Bal de l'Académie (RP terminé)

Eryn inspire.....expire.....Elle n'est pas à sa place....Si seulement...
Elle se lève, se rassoit...elle veut partir mais ne s'y autorise pas...pour sa mère....elle ne peut que se ressasser le sourir de joie de celle-ci à l'annonce du bal, le plaisir de préparer sa fille. Eryn n'avait pas eu le courage de lui raconter la vérité, de lui proclamer son amour pour un homme aujourd'hui mort.....Elle n'avait pas eu le courage de lui avouer que les bals et le monde qui les animaient lui faisaient peur.....Alors pour Elle elle devait rester....Un ire moqueur lui revint en tête, celui de son frère, ce rire ironique l'avait blessé:

-Mais à quoi ressembles-tu soeurette? Regarde toi! On dirait une.......rraaa tu n'es pas digne de notre famille marchombre! Tu devrais être déjà sur la voie plutôt qu'à un stupide bal!

Marchombre...de père en fils....mais Eryn avait refusé cette voie...surtout lorsqu'elle avait découvert son don....La voie de dessinatrice lui tendait les bras! Comment ne pouvait-il pas comprendre cela?

Eryn chassa ses pensées et se concentra sur la piste.

*Ce soir tu seras autre.....*

Sur cette rélfexion persuasive elle se redressa et se leva. S'approchant du bar elle émit un sourir à ceux qui la regardait passer.
Elle s'adressa au barman:

-Excusez moi...je...je voudrais...bah ce que vous avez de bon et fort s'il vous plait.

Eryn ne comptait pas plonger dans l'alcool mais un petit verre ne lui ferait pas de mal afin de se détendre et d'essayer de profiter de la fête.

Elle balaya la salle des yeux recherchant une éventuelle personne à aborder..puis se ravisa...aborder n'était pas son fort...elle serait ridicule....

D'instinct, Blacksad savait que la jeune Sentinelle n'allait pas bien en ce moment. Il avait toujours une certaine aptitude à ressentir ce genre de choses et sa formation d'assassin l'avait poussé à affiner cette aptitude. Il n'était pas un ami d'Alatariel, il n'était l'ami de personne ou presque dans l'Académie à vrai dire, pour tous il était seulement cet Intendant excentrique qui oeuvrait avec compétence dans l'Académie. Le personnel comptait sur son expertise et en son Verbe pour leur permettre de travailler dans des condtions correctes, les élèves n'attendaient de lui qu'à être installé confortablement et à ne manquer de rien. Il était nécessaire à tous, mais il n'avait réellement qu'un seul ami en ces murs : Merwyn Ril' Avalon, qui, de surcroit, avait dû quitter momentanément l'Académie pour régler certaines affaires.

Aussi, quand Alatariel se leva, il la retint quelques instants, le temps nécessaire pour lui murmurer :

- Je ne vous demande qu'une chose, Alatariel, ne vous méprenez pas sur mes intentions à votre égard.

Il la laissa alors partir pour lui-même gagner les cuisines. Il avait besoin de se changer les idées et un petit remontant s'imposait. Peut-être même aurait-il le privilège de pouvoir parler avec le Maître cuisiner pendant quelques instants. L'homme était un passionné et sa compétence était grande, mais sa vive contrariété était devenue légendaire dans son petit royaume des cuisines. Quand il cuisinait, il ne voulait pas être dérangé et il ne voulait voir personne d'autre que ses aides dans sa cuisine. Aussi, la présence imposée de Julia au récurage des chaudrons serait-elle un motif à griefs et à reproches, mais Jehan s'en souciait peu... il savait que le Maître cuisinier finirait par lui pardonner tôt ou tard cet inconvénient, l'homme avait bon fond, en dépit de toutes ses exigences.

Cependant, lorsqu'il entra dans les cuisines et se servit un verre, il fut presque projeté contre un plan de travail par le brave Maître cuisiner qui venait se plaindre, comme il s'y était attendu, avant de repartir aussitôt à son précieux travail. Le Maître cuisinier était toujours particulièrement débordé de travail en ces occasions festives. Blacksad vit alors une deuxième élève qui travaillait en compagnie de Julia. Il ne revenait pas sur son nom, mais il la reconnaissait : c'était l'une des élèves qui étaient aux côtés de Julia lorsqu'il avait son petite accrochage avec la jeune fille. Elle se débrouillait bien, mais il comprenait alors la colère du Maître cuisiner, le rythme baissait et il avait besoin de toute cette vaisselle propre sous peu.

Avec un soupir dans la perspective d'un autre accrochage, il s'avança et capta l'attention de la jeune élève en lui tapant sur l'épaule avec ses habituelles manières. Lorsqu'elle se retourna, il la reconnut : Elera était son nom, une apprentie marchombre fort apprécié de Valen. Comment avait-il pu oublier son nom, même momentanément? Elle était après tout particulièrement reconnaissable avec sa longue chevelure rousse, très peu commune au sein des élèves. Ses yeux violets étaient très particuliers eux aussi. Sans lui laisser le temps de s'interroger, Jehan l'emmena dans une pièce adjacentes aux cuisines, histoire de pouvoir parler sans subir le capharnaüm qui règnait dans les cuisines ces derniers instants. Se plaçant face à elle, il prit aussitôt la parole :

- Cet acte de solidarité envers une élève d'une autre maison est louable, mais je crains de ne pouvoir vous laisser faire. Notre Maître cuisinier est un brave homme à la compétence presque inégalée qui a horreur que ses cuisines soient envahies pendant qu'il y travaille. Il supporte déjà à contrecoeur la présence de Julia, mais sa colère menaçait d'exploser si vous y restiez plus longtemps et je suis certain que vous n'avez pas envie de priver les élèves de nourriture pendant une semaine au moins. Alors, soit vous retournez dans la Grande Salle, encore que ce n'est plus recommandé avec votre robe tâchée, soit je vous trouve du travail à faire si vous tenez absolument à travailler. Qu'en dites-vous, jeune Elera?

Enoriel accepta avec un grand sourire l’invitation d’Akim. Elle le regarda de la tête aux pieds. Dans sa tenue de soirée vert forêt, il faisait des ravages. Sa tenue se mariait parfaitement avec la couleur de ses cheveux. Son regard perdue au milieu de la foule lui donnait un air irrésistible et la faisait fondre. Elle aimait toutes ses qualités, et même ses défauts, elle les aimait. Il était si beau et si gentil, le regard rêveur.


Elle prit la main de son ami. Elle le poussa gentiment au milieu des danseurs et doucement, se laissa emporter par la musique. Ses bracelets tintaient à chaque mouvements de ses bras frêles. Elle tournoya, à en perdre la tête. Elle huma le parfum du beau faël tout près d’elle.
Elle l’aimait, depuis sa plus petite enfance. Mais elle n’osait lui avouer ses sentiments, de peur qu’il réagisse mal, de peur de perdre cette amitié unique.

Elle essaya de ne plus penser à cette pensée douloureuse et se rapprocha du torse d’Akim. Elle passa ses bras sur ses épaules.
Doucement ils tournèrent, indifférents à l’agitation autour. Ils étaient tout les deux et cela suffisait.
Le musique l’ensorcelait. Elle souriait, rayonnait dans les bras de son ami.
Elle espérait au fond que ce moment dure à jamais…

Alatariel était recroquevillée au pied de l'arbre qui semblait être prêt à l'écouter. Et se rendant compte de la chose, elle comprit ce que sa mère voulait lui dire quelques jours avant l'attaque des mercenaires, quand elle lui disait d'ouvrir son cœur à la nature et qu'elle lui répondrait, et des larmes vinrent coulées le long de ses joues. Lui interdisait-on donc d'aimer ? Pourquoi toute les personnes à qui elle tenait mourraient ou s'éloignaient ? La jeune femme resserra ses bras un peu plus autour de ses genoux. Elle allait aller à la Citadelle et se consacrerait à l'Empire, au peuple Alavrien, elle les protègerait du mieux qu'elle le pourrait pour qu'ils n'aient pas la même douleur qu'elle devait subir, cette douleur que Marlyn avait ou éprouvait toujours qu'un Mercenaire avait su utiliser pour la manipuler. Ils lui avaient tout enlevé ces quatre personnes à qui elle tenait, puis Celebriän ... Plus jamais elle ne les laisserait ... Il ne lui restait désormais qu'Enoriel mais aussi et surtout Valen. Elle serra les dents, toujours adossée à l'arbre.
Alatariel entendit des pas souple et légers s'approcher d'elle, mais elle ne bougea pas. Elle savait qui était là, ce qui ne fit qu'accroitre son chagrin . La jeune femme resta immobile puis redressa la tête vers l'homme ou plutôt le demi-Faël qui se tenait agenouillé devant elle. Elle cru que son cœur allait déraper quand elle croisa de nouveau son regard. Comment pouvait il être aussi serein ? La Sentinelle le détailla et chercha à reculer mais l'arbre était là, comme le poussant vers Valen qui visiblement attendait qu'elle parle. La jeune femme plante son regard dans celui du demi-Faël. Amour qui n'était pas réciproque ... Elle essaya de trouver quelque chose à dire mais la chose lui sembla bien compliquée.

- Je ne devrais pas ... c'est idiot ...

Ses bras enserraient la taille fine de son amie. Ils tournoyaient avec lenteur, sans vraiment se soucier des autres danseurs. Comme seuls au monde...

Akim se sentait bien, ainsi serré contre Enoriel. Rien ne semblait vouloir troubler la quiétude de ce moment. Même sa maladresse se tenait tranquille, c'était tout dire. Il leva les yeux vers ceux de la Faëlle, contemplant son si beau visage. Akim eu un doux sourire. Il leva la main et repoussa une mèche brune du visage de celle qui, depuis des années, avait trouvée sa place dans son coeur. Lorsque la musique s'arrêta, le jeune homme sortit de sa torpeur et se rendit compte de la tendresse de son geste. Il s'emporpra brusquement avant de bafouiller un vague "désolé" et de s'empresser d'accepter la danse qu'une jeune inconnue lui proposait. Celle ci, bien que plutôt jolie, n'égalait certainement sa precedente cavalière. Distrait, Akim était en proie a une agitation peu commune chez lui:

* Pourquoi a-t-il fallu que je fasse cela? Elle va deviner mes sentiments! Je ne veux pas la perdre a nouveau...Pourquoi ? Pourquoi?! *

Sans s'en rendre compte, il écrasait les pieds de la jeune fille avec qui il dansait. Celle ci sembla soulager lorsque son moment de torture prit fin et s'echappa rapidement avant que le nouveau Maître du savoir n'ait l'idée saugrenue de lui proposer une seconde valse.

Ce n'était pas vraiment là les intentions d'Akim qui, redoutant d'affonter Enoriel ce soir, prit la décision de regagner ses appartements. Il en avait assez fait pour aujourd'hui...

Un instant, Dolohov Zil'Urain faillit recracher sa liqueur délicieuse...
Une demoiselle, d'une élégance hors norme et précieuse venait de l'aborder avec une franchise mal dissimulée derrière ses grands airs...
Une demoiselle qu'il prit d'abord pour la sanguinaire mercenaire dont il défiait le maître mentaï...

Reprenant son sourire élégant, et après un petit rire faussement auto dérisoire, le beau mentaï attrapa la main délicate de la Sentinelle qu'il venait de reconnaître, pour y poser un baiser aussi doux qu'une plume, car telle était la convenance...
Relevant les yeux pour croiser le regard, si déstabilisant, de la véritable et si connue Dame Slynn Ar' Kriss...

-Des années, tu as raison, ma chère Slynn...

La dévisageant avec une retenue toute feinte, il inclina la tête, appréciateur...
Toujours ce même port, entre guerrier et distingué, ambigüité parfaite entre son inflexible volonté et les méandres des traîtrises dont elle était capable..
Comme toute noble, d'ailleurs...
Formes avantageuses, sublimées encore par la coupe parfaite d'une robe de la plus belle facture... Bijoux, certes, comme les deux pierres précieuses qui lui servaient d'iris, d'une élégance hors normes...

-Ta beauté est donc aussi éternelle que l'art qui est nôtre... Suis-je donc aussi inoubliable que toi, pour avoir l'honneur de te retrouver ainsi!

Il manda au garçon un autre verre, songeant que malgré ses observations régulières autour de l'académie, il ne s'était encore jamais retrouvé face à elle...
Pas que la perspective le gênait, au contraire, une compagnie comme la sienne avait la saveur particulière des défis...
Il se souvenait parfaitement des années passées en sa compagnie.. Parce qu'ils étaient proches, et parce qu'elle avait toujours eu plus de pouvoir que lui.
Jalousie qui avait servi à attirer le jeune homme qu'il était alors dans les filets de son maître... Finalement, toute sa vie était ce qu'elle était grâce à... cette femme-là.
Il l'avait maudis autant qu'elle avait éconduit ceux qui se jetaient à ses pieds...
Il s'était approché de ce qu'elle était au point d'apprendre sans le savoir à peaufiner son masque face à un des limiers les plus doués de l'Empire...
Il savait que sa rencontre de ce soir avec elle marquerait enfin la fin de la question...
Tromper, vaincre, humilier dans l'ombre quelqu'un comme Slynn Ar' Kriss, sans utiliser toutes les cartes, comme cette soeur réapparue dans sa robe sanglante; était-ce un défi perdu?

Il lui tendit une coupe de sa boisson préférée, avec un de ses sourires mi-charmeurs, mi-retenus. Celui qu'il avait à 18ans...
Quand il était entré de son pas conquérant dans une académie au minerval excessivement cher...
Quand il s'était incliné devant le maître analyste, persuadé d'être le nouveau Merwyn Ril' Avalon de sa génération, et qu'au sortir, on lui avait annoncé -elle devait s'en souvenir aussi- que leurs dons les prédisposait tous deux au pouvoir et au talent inné...
Oui, mais dès le départ, ils avaient été deux.
Un de trop.

Trop charismatiques, trop brillants, trop manipulateurs... trop rivaux pour qu'il y ait jamais eu une once de sincérité dans les sentiments du mentaï à l'égard de la charmante demoiselle qui lui rendait ce même sourire, tout en ironie piquante, en charme absolu, en douceur voilée...
Elle s'en souvenait aussi. Bien sûr. On n'oublie pas quelqu'un qui a compté, en mal ou en bien.

-Te souviens-tu? Les bals, les défis... Tu portais déjà ces bracelets à l'époque non...?

Et la dague, dans sa botte longue. Comme à l'époque. Comme lui le poignard et un crochet venimeux habilement dissimulé dans un replis de tissus- ou ailleurs, les variantes n'étaient pas rares.

-Tu es surement accompagnée, maintenant... Sans quoi, je te manderais bien une danse..., souffla t'il comme une confidence malhonnête.

Filer dans la foule, autant pour se remémorer des souvenirs, et exercer ses sens de l'éloquence à l'oreille d'une des plus fines intrigantes, que pour retrouver la jolie demoiselle du bar, dont le regard encore brûlant dans son esprit inciterait n'importe quel homme à traverser toute une foule de danseurs fous ou d'ivrognes pour elle...

Rien à voir avec une fête itinérante.

Elle l'aurait cru, au départ. Le principe était le même, un bon repas, des danses, de la musique entraînante ou douce...
Un peu de douceur, de la couleur pour rallumer les saveurs qu'on oubliait au quotidien. Un peu de flammes, dans les yeux des hommes qui contemplaient les corps valorisés, un peu de suffisance, d'ordinaire si modeste face au clients, pour un père qui contemplait sa file danser, en cherchant avec qui il serait sage de la marier...
Le principe était le même, oui, mais les pères étaient loin, et de toutes façon, même à l'époque, Ambre décevait en refusant de danser...

La jeune fille, au départ, avait cru rêver en entrant dans la grande salle. C'était effectivement une explosion de couleur, les robes, les toiles, les nappes, les décors. C'était une stupide pièce énorme, transfigurée pour un soir en Eden...
L'éphémère figé dans les souvenirs, des dessins, du charme, des soies, de l'or, de la paillette, du scintillant...
C'était immonde, tant ça frisait l'excès.
Et bien sûr, ce n'était pas un hasard si pour elle le rêve approchait plus du cauchemar.
C'était beau. Et parfumé. Mélange d'herbes, de douceurs, de sucres, mais surtout, de musc, de dentelles, d'exotisme.
Ca flairait le noble, le pantin, les courbettes des valets, l'argent qui changeait de mains...

Elle fronça les sourcils, la colère distillant doucement ses venins dans les veines de l'itinérante aux yeux mauves. A vomir.
Elle ressortit aussi vite qu'elle était entrée, la poitrine oppressée par les souvenirs et son envie de se ruer parmi eux, d'en tuer un ou deux...
De tout foutre en l'air, un jour plein de couleur, pour le noircir comme le temps qui courrait noyait chaque soir le monde au tréfonds de ses ombres...
Les derniers éclats d'or n'étaient-ils pas ceux qui retenaient le plus l'attention?

Elle cilla rapidement, se retirant jusqu'au dortoir des Corbacs où elle retrouva son poignard, en caressa la lame, puis la porta à ses lèvres, comme une promesse...
Ils étaient à l'honneur, hein? Ils avaient remporté le prix? La Marchombre devait être fière, encore un ajout à sa légendaire perfection... Elle pouvait caresser de la plante de ses pieds la voie la plus parfaite qu'on pouvait retrouver en Gwendalavir et...
Ils osaient en plus lui remettre les trophées...
C'était à Alatariel qu'il aurait dû être offert. Parce qu'elle était heureuse, certainement, et que c'était probablement grâce à elle et à sa réussite qu'ils remportaient la coupe, cette année là...
La marchombre ne méritait qu'un coup de dague, oui...

Un miaulement attira l'attention de la jeune fille qui surprise, brandit la lame...
Les agathes vertes que rencontrent les yeux d'Ambre semblent se moquer gentiment...
Et par pure provocation encore, le félin s'approche, caresse de son dos les jambes de la jeune fille,pourtant en position d'attaque...
Qu'il est ironique de se dire que même un chat ne la craint pas. Ironique et apaisant...
Elle sait, maintenant, qu'elle n'aurait rien terni. Elle aurait été maîtrisée par l'un ou l'autre, fracassée hors de la pièce comme une mal propre, chassée et..
Qu'elle aurait déçu celui dont elle ignorait le nom, et qui était à présent le centre de sa vie. Ses doigts caressèrent délicatement l'échine du compagnon que lui laissa leur rencontre... Luminescence ronronna doucement, puis, imprévisible, comme toujours, repartit vers la nuit...

Ambre fit face à son reflet, sourit à l'image comme à un ennemi à abattre et ferma les yeux. Les spires, puisque tel était leur nom maudis, résonnaient de dizaines de voie différentes, qui la firent vaciller. Avançant malgré tout, elle entendit nettement auprès de sa conscience un "J'ai toujours aimé les bons danseurs" qui la glaça.
Qu'elle façonne sa robe pour se fondre dans le décor serait donc au su de tous? Soit... Puisque c'était le jeu.
Le corsage, toujours simple était maintenant parcouru de volutes irisées, et ses yeux poudrés de fards dans les mêmes tons, trop légèrement pour que ça se remarque réellement.
Elle ressortit, abandonnant net l'idée de se nouer les cheveux.

Ambre retourna dans la salle où à présent, les danseurs éclos virevoltaient...
Longeant les murs et captant ça et là des conversations futiles et autres remarques ridicule, elle finit par atteindre un des valets, à qui elle demanda un hydromel. Fort, sec, populaire. Elle en détesta le goût amer comme une larme... brûlant comme le soleil à midi...
En demanda un autre pourtant. Tifen n'était pas là? Quelques uns étaient repérables...
Le garçon, là bas, qui souriait et dansait avec une fille rousse... marchombre.
Le magister, ailleurs. Au prise avec Ena et une autre dont l'importance était relative.
Mais pas sa sœur d'arme. Pas encore? Oh! Le maître archer... sa noblesse et ses oreilles pointues ne l'avaient jamais frappé, auparavant. Il fallait bien un début à tout... Et Slynn, là-bas. Repenser aux trombes d'eau qu'elle avait fait dégouliner sur son visage emplit l'âme de la jeune fille d'un baume plus léger...
Le troisième hydromel devait aider, d'ailleurs...
Un autre éclat attira son attention. Un éclat de perle blanche dans des cheveux ténèbres. Scrutant sans y croire, la jeune fille retint ensuite un juron.
Il était là. Il souriait.
Il était beau. La femme à son bras aussi, probablement...

Elle cilla, anesthésiée par cette vision. Sans pouvoir s'empêcher d'admirer cette façon que l'ermite avait d'apprivoiser les sons par son simple pas, et d'un balancement de ses cheveux, capter tout ce que la lumière avait à offrir de fauve...
Un grand homme très maigre, s'approcha d'elle et s'inclinant, lui proposa une danse.
Elle refusa d'un sourire, en reculant vers une soubrette, qui proposait des vers...
L'hydromel brûlait la gorge, et piquait les yeux, mais il valait mieux ça qu'autre chose...

La jeune fille recula, repartit dans le sens inverse, écœurée... Illusions, toujours, partout... La porte tanguait, c'était dommage. Stable, elle aurait permis plus de passage, Ambre n'aurait jamais vu son... pirate aux yeux tempêtes, et qui sait? A force d'hydromel ou de volonté, elle aurait peut-être pu s'amuser... ou au moins attendre Tifen, parler avec elle de tout, de rien, être déçue, décevoir, ou pas, qui sait? Aujourd'hui avait une drôle de couleur... bien vacillante, d'ailleurs.
Une cascade de cheveux noirs passa près d'elle. Ah, il partait? Il fallait au moins qu'il la regarde... Qu'il sache qu'elle l'avait vu. Qu'il sache qu'elle n'était pas dupe, que ça n'avait aucune importance, mais qu'elle aussi, elle était peut-être différente, sans l'uniforme...

Elle lui attrapa le bras, cilla rageusement.

-Vous partez déjà? Mais la fête est si belle... vous avez peur d'écraser ses pieds? Etrange, le scupule, lorsqu'il est question de piétiner les choses, ce n'est pas habituel...

Il avait changé de vêtements? Où étaient les perles dans ses cheveux? Il était beau, flou... vert, noir, gris?

-Vous ne me reconnaissez pas, peut-être? susurra t'elle avec une ironie qui ne blessait qu'elle...

Enoriel était dans mes bras d’Akim. Leurs yeux se croisèrent, et puis le faël écarta délicatement une mèche qui tombait devant ses yeux. Un geste doux, Enoriel ferma les yeux pour mieux apprécier.

Ce geste était doux et tendre, l’aimait il ? Ne serai ce qu’un peu ?
Il bafouilla et s’enfuit.
Oui, s’enfuir, c’était le mot !
Il s’était enfui et danser maintenant avec une autre fille, un élève.

L’archère fut blessée au cœur.
Comme une trahison, le lâche, elle releva la tête, digne. Elle alla au buffet se prendre un verre d’alcool fort et observa du coin de l’œil son ami au prise avec une jolie élève. Ses mains brisèrent le verre. Des valets se précipitèrent vers elle mais elle les repoussa, le sang coulait doucement le long de sa main.
Elle ne fit même pas attention à la douleur provoquée par sa colère.

Elle vit Akim s’en allait vers la porte, elle se précipita vers lui.
Elle s’arrête non loin de lui, une élève le retenait déjà. Ils se connaissaient ? Quel relation entretenaient ils ?
Son cœur subit une autre défaite, mais elle était forte et tenace.
Elle s’approcha malgré la présence de l’élève près de son ami. Elle le retint en prenant sa main avec la sienne, blessée.
Elle grimaça. Elle retira sa main pour l’observer. Le sang coulait, il faudrait qu’elle mette un bandage.
Elle plongea ses yeux dans ceux d’Akim et prononça un seul mot:

-Reste…

Son regard doux le suppliait de rester. Elle le fixa, espérant une réponse positive de celui-ci. Puis elle vit le regard que lui portait l’élève. Elle n’était pas la bienvenue on dirait.
Elle regarda Akim, puis Ambre, de nouveau Akim.

Elle se retira lentement sans un mot avant de se retourner complètement et marchait à grand pas du buffet de nouveau. Elle s’arrêta et posa les deux mains sur la table. Elle s’empara mécaniquement d’une serviette avec laquelle elle épongea le sang qui coulait de sa main gauche.
Elle ne savait quoi penser. Et si c’était pour cette fille qu’il était revenu ?
Elle ne souriait plus du tout.

Loran avait cru qu'elle arriverait à s'intégrer dans une des multiples conversations qui se déroulaient autour d'elle, mais ça n'avait été que pure utopie : tout ce qu'elle avait pu faire, c'était écouter des bavardages inutiles de bourgeoises préoccupées uniquement par les beaux jeunes hommes de la soirée. Passionant … l'étudiante avait beau ouvrir ses oreilles, elle ne percevait rien en rapport avec l'académie, chose qui l'aurait interessée.
Desespérant d'entendre quelque chose de potable, elle avait décidé d'utiliser ses yeux plutot que ses oreilles, se mettant en quête d'une tête connue. Malheureusement le temps qu'elle avait passé à l'académie avait été très court et elle ne connaissait personne. Elle se sentait chez elle ici mais pourtant elle ne connaissait aucun des "membres de sa famille". Elle n'arrivait pas à faire la différence entre simples élèves et invités et hésitait à aborder les groupes qu'elle voyait, craignant de commettre une bourde ou un truc du genre.
Mais elle ne désespérait pas de trouver au moins une personne : Marlyn. Bien que détestable par moment, cette jeune fille était une des rares avec qui Loran avait pris le temps de discuter. C'était elle le moyen que cherchait l'étudiante pour s'intégrer dans la fête et pouvoir enfin y participer.
Ce fut en vain. Nulle Marlyn ne se montra lors du bal et Loran n'eut plus qu'à desespérer en silence. Son amie était surement devenue une sentinelle reconnue à l'heure qu'il était ! Quel dommage … elle avait vraiment pris du retard sur ses ex-camarades …
Sa tristesse, elle la noya dans les petits fours qui trainaient sur la table. Aucun noble ne prenait la peine de lui parler, sans doute parce qu'ils trouvaient sa robe trop misérable. Quelle bande de crétins ! Ils ne devaient pas savoir reconnaître la vraie valeur des choses … ce que les gens pouvaient être matériels !

Une main se tendit vers sa face.
Surprise, Loran leva la tête et vit un jeune homme qui devait avoir la vingtaine.

-M'accorderez-vous cette danse jeune demoiselle ?

Il avait du avoir pitié de l'isolement de la miss … très gentil de sa part.
Tout en parlant, l'étudiante posa sa main dans celle qui lui était tendue et répondit :
-Avec plaisir.

Un sourire s'épanouit sur son visage : elle était contente d'avoir enfin une raison de profiter de la fête. C'est à ce moment là qu'elle réalisé qu'elle ne savait pas danser. Son chevalier aurait une sacrée surprise … Mais celui-ci ne la montra pas lorsqu'ils commencèrent à évoluer. Au contraire, il souriait toujours, semblable à sa cavalière qui était ravie par cette découverte qu'était la danse. Son père lui avait vaguement appris à danser, mais pas des danses de cour comme celle-là.

-Puis-je savoir qui est ma charmante cavalière ?

La voix du jeune homme tira Loran de ses souvenirs et elle se hata de répondre.

-Je m'appelle Loran, étudiante dans cette magnifique académie. Et vous ?

-Esteblan, fils d'un riche marchand d'une ville voisine. J'aurais bien aimé étudier ici, mais mon père pense que ce n'est pas en me battant que je pourrais reprendre son commerce. Je pense personellement qu'un marchand ne sachant pas se battre a peu de chances de survivre dans ce monde … nos ennuis ne sont pas finis … Merwyn Ril'Avalon ne nous a pas entièrement débarassés des Ts'Liches …

A sa voix, on sentait qu'il mourrait d'envie de devenir épéiste pour vivre maintes aventures. Ne voulant pas se retrouver seule et abandonnée de nouveau, Loran lui murmura une phrase gentille :

-Il ne faut jamais abandonner ces choses que nous avons au fond du cœur. Qui sait, peut-être qu'un jour vous oserez affronter votre père et faire ce qui vous plait.

Cette phrase fit rire son cavalier, qui lui répondit : "Les choses ne sont pas toujours comme nous le souhaitons. C'est plus facile à dire qu'à faire … mais j'essairai de me souvenir de votre conseil."

A ce moment là, Loran aperçut un visage connu. Enfin ! C'était Arro, et même si elle ne le connaissait que vaguement, il ne verrait surement pas d'inconvénients à lui parler de Marlyn.
Mais pour l'instant, elle était avec Esteblan et ils continuèrent à discuter de sujets bateaux, tournant autour de leur vie, de leur pays.
Quelques danses plus tard, l'étudiante quitta son cavalier, en n'oubliant pas auparavant de le remercier chaudement pour sa gentillesse.

Il fallait maintenant retrouver Arro. Elle ne l'avait pas revu depuis l'autre fois … où pouvait-il bien être ? … Sa bonne étoile devait s'être mise à briller puisque pile à cet instant là, elle vit le jeune homme revenir de dehors, une jolie jeune fille à son bras. Ils étaient mignons … mais il fallait bien les derranger …
Loran s'avança à leur rencontre et les aborda.

-Arro ? Tu me reconnais ? Loran Al-Kukan de Corbac … même si c'était il y a un bon bout de temps …

Elle attendit un instant, attendant de voir si les souvenirs remontaient à la mémoire de son ex-camarade. Quand elle fut à peu près sure qu'il l'avait reconnue, elle continua.

-Je suis contente d'être de retour ici … mais je voulais surtout savoir si tu n'avais pas croisé Marlyn ici … ou si elle était tout simplement devenue une Sentinelle.

D’accord, ça ne se faisait pas de parler à quelque un en lui demandant des infos sur la vie d’un autre, mais ce qui l’intéressait pour l’instant, c’était bien Marlyn. La vie d’Arro, elle avait décidé de s’y intéresser juste après avoir eu sa réponse.

Un sourire qui s'éteint.
Une fête qui se noircit.
Loran comprit qu'elle venait de gacher sa soirée et que son ancienne amie était une partie de ce "Chaos" dont lui avait parlé Ena.

Elle avait peut-être compris son erreur, mais elle ne put s'empêcher de sursauter quand Arro lui sauta dessus. Sa peur à elle ne fut surement pas aussi grande que celle qui avait du envahir son ancien camarade à l'entente du nom de Marlyn. Ces simples lettres signifiaient-elles un si grand secret que ça ?
Arro lui enjoignit de le suivre dehors et Loran ne put refuser, d'abord parce que cette proposition était un ordre, et ensuite parce qu'elle mourrait d'envie d'assouvir sa curiosité.

Une fois hors de portée d'entente de la salle, Arro commença à expliquer la situation à l'étudiante.
Il ne s'y prit pas par quatre chemins pour faire comprendre à Loran la m**** dans laquelle s'était plongée Marlyn.
"Mercenaire" … si Arro n'avait pas fait clairement comprendre à la demoiselle que son ancienne amie avait mal tournée, elle ne se serait pas inquiétée : les marchombres sont souvent engagés en tant que mercenaires pour protéger des convois. Mais là, ce mot avait pris un tout autre sens. Loran imaginait sans peine le gout amer et détestable que pouvait laisser un tel mot dans la bouch de celui qui le prononçait. Marlyn chez les Mercenaires du Chaos … Ena n'avait pas formulée sa phrase au hasard. L'étudiante saisissait un peu mieux le sens des paroles de son ainée et ça lui pinça le cœur de penser à son ex-amie … aurait-elle pu l'empêcher de sombrer dans le coté obscur de la force si elle n'avait pas fuit l'académie ? Une vague de remords envahit son cœur l'espace d'un instant, balayée aussitot par une autre pensée que Loran tenta d'imposer à son esprit : non, elle n'aurait surement rien pu faire, car comme le disait Arro, personne n'avait pu l'aider, et personne ne l'avait vu venir.
Personne, si elle avait été là, s'aurait été elle, au même titre que tous les autres.
Alors il n'y avait aucun regret à avoir. Juste de la peine.
Et de l'icomprehension.
Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'une fille si parfaite devienne un monstre ? Parfaite … ce n'était qu'un masque … ceux qu'on doit le plus surveiller, ce sont ceux qui n'ont pas l'air d'avoir de problèmes. On peut les croiser cinq minutes avant qu'ils fassent la plus grosse bêtise de leur vie, là vous les verrez souriant et aussi gentil qu'à leur habitude.
Mais après … après vous apprenez que vous avez été aveugle.
La personne se suicide.
Ou pire.
Offre sa vie au diable.

Loran n'était pas la personne la plus proche de Marlyn, pourtant cette révélation fut un choc. Quand une personne modèle, inébranlable, un roc en somme, fait un geste irréparable comme celui qu'avait fait la Felixia, ça fait toujours mal. Les certitudes s'écroulent, comme château de carte soufflé par le vent. Personne n'est parfait. Les apparences sont parfois trompeuses … tant de dicton que Loran aurait bien voulu détruire ou simplement oublier. Mais ils collaient tant à la situation …

Arro ayant fini de parler, il sourit à Loran, comme pour l'aider à faire passer la nouvelle. L'étudiante se força à son tour à sourire, tentant de plaquer un masque sur son visage. C'était ce que Marlyn avait fait, mais Loran la comprenait. Se montrer vulnérable n'est jamais bon.
Arro lui demanda ensuite si elle voulait savoir autre chose.
Laissant passer un léger instant de silence, Loran répondit :

"-Oui … parle moi de toi … de vous plutôt" rajouta-t-elle en souriant à la demoiselle rousse qui se tenait aux cotés d'Arro.
"Et puis aussi des autres … qui devient quoi … que s'est-il passé d'important hormis cette trahison … quels sont les derniers potins, les derniers ragots … toutes ces choses que j'ai raté …"

Le regret teintait sa dernière phrase, et Loran sentit une légère haine envahir son cœur. Ses parents lui avaient fait perdre sa vie … Plus jamais, elle ne leur obéirai aveuglément comme elle l'avait fait.

Une étincelle de malice illumina les yeux d'Akim. S'il avait cette réaction, c'est qu'elle a du se tromper lourdement sur cette élève. Sa pensée fut confirmée par les parles qui suivirent:

-J'en meure d'envie...mais pas pour les raisons que tu dois imaginer. Cette fille a sembler me reconnaître, or moi, il ne me semble pas l'avoir déjà vue. Peut être était-elle si ivre qu'elle m'as confondue avec un autre mais...dans le doute...enfin, je me demande si, d'une manière ou d'une autre, elle ne serait pas lier a ma sœur

Elle sourit, un peu honteuse du comportement qu'elle avait eu, mais quand il s'agissait d'Akim...
Elle releva le menton et le fixa droit dans ses yeux, elle ne tint pas longtemps et rebaissa la tête. Sa vue arrivait au niveau des épaules de son ami. Il était très séduisant, musclé...Enoriel sentait un frisson chaud la parcourir dès qu'elle voyait son ami et son coeur battait plus vite. Des paroles lui sortirent de la bouche:

-Akim...je voulais t'avouer que....que je...

Elle bafouilla un moment avant de se taire. Elle avait pris un teint rosé et mis ça sous le coup de la chaleur. Elle chopa un verre qu'elle but d'un coup.
Il faisait vraiment trop chaud ici...

Alunia écoutait attentivement son amie, heureuse qu'elle ne l'ai pas oublié. Elle regardait le singe de la jeune Felixia faire des anneries, et malgré la jeune fille, un sourire apparut. Puis, quand Khelia lui posa une question, Alunia releva la tête. Un rêve? Son rêve? Avait-elle un rêve? Après ce qui c'était passé, elle n'avait qu'un souhait, que tout recommence à zéro. Qu'elle oublie ses découvertes, ce qu'elle avait découvert qui lui avait littéralement pourri la vie. Mais en même temps, cette envie si irrésistible de découvrir sa vraie origine. Evidemment, elle n'en laissa rien paraître et mentit. Son premier mensonge. Normalement, Alunia ne mentait jamais, sauf pour couvrir ses amis mais jamais, au non jamais elle n'aurait menti à ses amis, mais sa vie avait changé. Elle devait. Ils n'étaient en rien concernés et ne comprendrait pas. Alunia sourit à Khelia. Ses yeux paraissaient larmoyants, la jeune Lotra secoua la tête. Elle devait faire disparaître ses désagréables pensées.

- Mon rêve? Rester pour toujours à l'Académy.

C'était une sorte de vérité. En fait, elle n'avait jamais été aussi heureuse à l'Académie. Puis, elle répondit à son amie de Félixia avec une grande franchise, elle avait déjà assez menti comme ça.

- Pourquoi ton rêve est mort?

Soudain, elle se rendit compte que celà était peut-être importun pour son amie.

- Excuse moi! Tu veux peut-être pas en parler... Désolée. Mais si ton rêve est brisé alors c'est vraiment horrible et dans un sens je peux te comprendre.

Consciente qu' Alunia en avait peut-être trop dit, elle décida de répondre à la question de logique ou non.

- Si ton rêve est mort, alors tu dois te fixer un autre objectif. Même si ce n'est pas le principale. Car on a qu'une seule vie, et même si elle est devenu pourri au plus au point, sache que y aura toujours une clairière qui viendra éclaicir la forêt dans laquelle tu t'es perdue. Oulà! j'ai trop bu ce soir.

Alunia avait dit cette dernière phrase sur un ton de plaisanterie pour montrer sa gène. Elle n'avait plus l'habitude de montrer ses opinions, et ses idées.

Khelia écouta attentivement Aluynia, d'abord elle réfléchie 5 secondes avant de répondre, une réponse songeuse et remplie de elle ne savait pas quoi qui la troublait légèrement. Mais Khelia le chassa très vite, rester à l'académie? Un rêve simple en perspective. Elle répondit à sa question un peu gênante, mais une réponse quand même.

-Mon rêve était... Que ma mère réussisse à survivre... Ce rêve fou est mort en deux semaines, ce rêve à vécu deux semaines, rien que ça deux semaines.

Khelia rigola doucement, ses yeux brillait énormément et c'est la tête dans les mains qu'elle rigolait à moitié en silence.

-C'est complètement dingue, un rêve de deux semaines, je suis complètement folle.

Elle se repris un peu et recommença à réfléchir à la réponse de son amie.

Si ton rêve est mort, alors tu dois te fixer un autre objectif. Même si ce n'est pas le principale. Car on a qu'une seule vie, et même si elle est devenu pourri au plus au point, sache que y aura toujours une clairière qui viendra éclaicir la forêt dans laquelle tu t'es perdue. Oulà! j'ai trop bu ce soir.

-Ta description est juste, mais je ne veut pas être redéçue, c'est pas très compliqué en faite mais rien ne l'est jamais.

Et elle se relaissa ses pensée vagabonder.