînante pour que quelqu’un d’autre que lui-même ait remarqué la manœuvre, noyée dans les gestes de tendresses des autres couples sur scène.

Quand l’instant se finit, il salua d’une courbette la dame, puis alla au buffet, les doigts renfermant le parchemin. Au travers de ceux-ci, il put lire d’une écriture banalisée :
« Des cheveux blancs s’ennuient près de la table du banquet. ». Simple, raffiné.
Les affaires s’annonçaient alléchantes, car il était évident que ce n’était pas pour quémander une danse qu’on lui avait adressé cette injonction.
D’un naturel flagrant, il s’avança vers la table en question, picorant un raisin, un amuse-gueule, un peu de vin sucré. Repéra une jeune femme parmi d’autres, noblement vêtue dans une robe noire et rouge moulante, reconnaissable pour sa chevelure lune.
A présent à côté d’elle, il attendit tranquillement que l’orchestre veuille bien reprendre place, et d’une voix noble, il lui adressa un :

-La prochaine est un slow.

En tendant la main pour l’inviter à démarrer la discussion.

Quoi que ce marché serait, il écouterait de telle sorte à glaner quelques informations. Après tout, il n’était dans aucun camp pour le moment, chaque miette de secret pouvait être utile.

Messages : 359 Inscription le : 08/05/2007 Age IRL : 33

Il lui répondit... étrangement.
Ca ne lui ressemblait pas de proposer une danse. Surtout pas pour "plus tard".
Ils ne se connaissaient pas assez pour ça. Il ne pouvait pas l'apprécier assez pour ça. Et même, d'ordinaire... il était capable de plus de finesse lorsqu'il sous-entendait des choses. Enfin, elle le croyait.
Etait-il possible qu'elle se soit trompée? Que ce n'était pas lui... ?!

Il fallait qu'elle boive quelque chose. De l'eau.
Elle n'était pas accoutumée à l'hydromel. Et s'il l'avait croisée ce soir là, son inconnu aurait probablement été furieux qu'elle risque de tomber les masques... sans même le savoir. Elle se mordit l'intérieur des joues; pour peu, presque heureuse de se dire qu'il ne devait se soucier que de la jeune femmes à la chevelure opaline, qu'il avait entraîné sur la pistes...
Elle les revit danser, derrière ses paupières. Tous deux ailleurs, semblait-il. Plongés dans leurs souvenirs, leurs parfums, leur... sensation, peut-être.
La jeune fille se devait d'admettre qu'ils étaient joliment assortis...
La robe rouge évoquait les éclats sanglants de la chevelure du pirate, qui n'apparaissaient qu'au crépuscule.
Les cheveux blancs eux, devaient rappeler au pirate le scintillement de la mer calme sous un soleil de plomb.
Oui, à la réflexion, c'était même à se demander comment elle avait pu croire.. juste quelque semaines, qu'il se soucierait uniquement de quelqu'un d'aussi insignifiant qu'elle? Même pas fichue d'escalader une falaise! Elle devait se tourner et arrêter de fixer ce type qui lui ressemblait comme ça. D'abord, ça ne se faisait pas. Lui aussi semblait déjà avoir une demoiselle à qui penser. On ne troublait pas ce genre de personne, surtout pas s'ils vous promettaient des danses. C'était les feuilles mortes qui dansaient avec le vent... Et dans cette pièce, la jeune fille venait à manquer d'air.
Ah, là, un autre valet... Il aurait surement de l'eau.
Et s'il n'en avait pas, alors elle prendrait encore un hydromel. Ils étaient assez riche pour lui payer une cuite royale. Peut-être qu'avec un peu de chance, le monde finirait par tourner tellement vite autour d'elle qu'elle tanguerait. Elle serait alors comme un de ces bateaux ivres de libertés. Serait comblée cette soif désespérée de...

Elle se sentit tirée en arrière, quand elle croyait pouvoir avancer. Sans délicatesse. Sans douleur non plus. Juste comme un ordre sec donné par une main trop longue, trop arachnéenne pour être celle d'un adolescent ou d'une femme.
Elle se laissait tirer, plus lasse que consentante, pour finalement pouvoir s'arrêter, et voir qui l'avait entraîné. Encore lui...
Ou ça devenait inquiétant, parce qu'elle le voyait partout.

Ah, il devait être en colère.
Elle avait dû, d'une façon ou d'une autre, l'empêcher de profiter pleinement de sa soirée. Quitter la piste, et la belle au teint lunaire... Elle eut envie de rire, d'un coup. Au moins, elle ne serait pas la seule à voir sa soirée gâchée par... un détail dans la foule.
Elle répondit du tac au tac à sa sentence d'adulte raisonnable, sans chercher à se dégager de l'emprise qu'il avait encore sur son bras. Ça stabilisait le décor.

-Nan. Je ne suis pas encore assez ivre pour laisser un homme de votre âge me tenir pareils propos. Vous n'avez pas mieux à faire que vous occuper d'u... de...

Elle fronça les sourcils, butant pour trouver le mot juste.

- ...d'une roturière mal fondue dans le décor et incapable de se tenir? Ou vous vous sentez obligé? Faut pas. Y a d'autres proies... plus faciles. Plus blanches que moi. Plus riches. Plus... stables.

Et toujours cette fichue expression de statue. Inébranlable, intransigeante et intimidente. A côté du vrai inconnu, celui qu'elle avait pris paraissait bien abordable... bien plus... communs. Qui d'autre possédait des yeux anthracites aussi glaçants? Deux miroirs au teint sombre, où la jeune fille devinait le reflet de ses propres yeux, sans les reconnaître.

-Lâchez-moi. Vous comprenez, si je me débats, je vais tomber par terre, et vous devrez me relever, et ça, ça ne se fait pas entre parfaits inconnus... Alors lâchez-moi. Je n'aurais pas pas à appeler un valet ou autre pour dire que vous m'importunez.. et comme ça vous me foutrez cette paix royale. J'vous ai rien demandé, moi. J'ai pas besoin qu'on me tienne la main. J'suis pas devenue stupide. J'veux pas sortir, pas encore, j'attends quelqu'un. D'autre. Et oui. C'est dingue, hein?

Ca ne devait pas avoir beaucoup de sens. Enfin, pour les autres. A elle, ça semblait très clair. Mais il la tenait encore, ce qui n'augurait rien de bon. Et elle ne voulait pas fondre en larme, maintenant et devant lui. Dans le couloir.. non plus. Elle irait dans le dortoir, ou aux montagnes. Peut-être que Luminescence la rejoindrait. Elle jouerait la funambule pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur du vide, que ce n'était pas vrai, qu'elle avait le vertige. Ou au moins, elle lui caresserait l'échine loin de ce regard qui la tétanisait et lui donnait envie de blesser, se dépasser et disparaître à la fois... Dans ce cas-ci, il lui donnait plutôt envie d'être douce comme devait l'être la dame qu'il avait mené à la danse. Charismatique. Et plus raffinée. Mais c'était surement encore un effet de l'hydromel, encore... Il faudrait vraiment qu'elle se trouve un verre d'eau. Ou une fontaine. Mais qu'elle arrête l'hydromel. D'abord, ça avait un goût beaucoup trop amer, et puis...
Mais pourquoi il ne la lâchait pas?!

Messages : 138 Inscription le : 26/04/2008

Les autres nobles qui l’entouraient glapirent d’indignation devant l’arrogance de l’homme masqué. Venir parler à la jeune femme, alors qu’ils essayaient depuis tout à l’heure d’obtenir la prochaine danse, attendant qu’elle finisse de se reposer ? Quel toupet ! Devant le sourire appréciatif de Maya, ils glapirent une fois de plus, de stupeur cette fois. Se tournant vers eux, elle leur souffla en leur adressant son plus beau sourire, mi-prometteur, mi-désolé :

- Vous aurez votre tour, le bal sera encore long.

Elle n’avait aucune envie de se faire des ennemis ce soir, mais déjà elle partait furtivement au bras de celui qui, elle l’espérait, deviendrait bientôt un agent. Temporaire, peut-être ; elle doutait pouvoir préserver la loyauté du kleptomane. Il était indépendant ; si quelqu’un d’autre lui offrait un bon prix, il le suivrait sûrement. Mais pour l’instant, elle avait besoin d’un homme de talent pour cette tâche difficile qu’elle lui réservait, et elle préférait ne pas perdre un agent qui en savait trop sur elle si les choses tournaient mal… De plus, le grand cambrioleur avait une très bonne réputation chez les voleurs et autres habitants de l’obscur. L’apparition de son visage dessiné assez fidèlement et de son nom en dessous sur les murs de la ville avait sans doute étonné bien des gens qui le connaissaient pour l’avoir employé, sans pour autant connaitre son identité… Il avait de la chance qu’ils sachent qu’ils deviendraient bien plus riches en continuant à requérir son talent qu’en l’échangeant contre quelques pièces d’or de la part de l’Empire.
Comme souvent, elle avait choisi une méthode unique pour approcher cet homme ; cette rencontre serait donc bien différente de celle qu’elle avait eue avec le Mentaï. Elle ne souhaitait pas lui faire part de sa puissance ; s’il pensait qu’elle était un pantin ou un simple agent sous un maître plus puissant, il se sentirait plus libre de ses mots et de ses actions. Envoyer quelqu’un de confiance n’était pas rare parmi les maîtres, après tout, et beaucoup avaient du mal à comprendre qu’être femme et être puissant était tout à fait compatible. Une carte de plus dans sa manche. Aussi, en s’installant confortablement dans son rôle d’agent fidèle, elle baissa ses yeux émeraude en continuant à danser. A présent, les subtilités. Elle aurait voulu être plus directe, elle aurait voulu lui souffler son nom pour qu’il sache qu’elle savait, mais dans cette salle pleine à craquer, les murs avaient des oreilles… Elle choisit donc un sujet de conversation anodin, mais qu’il comprendrait était bien plus que ca, après le message qui avait été glissé entre ses mains. Elle parla lentement, d’un ton enjoué ; malgré les phrases qui s’enchaînaient sous sa langue, elle ne paraissait pas être l’une de ses dames qui commencent à parler sans plus jamais s’arrêter sur des sujets superficiels. Sa voix détenait une certaine profondeur qui semblait prouver son intérêt pour le sujet. Le fait que cet intérêt n’était pas feint aidait beaucoup à demeurer vraisemblable…

- Aimez-vous les chats, Sir ? Ces félins qui se promènent sur les toits et détectent chaque mouvement de celui qui avance au sol, chaque mouvement de celui qui ne se doute pas de leur présence, tellement ils sont discrets. Il est bien dommage que nous n’ayons pas leurs yeux perçants. Toutes les merveilles que nous pourrions admirer avec ! Mon ami aimerait beaucoup en trouver un, mais il est tellement difficile… Agile, noir, qui vivrait dehors mais lui resterait fidèle… Entre nous, je pense que le chat partirait rapidement ; fidèle, oui, mais pendant toute une vie… il faudrait l’enchainer, et ce n’est pas du tout ce que veut mon accointance. Au contraire, il compte bien le rendre heureux. Mais je ne vous ai pas laissé le temps de répondre à ma question ; pardonnez-moi.

Elle leva doucement les yeux, sourit d’un air dépité, attendit la réponse qui ne tarderait pas. Laissa Kewal lui faire savoir mentalement que le Mentaï parlait à une élève ivre et lui donner sa position, pour ne pas perdre son temps. Il faudrait qu’elle découvre si la fille en question était quelqu’un d’important, ou si son enivrement avait obligé le noble à arrêter une inconnue. Mais pas maintenant, Shaïlan répondait…

Messages : 486 Inscription le : 03/03/2007

La dance commença (plutot un show de grimace et de théatre en gros!)

- Depuis quand est tu devenu aussi modeste chère compagne, tu m'étonne là, je vois en tout cas que la modestie ne t'éttouffe pas.

Alunia fesait tournoyer Khelia avec souplesse, en affichant un air supèrieur à chaques pas de danse. Le visage d'Alunia se transformait en grimace, et sa choégraphie en pas de parade sortit des contes d'enfant, cette danse n'était pas du tout orthodoxe ce qui attirait l'attention des voisin les plus proche. Piki eu le malheur de s'approcher de trop près, montrant sa frimousse dans le cercle que formait les deux jeunes filles, la jeune Lotra le prit illico dans ses bras, interrompant la danse pendant trente secondes et reprenant cette danse complètement loufoque, dans une schématque assez compliqué.

Khelia se tenait à la gauche, elle avait retrouver le souire et ses soucis c'était momentanément effacer, le bras gauche et la jambe gauche de Piki était sur son avant bras droit et les autre membres du singe était sur l'avant bras gauche d'Alunia. Le tout formait un cercle bizarre et la queue de Piki fouettait l'air au rymthe de la musique.

Messages : 1460 Inscription le : 25/04/2007

Valen était demeuré silencieux jusque-là. En vérité, il ne savait que répondre, il n'avait jamais été placé dans cette situation. De toute manière, il ne pouvait pas l'aimer, c'était une obligation morale dans sa conception. Il ne pouvait s'unir avec une autre personne de sa lignée, les Faëls savaient ce que cela pouvait engendrer à terme. Mais que pouvait en savoir Alatariel? Elle était encore bien jeune par certains aspects et une tragédie l'avait séparée de sa famille. Avant d'être une cousine, elle était une élève, une ancienne élève en ce jour. Elle s'était attachée si rapidement à lui... fut-ce d'abord l'élève qui l'avait aimée?

Il ne le saurait jamais et il ne lui importait pas de le savoir. Une toute autre tâche reposait entre ses mains, un fardeau dont nul ne pourrait s'acquitter pour lui. Au final, son trouble avec Ena, ô combien le torturait-il, était un mal nécessaire. Il allait s'avancer dans la cave aux serpents et nul ne devait être à ses côtés... où on les torturerait et les tuerait pour atteindre le demi-Faël. Il avait abandonné son équilibre mental dans ce combat, il devrait aussi abandonner les gens qui l'aiment... mais le point de rupture était si proche, il pouvait presque le sentir...

- Oui, maintenant plus que jamais. Tu dois me laisser partir, tu dois m'oublier, pour ton propre bien. Là où je vais, personne ne pourra me suivre.

**Invité** Invité

Eryn attendait...que faire? Personne ne semblait vouloir lui parler....
Une jeune fille à la crinière blonde s'assit à ses côtés.

-Ces bieres sont tres bonnes,vous ne trouvait pas?,c´est une tradition ici qui se transmet de pere en fils.

Eryn ne lui preta pas attention...elle répondit seulement par un hochement de tête.

-Certaine tradition peuvent tuer les reves...

Eryn releva la tête de son verre.
Cette voix....
Cette phrase....
Elle lui était connu...
Elle lui était destinée...
Mais qui pouvait bien être cette jeune fille?
De vagues images d'elle se brouillait dans sa tête...des souvenirs lointains, enfuies dans une mémoire....

*Pfff ma vieille tu as trop d'imagination arretes! Tu n'aurais pas l'air fine en lui demandant heu excuse moi mais heu...je crois qu'on se connait*

L'entrée d'un jeune homme la fit dériver de ses pensées. Il était vêtue d'une robe de soirée aux teintes brunes et bleutés qui se mouvait parfaitement avec sa silhouette musclée et fine. Des cheveux bruns ébene avec des reflets noirs lui tombaient gracieusemet en bataille.
Le coeur de la jeune fille se mit à battre un peu plus rapidemment. Elle n'avait jamais croisé ce jeune homme dans l'académie.
La seule pensée que ce garçon pouvait lui plaire lui fit l'effet d'une flèche plantée au plus profond de son coeur.

-Lou!

Le prénom s'échappa malgré elle de ses lèvres. Comment pouvait elle apprécier la vue de cet homme alors que son amour était mort?

*Cela fait 5 ans!*

Non! Elle n'avait pas le droit de l'oublier! Il lui était apparu récemment, il n'était pas vraiment mort! Ce serait trahison de se laisser séduire par le premier venu!

*Il est mort...il faut tourner la page! Lou ne reviendra pas!*

Non! Mais quelle était cette voix qui la poussait dans les bras du jeune inconnu?

*Tu dois vivre...Lou est mort!

-Non!!!

A nouveau elle venait de laisser échapper ce mot d'un ton sec et elle avait placé ses mains sur ses oreilles comme pour ordonner à cette voix de se taire.

Ses jambes la levèrent de son siège. Et commencèrent à vouloir la faire avancer. L'esprit refusa. Elle se paralysa au milieu de la piste.
La conscience entama un combat contre la puissance de ses pulsions et de son corps.

Messages : 426 Inscription le : 09/05/2008 Age IRL : 32

-Certaine traditions peuvent tuer les reves...
Cilea vit Eryn redresser la tete .
Un moment elle crut qu´elle se souvenait
De leurs jeux,de leurs secrets d´enfants qu´elles avaient partage.

L´entree du Corbac qu´elle avait croise brievement pres de l´arbre du fauconnier lui ota ses illusions.

Eryn arreta son regard sur lui et le devora des yeux.
Certe le garcon etait beau, sa tenue de soiree lui allait a merveille,mettant en valeur son corps muscle mais Eryn semblait plus que troublee,elle souffrait,Cilea le sentait pour avoir longtemps etait dans le meme etat d´ame.

-Lou!

Le cri s´echappa des levres d´Eryn, cri de detresse , d´appel a l´aide
Le nom disait quelque chose a Cilea ,Lou,souvenir d´enfance qui se ratachait a Eryn ,elle ne se souvenait plus,elle ne voulait pas se souvenir de toute facon,
Eryn l´avait oubliee elle devait en faire autant,
oublier...
Toute son ancienne vie,ces amis dont Eryn...
Cette femme de sa propre famille qui lui avait fait tant de mal
Sans ce venger...
Sans protester...
Cilea eut un petit rire sans joie,elle en ete tout a fait incapable,elle le savait.
-Non!!!
Son attention se reporta sur Eryn qui venait de crier, celle ci ce leva brusquement comme attiree par le garcon qui venait d´entrer.
Son pas etait chancelant ,elle semblait etre tiraillee par le doute ...
Cilea se souvenu enfin
Lou,le garson qu´Eryn aimait et qui aimait Eryn ,Lou,celui qu´on avait annonce comme mort a son ancienne amie.
Pourquoi ce souvenir revenait il a Eryn a la vue du Corbac?
La jeune fille aux cheveux noirs etait arrivee au milieu de la piste,genant les couples qui valsaient,prise d´un malaise certain.
Cilea hesita un instant a aller l´aider,puis se leva et se dirigea vers la jeune fille,prise de tremblements,elle ne l´avait pas vu .
Cilea posa ses deux mains sur les epaules d´Eryn et lui chuchota quelques mots

-On ne doit pas essayer d´oublier les souvenirs douleureux ,mais il faut vivre,vivre avec ,en les laissant reposaient dans un coin de sa tete...

ca lui allait bien de dire ca elle qui passait ces nuits blanches a se rappeller de ses propres souffrances!
Ellle se rendit compte qu´elle avait plus parle pour elle que pour Eryn
sentant la jeune fille se detendre sous ses mains elle la lacha,elle ne savait pas si c´etait sa presence ou ses paroles qui l´avait rassuree mais dans tout les cas elle etait plus calme...

Elle croisa le regard du Corbac et le supplia de ses yeux tristes de faire quelque chose pour la jeune fille.
Puis elle disparut dans la foule avant qu´Eryn puisse se retourner,elle avait fait tout ce qu´elle avait pu ,c´etait au garcon de la consoler maintenant...
Pourquoi avait elle fait ca
Elle etait furieuse contre elle meme.Pourquoi avait elle rassuree une fille qui n´avait meme pas daigner la reconnaitre? Qui l´avait a peine regardee!

De rage,elle separa un couple ,en pleine conversation sur les felins pour pouvoir passer
La magnifique femme au cheveux blanc la foudroya du regard,cilea faillit la frapper telement ces nerfs etait a vifs mais ce contenta de lui rendre son regard noir.

Messages : 1200 Inscription le : 08/05/2007 Age IRL : 31

- Oui, maintenant plus que jamais. Tu dois me laisser partir, tu dois m'oublier, pour ton propre bien. Là où je vais, personne ne pourra me suivre.

La jeune femme resserra ses bras autour de ses genoux, incapable, à l'instant, de répondre quoi que ce soit. Alatariel baissa les yeux et regarda ses pieds comme s'il s'agissait de la chose la plus intéressante au monde. Elle sentait son coeur se ressérer, comme pris dans un étau. Contenant un hoquet au même titre que ses larmes, elle essaya de respirer calmement pour se calmer. Mais aucune chose au monde ne pouvait atténuer la douleur qu'elle éprouvait à ce moment précis. Elle savait que c'était impossible, et ce depuis très longtemps déjà.
La fête battait son plein à l'intérieure de la Grande Salle, elle devrait être entrain de fêté sa promotion, mais au lieu de ça, elle s'enfuyait pour pleurer. Et il avait fallut que lui, l'homme qu'elle aimait, la raison de son chagrin insupportable, son cousin, la trouve... La jeune femme se trouvait absolument stupide. Jurant intérieurement, elle se forçat à redresser la tête et à croisé de nouveau le regard de Valen. Ses yeux étaient si bleu, son regard si profond, et quelque part torturé. Réprimant quelques sanglots, Alatariel se déplia un peu, et tendit la main vers celle de son cousin et s'en saisi avec délicatesse. Un geste qui avait plusieurs sens en réalité.

- Reviens en temps, que cousin, la caverne possède une entrée et une sortie, Valen. Je ne veux pas perdre une deuxième fois ma famille ... Alatariel marqua une pause avant de reprendre.Alors reviens ... Et laisse moi te dire au revoir ...

Il aurait très bien pu l'arrêter, pourtant il ne le fit pas. Et c'est alors qu'elle se rapprocha, douloureusement et avec un certain réconfort aussi, elle ferma les yeux à demi et pour le seconde fois leurs lèvres s'unirent mais à elle se joignirent les larmes d'Alatariel, amères. La vie pouvait être bien cruelle ... Le baisé dura un certain temps, durant lequel, les larmes ne cessèrent de coulé des yeux d'Alatariel.
La jeune femme se blotti contre Valen sans cherché à le convaincre de changé d'avis, ce qu'elle savait depuis longtemps inutiles. Elle le laisserait partir ... Mais plus tard, elle partirait en même temps que lui. Pour l'instant elle avait décidé d'être elle même, comme rarement elle ne l'avait vraiment été, quitte à disparaître jusqu'au lendemain. De toute façon la fête durait encore quatre jours.

*Juste une nuit en étant moi même, juste l'envie d'une soirée tranquille en compagnie agréable, juste envie de s'échapper, pour la dernière fois de toute ces règles. Est ce que cela me sera accordé ?*

De ses yeux perlaient encore des larmes, depuis trop longtemps contenues, et elle restait immobile et silencieuse.

**Invité** Invité

Des images défilaient dans le cerveau d'Eryn....
Des visages....
Un visage....
Celui de Lou.....
Celui de Lou qui peu à peu prend la forme d'un autre homme aux cheveux ébènes....

Le corps de la jeune fille se mit à trembler.

-On ne doit pas essayer d´oublier les souvenirs douleureux ,mais il faut vivre,vivre avec ,en les laissant reposaient dans un coin de sa tete...

La jeune fille à la crinière blonde venait de s'être approché d'Eryn et elle lui avait chuchoté ces mots.

Eryn tressaillit.
Ciléa...
Amie d'enfance....
Enfuie avec la mort de son père....
Enterrée avec la mort de Lou....
Ressurgie avec la venue du jeune inconnu.

*Comment ai-je put oublier mon amie?*

*C'est à cause de Lui...*

*Non! Ce n'était pas la faute de Lou! *

*Il t'as plongé dans une transe...et à cause de Lui tu as oublié tout tes amis...et la joie de vivre avec.*

*Non! Ce n'est pas vrai! Lou n'est pas responsable!
Je suis la seule responsable de mes actes!*

*C'est drôle non? La façon dont tu apportes le malheur autours de toi! Regardes cette jeune fille, Ciléa, elle cherchait de l'aide, elle pensait avoir retrouvé son amie et tu l'as laissé pour un homme....C'est comme pour ton père...et Lou...Tu les a tué!*

-Non!!!

Eryn sentit de grosses larmes salées couler sur son visage maquillé. Elle chercha Ciléa des ses yeux embués mais ne la vit pas.
Elle se sentit alors perdu...
Si seule...
Orpheline.
Elle voulait rentrer et se blottir dans les bras de sa mère. Mais celle-ci voudrait en savoir la raison...

*Je ne suis plus une enfant...je peux me passer de ma famille!*

Eryn se dirigea vers la sortie lorsqu'un regard la fit clouer sur place.
Il la regardait.
Mais quelle idiote, elle devait avoir l'air fine en larme, le maquillage bavant sur sa figure fatigué et rouge et les cheveux décoiffés.

*Vas y...va vers lui!*
*Non!*
*Aller...tu en meurs d'envie...Pourquoi?*
*Lou.*
*Lou est mort!*
*Nooon!*

Eryn plaça de nouveau ses mains sur ses oreilles et continua son combat.

Messages : 112 Inscription le : 01/05/2008

L'ambiance de la salle était assez bonne, exepté une jeune fille (qu'il avait déjà vu) qui pleurait dans un coin.
Bonne ambiance.
Bonne musique.
Bonne luminosité.
Qu'allait lui réserver cette soirée? Il allait bientôt le savoir.
Il reporta son attention sur l'élève en pleures. Une autre fille lui parlait, à côté, sûrement une de ses amies.
Entre deux pleures, la jeune fille se mit à pousser un cri. Puis encore un autre.
Eh bah, ça promettait!
L'amie s'éloigna de l'élève.
C'estait bon. Il venait de trouver le thème de sa soirée: cette fille.
Il se promit qu'à la fin de cette soirée, cette élève sècherait ses larmes et retrouverait la joie.
Enfin, il allait faire son possible mais il ne connaissait encore rien de cette étudiante...
S'adossant au mur, d'une manière classe mais sans prétention (le genre de pose qu'il aimait prendre), il l'observa, sans vraiment se montrer discret. Il l'a fixer du regard, étudiait ses faits et gestes, attendant de voir un moment propice pour l'accoster.

**Invité** Invité

L’après-midi suivant l’arrivée de Geïsgan à l’Académie n’avait pas été forte en nouvelles rencontres. Après s’être installé dans sa nouvelle chambre et s’être rafraîchit dans la salle d’eau, il avait passé une bonne partie de la journée à dormir, exténué par le voyage. À son réveil, le ciel était encore bleu, mais le soleil, à sa position dans le ciel, n’allait sûrement pas tarder à peindre la voûte céleste des couleurs du crépuscule. Aussi avait-il décidé d’explorer les lieux, espérant apprendre assez vite à se repérer dans ce véritable labyrinthe de couloirs et de portes. Oui, il croisa beaucoup de monde, mais ils semblaient tous tellement absorbés dans les discutions qu’ils avaient entres eux, si bien que le jeune homme avait préféré ne pas s’imposer. L’air fébrile ne lui avait pas échappé, et il comprit mieux quand, durant son errance, il entendit parler du fameux bal d’automne annonçant la fin de l’année.

Le jeune homme avait beaucoup hésité à s’y présenter. Et pour la simple et bonne raison qu’il avait, après tout, passé deux longues années en retrait de tout. Aussi, l’idée de devoir affronter un flot de visages inconnus n’était pas des plus faciles. Ce qu’il aurait aimé que Liluos puisse être là, tout aurait tellement été différent! D’un autre côté, Geïsgan n’était pas du genre à avoir peur pour si peu, ni à craindre les foules. Et puis, qui sait s’il allait y rencontrer des gens intéressants? Aussi le blond avait-il finalement décidé de s’y rendre. Évidement, le choix de ses vêtements avait vite été clos. Il avait gardé ses pantalons de cuir, qu’il avait au préalable décrotté de la poussière du voyage, et avait enfilé une tunique rouge, nouée à la taille par une ceinture de cuir sombre. Et bien qu’il n’était pas particulièrement chic, il en restait tout de même fort élégant, tout en portant les couleurs de sa maison. Évidement, il aurait très bien pu mettre l’uniforme qu’on lui avait déposé sur son lit pendant son absence, mais ne se jugeant pas encore tout à fait académicien, étant tout nouveau, il s’était refusé à la mettre.

L’ambiance était fort agréable, et c’est la mine heureuse que le jeune homme avait écouté le discours d’ouverture d’une jeune femme particulièrement élégante, qu’il reconnu comme étant le Maître dessinateur qui l’avait testé. Ses sourcils se froncèrent cependant d’incompréhension quand cette dernière évoqua la mort de certaines personnes de l’Académie. Il n’avait pas été mis au courant de ça… Puis, après le discours, la piste de danse commença à se remplir. Légèrement en retrait depuis le début des festivités, Geïsgan espérait que personne ne lui demande à danser. Ne manquerait plus qu’une fille s’éprenne de lui… Ce serait la véritable galère. La musique était cependant entraînante, et le blond se rappelait plus que bien les cours de danse qu’il avait suivis au temps où son prénom était Nelima. Dans son éducation de noble, ce devait être ce qu’il avait le plus apprécier. Ou plutôt, l’une des seules choses qu’il avait apprécier. Mais voilà, un problème subsistait : il n’était pas supposé venir de bonne famille, l’histoire qu’il avait inventé disant qu’il était de parents itinérants. Comment pourrait-il expliquer qu’il danse si bien alors qu’il était supposé ne pas être doué en la matière? Aussi priait-il que personne ne se montre intéressé. Cependant, il ne disait pas non à lier connaissance avec les gens et discuter avec eux. Mais voilà, comment aborder quelqu’un?

Le fils de ses pensées dériva une fois de plus vers Liluos, son ancien compagnon de voyage, et l’une des rares personnes en qui il s’était attaché. Qu’étaient-ils devenus après leur séparation? Le combattant espérait surtout qu’il aille bien. Les souvenirs qu’il gardait du soldat remontèrent. Leur rencontre, l’entraînement qu’il lui avait fait suivre, leurs longues chevauchées à travers tout Gwendalavir, les nuits glaciales où ils veillaient à tour de rôle… Puis il y avait les souvenirs d’avant. Avant qu’il ne soit Geïsgan. Quand il, ou plutôt, quand elle était Nelima, fille des nobles Til’Emtat. Ses fugues innombrables, ses professeurs stricts, ses parents égoïstes… L’adolescent en était tellement à ses pensés qu’il ne remarquait plus ce qui l’entourait, et ne fut tiré de ses pensés que bien plus tard, par les applaudissements de la foule après une musique particulièrement endiablée. Par la Dame, combien de temps avait-il passé dans les méandres de ses pensées? Beaucoup, en tout cas, à voir l’état un peu pompette des gens alentours et l’ambiance qui, bien que toujours joyeuse, avait changé dans certains groupes, disséminés ici et là dans la salle. Au moins, il n’avait pas eu la visite d’une jeune fille intéressée à danser, mais pas non plus de rencontres intéressantes. Peu être devrait-il s’intégrer un peu plus? Après tout, le bal était loin d’être fini.

**Kyla** Messages : 115 Inscription le : 30/07/2007

Kyla était assise tranquilement dans son coin. Un garçon voulut l'inviter à danser mais elle n'aut pas besoin de répondre, Kirua son beau tigre grogna et le garçon s'esquiva doucement en arrière, ce fut assez comique mais Kyla commençait à s'ennuyer et préférait même danser !

Tiens, Kirua s'était endormi comme un gros bébé à côté de son siège. Son impressionante tête de félin était posée sur ses grosses pattes avant, et sa gueule laissait échaper quelques ronflements discrets.
La marchombre parti à la recherche d'un verre pour occuper ses mains désespérement vides.
Elle trouva ce qu'elle cherchait et repartit s'asseoir à côté de son tigre du Nord.

Les danseurs se trémoussaient toujours, bien que certains firent une pause boissons avant de redanser de plus belle. Kyla faisait tapoter sa main sur le rebord de sa chaise en rythme, le regard ailleurs.
Cette fête devait être festif et joyeux, et au lieu de cela, elle s'ennuyait et piquer du nez.
Les gens parlaient, parlaient sans arrêt, elle se demanda comment ils faisaient tous, pour trouver des sujets de conversation sans interruption.
Cela devait être un entraînement sûrement...

**Invité** Invité

Cassidy, la grenouille, ne comprenait pas. Jamais elle n'avait vu sa maitresse dans un tel état. Elle semblait lutter contre elle-même. Eryn avait souffert de la mort de Lou, elle le savait. Mais elle savait également que personne ne pourrait lui ramener. Pourtant le temps d'un instant elle l'avait revu, dans un coma il avait tenté de la récupérer. Cassidy avait eut peur ce jour là, peur que son amie ne choisissent de partir avec lui.
Peu importe où Eryn irait elle la suivrait. Pour l'instant elle ne pouvait rien faire, à part espérer que le combat se termine le plus vite possible.

*Traitresse!*
*Nooon!*
*Tu fais hontes à ta famille!*
*C'est fauuux!!*

Le combat entre son corps et son esprit persistait. L'esprit des pulsions d'Eryn s'attaquait maintenant à sa famille, abandonnant l'idée de la pousser dans les bras du jeune homme. Figée au milieu de la piste de danse Eryn gardait inlassablement ses mains fixées sur ses oreilles. Une grimace de douleur s'affichait sur son visage ravagé par les larmes.

*Tu trahis ta famille, tu tues ton père et ton cousin et tu oses le nier? Ton frère à raison tu ne fais plus partie de ce monde, as tu envisagé de devenir mercenaire?*
*Pitié! Je ne les ai PAS tUéésss!*
*Ah oui? Et le fait que leur mort est un lien avec....*

-La ferme!!!!

Plusieurs personnes se retournèrent vers la jeune fille, la fixant de manière stupéfaite.

*Vas-y hurles et fais-toi passer pour folle!
Aller changes toi les idées et vas le voir...*

Elle n'avait pas tort cette voix...elle se tairait si elle se dirigeait vers l'inconnu. Mais...Lou...

*Il est mort!*

Mais quelle était cette voix?

*Je ne suis que toi...,ton corps, tes pulsions, tes désirs.....*

Eryn frémit.
Depuis la mort de Lou elle n'avait été qu'un simple reflet d'elle même, se pourrait il que son vrai visage refasse surface ce soir ci?
Le corps prit le dessus.

La jeune fille s'avança vers le jeune homme aux cheveux en bataille. Il la fixait.
Un frisson parcourut l'échine du dos de la jeune félixia.
Peur...
Plaisir...

-Je...

Les mots restèrent coincés en une boule dans sa gorge.

**Invité** Invité

Geïsgan ne s’était toujours pas levé de son siège, parcourant la salle du regard, s’attardant ici et là sur les convives. Tous étaient au moins accompagné d’une personne, et le jeune homme commençait à se demander s’il allait réussir à s’intégrer dans l’un des groupes quand son regard s’arrêta sur une bête énorme tranquillement couché au pied d’une chaise. Le tigre était tout simplement énorme, et c’est avec amusement que le combattant voyait les gens éviter de s’en approcher de trop près. Comment l’animal avait bien pu arriver là? Levant les yeux, il comprit bien vite. Une jeune fille était assise tout près de lui, visiblement sa maîtresse. À son visage, elle devait être tout au plus de deux ans son aîné. Et à ses doigts pianotant, elle s’emblait s’ennuyer profondément, toute seule. La jugeant de bonne compagnie, le blond se leva et s’approcha calmement, nullement intimidé par l’impressionnant félin. Après tout, s’il était réellement dangereux, l’adolescente devant lui ne l’aurait pas emmené à la fête.

- C’est une très belle bête…
La jeune fille tourna ses grands yeux gris vers lui, le jeune homme lui souriant gentiment avant de s’asseoir à côté d’elle.
- Je ne pensais pas qu’il était possible d’apprivoiser des félins de cette taille. Ceux qui rôdent dans les Grandes Plaines sont tellement dangereux… Mais je ne crois pas qu’ils soient de la même race, n’est-ce pas?
En effet, Geïsgan avait eu la chance d’en voir un d’assez près alors qu’il avait dix ans, et ceux-là étaient plutôt entièrement beiges, avec des tâches d’un brun roussâtre sur la croupe. L’animal s’était approché de la bâtisse d’un air menaçant avant de disparaître dans les hautes herbes, laissant ébahis le jeune spectateur à la fenêtre. Cela ne faisait que trois ans, mais le jeune homme avait l’impression que cela faisait un siècle. Le passé et le présent étaient deux mondes différents depuis sa fugue… Son attention se reporta sur l’adolescente qui lui répondait. Pourvu qu’elle ne l’ai pas trouvé impoli de l’avoir ainsi abordé…

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Rurïl était fasciné par les bizarreries de la feune-fille qu'il observait depuis out à l'heure. Ce n'était peut-être pas un terme très flâteur, mais c'était assez franc.... Il n'avait jamais vu un tel combat intérieur auparavant !
Enfin, après encore quelques " affraid

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&

", " :x ", sous le regard " Suspect

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" et re "

" de Rurïl, l'étudiante s'avnça vers lui, une expression indéchiffrable sur le visage, qui mêlait sauvagerie barbare et innocence éternelle...assez bizarre en effet !

"_Je...", fut le seul mot qu'elle lui pronnonça, avant de le regarder, impassible.
_Bonjour à vous aussi ! Oui, merci, je vais très bien! Et vous, damoiselle? Vous n'avez pas vraiment l'air dans votre assiette..., commença Rurïl, sur un ton amical et pince-sans-rire. Au faite, comment vous appelez-vous?
La jeune fille semblait vraiment dans un autre uivers...

**Invité** Invité

_Bonjour à vous aussi ! Oui, merci, je vais très bien! Et vous, damoiselle? Vous n'avez pas vraiment l'air dans votre assiette...,
Au faite, comment vous appelez-vous?

Eryn regarda le jeune homme bouche bée. D'où lui venait cette aisance?
Un autre détail la frappa, ne l'ayant pas remarqué avant.
Le jeune homme était en fait un adolescent de 15/16 ans tout au plus!
Elle s'était laissé charmer par le physique d'un adolescent!!

*Mais quelle cruche tu fais!*

Ses yeux rencontrèrent alors ceux de son interlocuteur. Ceux-ci étaient d'un ton kaki parsemé de taches marrons.
Envoutant.
La jeune fille secoua la tête, il avait cinq ans de moins qu'elle!! A quoi jouait-elle?
Mieux valait s'eclipser.
Pourtant elle n'en avait pas envi.

-Je...je m'appelles Eryn...Eryn Lil' Magian, de la maison de Felixia.
Je...en effet je ne suis guère joyeuse en ce jour....disons que je n'aime pas trop les cérémonies...

Cette dernière phrase avait été dite sur un ton d'excuse ajouté d'un faible sourir.
Que faire?
A la fois elle se sentait bien, comme si elle venait de trouver un ami à qui se confier.
A la fois elle ne se sentait pas à sa place et voulait partir en courrant le plus loin possible.

-Je...vous...vous... vous désirez....

*Plus pitoyable tu meurs ma vieille....*

-Que diriez vous d'un verre?

*Pfff et ben t'en as mis du temps pour lui faire une proposition...aussi nulle soit elle!*

Mais que faisait elle ici? Quelle imbécile! Se consoler dans les bras d'un adolescent...mais qu'avait elle bien pu fumer?
Un sanglot lui prit la gorge. Se mettre à pleurer n'était pas vraiment le truc à faire!
Un vent d'air froid entra dans la salle, faisant frissoner Eryn.
Une larme coula sur son visage....juste une.

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"Que diriez vous d'un verre?"

La larme qui suivit la phrase d' Eryn ne fit que renforcer le besoin d'explications de la part de Rurïl. Après avoir jaugé silencieusement l'étudiante du regard, il déclara :
_Vous, vous auriez sûrement plus besoin d'une ballade en forêt plutôt qu'un verre, nan? Je pense que ce-dernier serait sûrement de trop...
Vous savez, la forêt au clair de lune, c'est très reposant, ça apaise les esprits brouillés et on peut ainsi régler pas mal de problème avec l'esprit clair.... Je parle biensûr en homme d'experience.
Si vous n'avez pas d'idée en tête, poursuivit-il, je vous propose de vous poser quelque par, de prendre une grande inspiration et de vous calmer. Ensuite, nous dicscuterons, car je crois que vous avez besoin de discuter. Cela vous convient-il ?
Rurïl finit ainsi en faisant à la jeune-femme son sourire qu'il esperait le plus amical et compréhensif possible...

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