[Répartition] Yhurï Kuidh'Te (Lupus)

Messages : 26 Inscription le : 02/11/2009

Yhurï se trouvait à une centaine de mètres d'une imposante construction. Elle touchait enfin à son but... après de long mois passer en compagnie d'une caravane de marchands. Ces derniers avaient été for sympathiques, acceptant avec joie l'aide qu'elle leur offrait. Tout cela était fini. C'est avec un léger pincement au cœur qu'elle pris le chemin menant à l'édifice. Après de longs mois passés dans un confort somaire elle allait retrouvé un vrai toit et un lit confortable. Chantonnant à voix basse pour garder le rythme, Yhurï avançait d'un pas vif et léger. Seule dans la lande elle éprouvait une agréable sensation de liberté. Dans l'air flottait une odeur ... de mort et de putréfaction. Y avait-il eu une bataille ?

* Non pas aussi près d'une Académie... *

Mais cette idée lui trottait dans la tête . L'odeur ne la rebutait pas mais elle forçait l'imagination, formant des images des plus terribles dans sa tête. Elle rangea ces idées sombres dans un tiroir de sa tête elle leva les yeux vers l'Académie, sa nouvelle maison. Enfin elle l'espérais. Face à la grande porte, elle fut prise d'angoisse : quand repasserai-t-elle a nouveau ces portes ? Avant la fin du jour...ou dans plusieurs années ?

* Respire un grand coup ma vieille, qu'est-ce qui te fait peur ? Trois cailloux et quelques adultes ? *

Yhurï inspira profondément et ouvrit la porte un sourire plaqué sur son visage. Sourire qui se transforma en admiration face a la fontaine qu'elle apercevait. Après avoir refermer doucement la porte, elle se retrouva plongé dans l'atmosphère lourde de l'intérieur. Elle remarqua alors qu'elle n'était pas seule. Quelques personnes marchaient le long des colonnades, pressées. Seule au milieu de la cour, elle fut l'objet de quelques regards curieux mais personne ne s'approcha. Son impression de solitude se renforça la rendant mal à l'aise. Elle traversa la cour en passant près de la fontaine. Le bruissement, après s'être intensifié, s'atténua la laissant devant une porte majestueuse. Une fois encore elle ouvrit doucement et se coula dans l'ouverture pour refermer rapidement. Aucune indication sur le lieu ou aller sur aucun des murs...Yhurï soupira.

-J'imagine que je vais chercher un peu...

Survolant le hall, elle se dirigea vers les escaliers espérant trouver quelqu'un pour l'aider. Arrivée a l'étage elle se promena dans le couloir cherchant une indication sur une porte ou un mur. N'ayant rien trouvé elle monta à l'étage supérieur et répéta la même manœuvre. Arrivée sur le palier du troisième niveau, elle résigna a chercher ailleur. Peut-être trouverait-elle quelqu'un pour l'aider... perdue dans ses pensée elle s'aventura dans le couloir.

Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84

Etait-ce l'effet des graines Campbelle, ces étranges pastilles de Konu.. Kano.. « Clair Esprit » ? Depuis quelques jours, Jehan se sentait beaucoup mieux. Comme l'avait notifié l'homme aux cheveux blancs, elles avaient un goût très particulier qui commença par arracher à l'Intendant, tout aussi épuisé soit-il, un rictus dégoûté. Mais les tisanes résolvaient tout et notre homme, heureusement docile en ces circonstances, entreprit de les y dissoudre. Son impardonnable mais plannifiée déliquescence ne fut bientôt plus qu'un mauvais souvenir; le brun retrouva vite son intégrité naturelle ainsi que son fichu caractère. Si ses aimables gardes s'en rendirent compte, ils ne remédièrent pas à ce petit imprévu, prenant peut-être conscience du « forçagesulladose ».
Toujours était-il que dans la conjoncture actuelle, la plus antipathique de ses protectrices -d'autant plus que les deux autres se trouvaient être des hommes- lui adressait un sourire conventionnel qu'il aurait plutôt qualifié de visqueux, une main aux ongles rongés glissant sur le boisé impeccable de son bureau le registre des élèves dernièrement acceptés aux Trois Défis. D'après ses derniers mots, il fallait désormais faire plus attention aux nouveaux venus, en allant les accueillir à la porte, par exemple, dès leur arrivée signalée -des fois que les pauvres petits se perdissent en chemin, chose n'arrivant jaamais. Envoyer un sous-fifre, un secrétaire affable et inutile qui les menât au céleste bureau. Seulement, Jehan ne possédait pas de tel palotin et avait toujours refusé d'en engager: comment, lui, le grandissime, ne pourrait-il occuper pleinement ses fonctions ? La femme blonde et sa sclérotique indifférente lui suggérèrent un jeune homme très comme il faut qu'elles avaient justement sous la dague. Avec un regard profondément meurtrier et une non moins profonde dignité, Sir Hil'Jildwin saisit le registre et sortit de la pièce en claquant la porte -pauvres petits panneaux ciselés qui n'avaient rien fait..

Fulminant dans sa barbe inexistante, le brun dut s'y prendre à deux fois avant de réussir à déchiffrer le nom de la prochaine inscrite qui devait actuellement se trouver dans la cour, signalée par les hommes en poste à l'entrée. Parce qu'il était furieux, oui, et puis.. Yhurï Kuidh'Te. Allons bon. Pas une noble, ça. Ou l'Empereur n'était-il pas sobre le jour ou il avait potentiellement monté en grade cette famille ? Après tout, l'autre primat corbeautique et son « Nel' » ne méritaient même pas la qualification d'aristocrates -non, l'Intendant n'avait rien contre les marchombres dépressives, il était é-ner-vé, vu ? Mais comme le destin préside en tout en cette somptueuse Académie, une blondinette relativement menue apparut au détour d'un couloir, errante. L'homme connaissait tous « ses » jeunes et n'avait jamais croisé ces yeux verts. Il marqua un arrêt.

- Yourie Kouideté ? Hrm. Khou-i-d'té ? Aspirante dessinatrice ?

Pourquoi ne se présentait-elle pas, cette impie ? Ignorait-elle qu' Hil'Jildwin avec une majuscule et une vraie particule nobiliaire était ce jourd'hui fort courroucé et que déjà en temps normal il n'avait pas trop de temps à passer sur les répartitions ? Enfin bon, il possédait en bonne et dûe forme la paperasse nécessaire pour ~~l'envoyer au poste~~ la caser dans une maison quelconque, heureusement que les examinateurs Trois Défiens prenaient également des notes sur le caractère ou le pouvoir divinatoire de la légende la plus vivante de cet établissement -que celui qui n'a pas compris vive idiot- en serait un rien détrompé. La détaillant d'un air on ne peut plus concentré, il annonça:

-Ce n'est peut-être pas marqué sur mon front mais je suis l'Intendant, et tu iras à Lupus ~~parce que je suis un despote dont la parole fait force de loi et que tu as les yeux verts~~. La salle commune se trouve au.. Hm, chercher te permettra de mémoriser les lieux plus rapidement. Voici le symbole d'appartenance à ta maison, cette bague sertie d'une émeraude qui, comme on le voit, luit à la pâle lumière automnale, 'faut pas la perdre. Si tu as des questions, demande à tes petits camarades.

Ce simulacre de « bienvenue » expédié, l'Intendant reprit, maussade, le chemin de son bureau. Il n'avait rien contre l'adolescente, celle-ci était juste tombée au mauvais moment.. Mais, par la grâce de la Dame, peut-être ne resterait-elle pas traumatisée par cet accueil un tant soit peu glacial.

Messages : 26 Inscription le : 02/11/2009

Yhurï errait désespérément dans les couloirs désertés. Pourquoi n'avait-elle
pas demander le chemin . Elle n'était pas perdue mais se sentait mal
à l'aise. En retard... elle était surement en retard. Comment
pourrait-elle se présenter sans paraitre mal élevée...
L'intendant serait-il fâché ? L'accepterait-il dans de telles
condition. Toute à ses pensées, elle ne remarqua pas le bruit de
pas qui s'approchait. Aussi du telle réprimer un petit cri d'effroi
quand elle entendit son nom suivi d'un raclement de gorge. Puis se
rendant compte de la difficulté que son interlocuteur avait à
prononcé son nom, elle leva les yeux. Face à elle se trouvait un
homme, un bel homme brun au port altier. La sévérité de son visage
était renforcée par des éclairs venant de ses yeux.Oh !
L'intendant, c'était l'Intendant. Yhurï sentit sa gorge se
serrer... Un refus cela ne pouvait qu'un refus. Elle devait se
présenter même s'il avait l'air de la connaitre. Elle ouvrit la
bouche et la referma de suite en entendant un un flot de paroles
sortir de la bouche. Tel un monarque, usant du pouvoir qui lui était
conféré il l'écrasa sous des tonnes d'informations. Yhurï subit
bravement, veillant à ne rien laisser paraitre de ses sentiments
pour le moins confus. Elle reçut une bague sertie d'une pierre verte
luisant étrangement dans la lumière des lieux. Puis le pompeux
Intendant reparti en courant d'air , la laissant seule au beau milieu
du couloir. Triant de nouveau les informations dont il l'avait
abreuvée, elle demeura pensive... Lupus, sa nouvelle famille... Un
sourire s'étala amplement sur son visage. Elle était acceptée ! Le
désagréable intendant...Jehan, Jehan Hil'Jildwin, lui parut
l'incarnation divine de l'espoir. Tout d'un coup l'atmosphère
s'alourdit. La salle commune ! Yhurï qui n'était même pas fichu de
trouver un bureau devait trouver la salle commune...Suivant les
conseils du bel homme elle sortit dans la cour pour demander des

renseignements.

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