Une nuit sans lune (RP terminé)

Eryn faiblissait, de plus en plus...Ciléa ne put rien dire, se contentant de la regarder avec tristesse.
Une larme coula sur sa joue froide, Rurïl la prit d'un geste, lui frolant le visage. La jeune fille ne put retenir un frisson à son contact si doux. Il poussa un soupir et de sa bouche sortirent des paroles que la félixia but avec avidité.

"_Ne pleure pas Eryn, s'il te plait, sinon je vais te rejoindre et m'y mettre aussi. Tu sais, moi aussi j'aurais voulu..., mais alors vraiment voulu. Mais voilà, le mal est fait! Tout est écrit, et il faut croire que la vie avait prévue les choses de cette manière. L'homme est humain, et beaucoup de gens ont du mal à l'accepter, ce qui est tout a fait normal."

Puis il posa une bise sur sa joue humide. Celle-ci devint soudain rouge.

"_... (petit soupir de compatissance), ..Merci. Non, je ne fais pas de l'écho!

Eryn se joignit à son faux rire...Si seulement...

Merci."

Elle ferma les yeux, un sourir fendant son visage de plus en plus pâle. Elle eut juste le temps de recevoir un autre baiser...et ne fut plus.

Elle ne voyait plus rien...
Ni la bataille...
Ni Ciléa...
Ni Rurïl...
Rien.
Une lumière éblouissante vint la cueillir...
Eryn paniqua, non! Non pas maintenant!
Lorsqu'elle vit Lou elle sut qu'il était trop tard...
Alors elle se blottit dans les bras du garçon et se laissa emporter, docile. Tout était fini...pour de bon cette fois-ci!

Dans le coin de la grande salle une jeune file aux cheveux de jai demeurait en paix, un sourire sur les lèvres...

Indifférent à la nouvelle allégresse des combattants, ignorant la clameur de victoire et la joie qu'avait apportée l'arrivée de Valen, Darek poursuivit les fuyards dans le hall d'entrée, sa hache brandie. Tuer. Il devait tous les tuer, exterminer cette vermine jusqu'à son dernier représentant.

N'écoutant que sa haine, il parvint à la hauteur d'un Raï qu'il abattit d'un violent coup de hache dans le dos. Avant même que son cadavre n'aie touché le sol, le colosse était déjà reparti au pas de course vers les quelques Raïs qui s'enfuyaient. Ceux-ci franchirent la porte du grand hall et quittèrent l'enceinte de l'académie. Darek s'apprêtait à les poursuivre quand une main agrippa son épaule.

Animé d'une colère destructrice, il saisit de son énorme main le vêtement de la personne qui avait osé se mettre en travers de son chemin, et se prépara à le projeter contre le mur quand son regard chargé de haine se posa sur la personne en question.
Au départ, il ne reconnut pas Valen. Aveuglé par sa rage et son désir de mort, il ne voulait qu'une chose : poursuivre cette dizaine de minables Raïs et les anéantir jusqu'au dernier. Mais son regard restait fixé sur celui de l'elfe, qui lui restait calme.

Sa main, comme figée, agrippait toujours son habit mais aucun des deux ne bougeait. Les yeux de Darek brillaient toujours de leur éclat glacial et furieux, mais cette lueur de folie se mit à décroître lentement. Il devait se calmer. La bataille était terminée, l'ennemi avait été mis en déroute.

Finalement, il lâcha Valen et cligna des yeux ; ces derniers avaient retrouvé leur aspect dur et froid. Il s'excusa auprès du Faël qui lui demanda de rassembler les morts, de porter les blessés à la Grande Salle et de se débarrasser des dépouilles raïes.

Le colosse fut soudain envahi d'une immense lassitude et d'une fatigue intense. Son corps était couvert de blessures sanglantes et, maintenant qu'il s'était calmé, il ressentait plus que jamais la douleur cuisante de ses plaies. Il se demanda combien de temps il tiendrait en effectuant la tâche qui lui avait été confiée...

Mais, sans montrer de signe de faiblesse, il accepta l'ordre de Valen. Il lui devait bien ça, après tout, c'était peut-être grâce à lui que la bataille avait été remportée.

Sans un mot, il commença donc à transporter les blessés graves dans la grande salle, puis à aligner les académiciens tombés au combat le long des murs. Le géant comprenait pourquoi Valen lui avait confié cette tâche : Darek ne connaissait que trop bien la mort et le sang, et n'était pas lié avec beaucoup d'élèves de l'académie. C'était un guerrier-né, dur et froid, et il n'irait pas pleurer durant des heures en étreignant chaque cadavre. Le demi-Faël avait dû s'en rendre compte...

Ignorant son corps sanguinolent, le colosse continua à rassembler les morts dans la grande salle...



(hum, pas trop d'inspiration ce matin désolé^^)

Vivyan qui avait assisté au découpage du géant avait immédiatement réagit en utilisant son Don pour le soigner, mais elle n'était pas aussi rapide que les rêveur et était fatiguée à force d'avoir déchainer son pouvoir contre ses guerriers cochons. Ces immondes choses bête et lâche. Vivyan n'aurait sans doute jamais réussi à arrêter les saignement de forgeron si Valen ne l'avait pas aider, sans savoir qu'elle dessinait pour sauver la vie. A vrai dire a cette instant là elle avait du sembler transparent puisque personne n'avait remarque sa présence. Malheureusement pour elle son corps était faible, trop faible et le Dessin se délitait de jour en jour. Tout sembla s'arrêter d'un coup autour d'elle, le géant allait de nouveau bien et elle fut soudainement prise d'une douleur violente dans le ventre. Elle baissa les yeux et remarqua qu'une plaie large était ouverte sur son flanc droit. Vivyan compressa donc son flanc et voulut s'avancer mais elle toussa et du sang vint entacher sa tenue blanche, son sang. Elle ne pouvait pas se soigner elle même, pas à cet instant là.

- Désolée ... C'est ma faute, je n'aurai pas du ... Quelqu'un ... aidez moi.

Elle était encore consciente mais incapable de faire un seul mouvement et s'effondra sur le sol dans un état second regardant le monde autour d'elle comme si elle était perdue. Elle n'allait pas mourir ce jour là, du moins pas si quelqu'un intervenait rapidement, mais il lui faudrait un certain temps pour reprendre des forces et effacer sur son état la bataille sanglante dont elle se sentait responsable.

Anaïel ferma les yeux en même temps que ses lèvres. Adossée à la poutre, elle s'appliquait à déterminer la source même de sa douleurs, et sous l'effort cérébral, elle se transforma lentement en une pulsation si se n'est agréable, au moins plus supportable. Le chant marchombre qui avait pris possession de son corps et de son coeur, une fois retiré la laissait comme vide de la tête au pieds. En dessous d'elle les combats avait cessé. Après le choc des armes le silence était pesant, chape de plombs à l'allure de miracle.
Car c'était un miracle. Tous n'avaient pas été tués, des centaines de morts jonchaient le dallage du hall d'entrée et de la grande salle, mais les plus nombreux étaient pour les adversaires maintenant en déroute. Certes, des morts étaient à déplorer dans le camps des défenseurs, et les accents de tristesse qui vibraient dans l'air lardaient le cœur de tous, certes, il se pouvait qu'a tout instant les ennemis reviennent, certes chacun était blessé et ne pouvait pas survivre, certes... mais le fait était la. Le soulagement se disputait au bonheur d'être encore en vie et d'avoir pu sauver ce symbole si précieux qu'est l'Académie de Merwyn.

La jeune marchombre ouvrit doucement les yeux, fixant les douces circonvolution de la poutre en bois au dessus de sa tête, se perdant dans les vives rainures qu'avait longuement auparavant creusé la sève, contempla et appris les boucles des nœuds noirs et lisses, autant que pour se libérer l'esprit que pour oublier son bras.
Elle était intervenue dans la bataille en arrivant, avait vu ses guerrier d'une race différente à celle des humains prendre les vies des élèves avec l'importance d'arracher les mauvaises herbes d'un jardin. Ces créatures sont elle ignorait l'existence n'avaient pas l'air de se rendre compte de l'importance de se qu'elles détruisaient, et malgré ça, la marchombre n'avait pu se résoudre à les tuer. Non pas par lâcheté, mais parce qu'elle ne savait rien d'elles et des raisons de l'attaque. Elle en avait cependant tué un. Un seul, celui qui menaçait la rouquine qu'elle avait sauvé.
Elle entrepris alors de bouger, de retourner à terre afin d'aider les blessés et de trouver quelqu'un qui aurait le temps de soigner son bras en piteux état. L'os était vraisemblablement touché au vu de la pointe blanche qui émergeait de ses chaires écorchées, et la quantité de sang qu'elle avait perdue lui faisait tourné la tête. Le bras plaqué contre la poitrine, elle s'accrocha d'une mai à la poutre et se laissa glisser à terre et atterris plus bas que prévu vu que la table lui ayant servit à grimper s'était renversée pendant les combat. La capuche de nouveau sur sa tête, elle maudis en silence l'arme qui lui avait infligé cette blessure et se dirigea vers les blessés qu'un géant secondé des académiciens, élèves ou professeurs qui étaient encore debout entreprenait de réunir pour pouvoir les soigner.
Une femme très belle attira son attention et elle se souvient d'elle comme étant Vivyan, la femme qui l'avait accueillit et répartie. Anaïel s'agenouilla près d'elle et contempla avec horreur l'immonde blessure qu'elle avait au flanc et le sang qui s'égouttait de sa bouche.
Regardant autour d'elle et ne voyant aucune infirmière dans les parages, elle souleva la tête de la blaissée de sa main valide afin qu'elle ne s'étoufe pas avec son propre sang, la calla sur sa cuisse et arracha un autre pan de sa tunique (qui commençait sérieusement à manquer de tissu) afin de panser doucement la déchirure au flanc.
Son sifflement parti, irrésistible, et elle ne s'en rendit compte que lorsque ses lèvres formèrent les arpèges d'espérances qu'elle créait pour la femme dont la vie s'enfuyait en même temps que son sang. "Ne t'inquiète pas" avait -elle envie de murmurer, " ne meurt pas", elle ne pouvait que siffler, siffler encore pour faire passer ses sentiment si difficilement formulables. Elle n'était pas de ce monde pour aider les gens, n'était même pas née parmis eux et avait vécue seule, seule pendant des années. Mais le visage de la femme l'émouvait et tenir entre ses mains la vie d'une personne la rendait presque... humaine.
Tout en continuant à panser la blessure, elle chantonna alors non plus pour elle même et pour Vivyan, mais pour tout les blessés de la grande salle, pour que tous sache sa peine face à la mort et face a la stupidité des guerriers. Les pierres vibrèrent en accorts avec son cœur pendant qu'elle vivait et que d'autres mourrait.

Ses yeux trouvèrent La marchombre qui l'avait sauvé, à proximité d'un géant allongé et mourant, qui était entouré de Valen et d'une jeune fille. Elle la regarda intensément, se souvenait maintenant de ses mouvement marchombres, de la finesse de ses attaques et de la rage qui semblait l'avoir étreint lorsqu'elle avait été blessée dans le dos. Elle avait combattu au coté d'une maître marchombre qui connaissait Elhya. Il faudrait qu'elle lui parle, plus tard. Plus tard.

Elle continua à chanter doucement et si les oreilles entendaient son sifflement, elles appartenaient soit à un marchombre soit aux blessés à qui elle encourageait de s'accrocher à la vie, coute que coute.

Amarylis ne savait plus où donner de la tête. On lui amenait de nombreux blessés et Enoriel restait indomptable. Mael dut partir secourir Julia, elle s'occupa des autres.
La bataille s'améliorait, le grand Valen était enfin arrivé!
ALors qu'elle soignait une élève elle apperçut une autre, félixia, qui demeurait dans les bras d'un jeune homme. La paleure de son visage anonçait la mort. Il était trop tard pour elle, cela était dur a admettre et pourtant...
Elle finit de fermer la plaie et voulut se rendre malgé tout vers la jeune fille. Voyant le garçon pleurer et la laisser choir à terre elle comprit qu'elle ne s'était pas trompé...Comme beaucoup d'autres elle n'avait pu intervenir à temps.
Le jeune homme, le visage rouge, se jeta dans la mélée se créant un bras d'ours par métamorphose. Elle fut d'abord surpirse puis voulut l'empecher de se faire massacrer, il avait de nombreuses blessures et jouait avec le feu à vouloir combattre!
Trop tard...
Vaguant à ses occupations elle le garda à l'oeil, ne voulant pas perdre un autre élève.
Alors que l'Académie arriva à vaincre les guerriers cochons et qu'elle déposa les armes, le garçon voulut poursuivre les rais. Amarylis hurla, trop tard...
De fatigue, de souffrance il s'avachit sur le sol...à moitié inconscient.
Elle se précipita sur lui, le portant tant bien que mal vers un coin plus propice à son réveil, les corps sans vie jonchant le sol.
Elle se plongea dans le rêve, celui-ci vivra!
Quelques minutes plus tard il ouvrit les yeux, faible pourtant encore...

-Ne bouges pas...Restes allongé et récupères...Nous avons gagné...tout est fini.

Elle lui offrit son plus beau sourire pour le rassurer. Il avait souffert, son visage entier l'exprimait...

Rurïl ouvrit faiblement les yeux en se sentant ramasser. Il lui semblait qu'il s'était reposé le temps d'un battement de cil, et dès qu'il ouvrit complètement les yeux, des nausées et d'affreuses douleures le prirent.
Il put apercevoir le personne qui le portait, mais d'une manière floue et indéfinie.

"-Ne bouges pas...Restes allongé et récupères...Nous avons gagné...tout est fini, lui dit la forme qui le soutenait."

Rurïl ne protesta pas, au contraire: il mit toute sa volonté à ressombrer dans l'inconscience, malgré son envie encore un peu présente de se battre. Mais elle avait, grâce a Dieu, beaucoup faiblit. C'est ainsi qui s'abandonna aux soin de son ou sa bienfaiteur/trice.
Sans vraiment s'en rendre compte, le jeune-homme repartit dans ses rêves fiévreux et un tantinet hallucinatoire....

Mael était en plein rêve quand il reçut un coup de sa patiente .
Au moins,elle est en vie se dit le rêveur en se massant douloureusement le front. Il s'affola un peu quand elle essaya de se relever,il ne fallait surtout pas qu'elle bouge,elle avait tellement peu de force,il fallait qu'elle emploie ce qui lui restais à respirer et pas à effectuer des mouvements inutiles qui sapait son énergie.
Tout d'un coup,elle s'immobilisa ,se rappella et une voix rauque sortit de ces lèvres ensanglantées

suis désolée, c'était pas... réflexe. Fermant les yeux, les rouvrant la jeune fille tenta d'améliorer sa vision, puis elle continua un peu dans les vapes. Il me faudra un certain temps pour... m'adapter. Je voulait pas vous faire mal... enfin sur le moment un peu quand même, mais... la parole se déroba à ses lèvres alors qu'un sentiment de plomb ne la saisisse. Je serais pas allé bien loin de toute façon...
Le garçon acquiesça ,de peur que Julia ne s'épuise à prennoncer ces paroles

_ On a gagné?

Le garçon ne pu rien répondre à ça,certes,en un sens,les rais étaient partis,mais ils y avait eut tellement de cris,tellement de morts. L'académie avait gagner,le rêveur avait perdu,il n'avait pas pu sauver toute les victimes des guerrier cochon,un cruel échec pour un guérisseur.
Julia le fit sortir de ces pensées,la jeune fille pleurait,et s'agrippa à un pan de la tunique du rêveur pour réussir une nouvelle fois à parler .


Je ne sens rien... Le garçon acquiesça une nouvelle foisJe ne sens rien... répéta-t-elle sa voix se brisant. Quel est le bilan? -demanda-t-elle alors- Mon corps... son bilan. Pourquoi est-ce que je ne suis pas morte? Combien de blessures graves ai-je reçut? Je vais mourir? Ce serait tellement... le moment
Dame Amarilys comprendra...

Mael mit son index sur la bouche de la jeune fille pour l’obliger à ce taire. Mourir n'était pas une solution! Jamais ! La vie était trop précieuse! même lui,l'assassin,méritait de vivre! Alors elle…
Elle n'avait pas le droit de mépriser à ce point la vie.
Dame Amarilys comprendra...


-C'est normal que tu ne sente rien,j'ai apaisé ta douleur,mais tu es salement amochée,tu vivras…,Tu vivras si tu as la volonté de t'en sortir et tu n'as pas le droit de te négliger,de te laisser aller vers la mort .Puis d'un ton plus doux il continua.
On a qu'une seule vie,Julia ,Et même si elle est détestable on ne peux pas la recommencer du début,on peut juste,chercher à être heureux…

Il se tu quand Elera arriva pour l'aider,lui souriant,il lui demanda de l'eau pour nettoyer les blessures de la Lupus,elle l'aida du mieux qu'elle pouvait.

- Reste en vie, d’accord ?

Il espérait que la phrase de la Lotra aiderait Julia,qu'elle lui donne une raison de s'en sortir…

Enoriel avait eu bien de la chance. Valen s'occupait à présent de sa soeur, à grand peine par ailleurs car la jeune Chantelame se démenait... le choc de la bataille peut-être ou la peur d'y rester. Avec un regard réprobateur à sa soeur, il continua à la soigner sans faiblir, pourtant il était épuisé lui aussi : la frénésie de la bataille qui lui donnait des forces était retombée. Le Maître d'armes n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis la mise en déroute des Raïs. Une heure, peut-être même davantage?

Quoi qu'il en soit, il avait peur pour sa soeur à présent. Enoriel avait reçu des blessures qui n'étaient pas des moindres et elle avait probablement perdu beaucoup de sang. Après examen, il fut soulagé de constater qu'aucune région vitale n'avait été touchée... une chance remarquable. Enoriel resterait affaiblie pendant quelques temps à cause de la perte considérable de sang, mais elle survivrait. Valen n'avait plus aucun doute à ce sujet. A présent qu'il avait sommairement recousu ses blessures, il la pansa et l'étreignit brièvement avec force.

- Ce n'est pas aujourd'hui que tu m'abandonneras pour rejoindre nos parents, la Dame en soit bénie.

La bataille avait été gagnée... Mais à quel prix ?

Les raïs avaient fui, et à présent on s'activait à dégager le hall des nombreux cadavres éparpillés sur le sol, rassemblant contre le mur ceux des élèves défunts pour leur rendre un dernier hommage; tandis que les rêveurs s'occupaient des blessés.

Wenn était encore inconsciente lorsqu'on la transporta à l'infirmerie. En effet, si l'art du rêve avait réussi à refermer la plaie béante de son dos, la jeune fille avait perdu énormément de sang, et, malgré son jeune âge, il lui faudrait beaucoup de temps pour se remettre entièrement de cette blessure. Autant physiquement, que mentalement d'ailleurs...

(=> Infirmerie "Suite d'une nuit sans lune... (attaque de raïs)")

Des mains tirent son corps inerte, des mains réchauffent ses membres refroidis par une mort qui n’était pas passer très loin. Du bruit, tout autour, de l’agitation sans qu’elle ne comprenne ce qui se passait. Elle entendit vaguement, comme venant d’une autre monde, très loin au dessus d’elle:

-Je...moi oui mais elle?! J'ai put la soigner un minimum, si elle ne se relance pas dans le combat elle devrait survivre à sa folie...Du moins je l'espère car il est impossible de la guérir, sa volonté est trop forte, même pour moi...

Elle s’agita, ses paupières frémirent, son visage se tordit de douleur, mais pas une seule fois elle ne cria, ni même hurla sa douleur qui la tiraillait. Une souffrance sans nom, elle se battait pour garder les dernières énergies qu’elle avait pour vivre…
Des pas pressés, un corps qui s’affaisse à ses côtés, elle resta immobile. On la prend dans les bras, on la serre fortement avant de la reposer sur la dallage de pierre brute de la Grande Salle. Des mains parcourent son dos, son ventre et autre partie du corps pourvu de blessures. Elle s’agita, refusa de se faire soigner, et repoussa violement les mains qui s’affairaient autour d’elle. Voulait-elle mourir ? Pourquoi se battre contre sa guérison totale ? Même elle l’ignorait au fond, elle voulait juste qu’on la laisse se débrouiller.
Soudain, sa main agrippa fermement la manche de quelqu’un, son corps tout entier gémit et elle toussa. Une gerbe de sang sortit de sa bouche. Elle reprit difficilement sa respiration. Non elle ne mourrait pas, mais elle était par contre en piteux état.
Pour sauver le groupe de personne qu’elle avait ramené sains et sauf dans la Grande Salle, elle avait du encaisser les coups, sinon elle n’aurait pas pu avancer au milieu de ce champs d’ennemis, et pourtant, au fond d’elle elle se sentait inutile…indéniablement inutile.
Elle grimaça de nouveau tandis qu’une pointe perça son ventre, on la recousait comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle tremblait à cause de sa faiblesse due à la perte de sang en grande quantité.
Une voix connue, aux sonorités rassurantes et chaleureuse retentit auprès de son oreille:

- Ce n'est pas aujourd'hui que tu m'abandonneras pour rejoindre nos parents, la Dame en soit bénie.

Valen…son frère, était là et prenait soin d’elle…Elle réussit à balbutier:

-Je…ne suis pas digne.

Une larme coula sur sa joue. Unique. Elle arrêta de s’agiter, se tranquillisa comme si la présence de son frère avait eu ce don.
Il était là, auprès d’elle.
Cela avait été son souhait le plus cher les derniers mois, et il était là. Elle huma son odeur qui la remplit comme un baume calmant. Ses mains s’agrippèrent avec force à la tunique de son frère.
Elle ne voulait pas qu’il parte.
Elle ne se sentait pas digne de porter son nom en ce jour. Certes elle avait sauvé des vies, mais là voilà clouer au sol, incapable de se relever, inutile lorsque la bataille nécessitait des archers et quand tout le monde aurait eu besoin de son don pour le tir d'arc.
Inutile, elle était inutile, incapable et indigne.

_Merci… Tu ne me dois plus que deux vies… ne te fatigue pas plus avant, d’autres cas plus graves te réclament certainement… ne les fait pas attendre… d’ailleurs ils ne sauraient le faire…

Mael hésita un moment,certe Julia survivrait...Enfin,s'il ne s'était pas trompé... Mais il répugnait à la laisser ici au millieu de tout ces cadavres,...il aurait voulu lui donner plus de soin,une façon inconsciente de se racheter...
Sa présence devait etre désagréable à la jeune fille,il en était conscient et cette pensées le décida à obéir à son ordre . Il fit quand mème un léger signe à Amarylis,juste pour l'avertir de l'état de Julia.
A coté d'eux, Valen Til' Lleldoryn,procurait des soins à sa soeur,Mael grimaça quand il vit la façon dont le fael s'y prenait pour "recoudre la plaie:Pas très académique comme méthode ,loin de ce qu'on lui avait apris à Ondiane.Pourtant le rèveur ne se permit pas la moindre remarque.Le guerrier mythique devait savoir ce qu'il faisait,et comme l'archère refusait de ce faire soigner,c'était surement la bonne solution
Il fit un dernier sourire encourageant à Julia puis se dirigea vers une autre blessée...Une félixia,il pouvait le voir à la bague qu'elle portait au cou,elle était faible mais respirait encore.
Les cheveux rouges de la jeune fille firent rejaillir son visage de ses souvenors.
Wenn...C'était la jeune fille qu'il avait croisé dans les cuisines.Après avoir verifier que ces blessures avait étaient refermés il la porta jusqu'à l'infirmerie...

Le jeune homme reparti dans son délire. Elle le laissa s'en aller, le brusquer serait une erreur fatale. Que faire? Le combat était terminée et les blessés nombreux et éparpillés sur le sol à travers les corps sans vie. Elle souleva le corps du blessé et tenta de le porter. Son corps allourdi par ses délires pesait sur son faible dos. Elle fit appel à un élève qui l'aida à transporter le corps jusqu'à l'infirmerie.
Ils revinrent tout deux dans le même silence dans lequel ils étaient parti et avaient traversé l'Académie. Elle avait entrevu en même temps qu'une jeune félixia aux cheveux flamboyants avait été egalement amené sur un des lits. Elle prit alors sa voix la plus forte et convaincante possible:

-S'il vous plait! Je vous demanderais à présent d'emmener tous les bléssés, en état d'être déplacé, à l'infirmerie! Ainsi je pourrais, ainsi que mes collègues, être plus efficaces et plus rapide pour les soigner!
Que ceux qui sont gravement blessés et en non état d'être déplacé m'appelle, j'arrive de suite et je rejoindrais l'infirmerie par la suite!

Amarylis remercia l'élève, et fit le tour de la salle à la recherche de bléssés graves.


[ps: pour tous les blessés souhaitant faire un post a l'infirmerie je vous serais reconnaissante pour des raisons pratiques de poster sur le post de Wenn "Une nuit sans lune suite..." afin que ma rêveuse et ses collègues puissent s'y retrouver^^ Merci!]

Loris arriva en trombe, et revu cet vision de l'anarchie. Visiblement les gens commencer a s'activer, des bassines d'eau était distribués, et les corps était relevé contre un mur, pour les vivants. Elle monta en haut sur un balcon du hall, et cria haut fort pour qu'on l'entende :

- Tous les corps qui doivent etre soigner doivent etre amené a l'infirmerie ! Je répète a l'infirmerie ! Nous viendrons en chercher ici, mais apportez les vous-mêmes !! Il y a plus de soins a l'infirmerie ! Dépêchez - vous !!

Elle courra pour cherché des corps a amener a l'infirmerie. Mais il y en n'avait tellement... Elle vit Dame Vyvian, relevé contre un mur il lui sembla primordial de sauver un professeur. Elle prit Vyvian sur son dos, puis la personne qui était avec elle demanda de rester jusqu'à l'infirmerie, comment Loris aurai t - elle pu refuser ? Pour toute réponse elle se dépêcha d'arriver jusqu'à l'infirmerie.

( Suite ~> A l'infirmerie ~> Une nuit sans lune ( attaque de rais ) )

Quand Mael revint dans la salle pour transporter d'autres blessés,son regard se porta immédiatement sur Julia qu'il avait laissé dans un coin de la salle. Elle ne bougeait plus,ces yeux étaient clos...
Se pouvait-il qu'elle soit...
Non impossible,elle survivrait,il en était sur!
A moins qu'il se soit trompé
A moins qu'il l'ai laissé là,sans défense,à dépérir doucement.
Le coeur battant il courut,la courte distance qui le séparait de la Lupus lui parut interminable...
Il s'agenouilla auprès du corps inerte de la jeune fille
il posa deux doigt tremblants sur son cou et attendit de sentir son pou. Ouf…Elle vivait,il ne s'était pas trompé,il retrouva rapidement son calme…
Il porta la jeune fille dans ces bras pour la conduire à l'infirmerie.
au moment ou il la souleva il vit quelque chose tomber... Une sorte de collier...de sa main gauche il ramassa l'objet et le fourra dans la poche de son manteau.Il lui rendrait quand elle ouvrirait les yeux à nouveau...si elle survivait...
-Julia murmura-t-il comme pour la maintenir en vie. Elle ne devait pas mourir,jamais,elle était le seule moyen pour lui de se racheter de ses actes passé.
Il passa devant un bon nombre de cadavre qui jonché le sol,il reconnu quelques visages d'élève qui avait été en cours avec lui…avant…
Ces yeux revinrent à la jeune fille qui n' avait toujours pas reprit connaissance,il accéléra le pas et s'engouffra dans le couloir qui menait à l'infirmerie

- Et pourquoi serais-tu indigne de vivre? Pourquoi serais-tu indigne d'être sauvée? Tu t'es battue avec acharnement non pour tuer, mais pour sauver des vies. Cela ne compte-t-il pas?

Serrant sa soeur contre lui, il murmura amèrement :

- C'est moi qui suis indigne de vivre, Enoriel. Je n'ai pas lutté pour sauver des vies, j'ai lutté pour tuer... tuer avec une haine et une hargne indignes d'un maître d'armes, d'un Chantelame.

Le demi-Faël se recula alors pour prendre la visage de sa soeur entre ses mains. Le visage de Valen avait perdu son expression démente, son expression dure pour se fermer, entièrement vidé du moindre sentiment, excepté un infime sourire étrange.

- Je pense que ce soir, alors que le sang de nos amis et celui de nos ennemis souille ce sol, tu es prête à recevoir mon dernier enseignement : la quête ultime des Chantelames, la quête ultime des arts guerriers n'est pas de donner la mort plus aisément, mais bien de donner la vie.

Un paradoxe, pensait Valen, l'ironie la plus totale. Une quête ultime qu'il avait été incapable de mener à bien. Un véritable maître d'armes vainc ses adversaires, mais ne leur donne jamais la mort. Le but ultime des arts guerriers n'est pas de tuer son adversaire, mais de le défaire sans jamais infliger la mort. Celui qui donne la mort ne remporte jamais l'affrontement, il le perd. Valen Til' Lleldoryn serait-il un jour un véritable maître d'armes? Apaisé d'une certaine manière, Valen murmura à nouveau :

- A présent, je n'ai plus rien à t'apprendre...