Nuit blanche (RP terminé)

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

Julia ramena ses jambes nues contre elle. La journée avait été merveilleuse ! Lupus était adorable. Il lui semblait en plus que ce nom plaisait à l’animal.

Il était tard, mais elle ne parvenait pas à dormir. Tout les autres étaient à cent milles lieu de leur lit, quelque part dans leur rêves. Tifen donnait des ordres à Khan dans son sommeil, celui-ci roulait régulièrement au sol la gueule béante et Kuschumaï ne cessait de murmurer « Arro » les yeux plissés. Julia était certaine à présent de ne plus oublier comment le garçon s’appelait. Elle avait été amusé par ce spectacle peu courant, et s’était décidée à sortir du dortoir, ne pouvant pas fermer l’oeil. Elle ne voulait pas prendre le risque de faire le moindre bruit et de nuire à leur sommeil.

La jeune fille avait rallumée le feu dans la cheminée. Elle regarda ses jambes contre elle et les couvrirent de sa tunique blanche et trop grande pour elle. Il faisait encore un peu froid, mais ça aller se réchauffer, il fallait juste attendre. Elle regarda les portes des dortoirs, puis celle de l’entrée à la salle commune, croisa les doigts pour que personne n’y rentre.

Elle soupira. Julia était partagée. Depuis son arrivé ici, elle ne c’était faite aucun et aucune amie. Etais-ce normal ? Favorable ? Une aubaine ? Ou un malheur ? Un acte risible ?anormal, inquiétant, bizarre, paranormale ?

Qu’est ce qu’un ami, d’abord ? Pouvait-elle en avoir elle la fille de sorcière, la maudite par la couleur de ses yeux ? Julia posa son menton sur ses genoux, fit tourbillonner son doigt devant elle, puis autour d’une mèche qui lui arrivait sur l’épaule. Elle aurait aimé dormir dehors ce soir. Peut-être avec Lupus, sans en douter, avec Blanche.

Elle soupira. Où allait-elle ? Elle ne connaissait personne, se sentait comme un grain de sable venant rouiller un énorme mécanisme. Tout ici était si beau ! Méritait-elle vraiment de recevoir une éducation ? Elle n’était qu’une enfant de pauvre, de malheureux, sans talents, sans argent, sans espoirs… Tout ces gens bien habillés, toute ses richesse sur les murs, chaque meubles… ses gens distingués, qui prennent la mort pour un jeux, pour un défis, pour une arme pour la vengeance. Tous y trouvaient leur compte ou se dépêtraient sans grandes convictions dans ce milieu de guerre, où l’on enseignait la mort.

Julia le voyait bien dansleurs yeux.

Kuschumaï était détruite, elle se noyait et personne ne s’en rendait vraiment compte, même elle l’ignorait. Ses rêves étaient grands comme le murmuraient chacun de ses gestes, de ses rêves appelés tout bas le soir.
Tifen était blessée, mais elle ne voulait pas regarder, elle ne voulait plus voir ses blessures. Elle se consacrait entièrement à Khan, tentant de noyer ses dernières sombres images, qui hurlent toujours dans ses yeux quand on regardait de plus près.
Arro qui montre à tous son sourire éclatant, un sourire pas toujours vrai, un sourire de pâles espoirs, un sourire parfois même menteur. Un masque reflétant sa bonne volonté, mais dissimulant des arrières pensées, un esprit très réfléchis, un désir qui le gouverne qui a tué bien des gens qui le portait. Une soif de vengeance qu’il nourrissait chaque jour, comme en secret, qui chaque jour le rongeait un peu plus. Il ne s’apercevait de rien.

Personne ne s’apercevait de rien, du mal qui tourmentait les autres. Ils étaient tous trop occupés à essayer de se sortir eux de leurs propre situation. Chaque élève avait son passé, tous avaient des douleurs mais personne ne regardait autour, chacun mouraient dans son côté.

« Ne te laisse jamais prendre par le désir de vengeance ma filles,
c’est le pire arme que peut te tendre ton ennemie pour te tuer. La douleur
est une chose, mais tant que tu ne l’a pas acceptée, tu ne l’apprivoisera
jamais»

Ils formaient tous un théâtre. Tous souriaient, étaient du meilleure des mondes, et Julia ne réfutait pas, ils étaient tous de grandes personnalités, loyaux, courageux, forts, habiles et toute les qualités du monde, mais ils étaient faux !

Comment Julia voyait-elle tout cela ? Elle l’ignorait. Ce qu’elle savait, c’est qu’avant toute chose quand elle rencontrait quelqu’un, c’est ce qui il y avait au fond des yeux de cette personne qui se présentait à elle en premier. L’apparence, le physique, tout ce qui était autour, venaient après. Elle se sentait propulsée dans la prunelle de l’autre. Si bien qu’elle ne se sentait à l’aise avec personne, puisque tous avaient un intérieur contraire à ce qu’ils affichaient.Et « les gens n’aiment pas qu’on voit leur vrais visages et préoccupations, ma fille, ne l’oublie jamais. » C’est vrai ce que disait cette voie dans sa tête, qui l’appelait, « ma fille ». Seule, Blanche et Lupus étaient tels qu’on pouvait les voir en réalité, leurs yeux ne mentaient jamais. Un loup ne pouvait pas mentir et peut-être était-elle aussi proche d’eux, pour cette raison.

Où Julia avait-elle appris à lire dans les regards ? Elle pensait à tante May, qui savait lire elle aussi, mais ne se souvenait pas avoir reçut un jour un enseignement quelconque.
Tout ce qu’elle savait, c’est que ce don, en admettant que s’en était un, la tenait loin des autres. Elle ressentait une sorte de répulsion envers les gens, beaucoup pour cela. Elle n’aimait pas le faux, les mensonges, même si elle savait que souvent, toutes ces personnes étaient ainsi pour se protéger eux, et ceux qui les entourent.

Sa réflexion vola en éclat quand elle entendit une porte grincer. Elle porta sa main à sa cuisse lentement sans quitter le feu des yeux, elle caressa la lame qui y était maintenue par une lanière de cuire. Elle
attendit de découvrir qui entraient par cette heure tardive dans la salle
commune.

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Kushumaï bougeait dans son rêve, son cauchemar. Elle se débattait silencieusement, remuait la tête, des perles de sueurs sur son front.
Arro…
Elle le voyait en train d’étreindre Galadriel, elle les voyait s’embrasser.
Elle revit aussi la confession d’Arro, sa trahison, s’en était-elle remise complètement ? Son cauchemar disait que non, pourtant elle pensait que si !
Elle revoyait son regard soumis, la peine dans son regard. Et Galadriel, son amie, la première dans l’académie, morte maintenant.
Le visage de Sacha s’imposa à elle, son amie faëlle était morte aussi.
Était-elle maudite ? Ses deux amies étaient mortes!
Kushu se débattait violement dans son lit, la douleur se voyait sur son visage.
Sacha avait été la première à lui parler, à l’accueillir bras ouverts après que son père l’eut jetée à la porte. Galadriel fut sa première connaissance au sein de l’Académie. Tout cela était peut être liés, peut être qu’elle portait malheur, que les gens qui la côtoyait étaient condamnés à mourir !
Arro revint dans son esprit, non pas lui, elle ne voulait pas qu’il meure, pas lui…
Elle le visualisa avec une dague en plein cœur et se réveilla en sursaut.

Son cœur menaçait de sortir de sa poitrine, elle respirait difficilement. Se sentant incapable de se rendormir avec ce cauchemar en tête, elle se leva et descendit dans la salle commune.
Elle ne s’imaginait pas qu’il pouvait y avoir quelqu’un au beau milieu de la nuit.
Elle avait les cheveux en bataille et sa chemise de nuit était toute chiffonée. Elle ne s’en formalisa pas et vint s’asseoir à côté de la Lupus sur le canapé:

-B’soir Julia, que fais tu ici à cette heure ?

Elle aurait pu lui retourner la question, alors avant qu’elle ne le fasse, Kushu reprit:

-J’ai fait un cauchemar…horrible.

Elle grimaça, des flashs d’images lui revinrent à l’esprit et elle essaya de les repousser. Ces visions lui provoquèrent des frissons d’horreur. Kushu fixait le feu de ses yeux endormis, elle luttait contre le sommeil qui la submergeait de nouveau. Elle en voulait pas refaire ce cauchemar.
Ses épaules étaient abaissés par la fatigue, et ses traits tirés.

Elle pensait qu’elle avait fait le deuil de ses deux amies mortes avec un mois seulement d’intervalle, en fait ce n’était pas le cas. Elle se sentait seule…horriblement seule. Bien sûr qu’elle avait Arro, même qu’elle était fiancée depuis le bal! Mais point de vue amitié c’était le néant, et la compagnie d’autres personnes lui manquait cruellement.
Elle était très sociable et ce manque la rendait malheureuse. Elle réussit à sourire et dit:

-Au fait, tu t’es bien intégrée ici ?

Elle lui sourit gentiment, elle ne connaissait pas très bien Julia et voulait rattraper cette lacune. Elle était sûre que cette fille était très intéressante, son regard recelait de mystères.

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Julia se détendis, c’était Kushumaï… elle l’écouta sans rien dire. Cauchemars… pauvre fille… Julia l’a comprenait bien, sur ce point, les siens ne la quittaient pas depuis un moment.

-Au fait, tu t’es bien intégrée ici ?[b]

_Rien du tout, comme tu le voix... et non.

Pas besoin de d’autre phrases pour répondre, ça serait inutile… Son regard se plongea à nouveaux dans les flammes. Ses pensées s’éloignèrent par delà le parc, glissèrent jusque chez elle, revinrent enfin vers Blanche et Lupus à l’extérieur… ils lui manquaient tellement...

Un mouvement de la fille lui rappela qu’elle n’était pas seule… celle-ci était épuisée. Julia ne savait pas ce qu’elle lui voulait, à lui parler de ces cauchemars... Elle ne se connaissait même pas… seulement de vue, et de réputation en ce qui la concernait, elle, au sujet de la jeune Lupus aux cheveux roux.

Julia soupira… elle ne savait pas très bien ce qu’elle faisait ici… son cœur se serra.

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Kushumaï fut peiné par la phrase de Julia, cela devait être dure pour elle. Si elle était à Lupus, c’est qu’elle devait apprécier un minimum la présence de personnes autour d’elle, sinon elle aurait été à Corbac, elle répondit:

-Je suis désolée de l’apprendre…moi ce fut le déclic grâce à une élève de Félixia…

Son visage se ferma, les souvenirs douloureux de son amie remontèrent à la surface. Elle murmura:

-Galadriel…

Elle ferma les yeux un moment pour empêcher les larmes de couler, elle inspira un bon coup et reprit:

-Cela se voit que tu es assez mystérieuse, pourtant tu as l’air gentille, je ne comprend pas pourquoi tu t’es mal intégrée.

Elle lui sourit gentiment, mais ses yeux ne suivaient pas, ses pupilles étaient voilés.
Elle s’enfonça dans le canapé, ne sachant que dire pour mettre en confiance cette lupus délaissée. Peut être qu’elle se plaisait comme cela, qui sait.
Kushu se tut, à près tout si Julia voulait quelque chose, elle savait qu’elle était là.
Elle fixa le feu en silence alors, perdue dans ses pensées et faisant en sorte d’écarter les images de son cauchemar.
Le silence régnait dans la salle commune hormis les crépitements du feu dans la cheminée.
Julia coupa le silence.

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_Mystérieuse, gentille, pourquoi je me suis mal intégrée? Julia sourit en coin. Tout ce qui est secret n’est pas danger, et tout ce qui est seul n’est pas un mal. Et puis tous les murs ne se franchissent pas… pour ce qui est de l’intégration. Une lame coupe, un pain est coupant, mais quand est-il si ce dernier est gelé. Il annule par la même occasion sa fonction de pouvoir être coupé, et celle du couteau, qui lui est de coupé. Cette lame pourra vouloir couper tant qu’elle voudra et être aiguisé et équipé du meilleur des mondes, on ne coupe pas du pain gelé… on le brise. Ce qui n’est pourtant pas la fonction de la lame, qui devient à cet instant inutile.

Julia s’arrêta un moment, le regard toujours dans les flammes. Si Kushumaï voulait savoir… il n’y aurait aucune conséquence de toutes façons…

_La lame, c’est moi. Le pain gelé c’est vous… du pain parce que cette académie devrait être une vrai nourriture de corps et d’âme. Gelé, parce que vous êtes incapable d’honorer cette fonction. Vous faite naître plutôt le contraire… et si certains professeurs n’était pas là, cette école n’aurais aucune raison d’exister. –pause- Trop de peur, d’angoisse, trop de méfiance, de distance, d’apitoiement… mais nous avons déjà eu à débattre de cela, n’est-ce pas ? (voir : « Une réponse de la part de quelqu’un, peut-être ? ») –léger sourire- Tant de choses

Le silence revint. Julia espéra avoir tout dit. Et blessé personne.

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La lame, c’est moi. Le pain gelé c’est vous… du pain parce que cette académie devrait être une vrai nourriture de corps et d’âme. Gelé, parce que vous êtes incapable d’honorer cette fonction. Vous faite naître plutôt le contraire… et si certains professeurs n’était pas là, cette école n’aurais aucune raison d’exister. –pause- Trop de peur, d’angoisse, trop de méfiance, de distance, d’apitoiement… mais nous avons déjà eu à débattre de cela, n’est-ce pas ? (voir : « Une réponse de la part de quelqu’un, peut-être ? ») –léger sourire- Tant de choses

Mael s'était endormi malgré lui dans un fauteuil bien rembourré de la salle comune et le voix des deux étudiante venait de le tirer de son sommeil,ne sachant pas trop comment s'y prendre pour ne pas parraitre indiscret il eut une toux discrète ,se leva et retourna son fauteuil face au deux jeunes filles.
Je peux m'incruster fit il en mimant un long baillemant je vient de me réveiller désolé de vous interrompre ,en fait moi c'est Mael...dit il en tendant sa main.
Il interrompis son geste en voyant l'air défait de ces interlocutrices,peut etre que son entrée avait été un peu brusque.
Il se rassit et reprit sur un ton plus calme.
-Je suis vraiment désolé ,je coupe votre discussion mettez ça sur le compte de la fatigue.Mais ne vous inquietez je ne vais pas vous embeter plus longtemps,je me fais chauffer une tisane et je vais me coucher...

L'apprenti reveur entreprit de sortir la casserole d'eau qui bouillonnait depuis un bon bout de temps sur le feu.Puis il fouilla dans sa besace et en sorti des herbe et un petit bol.
Il remplit le bol de tisane et le tendit à la Lupus qui venait de parler avec un gentil sourire.

-Tiens,je doute que cette eau chaude suffise à dégeler le pain mais vu ton état elle sera peut etre utile. Et puis si tu n'en veux pas passe là a ton amie sans vouloir etre désobligeant elle à l'air aussi mal en point que toi

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Julia fut surprise par la soudaine apparition d’une tierce personne. Elle n’avait ni remarqué la casserole sur le feu, ni aperçut la présence du jeune homme… car s’en était un… de taille moyenne ou peut-être était-il grand ? Ce n’était pas important. Des cheveux noir, une impression de déjà vue dans la démarche, comme si que…

Une image de son passé l’a frappa de plein fouet. Du feu, sa mère qui lui disait de s’enfuir, son père mort… des yeux auréolé de bleu… Tout son être frémis, Julia fut coupé de la réalité par l’afflues d’images qui la submergeaient, ils s’entrechoquaient avec ce qui lui restait de ce qu’elle pouvait voir de la réalité, du présent.

Puis, ses yeux scrutèrent le visage… une course affolé dans une forêt sombre, lui revint en mémoire à son tour, la peur, le froid, des larmes elle ne connaissait déjà que trop bien ce souvenir… son cœur s’accéléra alors qu’elle voyait une petite fille courir désespérément en pleurant, elle était poursuivit… et enfin, ses yeux trouvèrent le regard de celui qui disait s’appeler Mael et durant une éternité son cœur sembla s’arrêter, aussi vite qu’il s’était emballé.

La petite fille avait trébuché, son visage était humide de larme. Elle était au comble de la peur alors que son poursuivant faisait jaillir, de nulle part, une lame. Un regard presque bleu, une once d’hésitation, puis…

Pour la première foi, Julia vit ses souvenirs s’arracher à elle, le retour à la réalité se fit avec violence, alors qu’elle reprenait conscience d’elle-même. Elle frôlait doucement sa cicatrice du bout des doigts, sur l’avant de son bras alors qu’elle fixait toujours le nouveau Lupus. Ça ne pouvais pas être lui… c’était impossible. Des larmes sillonnaient son visage, elle ne s’en était pas aperçut… pourtant aucune expression ne modifiait ses traits, alors que l’échange des regards se faisaient encore, ce qu’elle y lut fini par la convaincre. De toute façon si ça n’avais pas était lui, c’était forcément quelqu’un de sa famille ! La ressemblance était trop… frappante.

Mais Julia ne réussit pas se reprendre. Elle s’était toujours dit, qu’elle retrouvait ces gens, ces hommes en noirs, qui lui avaient tout enlevé sans hésitation aucune… et maintenant que… un visage pourtant si angélique presque… elle ne pouvait le croire ! Ici, à l’académie, dans sa maison !

Mais elle devait se l’admettre, devant elle se tenait celui qui avait faillit lui ôter la vie et qui l’avait dérobé à ses parents… un froid intense s’empara d’elle, alors qu’en se levant elle pointa du doigt le jeune homme, et ne put seulement dire d’une voie tremblante qui se brisa:

_Vous…

D’autres larmes surgirent, alors qu’un léger tremblement la saisissait tout entière. Elle se sentait broyée par cette découverte, quand elle sentit son poignard glisser de ses doigts vers le sol. Elle l‘avait donc sortit de son étui, et n’en avait pas pris conscience ?

_Vous les avez tous tué…

Une tension palpable monta dans la pièce. Elle devait certainement passer pour une folle, mais enfin, ce n’était pas la première fois.

Julia ne savait pas si il se souvenait, lui. Elle était certainement morte pour lui, une petite fille abandonné seule au milieu de la forêt, avec une entaille aussi avenante et béante que celle de son bras, n’aurait pas put survivre, et peut-être même pour lui, qu’elle ne l’aurait pas dû !

On fit un pas vers elle, elle recula. Elle aurait dû lui sauter à la gorge, le tuer sur le champ ou simplement l’étriper vif, car lui n’avais eu aucune pitié pour lui arracher les siens… mais rien ne se fit, aucune rage ne lui monta à la gorge, seul un chagrin sans borne… le tuer ne lui rendrait pas ce qu’il lui avait pris, le tuer ne les feraient pas revivre…

Son regard tomba dans le vide… si il se souvenait, il avait une seconde chance de pouvoir la faire taire, la mort s’était de nouveau déjà emparé d’une partie d’elle-même. Dans le cas contraire, peut-être qu’un autre jour elle le tuerait de ses mains, même si l’envie n’était pas au rendez-vous, elle ne savait pas comment elle réagirait le lendemain, elle était tellement capable quand la colère la prenait ! Mais pas maintenant…

Julia ne dit rien d’autre, ignorant de long en large ce qu’on venait de lui dire, elle avait même oublié Kuschumaï et après un court instant, la jeune fille se dirigea vers le dortoir des filles. De toute façon, l’heure de son départ approchait, il n’aurait servit à rien de précipiter les choses… et elle avait encore mainte occasions de le revoir, pour son plus grand malheur à elle. Réussirait-elle à se contenir ainsi les fois suivantes ? Ou deviendrait-elle à son tour une meurtrière exacerbée, suivant de près les traces de ceux qui l’avaient déjà tué ?

Elle n’eu plus un seul regard pour aucun de ceux qui était dans la salle, l’académie devenait de plus en plus n’importe quoi… et son désire de départ ne cessait de croitre bien malgré elle.

(désolée, je vien de voir qu'il manquait un petit bout >< Rolling Eyes

padon, padon ><)

_A ta place je n’accepterais rien de lui, Kuschumaï… -rajouta-t-elle pourtant- C’est un avertissement et un conseil. En fait je ne resterais même pas dans la même pièce que lui, comme tu le vois. Mais je reste juste derrière la porte si tu as besoins de quoi que ce soit, tu n’as pas à t’en faire là-dessus… mais bon libre à toi… je reviendrais quand il sera parti, excuse-moi de devoir ainsi te quitter, alors que nous faisions à peine plus ample connaissance. Et n’oublie pas, ne traîne pas trop ici… Il n’y a vraiment plus d’endroit en ce monde où l’on pourrait-être véritablement en sécurité… et il est temps pour le couteau, de retrouver son fourreau, tant qu’à couper de la pierre, c’est mieux pour tout le monde.

Messages : 132 Inscription le : 15/06/2008

Elle pointa son doigt accusateur vers lui

_Vous…

La jeune fille était extrêmement tendu, tous ces membres tremblaient d'une sorte de fureur sourde ,des larmes de colères coulaient des yeux , Elle sortit une arme,comme si elle voulait le tuer ,elle semblait presque inconsciente de son acte. Quand elle la lacha enfin elle cracha ces quelques mots.

_Vous les avez tous tué…

Au début,il ne comprit pas ,il fit un pas vers la Lupus pour essayer de la réconforter,elle recula. Ses yeux suivirent le regard de l'étudiante jusqu'à son avant bras. Une entaille…
il sentit son cœur battre à une allure folle,cette fois si ce fut lui qui recula sous le poids des souvenirs qui l'envahirent. Non,il ne fallait pas qu'il s'en rappelle,ce n'était pas de sa faute il n'avait rien fait,il n'était pas vraiment lui,juste une machine à exécuter les ordres,un pantin,rien d'autre.

Il avait mis des années à se remettre de ces blessures d'enfance et là,au moment ou il s'y attendait le moins,elle ressurgissait,le prenant au dépourvu.
Cette fille qu'il avait faillit tuer,elle était là,dans cette Académie,il avait détruit sa vie tout ce qu'elle aimait .à cause de lui elle était malheureuse et seule alors qu'elle aurait pu etre entouré par sa famille .

Il l'avait détruit,lui le rêveur sensé guérir,avait détruit une vie…
Il ne connaissait même pas son nom il se souvenait juste de la petite fille aux yeux clairs qui lui avait jeté un regard implorant alors qu'il enfonçait une lame dans son bras.
Il se souvint de l'odeur du sang,de la peur de le voir couler,comment il s'était enfui après ,abandonnant la fillette dans la foret.
Ce n'était pas de sa faute!Pas de sa faute!
Il en voulait presque à la Lupus d'etre en colère contre lui pendant des années il avait cherchait à se reconstruire,enfouissant ces souvenirs au plus profond de sa mémoire,se donnant au rêve,et donc aux autres et maintenant elle venait lui rappeler ce passé tellement haït ,cette image insupportable qu'il avait de lui.

Il s'aperçut que l'étudiante avait quitté sa place et la vit se diriger vers le dortoir des fille. Il voulu lui crier de s'arreter, de l'écouter de le comprendre .Aucun son ne sortit de sa gorge. C'était trop tôt,elle l'aurait tué s' il avait tenté de la rattraper.

Chancelant il s'assit à sa place et déglutit difficilement. Les yeux dans le vide il senti une grosse boule se formait dans sa gorge ,les larmes qui coulaient sur ces joues lui firent prendre conscience qu'il pleurait.

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