[Répartition] Alice Mildron (Lotra)

Alice était fort contente d'elle. Elle était arrivée jusque devant le grand bâtiment rigolo en pierre grises.
L'Académie aurait impressionné à peu près n'importe qui par sa prestance et sa majesté. Mais Alice, elle, n'avait aucun raisonnement comme cela. La seule manifestation de son étonnement fut peut-être le fait qu'elle tira de sa poche gauche une belle sucette rose et jaune. Elle fourra son nez dans sa poche : tout allait bien, il lui en restait pas mal. Elle avait toujours une provision de sucreries sur elle... Mais dès qu'elle serait à court de sucettes, il lui faudra impérativement aller au plus proche village en chercher.

Voilà un bon objectif ! Elle voyait sur une plaque de marbre à l'entrée qu'il s'agissait d'une Académie, et bien que férue de sciences et de philosophie, sa priorité était quand même de trouver un moyen de ravitaillement en sucreries.
Voilà quelques minutes qu'elle courait un peu partout dans les couloirs, sans vraiment savoir où elle allait. Elle croisait parfois des élèves, qui la regardait avec des yeux ronds, et d'autres personnes tout en noir qui lui firent froid dans le dos. Pas le genre à vendre des sucettes.

Sa plus intéressante rencontre, au détour d'un couloir, vu celle d'un petit rat qui se baladait près de son trou, et qui frétilla des moustaches que la jeune fille s'accroupit pour mettre son nez en face de celui du rat.

- Mimiiiii...

Soudain, le rat poussa un cri et tomba sur le côté, raide mort. Alice ouvrit des yeux ronds, puis se donna une claque sur le front. Elle secoua le rat dans tous les sens, jusqu'à lui arracher les deux pattes arrière.
Oups.
Elle avait presque les larmes aux yeux...

"Méchante, méchante fille. Tu vais dit que tu ne le ferais plus... Pauvre petit rat..."

Puis elle reprit sa route, léchant le peu de sang du rat qui avait coulé sur sa main, gambadant et souriant dans le vide. Complètement givrée je vous dis.
Enfin elle arriva dans un long couloir qui débouchait, finalement, comme on pouvait s'y attendre, sur une porte de bois. D'après la plaque sur la porte, c'était là que venaient transiter les nouveaux élèves pour se faire "répartir". Alice pencha la tête sur le côté.
Ca faisait mal "répartir" ?
Et peut-être que le répartiteur aurait des sucettes !
Toute contente de sa réflexion, Alice ôta ses souliers, toqua à la porte et entra en poussant la porte.

- Bonjouuuuuuuuuuuuuuuuur !

Apparemment, elle avait jeté un froid. Au bureau, il y avait un homme avec des cheveux longs. Enfin, c'était peut-être une madame. Hummm... Pas facile de savoir...
En tout cas, le monsieur-madame fut tellement étonné de voir ainsi déboucher Alice qu'il en lâcha son stylo.

- Heu... Je voudrais apprendre des trucs, mais d'abord j'aimerais savoir si vous avez des bonbons ? demanda-t-elle avec son plus beau sourire de petite fille, les mains contre le sternum, et un sourire lumineux.

Le monsieur regardait Alice bizarrement. Dans le doute, elle regarda autour d'elle et lui décocha un grand sourire de gamine. Il sembla perplexe en la voyant et en l'entendant... Mon dieu, peut-être n'avait-il pas de bonbons ! Ce serait une vraie tragédie ! Enfin... En même temps, il ne ressemblait pas beaucoup à un marchand de bonbon : d'habitude ils étaient gros, avec un gros nez, un gros rire et un grand tablier. En tout cas, le seule qu'elle avait jamais vu était comme ça, mais puisque toutes les bonnes sœurs se ressemblaient, pourquoi pas les marchands de bonbons ? (Cherchez pas, on ne peut PAS comprendre la logique d'Alice). Elle reporta un regard interrogateur vers le monsieur, en penchant la tête sur le côté à la façon des chats. Elle n'avait retenu qu'une seule chose de tout ce qu'il avait dit.

"J'ai bien quelques bonbons, ma douce, mais ne le dites à personne, leur cachette ne peut être dévoilée qu'à vos beaux yeux."

L'homme s'avança vers un cactus, puis, quelques secondes plus tard, poussa un cri. Hmmm... Il s'était sûrement piqué, ça devait être ça. Une fois, une dame du couvent lui avait dit, alors qu'elle avait déposé un peu brutalement une assiette en porcelaine vers le sol... Bon, d'accord, elle l'avait lâché, mais c'était pareil, bref, la bonne soeur l'avait disputée en lui disant qu'elle avait deux mains gauches. Ses yeux se replissant de larmes, Alice avait regardé ses mains pendant une bonne heure, les tournant et retournant afin de vérifier qu'effectivement elle possédait bien une main avec le pouce à droite. Cela lui était resté, et elle se promit de vérifier ses mains dès qu'il se retournerait.

En attendant, le monsieur rigolo semblait proie à une intense réflexion, puis finalement tendit la main vers elle (la droite !), le visage crispé, tenant un...
Magnifique bonbon, dans un emballage violet brillant !
Alors qu'elle était sur le point d'attraper la friandise tant convoitée, la main du monsieur rigolo se referma telle une araignée protégeant de ses pattes velues sa proie sucrée.
Elle fronça les sourcils, et tira sur le bonbon. Son adversaire fit de même. Une flamme couleur de sang passa alors dans les yeux d'Alice : elle était prête à lui ouvrir le ventre de ses ongles effilés, lui arracher les viscères, boire son sang et plus si affinités s'il ne lui donnait pas son bonbon dans les cinq secondes !

Heureusement pour la manucure d'Alice qui en aurait pris un coup, le monsieur rigolo lâcha le trésor brillant qu'elle s'empressa d'ouvrir et de fourrer dans sa bouche.
Quel délice ! Jamais au couvent elle n'avait goûté une aussi parfaite friandise ! Il faut dire qu'elle soupçonnait ses fournisseurs à qui elle échangeait les bonbons contre certaines herbes de les acheter au rabais... Enfin, ce n'était plus la priorité.
Léchant le sucre sur ses lèvres roses, elle essaya de lancer une conversation avec son bienfaiteur.

- Merci ! J'm'appelle Alice, Alice Mildron.

De nouveau, elle lui décocha un grand sourire, la faisant ressembler plus que jamais à une poupée de porcelaine, si ce n'était son ample robe qui était déchirée par les branches.

- Et toi, tu t'appelles comment, Monsieur Rigolo ?

[Je te répartis directement pour que tu puisses quand même jouer avant 2012, parce que dans l'état actuel des choses il me semble qu'aucun de nous n'a le temps de finir uu' Et de toute façon les répartitions sont censées ne prendre que deux posts, maintenant.. Si tu préférerais que ça se finisse avec la réponse rp traditionnelle, on s'arrangera pour que quelqu'un édite et s'en occupe "le plus tôt possible"..]