Bal de l'Académie (RP terminé)

**Kyla** Messages : 115 Inscription le : 30/07/2007

Kyla promenait son regard sur la salle en silence. Elle tenait son verre dans la main, et buvait régulièrement une goutte sucrée de ce breuvage exotique très bon. Un garçon blond, apparement de Félixia s'approcha d'elle, nullement impresioné par Kirua, ce qui relevait du miracle.

- C’est une très belle bête…

Il s'y connaissait lui ? Etonnant...Kyla ne dit rien, elle le regarda s'asseoir à côté d'elle. Elle se plaignait de s'ennuyer, alors pourquoi maintenant que ce garçon s'était assis à côté d'elle, elle se sentait curieusement timide ?

- Je ne pensais pas qu’il était possible d’apprivoiser des félins de cette taille. Ceux qui rôdent dans les Grandes Plaines sont tellement dangereux… Mais je ne crois pas qu’ils soient de la même race, n’est-ce pas?

Elle sourit, oui il connaissait quelques trucs sur les tigres superbes qui peuplaient Gwendalavir. Elle jetta un regard affectueux à la bête profondément endormie.
Elle lui sourit, ce qui était rare chez elle.

-Oui tu as raison, Kirua est une tigre du Nord, un peu pus petit que ses cousins mais pas moins dangeureux...

Elle laissa un moment de silence...elle ne parlait pas souvent à quelqu'un, devait-elle tout de suite lui confier le mystère de Kirua qui fait qu'il reste avec elle ? Devait-elle lui dire qu'elle parlait le langage des félins dès son enfance ? Non...il la prendrait pour une folle...

**Invité** Invité

La jeune fille aux yeux gris était finalement réceptive, bien qu’elle sembla un peu gênée. Geïsgan se gifla mentalement en se rappelant qu’il était un gars et qu’elle pourrait croire qu’il était en train de lui faire du charme. Pourvu que non, par pitié… Toujours est-il qu’il était plaisant de lui parler, et visiblement, elle semblait être heureuse d’avoir trouver quelqu’un qui n’était ni apeuré par les gros félins, ni inculte en la matière. C’était déjà ça, il ne s’était pas ridiculisé ou n’avait pas dérangé la demoiselle en arrivant ainsi sans qu’on ne l’y invite. De plus, le fait qu’elle le tutoie de manière naturelle le fit apprécier encore plus la jeune fille. Comme cela, il n’allait pas être obligé de vouvoyer, ce qui l’agaçait particulièrement, lui rappellent de mauvais souvenirs. Sans compter que cela lui confirmait qu’elle n’était pas une de ces bourgeoises si détestablement prétentieuse. Le sourire timide qu’elle lui fit l’encouragea à poursuivre.
- Mais j’oubliais, je ne me suis pas présenté : Geïsgan Vrogvik, nouvel élève de l’Académie. Et toi? demanda-t-il en tendant la main à l’adolescente pour lui serrer.

Il regretta presque aussitôt son geste impulsif. Elle n’était pas un gars, il n’allait quand même pas lui faire une poignée de main! La bonne séance se devait de baiser la main des femmes, même un fils d’itinérant se devait de le savoir, et l’idée lui était dérangeante. Qu’elle serait sa réaction s’il se pliait aux bonnes manières? Ou s’il ne s’y pliait pas? Hésitant, sa main resta suspendue dans les airs, attendant de voir comment elle allait la lui prendre, espérant qu’elle n’était pas du genre à se tenir au protocole. Mais aux vêtements qu’elle portait pour la soirée, il devina qu’elle ne semblait pas être de ce genre, heureusement.
* Je n’aurais jamais cru que c’était aussi difficile de tenir un personnage masculin en société! Avec Liluos, ou quand j’étais seule dans le bois, c’était tellement plus simple! *

Messages : 1043 Inscription le : 26/02/2007 Age IRL : 32

Un... un bal?? La première fois qu'elle en entendit parler, Tifen crut à une blague. Mais tout le monde paraissait sérieux, malheureusement. Dans le dortoir des Lupus désert, la jeune fille se préparait en prenant son temps, puisqu'elle était déjà en retard. ~~Et puis de toute façon, Lupus n'avait même pas gagné alors... pfff.~~ Tifen regarda une dernière fois son sabre Chantelame, qu'elle devait laisser au dortoir. Elle n'avait pas envie de s'en séparer. Au fil du temps, son sabre était devenu un complément de sa tenue, indispensable. Qui avait donc inventé cette règle stupide qui interdisait les armes lors des bals ? Soupirant une nouvelle fois à l’idée de partir comme ça, Tifen se décida finalement à quitter le dortoir. Elle n’avait pas mit son uniforme, puisque apparemment, il fallait avoir une tenue de soirée, mais faute de tenue particulière, la jeune fille avait ressortit les vêtements qu’elle portait lors de son arrivée à l’Académie. Ils étaient très bien, ces vêtements, d’abord ! Et puis elle n’allait pas se mettre en robe non plus…

Khan se leva quand Tifen arrivait vers la porte, et il rejoignit la Lupus qui se dirigeait vers la Grande Salle. Les couloirs de l’Académie grouillaient de monde quand ils arrivèrent au rez-de-chaussée. En arrivant dans la pièce, la jeune fille eu un mouvement de surprise. Il y avait un monde fou ! Des gens dansaient, d’autres discutaient ou grignotaient, le tout dans un brouhaha ambiant. La salle était superbement décorée, certes, mais ça faisait presque trop chargé et la Lupus commençait à se demander ce qu’elle venait faire là. Elle aperçut vaguement Arro et Kushu qui dansaient, et d’autres personnes de sa connaissance, mais pas Ambre. Où pouvait donc être sa soeurette ?

Tifen commençait à désespérer de trouver sa sœur Corbac au milieu de tant de monde, mais elle refit cependant une dernière fois le tour de la salle. Rien. Hésitant un instant, la Lupus se décida finalement à partir. Même pour pas longtemps, juste le temps de respirer un peu l’air frais, après, elle reviendrait voir si elle trouvait Ambre, promis. Se faufilant au milieu des gens, la jeune fille parvint enfin à atteindre le couloir. C’est alors qu’elle aperçut une silhouette qui ressemblait à sa sœur. Maintenant que Tifen avait cherché dans toute la Grande Salle, serait-il possible qu’Ambre soit tout simplement en train de l’attendre dans le couloir ? Non, il y avait un homme à ses cotés, ça ne pouvait pas être elle. Cependant, en se rapprochant, plus de doute possible. C’était bien sa soeurette. Ravie de l’avoir trouvé, la Lupus accéléra le pas

- Soeurette ! J’ai cru que je ne te trouverai jamais au milieu de tout ce monde !

**Kyla** Messages : 115 Inscription le : 30/07/2007

Kyla sourit franchement lorsque Geïsgan lui tendit sa main. Ouf, il n’était pas du genre à faire des baises mains et à se plier devant les filles, les aristocrates là beurk ! Elle lui prit la main et lui serra virilement.

-Kyla de Corbac.

Elle lui broya la main, à la manière des Thüls. Elle n’avait pas oublier leurs manières. Les guerriers avaient repéré le potentiel de Kyla en combat et l’avait élevé comme un homme, enfin…presque, mais les poignées de mains viriles où chacun essayait de broyer la main de l’autre pour lui montrer sa force en faisait partie, elle avait d’ailleurs souffert assez étant petite !!

Elle n’aimait pas tellement les personnes qui tenaient au protocole parce qu’il sonnais faux, ce n’était qu’un voile inutile, en tout cas c’était son ressenti. Dans la forêt, avec les loups et les félins, il n’y a pas tout sa et c’était très bien aussi !
Elle regrettait parfois sa plus tendre enfance au milieux des animaux sauvage qui était sa propre famille.

En fait, elle se sentait plutôt à l’aise avec ce garçon qui semblait aussi perdu qu’elle avec tout ça. Elle lâcha sa main après avoir fini ce jeu, il ne s'était pas mal débrouillé...il a seulement été surpris par cette petite tradition Thüle.
Elle posa son verre sur une table à côté d'elle.

-Que fais tu ici ?

Question simple, banale mais bon...elle n'était pas très sociable...en tout cas elle n'avait pas l'habitude, elle ne parlait qu'à Kirua...

**Invité** Invité

Non seulement la jeune fille ne se plia pas au protocole, mais elle alla même jusqu’à serrer sa main de toutes ses forces comme si elle souhaitait la lui broyer. D’abord surpris par le geste, Geïsgan s’était rapidement pris au jeu, serrant avec presque autant d’intensité. La tradition Thüle… Évidement, il aurait dû le deviner plus tôt en voyant la jeune fille. Bien que n’en étant pas un, il en avait beaucoup appris sur eux dans les livres, au temps où il vivait chez ses parents, et avait par la suite déjà approché de près ces gens une fois, durant ses voyages. Il avait aussitôt apprécié leur mode de vie et de pensées, mais quoi qu’un peu trop rude, parfois, à son goût. Aussi eut-il un soudain élan de sympathie et de respect pour la prénommée Kyla. S’il avait pu avoir la chance de grandir dans un pareil environnement…

Apprenant qu’elle venait de Corbac, le jeune homme la félicita brièvement pour leur victoire de cette année avant qu’elle ne pose sa question, auquel il répondit le plus honnêtement possible.
- Je viens en tant qu’apprenti combattant, pour entrer dans la Légion noire. Disons que je veux suivre les pas d’une personne qui m’a inspiré à la réussite…
Son ancien compagnon de voyage. Son mentor. Son ami. La seule personne en qui il s’était senti proche. Presque un père. Non, en fait, plus Geïsgan y pensait, plus il voyait effectivement en Liluos le père qu’il n’avait jamais vraiment eu. Ou plutôt, qu’il aurait toujours voulu avoir.
- Et toi? Qu’est-ce qui t’a poussé à venir à l’Académie?

**Invité** Invité

Eryn écouta attentivement la proposition du jeune homme. Celle-ci était alléchante. Mais elle était également une porte de sortie grande ouverte, elle pouvait refuser et s'en aller. Mais elle savait pertinemment qu'elle le regretterait.
Elle respira un grand coup, fixa sa grenouille des yeux. Celle-ci à terre lui envoya une onde encourageante. Elle semblait penser que l'idée de suivre l'homme était la bonne.
Eryn se baissa, prit son amie dans sa main et lui sourit. Elle la posa sur son épaule et se retourna vers son interlocuteur. Elle lui décrocha un sourir sincère:

-Vous avez en effet raison, il me semble que j'ai assez gaché cette soirée comme cela, une ballade ne serait pas de refus.
Mais permettez moi de vous demandez votre nom, il ne me semble pas vous avoir déjà vu avant. De quelle maison êtes vous?

La chaleur que lui communiquait Cassidy l'appaisait et lui permettait de prendre un air détaché malgré son visage décomposé.

*J'espere juste que je ne fais pas une grosse betise, après tout il ne s'agit que de faire connaissance..avec un homme qui m'attire physiquement....rrroo Eryn arrêtes! Si Lou t'entendait....*

Eryn essuya son maquillage noir qui avait couler du doigt. Un geste qu'elle fit tout en douceur et discrétement. Elle jeta un coup d'oeil au garçon qui regardait à présent Cassidy, et attendit sa réponse.

Messages : 218 Inscription le : 25/09/2007 Age IRL : 85

Même étourdie par l'hydromel, Ambre n'avait rien perdu de son mordant. Ses propos décousus sonnaient seulement moins mesurés, moins subtils et beaucoup trop amers. Comme cette aube d'automne où, dans une histoire de feuilles et de vent, elle avait fini par abdiquer à coups d'ironie rageuse. Le mentaï ne se sentait néammoins pas d'humeur à entendre ce qu'il considérait comme des insanités puériles, surtout pas ici. La boisson la confortait dans sa défiance, elle allait bien finir par laisser échapper une bagatelle qu'il eût mieux valu taire, quelques allusions insignifiantes qui n'échapperaient pas aux murs. Se rendre à ce bal comportait des risques suffisamment importants pour qu'une petite élève ne vienne en plus bousculer cet équilibre ténu. Mais malgré la froideur de son regard, l'agacement d'Amjad se dirigeait plus contre lui-même que contre elle -après tout, avait-elle eu le temps de se questionner suffisamment ? Son esprit déjà saturé de doutes pouvait-il avoir ingéré et classé leur rencontre ? Les nouveaux recrutés réclamaient du temps et de l'espace pour un espace hors du temps où ils seraient à leur aise pour peser et mesurer les implications de leurs choix. D'ailleurs, les traîtres néophytes (et rarement vieillissants par la suite) tombaient souvent les masques durant cette période de bousculements-, il ne lui était pas véritablement possible de lui en vouloir. Avait-il bien fait de la choisir ? Certes, elle s'avérerait brillante, certes, son esprit fin et ambitieux devenait un modèle rarissime, mais le jeu en valait-il la chandelle ? Il n'en douta qu'à partir de cet instant car, comme nombre de mentaïs, Amjad possédait une caractéristique surannée: il s'enivrait de précarité.
Un bruissement de partitions, une claire note d'accord et l'orchestre recréa la musique. Il commençait à faire chaud dans la salle. L'air du printemps nouveau ou les centaines de corps brûlant de danse, de désir et de verve ? La chevelure aussi noire que l'emblème de sa maison, les iris mauves diaprés sous la lueur des chandelles, l'itinérante paraissait encore plus fière dans sa robe et son ivresse qu'elle ne l'avait été vêtue de sa tunique et le poignard à la main, pourtant étonnament farouche sous les arbres en feu. L'irritation du pirate disparut peu à peu, remplacée par une impassibilité attentive. Ainsi, elle avait vu l'éclipsiste lui accorder une danse ? Il retint un sourire furtif aux qualificatifs employés. Facile ? Stable ? Deux épithètes peu appropriés à la noble aux cheveux lune. Presque aussi peu qu'il ne l'étaient pour elle, jeune roturière insolemment fière pour sa caste. L'homme prit le parti de rester silencieux face aux provocations de l'adolescente: d'autres phrases posées, raisonnables, risquereraient fort de fournir le bois nécessaire à l'enflammement exponentiel de cette révolte qu'on distinguait facilement dans chaque infime posture de son corps, du bout de ses doigts à ces yeux d'un violet brûlant. L'absence de colère aussi réveillerait peut-être sa promptitude, ou peut-être prendrait-elle conscience de ses enfantillages..il ne desserra pas la pression exercée sur son coude, attendant qu'elle se calme, si cela s'avérait encore possible.

Ce fut à cet instant qu'une jeune fille âgée d'un peu plus d'une quinzaine d'années avança droit sur eux en laissant échapper une exclamation de joie. Le mentaï tiqua intérieurement: "Soeurette" ? Alors..? Non impossible. Il avait pris soin de bien se renseigner sur son élève, de tenir à l'oeil quiconque entretenait le moindre lien avec elle (et, heureusement, ces personnes étaient peu nombreuses), l'un de ses contacts était même aller jusqu'à fouiller son dossier, risque pour lequel il avait d'ailleurs réclamé un prix exorbitant.( Hélas pour lui, la mort avait peu après croisé sa route sous forme d'un accident inexplicable..) Se pourrait-il qu'une relation pareille, une amie, peut-être une soeur d'armes, soit passée entre les mailles pourtant soigneusement tressées du filet ? Dès lors, il détailla l'adolescente en prenant soin de demeurer discret, gravant chaque trait dans un endroit de sa mémoire où jamais ils ne seraient oubliés. Un corps souple et fin, la démarche gracieuse et mesurée des apprentis merchombres, des prunelles brunes, une peau relativement hâlée. De longs cheveux sombres rassemblés en une natte épaisse, des vêtements négligés -comme le reste, à voir ses bras ornés de cicatrices-, un visage franc, et une espèce de fraîcheur naïve dans le regard, comme celui d'une enfant épargnée par les doutes. Plutôt expressif ce regard, chaud et sans détour. L'homme crut y lire le soulagement et la satisfaction, et tout l'amour aveugle que la jeune fille pouvait porter à Ambre. Cela ne laissa pas de l'étonner; l'ittinérante, susciter tant de confiance ? Il aurait presque penché pour l'explication peu plausible mais satisfaisante d'une véritable soeur cachée, n'était l'absence de ressemblances partagées par les deux académiciennes.
Comme elle approchait, Amjad devança d'éventuelles questions en lui adressant un sourire poli et un peu navré:

- Cette demoiselle est votre soeur ? Vous parviendrez peut-être à lui faire comprendre que je ne cherchais qu'à l'aider. Il se pencha un peu vers la brunette, de taille moins importante et ajouta dans un murmure contrefaisant une certaine gêne, Elle a dû s'enivrer un peu trop et comme elle importunait un jeune homme plutôt mal à l'aise, je l'ai éloignée. Je n'osais pas la lâcher de peur qu'elle ne tombe -voyez-vous, elle chancelait- mais puisque vous êtes là, tout s'arrange.

Il libéra le bras d'Ambre, effleurant au passage la cicatrice marquant irrémédiablement sa décision d'un jour de grand vent pour lui signifier de se reprendre et de se souvenir qu'on ne rebroussait pas le chemin des ombres. Puis il se détourna, observant une dernière fois avec une acuité épuisante le visage de Tifen, songeant qu'un jour peut-être, son sabre de mercenaire devrait découper cette jolie gorge. A moins que le poignard de l'itinérante n'aie juste besoin de quelques discours fallacieux pour s'en occuper lui-même..
Un homme chétif cessa de susurrer des mots doux à la belle rouquine qu'il tenait par les épaules pour obéir à un ordre, prétextant une soudaine soif. Désormais certain que les deux adolescentes ne resteraient pas sans surveillance, le mentaï redevint ermite pour éviter la curiosité de Maya et reprendre la chasse à la petite joueuse de flûte.

**Invité** Invité

Formes changeantes. Reflet de rêve. Lumières. Et Nilad en faisait parti intégrante. Non, plus que cela. Il était forme changeante, reflet de rêve et lumière à la fois. Les cours de danse qu'il avait suivi pendant ses années d'étude dans une école noble lui servait bien maintenant. Sa grâce naturelle était avantagée par ses vêtements de soirées qu'il avait fait venir de chez ses parents. Des vêtements de coupe simple, mais élégants, de tissus blancs et de parures argentées, le tout agrémenté d'une cape bleu ciel. Par un heureux hasard, il était arrivé à l'académie la journée même du bal. Il avait pu assister aux préparations finales et, voyant le travail des dessinateurs, il eut un peu mal au coeur. Cet Art, l'Art de ses parents, jamais il ne pourrais l'apprendre, jamais il ne pourrait faire ce que eux font. Quelqu'un qui aurait voulu lui parler ce jour là se seraient heurtés à un mur de silence, comme s'il ne portait plus attention aux autres. Mais, le soir venu, il avait retrouvé sa bonne humeur.

Virevoltant de partenaire en partenaire, de sourire en regard. Il en avait presque l'air d'un fantôme, ou d'une figure divine et lointaine, inaccessible par le commun des mortels, n'approchant des femmes d'une beauté tout autant divine. En fait, il avait plusieurs raisons d'agir ainsi. La première étant qu'il n'avait pas particulièrement envi de rencontrer ses parents par hasard et qu'ils aient le temps de lui parler. Ensuite, de cette manière il pouvait rapidement apprendre les nouvelles du monde extérieur et de l'académie. Les femmes sont tellement bavardes. Surtout si elles trouvent la personne avec qui elles dansent attrayant. Dommage pour elles, car il écoutait tout ce qu'elles avaient à dire, puis repartait vers une autre demoiselle, sans un mot, ni même un sourire pour la remercier.

Il finit par se lasser. C'était bien, pour un temps de danser et d'apprendre, mais maintenant les nouvelles se ressemblaient toutes, ou bien étaient sans aucune importance. Il décida qu'il avait besoin de repos, et réussi à se frayer un chemin en dehors de la foule à coup de valse, de sourire enchanteur et de regard prometteur. Il arriva près d'une fenêtre, dans un coin plutôt calme. Il s'accota au rebord, pour pouvoir mieux regarder l'extérieur. Il repensait à tout ce qu'il venait d'apprendre. Les humains sont si faciles à manipuler. S'en devient ennuyant. Il espérait que son enseignement de rêveur allait être plus passionnant que ce qu'il avait connu jusqu'ici, sinon il allait s'ennuyer ferme. Mais il en doutait fortement, des quelques impressions qu'il avait vu du Rêve jusqu'ici.

Lorsqu'il décida de sortir de sa rêverie, il remarqua quelque chose qu'il n'avait pas encore vu. Un reflet de lune, captant la lumière comme des fils d'argent. Une femme dansant. Les cheveux aussi blancs que les siens. Sans qu'il ne sache pourquoi, il sentait que cette femme était importante et qu'il ne pourrait rien perdre à la rencontrer. Plus que ça, il lui faudrait absolument la rencontrer pendant la soirée. Elle semblait absorber par une conversation, par contre. Mais il savait attendre, et il continua à la regarder.

Messages : 112 Inscription le : 01/05/2008

Alors ça, c'était marrant : Eryn avait une grenouille comme animal familier, de meme qu'Eolys en avait une, petite. La nostalgie commença à s'emparer de Rurïl, mais elle fut vite refoulée par la situation actuelle.
Les temps changent.
Il faut savoir vivre avec.
Il reporta son regard vers Eryn pour finalemnt déclarer :
_Eh bien, jeune-fille, si tel est votre décision, je me ferai une joie de parcourir la forêt avec vous! Ce n'est pas que l'ambiance de la fête m'opresse : loin de là, mais rien de mieux qu'une belle ballade en pleine nature pour apprécier la vie!
*Oùlàlà! Attention!!! Faudrait pas commencer à en faire des tonnes non plus, même si il y a une grosse part de vérité...*, pensa Rurïl, un sourire gêné aux lèvres.
_A present, si mademoiselle veut bien me suivre..., continua-t-il. Puis, prenant Eryn, qui était encore un peu ailleurs, par le bras, il sortit de la salle et se dirigea vers la forêt...

**Invité** Invité

Le jeune homme semblait heureux du fait qu'Eryn est accepté.

_Eh bien, jeune-fille, si tel est votre décision, je me ferai une joie de parcourir la forêt avec vous! Ce n'est pas que l'ambiance de la fête m'opresse : loin de là, mais rien de mieux qu'une belle ballade en pleine nature pour apprécier la vie!

La jeune fille acquiesça. Elle aimait la vision des choses qu'il sembalit avoir. Certain aurait dit qu'il pousse trop loin, Eryn n'était pas de cet avis là.

_A present, si mademoiselle veut bien me suivre..., continua-t-il. Puis, prenant Eryn, qui était encore un peu ailleurs, par le bras, il sortit de la salle et se dirigea vers la forêt...

Eryn se laissa prendre le bras, il avait dans ses gestes tant d'élégance qu'elle ne dit rien et se contenta se suivre ses pas. Un détail la fit soudain sourir et rire intérieurement, si gentleman que soit ce garçon il avait omis de lui remettre son nom, malgré sa demande. Etait-ce volontaire?

Mais Eryn ne dit mot et se laissa emporter dans les mouvements graciles de son partenaire, impatiente d'en savoir un peu plus sur ce jeune homme.....

Messages : 18 Inscription le : 17/06/2008

Réception mondaine ? Non bien sûr , il ne s’agissait en fait que d’un bal organisé par l’académie afin de fêter la fin d’une longue année d’étude . Sephira , voulant toujours faire bonne impression auprès de la noblesse et de la bourgeoisie , se décida à leur accorder un peu de son temps très précieux à ses yeux .

Pour la sentinelle c’était presque un devoir de se rendre à cette réception populaire , elle le devait pour le bien de son image , ou plutôt , pour le bien de sa fausse image .
Très souriante et pétillante , Sephira se rendit sur les lieux . Elle revêtait , comme à son habitude , une somptueuse robe faite de soie et de légers voiles noir s’accordant parfaitement avec le reste de la robe , entièrement rouge pourpre .Ses cheveux , également coiffés à la perfection , étaient suivis d’une couche de maquillage , non très voyante , mais lui permettant de cacher les quelques ridules se dessinant sur son visage de femme ayant la trentaine .

La grand porte s’ouvrit laissant ainsi apparaître une très vieille et repoussante femme . Celle ci se dirigea au milieu de la salle , levant bien haut la canne avec laquelle elle arrivait à se déplacer sans trop de difficulté . Aussitôt les invités purent s’apercevoir que le visage ridé , crasseux ainsi que poreux de l‘ancêtre , se transformait peu à peu en un visage parfaitement lisse et sans défaut Quand à se tenue
Celle-ci prit enfin sa véritable forme , sa véritable beauté . La bosse , qui la faisait se courber en avant , disparut elle aussi .Sephira avait maintenant repris sa forme originelle , se tenant très droite , souriant à la foule d’un rictus forcé quasi indétectable . Cette foule la répugnait .

*Comment puis je me faire alliée ou simplement amie de la haute noblesse si celle-ci ne se présente même pas à cette réception ? Tout ce que je vois autour de moi n’est que déshonneur envers l’aristocratie . Cette salle est en effet remplie de personnes issues de la noblesse mais ne sont en aucun cas aussi raffinés et distingué que moi ! Il n’y en a aucun pour rattraper la grossièreté déconcertante de certain ! Tous autant qu’ils sont , me font honte et couvre donc ma présence de ridicule . Je n’ai pas ma place ici , ma présence est trop prestigieuse pour eux , ils ne valent pas mieux qu’un troupeau de bétails.*

Sephira , avant de se résigner à partir , décida donc de tenter de déceler LA bonne personne avec qui elle pourrait discuter sans trop être gênée par la différence de rang dans cette société . Sephira avait conscience des personnalités importantes présentent sur les lieux mais ne voulait importuner aucunes des palabres , particulièrement oiseuses , des invités . Si ceux-ci voulaient l’y faire participer ils n’avaient qu’à se déranger afin de l’inviter au sein de la conversation . La noble hésitait , devait elle se diriger plus , vers la célèbre sentinelle postée à Citadelle des Frontaliers ou devait elle se décider à attaquer directement par un adversaire de taille … Valen Til' Lleldoryn .Il y avait également l’homme qu’elle avait rencontré quelques temps auparavant dans les rues marchandes . Beaucoup d’autres choix s’offraient à la jeune femme ,la crainte de ne pas se sentir à sa place la gagnait peu à peu . Elle décida donc de remettre son destin au plus courageux d’entre eux qui essayerait tant bien que mal de captiver son attention .

La bourgeoise se déplaça donc , très délicatement , en direction du buffet , sa gorge sèche la faisait très légèrement souffrir .Un obstacle considérable se dressait maintenant devant la bourgeoise ; du punch renversé , gisait sur le sol , risquant à tout moment de salir et tacher sa magnifique étoffe de soie et de dentelles . Le don fit alors mit en action faisant apparaître , au dessus de cette flaque , un diaphane nuage fait de vapeurs d’eau .Le fin nuage servit donc de passerelle pour la jeune femme qui toucha enfin le sol opposé , lui , parfaitement sec . Elle n’était , maintenant , plus qu’à quelques mètres du buffet . Sa soif allait enfin être satisfaite .

Messages : 112 Inscription le : 01/05/2008

Bon, ils avançaient, tout avait l'air de bien se passer, et Eryn était revenue sur terre, mais il avait l'impression d'avoir omis un détail...
En passant devant la porte d'entrée, il vit la dame qui enregistrait les prénoms de chacun et ce fut le déclic!
_Excusez-moi Eryn...., il semble bien que j'ai oublié de me presenter! Je me nomme Rurïl `Léôl'Êm, je viens d'arriver à l'Academie suite à la perte de mon village aux mains des Raïs et j'ai une quinzaine d'année! Je dois avouer que vous dire ça comme ça me fait revivre des moments plutôt désagréables.... Mais je ne suis pas là pour parler des mes problèmes! S'il vous plaît, ne me jugez pas par rapport à mon âge...car ce n'est pas celui-ci qui fera forcément la différence. Je pense être sûrement plus jeune que vous, si je n'm'abuse, mais ne vous arrêtez pas sur ça.
*Ouf, je l'ai échappé belle!*, pensa-t-il.
*J'espère que tout va se passer comme il faut, c'est la premiere fille que j'ai du mal a cerner!*
Tranquillement, ils sortirent....

Messages : 359 Inscription le : 08/05/2007 Age IRL : 33

Et effectivement. Rien de bon. Une catastrophe. Un problème majeur. De quoi accentuer grandement cette légère nausée qui pointait le bout de son nez.
Parce qu'une exclamation venait de retentir, là, à leur droite, qu'elle était enjouée, claire comme de l'eau de rose, parce qu'elle lui vrillait la tête.
"Soeurette"...
Elle sentit une de ses jambe faiblir, et les doigts froids d'Amjad la serrer de façon à ce qu'elle ne puisse pas s'esquiver. Pas besoin de tourner la tête pour savoir qui venait de l'apostropher de la sorte. Pour elle. Mais lui venait de tourner la tête.
Ambre sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Parce qu'il la regardait, et de ce fait, elle pouvait affirmer avec certitude qu'il la détaillait. Qu'il l'étudiait. Comme il l'avait fait, le matin d'automne qui paraissait si loin, maintenant... Elle venait de se mettre en danger, ça c'était négligeable. Ce qui l'était moins, c'était sa soeur d'arme, et ce regard qu'il lui lançait. Juste une seconde. En fallait-il plus à son chat pour cerner une proie, et se lancer sur elle?
Elle déglutit, affolée.
Il allait... faire quelque chose, forcément. S'il l'étudiait, ça voulait dire qu'elle risquait.. de passer par le même chemin que sa soeurette. Ca ne devait pas arriver, pas à Tifen, Tifen avait des voies, un chemin, une lumière. Ce n'était pas la liberté qu'il offrait qui rendrait sa soeur de coeur heureuse. Elles n'étaient pas faites pour marcher sur la même voie.

Il fallait que ça paraisse normal. Parce qu'autour d'eux, il y avait le bruit; les couleurs, les gens. Le pirate et elle-même n'étaient pas ce qu'ils prétendaient être, pourquoi les autres danseurs seraient-ils moins soupçonnables de félonie? Il souriait. Avec dans la moue cette nuance qu'elle ne supportait chez personne. Il la manipulait. Déjà...
Et elle devait se taire, c'était une question de vie, maintenant. Il se pencha vers elle, et Ambre ne perçut pas le sens de ses paroles. Tout allait beaucoup trop vite. Tout était totalement hors de contrôle...

Mais il la lâchait, effleurant discrètement la cicatrice qui les liait...
Qui prendrait-il entre ses griffes, alors? Qui serait la proie, ce soir? Qui désirera-t-elle tuer demain, pour qu'il se concentre sur elle, uniquement. Et qu'il oublie cette soirée désastreuse? Peu, très peu de chance. Pour elle, en revanche, c'était un risque. Un risque dû à... cette femme. Entre autre.
Le message était clair. Elle devait se calmer, et réfléchir, boire de l'eau, et surtout...
Mais elle ne pouvait pas empêcher l'homme de la regarder à nouveau. Elle ne pouvait pas.. le désavouer ainsi. On ne crachait pas sur la chance... on pouvait chercher à en voir les limites, mais... jamais les frôler. Trop de risques, maintenant, pour jouer avec le feu. Et trop d'ondulations pour parvenir à l'analyser elle-même les expressions de son visage...

Elle tourna enfin le visage vers sa soeur d'arme, se sentit... plus faible et avilissante que jamais. Voulut démentir les paroles du mentaï, faire un pas, mais en levant seulement un pied, elle sentit son coeur lui échapper, buter contre le mur de pierre... baissa les yeux en essayant de se redresser un peu. De se tenir droite. Ca ne ressemblait pas au pirate de partir après avoir été surpris. Pas sans... laisser une trace de son passage derrière lui. Ses récents points de vue et la cicatrice lui rappelaient sans cesse le changement dans sa vie.

-Bon sang... pardonne-moi. Ca ne serait pas arrivé si je t'avais attendu dehors, ou ailleurs... Est-ce que tu veux bien qu'on sorte, et me mettre la tête dans la fontaine?, finit-elle par demander, sans regarder sa soeur Lupus dans les yeux.

Il fallait qu'elles sortent. Qu'elle sache, si oui ou non, le pirate était reparti vendre des rêves à quelqu'un d'autre. Et surtout, ce qu'il laissait derrière lui. Il fallait que le monde arrête de trembler, et que Tifen.. ne se doute de rien. La protéger, oui, quitte à en payer les conséquences plus tard. Il n'y avait qu'un espoir à perdre. Une chose était sûre, maintenant, le pirate chercherait à la revoir. Et.. ce serait décisif.

Elle redressa la tête, sentit une mèche glisser le long de ses joues, devant son oeil droit. Ce regard... Le grognement du tigre, qui devait sentir, que tout ça finirait mal. Que cette humaine finirait par vraiment entachée sa protégée..

-Je... te promets d'expliquer. Mais là je ne peux pas. Je ne sais même pas te dire où s'arrête le mur et les portes. S'il te plait.

[édition... à volonté u.u]

Messages : 1043 Inscription le : 26/02/2007 Age IRL : 32

Tifen ne comprenait pas grand chose. Qui était cet homme, qui soutenait sa soeur? Il lui confia qu'Ambre avait sans doute trop bu, ce qui surprit encore la jeune fille. Elle n'avait jamais vu sa soeur Corbac ivre et avait fini par croire qu'Ambre ne buvait très peu. L'homme s'en alla, laissant derrière lui une Lupus assez perplexe. Il paraissait sympatique, mais pourquoi Khan n'arrêtait-il pas de la prévenir d'un danger? Pourquoi faisait-il passer ce mot en boucle dans sa tête, sans cesse? Tifen repoussa ces questions, elle en discuterait plus tard avec le grand tigre, quand ils seraient tranquilles...

Finalement, ce fut Ambre qui lui demanda de sortir, pour aller jusqu'à la fontaine. Sa soeur Corbac s'excusa également et lui promit de lui expliquer, plus tard. La Lupus lui prit le bras avec un sourire.

- Oui, bien sûr... Sortons... C'est pas grave, tu sais, soeurette... J'aurais dû me dépêcher aussi, tu ne m'aurais pas attendu si longtemps...

Retenant de son mieux Ambre pour l'empêcher de tomber, Tifen se dirigea vers la fontaine la plus proche...

Messages : 227 Inscription le : 15/12/2007

Au bras de sa nouvelle partenaire, Shaïlan redoubla de courtoisie et de délicatesse. Il s’agissait de jouer ce jeu affriolant, ce jeu de nobles en manque de fioritures. Il aimait à s’y confondre également le temps d’une soirée, tout en restant sobre et calculateur. D’un regard, il repéra son blond de cousin, aux prises avec une noble dont il n’aperçut que le dos, ainsi que d’autres visages dépourvus de noms qu’il avait déjà rencontrés.. tout l’avantage d’avoir un réseau immense de relations en tout genre.
Des centaines de personnes en informations fugitives, d’autres sources plus stables.. une poignée d’exécutants aveugles pour le servir lors de ses cambriolages et autres missions. Et des exécuteurs, des revendeurs, des mercenaires..
Des receleurs.
Le plus souvent, il volait pour revendre ou accomplir une tâche grassement payée. Parfois, il ne volait pas de clinquant, mais des documents importants, des fiches de différends familiaux et commerciaux, des lettres impériales..
Shaïlan avait vu passer beaucoup d’objets et de paperasses dans ses mains, et était au courant de la plupart des derniers complots et plans secrets de l’Empereur, ou des traquenards plus intrinsèques aux guildes.

Et il ne doutait pas que la femme qu’il avait à son bras était dans les hautes sphères.. comme dans les plus basses. Ses gestes rappelaient ceux de simples exécutants ; la façon qu’elle avait de ne pas le fixer, de baisser les yeux alors qu’ils dansaient, de placer son ton sous le sien..
Le slow commençait par un solo des violons, de longues notes raclées sur le crin résonnèrent. Tout à fait propice à la discussion..
Le ton enjoué cachait bien des choses, d’ailleurs.

Très joli.

L’allusion était des plus subtiles.. et des plus flatteuses d’ailleurs. Si Shaïlan n’était pas au courant des manières mielleuses des nobles pour attirer l’attention d’un de leurs pairs, il aurait facilement mordu à l’hameçon, comme un vulgaire plébain.
Cependant, il ne pouvait qu’être intérieurement impressionné par la culture certaine de cette jeune femme aux cheveux lunaires. Si les simples exécutants étaient de cette sorte d’aisance intellectuelle, il ne pouvait qu’imaginer ce que pourrait être le Maestro de leur organisation.
Son visage restait cependant neutre à toute émotion, si ce n’était l’entraînement de la danse et la promiscuité de leur deux corps, dû à ce slow d’une lenteur agréable.
Le jeune homme était tout de même aux aguets au premier signe qui lui eut permis d’en apprendre un peu plus :

- Les chats sont ma fascination, Ma Dame.

Non, il ne donnerait pas encore de détails sur ses exigences ; la danse était encore longue. Tournoyant parmi d’autres couples, sous les regards jaloux d’autres fils de bonne famille. Par-dessus l’épaule de sa cavalière, il leur renvoya un sourire narquois et malsain, avant de détourner les yeux, dédaigneux. Et reporta son attention sur la jeune femme à son bras, pour renchérir :

-Un chat n’acceptera jamais un restant de volaille. Quel que soit la nourriture que vous lui fournissez, il cherchera toujours à voler le poulailler.
A moins que le Maître qui a choisi d’accueillir l’animal de lui-même..
Un chat ne voudra pas de laisse non plus quand il ira se promener, et ne devra de compte à aucun humain, s’il revient des plumes et du sang dans la gueule.

Il s’interrompit, son regard onyx planté dans celui de son interlocutrice ; elle avait parfaitement compris.

-Mais je fais défaut à la plus élémentaire des courtoisies. Aurais-je le plaisir de connaître le nom de ma cavalière ?

**Invité** Invité

De toute évidence, la mystérieuse dame aux cheveux de lune ne semblait pas vouloir quitter son cavalier pour encore un moment. Dommage, il aurait aimé partager quelques mots avec elle. Mais il lui parlerait un jour, il s'en fit la promesse, que ce soit pendant la soirée ou en dehors de l'Académie. Personne ne l'avait jamais autant fasciné que cette femme, et il en souffrirait longtemps de ne pas pouvoir lui parler.

Mais il ne pouvait rester toute la soirée seul, ce serait gâcher du bon temps, et prendre le risque que ses parents de le retrouve. Il longea d'un pas non-chaland le mur, en direction de l'entrée de la salle de bal. Il espérait rejoindre une nouvelle arrivée, pour pouvoir être le premier à lui accorder une danse. Le spectacle qu'il découvrit fut des plus intéressants. Une vieille femme, affreusement laide, venait de faire son apparition dans la Grande Salle. Puis cette horrible apparence laissa place à celle, beaucoup plus raffinée, d'une noble, laissant l'impression qu'ils venaient tous de rêver la vieille dame. Ces dessinateurs, quel excentricité pouvaient-ils avoir! C'est dans ces moments là qu'il ne regrettait pas de ne pas en être devenu un, de peur que ce genre de personnes ne déteigne sur lui.

Puis, ce ne fut plus le dessin mais la dessinatrice qui l'intéressait. Le dessin n'avait duré que le temps de se faire remarquer, mais la personne en tant que telle laissait une image beaucoup plus marquante. La couleur de ses cheveux n'étaient pas très intéressants comparé au reste de sa personne. Elle se tenait droit, la tête haute, hautaine, arrogante. Ses yeux laissaient paraître son mépris pour les gens de la salle. Une noble excessivement gâtée par ses parents, sans aucun doute, ainsi qu'élevée comme tel. Ce genre de personnes ont souvent la réplique venimeuse rapide. Le sujet idéal pour affûter sa langue. Et lui montrer qu'un tel mépris n'a pas sa place en cet endroit.

Il se dirigea vers elle, décidé, son éternel sourire sur ses lèvres. Les femmes autour n'osaient plus s'approcher de lui, car elles savaient qu'elles recevraient un refus trop sec pour qu'elles le supporte dignement. Il arriva près de la dame aux cheveux roses, leurs vêtements, de couleurs opposées, contrastant vivement. Elle se tenait dos à lui, trop concentrée à chercher quelqu'un digne de son attention pour le remarquer. Elle serait hautement surprise, et sûrement offensée, qu'un noble comme lui, habillé trop simplement pour laisser paraître son réel statut, ose lui adresser la parole. Ce serait encore plus amusant. D'un geste gracieux, il toucha l'épaule de la femme pour attirer son attention. Il n'attendit pas qu'elle se tourne pour commencer, d'un ton familier, un peu dédaigneux:

- N'essaies pas trop de t'attaquer à plus gros que toi, sinon tu va te faire manger, aussi habile que tu soies à l'Art du Dessin. De plus, c'est souvent ceux dont on s'en attend le moins qui sont le plus intéressants.

Il attendait le regard de la dessinatrice par son propre regard, aussi fier, hautain et arrogant que le sien, et empli d'une lueur farouche, comme s'il était près à anéantir tout obstacle sur son chemin. Sa posture et son expression juraient incroyablement avec son regard. Il était relâché, comme si rien ne l'intéressait, pas même la personne avec qui il parlait. De plus, il conservait son sourire mielleux, énigmatique, comme s'il cachait d'innombrables secrets.

Messages : 18 Inscription le : 17/06/2008

La concentration de Sephira venait d’être troublée , troublée par une gêne à l’épaule . Un virus , un parasite , quelque chose ne devant pas s’y trouver ! La jeune noble reconnut aussitôt la main profilée d’un jeune homme, main de noble semblerait il mais à qui pouvait elle appartenir . Avant qu’elle ne puisse vérifier par elle-même , un sifflement retenti au alentour de ses oreilles . Arrogance , mépris et mots plus qu’outrant pour une femme de son rang venaient de lui être lancéen plein dos . Mais qui pouvait il bien être ? Une personne de la haute noblesse , tel qu’elle en fréquente , ne l’aurait pas dérangés mais quand elle se retourna elle faillit s’évanouir tellement elle fut surprise .

* qui est il pour me parler ainsi ? Un paysan crasseux , sûr de lui et de surcroît mal coiffé !Comment osait il s’adresser ainsi à un être supérieur ? Serait ce de la jalousie qu’il éprouvait en son égard ?
Le plaisir de se faire , lui aussi , remarquer peu être ? Je ne vais pas le laisser faire , mais je ne vais pas rentrer dans son petit jeu … Il veut m’abattre , moi et mon honneur mais je ne le laisserai pas faire .
Si il croit que je vais lui répondre avec la même insolence il se trompe ! Je crois que le mieux pour l’humilier serait justement de lui parler avec contenance et respect !*

Sephira s’approcha d’avantage de son interlocuteur , elle put percevoir un léger parfum émanant de lui , un parfum plus qu’apaisant n’allant aucunement avec sa personnalité ! Ce parfum Sephira voulut le sentir encore et encore , mais se retint , se redressa et prit la parole d’un ton parfaitement calme .

« Mon cher monsieur je crois que la moindre des politesses serait de vous annoncer avant de proférer de telles paroles . De plus comment pouvez vous affirmer que j’essaye de m’attaque à plus gros que moi ?
C’est absolument ridicule et insultant pour ma personne . Néanmoins je ferai comme si de rien n’étais , je passe l’éponge comme pourraient dire beaucoup de Pays… de citoyens de Gwendalavir . »

Sephira avait eu chaud sur ce coup là , elle avait presque détruite son image de gentille et bonne sentinelle à cause d’un agaçant moucheron . Qu’allait elle bien pouvoir trouver à dire pour que cette dernière phrase et cet accro soit vite de l’histoire ancienne? Allez elle risquer de danser avec lui ? Ou devait elle , comme prévu , se concentrer sur de plus importants aristocrates ?

« Sur ce nous n’allons pas rester là sans rien dire et sans rien faire ? Dansons si vous le voulez bien !
Vous voyez que je laisse une chance à n’importe quel individu et même aux arrogants ! »

Sephira se sentit soulagée et même … heureuse , c’était la première fois qu’elle parlait convenablement à une personne n’étant pas de la même classe sociale qu’elle . On pouvait même entrevoir un léger rictus sur le coin gauche de sa lèvre . La sentinelle aimait jouer avec sa double personnalité , avoir l’air attentionnée , aimante , fragile même . Ça l’amusait de faire croire en sa bonté aux gens ! Même ses dessins ne laissaient rien transparaître de son mauvais fond . Lui par contre avait deviné son petit manège et cela l’effraya légèrement . Une faille existait dans son comportement et elle devrait la combler au plus vite !
La jeune femme se redressa de plus belle et avança doucement et gracieusement sa main droite .
Si celui-ci ne voulait lui accorder une danse , elle l’obligerait , non pas par la force mais en le dissuadant coûte que coûte . Ce parfum elle c’était juré de le respirer à nouveau , mais cette fois , aux bras du jeune homme . Quelle plus belle façon de se faire remarquer que de danser avec lui ?
Dans son imagination le dessin se forma , de plus en plus précis ,d e plus en plus complexe .
Tout autour d’eux , une aura bleuté flottait comme ci celle-ci voulait les inviter à se rendre sur la piste .
Cet aurore , aux reflets d’un bleu azur , donnait au jeune homme un air … presque attirant , effaçant
Son mauvais goût pour l’habillement . Cette danse , Sephira ne la voulait plus pour les mauvaise raisons
, du moins c’Est-ce qu’elle faisait transparaître .

Messages : 49 Inscription le : 14/04/2008

Evaine, tout en finesse comme toujours, venait de mettre au tapis l'un des serviteurs de l'Académie. L'homme était certainement bien attentionné et voulait lui faire boire dans un verre et non à la bouteille comme une pirate pocharde, mais des années passées à naviguer avec les pires brutes, lesquelles n'ont absolument aucunes manières, lui avait fait quelque peu oublier le comportement et la tenue que devait adopter une noble. Le malheureux serviteur s'était pris un magistral atémi de la main droite avant d'être assommé par un violent coup de tête. Il s'était affalé sur le sol, son front pâle empourpré en son milieu.

Evaine, toujours peu soucieuse de bienséance, vint s'installer à califourchon sur l'homme sur le bas-ventre de l'homme, en prenant soin de ne pas s'asseoir sur sa robe, et but une longue gorgée d'alcool à la bouteille avant d'en verser une rasade sur la bouche du jeune homme assez étourdi en cet instant.

- Allez, compère, gnôle un coup, ça te fera du bien!

S'abaissant sur l'homme en prenant bien soin de laisser sa poitrine frotter celle de l'homme, elle ajouta en susurrant :

- Tu ne regretteras peut-être pas de m'avoir rencontrée et tu ne regretteras peut-être pas non plus ta soirée si tu sais prendre dans le sens du poil...

Messages : 1460 Inscription le : 25/04/2007

Valen n'y comprenait plus rien, il était perdu dans un voile d'ombre. Il avait été incapable de repousser Alatariel quand elle se pencha vers lui dans un geste qu'il devinait. Tout son être voulut la repousser, il savait que c'était mal, il savait qu'il ne pouvait pas, qu'il ne devait pas, mais il ne put rien faire. Il avait l'impression qu'un autre esprit s'était emparé de son corps. Serait-ce le pouvoir de dessinateur d'Alatariel qui s'éveillait au travers de sa douleur pour immobiliser le demi-Faël? Il ne pouvait le savoir, il n'était pas dessinateur, mais sa connaissance théorique acquise au gré de ses lectures de la bibliothèque de l'Académie semblaient permettre cette possibilité... de manière tout à fait théorique cependant.

Soit son corps était figé par le pouvoir d'Alatariel, soit il avait perdu tout contrôle sur lui-même... dans tous les cas, l'impression était pour le moins étrange et désagréable pour un homme qui avait passé sa vie à maîtriser son corps et son esprit au travers de la voie des armes et de l'harmonie. Quand ce fut fini, il se sentait mal et désorienté. Il ne pouvait pas blesser une fois encore sa cousine, mais il ne pouvait pas non plus la laisser persévérer sur cette voie. Il s'était relevé précipitamment et avait l'air... totalement désorienté et désaxé. Son équilibre interne était fort instable ces derniers temps et il avait su le conserver par d'habiles manipulations de son esprit. Là, son intellect ne lui indiquait aucune voie à suivre, seulement le flou...

- Et maintenant? dit-il d'une voix hésitante.

**Invité** Invité

Intéressant. C'était encore mieux qu'il ne l'aurait cru. S'il n'avait pas vu son expréssion de tout à l'heure, il se serait laissé prendre au jeu. Une merveilleuse actrice en effet, cachant son jeu presque parfaitement sous un déguisement de générosité et de gentillesse. Ce serait tellement amusant de fissurer sa facade et laisser sa véritable nature exposée aux yeux du monde. Il n'irait pas jusqu'au bout ce soir, cela gâcherait le bal, mais il tenterait bien de l'avoir un jour. De telles personnes, si sûres de leur supériorité, sans rien qui ne supporte une telle vantardise, est agaçante au plus haut point, surtout si l'on tente de la cacher. Il avait pourtant senti son trouble pendant un moment, lorsqu'elle s'était approchée de lui pour mieux le voir. Il avait failli réussir, mais bon. Il avait quand même eut un effet sur elle et si, au lieu de lui faire perdre la face, il lui donnait quelques moments de bonheur, grand bien lui fasse!

Mais il était tout aussi évident que ce serait lui qui perdrait la face s'il continuait de la même manière que son introduction. Il faudrait qu'il passe outre le dégoût que lui inspirait l'habit ostentatoire de la femme et l'abondance de son parfum. De toute façon, il ne pouvait plus arrêter maintenant, sinon elle serait encore plus agacée et il avait appris dans sa jeunesse, et à ses dépends, que la colère d'une dessinatrice n'est pas belle à voir. Surtout si celle qu'il avait devant ses yeux était capable de modifier l'apparence de son visage, ce devait être une dessinatrice de talent.

Un instant il regretta d'avoir commencé cette conversation, sans le laisser paraître dans son visage. Puis, un autre instant, il regretta de ne pas être un dessinateur lui-même, de cette manière il n'aurait pas cette crainte. Mais il chassa ses doutes en élargissant son sourire. Il n'était plus temps de regretter, il avait choisi ça Voie et elle serait infiniement plus gratifiante que n'importe qu'elle autre.

" Je suis désolé, ma dame, de m'être montré si grocié, je ne vous avais pas vue de face, et je vous avait prise pour une noble de bas étage, ce qui n'est évidemment pas le cas " dit- il en faisant une révérence des plus humble " Je me nomme Nilad Vil' Isynd, à votre service. "

Une danse. Ce serait parfait. Il avait envie de se dégourdir les jambes tout autant que la bouche de toute façon, et ce serait une bonne manière de faire les deux.

-Je serai honoré de partager une danse avec vous, chère dame, en espérant que les cours que j'ai suivi à l'école classique sont suffisant

*Bien sûr qu'ils sont suffisants, j'étais le meilleur du groupe, et je l'ai prouvé à maintes reprises ce soir* pensa-t-il en s'approchant de la femme pour l'accompagner sur le plancher de danse.

Puis le dessin apparut. Une aura bleutée, scintillante, qui ne manquera pas d'attirer les regards. Grotesque. Il avait toujours aimé la simplicité de son apparence pour laisser prendre plus d'ampleur ses paroles dans une conversation, et un tel dessin, invoqué sans aucune nécessité apparente, n'allait vraiment pas avec ses goûts. Cela prouvait une fois de plus que c'était une femme arrogante et imbue d'elle même, car aucun dessinateur, à sa connaissance, ne voudrait gaspiller une parcelle de son pouvoir sur une chose si insignifiante.

Il ne recula pas mais, plutôt, continua sur sa lancée pris doucement la noble dans ses bras, d'un mouvement délicat, plei de douceur, mais qu'il aurait tant voulu transformer en poigne douloureuse pour punir cette femme pour sa comédie. Mais il se contint, autant par principe que par désir de ne pas attiser sa colère. La musique venait de changer. Elle était maintenant plus douce, comme pour reposer les danseurs qui venaient de terminer une danse plus rapide. Il entraîna son étrange partenaire dans une valse lente, sentant les regards se tourner vers eux et l'aura bleuetée les entourant. Gênant.

Messages : 18 Inscription le : 17/06/2008

Enfin , les voilà sur la piste , au milieux de toute cette foule de nobles ne méritant par leur place à l’académie . L’aura bleuté , qui flottait toujours autour d’eux , attirait l’attention ce qui fut jubiler de plaisir la jeune noble . La cadence fut ensuite donnée par les musiciens , entamant une jolie danse douce et fluide . Le jeune homme était modeste et n’aimait pas se donner en spectacle , même si celui-ci était magnifique . La gêne se lisait sur son visage … Sephira aimait encore plus torturer mentalement les gens , que de se mettre en avant de autres . L’aurore s’atténua peu à peu disparaissant au bout de quelques secondes . Sephira n’allait pas en rester là et comptait mettre tout en œuvre pour impressionner la foule , et encore plus le jeune garçon . Elle entra dans l’imagination , se demandant ce qui pourrait convenir à une danse si pure . Elle trouva enfin , les traits de la pièce se mirent à se transformer , à changer , à se courber afin de créer le dessin final de Sephira . Quand celle-ci rouvrit les yeux elle aperçut un visage curieux de ce qu’elle pouvait bien mijoter . La noble susurra quelques mots à l’oreille du parfait danser , le sourire aux lèvres , sûre d’elle et impatiente de percevoir une réaction du jeune homme .

« J’ai cru comprendra que l’artifice , le superficiel ne vous attire en aucun cas . Je trouve ça bien dommage car j’aime ça , je l’adore même et c’est une de mes spécialité en tant que sentinelle . Ne pensez pas que je suis inutile pour cette communauté par mes tour que l’on pourrait qualifier de … futile et d’inutile . Pour moi , le bonheur passe d’abord par l’émerveillement et je veux donner du bonheur à mon peuple , qu’ils soient tous heureux dans ce merveilleux monde qu’est Gwendalavir »

Les dernières paroles de Sephira lui arracha la gorge . Jamais elle n’aurait pensé prononcer de telles paroles , cependant elle ne laissa rien transparaître , ne fit aucune mimique trompeuse , se contentant juste de sourire . Les regards s’étant détachés d’eux , Sephira fini son dessin . celui-ci prit aussitôt vie .
Une multitude d’étoiles , ou plutôt de la poussière argentée , tombèrent du plafond . Ce n’était bien sûr pas terminé , quand toute la poussière fut entièrement tombée sur le sol elle se mit à bouger , se dirigeant au centre de la pièce , là où dansaient Sephira et Nilad , formant comme un tapis étoilé . Un nuage de poussière se dressa ensuite en dessous des deux danseurs qui furent immédiatement soulevés dans les airs . L’aura bleuté qui avait disparut quelques instants plus tôt , venait de réapparaître et s’accorda parfaitement avec le rythme nonchalant de la musique . Leur corps fusionnèrent pendant toute la durée de la danse , en osmose , aucune faute … ce garçon dansait à la perfection , Sephira ne trouva rien à en redire .La symphonie s’estompa peu à peu et les corps des nombreux danseurs s’immobilisèrent attendant la suite , pendant que d’autre stoppait leur efforts pour la soirée .
Quand à Sephira et ce mystérieux prodige en danse , ils revinrent au sol , le dessin disparut . Sephira en profita pour s’approcher une nouvelle fois de l’oreille du jeune garçon .

« Belle démonstration , quelle prouesse m’as-tu accordé ! J’en serait presque estomaquée . Moi qui pensait qu’un arrogant de ton genre n’était bon à rien …trêve de bavardage , après ce spectacle il fait saluer les spectateurs ! »

Elle s’emparât de sa main gauche , l’obligeant à la suivre . Elle fit une délicate révérence sans que le moindre plis de sa robe n’en sente les effets . Révérence droite , bien ajustée , parfaite … On ne put pas en dire autant pour le jeune homme . Saluer n’était pas son fort . Bon à rien en fait …
Sephira pouvait elle en retirer quelque chose ? Sûrement pas , il est trop loyal envers l’empereur ça se voit tout de suite . Avait il des dons pour le dessin ? Peut être mais Sephira devra le découvrir en le testant , ou tout simplement en lui demandant .
Ils s’écartèrent tout deux de la piste , Sephira devant et le garçon lui emboîtant le pas . Elle s’arrêta et s’assit à une table , l’invitant par ailleurs à la rejoindre .Elle prit aussitôt la parole .

« Quel est votre don mon garçon ? Êtes vous dessinateur ? Rêveur ? marc hombre peut être … vu que vous vous déplacez avec une agilité hors du commun . Je veux tout savoir de vous ! Je veux également savoir à quel point vous êtes loyal envers ce monde . Si vous êtes prêt , ou non , à le trahir ? Bien entendu aucunes de vos révélations ne seront divulgué par ma personne et vous avez donc ma parole »

* Ma parole ? Hahahah Ma parole ne vaut rien ! Si celui-ci s’avise à me trahir moi et mon secret …*

Messages : 112 Inscription le : 01/05/2008

Après quelques couloirs plus ou moins soigneseument décorés, ils débouchèrent enfin dans les jardins. La forêt se trouvant derrière les jardins, car Rurïl avait dû se tromper de sortie! Mais qu'importe? Sûrement Eryn préférait-elle se ballader dans le charme des jardins entretenus de l'Acdemie, plutôt que de devoir s'enfourner dans la Forêt et, à chaque instants, se baisser à cause d'une branche ou faire un grand pas pour ne pas écrabouiller un buisson!... Ce qui faisait, biensûr et au contraire, tout le bonheur du jeune-homme! Mais il apprécier aussi les jardins et il verrait bien assez tôt où le hasard aurait la chance de les conduire. Et c'est donc ainsi qu'ils commencer à déambuler entre rosiers, lilas et autres sculptures sylvestres.....

Que devait-il faire?
Attaquer directement le vif du sujet?
Laisser passer les choses tout en douceur?
Rurïl décida finalement de laisser venir les choses comme elles devaient venir.... Le ciel étoilé qu'il contemplait depuis un instant fut sa source d'inspiration pour démarer la discussion:
_Comment trouvait-vous le ciel ce soir, Eryn? J'espère qu'il vous convient... Comme la pleine lune vient de finir et qu'il fait plus sombre, j'ai demandé aux étoiles, cette après-midi et alors que je me balladait dans la Forêt, de mettre tout leur coeur pour briller le plus fort possible, afin que nous puissions y voir quelque chose, et que vous puissiez les admirer comme jamais vous ne les avez admirer. Ah! J'ai aussi fais par au Ciel de mes inquiétudes concernant le teint grisâtre qu'il prenait chaque nuit depuis une bonne semaine. Je lui ai demandé de faire son possible en couleurs nocturnes, et voilà que nous avons ce soir un ciel gris-bleuté aux reflets roses..... J'espère que cette vue vous conviendra, car je pense qu'il s'est donné beaucoup de mal pour satisfaire mes demandes! Wink

**Invité** Invité

Eryn suivit le jeune homme en silence, il ne se dirigeait pas vers la forêt mais qu'importe, tant qu'elle n'était pas seule, la situation lui convenait.
Rurïl l'emmena dans les jardins, le ciel offrait un magnifique spectacle, mélange de couleurs féériques et d'étoiles toutes plus belles les unes que les autres.
Un silence apaisant régnait, Eryn ne asvait toutefois si elle devait prendre la parole et ce qu'elle pouvait bien dire. Ce fut le jeune homme qui prit la parole la tirant de cette hésitation facheuse.

_Comment trouvait-vous le ciel ce soir, Eryn? J'espère qu'il vous convient... Comme la pleine lune vient de finir et qu'il fait plus sombre, j'ai demandé aux étoiles, cette après-midi et alors que je me balladait dans la Forêt, de mettre tout leur coeur pour briller le plus fort possible, afin que nous puissions y voir quelque chose, et que vous puissiez les admirer comme jamais vous ne les avez admirer. Ah! J'ai aussi fais par au Ciel de mes inquiétudes concernant le teint grisâtre qu'il prenait chaque nuit depuis une bonne semaine. Je lui ai demandé de faire son possible en couleurs nocturnes, et voilà que nous avons ce soir un ciel gris-bleuté aux reflets roses..... J'espère que cette vue vous conviendra, car je pense qu'il s'est donné beaucoup de mal pour satisfaire mes demandes!

La jeune fille ouvrit la bouche, la referma. Sa tirade était à la fois belle et fraiche tout en étant d'un simplicité incroyable. Eryn lui décrocha son plus beau sourir en lui répondant d'une voix posée:

-Je trouve le ciel d'une beauté hors pair, il a effectué un travail admirable et croyez moi je me délecte du résultat. Vos demandes ont été exaucés au dela de toutes espérances et je vous remercie d'avoir formulé ces voeux. Les étoiles sont d'un féerique envoutant. Sachez que cette vue me comble parfaitement, de plus que je suis en une si bonne compagnie.

Eryn lui montra de son index le ciel en levant la tête vers celui-ci:

-Regardez ces étoiles, on dirait une renarde apeurée mais tantée à la fois par les autres étoiles! J'aime contempler les étoiles et y deviner des formes, elles refletent parfois nos pensées ou nos peurs profondes, vous ne trouvez pas?

Sans attendre sa réponse la jeune fille s'assit dans l'herbe fraiche du soir et s'y étendit savourant le contact de la nature.

Messages : 112 Inscription le : 01/05/2008

Rurïl resta encore un moment debout à contempler les étoiles pendant qu'elle prenait place dans l'herbe. Oui, Eryn avait raison, on pouvait assez bien reconnaitre une rennarde.... Mais pourquoi avait-elle vu ceci? Etait-elle angoissé, apeuré?.... Ce qui lui avait sauté aux yeux, c'était une sorte de gros matou faisant la sieste d'un air bonhomme! Ce n'était pas vraiment le même registre de pensées!

_Oui, je trouve aussi, lui dit-il, encore dans ses pensées et prenant place à côté d'elle. Il est vrai que l'on peut voir toute sorte de choses dans les étoiles....c'est une vraie science...

Rurïl regarda Eryn. Sa famille était morte, ainsi que tout son village, mais lui avait réussi à passer à autre chose! Même s'il avait encore beaucoup de moments de deuil... Alors qu'elle devait avoir encore l'esprit vraiment tourmenté, même si c'était inconscient.
Il resta ainsi, en regardant tour à tour Eryn et les étoiles, assis dans l'herbe et reposant sur ses avant-bras...

**Invité** Invité

Eryn l'entendit l'approuver. A son tour il s'était allongé dans l'herbe, préférant toutefois s'accouder plutôt que de se coucher complétement.
Devait ellese confier à lui? Elle ne le connaissait pourtant pas encore suffisamment. Mais il était parfois plus facile de se confier à des inconnus.

-Permettez que je vous pose quelques questions. J'aimerais savoir à qu je m'adresse, oh je connais votre nom mais je voudrais en savoir plus à votre sujet, vos passions, de quoi est faite votre vie. J'espere que ces questions ne sont pas trop indiscrètes, je comprendrais tout à fait que vous préfériez ne pas y répondre.

Eryn en avait décidé ainsi, plus elle en saurait sur son interlocuteur plus elle s'autoriserait à parler d'elle même.

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