Juste pour se détendre (RP terminé)

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Tout était silencieux et calme. Le soleil était haut dans le ciel et ses rayons vinrent caressé la peau de Julia alors qu’elle avançait doucement, laissant courir sous ses doigts les herbes hautes. Elle était libre pour la journée. La jeune fille inspira profondément et calqua le rythme de son cœur sur celui des arbres qui se balançaient au vent. Elle et Blanche aimaient beaucoup faire cela. Il ne manquait plus que la louve.
Julia se sentait bien. Elle aimait le silence, bien que celui-ci soit souvent un obstacle pour elle, pour s’exprimer. Mais elle l’aimait.
Ce lieu était magnifique, cela faisait déjà quelque jours qu'elle l'avait découvert , elle aimait être là. C’était une sorte de colline, un endroit surélevé, d’où l’on pouvait voir la forêt et l’Académie, grande majestueuse, superbe. Elle dirigea son regard plus au nord, vers les montagnes, était-elle encore dans l’enceinte de l’Académie ? Elle ne le savait pas. Mais pas loin, plus bas un groupe d’élève était assis dans l’herbe eux aussi, elle les avait vue en montant la colline. Si ils étaient là, c’était qu’on avait le droit de s’y trouver. Ou pas, quel importance ? Elle se laissa tomber dans l’herbe les yeux plongés dans le ciel, posant son arc près d’elle.
Qu’est-ce qu’elle aimait rêver. Imaginer des formes dans le ciel, se décontracter, après des cours de combats c’était une joie qui ne se refusait pas.

Elle plissa le front en pensant à ses cours. Elle avait beau être de plus en plus forte au tir à l’arc, elle ne cessait de se faire battre dans les combats.
Quand elle prenait le dessus le professeur l’arrêtait prétextant que les coups dont elle faisait usage, n’étaient pas loyaux, propre au règlement et
totalement hors sujet pour toute notation possible. Elle se défendait pas mal, selon lui, mais elle devait plus insérer dans ces mouvements ce que l’on lui apprenait, et non pas miser sur l’improvisation, ce qui lui enlevait énormément de points, il ne cessait de répéter aussi : « Canalise ton énergie voyons ! Ton énergie, Julia ! Ton énergie ! ».

*Tu parles d’une énergie ! Si je n’use pas de mes petites ruses, je me retrouve plus vite qu’il ne me faut pour le dire, au tapis. Avec ces grosse brutes qui n’hésitent pas à m’écraser comme une fourmi. Si seulement j’avais droit à certains coups, j’aurais pu au moins, les calmer un peu.
Harr ces foutus règlements ! Comme si qu’en combat en situation réelle il y avait de la loyauté, des règlements et tout ce bataclan ! Et puis ces autre, là ! Qui se croient plus fort parce que plus de muscle, je leur arracherais bien la tête moi ! Mais non ! Ce n’est pas dans le règlement, Julia, voyons ! Impossible, de réaliser une chose pareille ! –elle refoula un instant sa colère, mêlant ses doigts dans l’herbe autours d’elle- Pensons
à autre chose Julia, ce sera mieux. Tu es ici pour te détendre. Pour te
détendre !*

La jeune fille se plongea à nouveau dans l’observation de ce ciel aussi bleu que son œil droit. Elle devrait écrire tout cela à tante May et à oncle Barris, avec un peu de chance, ils pourraient la conseiller.

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Les montagnes. Elera se retrouva à leurs pieds une fois de plus, observant ces grandeurs majestueuses. A cet endroit, elle sentait le cœur sauvage de la nature plus fort qu’à n’importe quel autre lieu. Les petits nuages blancs qui se reposaient au-dessus d’elle mais sans cacher le ciel ni le soleil qui brillait en cette belle journée de printemps, le vent qui soufflait en continue en caressant les parois, l’herbe vivide qui poussait sous ses pieds et, plus loin, les pierres de la roche grise qui traversait le temps depuis… depuis… beaucoup plus longtemps qu’elle ne pouvait l’imaginer. Et ses pics ! Ils ne perdaient jamais la douce blancheur de la neige à leur sommet et semblaient presque toucher le ciel. Un jour, elle irait jusqu’en haut… Plus haut, même…

Le sourire aux lèvres, Elera s’approcha donc des pierres dont elle avait tant à apprendre. Pas pour escalader, non. Pas cette fois… Elle voulait juste se reposer. S’allongeant dans l’immensité verte aux pieds des montagnes, quelques brindilles dans les cheveux, Elera laissa ses pensées vagabonder tout en observant le ciel à travers les branches de l’arbre qui la surplombait. En hiver, le même arbre n’était que branches ; maintenant, ses feuilles dissimulaient avidement ses secrets. En hiver, la neige avait recouvert toute cette étendue de vie, ne laissant que les plus gros rochers en vue de tous. Avant même, la pluie était tombée en torrent à ceet endroit… Elera s’en souvenait bien. Mais maintenant, le paysage était méconnaissable. Plus plaisant, aussi…

Elera aimait le printemps. Cette vie qui surgissait du vide réussissait toujours à la remplir de joie pure et simple avec une facilité qui la déconcertait. Observant un drôle d’insecte marcher tranquillement sa main, Elera continua à se taire et à écouter. Elle en apprenait tellement sur le Gwendalavir de cette manière… et tout ça sans le moindre effort. L’insecte continuait à grimper sur son bras, et Elera remarqua qu’il avait des points rouges sur son corps noir. Une coccinelle ? Peut-être… Elle savait reconnaître les bêtes sauvages, mais elle ne connaissait pas tous leurs noms… Celle-ci s’envola quelques instants plus tard, et la lotra se releva à demi pour regarder le petit point noir disparaître vers le ciel bleu.

Puis des cris et des rires attirèrent son attention. Un groupe d’Académiciens approchaient. Ne souhaitant pas qu’ils lui volent sa paisible solitude, Elera se releva et commença à grimper une petite colline. Là-haut, elle serait en paix… Elle regarda en bas, embrassant la forêt, les montagnes et tout ce petit monde du regard. Puis elle remarqua une autre élève allongée avec un arc à ses côtés, les yeux levés vers le ciel. Elera fronça d’abord des sourcils, puis repris son expression aimable habituelle. La fille aussi semblait profiter du beau temps… Deux mètres plus loin, Elera s’allongea sur le ventre, le menton dans les mains et les pieds se balançant en l’air dans son dos. Oui, c‘était vraiment une journée magnifique… Et comme toujours dans la nature, Elera ne souhaitait pas briser le silence. Lançant un regard à l’autre fille, elle se décida quand même à parler, ajoutant sa voix à la richesse des bruits environnants.

- Regarde là-haut, il y a un faucon…

L’oiseau en question planait haut dans le ciel quelque part sur la gauche. Comme s’il l’avait entendu, il lança un cri puissant avant de voler encore plus haut sur des courants visibles de lui seul. Elera jeta un deuxième coup d’œil à la fille à ses côtés. Est-ce qu’elle l’avait vu ?

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Julia se sentait bien, tout était merveilleux. Elle ne pouvait pas l’expliquer, mais depuis quelque mois, surgissait en elle ces moments surprenant d’extase, d’émerveillement. Elle soupira. [/size]

- Regarde là-haut, il y a un faucon…

[size=12] Aussi rapidement que le son avait pue pénétrer son ouï, Julia se redressa souplement encocha une flèche et visa. L’action s’était déroulée en une fraction de seconde.
Les yeux bicolores de la jeune fille analysèrent la cible, le calme revint en elle. C’était une élève de l’académie. Comment avait-elle pue ne pas remarquer sa présence, elle se jura intérieurement.

*Idiote, va ! Si ça avait était la mort, tu y serais déjà passée ! Quoi que, si ça avait été elle… *

Julia détendis la corde de l’arc et rangea sa flèche.
Le crie de l’aigle envahie les cieux. Cela faisait un moment qu’il allait et venait, dans l’étendue bleue.
Devant le regard surpris de la jeune fille, car s’en était une, elle dit en soulevant son arc :

_Désolée ! Une habitude… *que tu aurais mieux gérée si tu ne t’était pas aussi éloignée dans tes pensées !* Désolée !

Elle serra les dents devant cette erreur plus que grossière.

[size=12]*N’importe quoi ! Tu me déçois, pauvre mioche ![/size]

Elle observa alors l’élève. Des cheveux roses foncé ? Pas courant ça ! Julia sourit intérieurement. Elle avait l’aire sympa. Un peu plus jeune qu’elle, légèrement. Ses yeux virant futilement sur le violet dévoilaient un aspect sauvage, très présent. En un mot, ce que l’on y voyait c’était : Solitude. Julia était trop loin pour voir autre chose.
Que devait-elle faire à présent ? Se rallonger ? Se lever pour dire bonjours, après avoir faillit la tirer comme un pigeon ? Rester comme elle était ? La jeune fille, voulait-elle lui demander quelque chose ? Ou alors était-il préférable de ne rien ajouter ?
Elle attendit, peut-être que c’était mieux comme ça. La jeune fille lui dirait peut-être ce qu’elle voulait…

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Elera sursauta et roula dans l’herbe en s’éloignant de l’autre élève. Celle-ci, visiblement surprise de l’entendre, pointait une flèche vers elle. Elle finit par la reposer, confuse, et Elera soupira de soulagement. Etrange… Avait-elle été si silencieuse que ça ? Pas vraiment… Discrète oui, mais elle n’avait pas essayé de cacher sa présence… L’autre fille devait s’être perdue dans ses pensées, et elle devait être tendue aussi. Pourquoi aurait-elle prit son arc dans le cas contraire ? Celle-ci s’excusa, et Elera s’étonna encore plus. L’habitude ? Vivait-elle en danger permanent avant d’arriver ici ? Visiblement… Au moins avait-elle de bons réflexes. Ce qui pourrait lui être très utile… Si l’Académie était un endroit assez sûr, il n’était pas complètement vide de danger. Mais pour l’instant, elle n’avait aucune raison d’avoir peur. Pour le lui faire savoir, Elera lui sourit paisiblement et l’excusa d’un signe de tête avant de se rallonger. N’ayant plus aucune raison de garder une position défensive, elle reprit son attitude confiante habituelle.

Ce qui attira immédiatement le regard d’Elera alors qu’elle observait la jeune fille, ce fut ses yeux. Un bleu comme le dôme au-dessus de leur tête. Un vert comme l’herbe dans laquelle elles se reposaient. Ciel et Terre. Mais, comme pour les yeux rouges de Silind, elle ne s’y arrêta pas et regarda derrière ce visage fermé. Elle semblait… incertaine. Confuse, hésitante. En tout cas, se taire et continuer à écouter cet endroit sauvage était hors de question. L’autre allait seulement devenir de plus en plus embarrassée, Elera le sentait. Elle était humaine, après tout… Alors Elera continua à lui parler naturellement.

- Tu es nouvelle, n’est-ce pas ? Tu n’as pas encore l’air de te sentir chez toi ici… C’est une place merveilleuse pourtant.

Et une fois de plus, elle embrassa le paysage du regard. Si l’autre, comme il le lui avait semblé en la voyant sur la colline, aimait la nature, elle n’aurait aucun mal à comprendre ce qu’Elera voulait dire. Tortillant une brindille entre ses doigts, elle ajouta pensivement :

- On m’appelle Elera.

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Restant immobile, Julia préféra ne pas trop réfléchir à ce qu'elle dirait.

*Ce serait trop long. * Estima t-elle.

_Moi c'est Julia. Je suis nouvelle, en effet. -elle regarda autour d'elle- ce n'est pas très différent de chez moi ici, mais c'est vrai que je ne m'y sens pas, tout comme. On n’est jamais à l’abri de rien. - elle tourna son regard vers la jeune fille, ça ne lui avait pas échappée, toujours pareils, toujours la même chose!- On me fait souvent des remarques, sur mes yeux... mais le plus dure c'est les regards silencieux...

Voyant un peu de gène dans l'attitude de l'élève, elle se leva en lui tendant une main.

_Maison Lupus. Je ne supporte pas que l'on m'analyse, sache-le pour la prochaine fois.

Julia s'était exprimée sur un ton moqueur et enjoué, mais son visage n'affichait aucun sourire, d'aucune sorte, alors que son cerveau s'activait à grande allure, afin d'essayer de faire obéir, les traits de son visage. Elle se mordit la langue quand une légère grimace s'installa sur la partie inférieure de son visage. Elle espérait que la fille ne le prendrait pas mal.

*Vraiment trop nul! Pauvre cloche! Franchement, ce n’est pas compliqué! *

Abandonnant ces tentatives infructueuses, devant son visage qui restait de marbre, et mal à l'aise Julia détourna le regard. La fille les regardait encore, elle le savait! Quelle poisse! ça présence ne la dérangeais pas, mais elle pouvait peut-être étudier quelque chose d'autre que ses yeux. De plus cela pesait l'atmosphère, elle n'aimait pas ça et son interlocutrice, n'avait pas encore mit fin à son observation. Une chose était sûr, cette fille faisait une seule et unique remarque désobligeante à propos de leurs couleurs, et elle ne l'a raterais pas! Cette fois ni sa tante, ni son oncle n'étaient présent, pour la retenir.
Mais il fallait laisser faire le temps. La plupart des gens, réagissaient comme ça à son égard, et parfois même pour les plus petits, ils restaient des minutes entières ébahies devant la netteté incroyable des couleurs divergentes, de chaque œil.. Elle les faisait peur à tous les coups. Non pas qu'elle ne les aime pas, mais elle ne supportait aucun examen de personne.
Elle patienta, un petit moment.

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Elera avait arrêté de regarder les yeux de Julia et était vite passée à autre chose ; elle ne s’intéressait pas tellement aux apparences. Pourtant elle recommença lorsque Julia lui fit la remarque sur les ‘regards silencieux’. Pas que cela l’étonne plus que de mesure ; après les yeux rouges de Silind et les cheveux rose éclatant de Khelia, elle n’en était plus là… Non, ce n’était pas le caractère unique de ses yeux qui l’attirait ou qui la gênait. Elle cherchait. Elle cherchait pourquoi Julia se sentait tellement mal à l’aise lorsque quelqu’un l’analysait, alors que c’était le premier réflexe de deux inconnus, de s’observer. Elle cherchait pourquoi ses yeux, si importants, si utiles, si beaux, la mettaient mal à l’aise. Elle cherchait pourquoi elle disait une chose avec les mots et une autre avec son corps. Pourquoi faisait-elle semblant d’être heureuse en sa compagnie alors que son corps, l’expression de son visage, ses yeux qui regardaient sur le côté criaient le contraire ? Elera ne comprenait tout simplement pas. Elle finit par reporter son attention ailleurs pour ne pas donner une autre raison à Julia de se méfier d’elle. Et aussi parce que, de toute façon, il n’y avait plus rien à voir. Elle ne dévisageait pas les gens longuement d’habitude, juste quelques secondes. Elle avait fait de même avec Julia… jusqu’à sa remarque. Mais elle n’avait pas trouver ce qui rendait Julia mal à l’aise. Cela n’était pas visible physiquement ; c’était plutôt quelque chose en elle. Elera espérait qu’elle se sentait mieux maintenant. Se levant à son tour, elle demanda quand même d’une voix étonnée, fronçant les sourcils :

- Pourquoi n’es-tu pas fière de tes yeux ? Tout le monde en a des différents… Si tu agissais comme s’ils n’étaient pas une anomalie, les autres ne te dévisageraient pas autant, tu sais. Ils ne sont pas vraiment hors du commun, d’ailleurs. Ce sont toujours des yeux.

Elera ne savait pas si Julia voulait en parler ; elle ne savait pas si ces mots, au lieu de la rassurer, allaient la rendre encore plus nerveuse. Aussi enchaina-t-elle directement avec autre chose. Si Julia voulait continuer à parler de ses yeux, elle reviendrait sur le sujet. Sinon, elle y penserait et serait heureuse du changement de sujet.

- Tu es autant à l’abri ici qu’ailleurs… L’Académie n’est pas complètement hors d’atteinte du danger, bien sûr, mais rares sont les endroits où c’est vraiment le cas. Pourquoi es-tu venue ici ?

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_On me l'a demandé. -elle laissa passer un moment avant de continuer- Quand tu arrives dans un lieu dont tu ne sais rien, dois-je en déduire que tu t'en imprègnes dès le premier jour? Si c'est le cas, et bien ma fois, c'est un atout que je ne détiens pas et je me baisse bien bas, vraiment. On ne se sent jamais à l’abri dans un endroit où tout vous échappes. Mais si c'était pour me rassurer... et bien disons que je ne suis pas convaincue.

La réponse avait était rapide, sincère, ferme. Elle ne voulait rien ajouter. Julia serra son poing droit dans son dos. Pourquoi avait-il fallut que cette fille persiste? Pourquoi il avait fallut qu'elle en parle? Julia avait à présent la franche envie de lui fausser compagnie. "Pourquoi n'es-tu pas fier de tes
yeux?" avait-elle dit. Fier ? On a dût la traiter de sorcière très souvent elle, c'est sûr! "Une anomalie". Bon sang! Elle serra encore son poing, droit sentit ses ongles pénétrer sa peau.
"Il ne sert à rien de t'emporter, Julia, certaine personnes aurons des réactions différentes que ce que tu as l'habitude de côtoyer au village. Ils mettront ta gêne... Mais si tu es gêné! Et tu le sais! Cette gêne, pour eux viendra de toi. Pour eux, ce sera comme si tu était née avec. Comme pour te faire un peu remarquer. Je sais que c'est faux, mais les gens pensent tous différemment... _ Pourquoi, ma tante ?_ Ma petite, le moment n’est pas venue à des questions aussi peu importante, voyons ! Tu es jeune, profites-en !" si des gens, comme ceux du village n'avait jamais croisé sa route, elle aurait toujours pensé être comme les autres. Elle en était convaincue au fond d'elle, seulement blesser par leurs regards. Quand on est une enfant on ne sais pas vraiment gérer tout ce qui pèse sur sois. Les autres… si loin…

Julia regarda la fille devant elle. Elle essayait de lire son comportement ça crevait les yeux. Pourquoi pas elle ? Elle n’aimais pas faire aux autres ce
qu’elle détestait subir. Il n’y avait rien d’autre à dire sur elle. Elle n’était pas un danger à première, vue, et Julia avait l’impression de l’ennuyer. Ce n’était pas si mal, finalement.

Est-ce que le fait que cette fille, Elera soit venue vers elle pour être son amie ? Troubler son séjour à l’académie ? Ou simplement par curiosité ?

Elle aurait tant voulue détenir ces réponses ! Mais on ne choisis pas ce que l’on a. Julia n’était pas réputée, par ceux qui l’aime, pour être quelqu’un de vraiment sociable. Ce point renforçai certain, dans leur idées de magies douteuses, à son sujet.

La fille regarda de nouveau la fille en face d’elle. Elle avait l’air si loin, de ce qu’elle était ! Comme tout les autres. Si elle venais pour une amitié, Julia doutait pouvoir lui offrir ce qu’elle désirait. Elle n’était même pas sûre du sens véritable du mot, en question.

L’amitié avec une fille c’est possible ? Rodrigue lui avait pourtant juré que non, portant. Que ce n’était que pour eux deux. Mais ce ils n’avaient jamais était très proches pourtant. Pas comme dans la définition de tante May, d’oncle Barris. Julia frissonna à cette pensé. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas pensé à Rodrigue, des années en y repensant bien. Tant mieux ! Mais si il avait mentit ? Lui ? C’est vrai que son attitude avait étais étrange parfois, à la limite du supportable, pour elle… mais si ce n’était pas
de l’amitié qu’ils avaient partagé, alors qu’est-ce que c’était ?

_Qu’est-ce que c’est l’amitié ?

Elle n’avait pût retenir sa question. Tant pis, au pire, Elera refuserais de
répondre. Pas si grave… elles retourneraient chacune de leur côté.

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Jamais.
Julia avait dit jamais. C’était l’un des mots qu’Elera aimait le moins, et elle grimaça en l’entendant. Qu’est-ce que Julia en savait, que personne ne se sentait jamais en sécurité dans un endroit inconnu ? Mais elle ne dit rien. Elle ne dit pas non plus qu’à part ca, la lupus avait entièrement raison. Son ton l’en empêchait, et puis elle préférait le silence. Elera ne comprenait pas la jeune fille.
Elle n’agissait pas comme les autres humains de l’Académie.
Elle n’agissait pas comme les autres animaux de la nature.
Elle agissait d’une manière imprévisible et… incompréhensible pour le moment. Mais Elera, comme toujours, voulait comprendre. Alors au lieu de partir, elle resta là. Même si les deux filles semblaient toutes les deux vouloir un peu de solitude. La tension finirait bien par tomber ; la confiance finirait bien par arriver. Il suffisait d’agir comme si elle était déjà là…
Julia était venue parce qu’on le lui avait demandé, pas parce qu’elle voulait y être… Elera voyait mieux pourquoi Julia préférerait sûrement être ailleurs. Mais avec un peu de bonne volonté, elle finirait par se faire des amis ici aussi…

_Qu’est-ce que c’est l’amitié ?

Quand on parle du Ts’liche… Alors elle ne savait pas ce que c’était ? Elera ferma les yeux un instant, laissant le vent souffler sur son visage, essayant d’imaginer d’avoir passé sa vie seule. Mais qu’est-ce que c’était après tout, l’amitié ? Elera ne mettait pas de nom aux relations qu’elle avait avec les autres. C’était, c’est tout. Peu importait le mot juste, peu importait si elle aimait comme une sœur, comme une amie ou comme une fille. Ca n’avait pas d’importance. Aussi ne savait-elle pas vraiment quoi répondre à Julia. Elle ne pouvait pas lui donner un exemple, décrire le lien qu’elle avait avec une amie… parce qu’elle n’avait aucune envie de nommer le lien qui la liait à ceux qu’elle aimait. Et puis, l’amitié, c’était un sentiment… et un sentiment, ca ne se décrit pas en mot. Finalement, elle ouvrit les yeux et prit une pierre par terre. Elle en chercha ensuite une plus grosse et écrivit à la craie plusieurs mots dessus. Puis elle tendit la pierre à Julia.

Sentiments entrelacés
Ames dévoilées
Amitié

Elera finit tout de même par trouver des mots à prononcer qui pouvaient décrire l’amitié. Mais ses mots ne voulaient rien dire. C’était une définition, oui, mais elle était tellement vide… Pourtant, Julia devrait s’en contenter jusqu’à ce qu’elle puisse appeler quelqu’un ami. Elera, peut-être ? Qui sait…

- Un lien entre toi et un ou une autre… Un lien avec quelqu’un que tu aimes et comprends.

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Sentiments entrelacés
Ames dévoilées
Amitié

C'est ce qui était écrit sur la pierre qu'Elera lui avait tendue... Elle fut d'abord surprise, puis se remit de ses émotions. C'est ainsi que sa tante lui
"parlait" quand elle ne trouvait les mots pour être prononcé. Comment cette fille, savait-elle?

- Un lien entre toi et un ou une autre… Un lien avec quelqu’un que tu aimes et comprends.

Un lien? Ressentait-elle de l'amitié, alors, pour son oncle et sa tante? Elle n'avait plus de secret pour eux, ils savaient tout deviner, dans ses comportements et mimiques. Et ils lui étaient chers... et avec Rodrigue? Non. Ils avaient eu des liens très forts, bien que courts, mais il n'avait jamais sût lire totalement en elle, et il avait étais si souvent loin de lui même...
Qu'est-ce qu'elle était sotte! Elle n'avait jamais posé la question à sa tante ou à son oncle. Une fois à Rodrigue... c'était la même chose, l'histoire d'un lien, mais il ne lui avait pas dit comme ça...

_Cela veut dire que j'éprouve de l'amitié pour ma famille?

Et puis soudain, ça lui frappa de plein fouet!

_Blanche! L'amitié, c'est Blanche! C'est ça? Mais est-ce réellement possible avec un être humain? On est si proche... -Julia regarda tout autour d'elle, espérant que son amie apparaisse, avant de laisser son regard tomber dans le vide- Elle me le fait sentir souvent, de me méfier d'eux... -elle regarda la jeune fille devant elle. Elle, elle savait ce que c'était l'amitié, comme tout le monde...- Je ne parle pas de Blanche, généralement. Les humains en ont peur, souvent. Elle n'ai pas méchante pourtant.

Julia se sentit gêner. Si fort, qu'elle n'aurait eu aucun mal à l'avouer pour une fois. Elle ne connaissait même pas cette fille! Quel imprudence! De plus, elle supposait être d'une intelligence sans limite, aux yeux de l'élève, c'était certain! "Elle ne sait même pas ce qu'est l'amitié, pfou!"
Tant pis pour elle après tout! Ce qu'elle pensait importait peu...

Un hurlement de loup se fit entendre sa gauche. Julia sentit une joie profonde l'envahir. Lupus! Il n'était pas loin, juste un peu plus haut,
en direction des montagnes, sous les arbres. Le hurlement se répéta, identique. Il l’appelait! Le coeur de Julia se mit à battre à grand coup. Un faible sourire se peint sur son visage, seul vestige de son immense joie intérieur. Elle se prépara à courir dans la direction du crie. C'était son ami lui aussi! C'était son ami! Un mouvement à sa droite lui rappela la présence de la fille.
Elle ne pouvait pas la laisser là! Comme ça, comme un sac de pomme de terre! Elle ne pouvait pas l'emmener, aussi. Comment Lupus réagirais t-il? Jaloux et méfiant comme il était, il pouvait attaquer la fille, sans d'autre motif!
Le crie se répéta.
Elle s'interposerais alors...

_C'est mon ami. Dit-elle heureuse, en regardant la fille surprise par son changement soudain de comportement. Je dois y aller, désolé. -hésitante, elle ajouta enfin- As-tu peur des loups?

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Elera ne comprenait rien à ce que Julia racontait. Blanche ? Qui était-ce ? Tout ce qu’elle savait, c’est que Julia était excitée maintenant, qu’elle était toute joyeuse. Elle ne répondit pas à ses questions. L’amitié avec la famille… Elera ne savait pas. Elle ne connaissait que sa jumelle, et elle ne savait pas si le lien entre elles était de l’amitié. Elle ne voulait pas le savoir, puisque c’était et n’avait pas besoin de nom. Et comme elle ne savait pas qui était Blanche, elle ne pouvait pas répondre à l’autre question de Julia. Puis Julia lui posa sa dernière question. Et Elera comprit. Blanche était une louve… Pour toute réponse, Elera hurla en réponse au loup solitaire. Le silence lui répondit. Le loup hésitait. Puis il hurla encore, et Elera lui répondit aussi, calmement. Puis elle se tourna vers Julia en
souriant.

- Oui, Blanche est ton amie… Je connaissais une louve aussi. Elle m’a appris…

Elera ne finit pas sa phrase. Elle n’avait pas vraiment envie de parler de ces instants heureux qu’elle avait passée avec La Louve. De ces nuits passées à hurler à la lune. De ces journées à courir dans les forêts aussi vite que possible, même si La Louve devait souvent revenir sur ses pas et attendre les deux jumelles. De ces matinées à essayer de comprendre les grognements, les mouvements du corps et des oreilles de La Louve jusqu’à ce qu’elle y arrive bien. Parce que si elle parlait de tout ça, elle y penserait. Et après, elle se poserait plein de questions… des questions qu’elle préférait ne pas se poser pour le moment. Elle ne voulait pas encore se demander si La Louve était encore vivante ou pas, où elle était, si elles se reconnaitraient après tout ce temps loin l’une de l’autre… Elle n’était pas prête à entendre les réponses. Pas encore. Elle saurait bien un jour ou l’autre. Elle suivit donc Julia en silence alors que la lupus trépignait, visiblement pressée de rejoindre le loup. Elle resta plusieurs mètres derrière tout de même. Elle ne voulait pas que le loup la prenne pour un danger… Dès qu’elle le verrait, elle se baisserait et lui montrerait qu’elle n’était pas dangereuse. Elle connaissait les signes, même si, étant humaine, elle ne pouvait pas les refaire comme un loup. Elle lui montrerait qu’elle se soumettait à lui et acceptait son autorité. Ainsi il n’y aurait pas de problème.
Elera espérait que Julia ne la prenait pas pour une folle. Mais après tout, elle aussi connaissait les loups. Aussi Elera attendit patiemment de voir l’animal qui semblait si important à Julia. Ressemblerait-il à La Louve ? Etait-il aussi sauvage qu’Elle, ou était-il devenu plus domestiqué en la présence de Julia, comme Khan et Tifen ? Etait-il seul, ou en meute ? S’il était seul, était-ce pour faire sa propre meute, parce qu’il avait dû quitter la sienne, ou par loyauté envers Julia ? Comment s’étaient-ils rencontrés ? Tant de questions… Julia répondrait peut-être à certaines d’entre elles. Mais plus tard ; elles arrivaient…

[Je n’ai pas fait la rencontre, je ne sais pas à quoi ressemble le loup ni comment il réagirait… Je te laisse faire ça, tu sais ce que fera Elera^^]

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Elera aussi connaissait les loups ! Quelle chance, elle n’aurait donc pas peur…
Julia dût se retenir de ne pas courir, pour ne pas distancer sa nouvelle « partenaire d’aventure ».

Elle jubilait !

Il était là, debout sur le rocher où ils s’étaient rencontré pour la première fois. Il était magnifique, un léger vent chatoyant son beau pelage sombre au reflets bleues nuit. Dès que Julia se montra, l’animal sauta au sol et courut sur celle-ci en faisant toute sortes de bonds autours d’elle, et en la poussant vers le rocher. Il était aussi heureux qu’elle, queue battante, langue dehors, on aurait dit qu’il imitait un chien.

_Gros filous, va ! Que fais-tu de ta dignité de loups, hein ? –l’animal s’arrêta leva le museau vers le ciel avant de rétracter son cou, pour le ramener au plus prés de son torse. Il raidit alors ces pattes avant et se pencha en posant la tête sur celles-ci.- Je sais, que tu es très digne, voyons ! Je te taquine ! Les mâles, tous les même, hein ? Tu es susceptible, incroyable ! –Julia s’inclina comme devant un roi, en faisant une large révérence. Mais elle pris soin de ne pas descendre plus bas que ses genoux. Il ne l’a dominait pas et il le savait, ça ne commencerait pas aujourd’hui. – C’est vrai, on ne s’est pas salués. Monsieur…

Lupus piétina le sol, de ses pattes avant, avant d’offrir son museau à la jeune fille.
_Tu sais comment t’y prendre toi, hein ? Coquin, va ! Je suis contente, tu ne m’as sauté dessus, c’est très bien, ça. Elle lui fit un clin d’œil- Gros patapouf ! Comment va cette cicatrice ? –la jeune fille effleura du bout des doigts la cicatrice qui commençait en dessous de son œil droit et barrait son museau pour se terminer de l’autre côté de sa gueule.- Je me demande, quel être immonde qui a pu te faire une chose pareil !

L’animal se dégagea essayant d’enfouir son museau entre ses pattes.

_Comédien, va !

Lupus arrêta son jeu leva le museau vers le ciel. Il resta immobile un instant, Julia compris. Il sentait la présence d’Elera.

_Je dois te présenter quelqu’un. –dit-elle- Tu ne l’a connais pas, et moi que très peu, mais…

Les babines du loup s’étaient rétractées, dévoilant ces énormes canines. L’animal était en position de défense face à l’un des arbres qui les entourait. Elera se montra et se baissa, pour témoigner de sa bienveillance envers lui.

*Trop bas ! Elle se baisse trop bas ! * Sans plus attendre elle passa devant le loup pour se mettre entre la jeune fille et l’animal.

Lupus claqua des dents.

_C’est une amie, du moins une future amie, elle ne te feras pas de mal.- l’animal grogna et claqua des dents encore plus fort, il avança- Non ! Tu ne bouges pas ! –le loup s’arrêta net, son expression se modifia totalement.

C’était la première foi que Julia élevait la voix sur lui. Il devint indécis, puis décida de s’asseoir, mais ne quitta pas Elera des yeux. Julia en resta toute surprise. Blanche n’aurais jamais réagit comme ça…

_Tu peux te redresser Elera… Tu ne veux pas devenir son « esclave » juste une amie. C’est un jeune mal, et il est plus que méfiant. Ne te soumet pas totalement, il risque de te le rappeler très souvent sinon…

Julia lui fit signe de s’approcher. Lupus se leva, langue dehors. Il huma l’aire, baissa la tête la redressa répéta le mouvement deux fois.

Julia fut rassurée.

_Il n’aime pas ce qui s’est passé. -Expliqua t-elle à Elera- Il m’en veut un peu de ne pas l’avoir prévenu plus tôt. Il se sent un peu indigné, en fait. Tu salut la dame, Lupus ?

Le loup piétina le sol de ses pattes avant, les raidit et y posa sa gueule.

_Tu peux lui faire une révérence si tu veux, il trouve ça amusant… Quand il piétine le sol de ses pattes avant, en deux temps, c’est qu’il est enthousiaste, en trois temps c’est qu’il est plus qu’impatient, en quatre temps, c’est qu’il essaye de te dire quelque chose. Généralement c’est inquiétant, mais souvent c’est pour que tu le suives. Tu n’as plus à t’inquiéter, il ne t’attaquera pas désormais. Tu verras qu’il est assez particulier comme animal « sauvage »… Je doute même souvent qu’il ai été sauvage… tu verras c’est assez curieux…

Julia caressa doucement le museau de l’animal, qui lui lapa la main.

(pour un petit peu plus de précision sur Lupus regarde: Observation: Le Parc)

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Comme elle l’avait deviné à son hurlement, c’était un mâle. Et un fort, aussi. Une cicatrice lui barrait le museau, il lui manquait un morceau d’oreille… Il s’était battu, et il avait gagné. Un dominant… Il était fier aussi, Elera le voyait. Debout sur le rocher, le museau en l’air, le pelage foncé et luisant sous un rayon de soleil… Pourtant, Elera ne se sentait pas à l’aise. Il était… bizarre. Un mâle aussi puissant, que faisait-il seul ? Il pourrait bien être le dominant de la meute… mais il était là à jouer avec Julia comme un animal domestique. Pourquoi ? C’était ça qu’elle ne comprenait pas. La Louve disparaissait des jours entiers, elle chassait seule certaines fois, et si elle revenait à Elera, ce n’était pas par fidélité mais parce qu’elle ne pouvait rejoindre sa première meute. Si elle était revenue, Elera ne doutait pas que La Louve l’aurait quittée. Et Elera ne l’aurait pas arrêté, au contraire. Sa place était là-bas, elle le savait. Mais ce loup… Il n’était pas un ‘faible’ laissé derrière pour mort comme La Louve. Alors pourquoi ? On aurait presque dit un chien, à écouter Julia lui parler comme ça… Elera ne parlait pas à La Louve non plus. Elles communiquaient en silence, avec des gestes, quelques hurlements, gémissements et grognements de temps en temps. Décidemment, elle avait beaucoup à apprendre. Et Julia n’avait pas fini de l’étonner…

Elle s’était baissée trop bas ? Lorsqu’elle remarqua que le loup devant elle se baissait beaucoup moins que La Louve, qu’au contraire il se dressait bien haut, c’était trop tard. Première erreur. Il claquait déjà des dents. Il la croyait faible ; et il avait sûrement raison. Et elle ne bougeait pas, ne se relevait pas pour changer sa position. Pourquoi, elle ne le savait pas elle même. Peut-être à cause des deux yeux qu’elle sentait fixés sur elle. Deuxième erreur. Mais elle n’avait pas peur, et le loup le sentait sûrement. Respecte-moi, Lupus. Respecte-moi. Mais le loup était aussi fier qu’elle l’avait cru, et c’est seulement la présence de Julia qui l’empêcha de lui montrer qu’elle était sur son territoire. Finalement il se calma. Etrange. Comment Julia pouvait-elle avoir autant de pouvoir sur lui ? Elle se redressa et s’approcha, écoutant Julia et laissant le loup la sentir, puis se désintéresser complètement d’elle. Et une fois de plus l’étonnement lui emplit le visage. Julia n’avait pas prévenu le loup ? Mais avec ses sens aiguisés, il l’avait sûrement remarquée bien avant que Julia puisse lui faire comprendre avec des mots incompréhensibles pour lui qu’elle était là en amie… Et il aimait les révérences ? Elera était complètement perdue. A croire que ce loup avait vécu la moitié de sa vie avec des humains… Elle comprenait bien les dernières paroles de Julia. Curieux, oui… Très curieux…

Le loup piétina par terre quatre fois. Et comme pour prouver ce que Julia lui avait dit plutôt, il recula et trotta un peu plus loin, tournant la tête comme pour leur demander de le suivre. Elera fit comme il le demandait, Julia à ses côtés. La course entre les pierres et les arbres qui poussaient sur le flanc de la montagne s’accéléra ; ils grimpaient sur une pente douce, slalomant dans la forêt de pins, seuls arbres qui voulaient bien pousser au nord de Gwendalavir. Bientôt le loup disparut au loin ; mais il revenait toujours pour leur montrer le chemin. Elera se souvenait de courses semblables avec La Louve. Elle sourit et lança un regard complice à Julia.
Finalement, ils sortirent tout trois de sous les derniers pins avant une paroi abrupte que le loup devrait éviter par la gauche s’il voulait grimper. Mais ce n’était pas en hauteur qu’il souhaitait les emmener ; c’était dans la paroi en question.

Une grotte.

La queue du loup venait de disparaître dans une fente assez large pour qu’un humain s’y glisse. Mais si elles décidaient de suivre le loup, elles ne pourraient pas marcher de flanc. Ils semblaient qu’elles pourraient rester debout, mais Elera doutait que le passage reste aussi haut et large jusqu’à l’autre bout, où que cela les mène. Où, justement ? Pourquoi le loup leur avait montré l’entrée ? Elera sentit sa curiosité habituelle pulser dans ses veines. Comme pour les inviter à entrer, la tête du loup réapparut le temps d’un gémissement avant de repartir dans l’obscurité. Elera jeta un autre coup d’œil vers Julia.

On y va ?

[merci^^]

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La course avait été magnifique! Lupus adorait ça et elle aussi. Pendant qu'ils couraient, Julia avait jeté un coup d'œil à Elera. Elle aussi était heureuse, elle souriait, si bien qu'avec la course qu'ils effectuaient, son visage prenait une expression presque comique. Il aurait suffit de peu pour que Julia sourisse, mais ils étaient arrivé.

Une grotte! Ils étaient déjà venue dans le coin avant, mais jamais eu le temps d'y entrer, pourtant Lupus restait là des heures parfois. C'était peut-être son antre, une sorte de nid pour lui.

_On y va ? demanda Elera.

*Oh, que oui! *

Sans attendre et pour toute réponse, Julia s'engagea dans le passage que l'animale avait emprunté, suivit d'Elera. La température baissait au fur et à mesure que l'obscurité les avalait. Le passage rétrécit un moment, Julia stoppa sa progression, écoutat. Elera respirait vite derrière elle, mais Lupus n'était plus à porté de son ouï.

_Je crois qu'il faut attendre un peu... j'ignore quel est cet endroit, c'est la première fois que j'y entre. Tu pense que c'est son refuge? Il ne me l'a jamais montré... se serais imprudent de continuer sans y être totalement convié. Il est un peu imprévisible, de part sa particularité... Il est étonnant, hein?

Julia parlait plus pour elle que pour sa partenaire, même si elle espérait que celle-ci lui réponde. Elle venait soudain de se rappeler, pourquoi elle n'avait jamais osé pénétrer dans ce lieu.
Les mains posées sur les parois humides, de part et d'autre d'elle, la jeune fille tentait de calmer son rythme cardiaque. Envahis par sa joie et son enthousiasme, elle n'avait pas compris où elle s'aventurait.
Elle se sentait mal ici. Il faisait froid et noir, bien que d'habitude cela ne la gêne pas, ici et maintenant cela avait un tout autre angle. Le pire c'était les parois. Julia avait l'impression, qu'ils se resserraient tout doucement. Un tremblement secoua ses mains alors que Lupus réapparut. Son cœur fut embaumé d'une chaleur nouvelle.
Elle respira doucement et les mains toujours tremblantes et moites, continua à suivre l'animal. Elle espérait au moins que ça en vaille la peine et surtout qu'Elera n'avait pas comme elle, une peur monstre de tout ce qui serait susceptible de pouvoir l'enfermer, l'emprisonner. Dans sa progression elle se faisait rappeler régulièrement, l'image de l'entrer de la grotte. Il y avait une sortie, si il fallait sortir, ils le pourraient tous, il n'y avait aucun problème. Mais, si...Non! Il n'y avait aucun problème!
Progressant péniblement, Julia essuya d'un revers de main, la sueur froide qui lui perlait au front.

* Tout ira bien ma belle. Tout va bien... *

(Comme je pense que tu as une idée, je me laisse "guider" en te laissant la découverte. Voilà! mais si c'est pas le cas, ben dit le moi, et on tentera d'improviser. ^^)

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Comme elle s’en était doutée, le passage devint de plus en plus mince. Les deux jeunes filles se penchaient de plus en plus pour éviter de se cogner la tête. Julia parlait comme pour se rassurer. Peut-être qu’elle n’aimait pas les endroits clos, c’était le cas d’un bon nombre de gens… Ce n’était pas celui d’Elera. Elle préférait les endroits ouverts, oui, mais en vérité peu de lieux la mettaient mal à l’aise. Les grottes étaient symboles de sécurité pour beaucoup d’animaux après tout, et elle n’avait pas peur d’être enfermée. Sa logique ? Si elle pouvait entrer, elle pouvait sortir… Elle était marchombre après tout… Elle finit par répondre à la nouvelle élève :

- Je ne pense pas que ce soit son refuge, non. Trop profond. Mais c’est possible, quand même. Nous le saurons bientôt. Il nous a déjà invités totalement, non ? Il me semblait qu’il était plutôt pressé d’arriver… On va sûrement trop lentement à son goût.

Comme pour confirmer ses dires, un hurlement bref se fit entendre devant elles. Loin ? Au prochain tournant ? Elera n’arrivait pas à deviner à quelle distance le loup les attendait. Les parois qui se rapprochaient au dessus d’elle amplifiait le moindre bruit… Leurs pas sur la pierre, une goutte d’eau qui tombait quelque part, leur respiration… seul le loup était silencieux à présent. Elle aurait pût avoir peur, mais à la place les étranges sons la firent sourire. Les loups étaient vraiment de magnifiques animaux… si discrets dans un lieu où l’écho répétait chaque mouvement… Elles étaient à quatre pattes, à présent. La pierre était froide sous ses doigts. Elle…
…s’arrêta brusquement. Julia venait de faire un pas en arrière, et elle ne comprenait pas pourquoi. Un autre coude dans le couloir naturel l’en empêchait. Finalement, Julia recommença à avancer lentement. Et le spectacle s’ouvrit aux yeux d’Elera alors que Julia descendait la pente abrupte d’un mètre qui l’avait fait ralentir. Elera tomba à sa suite.

Une large grotte éclairée par des champignons lumineux qui poussaient sur les murs à intervalles irréguliers, illuminant certains coins et en gardant d’autres dans l’obscurité la plus profonde. Un plafond recouvert de stalactites et de quelques chauves-souris endormies pouvant être discernées par celui qui aurait la curiosité d’observer ce qui se passait là-haut. Et Lupus dressé fièrement devant ce qui semblait être un petit lac souterrain. Mais Julia lui bloquait encore la vue ; Et Lupus n’était pas seul…

[Pas d’idée spéciale non, j’improvise au fur et à mesure alors écris ce que tu veux^^ Animal, humain… tu as le choix^^]

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Ils progressaient à quatres pattes à présent, Julia tentant désespérément de ne pas faire attention au passage qui se rétrécissait au fur et à mesure, aux bruits incessant des goûttes qui tombaient, loin, proche, loin proche, augmentant la précion du lieu. Pourquoi fallait-il qu'elle soit si mal dans des endroits comme celui-ci? Non vraiment, ce n'était pas pour elle! La bile commença à lui monter à la gorge, quand soudainement, le sol se déroba sous ses mains, la précipitant environs, un mètre plus bas. Julia ne bougea plus, écoutant et essayant de s'approprier une explication.
Lupus s'était arrêté, il piétinait le sol en émettant de petits grognements impatients. Julia se leva. Des champignons lumineux éclairaient doucement une énorme grotte, dons le plafond était recouvert de stalactites. Julia retrouva quelque peu contenance, l'espace enfin un plus large, plus spacieux elle respirait mieux, même si pas tout à fait rassurée.
Lupus était là, devant un petit lac tout noir, se dressant rapidement sur ses pattes arrière, il s'effaça et le coeur de Julia s'arrêta quelque secondes. Il avait quelque chose allongé près de l'une des parois. Un sorte de forme, une toute petite forme. Elle se sentit poussé vers l'avant. Lupus s'était mis derrière elle la pressait d'avancer. Julia n'insista pas et s'approcha doucement. Son coeur fut soudainement attendris, quand une petite truffe pointa au milieu d'une petite boule de fourure, suivit d'une seconde.
Julia se retourna vers Elera:

_Il y en a d'autre!

La jeune fille eu juste le temps d'apercevoir à nouveau les louvetaux, quand une lame froide et menaçante se glissa sous sa gorge, l'incitant à se tourner lentement vers Elera, qui la regardais horifié par la tournure soudaine des choses. Une main ferme, froide et trempée vint lui bloquer totalement le bras droit, alors que Julia réfléhisissait à grande allure, à ce qui venait de se passer, en seulement quelque secondes. Elle analysa la situation.
Lupus s'était redressé mécontant, lorsque la lame avait scintillé dans la grotte. Il grognait doucement et montrait légèrement les crocs, mais ne bougeait pas plus que ça.
La mains mouillée qui la maintenait était grande forte, c'était à coup sûr un homme, jeune? vieux? Plus grand c'était sûr, et totalment trempé. Il venait certainement du lac.

_Pourquois faut-il que tu compliques toujours tout, Dark? Nous devions rester invisible! Qui sont-elles?

Lupus grogna plus fort. Claquant des machoirs.

_Tu n'avais pas à les emmener ici! Nous allions patir et toi tu... elle vont signaler notre présence si je les laisse repartir!

Lupus grogna plus fort, se ramassant sur lui même. Julia sentit l'homme? le jeune homme? Hésiter dans son dos.

_Pourquoi faut-il que tu compliques toujours tout? Franchement! On ne les connait même pas!

Lupus se détendit, et geins doucement en piétinent lentement le sol, patte droite, patte gauche patte droite, patte gauche. Jamais Julia n'avait vue Lupus effectuer ce mouvement, il piètinait toujours rapidement, elle ne savait donc pas ce que cela voulait dire.

Julia implora Elera du regard,elle n'avait pas encore bougé, tout allez si vite! La fille hocha discrètement la tête. Elle l'appuirait le moment venue. Mais au moment où elle allait tenter quelque chose, la personne s'exclama:

_C'est bon, tu as gagné! Mais elles ne restent pas longtemps! Si tu leur fait confiance, au point de te mettre en rogne contre moi de cette manière, c'est qu'elles doivent en valoir la peine.

La lame se retira brusquement en même temps qu'on la poussait vers l'avant. Julia roula au sol, rejoignant Elera.
Près d'elle, Elle se tourna vers l'inconnue.

(je te laisse le privilège de la description et du reste!^^ bon j'ai hésité, entre humain ou annimal, alors j'ai mit les deux!^^ J'espère qu'il n'y a pas de problème. De toute façon, si il t'embête, tu le tue et puis c'est tout^^! Voilà!!)

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Un homme d’une trentaine d’année et de forte carrure, les épaules larges, les cheveux noirs en bataille, la peau dure et tannée. Une cicatrice barrait sa joue droite, partant de la lèvre à l’oreille, et Elera ne put s’empêcher de la comparer à celle qui traversait le museau de Lupus. Ou Dark. Ses yeux gris aciers les fixaient d’un regard calculateur et une grimace qui laissait voir quelques dents jaunes montrait son mécontentement, mais aussi son amusement. Elera pouvait presque deviner ses pensées devant cette expression. Son fidèle compagnon qui s’attachait à deux filles et qui les ramenait ici… Il ne s’était pas attendu à ca…

- Alors comme ca vous avez suivi Dark jusqu’ici… et je peux savoir qui vous êtes ? Le nom est Tyrro, en ce qui me concerne…

Il tendit l’une de ses grosses mains vers elles, des mains qui semblaient avoir beaucoup travaillées et s’être battues pas mal de fois. Elera l’ignora. Avec son manteau noir et déchiré, ses vieilles bottes de voyageur et le couteau qu’elle savait pendu à sa ceinture à porter de main, elle n’avait pas confiance. Il ressemblait beaucoup trop à un bandit pour elle. D’ailleurs, pourquoi vivrait-il dans une grotte s’il n’était pas quelqu’un d’honnête ? Non, c’était sûrement un voleur, un bagarreur des tavernes qui parcourait les routes et se débrouillait seul… Tant qu’il restait à distance, il ne serait pas dangereux. Mais s’il en attrapait une, elles ne pourraient pas se défendre… Au moins ne semblait-il pas trop hostile à leur présence. Pour l’instant.

- Ben alors, vous êtes muettes tout à coup ? Venez, j’ai du pain à partager si ca vous intéresse…

Non. Son attitude ne montrait aucune mauvaise intention. Il semblait juste être un homme qui voyageait en solitaire, en fait. Peut-être pas bandit… Juste fatigué après de longues journées passées dans la poussière et la méfiance. Elera se décida enfin à parler.

- Elera.

Tyrro releva la tête, visiblement étonné. Puis il fronça les sourcils en la dévisageant.

- Elera… Elera… ca me dit quelque chose, ca… Je ne t’ai pas déjà croisé dans l’un de mes voyages ? Voyons voir… Des cheveux comme ceux là, je devrais me souvenir… Ah, oui ! Dans les montagnes, à l’Est ? Avec une louve… Celle qui est venu montrer à Dark qu’il n’était pas chez lui… Il a failli se battre le Dark… Mais c’était il y a plusieurs années, ca… Plusieurs années oui…

Elera ne se souvenait pas et elle lança un regard surpris à l’inconnu, puis un autre plutôt mal à l’aise vers Julia. Mais peu importait ; s’il était l’un des rares voyageurs qu’elle avait croisé quand elle vivait encore près de l’Œil d’Otolep, il n’était sûrement pas resté plus de trois jours. Elle ne le connaissait pas. Sa méfiance tomba tout de même quelque peu. Il ne semblait pas si mauvais quand elle prenait du recul. Juste méfiant et peu attaché aux autres. Après tout, la plupart des Alaviriens aurait eux aussi mis le couteau sous la gorge de la première personne à rentrer chez eux.
Mais alors pourquoi avait-il dit qu’ils devaient ‘’rester invisibles’’ ? Se cachait-il ? Et si oui… de qui ?

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- Elera.

Julia interrogea la fille du regard. Elle n’arrivait pas à y croire ! Elle lui avait donné son prénom ? Elle nageait en plein délire, là ! Julia serra les dents, et
garda le silence.
Lupus était assis à présent et regardait l’homme.

- Elera… Elera… ça me dit quelque chose, ça… Je ne t’ai pas déjà croisé dans l’un de mes voyages ? Voyons voir… Des cheveux comme ceux là, je devrais me souvenir… Ah, oui ! Dans les montagnes, à l’Est ? Avec une louve… Celle qui est venu montrer à Dark qu’il n’était pas chez lui… Il a failli se battre le Dark… Mais c’était il y a plusieurs années, ça… Plusieurs années oui…

Plusieurs années ? Cela ne devait pas dépasser deux ou au plus trois ans, si elle en convenait de l’âge de Lupus, qui était encore très jeune. Elle lui donnait trois ans au plus, peut-être quatre. Et la louve de Elera l’aurait attaqué et Lupus aurait faillit riposter, alors même qu’il venait de naître ? Cet homme se trompait sûrement sur les indices temporels.

Elle sentie le désir de s’en aller, mais Elera à ce qu’elle voyait, ne montrait pas autant d’enthousiasme.
Et puis il y avait les petits louveteaux, à peine quelques semaines…

_Ils étaient six…

La voix de l’homme avait retentit dans la grotte. Une pointe de doléance dans le ton employé, de regret.

_Nous avons perdu la mère il y a trois jours. Elle n’a pas supportée le travail et est morte avant la fin, un petit encore en elle. Ce sont les seuls qui on survécue…

Lupus piétina le sol fièrement, demandant à Julia de s’approcher. L’homme état accroupis au dessus de ses vivres, il sourie devant le comportement de l’animale en secouant la tête.

_Ha fier, ce loup ! Fier, fier ! C’est lui le « père ». Il voulait former une meute…rien de bien compliqué, mais le destin à joué contre lui…

L’homme avait continué sa phrase, le regard dans le vide, comme se souvenant de quelque chose.

Julia prie l’un des petits louveteaux contre elle. Ils étaient si petits et si beaux! Elle le caressa doucement, sous l’œil attentif de Lupus. Pour elle, il serait toujours Lupus, et pas un autre. Pas un autre nom. Lupus, c’était parfait, irremplaçable.

Julia déposa avec mille précautions le petit, près de son frère. Il fallait partir, tarder ici, n’était pas une très bonne idée. Elle se leva et se dirigea vers l’endroit par où elle était entrée. Lupus l’a retint, en se plaçant devant elle, la contraignant à aller de nouveaux vers les louveteaux.

_Il veux que vous vous en alliez avec l’un d’eux. C’est la meilleur solution, je
suis obligé de me procurer du lait de vache, régulièrement, mais je n’ai guerre le temps pour eux, et rare sont leur repas. Ils ne vivront pas plus de deux semaines, ici. Et encore moins un quelconque voyage. Il serait mieux qu’ils restent ici. D’ailleurs ce loup que voici avait déjà prévue de rester ici ! Et je dois avouer que maintenant que vous êtes là, je comprends mieux pourquoi ! Il a toujours apprécié la compagnie féminine. Il était à ma fille d’ailleurs…

Ne savant pas comment réagir, Julia se tourna vers Elera, en quête d’un avis quelconque d’une réaction possible.

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Evidemment, il ne parla pas de la raison pour laquelle il se cachait. Il préféra parler des louveteaux que Julia observait d’un air envieux. Elera ne s’approcha pas d’eux, laissant l’autre fille s’en occuper. Lupus était vraiment un loup hors du commun. A croire qu’il n’était pas un loup. Elle avait du mal à accepter qu’il laissait une humaine s’approcher des siens… mais c’était ainsi. Il était trop domestique pour vivre dans la nature, trop sauvage pour vivre en sécurité avec les hommes. Elera lança un autre coup d’œil aux louveteaux ; et elle savait qu’elle ne s’en occuperait pas. Elle s’occupait déjà de deux renardeaux, ca suffisait amplement… Avec son entraînement marchombre, elle avait déjà du mal à venir aussi souvent qu’elle le voudrait. Et puis, quelque chose lui disait que Julia n’aurait pas du tout la même image de leur future qu’elle. L’autre humaine s’attacherait sûrement à eux et ne voudrait pas les laisser partir. Elle serait même triste si Lupus partait… Elera, au contraire, voudrait qu’ils partent. Elle voudrait qu’ils puissent courir libre à travers les collines. Alors elle ne s’en occuperait pas, sauf si Julia refusait. Elle ne laisserait pas les louveteaux mourir, quand même… Pourtant, Julia semblait être la personne idéale pour le faire. Elle était déjà attaché au loup, elle adorerait sûrement s’occuper des petits. Et ce n’est pas comme si Lupus allait vraiment lui laisser le choix… Comme tout ce qui était connecté à Dark, le lien entre le loup et l’humaine restait hors du commun. Elera hocha doucement la tête vers Julia.

- Si tu veux t’en occuper, rien ne t’en empêche…

Puis elle se tourna vers l’étranger. Elle fit une grimace en entendant que le loup était à sa fille. Lupus n’était à personne ; quoi qu’il puisse en penser. Il restait avec sa fille, c’était tout. Mais elle préféra ne pas aborder le sujet ; déjà parce qu’il avait utilisé le passé et que sa fille était visiblement… absente, et ensuite parce qu’il ne comprendrait sûrement pas… Elle préféra le questionner sur les étranges origines de Lupus.

- Comment avez-vous rencontré ce loup ? Pourquoi a-t-il quitté sa meute d’origine, s’il est si fort ? J’avoue qu’il m’intrigue beaucoup…

- Et il n’est pas le seul à intriguer quelqu’un ici. Il me semble que vous ne m’avez pas donné votre nom, mademoiselle, dit-il en se tournant vers Julia. Je comprends votre méfiance, mais il me semble qu’elle n’a plus aucune raison d’être. Vous le voyez bien…

Lui lançant un regard amusé de ses yeux gris qui s’étaient adoucis depuis leur arrivée, Tyrro n’attendit pas vraiment de réponse. Il ne pensait pas que Julia le lui donnerait… A la place, il leur tendit à chacune un morceau de pain, puis il répondit aux questions d’Elera d’une voix lente, presque nostalgique. Il replongeait vers le passé…

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Julia leva les yeux au ciel.

*Non ? C’est pas vrai ? Je pourrais, m’en occuper, sans problèmes ? Non, sans embrouilles ? Alors là, c’est plus qu’exubérant. Sans plaisanteries ? Vraiment ? Moi qui l’avait regardée pour voir si elle était motivée… j’en conclus que non…Pas mal, quand même cette fille, elle avait un truc pas net, mais un fond intéressant… elle est d’un culot parfois… appréciable peut-être…*

- Comment avez-vous rencontré ce loup ? Pourquoi a-t-il quitté sa meute d’origine, s’il est si fort ? J’avoue qu’il m’intrigue beaucoup…

- Et il n’est pas le seul à intriguer quelqu’un ici. Il me semble que vous ne m’avez pas donné votre nom, mademoiselle, dit-il en se tournant vers Julia. Je comprends votre méfiance, mais il me semble qu’elle n’a plus aucune raison d’être. Vous le voyez bien…

_Je ne donne pas mon nom, seulement sous prétexte que l’on me l’a demandé. Vous l’aurais bien assez tôt, si je vous en juge digne. Pour l’heure, n’y comptait pas.

Se murant dans le silence, Julia n’accepta pas le pain tendu par l’homme. Donner son nom, était déjà une grosse imprudence qu’elle avait put aisément contourner, mais accepter à manger, même si il n’avait pas l’aire dangereux, était hors de question. Cela pouvait être un imprudence sans appel, et sans suite.

Elle resta à l’écart, près de Lupus et des petits, écoutant l’homme se livrer.

_Il n’a jamais eu de meute, à proprement parler. Celle-ci a été décimée par des louvetiers, dans le sud, dans la forêt de Baraïl. Les chasseurs se sont appropriés les petits, dont Dark, pour pouvoir les revendre ensuite sur le marché.Les louveteaux sont très côté à la vente. Généralement, ils sont achetés pour leur fourrure, pour plus tard, certains en fait des animaux de foire où ils sont mal nourrit et traité avec mesquineries, ils ont toujours étaient synonymes de peur pour les gens, et spectacle ou pas, leurs propriétaires les considèrent comme étant des animaux dangereux… Dark, était l’un d’entre eux. C’est pour cela qu’il sait se « faire comprendre » en quelque sorte. Il a apprit… Il était très mal mené dans sa troupe, d’où la cicatrice sur son museau, la marque d’un sabre, et sa légère claudication acquit à force de coups.

Nous traversions le village où il se trouvait avec sa troupe, le jour où il s’est échappé. Il nous a suivit, Noémilia s’est attachée à lui, et lui à elle, je n’ai pas eu le cœur à les séparer. De plus il était déjà assez domestiqué et nous avons eu pitié de lui… c’est ainsi qu’il est entré dans la famille… Son oreille par contre, c’est une bagarre qu’il a eu avec un chien errant, une fois, il avait tenté de mordre Noémilia, il en est mort… On s’est alors juré que jamais on ne se séparerait de ce loup peu ordinaire… et puis les années ont passés, et maintenant le voilà de nouveaux libre… sans attache ni rien de plus avec moi, mais il a voulue rester. Maintenant il se plaît bien ici, si c’est son souhait de rester, je ne m’y opposerais pas. Il a toujours était libre en quelque sorte, jamais obligé de rien…

Le silence se fit dans la grotte, alors que Julia se leva de son coin pour se diriger vers la sortie. Elle devait sortir. Avant de disparaître elle dit :

_Je suis désolée pour votre fille monsieur… je reviendrais prendre les petits. Bon voyage et… Ne perdez pas espoir…

Sur ce elle sorti, tant pis pour Elera si elle ne voulait pas la suivre. Il y avait trop d’intensité dans la voie de l’homme et restée enfermée aussi longtemps n’était pas pour elle, elle avait besoin de respirer…

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Elera avait un fond confiant, mais pas au point d’accepter le pain. Elle ne pensait pas que Tyrro puisse faire quoi que ce soit avec son nom ; après tout, même s’il lui voulait du mal, il ne pourrait pas toucher sa sœur qui était loin et avec qui il ne pourrait pas faire le lien, et elle n’avait personne d’autre à protéger. Il pourrait découvrir qu’elle vivait à l’Académie, bien sûr… Mais à quoi cela lui servirait ? Même sans son nom, il l’avait sûrement deviné à son uniforme. Elle ne voyait aucun danger dans son nom. Aucun. C’était juste six petites lettres que peu de gens connaissaient de toute façon. Mais le pain… Qui sait, il pourrait être empoisonné. Elle ne le croyait pas, mais elle ne savait pas non plus. Alors elle fit signe qu’elle n’avait pas faim, comme Julia, et elle écouta son histoire. Elle comprenait mieux à présent.
Elera suivit des yeux la silhouette de Julia qui partait. Décidément, elle était vraiment incompréhensible. Elera n’arrivait pas à lire les signes qui pourraient l’aider à comprendre ce qu’elle pensait. Peut-être n’aimait-elle pas rester enfermée dans une grotte, tout simplement. Ou peut-être qu’elle ne faisait pas confiance à Tyrro. Un mélange des deux, certainement. Dans tous les cas, Elera préférait la suivre que de rester là avec l’inconnu. Elle se leva à son tour et sourit à l’étranger.

- Et bien, bon voyage alors… Je ne parlerai pas de vous, si ca peut vous rassurer.

Elera quitta la grotte à son tour. Dark, cette fois, ne les empêcha pas de partir. Il resta près des louveteaux et du voyageur. A la sortie, Elera regarda autour d’elle et grava l’endroit dans sa mémoire. Si elle devait jamais retrouver cette cachette, elle saurait où aller. Elle remarqua enfin la silhouette de Julia qui s’éloignait. Elle se mit à courir pour la rattraper, et elles disparurent dans la montagne en silence. Elera ne commença pas à parler de Tyrro et des louveteaux ; elle n’avait rien à dire sur lui. En vérité, elle l’avait déjà oublié lorsqu’elle sentit l’odeur des sapins à l’extérieur.

- Est-ce que tu veux essayer de grimper ? Je sais bien qu’on n’arrivera pas au sommet, il nous faidrait plusieurs jours, mais on peut s’amuser en chemin.

Et courir. Elles pourraient courir ensemble à travers les arbres. Elera savait que Julia aimait ca, puisqu’elle l’avait vue courir après Lupus… Ce serait amusant. Et puis, il y avait toujours des merveilles à découvrir dans les montagnes… Des nids d’oiseaux, des traces d’animaux à pister, des fleurs entre les pierres, des grottes… Oui, elles allaient définitivement s’amuser. A moins que Julia ne refuse…

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Quand la lumière du jour pointa au bout de la grotte, Julia ne put retenir un soupir de soulagement. Elle se laissa glisser sur l'herbe à l'extérieure, emplissant excessivement ses poumons. Elle s'allongea laissant ses doigts caresser l'herbe fraîche, les yeux dans le ciel. Qu'il était bon de se sentir libre... de se sentir respirer, vivre, de voir ce ciel magnifique, de sentir cette aire pure caresser votre peau... Cette expérience de la grotte l'avait inexplicablement épuisé.
Elle se sentait engourdie, fatiguée, étourdie... sa tête lui tournait légèrement. Elle se critiqua intérieurement. Sa santé était d’un changeant ! Deux jours au top niveaux, deux autres avec des migraines et des conditions physique insupportables, trois autres jours moyen, et ça se répétait, encore et encore, s’alternant de jours en jours.

- Est-ce que tu veux essayer de grimper ? Je sais bien qu’on n’arrivera pas au sommet, il nous faudrait plusieurs jours, mais on peut s’amuser en chemin.

Grimper ? Julia se redressa, enthousiaste malgré elle. Courir… c’était magnifique !
Cela lui permettrais de se vider.

_Volontiers !

Se redressant souplement elle suivit la jeune fille, heureuse en son cœur, une sérénité inexplicable l’envahissant. Elle avait tant envie de voir Blanche…

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Elles partirent donc en courant, mais durent bientôt ralentir ; la pente commençait à devenir de plus en plus abrupte. Mais pendant ces brèves minutes, le vent leur soufflant sur le visage et entre chaque mèche de cheveux, la terre sous leurs pieds et les arbres empêchant le soleil de trop les frapper, elles étaient heureuses. Elera, en tout cas. Elle était elle, et elle était dans le présent. Les soucis futurs et les regrets du passé n’existaient pas. Tyrro et Lupus n'existaient pas. Il n'y avait qu'elle.
Elles allaient vite ; très vite. On pouvait dire que Julia ne la ralentissait pas. Au contraire, elle courait quelques foulées devant elle. Mais quand elles sortirent de sous les arbres, commençant à grimper plus lentement les pierres tièdes, Elera n’était pas mécontente non plus. Elle savourait chaque respiration, chaque chose sur laquelle son regard se posait. Pendant la course, elle n’avait pas pu remarquer tous ces petits détails. La fleur bleue qui poussait seule entre deux rochers ; l’ombre d’un rapace majestueux qui passait au dessus d’elles ; les rares traces d’un animal sauvage à quatre sabots ; et bien d’autres choses…

*Dommage que je ne connaisse le nom d’aucune de ces merveilles…*

Finalement, épuisée mais heureuse, Elera et Julia s’arrêtèrent sur une corniche assez grande. Le vent froid des hauteurs soufflait, mais l’escalade les avait réchauffées et pour l’instant, il était le bienvenu. Les deux filles avaient une très belle vue d’ici. Elles pouvaient même voir l’Académie en contrebas. Mais ce n’était pas en bas que les yeux d’Elera se promenaient. Plutôt en haut… Elle pointa son doigt vers un pic rocheux. Tout en haut, elle pouvait y discerner un nid… d’aigle, peut-être ? Elle ne savait pas. Julia pourrait peut-être l’informer, maintenant qu’elle l’avait vu elle aussi. A entendre les piaillements lorsque le rapace s’approcha, il devait être plein d’oisillons. C’était le printemps, après tout… Se souvenant du rapace qu’elle avait suivi la saison dernière dans les montagnes, elle se demanda si c’était le même. Probablement pas ; il devait y avoir pas mal d’animaux dans les parages. Dans tous les cas elle était heureuse pour l’aigle, ou quoi d’autre que ce soit. Elle finit par le quitter des yeux et se tourna vers Julie. La jeune guerrière avait-elle découvert autre chose pendant qu’elle regardait en l’air ?

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Julia ne dit rien. Elle se sentait bien c’était tout. Courir et ensuite grimper avait était une chose merveilleuse, magnifique, libérant. Elle ne pouvait exprimer l’étendue de cette jouie incroyablement étendue pourtant. Son visage sans expression, ne disait absolument rien, même pas l’ombre d’un sourire ne l’effleurait. Une peine lourde se posa sur son cœur, mais n’effaça pas l’intensité de son humeur.

Comme son visage, les mots la fuyaient. La jeune fille ne chercha pas à les saisir, elle savait déjà l’issue de cette chasse vaine, avant même d’avoir était pensée. Julia ferma les yeux, et pendant que Elera observait un nid d’aigle, la jeune fille travailla discrètement sa respiration, avec l’aide de gestes discrets que sa tante lui avait enseignée pour qu’elle puisse se libérer de ses pensées peu joyeuses.

« La parole te fuiras toujours un peu, quelque sois les circonstances… ne te bat pas, ne le fait pas fuir outre mesure… laisse-le couler, te toucher, t’apprivoiser. Non ! Ne te crispe pas, Julia ! Ce mot ne s’adresse qu’aux tiens ! Rien ne t’emprisonneras, tu n’as pas avoir peur… tu es aussi libre qu’un cours d’eau qui ne détient pas de frontière, aussi insaisissable qu’un brouillard… Tu ne dois pas avoir peur, pas de ça, jamais ! –long silence- Mon enfant…tu as tant grandis ! Je me souvient encore de ton arrivé… blessée… si détruite, perdue… si aimante… et pourtant tu as bien ton caractère n’est-ce pas ? Rien ne t’emprisonneras ma fille… cela se voix tout de suite au fond de tes yeux… tu es née libre et c’est ainsi que tu mourras un jour… -sourire- je n’ai plus vue autant de convictions dans un regard depuis bien une quinzaine d’année… tu me fais penser à moi, plus jeune…attention à tes bras ! Plus haut… fléchie un peu plus les jambes, c’est un pas de danse particulier, ne le dénigre pas et il t’apporteras bien-être… chuut, pas de questions, seulement après. Sois patiente, oui, encore ! Je sais tu l’ai déjà bien assez et c’est très bien… continue. Ne perd pas le fil… »

_Je ne perd pas le fil, ma tante… murmura la jeune fille. Elle ramena silencieusement ses pieds l’un contre l’autre, signa la fin du mouvement et s’arrêtât calmement, emplissant ces poumons d’air frais.

Quand elle rouvrit les yeux, ceux-ci étaient humides, il n’y aurait jamais plus de leçon comme celle là… plus jamais…

Elera l’observait comme attendant quelque chose. Julia ne dit mots, rien ne lui venait, elle s’assit en face de se magnifique paysage. Pourquoi des mots quand le silence suffit ? Elle balaya le paysage du regard, tout était parfait…

Alors pourquoi son cœur était-il si mal ? Elle espéra qu’Elera l’emmènerait autre part, elle devait bouger, ne pas réfléchir… son cœur se serra un chagrin inexplicable la saisit, elle se releva brusquement, le bloquant dans sa gorge.

Sans un regard pour sa nouvelle amie, elle s’enfuit, laissant ses larmes couler sur ses joues.

Qu’est-ce qu’elle était idiote !

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Elera regarda Julia partir sans bouger. Elle avait parlé de sa tante… Elle était sûrement nostalgique. Elle la laissa donc s’éloigner, sachant qu’elle-même voudrait être seule en un moment pareil. Certaines fois, c’était réconfortant d’avoir quelqu’un pour se consoler… et puis d’autres, la solitude faisait du bien. Et Elera ne connaissait pas Julia assez bien pour savoir quoi lui dire. Elle était trop imprévisible pour que la lotra sache murmurer ce qu’elle devait entendre. Elera soupira. Elle ne pouvait pas rester là à attendre jusqu’à ce que Julia revienne, si jamais elle revenait. Elle ne voulait pas lui courir après non plus, et de toute façon, elle n’avait aucune idée de l’endroit ou devait être la jeune fille à présent. Alors, qu’est-ce qu’elle allait faire ?
Elera regarda en l’air. Grimper, plus haut. Elle jeta un rapide coup d’œil vers le soleil. Il était haut maintenant… Non. Trop long, trop dangereux en solitaire. Elera était prudente, aussi longtemps que sa curiosité ne prenait pas le dessus. Et en cette simple journée de printemps, elle n’avait aucune raison de grimper. Là-haut, ce serait pareil que là où elle était, sauf qu’il ferait de plus en plus froid… Non, le jour où elle décidait d’aller tout en haut, elle se préparerait à l’avance, et elle amènerait quelqu’un.
Descendre ? En fait, elle n’avait pas vraiment envie de bouger. Elle était bien, ici… Sauf que l’image de Julia qui partait les larmes aux yeux l’empêchait d’observer la vue avec le calme qu’elle avait quelques minutes plus tôt. Elle devait bouger. Alors va pour la descente… Elera attrapa tout de même une pierre et pour la deuxième fois, écrivit à la manière des marchombres à l’adresse de Julia.

Amitié naissante
Présence réconfortante
Au pied des montagnes imposantes

Elera hocha doucement de la tête. Voilà. Si la lupus revenait, elle trouverait son message, et elle le comprendrait. Dans le cas contraire, la pluie effacerait ses mots et la roche retrouverait son état sauvage.
Elera disparut en traversant les arbres.

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