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| Envoi de lettre intercepté . [Inachevé] | |
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Messages : 164 Inscription le : 16/05/2011 Age IRL : 30
| Sujet: Envoi de lettre intercepté . [Inachevé] Sam 14 Juil 2012 - 19:48 | | | Perché sur les toits, Gareth n'avait pas dormi de la nuit. Encore ces cauchemars, ces souffrances qu'il combattait avec acharnement. Il n'avait pas envie de se battre cette nuit là. Il était faible lorsqu'il fermait les yeux, il ne voulait pas Lui laisser cette opportunité. Et il fallait avouer qu'il se reposait bien plus lorsqu'il restait éveillé que lorsqu'il dormait. Etrange ? Pour de simples humains, oui. Lui, il était différent. Il n'était pas seul dans son corps. La bête ne le laissait pas souffler la nuit. Elle ne forçait jamais le barrage de son esprit la journée, mais la nuit elle se déchaînait. Elle attaquait en force. Et il était de plus en plus fatigué. Comme ce jour-ci. Il se tenait donc sur les toits et observait le soleil qui se levait enfin. La neige était tombée quelques jours plus tôt et elle commençait à peine à fondre sous les rayons de l'astre. Gareth voulait que le froid perdure, mais le printemps allait revenir tôt ou tard. Il fallait qu'il profite du froid de l'hiver. Mais à présent, il devait aller faire son devoir envers l'Académie. Il descendit des toits par la seule entrée possible à part la voie des airs et se rendit vite fait bien fait dans la volière. Les piaillements assaillirent ses oreilles, mais il aimait ce son. Entendre ses protégés vivre était une des seules consolations qu'il trouvait dans cette vie morne à l'Académie. Il fallait dire qu'en tant que fauconnier, personne ne faisait guère attention à lui. La plupart des habitants de la célèbre école ne se donnaient même pas la peine de venir jusque dans la tour qui servait de volière. Plus personne n'envoyait réellement de messages par courrier. L'Imagination était bien plus rapide. Mais bon, d'un certain côté, il préférait que le moins de monde possible vienne mettre le souque dans les lieux qu'il occupait et nettoyait. Bon, à présent que Lyu était là et qu'elle devait lui obéir au doigt et à l'oeil, il pouvait bien lui faire nettoyer les cages à sa place. Elle pouvait bien faire ça, elle ne devait sans doute pas avoir d'autres cours à part ceux qu'il lui prodiguait. Et aucune autres obligations. Donc, il pouvait se permettre de lui demander deux trois choses qu'il n'avait pas envie de faire lui-même. En revanche, il devait tout de même chasser pour nourrir les rapaces qui peuplaient l'endroit. Et ils avaient faim ces fauves ! Ils mangeaient comme des bêtes et ne se lassaient pas de hurler leur faim. Il devait donc aller chasser s'il voulait pouvoir les nourrir et qu'ensuite ils le laisse en paix. Il prit donc Noisette, la buse, et sortit de la volière. Dévalant les escaliers désert – il fallait aussi dire que ce n'était que l'aube, les élèves dormaient encore – , le fauconnier se réjouissait d'être enfin à l'extérieur, libre de tout mouvements. Lorsqu'il se trouvait entre des murs, il semblait être comme un fauve dans une cage. Et donc d'un certain côté il comprenait la bête qui hurlait en lui. Elle était en cage et personne ne voulait la faire sortir.
La fraiche brise du matin vint se heurter au visage de l'homme. Noisette émit un cri joyeux et étira ses ailes. Gareth fit un léger mouvement, imperceptible, et la buse s'envola. Elle montait haut dans les airs, il lui montrait les brises, les bourrasques et lorsque l'oiseau fut assez haut, il lui intima d'un regard qu'elle devait rester à cette hauteur et le suivre. Elle piailla afin de lui montrer qu'elle avait compris. Le fauconnier commença alors à courir. Le vent venait fouetter sa peau et la brume matinale lui envoyait quelques gouttelettes sur le visage. Fermant les yeux, il écouta le vent. Il disait tant de choses dont personne ne semblait avoir conscience. Peut-être les marchombres, on disait qu'ils savaient lui parler. Alors peut-être Gareth aurait-il fait un bon marchombre, il l'entendait lui, le murmure du vent. Mais le problème était qu'il n'aimait pas réellement le contact des gens. Il préférait la compagnie des rapaces que celle des êtres humains. Alors avoir un maître qui le suivait partout et lui donnait des ordres... Pas question. Il avait en quelque sorte peur de la foule. Et cette peur était bien normale. Il n'était qu'une bête après tout, qu'une bête parmi les autres. Si les habitants de l'Académie découvraient son secret, il était un homme mort. L'Intendant n'accepterait jamais une bête incontrôlable sous son toit. Jamais. Mais à présent qu'il avait rencontré Amarylis, peut-être que tout allait s'arranger. Elle lui avait fait une drôle d'impression, mais il était prêt à tout afin de réussir à La dompter, à enfin La battre une bonne fois pour toute. Sauf qu'il y avait toujours ce petit quelque chose en lui qui créait un lien entre lui et Elle. Il appréciait tout de même inconsciemment sa présence. Il aimait l'ivresse que lui procurait ses transformations. Un sourire barra soudain son visage. Il faisait jour à présent, le soleil était debout et Elle ne voulait plus sortir. Il pouvait se laisser aller comme il le voulait sans qu'Elle ne vienne l'attaquer en traître. Noisette toujours au-dessus de lui, il courrait encore. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Il se décida enfin et se concentra comme il pouvait. Son corps se désarticula soudain et commençait à se remodeler. Il ne courrait plus sur deux jambes, mais sur quatre énormes pattes félines. Une queue commença à se balancer derrière lui et des oreilles pointues se dressaient à chaque nouveau son dans la plaine. Son nez devint truffe, ses yeux océans devinrent jaune perçant, ses ongles devinrent griffes mortelles, ses dents devinrent crocs éclatants. La transformation fut achevée et à la place de l'homme qui courrait dans les plaines se trouvait un énorme puma qui volait presque dans les herbes. Un son au loin attira l'attention de l'animal. Un bruissement. Non, un battement. Deux, quatre, neuf. Neuf battements de coeur. Neuf siffleurs. La bête ne dévorait jamais ses proies, Gareth était végétarien. Les proies qu'il tuait n'étaient que la nourriture pour les rapaces. C'était tout de même bien plus rapide de chasser comme cela qu'avec Noisette. Elle n'était pas capable d'attaquer autant d'animaux à la fois. Lui, si. Il était presque sûr de réussir à ramener la moitié. Lorsqu'on lui demandait comment il faisait pour attraper autant de proies, il disait qu'il était habile archer. Ce n'était pas faux en soi, mais il se savait incapable de tirer aussi précisément afin de tuer autant de bête en un seul coup. Son quotidien était fait de mensonges, mais il s'en était accommodé. A présent, c'était plus de l'habitude que du mensonge véritable. Une sorte de survie pour lui.
L'odeur alléchante de la course vint chatouiller les narines du félin. Une course contre les siffleurs. Noisette volait toujours au-dessus des plaines, pas du tout troublée par le changement d'apparence de son ami. Au contraire, elle continuait de le suivre. A présent, la buse avait l'habitude des deux facettes du fauconnier, elle s'en était accommodée comme la plupart des autres rapaces. Certes, au départ ce fut dur, mais il y était arrivé. Il pouvait à présent courir les plaines en tant que puma avec ses protégés volants à ses côtés. L'animal prit un puissant appui sur ses pattes arrières et fit un bond afin d’atterrir avec souplesse sur une colline qui surplombait la forêt. Ils étaient là, à la lisière de la forêt, broutant l'herbe innocemment. Neuf siffleurs. Il émit un ronronnement de plaisir, cela faisait depuis longtemps qu'il n'avait pas chassé. Il aimait ces moments de pure adrénaline. De liberté intense. Le métamorphe ne voulut même pas s'approcher en silence, bien au contraire. Un rugissement prodigieux sortit de ses puissantes mâchoires avant qu'il ne bouge. En quelques secondes, il avait rejoint le lieu où se tenaient ses proies qui s'étaient enfuies lorsqu'elles avaient perçu le bruit assourdissant. La chasse pouvait commencer. Il repéra leur trace en quelques secondes et entreprit de les poursuivre. S'enfonçant dans les bois, il sautait, courrait, évitait les obstacles qui se dressaient en travers de sa route, glissait, rugissait. A peine quelques minutes plus tard, il percevait la croupe d'un des siffleurs. Il prit son élan et ses crocs allèrent se planter dans la gorge de l'animal. Et de une. Il décida qu'il reviendrait la chercher plus tard et se remit vite en chasse. Deux autres siffleurs attirèrent ses sens. A gauche. Accélérant le rythme, il ne perdit pas de temps. Il ne fallait pas qu'ils réussissent à sortir de la forêt, de l'autre côté se trouvait une des remparts de l'Académie. Il ne pouvait se permettre de se montrer. Il contourna un arbre et les vit enfin. Rugissement de plaisir. Il passa à côté d'eux sans les attaquer. Il voulait leur barrer la route. Les siffleurs courraient toujours, affolés. Mais leur destin était celé. Le puma apparut soudain devant eux. Les deux animaux eurent un mouvement de stupeur. Erreur. Ils venaient de lui offrir le temps dont il avait besoin. Le félin parvint à leur hauteur et quelques secondes plus tard, les ongulés étaient à terre. Et de trois. Il releva sa grosse tête en quête d'un nouveau son. Mais il n'était plus temps de chasser. Noisette criait dans le ciel et le métamorphe avait beau beaucoup s'amuser, il ne pouvait pas passer sa journée à cela. Et il ne tuait que le nécessaire. Trois siffleurs étaient suffisants afin de nourrir sa fratrie. Il devait rentrer. En quelques secondes, il reprit forme humaine. Prenant les deux siffleurs sur ses épaules, il partit en courant vers le troisième animal. Lorsqu'il arriva enfin vers lui, Noisette l'attendait sur une branche. Avec plus de difficulté qu'autre chose, il parvint à placer le troisième animal sur ses épaules et il commença enfin à marcher dans la direction de l'Académie. Une trentaine de minutes de marche plus tard, il aperçut les remparts de l'imposant bâtiment. Bien vite à l'intérieur, il se rendit compte que les cours avaient déjà commencé et que les élèves se précipitaient dans leurs salles ou à l'extérieur afin de ne pas arriver en retard. Lui, il se dirigeait vers les cuisines. Il chassait, mais il ne savait pas préparer la viande. Le cuisinier et ses commis s'en chargeaient pour lui. Et donc, après avoir emmené ses proies dans les cuisines, s'être assuré qu'ils allaient bien faire le travail, il se dirigea vers la volière. Lorsqu'il ouvrit la porte, il découvrit une jeune fille en prise avec un des oiseaux de la volière. Mauvaise prise, ce n'était pas un oiseau messager celui-là. Ben oui, il n'y avait pas que des oiseaux messagers ici ! Parmi tous les oiseaux de la volière, il y avait des chasseurs, des messagers, des amis comme le faucon de Lyu, et encore pleins d'autres. Et donc, cette jeune fille était apparemment en train de tenter d'envoyer un message grâce à l'oiseau qu'elle tenait dans ses mains. Sauf que l'oiseau ne se laissait pas faire. Gareth laissa Noisette retourner dans sa cage et il montra sa présence à la visiteuse.
- Hook est un faucon, il ne risque pas d'envoyer ton message. Enfaite la seule chose qu'il pourrait faire c'est manger le bout de papier que tu tente de lui faire transporter.
Il lui adressa un sourire.
- Tu veux un peu d'aide peut-être ?
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| | Messages : 3 Inscription le : 23/03/2012
| Sujet: Re: Envoi de lettre intercepté . [Inachevé] Dim 22 Juil 2012 - 0:10 | | | Layuka s'était levée à l'aube. Elle avait passé de longues minutes penchée à la fenêtre pour observer le paysage enneigé qui s'offrait à elle. Elle mourrait d'envie de dévaler les escaliers pour aller se jeter dans la poudreuse, de lancer des boules de neige à Caleb et Anya. Mais sa sœur dormait encore, et son frère ne logeait pas avec elle. Il allait lui falloir s'habituer à cette nouvelle vie, même si elle l'avait désirée. Vivre en communauté n'était pas un problème c'était ce qu'elle avait fait presque toute sa vie avec les frontaliers, mais l'Académie était tellement immense, et il y avait tant de personnes qu'elle ne connaissait pas. Sans compter les professeurs. Elle ne commencerait les cours que le lendemain, mais appréhendait cet instant depuis plusieurs semaines déjà. Jusqu'alors, ses enseignants avaient toujours été des amis de ses parents, ou de Caleb et son père, qu'elle avait connus toute sa vie. Cette fois-ci, les choses seraient différentes. Ils ne se montreraient peut-être pas aussi patients, ils ne seraient peut-être même pas particulièrement gentils. Sans compter qu'elle ne pourrait certainement pas passer autant de temps qu'avant en compagnie de Caleb. Caleb... Elle l'avait à peine croisé la veille, après leur inscription. Il lui avait assuré que tout se passerait bien, puis fait la promesse qu'il ferait en sorte de passer la voir le lendemain soir. Puis il s'était éloigné avec un dernier regard désolé. Elle en avait ressentit un petit pincement au cœur, à voir son frère la laisser seule en plein milieu de ce couloir balayé par les vents, et s'était sentie perdue pendant quelques minutes. Avant de partir à la recherche de sa sœur, qu'elle avait finit par trouver dans le dortoir en train. Elle s'était sentie plus à son aise en compagnie de son aînée, avec laquelle elle avait longuement parlé de leur voyage et de leur nouveau lieu de vie. Les piaillements d'oiseaux en plein vol la tirèrent de ses pensées. Elle observa encore un moment le paysage qui s'étendait sur des lieux devant elle, puis se décida à sortir plume, encrier et parchemin de ses affaires personnelles. Elle avait promis à son père adoptif de lui écrire quand ils seraient installés, et le temps était venu de lui assurer que tout se passait bien. Outils en mains, Layuka retourna s'asseoir sur son lit et commença à rédiger sa lettre.
"Très cher père,
Voici la lettre promise lors de notre départ voici deux jours. Notre voyage jusqu'à l'Académie de Merwyn s'est fort bien passé, tout comme notre inscription dans cet établissement, qu'il s'agisse de celle d'Anya, de la mienne ou l'engagement de Caleb en tant que garde Nous avons donc rencontré l'Intendant, qui s'est avéré être un homme surprenant, quoique charmant, et quelques autres élèves, également très gentils. Par chance, Nyi et moi sommes dans le même dortoir, ce qui nous permettra de nous voir souvent, même si nous aurons probablement certains cours en commun. N'est-ce pas formidable ? C'est quelque chose qui me rassure beaucoup ! Nos cours commenceront demain, pour nous laisser le temps de nous habituer aux lieux. Oh ! Père, si tu savais, de la fenêtre de notre dortoir il est possible d'observer le paysage qui s'étend à travers les montagnes ; en ce moment ils sont couverts de neige, c'est vraiment magnifique ! Je crains cependant que cela ne dure pas longtemps, car malheureusement elle semble déjà fondre.
Que le temps passe vite, l'Académie est déjà en train de s'éveiller ! Il va être temps de remettre cette lettre à un oiseau voyageur afin que tu la reçoives au plus vite. J'espère que tu te portes bien, et que les choses se passent aussi bien au village qu'ici.
Tu nous manques, je suis sûre que Caleb et Anya t'écriront bientôt, cependant je te transmet leur affection. Ecris nous vite. Très affectueusement. Layuka."
Layuka relu sa missive une dernière fois, et sourit en réalisant qu'elle ne parvenait pas à se défaire de son ton formaliste. Bah, tant pis, après tout son père était habitué, et il était trop tard maintenant pour écrire autre chose. Elle rangea son attirail, puis se dirigea vers le lit de sa sœur qui dormait encore.
-Nyi... Nyi... Nyi, ouvre donc un œil, bon sang... Ah, quand même. Je ne te dérange pas longtemps, tu vas pouvoir te rendormir. Je vais aller à la volière pour envoyer une lettre à Père. Je la lui envoie de notre part à tous les trois, bien entendu. Bref, si tu me cherches tu sauras où me trouver. A plus tard !
Et elle quitta le dortoir, abandonnant sa sœur au sommeil, un grand sourire sur les lèvres. Sourire qui disparu quand elle réalisa qu'il allait lui falloir trouver la dite volière, ce qui ne serait peut-être pas si évident qu'il y paraissait. La jeune fille commença donc à errer dans les couloirs, croisant les doigts pour trouver son chemin grâce à sa bonne étoile. Et, bien évidement, sa bonne étoile ne pointa pas le bout de son nez et elle fut contrainte de demander son chemin plusieurs fois avant de parvenir à destination, au sommet de l'aile Est, soit à l'autre bout de l'Académie. Et ce qu'elle vit en ouvrant la porte la laisse bouche bée. Des centaines d'oiseaux, aussi confortablement installés que des volatiles peuvent l'être, certains piaillant, d'autres dormant avec le bec coincé sous l'aile, occupaient les lieux. Et, apparemment, aucun être humain pour l'aider.
-Ex...Excusez moi, y a-t-il quelqu'un ?
Elle s'interrompit, mal à l'aise, puis répéta sa question d'une voix plus forte afin d'être sûre que, si personne ne répondait, c'était bien par absence et non parce qu'elle avait presque chuchoté. Aucun réponse. Visiblement, et pour son plus grand malheur, elle était bel et bien seule. Bien évidement. C'aurait été tellement moins amusant si quelqu'un avait pu l'aider. Layuka n'y connaissait absolument rien aux oiseaux, il fallait bien l'admettre. Jusqu'à maintenant, elle se contentait de les écrire, et la personne qui se chargeait de les envoyer était soit son père adoptif, soit Caleb, ou un membre du village lorsqu'ils étaient tous deux absents. Aussi, elle du prendre son courage à deux mains avant de s'approcher des cages. Elle observa longuement leurs occupants puis en vint à la conclusion que, de toute façon, ils devaient tous ou presque servi à envoyer des messages, et qu'elle serait vraiment malchanceuse si elle en choisissait un qui n'avait pas été dressé dans cette optique. Elle opta donc pour celui qu'elle trouva le plus beau, avec les plumes du dos allant du noir au gris et un bec noir bleuté visiblement acéré. Il la fixait sans ciller de ses petits yeux noirs. Lorsqu'elle ouvrit la cage, toute appréhension avait disparu pour laisser place à sa témérité naturelle, et c'est sans faire preuve d'aucune prudence qu'elle attrapa ce qu'elle ignorait être un rapace. Aussi, c'est avec une certaine surprise qu'elle constata que l'oiseau refusait qu'elle fixe la missive à l'une de ses pattes. Elle fronça les sourcils et tenta tant bien que mal de le faire changer d'avis tout en faisant attention à ne pas lui faire de mal. Cependant, l'animal ne semblait pas être du même avis et commença à se débattre furieusement, n'hésitant pas, lui, à user de ses serres pour qu'elle lâche prise. C'était sans compter l'entêtement de la jeune fille, d'autant qu'elle ne parvenait pas à le remettre dans sa cage, et qu'il était hors de question de le laisser s'envoler la Dame savait où. Elle ne tenait pas vraiment à avoir des ennuis dès son premier jour à l'Académie, alors elle persévéra dans son but premier, jusqu'à ce qu'une voix la tire de la bataille perdue d'avance. Elle se retourna en sursautant, le rouge lui montant aux joues comme lorsqu'elle était prise en pleine nuit en train de errer dans la cuisine de leur maison alors qu'elle cherchait de quoi combler une fringale. Le faucon faillit du même coup réussir à lui échapper. Cependant, l'intervention eut le mérite de lui faire comprendre une chose essentielle : un rapace n'est pas fait pour transporter des messages, et Hook en était un.
-Tu veux un peu d'aide, peut-être ?
Rechignant à dire quoi que ce soit, et surtout à demander de l'aide, Layuka se contenta de tendre le faucon à l'homme qui se tenait devant elle, puis le dévisagea longuement alors qu'il remettait Hook dans sa cage. Elle remarqua avec admiration qu'il s'était calmé presque aussitôt qu'il avait été entre les mains de la personne qu'elle défini comme étant le fauconnier. Elle eut le temps de noter ses yeux aussi bleus que l'océan, et les étranges tatouages dans son cou, avant de réaliser que la convenance voulait qu'elle réponde au lieu de le fixer d'une façon inconvenante. La jeune fille inspira donc à fond pour reprendre contenance, et se para de son plus grandsourire.
-Bonjour ! Je, euh... Votre aide ne serait pas de refus, en effet. J'aimerais envoyer une lettre, mais ne connais rien aux oiseaux, alors... Comme je n'ai trouvé personne je... J'ai pris un oiseau au hasard, en espérant qu'il conviendrait, mais il semble que ça ne soit pas le cas. Puis-je m'en remettre à vous ?
Elle s'interrompit puis fronça les sourcils.
-Au fait, je m'appelle Layuka Alvus. Vous êtes le Maître fauconnier ?
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| | Messages : 164 Inscription le : 16/05/2011 Age IRL : 30
| Sujet: Re: Envoi de lettre intercepté . [Inachevé] Sam 28 Juil 2012 - 19:40 | | | La jeune fille parut gênée et tendit Hook au fauconnier. Ce dernier le prit délicatement et le remit dans sa cage avant de se retourner vers une autre cage un peu plus loin. Myrtille dormait à moitié lorsqu'il ouvrit la porte. Elle réagit au quart de tour et lorsqu'elle vit le regard océan de Gareth, elle s'envola dans la volière. Elle décrivit un grand arc de cercle avant de se poser sur le bras de l'homme. Il sourit tout en caressant les plumes de la crécerelle. Elle était faite pour chasser, mais Gareth l'avait aussi formé en tant que messager. Il existait quelques oiseaux dans sa volière qui savaient faire plusieurs choses et malheureusement pour l'aequor – d'après sa bague bleu – Hook n'était que chasseur, et un chasseur féroce. Elle n'avait décidément pas tiré le gros lot. Gareth se retourna et vit soudain que la jeune fille le regardait avec attention. Il en fut gêné durant quelques secondes, mais son sourire revint vite. Sa journée avait bien commencé, pourquoi d'un coup tout allait mal partir. Et puis lui aussi avait détaillé la nouvelle arrivante avant de lui proposer son aide. Il perçut une grande inspiration dans son souffle et vit un sourire ravissant sur son visage. Elle parla enfin alors que Myrtille s'étirait. Envoyer une lettre ? Cela faisait depuis bien longtemps que quelqu'un était venu envoyer une missive. Son sourire s'étira de plus belle. Il avait peut-être aidé une personne depuis son arrivée à l'Académie, puis seule Lyu était apparue dans sa volière pour réellement s'intéresser à son travail, aux rapaces de la volière. Sinon, les élèves ne venaient là que pour mettre les lieux en désordre et de détruire tout son travail. Travail pas toujours simple, il fallait l'avouer. Ni forcément agréable. Nettoyer les cages et le sol faisait parti des petits boulots désagréables qu'il avait à faire. Lorsqu'il était venu ici, tout se qu'il recherchait était la compagnie d'oiseaux. Il voulait simplement s'occuper d'eux, les comprendre, se lier avec eux. Il ne voulait pas passer son temps à nettoyer leur excréments. Mais il s'en accommodait tout de même, il n'avait pas le choix. L'Intendant n'avait que faire des oiseaux, il voulait simplement une volière propre et des messagers opérationnels. Gareth lui offrait ceci, car il était tout de même logé, il avait la volière dont il avait toujours rêvé et des rapaces tous aussi incroyables les uns que les autres. Certains pourraient dire que s'attacher à des animaux comme il le faisait était ridicule, mais il n'écoutait pas ces racontars. Il était heureux comme cela et si les autres ne comprenaient pas, ce n'était pas son problème. Ils rataient simplement quelque chose d'incroyable. Le fauconnier sortit de ses pensées lorsqu'il entendit la dernière phrase de Layuka, puisque c'était comme cela qu'elle s’appelait. Sans pour autant s'interrompre dans ses activités de la journée, il répondit à l'aequor.
- En effet je suis le fauconnier, mais je préfère que l'on m'appelle Gareth.
Il esquissa un sourire et déposa Myrtille sur sa table de travail. Espoir dormait encore et d'un rapide coup d'oeil expert, l'homme vit que son moignon d'aile se portait de mieux en mieux. Il faudrait qu'il s'occupe de lui plus tard, ses muscles devaient se reformer et les entrainements devaient donc être réguliers. Il prit une fourre en cuir pour les missives sur son bureau improvisé et retourna dans la grande salle prévue pour les oiseaux. Layuka était toujours là et l'observait.
- Je te promet que ta lettre arrivera au bon endroit.
Pause. Il regarda le faucon pélerin dans sa cage.
- Il est vrai que Hook ne convient pas pour se que tu veux faire, mais il y a pleins d'oiseaux qui porteront ta lettre avec plaisir dans les nuages.
Elle ne connaissait rien aux oiseaux, il allait lui expliquer tout cela dans ce cas. Il en avait le temps et il ferait aussi tout pour échapper à sa corvée de nettoyage. Pas très sérieux pour un fauconnier, mais bon. Il s'approcha d'elle et lui montra plusieurs cages.
- Cette volière n'est certes pas très fournie en pigeons voyageurs, mais j'ai appris à certains des oiseaux que tu vois là le rôle de messager. Comme Myrtille que voici. C'est une crécerelle, mais elle sait chasser et porter des lettres.
Il lui montra le rapace et lui tendit la fourre afin qu'elle y dépose sa lettre. Lorsqu'elle la lui tendit en retour, il appela la crécerelle qui vint immédiatement. Le fauconnier accrocha solidement l'étui à la patte de l'animal et s'approcha d'une fenêtre avant de l'ouvrir. Aucun volatile ne broncha, pas même Myrtille.
- Où voulais-tu envoyer ta lettre ?
Elle lui donna le lieu et il approcha sa bouche de la tête de l'oiseau avant de murmurer quelque chose à son attention. Lorsqu'il releva la tête, une lueur s'était allumée dans son regard. Un mouvement de poignet et elle s'envola. Gareth se retourna face à la jeune fille et lui sourit.
- J'espère que le destinataire va être gentil avec la belle Myrtille.
Un clin d'oeil plus tard, il se rendit compte de l'air perdu de Layuka. Ce devait sans doute être son premier jour à l'Académie. Le fauconnier se remémora soudain ses paroles.
- Si tu as le temps, je peux t'apprendre quelques petits trucs sur les oiseaux, histoire que la prochaine fois tu ne perdes pas un oeil lorsque tu veux envoyer une nouvelle lettre.
Il lui offrit un large sourire.
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