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 Marlyn, cours n°2 (RP terminé)

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Marlyn Til' Asnil
Marlyn Til' Asnil

La Borgne
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MessageSujet: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeMer 3 Oct 2007 - 18:56

Une semaine avait passé. Depuis leur premier cours.
Il s'était passé beaucoup de choses, pendant de ce temps.
Sa rencontre avec Ivan l'avait laissé muette. Elle n'avait plus rien dit à personne. L'acte l'avait profondément marquée.
Elle ne s'en releverait pas..Sauf...il fallait qu'elle en parle...
Les mots qui restaient bloqués dans sa gorge depuis qu'il l'avait violée devaient ressortir. Elle devait les hurler, et déchainer la rage qui restait emprisonnée dans son silence.
Si son corps la dêgoutai plus encore qu'avant, elle ne le montrait pourtant pas.

Courir.
Hurler son désespoir dans la nuit.
Se venger de celui qui avait violé sa chair.

Elle les détestait tous. Tous ces gens de l'Académie. Qui l'avait
soigné, qui étaient restés à son chevet. Soit disant par compassion.
Marlyn savait que Valen et les directeurs la surveillait. L'obliger à rester à l'abri des autres élèves, avec quelqu'un pour rester près d'elle n'était qu'une vaine tentative pour la garder dans les murs.

Elle était sortie sans un mot, ni un regard pour les autres.
Depuis le matin, elle déambulait dans les rues de la cité, la capuche rabattue, cachant son abattement.

Le soir arriva enfin. Deux heures exactement après le coucher du soleil, une ombre parvint devant l'auberge du siffleur.
L'apprentie Mentaï entra dans la salle, noire et sombre. Elle se dirigea rapidement vers le bar, et tourna le dos à la foule d'ivrognes.
Attendit.


Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeJeu 4 Oct 2007 - 21:07

Il entra, légèrement en retard, et reconnut rapidement sa chère élève accoudée au bar...
Il caressa du regard ses longs cheveux couleur nuit, et s'approcha.
Personne de connu. Personne de repéré. Tous ici portaient des cagoules, tous étaient des voyageurs enfin tous... Au moins ce petit couple, là bas, et le vieux barbu ivre allongé par terre.
Et pourtant personne dans ces murs n'avait l'air dangereux... Enfin, pas plus que dans les autres bars.
Normal.
Les mercenaires étaient tous d'habiles dissimulateurs...
Il ne s'assit même pas
.

-Viens, appela t'il alors qu'il passait derrière elle.

Il avança et l'aubergiste ne chercha pas à le retenir... Ils se connaissaient trop bien, ces deux là, pour ne pas se comprendre d'un coup d'oeil.
Il monta un escalier légèrement grinçant, et ouvrit la quatrième porte située à leur droite. Une chambre spatieuse, relativement propre était là. Une grande fenêtre surplombait l'arrière cour. Le mentaï lança son esprit dans les spires, et aussitôt apparurent des coussins et tapis au sol, pour étouffer les bruits (de chutes bien sûr, que celui qui a pensé à autre chose me récite ses prières!) et travailler dans les meilleures conditions possibles, comme dans l'antre. Ils entrèrent silencieusement toujours.

-Comment vas-tu? lui demanda t'il avec naturel..

C'est avec la suite que ça se jouerait.

Marlyn Til' Asnil
Marlyn Til' Asnil

La Borgne
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeJeu 4 Oct 2007 - 22:13

Enfin, il apparut.
D'un pas souple, il se dirigea vers elle, et l'appela, sans même s'arrêter.


-Viens.

Elle suivit. Le Mentaï l'entraina le long d'un escalier délabré, vers l'étage supérieur. Il entra dans la chambre, la 4ème à droite.
Cette chambre était...spacieuse, mais pas autant que l'extérieur. Propre. Relativement étonnant pour un bar comme celui-là.
Marlyn n'avait pas prononçé un seul mot. Elle ne se sentait pas prête.
Même si...
Sa présence lui procurait un bonheur immense, et lui faisait haud au coeur...même si elle se savait à l'abri, elle était encore trop sous le choc de cette "nuit"...
Le Mentaï investit les Spires, et dessina des coussins, sur le sol.
Distraitement, l'apprentie se demande vaguement à quoi ils pourraient servir, avant de tourner ses pas vers la fenêtre.



Comment vas-tu?

Comment pouvait-elle aller...bien...après ce qui s'était passé ? Comment pouvait-elle ouvrir la bouche, et lui répondre ?
Elle ne pouvait pas. Tout simplement.
Les mots coincaient, dans sa gorge. Parler était trop dur. Même pour LUI parler.

Marlyn souffla sur la vitre crasseuse, formant un petit cercle de buée éphémère.

On lui avait pas appris à écrire, mais elle connaissait la forme des lettres, à peu près.

C'est donc d'un tracé hésitant que surgirent sur la vitre le mot.

M...
A...
L....

Mal...
Elle allait mal, se sentait mal.
Elle qui moins d'une semaine auparavant était heureuse, se trouvait à présent ruinée, souillée.
D'un mouvement lent, elle s'éloigna de la fenêtre, et alla s'asseoir sur le rebord du lit, la tête dans les mains....


Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeVen 5 Oct 2007 - 18:30

La jeune fille semblait incapable d'utiliser les mots. Elle se leva, se dirigea vers la grande fenêtre, et fit aparaître sur la surface transparencte un nuage de buée, bientôt, elle trça des arabesques maladroites, faisant apparaître un mot totu simple: mal.

Elle s'assit ensuite sur le lit, la tête entre les mains.
Il s'était imaginé de nombreux scénarios... bien pâles, face à cette réalité. Oui, réalité. Ca s'était réellement produit. Elle avait réellement été bfouée. Il devait arrêter de se mentir à lui même et agir en homme pour une fois.
Il s'aprocha, avant d'hésiter. Peut-être valait-il mieux conserver une certaine distance, surtout dans un endroit pareil...
Il ne s'assit donc à côté d'elle, préférant approcher du lit un des coussins dessinés.
Il fixa le mur nu, devant lui... Il avait promis à Lindörm de trouver les mots.


-Mon ange... Je ne peux pas trouver les mots à ta place. Sache simplement que je suis là, et que les mercenaires ont un code.
Oeil pour oeil, dent pour dent. Quoiqu'il se soit passé... Tu seras vengée par le sang.


Oui... Le ramasseur de poubelle ne payerait rien pour attendre. Tout au long de la semaine, le mentaï avait pensé à lui. Il s'était parfaitement visualisé avec lui en salle de torture... ce serait une bonne occasion d'utiliser ces machines effrayantes... L'affreux payerait l'affront. Les cafards auraient de quoi tenir cet hiver. Le sang coulerait flot, les cris jailliraient... Il soufrirait le martyr, et mourrait comme un insignifiant moucheron, dans les égouts les plus putrides d'Al Poll. Telle était la volonté de Lindörm... Et surtout, celle de l'héritier des Zil'Urain.

Il croisa le regard de son élève et sentit à nouveau une drôle de sensation monter len lui. Il ne fallait pas qu'elle sache qu'il l'avait vu.

-Je te sais bien trop forte pour te laisser abattre par les évènements. Il s'est passé quelque chose. Quelque chose de grave, qui te détruira de l'intérieur si tu ne t'en ouvres pas à quelqu'un. Je comprendrais que ce ne soit pas à moi que tu te confies. Tu as le droit au silence, Sareyn... Mais je te le demande, en temps que... enfin pas en temps que maître: parle-en à quelqu'un. Nous agirons en conséquences.

Il garda son expression douce, et esquissa un sourire légèrement trop tendre à la jeune fille. Il ne s'attendait pas à éprouver une réelle tristesse en pensant à elle. Il ne s'attendait pas à la trouver encore plus belle qu'auparavent.

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeVen 5 Oct 2007 - 19:25

Le Mentaï s'assit auprès d'elle, sur un coussin dessiné. Elle releva légèrement la tête, et croisa son regard. Pour une seconde.
Mais il suffit à lui rendre un peu de courage, de confiance et de volonté.
Pouvoir lui dire ce qui allait mal. Pouvoir recommencer à lui parler, alors que dans sa gorge mourraient les sons qu'elle voulait amener à ses lèvres.


Il lui donna un sourire, tendre, comme si il savait...
Comment pourrait-il savoir ?! L'avait-il vue ? C'était impossible....

Nerveuse, elle se relevan envoyant valser le coussin à ses pieds, et se mit à tourner en rond, dans la pièce, se tenant la gorge. Elle voulait parler, tout lui raconter, et lui dire son malaise.
Essayer. Elle pouvait le faire. Rien ne l'en empêchait...


*tout est dans ta tête. Force toi ma vieille ! T'as connu pire...Allez dis-lui, parle, mais fait le !!*

Une véritable tempête dans sa tête.
Enfin, elle revint près de la fenêtre. Un oiseau chantait, sur le toit voisin.
Elle pouvait le faire.
Fais-le !

Se tordant les mains, elle ouvrit la bouche, et enfin un son, bien que rauque et hésitant, sortit :

.Il...il se passe..le concierge de l'académie..il...il..m'a...violée

Elle détourna les yeux, et se tut à nouveau, contemplant dans un silence douloureux la cour intérieur de l'auberge. Le dire l'avait débloquée, dans sa tête, comme ouvrir une porte verrouillée.
Elle s'adossa contre le vitre, et se mit à parler, à une vitesse enfin redevenue normale.


Je n'ai rien pu faire. Je vous jure. Il m'a...assomée, et en a profité...
Si j'avais pu l'en empêcher...mais je n'ai pas pu...
Maintenant, je...je hais mon corps...mais je ferai tout ce qui doit être fait ce soir. Ce n'est pas ce qui s'est passé qui doit gêner mon apprentissage...


Elle ne pensait pas tout ce qu'elle avait dit. Elle était encore brisée, mais elle chercha à le cacher, à essayer de rebatir ce masque, éclaté par le concierge, Ivan.
Sans grand succés. Certes, elle n'affichait plus trop son abbatement, mais elle ne parvenait pas à cacher l'éclat, ou plutôt l'absence d'éclat dans ses prunelles. Son Maître la regardait toujours. Elle sentit une vague de bonheur à nouveau l'envahir.
Elle renaissait.
Lentement, diffilement.
Elle avait recouvré la parole. Elle restait le reste...
Sa haine, sa rancoeur, eux, étaient restés intacts, et avaient même gagné en puissance. Elle lui ferait payer. C'était certain. Mais pas maintenant.
Elle était encore trop faible. Sa volonté brisée n'avait pas encore été recollée. Il faudrait du temps...beaucoup de temps, pour redevenir ce qu'elle était moins d'une semaine auparavant.


Maître...pourquoi tenez-vous tant à..à...me venger ?

Certes, elle se rapellait le dernier cours...là où...Elle s'était sentie heureuse, mais doutait de ce qu'elle ressentait. Et de ce qu'IL ressentait, surtout.
Dur de ne pas savoir. Peut-être...peut-être que ce qui c'était passé resterait derrière, et que désormais elle devrait revenir juste l'élève Mentaï...
Cela ne l'affligerait pas, tant son désespoir était encore si lourd et si près. Mais...elle ne savait pas.

Elle resta adossée à la fenêtre, son regard vide, encore éteint....


Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeVen 5 Oct 2007 - 20:49

Elle se releva, envoyant valser un des coussins... Ses mains serrées contre sa gorge, comme pour empêcher les mots de passer... Ou pour s'empêcher de vomir, qui pouvait le dire? Elle tournait en rond, le regard éteint...
L'espace d'une seconde, Dolohov tenta de se mettre à sa place. Comment dire quelque chose de semblable? Comment... vivre après un acte semblable. Le pouvait-on? Ses pas s'accélérèrent, et lui ne bougea pas. Peut-être que le mieux qu'il pouvait faire, c'était simplement lui rapeler ce qu'elle était devenue. Ne pas la salir davantage avec de la pitié. Elle valait tellement plus que ça!

Elle se dirigea vers la fenêtre. Les premières mots s'échappèrent de sa bouche. Quelques secondes, quelques hésitations... Mais elle parvint à laisser sortir les mots.
Comme à chaque fois ou presque, elle le surprise par la franchise toute simple de ses propos. Toute naturelle. C'était peut-être comme ça, au fond, que les mots étaient les plus touchants.

Et ses lèvres se ressoudèrent un instant. Fallait-il parler encore? Lui dire à quel point il s'en voulait de n'avoir pu empêcher ça? Elle se détourna, et il préféra se taire. Elle s'adossa à la vitr, et reprit. La voix peut-être un peu moins rauque. Les mots s'échappèrent avec plus de facilité.

Dire qu'elle s'en voulait... Que cette enflure était parvenu à luui faire ressentirde la culpabilité. L'envie de tuer le reprit, bien plus intensément qu'auparavant.
Les mots blessaient, en soufflaient un bon million d'autre au mentaï. Se haïr? Se sentir faible? Et même lui mentir à lui... Ou du moins tenter. C'était le début de la fin pour des êtres comme eux. Un mentaï se devait d'être fort, et 50% de la force venait du mental. Un mentaï devait être impitoyable, il en allait de sa survie. Un mentaï devait concentrer sa haine contre les autres, pas contre lui même, pour éviter de sombrer dans la folie... Et rien qu'à imaginer que Marlyn puisse perdre l'esprit, Dolohov frissonna. Il préféra penser que ça venait simplement du Don du dessin surpuissant de la jeune fille qui serait incontrôlable. Rien à voir avec son attachement à elle... n'est-ce pas?


Leurs regards se recroisèrent. Dolohov eut la certitude que c'était maintenant qu'il fallait agir. Pourtant, avant qu'elle ait pu dire quoi que ce fut, elle l'interrogea. Le mentaï se releva, et fit face à la jeune fille, rivant ses yeux dans les prunelles couleur nuit de Marlyn. Etait-ce du trouble ou de la peur qu'il lisait dans ses yeux? Qu'importait. Il laissa les mots s'imposer à lui.. Et si la réalité pouvait être embellie, alors... Elle le serait.

-Ne dis pas de sottises! Ma leçon peut bien attendre un peu... Quant à ta question, et bien..Je vais te venger parce que ce... porc... cet être innomable te fait douter de toi, parce qu'il t'a blessé dans ton corps, et surtout dans ton coeur. Tu es mon élève. Je te l'ai dit, tu as mon respect comme j'ai le tien. Je le détruirai pour ce qu'il t'a fait, parce qu'en s'attaquant à toi, il s'est attaqué à une part de moi.

Il s'aprocha, le regard toujours rivé au sien, avança une main vers son visage... Qu'elle recula, par réflexe. Le sourire du mentaï avait disparu depuis un moment déjà. Il abaissa sa main, serrant le point.

-Je veux que tu l'oubies, lui et tout ce qu'il a fait. C'est un cafard. Il est immonde, et il ne mériterait pas d'exister. Il ne mérite pas ta douleur, juste ton dédain, et ma haine. Je saignerai ce cloporte parce qu'il avait disparaître les étoiles de tes yeux... Et que je n'avais jamais imaginé plus beau regard que celui que tu m'as offert ce soir-là.

Il avança encore. Elle ne recula pas. D'un geste adroit, il fit apparaître la lame qu'il cachait dans sa manche. D'un autre, apparut celle qu'il dissimulait dans sa botte. Le regard de la jeune fille se fit une seconde paniqué... Celui du mentaï resta inexpressif. Il lança le premier loin derrière lui, l'autre, il le glissa dans sa main droite.

- Mon ange... Je voudrais tellement retrouver l'expression que tu as eue ce soir là. Mon ange, quand je te regarde, je ne suis plus moi... On peut toutme demander. Je peux tuer. Je peux voler. Je peux mentir. Mais pas à toi, jamais. Quand je te regarde... J'ai l'impression d'avoir trouvé l'accomplissement le plus parfait de mes attententes. Mon idéal... Devant ton corps, tes mots, toutes ces petites choses insignifiantes, je me sens... comme un archéologue devant un tombeau royal... Et si par sa faute, je n'ai plus le droit même de glisser mes doigts dans tes cheveux...
Poser mes lèvres sur les tiennes ou.. Mon coeur contre ton coeur... alors je préfère mourir par ta main.

Son visage n'était plus maintenant qu'à quelques centimètres du sien. Est-ce que les yeux de Marlyn brillaient?

-Je n'appartiens qu'à toi. Tu peux me rejeter. Tu peux disposer de ma vie. Dis-moi d'arrêter, et j'arrêterai. Demande moi de sauter dans la bouche d'un volcan, je le ferai. Je...


Ses doigts s'entre mêlèrent à ceux de la jeune fille et par par réflexe, Dolohov dessina un coup de vent, qui rabatit le volet de la grande fenêtre. Il dessina ensuite des flammes, qui vinrent enflamer les quelques bougies que l'aubergiste avait placé dans chaque chambre.
L'éclat doré des flammes conférait à Marlyn une aura plus sauvage et suave que jamais, et le mentaï dut se faire violence pour ne pas l'embrasser.

-t'aime, acheva t'il.

Et qu'importait la part de vérité dans les mots. L'essentiel résidait dans ses grands yeux sombres.. brillaient-ils à nouveau? Il n'osait pas le vérifier.
Les mots venaient, sonnant différemment que pour les autres femmes qu'il avait séduit... Peut-être cela venait-il du poignard?
Il s'aprocha et, son regard toujours rivé au sien, murmura un "mon ange" avant de poser ses lèvres sur les siennes. Son corps contre son corps. Juste assez pour sentir qu'elle se tendait, et se collait davantage à la fenêtre... Elle n'était pas encore prête. Et par la Dame, il la comprenait.
Il sépara leurs lèvres, et leurs corps, juste assez pour qu'elle se détende. Juste assez pour que leur souffles restent mêlés.
Il pirt la main qui tenait le poignard, et l'aprocha de sa gorge.

-Tu as tous les droits, souffla t'il. Sans exceptions.

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeSam 6 Oct 2007 - 0:06

Elle avait parlé…pour la première fois depuis qu’il l’avait violée. Pour la première fois depuis qu’une fois de plus l’académie lui montrait qu’elle ne voulait pas son bien….
Marlyn se sentait un peu mieux. Et pourtant….avoir parlé lui avait certes permis d’évacuer un peu son désespoir, mais elle devait déchaîner sa rage, si elle voulait ne pas sombrer dans l’enfermement total ou la folie. Qui sait ce qu’elle pourrait faire, si elle se renfermait sur elle-même, si elle devenait hostile à tout le monde…
Même à lui…même à son Maître, bien que sa seule présence suffisait à la calmer, à apaiser son mal-être et sa rage.
Pourtant…elle garda les yeux rivés au sol, comme pour éviter de croiser le sien…comme pour éviter d’avoir à s’en vouloir…
Elle s’en voulait. De ce qui s’était passé. De ce qu’elle n’avait pas empêché, alors que son pouvoir le permettait. De ne pas pouvoir un jour redevenir ce qu’elle était moins d’une semaine auparavant.

Ne plus y penser. C’est fini. Il est là pour te protéger, tu n’as rien à craindre. Alors relève la tête ! Relève le regard et soutiens le sien !

Le Mentaï se releva, et vint se mettre en face d’elle. Si près…il plongea son regard gris profond dans le sien, ne cillant plus.
Bien que elle était un peu plus sûre d’elle, il parvenait certainement à lire dans ses yeux le doute et la peur.
Peur de quoi ? Peur que cela ne se reproduise…peur d’être à nouveau violentée. Le voir si près d’elle, son regard si puissant dans le sien, l’effrayait un peu…
Pourtant, le gris n’avait rien à voir avec les yeux ivres et pervers du concierge. Pourtant, ses gestes n’avaient rien à voir…
Elle était inquiète….

Il parla, d’une voix douce, mais affirmée :


-Ne dis pas de sottises! Ma leçon peut bien attendre un peu... Quant à ta question, et bien..Je vais te venger parce que ce... porc... cet être innomable te fait douter de toi, parce qu'il t'a blessé dans ton corps, et surtout dans ton coeur. Tu es mon élève. Je te l'ai dit, tu as mon respect comme j'ai le tien. Je le détruirai pour ce qu'il t'a fait, parce qu'en s'attaquant à toi, il s'est attaqué à une part de moi

Les mots qu’il dit restèrent gravés dans sa tête. C’était comme si elle avait été pétrifiée. Que répondre à autant de vengeance ? Que répondre à ces paroles ?
Rien...probablement rien….enfin, rien qu’elle ne soit en état de faire à ce moment…
Doucement, il se rapprocha, rapprocha son visage, ses lèvres, son corps… et leva lentement la main, comme pour la poser sur son visage.
Comme lui…

N’y pense pas !
Oublies-le !
Lui t’as fait du mal ! Lui a levé la main pour te frapper. Alors ne recules pas !

La main du Mentaï montait, doucement, vers sa peau…

Mais pourquoi recules-tu ? Il ne te veut pas de mal, alors ne bouge pas !
Ne gâche pas cet instant ! Prends-le, et sois à nouveau toi !
Mais ne recule pas !!

Trop tard….

Mue par une peur irrationnelle mais trop puissante, l’apprentie recula, malgré elle.
Le Mentaï, inquièt, abaissa sa main, et serra, fermant durement le poing.
Pourquoi ? Elle ne savait pas. Mais elle savait…
Il plongea à nouveau ses yeux gris dans les siens, dans ses yeux…où plus rien de brillait…


-Je veux que tu l'oubies, lui et tout ce qu'il a fait. C'est un cafard. Il est immonde, et il ne mériterait pas d'exister. Il ne mérite pas ta douleur, juste ton dédain, et ma haine. Je saignerai ce cloporte parce qu'il avait disparaître les étoiles de tes yeux... Et que je n'avais jamais imaginé plus beau regard que celui que tu m'as offert ce soir-là.

Jamais on ne lui avait dit ça…jamais on ne l’avait défendue avec autant de ferveur…Elle ne savait pas quoi faire…
Lui savait. Il avança encore. Une peur violente s’empara de la jeune fille, impossible à dissimuler ou à oublier.
Revoir cet…homme...avancer vers elle. Ne pas pouvoir s’enfuir, et sentir son corps contre le sien…

Ne recule pas ! Domine ta peur ! Lui n’est pas Ivan…Et pourtant elle craignait…
Craignait quoi ?
Il la respectait. Il ne la violentait pas…
Alors ne bouge pas !

Prenant beaucoup sur elle-même, elle réussit à rester coite, à le laisse s’approcher, son corps à quelques centimètres…Son regard toujours vrillé dans le sien..
D’un geste rapide, il dégaina une dague, cachée dans sa manche, puis une seconde, dans sa botte .
Que faisait-il ?! Pourquoi ça ?!
La peur reprit le dessus, si fort qu’elle ne put maintenir plus longtemps un semblant de masque, si fort qu’une étincelle de panique apparut l’espace d’une seconde dans ses yeux pourtant vides.
Le Mentaï envoya un poignard au loin, vers le fond de la pièce, et inséra le second dans la paume de la jeune fille, éberluée.
Mais que faisait-il ?!


Mon ange... Je voudrais tellement retrouver l'expression que tu as eue ce soir là. Mon ange, quand je te regarde, je ne suis plus moi... On peut tout me demander. Je peux tuer. Je peux voler. Je peux mentir. Mais pas à toi, jamais. Quand je te regarde... J'ai l'impression d'avoir trouvé l'accomplissement le plus parfait de mes attentes. Mon idéal... Devant ton corps, tes mots, toutes ces petites choses insignifiantes, je me sens... comme un archéologue devant un tombeau royal... Et si par sa faute, je n'ai plus le droit même de glisser mes doigts dans tes cheveux...
Poser mes lèvres sur les tiennes ou.. Mon coeur contre ton coeur... alors je préfère mourir par ta main.


Tant de mots…parfaitement ajustés. Comme autant de flèches, qui vinrent se planter dans son cœur…Elle ne sut que dire…ni, surtout, que faire…

Il rapprocha encore plus son visage. Son corps n’était plus qu’à quelques centimètres du sien. Elle prit le dessus sur sa peur, et ne bougea pas.
Dans ses yeux, un espoir se dessinait…
Dans son âme, quelque chose de brisé se relevait…
Lentement…
Elle se remettait….

Les mots coulèrent de ses lèvres, limpides, simples…


Je n'appartiens qu'à toi. Tu peux me rejeter. Tu peux disposer de ma vie. Dis-moi d'arrêter, et j'arrêterai. Demande moi de sauter dans la bouche d'un volcan, je le ferai. Je..

Le Mentaï effleura ses doigts, et inséra les siens..unis…
Elle se laissa faire…
Un dessin naquit de l’esprit de son Maître. Le volet, mu par le vent, se ferma, et les chandelles de la pièce s’allumèrent, répandant une clarté or et feu…


-T’aime…

Si petit…un mot pouvait-il être aussi petit et contenir autant de sentiments, de sensations ?
Elle ne savait pas…ne savait plus rien, ne ressentait à peine les choses…
Ses yeux gris achevèrent de la perdre…
Il s’approcha lentement, encore et toujours, ses lèvres et son corps à présent si près…si…si dangereux…
Elle se souvenait de son souffle fétide…de son regard avide…
Elle se souvenait de son corps contre le sien…

N’y pense pas !
Il est là, maintenant. Il est là pour t’aider, pas pour te faire du mal !
Alors pourquoi as-tu peur ?
N’y pense pas….
Oublies…

D’un murmure… « mon ange »…il posa délicatement ses lèvres sur les siennes….pressa doucement son corps contre le sien…Elle aurait voulu se laisser faire, mais…
Mue par sa panique, elle se raidit lentement, et chercha à reculer.
Qu’il comprenne…s’il vous plait…qu’il comprenne…
Ne pas avoir à le repousser…
Ne pas avoir à regretter…s’il vous plait.

Il se retira de lui-même…mais resta si près…son regard noyé dans le sien…
Leur visage si près l’un de l’autre, que les deux souffles n’en formaient qu’un….
Dans ces yeux à elle…une lueur…infime, mais elle était là…et c’était le plus important.
Elle avait retrouvé une raison de vivre.

Il lui saisit le poignet, et amena la lame jusqu’à son propre cou.


-Tu as tous les droits. Sans exception.

Incapable de bouger. Elle était pétrifiée. Pourquoi lui ferait-elle du mal ? Pourquoi le tuerait-elle ?
Elle ne voulait pas…
Ses yeux cherchaient une réponse, dans ceux de son Maître. N’en trouva pas.
Marlyn baissa le poignet. Ses doigts s’ouvrirent, faisant tomber la lame au sol, dans un bruit mat. Elle en était incapable…


Ai-je le droit de t’aimer ?

Le tutoiement était venu naturellement. Elle ne pensait plus. NE respirait qu’à peine.
Sa peur la tenait toujours, mais s’était amoindrie, remplacée dans ses yeux par la lueur d’une espérance…
D’elle-même, elle se chercha plus à reculer, domptant sa crainte, et baissa, pour le temps d’un battement de paupières, les yeux, dirigés vers le sol.
Sur le plancher. La lame. Dirigée vers lui.
Le destin en avait décidé ainsi. Elle devait le rencontrer un jour.
Mais elle n’aurait jamais pu deviner ce qui se passerait ensuite. Elle se sentait confuse. Mais ne le montra pas.
Marlyn releva les yeux, et approcha d’elle-même son visage. Posa lentement ses lèvres sur les siennes.

Elle n’y pensait plus.
Elle avait oublié.
Enfin…

Le temps s’arrêta. Avec elle. Son corps se trouvait contre le sien…Elle ne craignait plus rien…Ivan était loin…

Le passé ne rattrapait jamais le présent…


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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeDim 7 Oct 2007 - 16:41

WARNING! Cepost est définitivement une scène d'amour décrite. Amis, vous voilà prévenus.

Avait-elle le droit de l'aimer? Oui, il le lui avait donné. Le tutoiement lui parut relativement étrange... L'utiliser était renier définitivement les convenances de l'ordre des mercenaires... Qu'importait?
L'essentiel était qu'elle redevienne celle dont il avait besoin. Celle qui intéressait Lindörm au point de donner "carte blanche" au mentaï pour qu'elle puisse se relever de l'affront du ramasse-poubelle de cette maudite Académie...
Le poignard, elle le lâcha, preuve évidente de la confiance qu'elle éprouvait pour lui.
Au royaume des illusions, les magiciens étaient décidément roi... Le tout était de ne jamais se laisser abuser soi-même.

Leurs corps se raprochèrent à nouveau, et leurs lèvres s'unirent, s'entre ouvrirent. Les mains de l'héritier des Zil' Urain se posèrent tout doucementsur les hanches de la jeune femme... il restait attentif à la moindre hésitation de son élève. Pourtant, le baiser se fit plus passionné...
Ses mains se glisèrent sous la tunique de son élève, et du bout des doigts il effleura le satin de sa peau... Leurs hanches se frolèrent doucement. Presque timidement.
Leurs lèvres se séparèrent, Dolohov ouvrit les yeux.
L'éclat était revenu dans ceux de Sareyn, et même faible... Il prouvait que le mentaï avait réussi la mission confiée par le démon.
Il aurait dû s'arrêter là, laisser au temps le soin de cicatriser toutes les blessures... Être raisonnable...

Et pourtant, pas un mot ne franchit ses lèvres. Peut-être était-ce à cause du sang de démon qui coulait dans ses veines? De la lumière des bougies, qui donnait à Marlyn l'éclat irrésistible de l'inconnu?
Les lèvres de Dolohov se posèrent dans le cou de la jeune fille, et gissèrent sur la peau douce et frémissante jusqu'à l'oreille...
Délicatement il lui mordilla l'oreille.

-Tu as tous les droits,lui murmura t'il au creux de l'oreille, la voix un peu plus rauque qu'auparavent.

Ses lèvres redescendirent dans le cou de son élève, puis jusqu'à la limite de la tunique...
Sa main droite remonta, soulevant légèrement l'étoffe... La jeune fille sembla à nouveau se raidir, le mentaï s'imobilisa, ramena sa main à la hanche de Marlyn et l'embrassa à nouveau sur les lèvres, en y mettant toute la tendresse qu'il pouvait.
Lê souvenir de la vision de Lindörm réapparut dans son esprit. Ivan l'avait dénudée sans ôter lui-même autre chose que l'essentiel. Grave faute que de reproduire la même idée...
Il éloigna son corps du sien, d'une vingtaine de centimètres au moins. Leurs regards entrelacés, il lui sourit doucement, et ôta sa chemise de noble... laissant apparaître une combinaison de cuir sombre, typique aux mentaïs. D'un geste qui traduisait une habitude et agilité hors norme, il en sorti une dizaine d'étoiles, une autre lame... qu'il repoussa au loin.

-Je ne veux pas que tu te blesses à cause de moi, souffla t'il simplement.

Il enleva également le haut de sa tenue de cuir, laissant apparaître son torse pâle, aux muscles finement dessinés... Tout en puissance et en discrétion, comme pour tout bons mentaïs. Il releva les yeux, savourant son regard posé sur lui. Il lui prit la main, y déposa un baiser, puis l'approcha de sa propre joue, l'embrassa encore avant de la guider jusqu'à la clavicule.. Regarder les flammes danser sur sa peau, dissimulant les couleurs, et une partie des émotions, accentuant en revanche les regards entre hésitation et désir... La faire descendre sur son torse, lui laisser sentir les battements de son coeur... et combler cette distance torturante entre son corps et le sien. Embrasser son front, sa tempe droite, s'enivrer du parfum de ses cheveux sombres... Lui souffler encore quelques mots d'amour...Entrecoupés de soupirs... Plus ou moins véridiques, plus ou moins poétiques... Qui trouvaient pour seule réponse une étreinte rendue par la jeune fille.

Une des mains de l'homme se glissa à nouveau sous la tunique de Marlyn, jusqu'à pouvoir éfleurer les courbes de la poitrine.. Il la regarda dans les yeux, et ne bougea plus... Le coeur de son élève battait la chamade sous ses longs doigts.
Il l'interrogea du regard, et elle ferma les yeux.

-Fais-moi confiance, mon ange... Et si... si tu n'en as pas envie... je m'arrête.

Elle ne dit rien, et il reprit sa caresse, bien plus doux qu'il ne l'avait jamais été... avant d'ouvrir les premiers boutons de son corsage, toujours avec lenteur, en la regardant dans les yeux... La tunique fut définitivement ôtée, et le mentaï s'autorisa un bref regard sur le buste fin et félin de sa compagne, avant de l'embrasser, appenant chaque détail du bout des doigts.

Son corps devenait brûlant, et ses soupirs un peu moins maîtrisés au fur et à mesure que leurs peau se frolaient... Leurs baisers se firent plus assoiffés, et le mentaï, l'attira vers le matelas, sans quitter ses lèvres... Il l'y allongea et fut bientôt au dessus d'elle. Quelques mèches blondes encadrèrent son visage et coulèrent jusqu'aux boucles sombres de la jeune femme. Une fois de plus leurs regards se croisèrent, l'un brûlant, l'autre hésitant. Leurs respirations légèrement trop sacadées pour ne pas traduire un trouble réciproque...

- Ais-je le droit...?

Marlyn Til' Asnil
Marlyn Til' Asnil

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeDim 7 Oct 2007 - 22:47

Avait-elle fait le bon choix ? Choisir d’aimer, au lieu, pour une fois dans sa vie, de craindre et de haïr ? Choisir de tout lui donner ?
Tout…
Leurs lèvres se frôlèrent à nouveau, avant de s’unir, avant de partager cet instant…Le Mentaï se rapprocha lentement. Son corps touchait presque le sien. Il passa doucement les mains sur ses hanches, son regard toujours plongé dans le sien….
Elle aurait tellement voulu se laisser faire, oublier…oublier le contact de cet homme..de ce qu’il lui avait fait. Etait-elle prête, à de nouveau livrer son corps ? Rien de moins sûr…
L’hésitation s’empara à nouveau d’elle, la peur irrationelle…Elle se raidit.
Son Maitre le sentit…et pourtant, leurs lèvres étaient toujours liées, le baiser s’intensifia, dura…elle se détendit, la peur se fit moins grande. Il était là…près d’elle..
Marlyn sentit ses mains, douces, remonter le long de son échine, caresser son ventre, sous la tunique. Leurs corps étaient si près, que leur bassin se touchait…elle se laissa faire…confiante…
Rouvrant les yeux, elle tomba sur son regard gris profond..sur cet océan noir au centre…qui la perdit, et la rendait plus forte en même temps.
Dans son regard…une éspérance.
Dans son âme…une flamme.
Elle était redevenue elle-même, faible, encore, mais sur la voie de la guérison.

L’envie de vivre…de se venger, et de faire payer aux hommes la souffrance…mais aussi la curiosité…
Après avoir souffert, elle voulait connaître à son tour ce sentiment, qu’elle ne connaissait pas, qu’on ne lui avait jamais montré…parce qu’il était là auprès d’elle ce soir. Elle réclamait justice.
Le Mentaï posa lentement ses lèvres sur son cou, la faisant frissonner, et lui mordilla légèrement l’oreille, murmurant d’une voix profonde :


Tu as tous les droits…

Les longs doigts du Mentaï caressaient sa peau, comme ses lèvres, à la base de son cou. Il releva légèrement la tunique, comme pour l’ôter. Inconsciemment, elle se raidit, et dans ses yeux, l’hésitation grandit encore. Elle en avait envie. Elle voulait. Mais…seulement, quelque chose l’en empêchait.
Son Maître comprit, et sa main retourna sur la hanche de la jeune fille, alors qu’il revenait l’embrasser tendrement. Sans violence…Elle avait du mal à y croire.
Il recula. Son regard dans le sien, sans le quitter une seule seconde. Marlyn ne bougea pas, et le regarda se mouvoir. D’un geste lent, il dégrafa sa propre chemise, chemise par ailleurs assez coûteuse.
Quand il l’eut ôté, se révéla une combinaison de cuir noir, symbole des Mercenaires, véritable cuirasse souple. Un doux sourire s’esquissa sur ses lèvres, tandis que souplement il se défaussait de ses Shurikens et d’une autre dague.
D’une voix amusée, mais sans moquerie, il murmura, se raprochant à nouveau :


Je ne veux pas que tu te blesses à cause de moi…

Si…prévenant…Comment pouvais-on être si doux avec elle ? Elle qui était habituée à souffrir, être traitée avec douceur le temps d’une nuit lui parut un rêve. Elle allait se réveiller, dans le dortoir des Félixia, et retourner à sa vie dangereuse…
Pïtié..que cela ne soit pas un rêve…
Le Mentaï ôta ensuite le haut de son plastron de cuir, laissant apparaître son torse glabre et blanc. Des muscles jouaient sous une peau d’une blancheur inouïe, révélant une très grande force, mais toute de finesse, de délicatesse. Elle ne put détacher son regard de cet homme, de son torse… de ses yeux…d’où luisaient une lueur...d’envie ?
Elle rêvait…c’était certain…Cette perspective lui causa un nœud dans la gorge, de ne pas le vivre…

Un infime lien la rattachait à l’espoir que ce soit vrai. Que ce regard langoureux, que ces baiser tends soient bien là…pour elle…

Son Maître lui prit délicatement la main, qu’il embrassa doucement, caressa de sa joue. Marlyn était un peu inquiète, mais le bonheur de son regard prit le dessus, et elle se laissa faire. Sa main, dirigée par celle de l’homme, alla frôler la clavicule de celui-ci…elle le sentit…Etait-ce bien réel, par la Dame ?! S’il vous plait, faites que ce soit réel…Ses doigts allèrent caresser le torse du Mentaï, et elle le sentit..
Sous ses doigts….
Un léger battement, calme, régulier.
Son cœur.
Elle n’en revenait pas…ses doigts bougèrent, allaient chercher sur sa peau à lui l’endroit où il se trouvait…elle le sentit, plus fort encore.
Vrai…
C’était vrai…
Une vague de bonheur intense la parcourut, annihilant sa peur, réduisant son hésitation…Elle le voulait…désormais, elle avait le droit de goûter au bonheur…comme les autres.

L’enlaçant tendrement, il alla poser son front contre le sien, enfouir ses lèvres dans ses cheveux…de sa bouche sortaient des mots, des mots qui venaient directement à son oreille…des mots qui finirent de la convaincre…
Marlyn passa les mains autour de ses épaules, tandis qu’il l’embrassait. Elle était bien…
De nouveau, les mains douces de l’homme vinrent se glisser sous sa tunique, et caresser sa poitrine…ses doigts vinrent à la rencontre de son cœur, battant à une cadence folle. Il suivit ses courbes du doigt, son regard croisant à nouveau ses yeux gris. Dans son éclat, une question. Continuer…


Fais-moi confiance, mon ange... Et si... si tu n'en as pas envie... je m'arrête.

Marlyn détourna un instant les yeux. Elle ne savait pas…hésitait encore beaucoup…était-ce sage de se laisser aller à autant de sentiments, d’autant se donner à un homme, un humain.
Tant pis. Elle le ferait, pour une fois dans sa vie, parce qu’elle en avait envie, et non parce qu’elle le devait.
Alea jacta est.

Les mains de son Maître caressèrent à nouveau son venter, commençant de déboutonner sa tunique. Se laisser faire…par choix. Sans quitter d’un seul instant ses yeux, sans jamais perdre confiance. Sentir les longs doigts fins du Mentaï contre sa peau, sentant ses mains le long de sa poitrine ainsi dévoilée…elle le voulait.

Irrésistiblement, le Mentaï l’amena vers le lit, et l’y déposa avec douceur, sans cesser de l’embrasser passionément, avant de se placer au-dessus, sans peser plus qu’une plume. Elle se sentait partir…


-Ai-je le droit… ?

Le droit…le droit de la posséder, d’être le seul à lui avoir fait découvrir l’amour. Marlyn passa lentement une main le long du torse de son Maitre, sentant son cœur s’emballer, sentant son corps bouilloner de désir, allongé sur le sien.
Son regard, d’où perçait tant de choses, la décida. Elle l’embrassa encore, et lui murmura, la voix entrecoupée de respirations saccadées :


Oui…fais ce que tu veux

L’apprentie Mentaï caressa le torse de l’homme, tandis que sa main déboucla lentement la ceinture du pantalon de son compagnon, les doigts courant le long de sa peau.
Tout son être vibrait, d'un trop plein d'impressions, de sensations. Le Mentaï continuait de caresser son buste fin, continuait de l'embrasser. Marlyn enfouit les doigts dans ses longs cheveux dorés, et murmura, d'un ton d'où sortait cet amour :

Je t'aime...

Elle sentait son coeur contre le sien, battant tous deux à une vitesse folle. Tout son corps était en communion avec celui de l'homme...séparés seulement par quelques millimètres de pantalons...
La lumière tamisée reflétait des ombres sur cette peau blanche, qu'elle caressait langoureusement...
Presque sans y penser, son esprit vogua au bord des Spires, et un souffle vint toucher les petites flammes qui vaccillèrent un instant, mais résistèrent. Marlyn n'eut pas le courage ni l'envie de les éteindre.
LE seul éclat des flammes dans ses yeux lui suffisaient...

Peu à peu, le tissu descendit, dernier rempart entre leurs chairs, emportant ainsi les deux êtres vers leur destin d’un soir…


Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeMer 10 Oct 2007 - 22:13

Les mains de la jeune femme glissèrent le long du torse du mentaï, avec cette timidité aussi délicate qu'envoutante pour les sens.
Les mots soufflés par la jeune femme, entrecoupés de soupirs, accentuaient encore cette dévorante envie d'elle...

-Mon ange... ce que je veux faire n'a aucune importance si tu ne le veux pas.

Mes ses doigts continuaient à effleurer la poitrine de Dolohov, aant de descendre vers ses hanches, et ôter la ceinture qui retenait son pantalon "de scène" comme il le disait lui-même... Enfin, qu'il aurait dit. Mieux valait éviter de penser à ces choses là. Les mains du mercenaire continuaient d'errer sur le corps de son élève, dont la respiration devenait de plus en plus sacadée... Ses lèvres semblaient danser sur la peau soyeuse du cou de sa partenaire, mordillant, embrassant, embrasant d'un souffle..Quant à sa ceinture, elle fut bientôt envoyée au diable.

Desmots d'amour murmurés trouvèrent bientôt échos dans les paroles de la jeune femme.
Paroles dont la sincérité était aussi transparente qu'on pouvait l'imaginer, et si sensuelle...
Il ferma les yeux, joignant ses lèvres aux siennes, savourant la chaleur de son corps blotti contre le sien... Leur étreinte se resserrait encore.
La peau de la jeune fille frémissait au moindre geste, comme un instrument dans les mains d'un artiste particulièrement habile...

Dolohov se mit à haïr les tissus qui l'empêchaient encore de goûter pleinement à la douceur d'une soirée comme celle-là...
Il rompit leur baiser, admira les étranges arabesques que dessinait la lumière ossillante des bougies sur la peau de sa partenaire...
Du bout des lèvres, il s'amusa à en reproduire certaines, à en inventer d'autre du plat de la paume...

Son poul s'accéléra encore quand ele laissa échapper un soupire, l'envie augmentait encore jusqu'à en être douloureuse, et la présence des pantalons, plus qu'énervante devenait littéralement oppressante.
L'homme se redressa donc, ôtant à la hâte la première épaisseur de tissus, et faisaint apparaître l'autre moitié de sa tenue de mentaï. Reprit, sa position initiale, et lui vola un autre baiser, bien plus fougueux que l'autre.S'enivrant toujours un peu plus du parfum de sa peau...

Tout pour oublier ce quotidien... Laissez son esprit fuir par le corps de cette femme à la respiration sacadée, atteindre cet instant où l'inaccessible semblerait à sa portée... Moment qui semblait plus proche à chaque caresse sur sa peau.
Oublier...

Il ôta la dernière couche qui le dissimulait, remarquant qu'elle détournait les yeux, pour finalement les fermer. Il lui fit un sourire aussi tendre qu'il pouvait, et caressa les cuisses encore cachée de Sareyn, avant de remonter les mains jusqu'à la limite du vêtement, le faire glisser doucement, suivant son instant toujours plus pressant d'homme -ou de démon, d'ailleurs, cela avait-il vraiment de l'importance?

-Tu es magnifique, mon ange...

Se débarrassant totalement du vêtement, il découvrait les hanches, les longues jambes et la soie de sa peau... Il se pencha, approchant ses lèvres des siennes, leurs coeurs ,le creux de leurs reins.
A peine un éfleurement... Pourtant, les grands yeux sombres de la jeune fille s'ouvrirent grand, laissant apercevoir au mentaï une panique sans nom. Trop tard pour les mots, elle investissait déjà les spires. Et se débattait sous lui.


-Calme-toi! Calme...

Son pong droit s'abatit sur la joue du noble blond, qui saisissant parfaitement le message recula, évitant tout contact même avec les épaules de son élève. Elle reprit la mince couverture, qu'elle rabatit sur son corps, en lui lançant un regard de pure terreur.
Le mentaï déglutit difficilement, et se passa la main dans les cheveux, plus mal à l'aise qu'il l'aurait cru...
Que dire dans ces moments là? Qu'il s'excusait, qu'un corps n'était pas toujours contrôlable, et que quelques secondes durant, il n'avait pas été assez attentif? Lui dire qu'il n'était pas Lui ou simplement qu'il n'y avait aucun mal à attendre un peu, qu'ils avaient des milliers de nuits devant eux...

Le regard de la jeune fille changea se brouilla..
Elle détourna légèrement le visage, laissant voir une perle salée glisser le long de ses joues.

Peut-être que les mots n'arrangeaient pas tout, finalement.

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 0:25

A nouveau, les mots sortirent des lèvres de son Maître, toujours plus tendres...Elle sentait chaque fibre de son corps vibrer, au contact de la peau du Mentaï, ses lèvres effleurant doucement sa peau..
Il ne resta bientôt plus qu’une seule barrière à leur amour…son propre pantalon.. Sans vraiment y faire attention, elle se livrait entière à cet homme, sans opposer la moindre résistance. Il lui semblait que les yeux gris qui la baignaient d’un regard doux étaient un phare, dans son désespoir.
Elle y guidait ses pas, inconsciente, et aveuglement confiante…
Marlyn chassa vivement ces pensées noires de sa tête, goûtant plus encore aux lèvres du noble, qui caressait de ses longs doigts les motifs formés sur sa peau par les reflets de flamme. Si l’inconscience menait au bonheur, alors soit. Elle le serait. Mais rien ne devait l’empêcher d’êter avec lui, son corps contre le sien.
Rien…
Pas même les souvenirs, pas mêmes les cauchemars.
Son cœur battait la chamade, à la vue de son compagnon, qui se redressa, son regard toujours planté dans le sien, et enleva le pantalon de tissu qui lui ceignait les jambes. Révélant ainsi le bas de sa combinaison de Mentaï. Les reflets flamboyants formaient des tâches sombres, et magnifiques, sur le cuir noir de cet homme. Elle y perdit un instant le regard, tandis qu’il effleura du bout des doigts sa peau…elle frémit.
Se remettant lentement dans sa position précédente, au-dessus d’elle, alors qu’il ne pesait rien, il lui vola un baiser, enivrant et fougueux. Marlyn passa ses mains sur son torse, tandis qu’il continuait de l’embrasser, l’emportant ainsi toujours plus loin dans son ivresse…tout de délicatesse…

Finalement, le Mentaï enleva sa combinaison, lui révélant ainsi des jambes puissantes…et…( Very Happy)
Soudain prise d’un instant d’hésitation, Marlyn détourna les yeux, pour les fermer.
Avait-elle le courage suffisant pour continuer, et parachever ce qu’elle voulait, qu’elle avait commencé ? Son corps lui criait de le laisser glisser la main vers son pantalon, son esprit lui indiquait de se laisser faire, à ses caresses, à ces doigts qui, lentement, redescendait le tissu, pour l’emmener vers une nuit de bonheur…
Pourquoi hésitait-elle en sentant les mains caresser ses jambes ? Pourquoi se tendit-elle petit à petit ?

Les souvenirs refluaient, sans son accord. Elle tentait en vain de les oublier, afin de profiter pleinement de son corps, pressé contre le sien, produisant une chaleur apaisante…

Il s’approchait, de sa démarche chaloupée, ivre, une bouteille vide dans la main. Dans ses yeux luisaient l’éclat fou des ivrognes….
Elle se vit, son corps sur le sien, alors qu’il passait une main crasseuse sous sa tunique, que son autre main descendait pour aller chercher la ceinture de son pantalon…


Sa volonté se tendit, et les souvenirs s’en allèrent. Elle tacha de ne rien montrer de son anxiété à son compagnon, en continuant de l’embrasser doucement, pour lui cacher…et peut-être pour se convaincre qu’il n’ était pas celui qui lui inspirait une haine et une frayeur si grande. Il était son maître…
Doucement, son pantalon s’abaissa, tandis que plus de peau entrait en contact avec celle désormais entièrement révélée du noble. Elle frémissait, sentant ses lèvres toujours contre les siennes.
Ses lèvres contre les siennes…
A nouveau, elle fut envahie, bien malgré elle,par un autre souvenir :

Elle se releva, affolée, mais le mur lui coupa la retraite. En dernier recours, elle tenta de l’arrêter par le dessin, mais rien n’y fit. Il s’approcha, et se plaqua contre elle, dans une poigne de fer, l’embrassant à nouveau, ses mains arrachant violemment son pantalon de toile…
Elle se débattait, mais rien n’y fit…sa chair fut violée…
De ses mains calleuses, il la prit par les aisselles, l’assomma, avant de la brutaliser en retombant sur le sol…et de continuer…se débattre...mordre…griffer…taper…rien ne marcha…son énergie partit, et elle ne put rien empêcher….


Tout son esprit lutta pour regagner la réalité, pour chasse cette horrible vision.

Mais voilà que…elle sentit ce corps, à nouveau contre le sien…sa chair contre la sienne…Non…c’était impossible, pas lui ! Pas Ivan Derkan !

Ouvrant les yeux, elle ne reconnut pas le Mentaï, tant la panique qui l’infiltra était forte. La panique devint angoisse…l’angoisse devint folie..
Usant de l’énergie qui l’envahissait, Marlyn se mit à se débattre, sous un Dolohov ébahi de sa soudaine réaction. Ses muscles se tendirent, pour lui faire ôter ses mains de ses épaules. Ses lèvres ses crispèrent, elle combattit. Folle qu’elle devenait…des mots sans sens lui parvinrent à moitié. Dans cette voix, elle crut y reconnaître celle du concierge, et sa frayeur grandit, accentuant l’éclat de profonde panique qui brillait dans ses yeux….

Ses doigts se refermèrent, et son poing se serra, tremblant. Ne sachant plus du tout qui était l’homme dévêtu au dessus d’elle, elle frappa, aveuglément, de toutes ses forces.
Le Mentaï comprit instantanément, et n’osa plus la toucher, même pour la calmer…
Affolée, Marlyn saisit la couverture, et s’en couvra le corps, ses yeux noirs agrandis par la frayeur fixés sur cet inconnu devant elle. Le mur qui était en tête de lit lui coupa la retraite, alors qu’elle reculait maladroitement.

Que dire ? Apeller au secours ? Hurler ? Ou se taire…et essayer de regagner son calme ?
Son esprit torturé ne fonctionnait plus, et son instinct animal reprit le dessus.
Se défendre, contre l’intrus, contre l’ennemi. Mais aucune dague à portée de main.

Des tremblement incontrôlables la secouèrent. Tout un tas de pensées, de souvenirs et de sensations se bousculaient dans sa tête. Elle détourna le regard, perdue, et apeurée, de cet homme qui se tenait sans rien faire devant elle.

Quelqu’un entrait. Yaemgo, puis Vivyan. Elle se revoyait totalemement détruite, allongée dans ses appartements…

Incontrolable, une larme vint rouler sur sa joue, alors qu’elle ne bougea plus, effrayée.
Le calme revint petit à petit, et elle ferma les yeux…

Mais pourquoi ce souvenir vient-il empoisonner la moindre de tes actions…pourquoi n’arrives-tu plus à vivre, à oublier ? L’homme qui ce soir t’aime n’est pas le même…il est ton Maître ! Tu l’aimes…alors pourquoi as-tu si peur ?

Marlyn rouvrit les yeux, et son regard, un instant trouble, fit le point sur le Mentaï. Elle l’identifia…
De sa gorge sortit un filet de voix tremblant, teinté de cette peur qui l’avait gravée…


-Je..je suis dé..désolée…

Enfouissant son visage dans ses mains, elle tremblait lorsque son esprit investit les Spires.
Quand elle avait peur, son refuge était le dessin, ses défenseurs les possibles..
Les yeux fermés, elle se mit pensivement à créer, à dessiner, montant toujours plus haut dans les Spires, afin d’atteindre la puissance nécessaire à cette création…
De longues minutes passèrent, sans un mot. Le Mentaï revint s’asseoir près d’elle, mais n’osa pas la toucher…
Soudain, une présence dans les Spires. Il était là, et la regardait évoluer, sans bouger. Une présence puissante, mais..pas tout à fait autant que la sienne…juste beaucoup plus maîtrisée…

Sa peur très légèrement diminuée, elle continua d’ajouter des détails, de modifier son dessin, jusqu’à le rendre parfait. Cet effort lui coutait un peu d’energie, mais elle ne put s’en empêcher, guidée par la panique.

Enfin, sous le regard de cette présence, il fut achevé. Elle le fit basculer dans la réalité.


Une sphère, de verre, apparut dans la main du Mentaï. Dedans..des volutes noires, et blanches..qui combattaient, pour prendre le controle de cet intérieur... chaque particule était détaillée, avec finesse, alors qu'elle s'affrontaient. Se concentrant mentalement, Marlyn modifia le dessin, tellement absorbée par l'effort que ses tremblements se calmaient. Les deux volutes fusionnèrent, toujours décidées à englober l'autre, dans l'éternel combat de la ^lumière et des ténèbres...
La teinte changea, et vira au rouge...rouge sang...
Leur éclat était si fort que toute la pièce fut envahie de cette lueur rouge, formant d'autres arabesques sur les murs...

Parachevant son dessin, elle investit à nouveau les Spires, focalisant sa peur dans son oeuvre, intériorisant sa panique, qui disparut de son visage, de ses yeux..

La sphère éclata, répandant des morceaux de verre dans l'air, en suspension, tournoyants...
La volute sanguine s'échappa, et devint de moins en moins consistante, pour finalement disparaitre...seul restait le verre, qui tournoyait lentement.
Marlyn se concentra une dernière fois, oubliant entièrement sa peur. Son esprit tendu, elle finalisa son dessin.
Lentement, les bris de verre s'assemblèrent, formèrent des lettres, qui formèrent à leur tour un mot :

...Chaos...

Le dessin disparut aussitôt. entrainant avec lui la peur, et l'angoisse qui la tenait, emmenant les tremblements loin de son corps...

Quittant le refuge des mains,qui entouraient son visage, Marlyn releva légèrement la tête, et se mit à fixer le sol, les mots qu’elle prononça à peine audibles :


-Pardonnez-moi…


[si ça le fait pas j'éditerai, tkt ]

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeMer 17 Oct 2007 - 16:40

Il sentit son esprit s'élever, et hésita. Rapide, il reprit son pantalon, dissimulant ainsi le bas de son corps, et se rapprocha d'elle à nouveau.
Il s'assit à ses côté, distant malgré lui. Il ferma les yeux, cherchant à effacer toutes traces d'envie restantes... A redevenir un point d'équilibre, et un professeur.
Visage entre les mains, Marlyn semblait avoir quitté leur réalité. Il choisit de la rejoindre en fermant les yeux.

Son élève, toujours en proie à la peur s'élança plus loin dans les spires, offrant à l'esprit du mentaï une vue imprenable sur sa toute-puissance. Evoluant avec une grâce, elle taillait dans l'imagination une oeuvre à l'image de son état d'esprit: tourmentée et explosive...
Chaque détail prenait son importance, coûtant à la jeune fille son lot d’effort.
Dire que bientôt, une fois que son pouvoir serait parfaitement maîtrisé, elle serait à la limite du contrôlable…

Le dessin bascula, et Dolohov réintégra a réalité, avec dans la main le résultat des efforts de son élève.
Il détailla la sphère parfaite, aux volutes d’ombre et lumière qui semblaient s’y combattre, traçant une multitude d’arabesques toujours plus élégantes…
Le dessin se modifia entre ses doigts, et bientôt, les volutes fusionnèrent, colorant de sang l’univers de la petite sphère…
Car tel était le destin de l’opposition du bien et du mal : des effusions de sang…

La sphère s’illumina, toujours parcourue de volutes malsaines et rouges… L’éclat dansait sur les pierres sèches de l’auberge, conférant à la pièce impersonnelle une aura de danger et d’interdits…
Dolohov Zil’Urain trouvait ce spectacle magnifique, et ne détailla la sphère, savourant chaque détail… Plus qu’une œuvre d’art, ce dessin restait un symbole de puissance impressionnant, surtout à l’âge de Marlyn.

Les nuages gagnaient en densité, frôlant les contours de leur prison de verre, tournoyants de plus en plus vites, jusqu’à briser le verre dans les mains du mentaï…
Chaque morceau s’éleva, puis fut maintenu en suspension par le pouvoir et l’imagination de son élève…
Scintillants, tourbillonnants entre les volutes de sang, qui s’évaporaient à la faveur du vent.
Les nuées finirent par disparaître complètement, et les éclats de verres tout à leur danse tourbillonnante s’assemblèrent pour former le mot de la fin.

Chaos.

Avant de disparaître. Le monde, les hommes et les univers étaient tous éphémères.
Le mentaï poussa un soupir imperceptible. Il détestait qu’on lui rappelle son insignifiance..
Et que même s’il faisait l’Histoire lui-même, il était voué à disparaître.
Reprenant le cours de ses pensées là où il les avait laissé.


-Si quelqu’un ici devait s’excuser, je pense que ce serait moi. Je n’aurais pas dû agir avec autant d’empressement… Nous avons l’éternité devant nous…

Leurs regards se croisèrent, et Dolohov lui sourit, à nouveau avec tendresse.

-Il faut laisser faire le temps. La patience est essentielle quand on arpente une voie comme la nôtre… d’ailleurs, peut-être vaudrait-il mieux que tu t’habilles ? On reprend le cours.

Il se leva, face au mur, et attendit quelques minutes, jusqu’à ne plus entendre frôlement d’étoffes ou de peaux. Alors, il se tourna vers elle.

-Bien. Je pense que ton entraînement solitaire au dessin porte ses fruits. Tu t’améliores, c’est ce qu’on attend de toi. Maintenant… Cours de situation, si tu veux bien ? Considérons l’avenir. A l’académie, on se méfie de toi. Il se peut que tu doives fuir. Dans ce cas, je t’ordonne de ne pas aller vers la forêt de Barail. Beaucoup trop prévisible. Non, tu iras aussi loin que possible, avec ou sans l’aide du dessin. Tu arriveras dans une ville ou un village, et c’est là que ça devient intéressant. Où logeras-tu ? Comment payeras-tu ? Comment expliqueras-tu ta venue aux curieux ? Que porteras-tu ?

Il s’assit sur un des coussins les plus proches, tout en parlant. Cette situation était imminente, il le savait. Autant prédire à l’avance ce qui se passerait, perdre a propre élève serait un cuisant échec. Et puis… étant donné que la discrétion n’était pas la qualité première de la charmante jeune fille, des curieux, il y en aurait.

[désolée, c'est ultra gnome ><"]

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeJeu 18 Oct 2007 - 20:31

Peur envolée...son corps avait cessé de trembler...Marlyn releva les yeux, mais...le bonheur avait quitté son regard. Remplacé par cette étincelle, qui consumerait son cœur, à long terme.
Pas vraiment de la vengeance...mais une haine profonde…pas encore développée...qui resterait...
Certes, grâce au masque qui désormais faisait partie de son quotidien, cet éclat ne brillait pas. Du moins pas pour le commun des mortels...pas pour les élèves...mais pour les adultes...
C’était risqué. Elle le savait. Elle ne savait pas contrôler les actes que lui dictait sa colère. Son envie de voir le sang couler grandissait, sans qu’elle puisse se réfréner avant qu’il ne soit trop tard…
Elle le savait...mais elle ne pouvait changer son âme. Juste la dissimuler. L’enfouir au plus profond d’elle-même, la cacher aux yeux du monde...et l’oublier...oublier qui tu es. Qui tu as et auras toujours voulu être, en toi, pour toi, et pour ceux qui te rendent plus forts...Oublier Tes faiblesses. Tes sentiments. Ta joie et ton envie de vivre... Pour devenir une machine. Masquée. Prête à tuer sans jamais se laisser montrer ton remords. Si tu en as.
Les minutes passèrent. Etaient-ce vraiment des minutes, que ces secondes, qui s’égrainaient lentement, comme sable qui coule des doigts ? L’infini était son nom. Et pourtant on lui avait donné un rythme. Un rythme, à l’infini.
Comme ton cœur qui battait, il y a si peu de secondes, contre le mien. Comme ce son sourd et étouffé, que j’entendais, quand ton corps se trouvait sur le mien...
Sa voix lui parvint, douce et tendre...mais rien n’y faisait. Elle ne parvenait pas à se faire à l’idée que lui n’était pas Ivan. Idée pour le moment atrophiée, derrière ce lourd désespoir...
Un jour. Il éclorera. Et ce jour là, je t’aimerai. Je serai tienne. Maître...
Les mots atteignirent son cerveau déchiré :


-Si quelqu’un ici devait s’excuser, je pense que ce serait moi. Je n’aurais pas dû agir avec autant d’empressement... Nous avons l’éternité devant nous...

Son regard, gris profond, son sourire, tendre et fin...elle sourit, faiblement, à son tour, alors que le Mentaï reprenait :

-Il faut laisser faire le temps. La patience est essentielle quand on arpente une voie comme la nôtre...d’ailleurs, peut-être vaudrait-il mieux que tu t’habilles ? On reprend le cours.

Se dressant sur son séant, Marlyn, légèrement gênée, s’apprétait à se rhabiller. Son Maître eut de sa propre initiative le geste de détourner le regard, la laissant se revêtir dans la pudeur.
Reprenant le mince tissu du pantalon de toile, elle l’enfila rapidement, non sans un dernier remords, quant à cet instant, qui avait avorté, à cause de sa peur...
Pourquoi...Mais pourquoi ?
Ivan t’a fait mal, très mal, tu ne t’en remettras sans doute jamais…Mais tu peux l’oublier, lui aussi, l’enfermer dans ton cœur, et le réfréner, l’empêcher de ressurgir, pour les autres...
Qu’il soit tien. Et seulement tien. Que les autres ne le voient plus. Qu’il n’existe plus...
Où que tu sois, il te tourmente. Cache-le. Et petit à petit, il deviendra poussière...dans ton cœur, ton coeur qui l’aura choisi, lui.

Marlyn passa les doigts, dans un moment infime, vers ses cicatrices, qui lui couvraient le dos. Elles, étaient oubliées. Dans son esprit, ses marques n’en étaient plus. Elles étaient redevenues simples cicatrices, simples brûlures...passées...
Ne voulant pas faire attendre le Mentaï, qui avait le dos tourné, la jeune fille cessa de se torturer l’esprit avec ses réflexions, et repassa rapidement sa tunique de toile, avant de s’asseoir à nouveau sur le lit.
Quand les chuintements provoqués par ses vêtements eurent cessés, son Maître se tourna vers elle, l’expression grave. Il reprit :



-Bien. Je pense que ton entraînement solitaire au dessin porte ses fruits. Tu t’améliores, c’est ce qu’on attend de toi. Maintenant... Cours de situation, si tu veux bien ? Considérons l’avenir. A l’académie, on se méfie de toi. Il se peut que tu doives fuir. Dans ce cas, je t’ordonne de ne pas aller vers la forêt de Barail. Beaucoup trop prévisible. Non, tu iras aussi loin que possible, avec ou sans l’aide du dessin. Tu arriveras dans une ville ou un village, et c’est là que ça devient intéressant. Où logeras-tu ? Comment payeras-tu ? Comment expliqueras-tu ta venue aux curieux ? Que porteras-tu ?

Sur ces questions, pour le moins vitales, le noble s’assit sur un coussin, et attendit la réponse, ses yeux rivés dans ceux de son élève, pour le moins troublée.
Que ferait-elle, si le fuite devenait le seul échappatoire ? N’ayant pour le moins aucune idée de ce qu’elle ferait dans la réalité, probablement affolée et poursuivie, elle ferma les yeux, et s’imagina, seule, l’académie derrière elle, en train de courir…
Un village, au loin...A l’opposé de la forêt de Baraïl, dont les plus hautes cimes apparaissaient dans le vague horizon du couchant…
Que ferais-tu ? Réfléchis...
Survie est égale à prudence. Discrétion est mère de prudence...Restait à trouver le moyen de l’être...
La foule...
Se fondre dans la masse des gens. Devenir l’un d’eux. Disparaître...
Exercice périlleux, qui demandait beaucoup de maîtrise de soi, beaucoup de concentration. Elle n’y arriverait sûrement pas…Sans s’être au préalable préparée. Changer de vêtements. De visage. De voix...

Tout se passait dans sa tête. Mais reflétait sûrement l’avenir proche, indéniable. Aussi devait-elle être prête...prête à tout. Pour rester en vie. Et s’enfuir...

Le schéma devint précis. Les détails se précisèrent. Elle sut quoi lui répondre. Rouvrant les paupières, les yeux plissés par la concentration que lui imposait la réflexion, Marlyn prit la parole, la voix calme, malgré cet éclat, que son masque dissimulait, mais ne détruisait pas :


-Je…et bien…Je ne pense pas que je prendrai le risque de loger dans une auberge…Du moins pas les moins bien fréquentées, qui sont en l’occurrence les moins chères…Si je pouvais me procurer, par le vol, suffisamment de pièces, je pense que j’irai là où on ne me chercherait pas, dans les endroits les plus bondés…Pour payer…Et bien…Les bourses de passants sont pour la plupart pleines, et ils sont tellement sûrs d’eux-mêmes qu’ils ne prennent même pas la peine de faire attention. J’ai toujours fait comme ça…Et, pour le moment, je ne me suis jamais retrouvée bredouille, après un larcin…
Les curieux, je sais qu’il n’en manque pas, de nos jours…Leurs questions, je leur réponds en en posant une autre. Si ils insistent, je connais, je pense, suffisamment bien les mensonges…
Mais quant à savoir si ils seraient convaincus…je ne sais pas…


L’apprentie Mentaï se tut un instant, le temps de réfléchir à la suite…
Cacher…sa voix…son visage…devenir la foule. Agir comme la foule. Etre la foule…
Baissant l’espace d’une seconde la tête, Marlyn investit les Spires, pour se calmer. Sans dessiner. Juste comme ça, par réflexe…
La jeune fille reprit, mais sa voix devint plus aigue, changée, Marlyn s’efforçant de conserver ce timbre de jeune fille frivole, qui pourtant lui était contraire, et contrastait avec sa vraie voix, grave et profonde, pour une femme…Les mots sortirent de ses lèvres, déguisés sous l’effet du changement de voix :


Je cacherais ma voix, pour que les espions qui sont à ma poursuite ne me reconnaissent pas….
Pour les vêtements…je ne sais pas…mais les tuniques que je porte sur moi sont banales, et ne permettent pas de me distinguer dans la multitude…


Les lèvres se refermèrent, et dans sa gorge, les muscles qui travaillaient à hausser les octaves se détendirent. Une toux la prit, l’instant d’une seconde, tant ses cordes vocales n’étaient pas habituées.
Reprenant contenance, la jeune fille reprit une voix normale, grave et murmurée :


Mais je ne peux être certaine de ma réaction. Je sais que j’ai du mal à garder le contrôle de moi-même…Comme…comme ce soir…

Sa voix se brisa. Elle ne chercha pas à continuer. Reconnaître cette faiblesse lui coûtait, lui rappelait à quel point elle était faillible, et dangereuse pour lui…L’académie lui devenait hostile.
Tôt ou tard, il lui faudrait fuir…Partir, avant que la folie ne l’imprègne, et ne lui fasse faire des actes regrettables pour elle-même.
Le temps passa. Minute par minute. Seconde par seconde…

Tu me regardes...que je voudrais le soutenir....que je voudrais être assez sûre de moi...pour...pour te le dire...et te regarder en face...
Je détourne les yeux...et toi, tu recommences à parler, comme si rien ne s’était dit dans ce regard...regard de haine....mélangé à l’amour que je te porte..amour qui est respect...et...et confiance aveugle...


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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeMer 24 Oct 2007 - 18:04

Ses yeux se rivèrent aux siens, inexpressifs. Il devait se concentrer, peut-être plus qu'elle même, rétablir la situation dans ce qu'elle devait être. Il n'aurait pas dû... se laisser emporter par ses envies. Il aurait dû simplement l'aider, et limiter les dégats à venir, parce qu'assurément, elle en causerait. Et c'était fâcheux. Très fâcheux.
Elle ferma ses yeux, semblant légèrement troublée, et se concentra.

Dolohov détailla son visage fin. Le plus gros problème de Marlyn, c'était sa spontaneïté. Cette fichue incapacité à analyser les faits, à en calculer les moindres détails... La preuve était devant lui, elle semblait même n'avoir jamais songé au fait qu'elle était démasquable, et que ça risquait de se produire très vite, si elle n'apprenait pas à se contrôler en permanence. Il serra les lèvres, et elle ouvrit les yeux, offrant au mentaï cette étincelle étrange qui les alumait, et qui l'attirait comme un e lanterne un papillon de nuit.
Ne pas faire la même bêtise. lui, il était mentaï. Il se devait d'être parfait; parfaitement maîtrisé.

Sa voix sonna, basse, presque comme un murmure, pour lui dévoier un plan dont l'imprécision le glaça. des "je pense que" des "si" apparaissaient et réapparaissaient sans cesses.

Elle se tut à nouveau, et lorsqu'elle reprit la parole, sa voix changea, tant que le mentaï sursauta. Oui, elle cacherait sa voix, mais... Enfin, il le lui dirait après. Elle toussa, et les sourcils blonds de l'héritier des Zil Urain sse froncèrent davantage.

Sa dernière remarque était probablement la plus lucide, et le mentaï hocha une fois la tête, reprenant un visage aussi serein qu'inexpressif.
Leurs yeux se recroisèrent pour ne plus se quitter. Tant de message, juste par leur voie...
Tant de doutes, tant d'insécurité, tant de choses qu'il lui faudrait apprendre à cacher... Mieux que maintenant, du moins.


-C'est très insuffisant.

Il s'interrompit un instant, cherchant ses mots, puis commença.

-Tu te dois d'apprendre à anticiper. Ce n'est pas des "si" qui sauvront ta vie et ta couverture. Tu dois comprendre que la faiblesse principale de quelqu'un comme moi, ce sont ses élèves. De ta survie dépend en partie celle de ton camp. Ceux qui sont incapable de prévoir, de deviner, de décripter chaque information tombant à portée de leur main meurent, Sareyn.

Il s'interrompit, sans préciser que ladite mort pouvait être administrée par un ennemi, ou par le maître, qui comprenait qu'il était en danger, ou même par un autre mercenaire jaloux, ou idiot, ou un autre apprenti jaloux. Bref, les chances de se retrouver en tête à tête avec les vers de terrre étaient plus étendues que celles de connaître ses petits enfants, chez les mercenaires... Il reprit, de sa voix impersonnelle.

-Les "si" n'ont aucune place dans ce qui pourrait t'arriver. A chaque circonstance, une attitude précise est à adopter. Tout est à paufiner jusqu'à ce qu'il n'y ait pas un grain de poussière qui n'ait pas été prémédité dans ton plan. Par exemple, ta voix. Oui, c'est une bonne ide de la changer, mais elle te fait tousser, et les gens malades attirent l'attention. Et j'ajouterai que ton ton n'est pas exactement ce qu'on remarque en priorité chez toi.
Il y a quelques points majeurs à vérifier. Par exemple au sujet des curieux, répondre à une question par une question et faire passer ça pour quelque chose de naturel demande... un talent particulier dans l'art d'utiliser les mots, et reste très discret, même pour les meilleurs orrateurs.
Ce n'est pas la solution la plus rassurante. Rien n'est plus curieux qu'un fermier, ni plus bavard qu'une vieille comère au marché lorsqu'il y a de nouveaux venus en ville ou au village. L'idéal est de te créer un personnage crédible, qui n'a rien de commun avec ton vrai toi. Transformer ta voix est positif, et permettra de dissimuler ton identité aux mercenaire que tu risque de rencontrer lorsque tu auras le visage dissimulé. Mais l'éclaircir légèrement est suffisant, tu n'as pas un visage assez... innocent pour avoir une voix claire et aïgue. Ce par quoi je commencerais, c'est.. aller chez un parfumier. Acheter quelque chose de très odrifique, histoire de ne pas permettre aux chiens de t'identifier. Ne pas utiliser le dessin avant d'avoir atteint un endroit particulièrement reculé, on ne sait jamais. Les dessinateurs de ton rangs ne passent pas inaperçus. Ensuite, je changerais de coiffure, si tu t'en sens la force, dessine toi un autre visage, ou.. au moins quelque chose pour dissimuler les tatouages laissés apparents par tes vêtements.
Quand à ce qu'ils te croient... Je me demande à quel point tu manques de confiance en ce que je t'enseigne. Crois-tu vraiment que les gueux doutent de moi?


Il lui lança un regard équivoque, avant de ciller, toujours calme. Il redevenait critique, et acéré, comme il l'avait été pour Lirys auparavent. Nulle ambiguité ne trouvait plus de place dans ses yeux. Malgré l'allusion blessée que Marlyn avait-elle même glissée en parlant de son impétuosité.

-A améliorer donc. Je compte sur toi pour y penser, mieux, pour planifier ça. correctement. Je détesterais vraiment que tu subisses des domages à cause de mon manque d'exigences.
Maintenant admettons quelques situations que nous appelerons "de crise":
Un de tes poursuivants entre dans la taverne où tu es attablée. Que fais-tu? Je souhaite évidemment que tu dévelopes un maximum d'opportunités.


Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 15:22

Un froncement de sourcil. Un léger sursaut en entendant ses paroles d’une voix autre que la sienne. Un regard équivoque. Pas besoin d’être devin pour analyser ses gestes.
Elle avait mal répondu à ses questions. Malgré le léger hochement de tête affirmatif de son Maître quand elle parlait de son incapacité à se contrôler, malgré le visage serein et sans expressions du Mentaï, Marlyn sentait, savait, qu’il était mécontent de son élève. Un sentiment de honte et de gêne s’empara de l’apprentie, tant elle se sentait mal, frêle jeune fille devant un homme beaucoup plus puissant qu’elle. Heureusement, rien ne transparaissait de son propre visage, de cette humiliation intérieure. Juste que dans ses yeux, elle ne parvenait pas à Lui mentir, à Lui cacher ce qu’elle ressentait...
Leurs regards se croisèrent encore, guidés par un sentiment qu’elle ne connaissait que depuis ce soir, mais elle ne put soutenir ses yeux acier, scrutateurs, qui lisaient en elle comme dans un livre ouvert.
La voix de son Maître sonna, sentence impersonnelle, dans cette chambre de l’auberge du Siffleur, voix résonnant entre les murs nus. Voix qui la glaça, et la fit légèrement tiquer. Si elle ne montrait pas tout extérieurement, dans sa tête, elle était terrifiée. Qu’allait-il lui faire, pour avoir si peu pensé à cette alternative ? Elle y avait pensé, très souvent même, mais son viol, et ce qui venait de se passer entre son Maître et elle ce soir, avaient fini de la perdre. Non pas la faire dériver de sa voie, non. Mais de lui faire perdre le peu de sang-froid qu’elle avait pu avoir ses derniers temps, et tous les plans qu’elle avait préparés, pendant de longs après-midi pluvieux, à l’académie. Tout ce qu’elle savait, oublié. Tout ce qu’elle pensait savoir, perdu. Elle n’arrivait toujours pas à retrouver son calme, et cela lui coûterait, et lui coûtait déjà, très cher.
Il avait raison. Il ne fallait pas qu’elle se laisse sans cesse submerger par ses sentiments, qu’elle perde ses moyens devant chaque obstacle. Elle devait lui prouver qu’elle était digne de servir le Chaos. Une tâche ardue, qui lui demanderait beaucoup de temps et d’énergie...
Mais pour le moment, le Mentaï reprenait la parole, et Marlyn cessa ses réflexions pour l’écouter.

Ses paroles à nouveau la firent frissonner. Etait-elle donc si vulnérable que ce qu’il prétendait ? Se savoir constamment en danger de mort n’arrangeait en rien son état, et pourtant elle se devait de l’accepter, car c’était l’entière vérité. Au ton de la voix du noble, la jeune fille avait vraiment à craindre pour sa survie. Il lui semblait qu’elle l’avait profondément déçu, et que si cela tendait à se reproduire...elle mourrait. Soit par la main de son Maître...soit par celle de ceux qui voulaient sa disparition. Elle se sentait de plus en plus mal à l’aise, mais essayait de le montrer le moins possible. Malgré le soin que la jeune fille mettait à ne rien montrer, le Mentaï percevait dans ses yeux tout ce qu’elle pensait. Marlyn pouvait tout cacher. Mais pas à lui...Jamais elle n’y arriverait.
L’homme reprit, lui exposant ce qu’elle aurait dû lui répondre, pour ne pas le décevoir. Se créer tout une identité. Cacher sa voix de manière moins important, mais amplement suffisante. Et, par-dessus tout, se créer une autre face...et cacher ses tatouages...
Cela requérait une force mentale et un don du dessin extrêmement puissant, et l’apprentie Mentaï ne se pensait pas capable de le faire. Ni la force de le tenter maintenant, du moins.
La pensait-il donc capable de le faire, pour le lui suggérer de la sorte ?
Marlyn laissa son esprit vagabonder aux bords des Spires, sans rien dessiner, pour se calme, comme elle se faisait toujours. Une phrase de son Maître lui revint soudain en tête.
« Je me demande à quel point tu manques de confiance en ce que je t’enseignes. Crois-tu vraiment que les gueux doutent de moi ? »
Allusion blessante. Sa gêne s’accrut plus encore, car il venait de lui faire comprendre qu’il était légèrement vexé. Encore une faute dans ce qu’elle avait dit. Décidément...
Se promettant de choisir mieux ses mots la prochaine fois, le jeune fille le regarda, leurs regards se cherchant, tandis qu’il prenait encore une fois la parole.

Cette fois-ci, une nouvelle situation. Une nouvelle question. Que faire si un poursuivant entre dans la taverne où tu es attablée...
Cette fois-ci, la jeune apprentie était prête. Cette situation était celle qu’elle avait le plus revue, lors de ses longs moments de solitude, dans les cachots. Elle savait quoi répondre, ayant vu chaque détail plusieurs fois.
Restait à savoir si ce qu’elle pensait être le mieux convenait également au Mentaï...
Marlyn prit à son tour la parole, encore un peu hésitante, mais la voix plus affirmée qu’auparavant :


-Si un de mes poursuivants entre dans la taverne où je suis attablée ? Et bien...En tenant compte des éléments que vous avez évoqués, le changement d’identité et tout, il ne faut surtout pas se lever, ni faire de gestes qui montrent l’énervement ou l’agitation. Ce serait se démasquer dés la première seconde. Si l’ennemi est un dessinateur, je prends exemple sur la Sentinelle Slynn Ar’Kriss, que j’ai souvent eu le plaisir de rencontrer lors de mes fuites, laisser mon esprit dans les spires serait dangereux. Je fermerais donc l’accés à l’Imagination. Si, par contre, mon poursuivant s’avérait ne pas posséder le don du Dessin, mieux vaut garder les Spires à portée. On ne sait jamais.
Ensuite, tandis que ce danger entre, et commence à scruter les clients, pour tenter de me retrouver, je ne le regarde pas, mais j’essayerais quand même de me glisser vers un groupe d’ivrognes. En effet, si je m’attablais dans un bar, il est évident que me mettre à l’écart, seule à une table, serait trop équivoque. J’aurais donc pris la peine de me placer à portée de chaise d’une tablée bruyante et ivre morte.
Après, si toutefois mon poursuivant me remarque, et se dirige vers moi, je ne cherche pas le combat, car je sais très bien que je n’ai aucune chance. Toujours dans le cas où l’ennemi possède le don du dessin, et c’est le cas le plus probable, et le plus ardu pour s’échapper...Et bien...Je n’aurais d’autre choix que de m’échapper... Mais avec le dessin. En effet, par les moyens conventionnels, j’aurais tôt fait de me faire rattraper. Un pas sur le côté resterait la meilleure solution. Pour ne pas me faire repérer et suivre, je le ferai vers un point d’eau, car l’écran formé par la matière aqueuse empêche n’importe quel dessinateur de repérer le don d’un autre. Ensuite, je fermerai mon esprit aux Spires, et m’enfuirais sans l’aide de l’Imagination. Ce qui se passe ensuite, je le dit après.
Retournons à l’auberge. Si l’ennemi ne possède pas le don du dessin, même solution, mais pas vers un plan d’eau. Une personne détrempée attire l’attention. Non, plutôt le plus loin possible, vers un autre village que je connais.
Ensuite, dans le cas où l’ennemi est dessinateur. Je me retrouve loin, trempée, mais inconnue. Rapidement changer de vêtements, et de visage, puis masquer l’odeur de l’eau par autre chose, du fumier ou du parfum bon marché, que j’aurais volé.
Dans les deux cas, je me retrouve donc loin de mon poursuivant, impossible à pister.


Marlyn s’interrompit, et tourna à nouveau le regard vers son Maître, espérant cette fois n’avoir fait aucune boulette...


(mini-post ><)

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeMer 7 Nov 2007 - 19:13

La crainte se plaça dans les yeux de la jeune fille qui baissa la tête pour réflécir plus intensément... Visualiser la scène...
Sareyn, si douce et maléable, si fragile et forte à la fois... Parfait mélange de doutes et de colère pour une voie comme la leur.. Si seulement elle pouvait parvenir à dompter cette spontanéïté... Qui la rendait si... adorablement touchante... Mais surtout, si vulnérable et faible.

Dolohov retint un sourire, lorsque sa chère élève commença à parler. Ses remarques avaient fait mouches, et ravi qu'elle en tienne compte, il l'écouta développer jusqu'au bout son idée. Son attitude face à son don était sans contestation la seule raisonnable à adopter, surtout pour quelqu'un dont le pouvoir était aussi développé.
Il aprécia son analyse du monde extérieur, même si à l'idée qu'elle fréquente une bande d'ivrognes perverti n'était pas pour lui plaire.
Tout aussi raisonnable et logique que la suite de ses idées, d'ailleurs...

Elle chercha à nouveau son regard, dans lequel Dolohov aimait tant se noyer... L'ange des brumes portait décidément bien son nom, dommage que ce soit par le doute que son regard était troublé...
Le doute de lui déplaire? Le jeune noble l'espéra, peut-être parce que c'était glorifiant de voir quelqu'un ayant autant de potentiel craindre la moindre de ses réactions... Surtout lorsqu'on avait en soi une soif de pouvoir intarrissable.
Il tiqua néanmoins sur un nom. Celui d'une certaine Slynn Ar'Kriss... Si c'était bien la... Damoiselle Ar' Kriss qu'il connaissait, c'était un problème majeur. Les deux jeunes nobles avaient étudié le dessin dans la même académie, et Slynn, aussi belle que brillante, avait bien souvent attisé la jalousie de l'héritier de la famille Zil'Urain..
Certains -de mauvaises langues, sans doutes- avaient dit d'elle qu'elle était amoureuse de lui... Ce qu'il n'avait jamais cru. Leurs rapports étaient courtois, polis, même; mais jamais d'avantage.
Sa voie, et les secret qu'elle impliquait avait toujours empêché Dolohov de se lier réellement aux gens... Alors l'amour, le vrai... Disons que c'était quelque chose d'inconcevable, qu'importe l'émoi qu'il pourrait jamais apporter.
Ce ne serit jamais aussi intense que le pouvoir, ou la satisfaction d'avoir manipulé son entourage...
N'est-ce pas?


-Et bien... C'est mieux. Beaucoup mieux, petit ange... Là, je retrouve enfin celle que tu es. Celle que j'aprécie tant. Pour.. ce cas de figure, je n'ai rien à redire... Du moins pour le moment.

Il eut un petit soupir. C'était maintenat qu'il convenait de parler de Lindörm, et ses desseins. Le démon l'avait prévenu, elle serait réactive, ils s'étaient croisé à deux reprises, et par deux fois, elle lui avait résité...
Les yeux du mentaï pétillèrent un instant. Lui avait parfaitement aprivoisé la jeune femme... Lindörm maîtrisait donc parfaitement le dessin et les apparitions spectaculaires, mais...
Il restait le maître incontesté lorsqu'il s'agissait des mots ajustés.


-Mais à moins d'une erreur grossière de ta part ou de la mienne... Tu n'auras pas à gérer ce type de cas. Il existe un endroit où tu serais parfaitement en sécurité. Il sert de quartier général aux gens comme nous au même titre que d'autres lieux, souffla t'il très bas, afin d'être sûr de ne pas être entendu.
Je ne t'y ai jamais enmené, et ne le ferai que si vraiment je n'ai pas le choix, parce que... Disons qu'il renferme un être qui actuellement sers nos ambitions, mais dont la puissance est à la limite de l'entendable. Lui et moi avons scellé un pacte dans le sang-comme il se doit- mais la confiance est un luxe qu'on ne peut accorder à personne, souviens-t'en.


Leurs yeux croisés partageaient des émotions douces, des promesses d'éternité, comme si les situations pénibles et autres remarques avaient disparu des deux esprits, ne laissant de place qu'à ces... sentiments ambigüs et sensuels.. Comme s'ils étaient simplement un homme et une femme parlant d'avenir, et après tout, c'était exactement ce qui se passait...
Mais au lieu de parler fiançailles et héritiers, l'ange des brumes et le manipulateur aux multiples visages qui la regardait parlaient de survie, et de démons. D'alliances et de morts.



- Je répugne même à le laisser t'approcher.. Je sais que je ne t'apprendrai rien en te disant que Lidörm a un caractère imprévisible, et un goût du.. sanguinaire. Je sais qu'il te protégerait, mais je ne sais pas ce qu'il te demanderait en échange, ni combien de temps durera notre alliance... Laisse-moi finir, souffla t'il en levant la main en signe d'apaisement. Certaines ambitions demandent des compromis. Tu veux le pouvoir? Qui mieux qu'un démon éternel peut t'y porter? Tu veux la vengeance? Qui mieux que Lindörm peut te comprendre et t'aider à l'accomplir? Ses intérêts et les nôtres sont si étroitements liés qu'une lliance était indispensable. Tu comprends?

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeMer 7 Nov 2007 - 20:52

Et encore cette crainte, qui la prenait, lui serrait la gorge, tandis que le silence s’installait. Ses yeux rivés dans ceux du Mentaï étaient fuyants, et, bien que lui ne semblait pas aussi mécontent qu’auparavant, elle ne pouvait s’empêcher de baisser la tête, d’essayer de briser ce lien, qui liait leur regard. Sans succès. Il s’y disait trop de choses...
Tentant de remettre un peu d’ordre dans son cerveau tourmenté, l’apprentie Mentaï attendait, nerveuse, attendait qu’il donne son avis sur ce plan, qu’elle pensait être relativement construit. Mais qui pouvait être un véritable échec, comme quelques secondes plus tôt.

Ne plus le décevoir...pourvu qu’elle ait réussi l’exercice...Elle aurait du mal à supporter de ne pas être à la hauteur. Elle aurait du mal à le regarder, à prétendre vouloir être comme lui. Elle se savait faible, elle se savait en danger, et la perspective de se savoir en plus pitoyable et sans talent lui créait un véritable nœud dans l’estomac. C’était comme de...de recevoir une dague parfaitement aiguisée...
Tachant de gérer le stress et l’angoisse qui la tenait, et lui pesait, Marlyn se tendit quand son Maître prit la parole.

Ce fut comme si quelqu’un venait de la décharger d’un poids énorme sur ses épaules...Le nœud qui lui broyait l’estomac se détendit un peu, et la jeune fille déglutit. Pour être franche, elle avait du mal à assimiler les paroles de l’homme en face d’elle.
Encore une fois, Marlyn détourna un peu le regard, autant pour l’étrange satisfaction qui l’envahissait, à l’idée de lui avoir prouvé qu’elle valait quelque chose, mais aussi pour autre chose...
Fermant une fraction de secondes les yeux, les mots lui revinrent...

« Celle que j’apprécie tant...» « Petit ange... »

En proie à une sensation bien connue, comme si son estomac était broyé dans un étau, la jeune fille remua un peu, n’osant pas même croiser le regard acier de son Maître. En même temps, elle n’avait jamais rêvé d’être un jour appelé comme ça...d’être considérée autant par quelqu’un...et cependant, cela lui faisait un peu mal.
Parce qu’elle venait de trouver un humain qui par deux fois l’avait relevée, qui lui avait rendu confiance en elle, Marlyn se sentit faible. Fière, certes, mais faible. Faible d’avoir failli à son idéal, faible d’avoir ouvert son cœur.

Mais ce qui était une faiblesse, en elle, était aussi une flamme...Elle irait jusqu’au bout, sur un mot de sa part. Elle se tuerait, si il lui ordonnait. Elle ferait tout, parce qu’il était son but...

Faible...Forte...Faible...Fière...Elle ne savait plus que penser. Par quelques mots, l’homme qu’elle sentait à côté d’elle venait de lui prouver qu’elle ne se connaissait pas autant qu’elle voulait le croire. Mais, grâce à lui, elle y arrivait. Et quand elle y parviendra, alors elle saura.
Elle saura quelle voie se trouve en elle.
Elle saura qu’au fond de son cœur résonne un appel.
Elle saura qu’elle est Chaos...
Et ce jour-là, grâce à lui, rien ne pourra plus la faire douter, rien ne pourra plus la perdre, parce qu’en elle, il y aura les ténèbres...
Revenant à la réalité, ses yeux, comme aimantés, cherchèrent encore à trouver son regard gris lune, pour s’y plonger...Le Mentaï semblait vouloir aborder un sujet délicat, prenant la parole.

-Mais à moins d'une erreur grossière de ta part ou de la mienne... Tu n'auras pas à gérer ce type de cas. Il existe un endroit où tu serais parfaitement en sécurité. Il sert de quartier général aux gens comme nous au même titre que d'autres lieux, souffla t'il très bas, afin d'être sûr de ne pas être entendu.
Je ne t'y ai jamais emnmené, et ne le ferai que si vraiment je n'ai pas le choix, parce que... Disons qu'il renferme un être qui actuellement sers nos ambitions, mais dont la puissance est à la limite de l'entendable. Lui et moi avons scellé un pacte dans le sang -comme il se doit- mais la confiance est un luxe qu'on ne peut accorder à personne, souviens-t'en.

Je répugne même à le laisser t'approcher... Je sais que je ne t'apprendrai rien en te disant que Lindörm a un caractère imprévisible, et un goût du... sanguinaire. Je sais qu'il te protégerait, mais je ne sais pas ce qu'il te demanderait en échange, ni combien de temps durera notre alliance... Laisse-moi finir, souffla t'il en levant la main en signe d'apaisement. Certaines ambitions demandent des compromis. Tu veux le pouvoir? Qui mieux qu'un démon éternel peut t'y porter? Tu veux la vengeance? Qui mieux que Lindörm peut te comprendre et t'aider à l'accomplir? Ses intérêts et les nôtres sont si étroitement liés qu'une alliance était indispensable. Tu comprends?

Que...Quoi ?!
Un seul mot retint pleinement l’attention de l’ange de brume. « Lindörm ».
Comment pouvait-il être encore en vie ? Comment avait-il réussi à obtenir l’allégeance d’un homme tel que son Maître ?
Tant de questions se bousculaient dans sa tête, tant de doutes, de sensations et d’impressions, de sentiments et d’intuitions...
A l’entente de ce nom tant redouté, par réflexe, Marlyn avait tourné la tête, et dans ses yeux, la peur s’était fugitivement éclairée. L’instant d’une seconde...Mais une seconde pendant laquelle il la regardait. Il savait...
Il savait ce qui s’était passé entre les deux personnes. Entre Marlyn et Lindörm...

Ne parvenant pas à ranger ses pensées, la jeune fille laissa tomber. Inutile d’essayer de tirer ça au clair pour le moment.
Encore une fois, les derniers mots du Mentaï la heurtèrent, en plein cœur. Il avait utilisé le seul mot qui pouvait lui faire comprendre à quel point Lindörm était utile. Vengeance...
Que penser, à présent ? Que dire, alors qu’elle venait d’apprendre qui pouvait la surveiller, qui notait chacun de ses actes, chacun de ses progrès ? Que tenter de résister à un démon...
Ouvrant la bouche, pas un son ne sortit pourtant.
Furieuse contre elle-même, et son manque de confiance en elle, Sareyn serra le poing, et enfin, elle parvint à formuler sa pensée :

-Lindörm... Je ne suis pas sûre de comprendre...Comment peut-il ne pas vouloir me...tuer, alors que je l’ai affronté en combat singulier, alors qu’il avait juré ma mort ? Même si nos interêts sont identiques...Peut-il vraiment m’aider à me venger ? Le peut-il seulement plus que vous ? J’en sais rien...Parce que je crois que les différents du passé m’empêcheraient de vouloir coopérer avec lui...Et...Et...J’ai peur...

Sa main, posée sur le rebord du lit, bougea, et ses doigts s’entremêlèrent à ceux de son Maître. Plus confiante, l’apprentie releva un peu la tête, et continua :

-J’essaie de comprendre, je vous l’assure, je veux bien l’accepter...Mais pour cela, je dois d’abord savoir...Si...Si Lindörm veut toujours me tuer...Et, et même si il ne le veut pas, j’ai peur. Mais je comprends que je n’ai pas le choix, et que ça ne sert à rien de me révolter, car c’est ainsi.

Ne trouvant plus ses mots, l’ange de brume se tut. Comment parvenir à lui faire comprendre qu’elle était prête à l’accepter, pour le bien de leur alliance, qu’elle ne voulait pas, à cause de son tempérament, ruiner des efforts, et s’attirer la haine du démon...
Ne sachant plus que faire d’autre, la jeune fille posa la tête sur l’épaule du Mentaï, perdue...

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeDim 11 Nov 2007 - 12:05

La peur flamboya un instant dans les yeux de son élève, avant de devenir troubles, probablement à cause de son malaise et de la promesse de vangeance faite par son maître...
Elle ouvrit la bouche, puis la referma, avant de froncer un sourcil. Il remarqua également son poing serré.

Dire qu'il ne s'attendait pas aux questions qui suivirent aurait été mentir. Disons plutôt qu'il aurait préféré les éviter. Parler de ses plans à une apprentie le dérangeait foncièrement. Dolohov avait toujours craint la trahison, c'est pourquoi il s'était toujours débrouillé pour n'avoir à faire confiance à personne. La mains de la jeune fille vint éfleurer la sienne, et nouer leurs doigts, avec la plus douce tendresse. Le mentaï cilla alors qu'elle relevait la tête.

Alors il avait réussi à la faire tomber amoureuse? Au point qu'elle lui prenne la main... En proie à un trouble étrange, le mentaï était partagé entre l'envie de lui reprendre sa main, et de se montrer comme autorité, l'envie de la serrer un peu plus fort, avant d'y poser ses lèvres et de la convaincre avec tact et enfin, avec une euphorie sans nom qui prouvait que, même si un jour son ange devait obéir aux ordres de Lindörm plutôt qu'à lui même, elle resterait à lui. Et elle ferait ce qu'il lui demanderait.
L'essentiel, à présent, c'était de ne pas commettre la même erreur qu'elle, et de ne pas s'affaiblir. Convaincre, endiguer sa peur, sans trop en dire, sans parler de ses propres ambitions...

Elle parlait encore, tête droite, de cette peur qui donnait à son maître l'envie de la serrer à ouveau contre lui, avant de lui murmurer que la peur n'existait pas, dans leur univers, que c'étaient eux qui l'incarnaient.
Il cilla à nouveau, et se rassit à ses côtés, sans lacher sa main. Avec un naturel et une spontanéïté toujours plus déconcertance, la jeune fille posa sa tête sur ses épaules, et il lui jeta un petit regard étonné.
Il fallait qu'il soit ce qu'elle attendait de lui-ah! Le bel alibi, hein!- il posa son bras autour de ses épaules, et cala sa respiration au rythme de son élève.


-Lindörm n'a aucune envie de te tuer, Sareyn. Il voit bien plus loin que nos simples querelles de mortels. Tu ne savais pas? Il est immortel... Enfin, disons qu'il est revenu à l'état d'esprit...
Lindörm est puissant, mais limité. Il est seul. Nous, Mercenaires, sommes une bonne centaine de fois plus nombreux... Nous avons nos réseaux, nos contacts, nos alliés. Il a besoin de nous, et notre guilde a besoin d'éprouver cette crainte que tu as en toi. Tu comprends... Le principe même de notre guilde est l'accomplissement de nos désirs. Mais un seul être aura un jor le pouvoir absolu. Un seul être aura l'accès à la connaissance suprême. Et les rivalités se créent et changent au fil des mois. Bien entendu, ce genre de comportement ne touche actuellement que les plus faibles d'entre nous...
, souffla t'il tout bas.

Il tourna vers elle son regard gris, esquissa un sourire en constatant qu'il avait son attention.

-Regarde, par exemple le dirigeant de l'auberge où nous nous trouvons. Il a assez d'argent pour s'acheter tout le royaume Raï. Il est le seul d'entre nous dont le nom est connu partout, et probablement le plus influent d'entre les mentaï. Lui ne cherchera jamais des noises ni à moi, ni à Lindörm, parce qu'il voit plus loin. Il pense aux conquêtes, au chaos, il se moque des rivalités et autres. Il se protège, tue ceux qu'il juge dérangeant, et vaque à ses affaires par la suite. Calque ton comportement sur le sien, actuellement, je peux te fournir ma protection, mais en cas de problème, je ne pourrais risquer ma vie pour toi. Ca ne se fait pas, et même si cela me brisait, je ne pourrais agir qu'à distance pour te sauver.
Lindörm n'a pas à se préoccuper de ce type de problèmes, vois-tu. En cela, il pourrait peut-être mieux t'aider que moi. Ta vengeance s'accomplira, c'est une promesse que je t'ai faite. Lindörm veut Yaemgo. Il veut le maître d'arme. Il veut probablement Merwyn lui-même.
Il nous manipule, notre force c'est que nous en sommes conscient. Peut-être nous écoute-t'il, ça n'a aucune importance, il sait que je sais et que tu sauras. Peut-être, si vous vous retrouvez face à face, sera-t'il dur avec toi, mais... Il ne te tueras pas. Tu as ce qu'il cherche en toi: la haine et le pouvoir.


Le mentaï fixa le plafond, laissant le silence s'installer quelques secondes, espérant qu'il n'en avait pas trop dit, mais assez pour la contenter. Il tourna enfin vers elle ses yeux gris et embrassa son front.

-De toutes façon, il n'y aura pas de problèmes, n'est-ce pas? J'ai confiance en toi. Je te protègerai de Lui. On te vengera d'eux. Tes yeux continueront de briller, Puisse la Dame nous entendre.

...Oui, il faudrait vraiment qu'il se méfie.. Tomber amoureux serait une grave erreur.

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeDim 11 Nov 2007 - 18:39

Alors qu'il passait un bras autour de son épaule, alors qu'elle entendait sa respiration se mettre au rythme de la sienne, alors qu'il prenait la parole, doux, Marlyn se rendit compte de ce qu'elle venait de faire. Une erreur monumentale. Un échec total. Elle venait de se mettre en danger, elle venait de se rendre plus vulnérable encore à cet homme.
Mais pour les secondes qui suivirent, elle ne bougea pas. Trop...faible, pour résister à l'aura protectrice du Mentaï, trop lâche pour lui dire de la lâcher. Seulement...rester comme ça, sentir ce bras vigoureux la protéger...
Pour un instant, l'ange de brume était aussi vulnérable qu'un oisillon sorti du nid, et quiconque eut essayé de la tuer en ce moment aurait réussi sans la moindre difficulté.
Il fallait se ressaisir.
Il le fallait.
Absolument.

Mais pas maintenant...
La voix grave et douce de son Maître résonnait dans la chambre. Les mots une fois de plus restèrent gravés dans sa tête. L'étreinte qui l'entourait était si...agréable...
Non pas comme tout à l'heure, non pas la même sensation, qui s'appelait communément l'amour. Nan...ce n'était pas vraiment de l'amour qu'elle resssentait, à ce moment précis. C'était comme si l'homme qui avait posé la main sur son épaule était de son propre sang...
Une idée asburde lui traversa l'esprit, une idée si incongrue que pour un moment, elle se crut folle. Préférant chasser cette bêtise de sa tête, Marlyn continua d'écouter son Maître...
Et encore une fois, cette idée revint à la charge, alors qu'il s'interrompait pour lui sourire.
Pourquoi cette idée stupide et récurente ? Pourquoi ne pas arrêter de penser un instant ?
La jeune fille écouta la suite des imprécations du Mentaï, et une boule se forma dans son estomac, plus dure que l'acier, et persistante.
Et toujours son bras, autour de ses épaules, pour lui rappeler ce qu'elle ressentait. Se redressant légèrement, Marlyn reçut profondément un des dires du noble.


"Tu as ce qu'il cherche en toi : La haine et le pouvoir..."

Mots ajustés tels les flèches acérées d'un virtuose, et dans les mains de l'artiste viennent se planter en un corps, fleurs du mal, pour y répandre le poison tant redouté.
Poison qui n'en est pas un. Poison qui est orgueil, fierté, et arrogance. Poison dont elle a le besoin, pour survivre et rester forte.
Ainsi, Lindörm était un esprit pur...
Ainsi, il avait besoin d'elle...pour ne pas la tuer.

S'ensuivit un bref silence. Le Mentaï observa le plafond.
Et puis, doucement, il lui embrassa le front, avant de continuer :


-De toute façon, il n'y aura pas de problèmes, n'est-ce-pas? J'ai confiance en toi. Je te protégerai de Lui. On te vengera d'eux. Tes yeux continueront de briller, puiss la Dame nous entendre...

Et à ces mots, à ce geste doux qu'il avait eu, une vision s'imposa devant ses yeux, yeux qui pourtant, loin d'être clos, étaient rivés à la fenêtre. Ce qui n'empêcha pas la scène d'apparaître.

¤¤

Des gens sans visage. Un lieu inconnu. La première silhouette est une jeune fille, pas plus agée qu'elle, rentrant dans une simple maison. Un homme est là, et lui tend les bras.
Une voix discordante, comme déformée par le temps...
Elle se jette dans ses bras, tandis qu'il lui embrasse le front...
Et dans l'écho de la pièce, il lui semble entendre le mot "Père"...

¤¤

Fermant les yeux pour chasser rapidement de son esprit cette vision. Elle n'était pas réelle, elle le savait.
Mais elle traduisait un sentiment qui lui faisait tellement mal à l'estomac rien que d'y penser...Et si cette sensation...c'était celle d'une fille pour un père...?
Se pourrait-il que...NON !! C'est une absurdité, ou alors tu es devenue plus faible que ce que tu croyais, Marlyn! Tu ne le connais même pas...

Et il est vrai, dix ans, au moins, les séparaient. L'un était un homme aguerri, Mentaï accompli, alors qu'elle sortait à peine de l'adolescence, et ne connaissait rien de ce qu'était un adulte. A tout prendre...
Elle aurait préféré appeler ce qu'elle ressentait envers lui de l'amour...
Se redressant lentement, Marlyn releva la tête, et se dégagea lentement de l'étreinte de son Maître. Celui-ci attendait, patient, sachant parfaitement dans quel trouble elle était. Quelque chose changeait en elle. Et tous les changements qui s'y opéraient l'embrouillaient.
Et toujours, récalcitrante, cette boule dans la gorge, qui refusait de s'en aller.
Marlyn se remit droite, s'éloignant ainsi du Mentaï de quelques centimètres, et tâcha de remettre un peu d'ordre dans ses pensées. Tout ce qu'il venait de dire l'avait convaincue, et l'ange de brume était consciente que pour lui, c'était dur de devoir lui révéler ainsi quelques bases d'un plan qui dépassait l'entendement. C'est pourquoi la jeune fille ne chercha pas à en savoir plus.


-Non...il n'y aura pas de problèmes...

Ton sans grande conviction, dû au fait qu'elle ne savait plus où elle en était. Qui sait ce qui lui serait donné de faire comme bêtise une fois son calme perdu ? Qui sait si elle n'était tout simplement pas trop faible pour être à la hauteur de la tâche qu'il lui demandait?
Défaitiste, Marlyn leva les yeux. Non...non, non, non ! Tu peux pas arrêter de déprimer, toi, un peu ? Si tu es ici, aujourd'hui, c'est parce qu'il t'a séléctionnée, parce qu'il a vu en toi un potentiel que les autres n'ont pas ! Alors cesse de te lamenter, Marlyn, et sois fière d'être ce que tu es, un peu!
Deux volontés, qui s'affrontaient, et le terrain était son esprit. Une douce schizophrénie s'emparait lentement d'elle, folie douce amère, silencieuse, qu'elle seule pouvait arrêter, qu'elle seule pouvait détecter et contrôler.
Passant des mains raides sur son visage, la jeune apprentie tenta de chasser les tics, qui la prenaient, comme pour les happer de ses doigts tendus. Tirant sur les muscles de son cou, elle voulait arrêter ça. Sans grand succés. Les micros-spasmes étaient certes ridicules, mais visibles.
Et il ne fallait pas qu'il les voie. Surtout pas. Pas question qu'il la pense folle. Pas question...pas question...
Se levant peut-être plus brusquement qu'elle ne voulait, l'apprentie Mentaï retourna vers la fenêtre. Après le mutisme, la passion, la peur, et la tendresse, la voilà qui devenait lentement schizophrène. Il fallait s'empêcher, à tout prix. Il fallait le cacher, tout du moins, le temps de l'annihiler. Et quoi, rien de mieux qu'un masque, peut nous aider ?
Jetant des coups d'oeil frénétiques à son Maître, elle forga lentement ses traits, glissa ses mains crispées derrière son dos, dans ses poches, et bientôt, son visage redevint serein, lui qui quelques secondes auparavant reflétait un doux mélange de peur, de tendresse, et de folie. Pourvu que ça marche...


-Je ne vous décevrai pas, tant que cela m'est possible...
Mais...si il s'avère un jour que je sois devenu trop dangereuse, ou trop faible pour servir convenablement ses interêts, et les votres, me serait-il possible de me racheter, d'une façon ou d'une autre ?


Pourvu qu'il ne voit pas ses yeux...pourvu que dans son timbre de voix, il ne percoive pas la nuance qui venait de changer...

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeVen 16 Nov 2007 - 22:04

Une forme s'ombre s'avança vers l'Auberge du Siffleur, entièrement enroulée dans un manteau noir à capuchon. Aucune partie de sa peau n'était visible, et on ne voyait qu'un trou noir si par aventure on voulait regarder son capuchon d'un peu plus près...
Ce qui était, en général, la dernière action du fou intrépide qui oserait s'y risquer.
La slihouette poussa doucement la porte.
Dans la salle, où auparavant pleines de bruits de chopes cognant sur les tables de bois claires, de rires gras d'hommes imbibés d'alcool jusqu'à la moelle et de conversations trop fortes pour être sobres, un immense silence régnait.
Pesant...
L'Ombre s'avança vers le comptoir. Elle sembla glisser plus qu'elle ne marchait, et un froid glacial se répandait soudain dans l'assistance. Arrivée devant le tavernier qui laissa tomber le godet de bois qu'il était en train d'astiquer, la silhouette leva son capuchon, laissant apercevoir une immense néant noir.
Elle se redressa pour la première fois, et on put voir qu'elle mesurait trois bons mètres de haut.
Ses yeux invisibles se braquèrent vers l'homme au comptoir qui se figea d'effroi, et une voix semblables à un râle sortit de dessous le capuchon.


- Tout à l'heure, deux personnes sont montées dans une chambre et ne sont pas encore redescendues... Indiquez-moi cette chambre...

Le râle était étrangement doucereux, pour un râle, et le froid que transportait ces mots s'infiltrait dans l'esprit et dans l'âme des personnes présentes dans l'assistance.
Le tavernier tremblait de tout ces membres, et réussit pourtant à balbutier quelques mots, ainsi qu'un chiffre.


- Oui... oui oui, c'est la... la chambre là-bas... 13... Enfin, vous... vous...
- Ne vous inquiétez pas, coupa l'Ombre. Je saurais y aller seul...

Il était évident que l'homme s'inquiétait autant qu'il le pouvait, mais avait-il le choix face à une créature telle que celle-ci ?
Avant de monter l'escalier menant à l'étage supérieure et aux chambres, la silhouette sombre se stoppa.


- Ah... J'oubliais...

Deux longs doigts fins sortirent du manteau noir, restèrent un instant en l'air, puis se claquèrent. Aussitôt, tout le monde reprit son activité initiale, et personne ne semblait se rappeller qu'une sorte de monstre de noirceur venait de traverser l'Auberge.

- Voilà qui est mieux...

Lentement, l'Ombre grimpa les marches une à unes, et arriva devant la chambre 13, où elle s'arrêta. Le silence régnait à cet endroit, et la silhouette était parfaitement immobile...
Son ouïe formidable passa dans la chambre...
Quelques éclats de voix... Puis un long silence, parfois entrecoupé par le son presque inaudible de personnes bougeant sur un lit qui grinçait quelque peu...
Puis, petit à petit, un faible et très léger gémissement se fit entendre... Un gémissement de jeune femme...
La silhouette sourit légèrement sous sa cape noire.
Les minutes s'écoulèrent, les gémissements se firent un peu plus audibles... puis disparurent.
Son de personnes se levant.
Paroles en l'air...
Lentement, la main décharnée et blanchâtre au possible s'avança vers la poignée, et la tourna sans aucun bruit. Elle s'ouvrit sur une chambre simple, où deux personnes se tenait enlancées. Une jeune fille, ainsi qu'un homme dans la fleur de l'âge, un peu plus âgé.
Dolohov et Marlyn...
La porte se referma d'elle-même sur l'Ombre, qui s'avança face aux deux jeunes gens. Lentement, les deux mains s'avancèrent vers le capuchon, puis le retirèrent lentement, laissant apparaître des cheveux légèrement violets tirant sur le noir tombant en cascade sur des épaules bien dessinées, et des yeux d'un noir perçant, remplis de machiavélisme démoniaque, des yeux dans lesquels on se perdait dans l'immensité du Néant de l'Enfer...
Un léger rictus se forma sur les fines lèvres de l'Ombre.
Une voix qui n'était plus un râle, mais un son à la fois puissant et doux, doucereux mais qui ne tolérait aucune réplique contraire à ce qu'elle voulait, absolument, désespérement manipulatrice et démoniaque...
Sarcastique...


- Eh bien, Dolohov, Marlyn... Vous me sembliez... occupés, tout à l'heure, j'ai attendu un peu... Je ne vous dérange pas, j'espère ?

Le Démon Eternel.
Lindörm.


Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeMar 20 Nov 2007 - 19:59

Un bruit. du côté de la porte. La jeune fille, l'épaule contre la fenêtre, jeta un rapide coup d'oeil à qui entrait, sa main se dirigeant rapidement dans son dos, là où se trouvait la dague qu'elle possédait, grâce au dessin, pour quelques heures. La silhouette qui était entrée était cachée par une ample cape, qui lui descendait jusqu'au bas des chevilles. Il semblait à l'apprentie que le visage qui se cachait sous le tissu noir n'était pas humain
Seulement, la main décharnée et squelettique qui se découvrit de la manche, les doigts blanchâtres et d'une maigreur affolante, l'hypnotisait presque, dans sa lente course vers le pan de cape, qui masquait entièrement un visage que l'on pouvait deviner à l'image de ses mains. D'un oeil méfiant, Marlyn scrutait chaque détail, chaque indice qui lui permettrait de savoir qui se trouvait là, alors qu'ils devaient se trouver seuls, dans cette chambre d'auberge. Ses doigts fins se refermèrent sur le manche gainé de cuir de sa lame, qu'elle sortit légèrement, de quelques millimètres, dans son dos, contre la vitre, de telle sorte que ce geste était presque invisible.
Des cheveux raides...Noirs tirant sur le violet...Comme lui.
Inquiétude teintée d'amusement, devant cet inconnu qui risquait de sentir son poignard si il tentait de l'approcher.
Des épaules fines, musclées, et d'une puissance apparente.
Coup d'oeil légèrement anxieux jeté à son Maître, qui lui semblait parfaitement calme et posé. Mais qui était-ce donc?!
Et surtout des yeux...plus noirs que les siens, plus grands, plus effrayants. Et dans ces agates, un éclat démoniaque...
Agitation gênante, quand l'image de cette personne lui apparut. Muscles tendus et nerveux, autour du manche de sa lame.
Et toujours le Mentaï, qui était d'un calme parfait, comme si l'ombre était sensée arriver, comme si l'homme blond le connaissait...
Ce qui était vrai.
Il le lui avait dit.
Il connaissait le démon éternel.
Il connaisait Lindörm...

La jeune fille déglutit, tandis que deux sombres néants se tournaient vers elle, l'observaient, l'analysaient... Un léger sourire étira les commisures des lèvres du démon, quand il vit la lame dans son dos. Puis il prit la parole, d'un ton mielleux, railleur, qui ne laissait présager rien de bon.


-Et bien, Dolohov, Marlyn...Vous me sembliez...occupés, tout à l'heure, j'ai attendu un peu...Je ne vous dérange pas, j'espère?

L'apprentie déglutit à nouveau, détourna les yeux de ce regard brûlant de diabolisme, regard qu'elle ne pouvait pas tenir plus d'une fraction de seconde. Fixa un bref instant son Maître, avant d'ouvrir la bouche, de la refermer, de regarder dehors, de crisper les doigts. Ses yeux retournèrent à nouveau vers le Démon, avant de fixer malgré eux le sol, à ses pieds. Se pouvait-il qu'il les ait entendus, ou même vus? Le Mentaï risquait d'avoir des ennuis, d'après elle. Mais, pour le moment, le démon semblait plus profiter de la situation pour les railler, que de penser à les punir...Pour le moment seulement.

-Et m**de.


Déconcertée, la jeune fille entendit l'écho de ce mot se répéter dans les murs nus de la salle. Sans faire attention, elle avait prononcé cette invective à voix haute, suffisament fort que le démon et le Mentaï la regardent avec des yeux mi-étonnés, mi-narquois. Agacée, elle passa la main qui ne tenait pas la dague dans ses cheveux, le regard fuyant.
Au terme d'une bonne minute de silence, silence passé à tenter de se maîtriser, et essayer de réfréner cette folie qui s'emparait de son esprit. Son Maître était toujours d'un calme parfait, et Lindörm attendait une réponse. Arf...

Puis, finalement, cette voix narquoise dans son crâne surmené prit le dessus, par la force, sans que pourtant elle ne fasse un mouvement extérieur. Relevant la tête, elle fixa le regard de Lindörm, les yeux plissé tellement le néant brûlait:


-Vous ne nous dérangez pas, Lindörm. Ecouteriez-vous aux portes, maintenant? Dans ce cas, je suis étonnée que vous ayez l'impression de déranger, on parlait justement de vous, à l'instant.

Waahou...Là, c'était du suicide. Quelle idée de prendre la parole sur ce ton, quelle idée de lui répondre ainsi, alors qu'elle n'était pas en position de le prendre de haut?! Et pourtant, un léger sourire s'afficha sur ses lèvres, elle ne regrettait pas le moins du monde ses paroles. Ce qui serait pourtant sage et avisé...
L'apprentie Mentaï détacha ses yeux noirs de ceux, plus sombres encore, du démon eternel, et les posa à nouveau sur son Maître. Devant l'être démoniaque, il lui valait mieux essayer de contrôler ses sentiments. Chose ardue...Surtout après ce qui venait de se passer entre eux.


*T'es mal barrée ma fille.*

Décidément...Si elle n'arrivait pas à mieux se contrôler, on soupçonnera quelque chose...Et là, c'était peut-être sa place, voire sa vie, en connaissant Lindörm, qui était en jeu.
Masque...masque...Être plus fermée que l'huitre, plus introvertie qu'une pierre tombale.

Baissant légèrement la nuque, la jeune fille attendit la douleur, qui devrait arriver dans quelques secondes. Angoissée, et inquiète, après s'être montrée si hautaine. On pouvait pas plus pitoyable. Ses yeux fixèrent le sol...

(Déso pour le mot pas bô, n'avais envie.)

Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeSam 8 Déc 2007 - 20:29

Petite Marlyn...
Tellement fragile, à ces instants, tellement candide...
A tenter de contrôler des émotions bien trop intenses encore pour elle... Pour son masque encore trop imparfait...
Son élève. Son esclave, qu'il se devait de rassurer pour mieux contrôler, pour mieux maîtriser, pour mener à bien ses projets...
Son ange aux yeux sempiternellement troublés quand elle les posait sur lui, qui affirmait tant de choses dans le seul but de lui plaire, sans y croire...

Dolohov la sentait se troubler davantage à chaque instant. A croire que Lindörm l'effrayait réellement au point d'agiter visage de tic.
Il fallait dire que le démon était réellement doué pour suciter ce genre d'émotions. Cérémonies démoniaques imprévues, apparitions surprises, mises en scènes, l'incarnation du cauchemard semblait aimer l'art de la scène au moins autant que son... associé aux cheveux blonds.
Pourtant, Marlyn ne l'avait jamais vu sous sa véritable apparence, jamais hors du corps de l'enfant qu'il avait possédé...
Et elle l'avait vaincu. Deux fois.
Elle n'aurait pas dû craindre autant de le revoir. Son orgueil aurait dû l'en empêcher. Y avait-il donc autre chose?

La demoiselle dans un éffort de maîtrise de soi venait d'évoquer une autre forme de doutes.. Il remarqua qu'elle parlait déjà de Lui en premier, comme si elle s'estimait déjà sous ses commandements. Comme si l'idée de garder leur seret n'était même plus envisageable.
Il allait lui répondre, avec son plus doux sourire qu'elle n'aurait pas à se racheter, et que quoiqu'il arrive, elle parviendrait à poursuivre leurs buts, que gagner en puissance ne pourrait être que positif pour elle et l'Ordre du chaos, qu'il n'y avait aucune raison qu'elle devienne trop dangereuse pour eux, si elle avait confiance en elle, ses capacités, et surtout, si elle parvenait à contrôler sa langue.

Mais il semblait qu'aujourd'hui, les choses ne tourneraient pas comme il l'avait imaginé. La porte s'ouvrit, sous l'action d'une main trop pâl, trop maladive et décharnée pour être celle d'un homme ou d'une femme.
Le mentaï cilla, en voyant entrer une silhouette d'ombre, encapuchonnée...
Rien ne tournerait plus jamais bien sur cette terre, puisque Lindörm était là. Marlyn qui tournait vers lui son regbard, prête au combat s'il le fallait...
Il ne bougea pas. Lindörm aimait qu'on l'admire, surtout lors de ses mises en scène où, aussi imprévu qu'une épidémie, il apparaissait là où on ne l'attendait pas.
Ôtant sa capuche avec plus de majestée que n'en aurait jamais les mortels, laisant apparaître ses ses traits réguliers, ses yeux monstrueux et magnétiques, tellement représentatif du Mal comme le décrivaient les livres...

Et les mots du démon furent pour le mentaï comme un tremblement de terre pour un chateau de carte.

L'héritier des Zil' Urain cilla, semblant tout aussi calme que quelques secondes auparavent.
Son nom.
Peste de démon, son nom, son secret, son masque, son tout... Sa vie, Saloperie de démon! Il était donc aussi bavard q'une femme au marché?!
Bon sang, un pacte signé avec du sang, ce n'était pas assez pour qu'il se la ferme, par l'enfer et le sang! Il devrait la tuer, maintenant, pour cette information de trop...

Etrangement, son "apprentie" résuma parfaitement la situation et ce que le mentaï pensait du démon en cette seconde. Tous deux lui lancèrent d'ailleurs un regard entre surpris et moqueur, ce qui accentua encore le trouble de la jeune fille, qui se passa la main dans les cheveux, avant de détourner les yeux. Elle n'avait pas... réalisé? Entendu? Il la savait incapable de lui mentir, elle n'avait réellement pas eu de réaction...
Elle ne mourrait pas, pas ce soir, grâce à ses idées qui la poussaient loin de la réalité...
Battement de cil, à nouveau. Ton masque, Marlyn, rends moi fier de toi. Maîtrise-toi, montre-toi forte. Montre-toi comme il doit te voir...

Et même si aucune parole n'avait été prononcée, la jeune fille tâchait de reprendre le contrôle sur elle même. Dolohov tourna à nouveau son visage vers son... allié, faisant défiler en pensée toutes les tortures qu'il connaissait et en se demandant lesquelles seraient les plus adaptée à un démon... Puis en énumérant le maximum d'adjectifs dégradants.
Il en était arrivé à la lette "I" quand Marlyn répondit au démon...

Cette fois, le mentaï réagit.

-Calme-toi, Marlyn. Nous avons un invité de marque, un allié, en visite. Je m'étonnes, Lindörm de vous voir ici.. Positivement, bien sûr. Nous étions effectivement occupés, merci d'avoir eu la patience d'attendre la partie plus.. théorique de ce cours pour votre entrée... Excusez la fougue de ma protégée... Elle a encore un peu de mal à maîtriser ses propos. Que nous vaut l'honneur de votre présence parmi nous?

Entre politesse et ironie, Dolohov Zil' Urain tâchait de ne laisser transparaître dans ses mots aucune trace de la colère sourde qui était née en lui. Le masque, toujours le masque, et son esprit fermé, au mieux. Les réactions de l'être des ombres étaient aussi inattendues que dangereuses, et mieux valait ne pas le provoquer davantage.

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeSam 8 Déc 2007 - 22:58

Un regard sombre, scrutateur, puissant et désarmant.
Noir, destructeur, effrayant, impressionant.
Maléfique, démoniaque, machiavélique.
Un regard de Démon...
Un seul mot, sorti de la bouche de Marlyn, se répercuta dans toute la pièce. Un mot qu'à sa place, il n'aurait pas prononcé.
Il haussa un sourcil ironique. Décidément, cette petite lui plaisait... Même si son culot allait lui coûter cher.
D'autant plus qu'elle embraya immédiatement sur une autre phrase, qui allait signer la fin de cette soirée.
Un fin sourire étira les lèvres blanches de Lindörm.
Le Puissance enfouie au fond de son coeur purement noir était en train de frémir légèrement... Il avait soif de douleur. Il avait besoin de malheur. Sa survie dépendant du malheur des gens. Il devait...

- Calme-toi, Marlyn. Nous avons un invité de marque, un allié, en visite. Je m'étonnes, Lindörm de vous voir ici.. Positivement, bien sûr. Nous étions effectivement occupés, merci d'avoir eu la patience d'attendre la partie plus.. théorique de ce cours pour votre entrée... Excusez la fougue de ma protégée... Elle a encore un peu de mal à maîtriser ses propos. Que nous vaut l'honneur de votre présence parmi nous ?

...Sonder l'esprit de Dolohov. Bien entendu, il devait être furieux qu'il ait prononcé son nom... Mais quel meilleur test pour savoir comment il allait réagir, maintenant que sa disciple le savait ?
Ils n'étaient que des pions, au fond ! Quelle importance... ?
Son âme démoniaque s'introduisit dans l'esprit de Dolohov.
Oh...
Que de haine, que de haine... Et que d'adjectifs péjoratifs pour le qualifier... Un regard vers l'héritier des Zil' Urain lui fit sûrement comprendre qu'il savait.

- Oh... Je venais voir comment se passait votre... cours.

En disant ces mots, il fixa le lit dont les draps n'étaient pas tout à fait bien remis. Le Démon releva la tête, un sourire mauvais étendu sur son visage.

- Cependant... Vous savez pourquoi je viens réellement, n'est-ce pas, Mentaï ?

L'être maléfique avait bien insisté sur le dernier mot, faisant exprès de ne pas répéter son nom... Détruire un homme à petit feu, quoi de plus amusant ?
Mais, il avait quelque chose à faire, à présent... Un manque de respect pareil ne pouvait rester impuni, ni un cours si peu... rondement mené.
Aussi, il dévisagea à tour de rôle Marlyn et Dolohov, avec ce regard si pénétrant et ironique...
Soudain, ses traits changèrent du tout au tout. Son sourire mauvais, qui jusqu'alors restait mesuré, éclata, et un spasme diabolique agita le visage du Démon. Les veines de sa peau blanches se crispèrent, et ses yeux se révulsèrent dans leurs orbites. Se courbant quelque peu, il se tourna à nouveau vers les deux jeunes gens.

- Ksh ksh ksh...

Il leva un doigt.
Le lit fut réduit en mille aiguilles de bois encore frémissante, sans encore aucun bruit.
Il leva un second doigt.
Les fenêtres, une par une, éclatèrent en silence, le vent s'engouffrant avec fracas dans la modeste petite chambre d'hôtel.
Il leva un troisième doigt...
Marlyn fut collée au sol, face contre terre, sans pouvoir rien faire, ni bouger, ni attaquer, ni dessinner. Tel était l'art du Démon...
Un... quatrième doigt...
Une douleur atroce envahit le corps de la jeune apprentie Mentaï qui se crispa contre le sol, sans pouvoir rien faire. Son masque éclata comme du verre fragile dans de l'eau bouillante, défiguré par la douleur.
Dans un sursaut de folie, tous les doigts s'ouvrirent en même temps, déchaînant une partie de son pouvoir contre la Mentaï allongée à terre. La douleur se fit incommensurable, intolérable, invivable. Mais elle ne pouvait rien faire... Mille aiguilles perçaient sa peaux, mille tourments s'abattaient sur elle... Les images les plus terribles défilaient dans son esprit embrumé par la douleur...
Elle n'avait que son esprit meurtri pour souffrir, et ne pouvait que hurler la douleur de son âme... Par une subtilité dans la puissance du démon, elle ne pouvait ni s'évanouir, ni mourir...

Telle était la puissance de Lindörm.

Marlyn Til' Asnil
Marlyn Til' Asnil

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeDim 9 Déc 2007 - 17:22

A sa réplique, son Maître réagit. Par des mots flatteurs, et...en la protégeant et en prenant la responsabilité de ses propos. Marlyn s’apprêtait à répondre, à lui faire comprendre qu’elle savait parfaitement ce qu’elle avait dit et qu’elle ne voulait pas qu’il soit puni, ou admonesté, à sa place, mais son regard croisa à ce moment-là celui du démon, et son sang ne fit qu’un tour, les mots se coincèrent dans sa gorge. Ses yeux étaient si noirs qu’ils la brûlaient, et elle oublia totalement ce qu’elle voulait dire pour défendre le Mentaï. Lindörm haussa un sourcil, et puis la parole, d’un ton si narquois que la jeune fille eut froid dans le dos :

-Oh...Je venais voir comment se passait votre... cours.

L’apprentie Mentaï sentit le regard du démon se tourner vers le lit, et ce ne fut que grâce à un violent orgueil qu’elle ne vira pas au rouge carmin. Qu’il sache...qu’il ait entendu...qu’il comprenne ce qui l’unissait, peut-être à sens unique, à son Maître, non...c’était tellement humiliant, et blessant, c’était tellement dangereux, qu’elle détourna à nouveau les yeux de l’entité machiavélique. Ce dernier ne dut pas le noter, car il reprit :

-Cependant... vous savez pourquoi je viens réellement, n’est-ce pas, Mentaï ?

Regard démoniaque qui se fixe dans son cou, lui hérissant la peau, la glaçant jusqu’aux os. Regard mauvais qui la déstabilise, et la fait trembler. Lindörm les détaille tour à tour, lui, elle, son maître, la jeune fille, et retour sur le Mentaï.
Sourire ironique, teinté d’un sadisme à peine dissimulé.
Puis, alors qu’elle était déjà tendue et inquiète...
De sourire, il devient rictus d’une puissance affolante, de visage ironique, ses traits changèrent, devinrent démoniaques et sans contrôle aucun. L’apprentie Mentaï faillit faire une crise cardiaque, en entendant ce rire si...purement diabolique, et, par un réflexe teinté d’angoisse, elle recula d’un pas, et faillit buter dans le lit.
Grosse erreur. Le démon leva un doigt diaphane. Le lit explosa en morceaux, répandant des échardes et des débris dans toute la pièce, lui transperçant la peau et la faisant bondir en avant, presque au niveau de son Maître, les bras au niveau du visage pour éviter de se crever les yeux. Son cœur emballé battait la chamade, et ses yeux noirs fixaient le démon, terrorisés. Qui continua. Leva un autre doigt. Les fenêtres éclatèrent, les bris volèrent au travers de la chambre, leur écorchant la peau sur tout le corps, au Mentaï comme à la jeune fille. Cette dernière était affolée, de ce que Lindörm allait leur faire, de ce qu’il allait casser d’autre...
Et soudain...
Une main invisible la plaqua violemment au sol, lui coupant la respiration, sa tête heurta le plancher et lui fit voir plein d’étoiles. Incapable de bouger, de se défendre. Incapable de contrôler sa peur...
Et puis...
La douleur. Atroce, énorme. Marlyn se recroquevilla brusquement, transpercée par des dizaines de lames de feu, agitée de spasmes de souffrance. Son masque déjà fortement amenuisé disparut complètement, et elle gémit, la voix distordue par les ondes de douleur qui traversaient son corps.
Se convulsant au sol, l’apprentie Mentaï n’avait plus aucune notion du temps, ni de où était son Maître...Juste comptait la douleur qui irradiait ses sens, révulsait ses yeux. Ne pas crier...Il gagnerait, ne crie pas, il ne ferait que te faire plus mal encore, ne crie pas, gémit si tu veux, mais ne crie pas, ne crie pas...
Mais tout à coup, son corps explosa de mal, sous la volonté du démon. Marlyn se cambra violemment par terre, tous les muscles tendus par la douleur, comme si on coulait du fer à blanc dans chaque centimètre de sa peau. Malgré sa promesse muette, un court glapissement franchit ses lèvres, tandis qu’elle se tordait, au sol, en proie à une torture affreuse. Elle voulait s’arracher la peau, elle voulait se poignarder le cœur, pour que tout s’arrête, pour que tout s’arrête... Des images atroces apparaissaient...Mort, sang, Arwen...sa sœur...et d’autres plus horribles...
Son corps se révulsa, un pic de douleur insoutenable se fit sentir, elle semblait brûler, sans fin, dans sa chair, dans son esprit...
Misérable larve qui se trémoussait sur le sol...
Elle hurla. Une fois. Une de trop. Elle avait trop mal, beaucoup trop mal... Ses membres incontrôlables se convulsaient, elle ne maitrisait qu’à peine sa voix...
Et tout ce qu’elle trouva à dire, c’est :


-Pardonnez-moi...pardonnez-moi...Je vous en supplie...


Que tout s’arrête...

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MessageSujet: Re: Marlyn, cours n°2 (RP terminé)   Marlyn, cours n°2 (RP terminé) Icon_minitimeLun 10 Déc 2007 - 13:45

Il savait. Seule certitude. il pouvait lire, malgré toutes les précotions. Tout...? Non. Un ou deux détails pouvaient lui échapper, enfouis sous des idées stupides, ou tout à fait dans les normes du quotidien plat et morne d'un noble "endetté"... Comme une rencontre avec une jeune dame, et quelques mots chuchotés à son oreille au cours d'un bal...
Un allé en forêt, à la chasse, l'ômone faite à quelques gueux.. A retenir. Le démon ne se concentrait que sur le signifiant.
Certes, c'était en soi assez compromettant. Et ça allait très probablement lui coûter cher. Non, pas cher. Très cher. Très très cher. Infiniment.

Et oui, Dolohov pensait pouvoir deviner ce qui avait poussé le démon à débarquer. Sa folie. Son impatience. Ce qu'il aurait volontier qualifié de stupidité, lui, le mentaï le plus froid, et si pas le plus calculateur, au moins proche de la première place.
Elle n'était pas prête, pas encore, pas du tout. Il devait lui laisser temps. Un maximum de temps. Le temps de laisser les blessures qu'elle avait encore se refermer, le temps qu'il l'ai conditionné encore bien d'avantage...
Qu'elle ne soit plus qu'un pouvoir simple et exécutant, un corps soumis et un esprit endormi et conditionné... Il n'aurait pas dû venir.

Le chaos incarné allait causer la perte de ses propres plans par sa folie et son imprudence. Il faudrait en profiter au moment venu.
Le démon, quant à lui, sorti de l'esprit de son associé depuis longtemps, souriait à présent de toutes ses dents, offrant aux deux humains un vision proche de l'apocalypse... Dont même l'héritier des Zil' Urain fut ébranlé.

A quel jeu pervers vas-tu encore te livrer, Monstre?

Le lit vola en éclat, et les échardes et autres débris de bois commençèrent à déchirer son dos, ses bras... Les fenêtres éclatèrent à leur tour, même si les dégat que firent les bouts de verres fut moins nombreux, ils restaient non négligeables, et Dolohov serra les dents.
Puis... Ce fut le tour de Marlyn. Et le démon laissa éclater son pouvoir, déchaînant sur elle les pires tortures imaginables.

N'importe quel mercenaire avait déjà eut à soufrir. Par leur maître, par les assauts, par les rivalités, parce que c'était nécessaire d'apprendre à la fermer, même sous la torture, parce qu'un mercenaire parlant était un mercenaire dangereux pour tous les autres. Alors Dolohov se tut, et fit face au démon.


°o°O°o°

-Nom?

L'adolescent, le corps secoué en tous sens serra les lèvres de toutes ses forces, et sentit les mécanisme de la machines sur laquelle il était attaché s'actionner. Ses membres être étirés encore d'avantage.

-Le nom de ton maître, ou un rat là où je pense?

Son esprit fonctionner à toute allure. Réciter mentalement toutes les citations du livres "Maintien et bonne conduite, pour aristocrates modernes"

-Je. Ne. Sais. Pas. De. Quoi. Vous. Parler.

Craquement au niveau de la hanche gauche. Elle tiendrait deux crans en plus, pas davantage.
L'homme arrivait, et à n'en pas douter, ce qu'il y avait dans ce sceau, c'était des rats.


-Je suis un noble. J'ai des droits. Le seul maître que j'ai, c'est le roi. Laisse-moi, Stupide gueux, et si tu veux mériter ton nom d'homme, ôte ce masque de ta tête. Tu fais bien plus mercenaire que moi!!

Le premier rat, un frisson d'horreur dans tout son corps, qui fait craquer son poignet gauche. Ils ne pourraient pas faire ça...

-Je suis innocent!! Je veux un jugement! Laissez-moi!

-Dis bonjour à Méandre. La dernière fois, il a mis une semaine pour achever son homme. Tu veux vraiment être sa prochaine victime, Mercenaire?

Paniquer. Simuler la panique totale. le dernier recours-ça ne serait pas très difficile, d'ailleurs, vu la situation. Laisser la terruer l'envahir, pour lui faire croire qu'il était parvenu à obtenir de lui tout ce qu'il cherchait.

-Je suis Dolohov Zil' Urain, de la noble famille des Zil' Urain... Faites pas ça... Vous perdriez votre place... Mes parents ont beaucoup d'influences.. C'est quoi votre nom? J'vous ai donné le mien! J'ai fait ce que vous me demandiez. Je ne sais rien d'autre, mon dieu, rien, laissez moi partir...

Et l'homme avait souri, sous sa cagoule, qu'il avait enlevé. Son maître en personne, qui modifiait à l'instant ses traits pour redevenir celui qu'il était.

-Parfait. Je t'aurais presuqe cru. Vraiment navré pour tout ça... Il le fallait, tu sais.

°o°O°o°

-Je ne vous attendais pas si vite.. Mais effectivement, je sais pourquoi vous êts là. Je pense... Qu'elle a compris, maintenant, les règles de la bienscéance lâcha t'il après un quart d'heure environ de suplice. Et qu'elle est mieux préparée que quiconque au silence.

Il cilla. Le démon ne semblait pas de cet avis... Patience, donc.
Il valait mieux que ce soit elle que lui.
Logique de mentaï, implacable. Colère disparue, ou plutôt interriorisée d'avantage. Il était juste à espérer que... Ca ne durerait plus.

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