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| [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) | |
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Messages : 2181 Inscription le : 30/05/2007 Age IRL : 31
| Sujet: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Jeu 23 Juil 2009 - 20:09 | | | On était au surlendemain de l’attaque ; le Chaos avait lancé des pisteurs pour traquer les survivants et les fuyards, pour l’instant sans aucun succès. Marlyn, elle, avançait dans ce couloir sombre des tréfonds de l’Académie, où un jour Valen l’avait traînée, avant d’aboutir près d’une porte. Une lourde porte en fer, sûrement doublée d’une autre porte juste derrière. La clé tinta dans l’acier froid ; la Salle de l’Oubli lui était offerte. Derrière elle, deux Mercenaires du Chaos, qui portaient un corps inconscient. Un corps déjà bleui de quelques cours, et qui avait passé deux jours dans les cellules de l’Académie. Un corps portant le nom de Slynn Ar’ Kriss. D’un geste du poignet, la Mentaï fit porter le corps sur un chevalet, au milieu de la pièce au plafond bas. Les carcans de fer vinrent bloquer les poignets, les coudes, les genoux et les chevilles de la Sentinelle. De toute manière, il était impossible de dessiner dans cette salle, et la femme blessée et affaiblie ne pouvait pas rivaliser avec un Mentaï et deux Mercenaires du Chaos au summum de leur puissance. Marlyn jubilait. Allumant une à une les torches qui parsemaient les murs, elle se prit à repenser à l’époque où c’était elle, qui se trouvait attachée au centre de la pièce ; où c’était elle qui avait subi les lubies de son tortionnaire. Maintenant, les rôles s’étaient inversés. A sa requête, elle avait fait sortir Slynn de sa cellule, pour « l’interroger » tranquillement dans une salle reculée. Même s’il y avait des informations à tirer de Slynn Ar’Kriss, il y aurait beaucoup moins de questions valables que de questions et sermons personnels.. La jeune femme au visage mutilé, vêtue d’une élégante tunique noire, souleva légèrement l’étoffe pour saisir deux dagues, qu’elle posa sur une petite table, non loin. Ils joueraient bientôt, à n’en pas douter… Mais pour l’heure, il fallait réveiller Slynn Ar’Kriss, qu’un coup derrière la nuque avait assommé quelques instants plus tôt. L’œil de Marlyn chercha un instant… puis finit par trouver ce qu’elle cherchait. La Mentaï se saisit d’un pot, plein d’eau plus ou moins croupie, qu’elle jeta à la figure de la Sentinelle déchue. Celle-ci ouvrit d’ailleurs les yeux, et Marlyn s’approcha, murmurant :
- Surprise, Ar’ Kriss ? Il fallait vous y attendre, j’ai la vengeance tenace...
Calme et glaciale, Marlyn tourna autour du chevalet, à pas lents et mesurés, laissant sa voix résonner dans la salle, imitant la voix de Slynn et en reprenant ses propres mots :
- Pauvre petite chose.. Contrairement à moi, Ar’ Kriss, vous n’avez pas changé d’un iota. Et c’est la différence qui nous sépare, car vous avez perdu sur la longueur, et j’ai su m’adapter pour gagner. Je regrette presque que ce ne soit pas vous qui m’ayez volé un œil, j’aurais eu un prétexte pour vous en retirer un à mon tour. Quelle douce ironie, ne trouvez-vous pas ?
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Jeu 23 Juil 2009 - 21:41 | | | Slynn ignorait depuis combien de temps elle était confinée dans sa geôle, laquelle n'était autre que l'une des geôles de la Salle de l'Oubli, elle les avait reconnues. Le Mentaï l'avait donc finalement maîtrisée et enfermée en ce lieu, il ne restait plus qu'à espérer que Valen s'en soit tiré... autrement, quel espoir restait-il? L'aristocratique dessinatrice ne tenta même pas d'atteindre les Spires, elle savait que ce n'était pas possible en ce lieu : Merwyn Ril' Avalon était trop puissant dessinateur pour que quiconque puisse y parvenir.
Au vu de sa propre situation, la Sentinelle n'avait qu'une conclusion à tirer : l'Académie était tombée. et, plus probablement, elle était passée entre les mains de la Guilde du Chaos, ouvertement ou secrètement, mais le résultat demeurait le même. Supposant que ses geôliers finiraient bien par venir la voir tôt ou tard, Slynn se plongea alors dans la méditation. Elle serait probablement torturée et les méditations Chantelames pouvaient aider à mieux résister. Peut-être aurait-elle dû suivre davantage les préceptes de Valen en la matière... le demi-Faël était connu pour recourir à la méditation le plus souvent possible. Parfois, la porte de sa prison s'ouvrait, simplement pour laisser passer un mercenaire qui venait la frapper. Jamais davantage... probablement une manière d'exprimer leur haine envers un ennemi juré implacable. La Sentinelle avait tué nombre de mercenaires du Chaos en joignant sa destinée à celle de Valen Til' Lleldoryn.
Finalement, ils vinrent la chercher. Elle parvint à briser le poignet du premier mercenaire qui voulut l'empoigner, mais elle succomba rapidement sous le nombre. Si Slynn Ar' Kriss devait mourir, ce serait en emportant le plus d'adversaires possibles avec elle. Curieusement, Ils ne la frappèrent pas parce qu'elle s'était violemment débattue... un peu comme s'ils savaient que le sort lui réservait bien pire que leurs poings, mais ils l'assommèrent. Avec son réveil, vint la confirmation de ses doutes : effectivement, le chevalet de torture serait nettement plus efficace et incontestablement pire. Et voilà-t-il donc pas que Marlyn Til' Asnil, l'élève-dessinatrice félonne de la Maison Félixia, se pavanait devant elle? Merveilleux...
- Au contraire, je ne suis nullement surprise, pauvre petite chose.
L'esprit de Slynn fonctionnait au sommet de ses capacités intellectuelles. Marlyn Til' Asnil voulait la briser? Elle la briserait à nouveau en retour! Quitte à subir leurs coups, autant les rendre! Plutôt mourir que crier sa douleur ou que de céder à ses tentatives pathétiques. Reprenant ses habituelles intonations, Slynn poursuivit :
- Oh, mais non, Marlyn Til' Asnil, pauvre petite chose, tu n'as pas changé. Tu es toujours aussi couarde et peureuse. Tu ne t'es pas adaptée pour gagner, tu as laissé ton maître mener la danse comme tu l'as toujours fait. Il t'a dit que faire et tu lui as baisé les pieds, trop contente de pouvoir exaucer ses voeux et de prouver ta valeur à quelqu'un. Pauvre petite chose, tu n'as aucune valeur, tu n'es qu'une marionnette apeurée, trop heureuse de le voir tirer tes fils. C'est ce que tu es Marlyn Til' Asnil, c'est ce que tu as toujours été. Retourne donc jouer à la poupée en te berçant de tes illusions et laisse-moi être torturée par les véritables enfants du Chaos!
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Ven 7 Aoû 2009 - 19:45 | | | Slynn, égale à elle-même, à lancer la mouche pour attirer la colère et la haine.. Marlyn se contenta de sourire. Juste du coin des lèvres, sans chaleur ni condescendance. Cette femme flamboyante se ridiculisait, se tortillait comme un insecte sur la table, jetant son venin dans le vide. Plus aucune grandeur dans ses ecchymoses et ses cheveux sales ; Ar’ Kriss n’avait plus rien d’effrayant. Juste pathétique. Que pouvait-on espérer d’autre, au fond ? Marlyn resta silencieuse un instant, laissant à Slynn le moyen de cracher tout ce qui lui restait d’insolence, en de vaines tentatives pour atteindre les points sensibles. Quelques années, voire quelques mois plus tôt, une allusion à son Maître et à sa position dans le Chaos auraient rendu Marlyn folle de rage. Mais maintenant qu’elle était devenue une Mentaï à part entière, rien ne pouvait l’atteindre. Son Maître Mentaï était à son plan, elle au sien, elle le voyait de moins en moins, et son cœur était trop noirci pour en être jaloux. Puisqu’elle avait souhaité se débarrasser de toute faiblesse affective…
- Lui, tirer les fils ? Avez-vous seulement idée de qui contrôlait le massacre de vos précieux élèves ? Oh, vous m’avez presque eue, j’ai manqué de divulguer les noms… siffla Marlyn entre ses dents, ironique.
La dernière chose qu’il fallait faire avec Slynn était d’entrer dans son jeu, et de hausser le ton. Le but n’était pas de lui prouver qu’elle avait raison ou de lui faire embrasser ses idéaux, ou ses ambitions. Marlyn était là pour s’amuser, se venger, se tester, LA tester. Et lui faire mal. Qu’elle reste muette si elle le voulait ! C’était dans les yeux qu’on voyait la vraie souffrance des gens, coagulée à leur stupidité. Et Sareyn ne manquerait pas d’admirer cruellement les pupilles dilatés de Slynn Ar’ Kriss.
- Les vrais Enfants du Chaos ? Mais avez-vous seulement mis le pied en dehors de votre tour, Slynn Ar’ Kriss ? Avez-vous écouté Gwendalavir, ce peuple d’insectes qui craint mon nom, qui murmure des malédictions, car il veut protéger sa famille de « Marlyn, l’enfant du Chaos » ? Le peuple est la voix de la vérité, Ar’ Kriss, vous devriez le savoir.
D’un mouvement qui fit flotter sa tunique et dévoila les restes d’une cicatrice le long des muscles abdominaux, la Mentaï se rapprocha de Slynn, sa main passa le long de la joue encore immaculée de sang ; elle sourit. Le temps ne pressait pas, loin de là…
- Où sont Til’Lleldoryn et ses chiens ? Me donner tout de suite le lieu où le couard s’est caché vous épargnera de très vilaines plaies.. Ca fera désordre, lors de votre enterrement, si votre joli minois était égratigné.
Marlyn prit une de ses dagues, considéra l’éclat de la lame. Oh, le métal n’était pas le seul moyen de faire chanter les traîtres.. Pendant ces mois à la Cité du Chaos, Marlyn avait pu s’instruire sur les méthodes les plus vicieuses de faire parler un prisonnier. Et Slynn allait certainement profiter de ce précieux enseignement.
- Où est-il ?
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Ven 7 Aoû 2009 - 21:04 | | | Voilà qui était prometteur de longues souffrances, probablement des pires souffrances. Si les mercenaires du Chaos cherchent la localisation de l'antre de Valen, ils la torturaient de manière à la garder en vie le plus longtemps possible. L'un des raffinements de la torture consistait à ne pas créer de dommages permanents ou mortels, sans quoi le supplicié n'aurait plus de raisons de vouloir vivre et se laisserait mourir sans révéler ce qu'il savait. Les jours à venir promettaient d'être... réjouissants. En plus, ce n'est pas comme la Sentinelle savait où Valen s'était réfugié au juste. Le plus logique est qu'il se soit replié à la grotte Chantelame, mais rien ne garantissait qu'il y soit... les circonstances vous obligent parfois à des choix jugés inconcevables. Révéler l'existence et l'emplacement de la grotte Chantelame était proscrit de toutes manières.
Et, puisque Marlyn Til' Asnil n'entrait pas dans son jeu, autant changer l'angle d'attaque :
- Si puissants pensez-vous être, Valen Til' Lleldoryn parvient une fois encore à échapper à vos pièges et vos machinations. Laissez-moi donc rire de vos tentatives pathétiques! Vous n'êtes même capable de réussir à l'assassiner dans son sommeil, redoutez alors de le voir revenir éveillé pour exercer sa vengeance! Pauvre petite chose, gonfle-toi d'importance, jubile de ton soi-disant triomphe tant que tu le peux encore! Tu n'oses même pas l'appeler autrement que par son nom, tant il te fait trembler! Perds donc ton temps à me torturer en vain pour savoir où il peut se trouver, le Demi-Faël reviendra dans l'intervalle et ce qu'il te montrera ne sera autre que ta mort dans ses yeux!
Avec un air totalement dédaigneux, Slynn cracha au visage de la félonne avant de lancer sur un ton froid et hautain :
- Moi vivante, ceci sera tout ce que tu obtiendras!
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Ven 7 Aoû 2009 - 23:50 | | | Avec un linge propre qui était soigneusement plié sur la tablette, Marlyn essuya son visage, sans réagir. Elle se donnait beaucoup de mal pour l’insulter, Slynn Ar’ Kriss.. Avait-elle peur de passer pour ridicule si elle restait muette ? Avait-elle seulement remarqué le sourire sarcastique et amusé des deux mercenaires du Chaos qui gardaient la porte ? Un supplicié qui se montrait tellement en spectacle jasait beaucoup, mais crierait bien plus vite que prévu. Elle allait voir..
- Crois-tu que Valen Til’Lleldoryn t’offrira une médaille pour ta bravoure face à la torture ? Aie un peu de dignité tant que tu le peux encore, et arrête de brailler comme un goret qu’on égorge. Tu auras l’occasion d’user tes cordes vocales tout à l’heure.
Le passage au tutoiement était sa manière de signaler qu’elle n’aurait plus aucun respect, ne serait-ce que corporel pour la Sentinelle déchue. Elle lui appartenait, en corps et en âme, tant qu’elle serait dans cette salle, et n’aurait plus droit au vous qu’imposait son nom noble. D’un geste délicat, Marlyn choisit une de ses dagues, celle au pommeau large.. parfait pour briser des jointures, n’est-ce pas ? Enfoncer une lame dans la chair était tellement obsolète, tellement peu efficace lorsqu’il s’agissait d’infliger une douleur immense dans un très petit endroit du corps.. Et quoi de mieux que les doigts, cette boule de nerfs et de vaisseaux sanguins, qui était une des parties les plus douloureuses du corps ? Un début en douceur, on pourrait appeler ça. Sareyn retourna vers la Sentinelle, tout près de son oreille, lui murmura :
- Peu importe si tu ne m’offres aucune information… Ce n’est pas mon but. C’est mon excuse.
De sa main droite, Marlyn saisit le poignet gauche de la Sentinelle. D’une poigne de fer, de sorte qu’elle ne puisse le retirer, entravée par le carcan de fer qui l’empêchait de remuer le bras. D’un geste rapide et violent, la Mentaï abattit le pommeau de sa dague sur le pouce à peine déplié de Slynn, ce qui provoqua un craquement écoeurant, et, elle n’en doutait certainement pas, une douleur atroce. Ce bruit était doux à ses oreilles, il avait un son de victoire. Qu’elle se débatte ! Qu’elle agite le poignet, Marlyn la tenait trop fort pour la laisser s’échapper ! Et chaque mouvement qu’elle ferait ranimerait la douleur dans les os brisés. Elle crierait, bientôt. Le pommeau avide de blessures s’abattit sans pitié sur deux autres doigts de la même main, prenant soin de disloquer les jointures, dans un bruit de pétard.. Slynn avait bien du mal à retenir ses exclamations, ça se voyait dans ses dents serrés, et le regard, ce beau regard de souffrance.. Changeant de direction, la main de Marlyn se leva, et alla crever l’arcade sourcilière de Slynn, laissant le sang couler sur les joues nobles. Un sourire sardonique à fleur de lèvres, Marlyn cueillit quelques gouttes de liquide rouge avec la lame, et commenta :
- Un beau sang, assurémment. Pur, bien liquide.. Qui ne demande qu’à couler.
Le pommeau réduit un autre doigt à l’état d’appendice tordu et bleuâtre. Un grognement sortit enfin des lèvres de Slynn.
- Donne-moi satisfaction, Slynn Ar’ Kriss, et j’épargnerai peut-être ton autre main…
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Sam 8 Aoû 2009 - 16:56 | | | L'enseignement de Valen se révélait payant, à bien des égards. Le demi-Faël avait formé Slynn et Beitiris dans la plus pure tradition frontalière, n'ayant que peu d'égards pour leur âge ou leur sexe. Il était très exigeant et avait attendu une discipline exemplaire de la part des deux jumelles, mais il les avait malgré tout aimées et protégées à sa manière. Se retenir de crier sous le coup de la souffrance était difficile, mais la douleur était une vieille compagne pour Slynn Ar' Kriss, autant Chantelame que Sentinelle. Ainsi, cette trainée de Marlyn Til' Asnil voulait la voir souffrir, ce n'était guère étonnant... mais l'aristocratique dessinatrice ne s'abaisserait pas à lui faire plaisir. Une certaine peur s'insinuait en Slynn pourtant, mais, comme Valen le disait jadis, le guerrier courageux n'est pas celui qui ne ressent pas la peur, mais bien celui qui la maîtrise. Slynn Ar' Kriss avait appris à maîtriser sa peur.
Toutefois, elle était consciente de ses propres limites mentales. La Sentinelle se montrait forte à bien des égards, mais elle savait que la torture viendrait la briser tôt ou tard, d'une manière ou d'une autre. Soit elle cèderait à ses bourreaux, soit elle cèderait à la folie. Ce qui avait atteint sa soeur jumelle, Beitiris, pouvait l'atteindre elle aussi, elle le savait. Les deux soeurs se ressemblaient trop pour qu'il en soit autrement. Slynn ne pouvait espérer être libérée rapidement... il lui restait à espérer que Marlyn Til' Asnil soit écartée. La pauvre petite chose exerçait une vengeance toute personnelle et s'efforçait de se prouver face aux autres Enfants du Chaos, l'expression des deux mercenaires en faction ne faisait aucun doute à ce sujet. Restait à continuer ce jeu dangereux... ce jeu mortel. A nouveau, Slynn lui cracha au visage... salive mélangée à son propre sang.
- Je te l'ai dit, pauvre petite chose, ceci est tout ce que tu obtiendras de moi. Retourne timidement faire la traînée auprès de ton maître et laisse les véritables Enfants du Chaos me torturer! Eux, au moins, ils sont experts en leur art!
Inutile de préciser que ces quelques paroles coûtèrent beaucoup à Slynn. S'exprimer de la sorte en gommant toute douleur demandait une extrême maîtrise... maîtrise dont elle ne serait probablement plus capable à terme.
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Lun 10 Aoû 2009 - 14:31 | | | Ah, elle faisait encore la fière, Slynn Ar’ Kriss.. Marlyn ne pouvait s’empêcher de se rappeler combien elle-même était restée insolente sous la torture. Ca la fit sourire sombrement. Chaque ressemblance avec la Sentinelle blessaient moyennement son ego. Mais Ar’ Kriss ne résisterait plus longtemps.. En se fiant à sa propre expérience, Sareyn détermina qu’un soir suffirait à briser le masque de Slynn. Une nuit à mariner dans la douleur et la peur étaient bien pires que de souffrir sur un chevalet, elle pouvait en témoigner. A nouveau, la Mentaï s’essuya le visage, non sans un tic de dégoût.
- Tu n’as pas tort, Slynn Ar’ Kriss.. Mais je me ferai la main sur toi, ne t’en fais pas. Dans quelques jours, ce sera bien plus amusant, n’en doute pas.
Une fois encore, la jeune fille s’approcha de la Sentinelle, et passa les doigts le long de sa nuque. Le sang coulait encore de l’arcade sourcilière et venait poisser la peau de la prisonnière. A la lumière des torches, on pouvait remarquer les doigts brisés, bleuis, et gonflés par l’hémorragie. C’était un spectacle délectable.
- Oh, mais c’est ta main gauche, Ar’ Kriss. Ce serait hilarant de te voir tenir une épée avec la main dans cet état-là. N’est-ce pas dommage ? Je te le répète une dernière fois, où se cachent les cafards à la botte de Valen Til’ Lleldoryn ?
Comme elle se murait dans le silence, Marlyn lui administra une claque extrêmement violente, et se détourna. Le dos à la suppliciée, elle réfléchissait. Oui, c’était assez pour ce soir. Enfin assez.. elle parlait pour elle. Un sourire narquois s’afficha sur son visage, et elle tourna la tête vers sa prisonnière. Puis Sareyn se dirigea vers la sortie, murmurant d’un ton ironique :
- Bonne nuit, Ar’ Kriss.
En arrivant devant les deux Mercenaires qui gardaient la porte suivant ses ordres, elle glissa un ordre à l’oreille du plus grand, la voix suffisamment forte pour être également entendue de la noble déchue.
- Je reviendrai demain matin. Elle reste là. Amusez-vous mes mignons..
La pire des tortures qu’on pouvait imaginer, bien sûr. Et à voir les yeux lubriques des deux roquets, qui avaient compris le sous-entendu de la Mentaï, Slynn Ar’ Kriss allait passer une nuit épouvantable. Marlyn serait bien restée pour admirer le spectacle, si elle n’avait pas elle-même subi cette expérience. Amère et sans un regard en arrière, elle ferma la porte épaisse, et verrouilla.
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Le soleil levant lançait encore de pâles reflets sur les murs, que Marlyn se dirigeait d’un pas vif vers la salle de l’Oubli. L’Académie était de mieux en mieux manipulée par le Chaos, on entendait même les rires des élèves. Les rires ! Quels imbéciles… Mais un « travail » l’attendait, derrière la lourde porte d’acier. Un travail qui relevait plus de la faveur que de la corvée, bien sûr. Sans un mot, Marlyn entra dans la Salle de l’Oubli, satisfaite de voir les deux gardes à leur poste, et la prisonnière inconsciente. Fatigue d’une folle nuit, sûrement ! Et les doigts inutiles de sa main gauche avaient pris une couleur indéfinissable.. Ah, quel spectacle ! La jeune fille ne put réprouver un ricanement. D’une gifle, Marlyn réveilla sa chère Sentinelle, murmurant d’une voix mielleuse :
- Bien dormi, j’espère ? Tu as sûrement eu le temps cette nuit de reconsidérer tes positions.. si tu me passes le jeu de mots. Ah, si ta sœur te voyait aussi lamentable..
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Lun 10 Aoû 2009 - 23:38 | | | Peut-être Slynn aurait-elle dû jouer le jeu de Marlyn Til' Asnil et lui mentir... jamais la dessinatrice ne connaîtrait la réponse à cette question. Cette traînée l'avait livrée à ses hommes. Entendant les cruelles paroles de Marlyn, Slynn ne pouvait sentir que la peur grandir en elle, même si elle parvenait à conserver son masque d'aristocrate froide et hautaine. Conserver son calme exigeait un effort considérable, ce qui explique pourquoi Slynn ne répondit pas aux paroles de son ennemie jurée. Une fois l'élève félonne partie, les deux mercenaires s'approchèrent, ricanant et prenant une démarche avantageuse. Si entraînés soient-ils, si disciplinés soient-ils, ils n'en restaient pas moins des porcs...
Etait-ce par jeu ou par pur esprit pratique, ils détachèrent Slynn du chevalet. Poussée par le désespoir, la Sentinelle plongea ses deux pieds dans l'abdomen du mercenaire à sa portée et se précipita vers la porte de sortie... qui était fermée à clé. Avec une porte trop solide pour être enfoncée, une salle sans autre issue que cette porte, la peur et l'anxiété ne pouvaient qu'aller croissantes. Les deux mercenaires s'approchèrent, sur leurs gardes, se réjouissant visiblement de pouvoir s'amuser avec leur proie... ils étaient complètement aliénés, au moins autant que Marlyn Til' Asnil à leur manière. Transformant sa peur en rage du désespoir, Slynn Ar' Kriss se battit comme une lionne, infligeant le plus de mal possible au détriment de sa propre personne. Elle devait les pousser à la tuer... la seule solution concevable et honorable, mais ils ne la tuèrent pas. Affaiblie comme elle l'était, elle fut incapable de les tuer ou de les repousser indéfiniment. Fallait-il compter le nombre de fois où ils la plaquèrent au sol et où elle parvint de justesse à se dégager en se débattant comme une furie? Ils avaient tout leur temps, ils gagneraient à l'usure...
C'est ce qu'il advint. Tombant à bout de forces, elle ne parvint plus à se dégager et sa fatigue extrême la plaçait dans un espèce d'état second, malgré la peur, malgré la rage, malgré l'indignation. Elle sentit leurs corps plaqués contre le sien, elle sentit leurs mains avides. Quand l'homme voulut la pénétrer, Slynn eut un sursaut d'énergie, un regain de forces induit par une rage et un désespoirs sans nom. Mordant sauvagement l'homme au cou, il se dégagea d'elle brutalement... elle avait arraché un lambeau de chair avec ses dents, mais, le temps de pivoter pour repousser l'autre, elle ne vit que son poing s'abattre sur sa tempe. Il l'avait finalement assommée parce qu'il n'y avait guère d'autres moyens de parvenir à maîtriser la Sentinelle. Quand Slynn se réveilla finalement, les deux hommes quittaient la salle, probablement pour aller soigner les blessures superficielles occasionnées par la lutte nocturne.
A nouveau attachée sur le chevalet de torture, Slynn sût ce qu'ils lui avaient fait. La douleur infinie de son corps ne faisait aucun doute à ce sujet. Prise de tremblements incontrôlés, d'une envie de se lover dans un endroit protecteur, le plus loin possible de cette salle, la jeune femme ne put que crier une douleur intense, ses larmes ruisselant le long de ses joues exprimant sa détresse... à jamais, elle serait incapable de se départir de cette honte, de cette souillure, de cette infâmie. Le cri d'une vie, le crie désespéré d'une personne qui voudrait pouvoir modifier le temps, gommer cette souillure, empêcher ce... viol. Au bout d'un temps infini, Slynn Ar' Kriss retomba dans l'inconscience, plus brisée que jamais.
Le réveil ne s'annonçait pas davantage prometteur... une gifle cinglante en guise de déjeûner et de réconfort et la plus belle voix mielleuse de Marlyn Til' Asnil pour tourner en dérision les évènements de la nuit. Jadis, Slynn aurait cherché à lancer une répartie bien cinglante, mais la Slynn d'aujourd'hui était incapable de prononcer un seul mot. Son esprit n'était qu'un abîme de douleur, des larmes ruisselaient toujours le long de ses joues, la peur se reflétait dans ses yeux, mais Slynn Ar' Kriss était incapable de prononcer le moindre mot.
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Mar 11 Aoû 2009 - 10:39 | | | Quelque chose n'allait pas... Beitiris avait passé une très mauvaise nuit et ce n'est qu'au petit matin qu'elle en avait compris la raison : Slynn souffrait et elle le percevait au travers de leur lien. Cela faisait des années que la Mentaï n'avait plus ressenti pareilles sensations et ce lien, aujourd'hui incommensurablement douloureux, attisait la folie meurtrière de la jeune femme.
Armée de pied en cap, sa main gauche reposant sur la poignée de son sabre, Beitiris Ar' Kriss, connue aujourd'hui comme étant Slynn Ar' Kriss, marchait d'un pas vif et emporté, une lueur inquiétante brillait au plus profond de ses yeux. En ce moment-là, elle ressemblait si peu à sa soeur jumelle, les traits de son beau visage étant durcis et déformés par une démence qu'elle tentait de contrôler. Fort heureusement pour le Chaos, Beitiris Ar' Kriss ne croisa personne sur son chemin ce matin-là, l'Académie dormait encore. Parvenir à la Salle de l'Oubli, alors qu'elle était censée en ignorer la localisation, fut rendu aisé par les souvenirs de Slynn qui peuplaient sa mémoire. D'ordinaire, aucun dessinateur n'osait tenter une telle manoeuvre... intégrer à ses souvenirs propres ceux d'une autre personne était dangereux à tous les coups. Cette pratique contre-nature, impie, voire maléfique, rendait fou quiconque s'y essayait et la mort suivait à terme, l'esprit ne le supportant que mal. Toutefois, Beitiris était avantagée : elle avait sombré dans la folie depuis des années et les souvenirs étaient ceux de sa jumelle, sa copie conforme, son autre elle.
Malgré tout, au fond d'elle-même, la jeune femme savait qu'une telle situation ne pouvait pas durer... l'instabilité psychique de Beitiris Ar' Kriss s'était accrue et tenir le rôle de Slynn en permanence était difficile, malgré leur intense ressemblance, car Slynn Ar' Kriss n'était pas touchée par la folie. Tentant toujours de contenir sa folie, Beitiris parvint dans la Salle des Secrets et passa sans encombres une porte gardée par deux mercenaires du Chaos en faction. S'ils voulurent s'interposer pour lui bloquer le passage, ils renoncèrent dans la seconde... Beitiris Ar' Kriss était une Mentaï désormais et la savoir démente les poussaient à ne pas vouloir la contrarier : elle ne retenait même pas sa main vis-à-vis des autres Enfants du Chaos. Pénétrant dans la salle, les premiers sons qui lui parvinrent ne furent autres que les paroles mielleuses de Marlyn Til' Asnil qui lui firent comprendre ce qui s'était passé cette nuit-là. S'avançant brutalement, elle écarta l'un des " toutous " de Marlyn en le projetant violemment au sol lorsqu'il tenta de lui barrer le passage, dégainant son sabre et le posant négligemment sur sa gorge pour lui ôter toute envie de remuer :
- Asnil! Tu devrais savoir que je n'ai nul besoin de voir ma soeur pour être consciente de ce qu'elle endure, tout comme tu devrais savoir que j'ai interdit que quiconque la touche!
Accentuant ces derniers mots de sa voix froide, portée par sa rage, la jeune femme ne s'était même pas rendu compte qu'elle avait accentué la pression de son sabre sur la gorge du mercenaire et qu'il venait d'expirer, la gorge tranchée.
- Sale petite chienne! Avoir forniqué avec Dolohov ne m'empêchera pas de t'égorger comme un goret si jamais tu t'avises de recommencer! N'essaie même pas de prétexter que tu agis pour la Guilde, pauvre petite chose! La torture ne lui soutirera aucune information que je ne sache déjà!
S'approchant impulsivement de sa soeur, Beitiris ne put s'empêcher de placer sa main dans la main valide de sa soeur, la serrant avec force. Curieuse alliance que celle-là, deux soeurs dans des camps opposés, que rien ne sépare pourtant. Séparées par la folie, elles s'étaient réunies par la torture, la haine, et la vengeance. Dévisageant Marlyn d'un regard particulièrement noir et mauvais où courait manifestement une lueur psychopathe, Beitiris lui lança sur un ton plus véhément que jamais :
- Sors d'ici, Asnil! Sors d'ici avant que je ne te tue! Retourne donc ouvrir tes cuisses au maître et cesse de mettre ses desseins en péril par ton incompétence!
Quel plaisir intense aurait été celui de voir le sang de Marlyn Til' Asnil couler le long de sa gorge, la laissant sans forces, contempler pathétiquement sa mort avec un air ahuri. Beitiris se retenait de verser son sang uniquement à cause de Dolohov Zil' Urain. Pourquoi une telle loyauté envers cet homme? N'était-ce pas pourtant lui rendre service que de le débarrasser d'une chienne en chaleur qui l'aveugle? Pourquoi tant de loyauté envers lui... alors que Slynn, sa jumelle, la moitié de son âme, était là? Souffrante, affaiblie, elle avait plus que jamais besoin de Beitiris et cette dernière se refusait de la venger. Perdue dans sa démence, Beitiris ne ressentait pas le doute, elle savait simplement que quiconque oserait la toucher elle ou Slynn le paierait de sa vie...
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Mer 12 Aoû 2009 - 0:35 | | | - Tu ne sais rien, Beitiris Ar’ Kriss.
Marlyn s’était attendue à voir un jour ou l’autre la sœur jumelle de Slynn débarquer dans cette salle, mais les paroles qu’elle prononça la surprirent un peu. Raide comme un piquet et amère comme de l’absinthe, Marlyn laissa la folle dévider ses insultes, car c’était la seule chose à faire. La mort du Mercenaire la laissa de glace ; un prix moindre à payer pour le plaisir d’avoir Slynn Ar’ Kriss sous sa lame. Cependant, la petite comédie de Beitiris avait assez duré. Qu’elle vienne s’assurer que sa chère sœur était encore en vie, passe encore ; mais qu’elle décide d’outrepasser l’autorité de Marlyn, d’insulter son ancienne relation avec Dolohov et de lui donner des ordres… Avec raideur, la Mentaï fit un bref signe de main. Aussitôt, les deux Mercenaires du Chaos qui se tenaient en faction dans le couloir entrèrent et ceinturèrent Beitiris Ar’Kriss, chacun la maintenant immobile d’une clé de bras douloureuse. Sareyn s’avança alors, non sans un regard pour Slynn Ar’Kriss dont les larmes souillaient encore les joues. S’il n’y avait eu l’intervention de Beitiris, Marlyn aurait pu pleinement profiter de cet accès de faiblesse. D’une voix sans émotions bien que la Mentaï fut passablement énervée, elle continua :
- Je n’ai aucun ordre à recevoir de toi, pas plus que je n’en reçois d’autres ; même du maître. La raison pour laquelle ta chère sœur est ici ne te concerne pas et ne t’a jamais concerné. C’est toi qui va sortir de cette Salle, Beitiris, avant que je ne m’énerve et te fasse enfermer avec ta sœur.
La Mentaï fit un signe de tête vers les Mercenaires du Chaos sous ses ordres. Elle ne doutait pas qu’ils lui obéiraient au doigt et à l’œil. Là où son jeune âge aurait du être un défaut, son puissant don du Dessin, son titre de Mentaï et le nom de son ancien Maître imposaient la crainte parmi les sous-fifres, même les plus réticents. Comme si elle avait prononcé une série d’invectives à haute voix, les trois roquets se mirent en mouvement. L’un d’eux lâcha Beitiris et emmena le corps égorgé en dehors de la salle ; le second, sans lâcher sa captive, s’empara du sabre qui avait servi au meurtre et le lança à l’autre bout de la pièce. Le dernier enfin, malgré la résistance de Beitiris qui tentait de se débattre, lui lia les mains dans le dos avec un fin lien d’acier. Le but de la Mentaï n’était pas de retenir indéfiniement Beitiris, mais de lui faire comprendre que si elle ne partait pas dans l’instant, elle ne partirait pas de cette cellule de quelques jours…
- Contrairement à toi, la folle, je n’ai pas besoin d’égorger mes semblables pour qu’ils m’obéissent. Si tu entres à nouveau dans cette Salle, je tuerai Slynn sous tes propres yeux, et ce, sans le moindre remords.
Un dernier regard noir, puis un signe de la main, et deux Mercenaires emmenèrent Beitiris hors de la salle, tandis que le dernier resta à la porte, la verrouillant de nouveau. Marlyn, d’une humeur massacrante qui n’avait plus rien à avoir avec la joie de faire du mal à son ennemie jurée Slynn Ar’ Kriss, vint s’asseoir près de la suppliciée, l’éviscérant du regard. Si ça ne tenait qu’à elle, la prisonnière serait déjà morte sous son agacement. Mais ça n’en valait pas la peine. Prenant à côté d’elle un broc remplie d’eau claire qu’elle avait apportée pour elle-même, la Mentaï en prit une lampée. Puis d’une main elle en remplit un verre en terre sale, et l’approcha des lèvres de Slynn Ar’ Kriss.
- Bois ça. Je n’ai aucune envie que tu me claques entre les doigts. Mon but n’est pas de te faire mourir d’inanition, et même les raclures en ton genre ont le droit à la nourriture. On continuera bien assez tôt, alors profite.
Après avoir rempli plusieurs fois le verre que Slynn Ar’ Kriss vidait avec difficulté, Marlyn s’empara d’une miche de pain et le même manège recommença. La Mentaï avait tout son temps et cette pause dans sa démence tortionnaire lui permettait de retrouver son calme Les larmes et la détresse de la Sentinelle ne lui faisaient ni chaud ni froid, c’était même le but recherché dans cette torture… Quand les nécessités vitales de sa prisonnière furent comblées, Marlyn se releva. A la lueur des torches, elle trouva ce qu’elle cherchait, à savoir un anneau de métal grossier, arrimé dans le plafond et une chaine à la longueur suffisante. Slynn était trop faible pour se débattre ou même pour se tenir debout, c’est pourquoi Marlyn la détacha seule du chevalet de torture. Sans ménagement pour la suppliciée ni pour ses blessures, elle lia ses mains par le devant, de sorte à pouvoir insérer la chaîne entre les mailles. Puis après avoir fait passé la dite-chaine par l’anneau, Marlyn hissa Slynn à hauteur de ses yeux. La sentinelle était décidément pitoyable, les jambes ballantes, incapable de se tenir debout malgré la tension du dispositif.
- Slynn Ar’ Kriss, commences-tu à comprendre pourquoi tu es là ? Je te rends chaque coup que tu m’as donné, chaque horreur que tu m’as infligée. Pleure donc maintenant que tu sais ce que j’ai subi il y a trois ans, ce que tu avais dédaigné ! Est-ce que tu sens cette honte, cette souillure qui s’imprime dans ton corps ? Est-ce que tu ressens enfin ma détresse ?! Je te ferai payer chaque souffrance, chaque humiliation que tu m’as fait subir, Slynn.
Chaque phrase se ponctuait d’une claque ou d’un coup de pied. La jeune fille retrouvait sa jubilation, d’avoir son ennemi jurée devant elle. Même l’intervention musclée de Beitiris ne put plus retenir son ton victorieux et dément. Depuis le temps qu’elle attendait de rendre la pareille à la Sentinelle.. Marlyn s’empara d’un objet soigneusement enroulé sur la table.
- Tu le reconnais ? C’est le fouet dont tu t’es servi, il y a déjà longtemps. J’ai juré que je te les rendrais. Trente coups, dis-moi, est-ce que tu t’en souviens ? Est-ce que tu en as le moindre remords ?! Réponds-moi, Ar’Kriss ! finit Marlyn, d’une claque pour obliger Slynn à la regarder dans les yeux.. ou l’œil, dans son cas.
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Sam 15 Aoû 2009 - 21:17 | | | La chienne! La manière dont elle avait osé agir mettait Beitiris dans un état de folie furieuse, état que n'arrangeaient pas les mercenaires du Chaos qui tentaient de la maîtriser car leur contact sur le corps de la jeune femme la répugnait au plus haut point et attisait davantage sa colère. Dans son état d'agitation, les imprécations qu'elle vociférait à Marlyn Til' Asnil n'étaient pas véritablement compréhensibles, l'idée générale ressortait assez aisément : la faire souffrir ou la tuer, au choix. Etre séparée aussi brutalement de sa soeur jumelle qu'elle venait à peine de retrouver attisait la frénésie meurtrière de Beitiris, à tel point que les trois hommes qui la firent sortir de la salle eurent toutes les peines du monde à le faire.
Une fois hors de la salle, ils commirent l'erreur de vouloir la pousser en avant pour lui refermer la porte au nez. Non pas qu'ils ne parvinrent pas à refermer effectivement la porte à son nez, mais la Mentaï passa alors sa rage sur les deux mercenaires en faction qui l'avaient empêchée de repasser la porte avant qu'elle ne soit verrouillée de l'intérieur. Sombrant dans un état second, Beitiris Ar' Kriss perdit toute notion du temps et elle ne se souvenait même pas de sa lutte avec les deux hommes quand elle redevint enfin lucide. Ils étaient là, inertes, gisant sur le sol, baignant dans leur sang, et dans un état... peu enviable, à tel point qu'elle faillit en vomir. Elle-même dégoulinait de sang... bien davantage de leur sang que du sien propre, même si elle avait diverses plaies. Le premier réflexe instinctif de Beitiris fut de fuir dans les anciens cachots... de s'éloigner de cette horreur. Autant que jamais, ses moments de lucidité étaient particulièrement pénibles à vivre.
==> Les anciens cachots
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Sam 15 Aoû 2009 - 22:37 | | | Dans les ténèbres, une voix se fit entendre... une voix que Slynn n'avait plus entendu depuis des années, l'exacte copie de sa propre voix, la voix de sa soeur jumelle. Beitiris était là.
Toutefois, ce n'était plus l'enfant ou l'adolescente avec qui elle avait partagé sa vie, ce miroir humain à l'esprit plus fragile qui était inséparable d'elle. Comme elle, Beitiris était devenue femme, mais, mis à part sa folie qui allait croissante, elle ne paraissait pas avoir changé : la même voix, les mêmes inflexions, les mêmes gestes, les mêmes cheveux longs. Son physique était peut-être davantage marqué par la vie ascétique que mènent les gens d'armes, mais rien ne permettait de les différencier physiquement, si ce n'est cette inifime cicatrice à l'oeil gauche. Aux paroles prononcées, au simple fait que Beitiris ait accédé à la Salle de l'Oubli, il ne faisait aucun doute qu'elle servait la Guilde du Chaos et qu'elle s'était probablement substituée à elle pour maintenir l'illusion. Etre trahie par le miroir de son âme, le miroir de son être était douloureux à Slynn Ar' Kriss... et pourtant, Beitiris ne semblait pas entièrement inféodée au Chaos.
N'essayait-elle pas de la protéger à sa manière en s'opposant à l'infâme Marlyn Til' Asnil? Il y avait des dissensions au sein des mercenaires eux-mêmes visiblement, c'était bon à savoir, mais peut-être bien futile... Slynn n'était pas en état d'en tirer parti et il n'était pas assuré qu'elle survive à tout ceci pour raconter ce qu'elle avait vu et entendu. Comme si elle tenait à survivre à une pareille souffrance! Que la mort vienne donc prestement lui autoriser un oubli qu'elle appelait de tous ses voeux! Et, malgré ce désir véritable, au fond d'elle-même, elle voulut se battre pour vivre quand Beitiris lui prit la main, continuant à s'opposer à ses " compagnons " du Chaos pour la protéger. Certaines choses ne changeaient pas... comme l'amour infini de deux soeurs jumelles qui s'étaient battues ensemble comme une seule et même personne face à un environnement hostile. Sentir la main de Beitiris être arrachée de sa propre poigne fut en soi une nouvelle torture : on venait de lui arracher un espoir renaissant.
Elle retrouverait Beitiris, elle vivrait pour elle, elle mourrait en même temps qu'elle. Ces curieuses retrouvailles ne se solderaient pas par une nouvelle séparation, elle le savait... telle était l'assurance que procurait un lien fort et incompréhensible qui attachait les jumelles l'une à l'autre. Et voilà l'infâme félonne qui revenait. Ah, les belles paroles que voilà! Cette pute asservie au Chaos ne demandait rien de mieux que de l'humilier à nouveau en la nourrissant comme on nourrirait un nourrisson... le tout avec une obséquiosité et une complaisance à en vomir. Slynn Ar' Kriss aurait bien voulu reprendre le contrôle d'elle-même, ne pas avoir à s'abaisser encore davantage face à cette trainée, mais la peur de la souffrance prenait le dessus, les séquelles d'un esprit brisé prenaient le pas sur sa volonté propre. Elle voulait à la fois vivre, mais elle voulait à la fois mourir pour oublier, pour ne plus souffrir. Curieux état que voilà. Dans un effort surhumain, elle parvint à murmurer dans un éclat inattendu de témérité :
- Salope, tu regretteras de m'avoir laissée vivre quand je viendrai t'évider comme la truie infâme que tu es!
Un retour de sa personnalité autoritaire qui ne perdura guère. Le voile de la peur revint dans ses yeux, comme quelqu'un qui se demande comment a-t-il pu prononcer pareils mots et redoute d'avance la réaction qui en résultera. Quand les mercenaires s'emparèrent d'elle pour la suspendre à des chaînes, la peur prit le dessus et Slynn voulut se débattre désespérément. La jeune femme était toutefois à ce point affaiblie que ses efforts en furent inefficaces... pitoyables et pathétiques, fort probablement. Son corps endolori ressentait à peine les coups que Marlyn lui assénait en débitant sa tirade démente. La Sentinelle aurait voulu pleurer de peur, mais son corps avait probablement déjà pleuré toutes les larmes qu'il lui était possible de pleurer... des saccades agitaient son corps, mais pas de larmes. Elle aurait voulu crier en voyant le fouet, car se fouetter avec ce fouet-là était la pire des souillures que Marlyn pouvait lui infliger personnellement, mais aucun son ne put sortir de sa gorge, tant elle était épouvantée.
Désormais, deux Slynn Ar' Kriss vivaient en elle : une qui tremblait de peur, qui aurait hurlé à s'en déchirer la gorge, qui aurait voulu se lover dans les bras de Beitiris ou de Valen, loin d'ici ; et une qui était animée par la rage et la violence, qui ne demandait qu'à se venger, à rendre coup pour coup avec le décuple de la souffrance infligée. Mais seule cette première Slynn effrayée avait le contrôle de son propre corps, pour peu que l'on puisse parler d'un quelconque contrôle. Les coups de fouets parurent interminables. Plusieurs fois, elle sombra dans l'inconscience... pour être réveillée par un sceau d'eau glacée. Slynn avait perdu toute notion du temps, les secondes semblaient une éternité. Probablement amusée par l'état de sa victime, Marlyn Til' Asnil s'approcha à nouveau pour observer son visage, repoussant ses cheveux hirsutes avec sa main, un sourire pervers, sadique, et triomphant aux lèvres.
Une telle ignominie réveilla la deuxième Slynn, la Slynn vengeresse. Dans un regain d'énergie décuplé par une haine et une rage intenses, elle se jeta à son cou pour la mordre, pour tenter de l'étrangler malgré les chaînes qui entravaient ses poignets et ses mouvements. Marlyn parvint à la repousser, probablement sans trop de peine, et recula d'un pas pour se mettre hors de portée. Alors que Slynn criait de manière inarticulée, " je vais te crever, sale chienne ", Marlyn la fit taire d'un coup de poing d'une violence excessive, sans doute parce qu'elle appréciait peu les marques laissées par les dents de la jeune femme sur sa gorge. Frappée à la tempe, Slynn Ar' Kriss sombra à nouveau dans l'inconscience.
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| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Mar 8 Sep 2009 - 17:51 | | | La colère de la Mentaï s’était transformée en amertume, et le seul signe de sa probable agitation était les battements dans ses tempes blanches. Si les premiers coups de fouet lui procuraient la satisfaction noire de rendre les coups à son ennemie, ils ne lui procuraient aucun plaisir. Le cuir claquait comme un balle anachronique à chaque contact avec la peau sale ; il avait le même son qu’autrefois. Les minutes qui suivirent furent ponctuées de claquement réguliers et violents, et des cris et gémissements de Slynn Ar’ Kriss.
A mesure que les coups restants diminuaient, l’amertume de Marlyn croissait, elle ; son bras devint mécanique, détaché du reste du corps qui contemplait la torture sans éprouver la moindre émotion. Ce qui n’était évidemment pas le but de la manœuvre. Depuis des années, la jeune femme avait jubilé en voyant se rapprocher l’heure de la vengeance, elle rêvait d’entendre le son du cuir sur les plaies et les cris déchirés de la Sentinelle. Et maintenant que cette heure était arrivée… plus rien. L’instant était même pénible. Peut-être parce que Marlyn connaissait les microspasmes de douleur qui agitaient à présent Slynn, ou parce qu’être à la place du tortionnaire ne l’intéressait pas. Quand les coups furent terminés, Slynn était inconsciente, ou bien endormie. Quoique la Mentaï en doutait, car la douleur aurait très largement suffi à la maintenir éveillée dans le second cas. Le fouet teinté de sang partit à l’autre bout de la pièce dans un bruit mat, et Marlyn se lava consciencieusement les mains dans un baquet d’eau tiède, pour se débarrasser des tâches que l’hémoglobine aurait pu faire.
L’évanouissement de Slynn profitait à la jeune femme. Cette dernière avait le loisir de l’observer, ou de livrer une bataille intérieure pour refouler des sentiments récents. La jeune femme laissa aller ses épaules contre la pierre froide et suitante, et enroula à nouveau ses bras autour de sa cage thoracique. La morsure que Slynn lui avait infligée était mineure, la peau n’était même pas déchirée. Elle partirait au bout de quelques minutes, et le battement de la carotide ne serait plus gêné par cette excroissance gonflée. Le silence était quasi-total ; de temps à autre, la respiration sifflante et difficile de la suppliciée se faisait entendre. Il suffisait au mercenaire qui était resté dans la salle de frapper Slynn, et la nuisance sonore disparaissait. Pour l’instant, Marlyn n’avait plus aucune envie de frapper la Sentinelle elle-même. Ce qui était contradictoire était son envie profonde de lui faire du mal, face à la répugnance qu’elle avait à torturer.
L’envie lui prit de quitter la pièce et de ne plus revenir, de laisser Ar’ Kriss crever dans cette salle puante en ne posant plus jamais les yeux sur elle ; c’était ce qu’elle méritait. Pourrir seule, couverte de honte et de poussière. Oubliée, encore vivante aux yeux des autres par la sœur dégénérée, sûrement déshonorée par les crises de folie que le monde lui attribuera. Et Marlyn n’aurait plus à la toucher. A frapper sans aucun but le corps meurtri et poisseux de la Sentinelle au nom d’une vengeance déjà accomplie par son attente. Ca sert à rien, la vengeance. Une passe entre deux personnes, qui se rendraient au centuple les supplices de l’autre. Et jusqu’à quand ? Que l’une d’entre elle y succombe ? Ou qu’elles finissent toutes les deux enfermées dans une cellule, folles à lier ?
- Réveille-la.
Le mercenaire s’éxécuta derechef. Les épaules toujours contre le mur à quelques pas de la prisonnière, Marlyn assista au dit-réveil de Slynn, qui s’opéra avec force claques et seaux d’eau. Une minute passa, durant laquelle la Mentaï lui laissa le temps de retrouver ses esprits et la véhémence de ses insultes. Elle ne bougeait toujours pas, les bras croisés, le regard sombre et dépourvu du moindre plaisir. Même insulter et railler son ennemie jurée ne lui venait plus à l’esprit. Pour répondre à la promesse de vengeance/mort qui avait été éructée plus tôt, il suffit d’un sifflement neutre :
- Je m’en fous de mourir, Slynn Ar’ Kriss.
Et c’était vrai. Pour l’avoir si souvent frôlée, souvent de manière horrible et laide, la mort avait quelque chose de familier, comme un bon ami chez lequel on irait habiter un jour. Par contre pour Slynn Ar’ Kriss, la mort était terrifiante et inconnue. Pourquoi ce regard pétrifié de peur, ces larmes en surnombre et ces tremblements ?
- Mais ça, tu ne pourras jamais comprendre. Tu ne me comprendras jamais.
Quelle importance ? Il aurait été un temps où cette compréhension était utile, quand elle pouvait encore lui adresser la parole sans déclencher une guerre interguilde. La Sentinelle à sa merci, qu’elle la comprenne ou non, ne survivrait plus assez longtemps pour mettre cet apprentissage en œuvre. Marlyn décolla finalement les omoplates du mur, et se dirigea vers le chevalet, sans poser une seule fois les yeux sur Slynn. Ses doigts jouaient avec les ombres projetées sur le mur, et d’une voix lointaine, elle reprit :
- Au moins auras-tu compris ce soir comme j’ai souffert par ta faute. On se ressemble, que tu le veuilles ou non. On est pareilles, maintenant que je t’ai traînée dans la boue où tu m’as jetée. Ironique, non ?
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| | Messages : 258 Inscription le : 09/06/2007
| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Ven 18 Sep 2009 - 23:51 | | | A son réveil, Slynn fut envahie par le froid, non pas le froid de la mort qui vous étreint petit à petit ainsi qu'elle le savait pour y avoir échappé de peu jadis, mais le froid d'une eau glaciale ruisselant sur son corps, trempant ses cheveux. L'aristocratique dessinatrice avait l'expression hagarde et perdue des suppliciés qui étaient brisés, la peur imprégnait toujours son regard.
Il lui fallut un certain temps pour reprendre ses esprits, comprendre où elle était, ce qui se passait autour d'elle, pour se souvenir des horreurs qu'elle avait subi. Jadis, Slynn Ar' Kriss avait fait le choix de combattre le mal par le mal, mais jamais elle n'aurait pensé qu'elle aurait à supporter ce qu'elle avait pu infliger. En ce moment, ses pensées divaguaient et elle n'avait guère d'emprise sur ces dernières. A vrai dire, elle entendit, mais ne saisit et ne releva pas les paroles de Marlyn où elle affirmait ne pas craindre la mort : ce n'étaient que des phrases audibles dont la compréhension échappait encore à un esprit malmené et confus.
- Je ne te... ressemble... pas, Marlyn Til' Asnil. Les mot avaient été prononcés de manière hésitante, presque distraite. Faiblement, dans un réflexe, Slynn s'ébroua, elle s'ébroua comme les personnes qui tâchent de retrouver un esprit clair quand ce dernier est embrumé par les effluves de l'alcool. Elle n'était pas ivre, elle errait au sein même de son propre esprit. Sa vue, passablement trouble en ce moment, chercha Marlyn autour d'elle, mais ne la trouva pas à cause de la pénombre.
- Je... je n'implorerai pas la mort comme tu as pu le faire, pauvre petite chose. Que tu me tues... ou que tu ne me tues pas, je te survivrai... c'est une promesse!
Un dernier éclair de lucidité. Oh, oui, même morte, elle survivrait en Beitiris, sa soeur jumelle, sa copie parfaite. La Slynn de naguère aurait probablement cherché à continuer son discours, mais la Slynn de l'instant présent éclata d'un rire faible, désespéré... et dément qui s'éteignit dans une quinte de toux. Perdant son accroche à la réalité, son esprit divagua à nouveau et sa voix brisée chanta cependant, chanta une curieuse chanson qu'elle avait entendu dans son enfance. Si quelqu'un l'avait regardée dans les yeux à ce moment précis, il aurait cru voir la lueur de démence qui rayonnait dans ceux de Beitiris. La folie les avaient séparées, la folie les réunira... ne fut-ce que pour le bref instant de vie qu'il pourrait rester à la Sentinelle.
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| | Messages : 2181 Inscription le : 30/05/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: [Prise de l'Académie] Quand les rôles s'inversent (RP terminé) Mer 4 Nov 2009 - 17:16 | | | - Une chose nous sépare alors que nous avons traversé les mêmes épreuves, tu as raison…
La situation atteignait sa fin, Marlyn ne resterait pas deux minutes de plus dans cette pièce à l’ambiance poisseuse, occupée par une Sentinelle cinglée. Cette brillante dessinatrice, qui avait malgré tout eu une certaine grandeur dans son don puissant, était babillante devant Marlyn, à se laisser aller à une folie à laquelle Marlyn avait résisté. Slynn se montrait sous son vrai jour, un être faible qui se cachait derrière les apparences et perdait le contrôle dès qu’elle était physiquement atteinte. Elle n’avait même pas cette allure écorchée et intéressante des fous qui s’assument et voguent sur les vagues de leur démence, non… Slynn Ar’ Kriss se roulait dans la fange avec plaisir et n’affichait plus aucune dignité. Le moment était venu de la laisser pourrir dans son cachot. En faisant quelques pas vers la porte de sortie, la Mentaï murmura quelques instructions au Mercenaire du Chaos en poste. Il fallait s’assurer que la prisonnière resterait seule dans sa cellule. Et, bien qu’il s’agissait d’une punition valable aux yeux de la Mercenaire du Chaos, elle promit à tous ses sous-fifres de les émasculer et de les égorger de ses propres mains s’il leur venait à l’esprit d’abuser du corps de l’un des otages alors qu’elle n’était pas là. Ce qui était arrivé à Slynn avait été un débordément consenti, Marlyn n’en avait pas grand-chose à faire, se rappelant les sévices qui lui avaient été infligés également.
Mais maintenant que Slynn avait payé de son corps et de sa santé mentale, plus rien n’intéressait Marlyn que de la voir disparaitre. Sa vengeance était achevée depuis le temps que la Sentinelle était attachée au chevalet, et la jeune femme ne la torturerai pas pour le plaisir. Trop de sang tuait l’envie de sang, entendre les hurlements suppliants de son ennemie jurée n’avait plus aucun intérêt. En silence, Marlyn ordonna qu’on lave le corps de l’ancienne Sentinelle, et resta dans la pièce le temps que cela se fit. Qu’elle se roule dans la boue de sa folie si cela l’amusait, mais qu’elle n’incommodât plus les narines des Mercenaires du Chaos ! Une fois que cela fut fait, les sous-fifres décrochèrent Slynn du chevalet, et se dirigèrent en la portant vers les cellules. Marlyn s’arrêta une dernière fois devant elle, prit le menton de Slynn entre ses doigts arachnéens, et, en la fixant de son œil unique, lui récita cette dernière sentence, la fin de sa phrase précédente :
- Quand j’ai affronté la mort, je ne suis pas devenue un légume baveux, moi.
Sans un mot ni un regard de plus, la Mentaï sortit la première de la salle, avec promesse de ne jamais remettre les pieds dedans en dehors des ordres qui lui imposaient. Visiter Slynn était hors de question, Marlyn attendrait l’annonce de sa mort lente et douloureuse dans ses propres quartiers. Elle n’avait plus d’ennemie, maintenant que Slynn’ Ar Kriss avait perdu le combat.
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