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| Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) | |
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Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor Messages : 250 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Sam 29 Nov 2008 - 17:14 | | | En somme, il aurait pu quitter la salle et prendre une petite tisane dans la Salle des Maîtres, il avait suffi d’une amorce pour que les élèves se lancent en un débat autonome – sans pourtant dégénérer. Ils s’étaient scindés plus ou moins en deux clans, bien que les opinions divergeaient avec chaque élève.. Mais c’était tant mieux. Ils s’étaient forgés leur propre opinion sur un sujet si délicat à aborder, et Duncan ne regrettait en aucun point d’avoir fait un cours sur le Chaos. D’ailleurs, les élèves, après avoir traité d’eux-mêmes le sujet plus abstrait qu’était le Chaos dans son ensemble, commençaient à aborder la guilde, apportant les informations qu’ils connaissaient, leur point de vue.. Et Elera, à nouveau, se distinguait en prenant partie plus ou moins contre les autres. Décidément, elle était intrigante, la petite Lotra.. Mais le professeur, simple spectateur de l’ouverture d’esprit de ses élèves, n’intervint pas. Il fut tout de même surpris. Comme si il comprenait où la jeune fille allait y venir. Il ne fit rien non plus, lorsqu’elle évoqua une figure qui était censée troubler les esprits de certains. Même s’il ne connaissait l’histoire de Marlyn que par ce que l’Intendant ou le personnel avait bien voulu lui raconter, il ne pouvait rester aveugle sur le trouble qui gagnait la classe. On avait sous les yeux un problème épineux, mais qu’il fallait bien évoquer lorsque l’on évoquait le Chaos.. surtout à l’Académie. Adossé à un mur, près de l’estrade, le professeur observait les réactions de chacun. On voyait ceux qui étaient au courant à leur réaction ; certains partaient, d’autres palissaient, d’autres étaient plus froids. C’était intéressant d’observer toutes ces réactions différentes à l’évocation d’un nom qui pourtant, devait leur rappeler une camarade d’école, quelqu’un avec qui ils avaient partagé les bancs de classe, un coin d’herbe dans le Parc.. Le Monde changeait trop vite pour certains, qui ne semblaient pas s’être remis du Chaos qui avait frappé sur l’une de leurs condisciple. C’était.. vraiment intéressant. Et Elera l’avait compris, ça. Elle avait compris qu’on ne pouvait pas parler du Chaos en omettant de parler de certains points, même s’ils étaient douloureux. Et parallèlement, on pouvait presque sentir le Chaos des paroles de la Lotra s’instiller en chacun. Le sujet dériva, heureusement pour les nerfs de certains et l’ambiance de classe, mais il ne faisait aucune doute que la discussion reviendrait sur l’ex-Félixia à un moment ou à un autre. Et cette possibilité, Duncan ne savait pas trop qu’en songer. Aussi, il laissa Neo parler, observant ses élèves, tous plus redoutables en arguments les uns que les autres. Son sourire avait disparu, et une expression de sérieuse concentration faisait place sur les traits du professeur, qui extrapolait dans son esprit diverses théories sur l’effet de masse, de foule, les positions et les idées, les bons moments pour les exposer, les débats.. Bref, une théorie qu’il travaillait depuis quelques temps afin de l’exposer à ses confrères restés à Al-Jeit, lors qu’un prochain séminaire qui ne devrait plus tarder. Mais ça, les élèves n’étaient pas censés le savoir. Aussi, perdu dans ses pensées, il ne fut tiré de sa réflexion que lorsque le silence reprit place, les yeux braqués vers un professeur songeur, les doigts perdus dans son bouc, qui fixait le mur d’en face dans une expression résignée. S’avisant de son absence intellectuelle, il reprit bien vite contenance, se décollant de la paroi et reprenant contact avec la réalité de son cours, puis s’éclaircit la voie. Tout cela avait duré une bonne minute, car on voyait que certains attendaient avec une certaine impatience amère que le cours daignât avancer. Aussi, Duncan Cil’ Eternit reprit la parole :
- J’aurais bien aimé répondre à l’opinion de chacun d’entre vous et extrapoler dessus des conclusions, mais nous manquons malheureusement de temps pour cela ! Je suis conscient qu’il n’est pas dans mon intérêt de vous retenir toute une journée dans un cours où vous êtes assis, à moins que je ne fus suicidaire.. aussi, je tiens à vous féliciter pour votre débat, qui, je le sais, est loin d’être fini. Le Chaos possède tellement de facettes qu’une vie entière ne suffirait pas à toutes les explorer ! Je vous souhaite d’en trouver toutes les facettes, et de savoir les esquiver, mes chers élèves.. Même si pour certains, il me semble que le terme esquiver sied moins qu’accepter, finit-il en jetant un bref coup d’œil mature à Elera, vers les fenêtres.
Une pause s’ensuivit. Il avait déjà laissé la moitié de son temps de cours passer en un débat philosophique et plus qu’utile, et il ne pouvait se permettre de les voir repartir sans avoir donné des informations sur la guilde en elle-même. D’un geste professoral, il saisit une craie entre son index et son pouce blanchi par la substance poudreuse, et dessina promptement un schéma au tableau, retraçant le Guilde et sa hiérarchie. ( Je n’accompagne ce post d’aucune illustration pour des raisons de pratique )
- Au sommet de la guilde, une poignée de Mentaïs. Ce sont des ultra-Mercenaires, extrêmement puissants au sein de la guilde. Généralement, ils sont riches et influents dans les hautes sphères de la société, et manient la rhétorique, la persuasion et la discrétion à leur paroxysme, sans compter les autres arts des Mercenaires. Tous les Mentaïs possèdent le Don du dessin. Et les meilleurs d’entre eux, vous l’aurez compris, ont un don du dessin très puissant. Ainsi, les Mentaïs sont redoutables et meurtriers pour un Empire, puisqu’ils sont puissants et influents dans tous les domaines. Ils ont sous leur influence d’autres Mercenaires du Chaos, qui ne possèdent pas le Don, mais dont la puissance physique peut être égale à celle des Mentaïs ; ils n’en restent pas moins des guerriers redoutables, et égalent souvent les Marchombres dans leurs techniques, qui, au fond, ne diffèrent pas tant que ça. Dans la guilde, on trouve aussi des assassins, des tueurs à gages employés pour les basses besognes, et dont les intérêts ne diffèrent de ceux des Mercenaires du Chaos que dans l’aspect argent. Ces gens peu scrupuleux effectuent le « sale boulot » seulement s’il est bien payé. Ils font des alliés utiles pour les Mercenaires du Chaos. Enfin, je pourrais évoquer les apprentis.. La plupart sont enrôlés par des Mercenaires du Chaos pour leurs capacités physiques ou leur mental destructeur et malléable.. Seuls ceux qui sont utiles et forts survivent. Certains apprentis possèdent le Don du dessin, et dès lors, ils sont « éduqués » par des Mentaïs, qui se chargent de transformer leur don –généralement puissant dans un esprit faible- en une arme de destruction redoutable. Une fois encore, ces élèves-là sont les plus dangereux, car ils apprennent à combattre dans toutes les dimensions, et sont poussés à bout. Au bout de la voie, de leur résistance, du Chaos, de leur Don, de leur envie de sang et de destruction.. Pourtant, certains apprentis, avant de verser dans le Chaos, pouvaient être dans gens comme vous et moi. Leur côté chaotique a été détecté par quelqu’un d’influent et d’attirant, et ils sont devenus apprentis maléfiques. Ces cas-là sont rares, cependant. Bien que peu d’informations filtrent de cette guilde, il est aisé de deviner que la grande majorité des Mercenaires et des apprentis ont toujours été des gens sans aucune morale, qui, dès leur naissance, étaient voués à être amenés, un jour, à la destruction du monde. C’est eux qui forment la base solide de la Guilde. Après, les Mentaïs, et certains de leurs apprentis plus.. « spéciaux », en sont la tête.
Il arrêta là dans ses explications, conscient de toucher un domaine dont il ne possédait pas toutes les clés. Mais certains élèves, il le sentait, en savaient plus que d’autres.. et parfois, il préférait ne même pas en savoir la raison.
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| | Messages : 1576 Inscription le : 12/08/2007
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Sam 29 Nov 2008 - 23:57 | | | Elera écouta Neo, acquiesçant en silence. Oui, les Mercenaires du Chaos devaient voir la vie d’un autre point de vue. Oui, ils étaient égoïstes, d’une certaine façon, que ce soit pour survivre ou par nature. Puis ce fut au tour du professeur de prendre le flambeau sans se brûler les doigts, quelle chance , et Elera lui fit un petit sourire lorsqu’il la regarda. Elle avait l’impression d’avoir lancé le cours dans une direction dangereuse, mais il ne semblait pas lui en vouloir, et aucun des élèves connaissant Marlyn n’avait réagit… tant mieux ? Tant pis ? Qui sait… Puis il se lanca dans ses explications, et Elera écouta attentivement, comme la moitié-non le tiers… ou serait-ce le quart ?- de la classe, tout ce qui restait des élèves ayant mis les pieds dans ce cours avant que le débat ne parte en feu d’artifice. Julia, Mael, Wenn, les élèves du fond… Il manquait beaucoup de monde. Mais elle était toujours là, et Neo aussi, montrant fièrement la surpuissance de la maison lotra sur les autres Bon, les corbacs aussi restaient très présents, mais ce n’était qu’un tout petit minuscule microscopique détail…Sya n’ayant toujours pas réagi au livre posé devant elle et à la page indiquée, Elera resta concentrée sur le professeur, froncant les sourcils alors qu’il terminait. Elle leva la main, et au regard exaspéré qu’un élève qui visiblement n’était pas d’accord avec ce qu’elle avait dit plus tôt lui donna, elle ne put s’empêcher de dire :- J’ai juste une question. Ou deux. Ou trois.Levant ses yeux interrogateurs vers le professeur, elle attendit qu’il lui laisse la parole, puis demanda :- Etes-vous sûr que, même encore dans le berceau, un enfant peut n’avoir aucune morale ? Qu’un nourrisson est destiné à être mauvais, avant même qu’il n’ait la moindre expérience de quoi que ce soit, devenant ainsi un Mercenaire du Chaos ? Ou est-ce plutôt ce qu’ils subissent lorsqu’ils grandissent qui les dénue de morales et les poussent à vouloir détruire ?Elle ne doutait pas que tous les Mercenaires n’étaient pas comme Marlyn, qu’ils ne se tournaient pas vers le Chaos aussi tard qu’elle après l’avoir détesté, mais tout de même… Peut-être auraient-ils tous pu être sauvés, d’une façon ou d’une autre, s’ils avaient trouvé quelqu’un qui puisse leur faire aimer le monde avant qu’il ne soit trop tard… |
| | Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor Messages : 250 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Dim 7 Déc 2008 - 6:37 | | | A l’entente de la question d’Elera, Duncan soupira légèrement. Il aurait voulu répondre autrement que par :
- J’en suis sûr, Elera.
Ménageant une pause pour chercher les mots appropriés pour ce qu’il allait raconter, le professeur, la mine fermée, une épaule posée contre le mur à côté du tableau, les bras croisés. Il était sûr qu’une question de ce type allait se poser, notamment par les personnes qui avaient du mal à accepter que le mal puisse être inné, comme il venait de le dire. Aussi, il reprit prudemment, posant son regard sur l’un, sur l’autre, sur un peu tout le monde, puis enfin sur Elera :
- Je puis t’assurer que cela n’est pas le cas pour tous les nouveau-nés, fort heureusement pour nos consciences. Cependant, certains sont déjà condamnés dès le berceau. C’est ce que l’on appelle l’hérédité, la génétique, le destin, donne-lui le nom que tu veux. Certains enfants, malgré tout le soin que tu leur apportes, tueront le chat avant de savoir marcher, frapperont leurs camarades avant de savoir parler, tourneront mal avant même d’avoir découvert le monde qui les entourait. Certains enfants sont voués, dans leur chair, leurs os, leur sang, à devenir mauvais. Certains enfants sont, si je puis me permettre, « condamnés » à verser dans le Chaos. Mais je pense que l’on peut faire une différence entre deux catégories d’enfants mauvais. Les plus fréquents sont, je dirais, ces petites racailles de rue, disséminés en bande, et qui régissent sur les quartiers comme des ombres. Ceux-là deviendront des Mercenaires du Chaos redoutables, mais ne seront que des bras armés. Certains plus intelligents parmi ces mauvaises graines prendront du pouvoir au sein de la guilde et régiront les Mercenaires les plus bas. Mais ce ne sont pas les pires.. Les pires, je dirais, sont les nobles. Des enfants accoutumés au vice, à la triche, au mensonge, à l’égoïsme, à l’ambition, au macabre depuis le landau. Des enfants qui deviennent des armes redoutables lorsque leurs parents candides leurs font apprendre la rhétorique, les arts de la cour, l’art de l’illusion et de l’esbroufe à son paroxysme. Ces enfants là sont initiés depuis leur naissance à atteindre le vice le plus poussé que puisse compter une Guilde du Chaos. Ceux-là, font les plus puissants Mentaïs. Mais saches que, sans même avoir été baigné dans un milieu fourbe, c’est le genre d’enfant qui se pervertit tout de même, malgré une famille aimante, des précepteurs, un manoir.
Duncan Cil’ Eternit s’arrêta là, espérant être clair dans ses explications. Le sujet devenait délicat, mais il ne pensait pas se tromper dans ses explications. La vie lui avait souvent montré cela, même s’il n’avait pas connu l’expérience personnellement, n’ayant jamais eu la possibilité d’avoir des enfants, depuis.. bref. Chassant vite ces pensées funèbres de son esprit déjà bien assombri par le débat qu’il régissait en ce moment-même, il reprit une dernière fois :
- Tous les Mercenaires ne sont pas de ce genre d’hommes prédestinés à tourner mal, fort heureusement.. ou malheureusement, selon d’autres points de vues. Comme tu le dis, Elera, certains sont poussés dans leurs retranchements par la vie, la société, la sauce tomate ou l’Empire, peu importe, et trouvent refuge dans une violence et une noirceur qui leur donne l’impression d’être protégé. Cependant, une fois que l’on goûte au Chaos, on n’en ressort jamais. On y retourne toujours, même avec toute l’aide que l’on peut avoir. Quand on a vu toutes les opportunités qu’offrait l’Harmonie, puis le Chaos, les « opprimés », les désespérés, les fous et les instables reverseront toujours dans le plus simple à maintenir. Ce n’est pas juste mon opinion personnelle, mais plutôt un constat général que l’on a fait à travers les âges. Comment veux-tu qu’un jeune homme ou une jeune femme qui a testé la violence, l’abysse, l’anarchie et l’extrême noirceur de ses hypothétiques pouvoirs, veuille se recadrer dans la société, se brider, et savoir que de toute manière, il sera vu comme une tare pour avoir tenté le noir ?
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| | Messages : 180 Inscription le : 23/07/2007
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Lun 8 Déc 2008 - 20:22 | | | Les réponses insensées, qui semblaient s'estomper progressivement, se heurter à un irréel, les mots refusant de s'aligner, de s'éclairer d'une pensée, d'une idée dont ils seraient les porteurs. Elle ne comprenait plus. L'allusion à Marlyn avait longuement sonné dans son esprit. Comme un écho, s'éteignant sur un goût âpre. Les paroles d'Elera, plus anciennes, répondait au nom de l'ex-Felixia, dans un agencement doux. Avaient-ils réellement torturé l'enfant chaotique, à l'esprit écorché, suintant de sang, de haine, et de ressentiment? Etait-il possible que l'on ait dérouler souffrance et hargne à une ... Enfant? Elle empêcha un frisson léger de parcourir ses bras, et tenta, les épaules affaissées, de rejoindre le cours, consciente d'avoir bifurqué et quitté son cours initial. L'Ordre, l'Harmonie, le Chaos? Toutes les idées cachées derrières ces mots lui échappaient. Elle ne parvenait pas à leur associer un sens, une raison, une connotation. Pourquoi aussi donner des noms à des choses si ... Abstraites? Si illusoires? On aurait dit que le moindre lézarde ferait voler en fumée toute notion d'Ordre, que le moindre décalage fêlé aurait chassé l'application de l'harmonie, que le moindre agencement coordonnée aurait avalé le concept de Chaos. Et dans cette configuration, où était l'absence? l'inexistence? le néant? L'être étaient-il uniquement composé de "pleins", Ordre ou Chaos, Harmonie ou Chaos? N'existait-il pas de part réservée au vide? Elle serra son poignet gauche jusqu'à le faire rougir, irritant la peau pâle et fragile. Ses idées étaient inspirées par nulle autre que Seena. Elle en était certaine. Cette idée de mélange et de néant. Était-elle si candide, à croire posséder elle-même de telles idées? Était-elle suffisamment docile qu'elle suivait sans lucidité un être, même pas seulement avéré conscient? Beaucoup avaient semblé gênés, se tortillaient, avaient fui la classe, avec toute l'intégrité qu'il pouvait encore leur rester. Devant cette assemblée pauvre et mal à l'aise, elle se sentait hors du cadre. Elle ne ressentait aucun empêchement, aucune gêne, aucun malaise. Et cela lui faisait peur. Comment pouvait-elle rester à ce point insensible? La réponse, pourtant, n'était pas si lointaine. Elle n'avait jamais eu affaire à ces mercenaires. Elle ne les connaissait pas. Elle ne savait rien d'eux. Mais au delà des mots distillés vaguement, elle venait de comprendre, aux figures décomposées et aux fuites, l'horreur de cette guilde inconnue. Une autre jeune fille, de Lotra, semblait elle aussi extérieur au trouble. Elle la détailla vaguement, puis suivit des yeux le livre qu'Elera glissait vers elle. Elle ne baissa pas les yeux et fixa Duncan. Elle s'était faites avoir une fois. Pas deux. Elle écouta les explications du Maître sur la guilde, avant de suivre la phrase d'Elera. Quand Duncan eut de nouveau terminé de parler, elle brûlait d'un feu nouveau, d'une envie de parler intense, du désir ardent d'entendre sa propre voix porter ses idées. Elle réfléchit avidement aux réflexions de l'homme. Les idées bataillaient, et elle prit conscience, au fil de ses pensées, de l'étroitesse du lien qui l'unissait à Seena. Elle percevait de moins en moins la limite entre les deux esprits. Appuyant le coude sur le livre ouvert devant elle, comme si ce geste imbécile envers une page traitant de son mal avait pu la libérer de la présence. Puis, choisissant ses gestes pour noter les nuances qu'elle voulait imprimer à ses paroles, elle se tourna vers Duncan, tout en restant visible à Elera:
«Comment pouvez-vous utiliser le verbe "condamner"? Au berceau, l'on dit que le tracé d'un enfant est doté d'un quart de génétique, un quart de Karma, et une moitié de Libre Arbitre. Même si cette élucubration était superflue, comment admettre qu'un enfant qui n'a encore choisi aucun de ses gestes sera pré-destiné à une voie? »
Elle cessa. Ses doigts un peu engourdis se réchauffaient doucement, et elle s'efforçait d'articuler correctement. Après un instant de "silence", elle reprit, posant son coude sur le livre qu'il avait quitté quelques instants auparavant, soucieuse de dissimuler ce que la page contenait.
«Et puis. "Condamner"? Comment pourrait-on être certain que nous incarnons l'idéologie du "Bien", par opposition au "mal" du Chaos? Ne seraient-ils pas les "Bons"? »
Elle stoppa avant de demander par quoi était défini la notion de "bien". Mais, elle murmura des doigts, son bras glissant sur la table, une constatation très lointaine, et déjà ancienne:
«La notion de "Bien" existe-t'elle seulement? »
Elera traduisait. Elle avait beaucoup parlé, cette fois-ci. A chaque jour, sa dette semblait augmenter, l'étouffant chaque fois davantage. Il lui faudrait la remercier. Il lui faudrait offrir quelque chose. Quelque chose à la valeur aussi pure, aussi réelle que celle de la présence.
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| | Messages : 359 Inscription le : 08/05/2007 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Lun 8 Déc 2008 - 21:34 | | | Ambre retenait son souffle. Sans avoir jamais cotoyé Marlyn Til' Asnil autrement qu'au détour d'un couloir, elle ne s'était pas permis de jugement sur son compte en temps que personne. Elle n'avait pas assisté à ces punitions, que de nombreux élèves avaient commenté, à l'époque où elle était encore dans l'enceinte de l'Académie. Elle l'avait méprisée, comme toutes les autres dessinatrices, parce que ce genre de sentiments était profondément naturel pour elle. La particule qui devançait son nom de famille n'avait certainement pas contridué à attirer à la jeune fille une once de sympathie de la part de la roturière. Mais c'était vrai, pour beaucoup elle avait été une amie. Une camarade de classe, de dortoir...
De là à en faire un symbole...? Non, c'était même pire que ça. Un mythe. Il n'y avait qu'à observer ceux qui ne l'avaient pas connu. Certains tournaient franchement la tête vers Elera, intéressés. Morbide. Tous ces gens bien n'étaient intéressé que par la déchéance d'autrui, par ceux qui pourraient dire "je l'ai cotoyée, je n'ai rien vu, je n'ai rien fait, mais j'en suis fière, cette crevure, si tu l'avais vue...". C'était tellement plus malsain que le chaos qu'ils s'évertuaient à définir. Presque autant que les mensonges avec lesquels ils étaient bassinés à toute heure du jour! Si c'était imaginable.
Ambre nota quelques détails qui l'avaient particulièrement intéressés. Elera suivait son idée, sa voix, avec une assurance qui exaspérait tous ceux qui l'environnaient, ou presque. Et qu'étrangement, sa pensée possédait une profondeur et une justesse. Clairvoyance dans l'illusion? Comment pouvait-on raisonner de manière approfondie sans sortir du carcan de la "philosophie marchombre"? Pouvait-on choisir de ne pas voir, des failles aussi énormes que celles de cette formation, ou du moins de son professeur? Des failles comme celles de Til' Llendoryn, qui se prétendait à la recherche de l'harmonie parfaite au combat... et qui, lui, avait été admis à la cérémonie de l'Anh-Ju. Que pouvaient avoir Elera et Tifen , les deux seules personnes à voix qu'Ambre ne jugeait pas stupide, pour défendre leurs idéaux? Elle se fit interrompre dans ses réflexions, par le sieur Cil' Eternit, qui semblait décidé à reprendre son cours d'une manière bien plus théorique.
Et c'est à ce moment là que quelque chose dans l'esprit d'Ambre se dérégla. Peut-être était-ce l'amalgame que le professeur avait fait de "sa voix" avec la prétendue prédestination des nobles pour le chaos. Ou l'emploi des mots "instables" "trouver refuge" ou du "hypothétique". Ses mains se mirent à trembler, son souffle se raccourcit, et tête baissée, la corbac avait voilé son visage derrière un rideau de cheveux noirs. Se recentrer. Repenser à ce qu'elle avait pu lire, qui rejoignait les affirmations du penseur. S'amuser de ses erreurs... Comme l'ermite lui avait conseillé. D'ordinaire, cette façon d'ordonner ses pensées suffisait à briser ses remarques les plus cinglantes- compromettantes.
Les répliques de Sÿa auraient dû suffire à l'apaiser suffisament, mais... l'adolescente était trop fière pour laisser Duncan Cil' Eternit s'en sortir avec si peu de reproches pour l'acabler. Sÿa avait été trop tendre, trop candide, trop...
-Mais comment osez-vous même avancer des choses pareilles?! Comment pouvez-vous regarder vos élèves en face et affirmer ce... ce tas d'horreur comme ça, avec votre moustache bien lissée, et votre suppériorité de théoricien... Arh! Oser assimiler les mercenaires et... !!
Elle parvint de justesse à ravaler "ces pourritures de nobles" et autre "vermine" qui lui brulait les lèvres en quelque chose d'absolument acceptable. Merci à la conscience trop accrue des regards effarés posés sur elle.
-... Les enfants qui doivent s'élever seuls? Vous ne savez pas que la moitié de cette académie n'a pas de famille, et que l'autre moitié se partage entre ceux qui ont choisi de renoncer à la présence des gens qu'ils aiment pour apprendre... Une bande d'imbéciles, en somme, quand on constate que même ceux qui se targuent d'avoir de l'esprit les assimilent à de... Qu'était-ce? Des bras armés de la violence et des abysses! Et que l'autre moitié se compose de nobles, prédestinés au vice sous toutes ses formes, est-ce ça? Si c'est pour me faire insulter, ou entendre un pantin gominé médire sur ceux qui se battent contre... toutes ces ... je préfère m'en aller tout de suite! Et encore plus vite si en plus, selon votre haut opinion, tous ceux qui ont fait des erreurs -ou paraissent en avoiir fait aux yeux des bien pensants en avoir comme vous, j'imagine- seront poursuivies par elles toutes leurs vies? Peste soit sur les imbéciles incapable de voir le tigre des plaines derrière le siffleurs!
Ne voyaient-ils que le chaos, quand il s'agissait du mal? Ne pouvaient-ils pas comprendre que c'était la vérité, la seule, l'épurée qu'ils cherchaient tous? Que des véritables monstres, comme Slynn Ar' Kriss ne valaient pas mieux que les mercenaires, bien au contraire. C'était dans les abysses de la terre qu'un itinérant trouvait les pierres précieuses. Et à l'ombre des montagnes qui s'écoulaient les sources. Elle se leva, tremblante, et se fit intercepter avant d'atteindre la sortie. Dut user tout ce qui restait de sa raison pour ne pas dégainer son poignard.
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| | Messages : 1576 Inscription le : 12/08/2007
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Mer 10 Déc 2008 - 3:35 | | | [Si tu attendais qu'une personne en particulier te bloque, Ambre, previens, j'efface et je poste apres, je n'aurai qu'a editer la fin ] Alors il croyait que certains étaient condamnés dès le berceau. Que les nobles apprenaient à verser dans le Chaos, notion qu’elle ne comprenait pas, étant certaine qu’une partie de la classe au moins était noble et ne tendait (visiblement) pas vers le Chaos. Que même une famille aimante ne pouvait les aider ; mais alors, peut-être que cela voulait tout simplement dire que ce n’était pas les bonnes personnes pour l’individu… Et puis ses derniers mots, le son d’un glas mortel, qui semblaient n’être dit que pour elle. Pourquoi ? Pourquoi serait-ce impossible de ressortir du chaos, alors que pour se faire, il suffisait d’apprendre à aimer au lieu de haïr ? Sûrement que cela n’était pas impossible… Rejoindre l’Académie après avoir été torturée, peut-être pas, non. Mais décider de ne pas détruire, comprendre qu’il y avait autre chose que la douleur, la peur, la mort, les mensonges, les trahisons et les conflits qui étaient le lot de sa race. Comprendre qu’il y avait aussi les rayons du soleil, les branches obscures des arbres sur le ciel bleu joyeux, le regard d’un autre, un geste de main suivant la brise, la vague qui se déferle pour nous caresser les pieds, une confiance absolue, le sang qui coule sous nos peaux. Comprendre la lumière de la nuit et les ombres du désert. Non, elle ne pouvait pas croire qu’ils ne pouvaient pas connaître tout ca. Il suffisait d’une personne capable de leur ouvrir les yeux sur ses merveilles, s’ils acceptaient de bien vouloir les voir… Et, souvent, ils le refusaient sûrement. Parce que ca ne devait pas être facile, d’accepter la joie quand pour ca il faut aussi garder une inondation de malheurs… Marlyn ne reviendrait jamais ici. Mais elle pourrait vivre, ailleurs, encore…
Sya. En posant ses questions, en traduisant ses gestes, Elera y mit toute leur signification. Oui, elle avait raison… Elle était certaine d’être sur le bon chemin. Mais le bon chemin pour elle n’était pas le bon chemin pour un autre… Chacun avait ses idées, ses buts, ses désirs profonds qui vibraient dans leur chair. Quelle importance, que ses idées soient nommées Chaos par l’Ordre ? Quelle importance, que ses idées menaient à l’incompréhension et à la destruction ? Cela faisait parti du cycle. Vie, mort, vie, mort, vie, mort… Comme lorsqu’elle avait défié Valen, alors que tout ce qui l’entourait, la société, son expérience, Marlyn, voulait la pousser à croire qu’il avait raison. Elle se battait pour la vie. D’autres pour son anéantissement. Elle aimait ce monde, elle ferait tout pour le protéger, cela ne voulait pas dire qu’elle avait raison. Ils avaient tous leur place dans l’univers, comme l’avait dit Ambre…
Ambre qui justement se mit à vociférer son opinion. Et qui touchait juste… Comme elle, Ambre pensait que les erreurs pouvaient se rattraper. Elle aussi pensait que le chaos n’était pas enfermé dans une boîte dans lequel on pouvait y mettre les personnages contraires aux souhaits de l’Ordre. Que certains Mercenaires du Chaos pouvaient avoir les meilleures raisons de suivre cette voie au tréfonds de leur être, alors que d’autres à la position privilégiée dans l’Empire pouvait torturer une élève sans qu’un mot d’accusation ne soit proféré contre eux. Tous suivants leurs raisons, leurs sentiments, leurs voies, comme Elera qui défendait une vie, un monde, un espoir, une compréhension, et qui acceptaient tous ses chemins contraires. Et tous vivaient sans jamais savoir s’ils avaient fait le meilleur choix… Mais au fond, il n’y avait pas de meilleur choix. Juste celui que l’on prenait. Comme celui de partir de la salle, pour Ambre. Comme celui soudain de l’arrêter, pour Elera. Même si, se tenant soudain devant elle, aucun mot ne lui vint… Juste un regard, encore, toujours. Espoir. Question.- Qu’est-ce que le Chaos ? Est-il?Deux questions pour lui demander sa perspective, puisqu’elle n’était pas d’accord et ne l’avait pas encore défini. Et retour au début du cours. Le cycle se refermait à nouveau… |
| | Messages : 359 Inscription le : 08/05/2007 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Lun 15 Déc 2008 - 22:58 | | | [au contraire Elera!! excuse moi d'avoir été longuette, par contre uu'] Visage à peine retourné, et respiration sifflante. Regard bleu, vif, scrutateur, profond. Aussi direct qu'un poing dans la figure. Et ce besoin de se dérober, de retourner flâner parmi les ombres de son dortoir, ou de la forêt, qui lui donnait envie de se dégager... réprimé seulement par ce silence, par cette main sur son poignet. Par un rappel de collectivité troublé.
La réalité se replaçait doucement dans l'esprit de l'itinérante... Teintait sa rage d'effroi : elle s'était levée, l'insolente! Elle s'était dressée, affichée, exhibée, presque. Comme une débutante, une vulgaire apprentie "comme tout le monde" proprement incapable de.. se la fermer. Bon dieu, que penserait l'ermite, s'il apprenait cette frasque? Il allait la répudier proprement, la congédier dans les tréfonds de la citadelle des frontaliers, dans un donjon de corrompus! Au mieux... ou lui envoyer quelqu'un pour l'égorger proprement. En cas de découverte, elle l'avait compris, elle ne pourrait même plus compter sur elle-même. Elle serait d'ors et déjà morte. Enterrée, sans aucun espoir de recevoir les honneurs des itinérants. Et Elera qui la fixait la forçait à réaliser ça. A intérioriser ça. Comme le ferait son fichu maître, s'il était là. Ce qui était perturbant, d'ailleurs.
Elle posa deux questions, de son ton calme et mesuré, incarnation d'harmonie étrange dans un cours traitant du chaos. Question qui exigeaient la philosophie et un semblant de spontanéité, qu'entraînait généralement la colère. Il fallait réagir vite, décemment, se reprendre, que diable! Et conserver une cohérence, tout cela avec seulement un battement de cil de délais. - En doutes-tu encore, Elera?, répliqua-t-elle avec humeur, plus pour s'accorder un temps supplémentaire et justifier un écart plus important entre elles qu'en réelle réponse.- Le chaos? Principalement des bavassages de bourgeois, auto-satisfaits et prompts à juger des gens comme toi... ou moi. Des gens qui créent les différences, les limites, les bienséances, les règles du jeu, et qui s'accordent les droits de déterminer. Le chaos est frustration. Le chaos est intérieur, et à dissocier de la supposée guilde. De là à parler d'organisation définie, d'ordre interne, je n'ai pas d'avis. Il n'y a pas d'information, aucune source à confronter... Il n'y a rien, que des spéculation de... professeurs, acheva-t-elle plus dédaigneuse que colérique.
Le calme de la lotra lui agaçait l'esprit, de même que ses discours. Il y avait quelque chose de discordant la dedans... Et si...? Si ce visage angélique, cette fermeté dissimulée de douceur et cette maturité se dissimulait une ombre? L'ermite lui-même n'était-il pas un exemple parfait de calme? Il s'agaçait parfois, comme la jeune fille avait pu le faire au sujet de l'harmonie, mais de là à imaginer que ce n'était pas par jeu de dupes...Si son interlocutrice était Mercenaire, et non Marchombre? L'exemple parfait de la dissimulation, intégré aux sentinelles, à la protection... possédant la confiance des magisters, et de l'influence sur les élèves... ayant fréquenté de près Marlyn Til'Asnil... Etait-ce possible?! Une envoyée de l'ermite, qui tombait à point pour lui éviter de faire des vagues, de se trahir davantage... Les yeux mauves de la brune balayèrent le reste de la classe, pour éviter une autre forme de trahison de ses pensées. C'était tellement inenvisageable que ça en devenait possible. - Je défie quiconque ici, ayant un minimum de parole et d'honneur de dire haut et fort qu'il ne possède pas en lui des zones d'ombres. Des bleus à l'âme et des souvenirs... qu'il a du accepter, ou contre l'influence desquelles il se bat? Peux-tu réellement envisager une lumière absolue sur le monde, Elera, tellement puissante qu'elle anéantirait le chaos personnel de chacun? Je n'ai pas cette audace moi. Mais ce n'est pas pour ça que j'incrime tout le monde et n'importe qui dans mes théories douteuses. |
| | Messages : 1576 Inscription le : 12/08/2007
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Mer 17 Déc 2008 - 2:12 | | | [ ] Le chaos est celui qui juge et classe les autres dans ses petites categories personnelles, tordant leurs membres pour qu'ils rentrent dedans, quitte a avoir un bout qui depasse. Personne n’avait encore mis cette opinion en avant, et Elera ne regrettait pas d’avoir arrêté Ambre. L’Ordre incarnant le Chaos en mettant ses propres vues en avant, sans prendre en compte les intentions qui amènent quelqu’un vers une action. Mais au fond, tout ca rentrait dans le mot qu’elle avait prononcé dès le début du cours. Incompréhension. Parce que Slynn et Valen n’avaient pas compris Marlyn et qu’ils donnaient les règles du jeu, ils l’avaient blessée. Ce n’était que le premier exemple à lui venir à l’esprit, mais elle savait qu’en repensant à son passé, elle trouverait bien d’autres situations similaires, même si moindres. Elera retira doucement sa main du poignet d’Ambre, non pas parce qu’elle pensait que la Corbac ne partirait pas, mais parce qu’elle n’avait plus aucune raison de l’arrêter. Le professeur aurait bien le temps de se défendre avant qu’elle ne s’éclipse, de lui dire que ce n’était qu’une opinion et qu’elle n’avait pas à être d’accord ; ce n’était pas à elle d’expliquer les mots qu’il avait prononcé.
Et elle aussi était faite d’ombres ; elle était loin de tout comprendre, même si elle gardait un esprit ouvert aussi souvent que possible… Elle l’avait fermé à son retour, jugeant Valen, Slynn, Ena même. Elle aussi avait déçu certains en suivant son chemin alors qu’ils auraient eu besoin qu’elle les suive un peu plus longtemps. Mais ca, elle ne le regrettait pas ; ce n’était pas le Mal, seulement un autre choix. Elle ne répondit tout de même pas à Ambre, sachant très bien qu’elle n’était pas Lumière. Après tout, si elle l’était, elle ne tendrait pas vers l’Harmonie, puisqu’elle y serait déjà… Et puis, qui avait dit que les ombres étaient mauvaises ? Le Chaos était peut-être différent de l’Harmonie, mais il n’était pas un moins bon chemin… Mais Ambre pensait qu’elle croyait en se manque total d’ombre, et elle répondit donc en la regardant dans les yeux, mais d’une voix assez forte pour être entendue du reste de la classe. En tout cas, c’est ce qu’elle pensait, mais elle imaginait souvent que les autres avaient de meilleures oreilles qu’ils n’en avaient vraiment, alors…- Je n’envisage pas une lumière absolue, non. Plutôt une acceptation des ombres...Pour leur laisser leur place dans un monde au cycle complet, sans chercher à s’entredétruire pour une raison ou une autre. Sans chercher à pousser chacun sur une voie qui n’est pas la leur, parce qu’elle semblait meilleure à ceux qui détiennent le pouvoir… Ils étaient tous capable d’ouvrir leurs esprits, tous capable de tolérer les âmes virevoltant dans une autre direction. Mais c’était tellement plus simple de penser que son chemin était le bon, le seul et l’unique, pour ne jamais avoir peur de se tromper. Alors beaucoup refusaient de laisser leur place aux autres, pour protéger la leur… Une, deux, trois secondes de silence, puis elle retourna vers son siège, sans vraiment réfléchir à l’effet que ses mots pourraient avoir. Sans vérifier de voir si Ambre allait suivre les autres vers la sortie, ou si elle allait rester pour voir où tout cela allait les mener, si cela les menait quelque part. Ce n’était plus à elle de parler, mais au professeur ou aux autres élèves… |
| | Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor Messages : 250 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Sam 20 Déc 2008 - 3:50 | | | Le cours commençait à prendre un tour assez irrattrapable. Au lieu d’alerter Duncan, au contraire, cela l’intriguait. Et même assez profondément. Quelqu’un avait réagi fortement à ses propos. Au fond, cela ne l’étonnait pas, et lui faisait même plutôt assez plaisir. Il préférait savoir que ses théories ne faisaient pas l’unanimité, que sa manière de voir les choses n’était pas un archétype unique ; d’ailleurs, Ambre Naeëlios semblait avoir assez de rogne dans l’estomac pour prendre au jeu.. Mais Duncan se serait tout de même bien passé des insinuations et autres insolences. Cependant, il ne réagit pas. Il avait fait un pas pour lui dire quelques mots avant qu’elle ne parte. Mais Elera la devança. Et d’ailleurs, c’était peut-être mieux. Les deux filles semblaient s’opposer complètement dans leurs opinions et leurs idiomes, mais étrangement, elles se complétaient assez bien. A croire qu’elles connaissaient assez bien la stratégie de l’autre.. Ambre s’emporta. Duncan, assez résigné à attendre que la crise passe, sachant l’effet qu’avait ce cours sur les élèves en général, resta en arrière, adossé au mur, les bras croisées. Au défi oral de la Corbac, il supporta son regard brûlant, avec une légère douleur dans l’estomac devant cette amertume enragée. Il n’aimait pas lorsque des élèves le prenaient en grippe.. Mais il y en avait toujours, et il ne pouvait pas le changer, ça. Elera revint à sa place, enfin, et Duncan put reprendre la parole :
- Je ne suis pas contre les opinions de chacun, mesdemoiselles. Cependant, il y des manières plus douces de le dire, mademoiselle Naeëlios. Je ne vous sanctionnerai cependant pas, ni vous ni votre maison. Mais faites attention, tout le monde n’est pas aussi patient que moi.
Le professeur, les traits un peu moins détendus que d’ordinaire, regardait tantôt l’une des deux filles, tantôt l’autre. Il ne pouvait juger aucune de leurs croyances et ne comptait pas le faire. Les siennes propres n’étaient pas vraies de tous les points de vue, et ce cours en était la preuve.
- Bon. Mes chers élèves, loin de moi l’idée de me débarrasser de vous, cependant, les esprits sont assez échauffés, et je pense qu’il est inutile de continuer ce cours plus avant, cela n’entraînerait que rixes et disputes que l’on peut facilement éviter en se reposant l’esprit. Vous pouvez partir si vous le souhaitez. Cependant..
Incertain de la marche à suivre, ne sachant si ce qu’il comptait faire et dire était la bonne décision, il reprit d’une voix un peu plus basse, les yeux tournés vers la fenêtre, puis vers son bureau :
- Mesdemoiselles Elera et Naeëlios, restez ici. J’ai à vous parler. Ce n’est pas une sanction, ne vous méprenez pas. Vous n’avez pas d’indisposition qui empêcherait que je vous retienne quelques instants ?
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| | Messages : 1576 Inscription le : 12/08/2007
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Sam 20 Déc 2008 - 23:53 | | | Fin du cours. Elera regarda les autres élèves remettre leurs affaires ensemble, puis passer la porte un à un, beaucoup plus perturbés qu’à leur arrivée. Ils auraient sûrement matière à réflexion cette après-midi, à moins qu’ils n’oublient tout de ce débat pour revenir à leur course sans fins pour atteindre leurs buts… Suivre le code, devenir Dessinateurs pour servir l’Empire, Combattants pour le protéger des menaces physiques, ou Marchombres pour chercher à comprendre et suivre librement la voie de l’Harmonie… Elera posa ses yeux sur Sya, qui n’avait toujours pas lu le passage. Regardant ailleurs, Elera essaya de ne pas y penser. Elle le lirait, éventuellement… N’est-ce pas ? Alors elle se leva, prête à partir à son tour, avant de s’arrêter aux mots du professeur. Hésitante car elle ne savait toujours pas quoi penser du professeur aux méthodes peu orthodoxes, elle finit par un simple hochement de tête pour lui faire signe qu’elle n’avait pas de raisons pressantes de partir. Comme toujours, elle ecouterait ce que les autres avaient a dire, et comme il avait dit que ce n'etait pas une punition, elle n'etait pas trop inquiete... pas trop. S’adossant contre le mur, se demandant ce qui pouvait bien être la raison de cette entrevue, elle attendit. Elle decouvrirait bientot pourquoi elle etait ici... Ambre resterait-elle, elle aussi, ou déciderait-elle de ne pas écouter un mot de ce que lui dirait encore ce professeur qu’elle méprisait visiblement ?
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| | Messages : 359 Inscription le : 08/05/2007 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Dim 21 Déc 2008 - 13:33 | | | Pas de lumière absolue. Une acceptation des ombres. Etrange façon de concevoir les choses, assez simple, dans l'absolu. Presque insurmontable dans la réalité des choses. Pouvait-on pardonner à un raï l'ombre en lui, qui faisait briller de joie ses petits yeux porcins à la vue d'un cadavre humain? Pouvait-on accepter toutes les ombres, toutes les déviances, sans un haussement de sourcils, sans même chercher à punir? Pouvait-on rester objectif, et accepter d'entendre les réponses et de prendre en compte les points de vue des autres, en étant du côté des victimes? Voir même, était-ce humainement envisageable?
Elle fut coupée en pleine réflexion par ce petit professeur avec son discours moralisateur, et faussement généreux: franchement, on s'en fichait des points de maison! C'était des compétitions juste bonnes à infantiliser les gens. Et allez savoir pourquoi; tout le monde s'était un jour surprit à être pris au jeu... La surprise venait du fait que ledit professeur les prièrent, Elera et elle, de rester après la classe, et sans promesse de sanction "privées" à la clé. Ambre vit Elera hocher la tête, et détourna les yeux vers la porte ouverte, ou les élèves qui avaient "tenu le choc" se pressaient. Même si sa fierté exigeait qu'elle en pousse pour atteindre au plus vite sa sortie, la prudence que lui insufflait l'ermite et ses lectures la força à ne pas bouger. Il fallait être cohérente avec soi-même: si elle estimait dans un moment de colère que chacun avait droit à plusieurs chance, et à respirer sans avoir une étiquette collée au front, elle se devait d'appliquer ses dires. Il fallait rester une initiée crédible, et rangée malgré tout. Elle s'écarta donc de la porte, et s'appuya au mur... en se demandant si ce Cil' Eternit s'excuserait.
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| | Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor Messages : 250 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Dim 21 Déc 2008 - 16:47 | | | Duncan s'étonna du fait que les deux demoiselles acceptèrent sans trop broncher de rester le voir après la fin du cours. Il avait attendu de la révolte, un départ furieux de la part d'Ambre Naeëlios. Mais puisque tout se passait bien.. Il n'allait pas s'en plaidre. Après tout, le cours s'était encore relativement bien passé, puisque le calme avait gardé sa place assez longtemps. Et puis, cette jeune Corbac était la seule à avoir refusé d'accepter sa version des choses, et ça lui faisait un excellent point d'appui pour les hypothèses qu'il avait exposées en cours. Aussi, après un court silence durant lequel il croisa régulièrement le regard des deux jeunes filles qui se trouvaient dans la même salle que lui, il se détacha de son bureau, les bras croisés et la mine assez fermée, puis s'avança un peu vers elle. Une fois à une distance qu'il jugeait être celle de sécurité, il posa les coudes sur un pupitre, le dos ainsi légèrement voûté. Après un soupir, il démarra enfin, la voix basse et lasse :
- De toutes les fois où j'ai du dispenser ce cours à mes élèves, je dois dire que c'est la première fois qu'il me fatigue autant. Cependant, c'est bien par choix que je l'ai fait, car je vous préciserai à nouveau, mesdemoiselles, que ce n'est pas dans le programme. Mais ça, après tout, ce n'est pas important. Mademoiselle Naeëlios..
Il s'interrompit deux minutes, le temps de bien chercher ses mots afin de lui expliquer clairement sa pensée. Puis il reprit, les lèvres pincées :
- Je pense que vous le savez déjà, mais évitez de confondre les opinions du professeur-qui-doit-dispenser-un-cours-cohérent-et-approuvé-plus-ou-moins-par-l'Empereur, et celles de l'homme qui, une fois sorti de la salle de classe, n'est plus rien du professeur de civilisation que vous avez l'habitude de connaître. Passé l'encadrement, vous connaissez bien la métaphore des masques, n'est-ce pas ? J'ôte celui que je mets lorsque je suis devant vingt-cinq jeunes gens à qui je dois dispenser ma science. Aussi, ne prenez ce que je dis en cours qu'au second degré. Nous sommes observés, même ici dans cette Académie, et s'il advient que nous disions à nos élèves des choses ou idées trop nuancées, pas assez "impériales", des sanctions nous tombent dessus. Je ne demande pas que vous soyez d'accord avec ce que je dis, loin de moi cette idée, et tant mieux si vous avez vos propres opinions. Mais sachez avec en tête cette obligation que nous avons, d'accord ? Je n'ai rien contre vous, vous êtes une élève que j'apprécie pour sa vision autre des choses, mais je n'aime pas particulièrement l'insolence, lorsqu'elle n'est pas nécessaire.
Il s'arrêta le temps de s'humecter les lèvres. Il préférait cette fois ne pas croiser le regard de la jeune Corbac tempétueuse, sachant que ses paroles n'auraient pas forcément pour effet de la calmer, ou quoi que ce soit. Aussi, il enchaîna, une demi-minute après, et reprit :
- Quant à moi, mademoiselle Elera, je vous remercie, tout simplement, de votre intervention tout au long de ce cours, qui, je pense, aurait facilement pris une tournure un peu plus dramatique que celle qu'elle a effectivement prise. Non pas que je vous autoriserai à vous lever et vous balader dans la classe à chaque cours ! Mais je ne pense pas avoir été à-même de calmer mademoiselle Naeëlios ici présente comme vous avez si relativement le faire.
Il avait retrouvé une part de son humour habituel, malgré le sérieux de la situation. Cependant, il savait trouver les limites, et n'éxagéra rien de ses paroles, afin de rester crédible et respectable auprès de ces deux élèves qui fondaient le pilier, véritablement, de ses cours.
- Ambre Naeëlios, si vous avez quelque chose à me dire, que ce soit une insulte, des grognements, de l'amertume ou simplement un envoi dans les pâquerettes, je ne vous en voudrai pas, mais je préférerai que ça se passe maintenant, que nous sommes encore entre des murs.
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| | Messages : 359 Inscription le : 08/05/2007 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Lun 22 Déc 2008 - 21:03 | | | Duncan s'approcha finalement, d'un pas conquérant calme des deux jeunes filles, s'arrêtant finalement à une distance trop importante pour être apparentée avec de la simple politesse... pouvait-elle réellement faire éprouver la crainte à un adulte, au point qu'il laisse entre eux une distance semblable sans bander ses muscles incroyables et brandir sa massue?
Sans se départir de son air sérieux et revèche, Ambre accepta d'entendre sans l'interrompre tout ce que le sieur avait envie de leur confier. Il avait un chic certain pour accentuer le côté lunatique de la personnalité de la jeune fille, qui croisa les bras dans son dos. C'était d'une certaine façon des excuses, ou plutôt... un plaidoyer pour sa personne. Et l'idée de recevoir cette tirade excitait à la fois son mépris et son intérêt. Intérêt, parce qu'il aurait pu réagir comme tout un chacun de ces professeurs, et ne pas prendre la peine d'exprimer le pourquoi de son attitude détestable, ou sa reconnaissance à l'idée que le débat ait été enrichi. C'était sa façon de leur montrer du respect, et la sensation d'être entendu et de recevoir l'attention, dans les murs de la forteresse académicienne était rare et savoureuse.
Cependant, le fond était consternant pour toute personne qui partageait la vision absolue des choses, propre aux idéalistes et à la jeunesse, sans doute. Pathétique de respectabilité et de lâcheté. Cette même couardise qui le poussait à baisser les yeux. Ambre lança une oeillade à Elera, s'interrogeant sur sa vision des choses, sa véritable vision, et ses expressions méconnues. Il faudrait qu'elle interroge son maître sur un éventuel lien avec cette fille. Qu'elle lui parle, éventuellement, de tout ce désordre, ou découvre sa vision... oui, si les circonstances le permettaient, sans doute seraient-elles amenée à s'apprivoiser. A la dernière apostrophe de l'homme, Ambre resta silencieuse, quelques secondes.
L'envoyer sur les roses le tentait. Mais ses cours, même faussés par un supposé contrôle académique restaient enrichissants. Il valait mieux se taire, ou piquer, une dernière fois, avant de redevenir anonyme, si c'était encore possible. Ou plus investie. Pour ça, elle finit par relever les yeux, choisissant volontairement un champ lexical irréprochable et artificiel.
- J'ai probablement outrepassé mes droits de demoiselle en me permettant tout ce bruit pendant votre cours, et puisque vous prenez la peine de justifier ce que je répugne à nommer par soucis de respectabilité à votre endroit, je vous remercie et suis ravie de voir que mes actes inconsidérés ne me priveront pas de vos cours. Cependant, Sieur, si vous me permettez de répondre en connaissance de cause, je ne compte pas me priver, déclara-t-elle en haussant les épaules. Je trouve décevant de la part d'un érudit tel que vous... de ne pas aller au bout des choses. Soit on transgresse les interdit, soit on se conforme à une norme. Mais travestir vos idées sur un sujet tabou, pour plaire à un vieux noble tout en vous faisant passer pour un aventureux me parait dangereux. Sans doute plus conditionnant encore que de tout taire, mais bien sûr, ce n'est que l'opinion d'une élève ignare, ne vous sentez pas obligé d'en tenir compte, acheva-t-elle en tâchant d'atténuer autant que possible son impudence, puisqu'encore une fois elle s'était prise à pousser son résonnement trop loin, et à haute voix. Je ne voudrais pas abuser davantage de votre temps, et si vous m'y autorisez, je vais disposer.
[si ça te parait inadapté, n'hésite pas à me le dire, surtout :s ]
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| | Messages : 1576 Inscription le : 12/08/2007
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Mar 23 Déc 2008 - 23:22 | | | Elera ne comprenait pas vraiment le concept dont le professeur parlait. Pourquoi quelqu’un l’empêcherait de parler de sa propre perspective sur le Chaos ? Pourquoi n’aurait-il pas le droit de partager ses pensées, pour en mettre d’autres en avant ? Oui, bien sûr, il était logique qu’il leur fasse part de plusieurs possibilités, mais pourquoi n’en mentionner qu’une avec laquelle il n’était pas en accord ? Comment pourraient-ils avancer si l’Empire les obligeait à patiner dans la semoule ? Un pli apparut sur son front alors qu’elle fronçait les sourcils sur ses pensées, mais il disparut rapidement. Après tout, peu importait. Elle ne comptait pas vivre dans cette société. Leur système n’aurait que peu d’importance lorsqu’elle repartirait parmi les plaines, dormirait à l’abri des sapins ou chasserait le siffleur en domptant tous ses éléments aux odeurs de mystère qui formait un Tout et rendait l’existence sur Gwendalavir possible. Lorsqu’elle continuerait à vivre marchombre hors de cette Académie, protégeant ce monde qu’elle aimait tant en jouant avec l’ombre et la lumière.
Aux remerciements de Maître Cil’ Eternit, elle les accepta d’un simple hochement de tête à la signification ambigüe. Elle n’avait fait que mettre ses opinions en avant, comme tant d’autres dans la classe… Elle s’était battue, même, pour protéger les différences, au grand désarroi de certains, elle en prenait conscience maintenant. Elle n’avait pas eu l’impression de rendre les choses plus simples, plutôt le contraire ; son débat avec Mael, pour un, et sa mention de Marlyn avait davantage échauffé les esprits que les rendre plus posés. Quant à calmer Ambre ? Etait-ce ainsi que le professeur le voyait ? Elle n’avait même pas essayé de le faire, seulement de comprendre un nouveau point de vue. Pendant tout ce cours, elle avait agi par instinct… Mais à présent, il semblait qu’il n’avait plus besoin d’elle. Un demi-sourire pour Ambre, un regard respectueux pour le professeur, puis elle se dirigea vers la porte pour quitter la salle, assez lentement pour être arrêtée si elle avait mal compris et que le professeur n’était pas encore prêt à la laisser partir.
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| | Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor Messages : 250 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Cours de civilisation : leçon n°2 (RP terminé) Dim 28 Déc 2008 - 21:31 | | | Les mots d'Ambre étaient teint de vérité, il devait se l'avouer. Mais pas une fois, Duncan Cil' Eternit ne fit une remarque quant à son ton insolent, ses remarques sous-entendues ou bien ses regards accusateurs. Après tout, il avait demandé et était préparé à ce genre de paroles. D'un bout à l'autre de la tirade de la demoiselle Naeëlios, seul son sourcil parcouru de tics montrait une agitation certaine, et c'était tant mieux. Une fois le silence revenu, l'homme de lettres se redressa avec lenteur, assimilant tout ce qu venait d'être dit. Et jugea que pour le moment, continuer la discussion ne servirait à rien d'autre qu'à entraîner des propos échauffées et inutiles.
Aussi, il ne répliqua tout d'abord pas, attrapant d'un oeillade légère le geste de départ d'Elera. Apparamment, la discussion était terminée dans l'esprit de tout le monde : tant mieux, ça serait du triturage de cervelle en moins. Il se prendrait une tisane, après, et noterait soigneusement le déroulement du cours dans ses notes, inlassablement, comme toujours. N'ayant pas relevé qui avait vraiment parlé ou non, il n'attribuerait de points à personne pour ce cours extraordinaire, ne pouvant se justifier point de vue respect du programme. Oh, tant pis, les points n'étaient pas le plus important, vraiment , même s'il fallait bien cela pour relancer la compétitivité des jeunes esprits, en cette Académie..
- Vous pouvez disposer, jeunes filles, je ne vous retiens pas. Bonne fin de journée, et peut-être à une prochaine fois.
Même s'il doutait de revoir Ambre à l'un de ses cours.. Enfin, il ne pouvait être sûr de rien, et préféra ne pas extrapoler sur les intentions des unes ou des autres. Sans regarder si elles étaient déjà parties, l'homme se rassit à son bureau, et après un bref soupir, commença d'écrire, la plume crissant sur les palimpsestes.
[Boarf, c'est minable uu' ]
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