Clapotis... cascade, séance de contes (RP inachevé)

Lenne marcha tranquillement en direction de la cascade d'un pas tranquille, un livre sous le bras. Ce livre n'était pas n'importe quel livre, il était le seul souvenir de ses parents. Sa mère avait écrit sa vie sur ce livre, juste avant... Lenne avala difficilement sa salive. La jeune femme ouvrit presque religieusement le journal aux pages jaunis par le temps. Il avait subi beaucoup de réparations et sa couverture avait été changé une bonne dizaine de fois. Parcourant les lignes du doigts, Lenne commença à lire à voix haute, mais juste avant, elle s'était assuré que personne ne l'écoutait. La voix de la jeune femme, comme par magie, la transporta dans l'univers de l'auteur.
C'était quelque chose que la bibliothécaire avait appris du vieux relieur, à faire sentir au personne qui l'écoutait ce que l'auteur voulait représenter.
Lenne lisait à haute voix l'enfance de sa mère, la période où elle avait été près de la mer pour chercher la Dame mais évidemment, elle ne la trouva pas. La bibliothécaire était transposté par le livre, elle pouvait sentir l'odeur de la mer, le gout du sel sur ses lèvres et croyait entendre et voir la mer. Ses pieds ressentaient le chaud du sable et la conteuse crut à un moment qu'il y en avait dans ses chaussures.
C'était ce dont Lenne était capable, faire ressentir aux personnes qui l'écoutaient et à elle-même ce que décrivait l'auteur. Lenne s'arrêta de lire.
Refermant doucement le livre, le rêve s'évapora et la réalité revint.
Lenne regarda au loin comme pour se remémorer l'épisode de l'enfance de sa mère.
Un bruit se fit soudain entendre et la jeune femme sursauta.

[ a toi Bjorn ]

Bjorn avait entendu l'histoire tragique de la jeune bibliothécaire. Les mots l'avait transporté dans un monde nouveau. Lui, plutôt éduqué par les récits de guerre et les études, avait, à travers cette lecture, été transporté dans un monde nouveau. Il vivait pleinement ce récit, et les images retranscrites par la parole légere de Lenne lui restèrent quelques instant aux yeux. Son esprit se reconnecta avec la réalité, et il fut déstabilisé de la fadeur de la réalité.

Il voulait revenir dans ce cocon, qui l'avait fait voler parmi les mondes de l'enfance de Lenne. Il vibrait lors de son bonheur, et, ne pouvais subir plus de son malheur, même s'il s'en délectait malgré lui, a travers son ton léger. Il savait qu'il serait capable de ré entendre cette histoire tout sa vie.

Lorsque les images disparurent des ses yeux, il fut surpris. Il fit du bruit involontairement, et, vit que la belle bibliothécaire s'en était aperçu. Il tenta de se donner une contenance, mais fut happé par la beauté de ses yeux. Tentant de se reprendre, il dit :

- Je suis désolé, je n'ai pas voulu écouter, mais j'ai entendu, et, je suis désolé de t'avoir écouté...

Il avait dit ces derniers mots avec des sentiments indescriptibles à ses yeux. Il n'avait jamais éprouvé ça pour quelqu'un, et ce sentiment, et délicieux, malgré le déchirement qu'il procurait.
Il la regarda, et la trouva magnifique. Tous ses défaut s'était envolés, et ses yeux, ses yeux happaient tout regard, alors que sa voix était capable d'hypnotiser. Il croyait que cette sensation nouvelle était de l'amour, mais, il n'en était pas sur. Une seul chose était sure, il voulait reentendre sa voix, et voir ses yeux jusqu'à la fin de ses jours...

Bjorn...
C'était Bjorn qui l'avait écouté. Les deux jeunes gens se dévisagèrent longtemps et les battements de coeur de la jeune femme s'accéléra. Elle se sentit rougir et détourna le regard.
- Je suis désolé, je n'ai pas voulu écouter, mais j'ai entendu, et, je suis désolé de t'avoir écouté... dit l'homme.
Lenne lui sourit tout en essayant de calmer les battements de coeur.
-Ce...n'est pas grave. bafouilla Lenne dont la rougeur commençait à refaire surface. Des pensées firent soudain surface.
*Qu'il est mignon*
*Il a l'air sympa..*
Mentalement, la bibliothécaire se donna une baffe pour faire partir ses pensées arrivées soudainement.
*Mais qu'est-ce que je suis en train de penser? Ca me ressemble pas...*
Mes la jeune femme était terriblement timide en ce qui concerné de parler avec un homme qu'elle trouvait, il faut bien le dire, terriblement attirant.
- C'est le journal de ma mère. La seule chose que j'ai réussi à récupérer d'elle avant... humm. En fait, j'ai aussi récupéré des poignards de mon père mais c'est tout.
*Mais qu'est-ce qui te prends de lui dire des choses pareilles, il doit s'en foutre complètement et par-dessus le marché, tu passes pour une abrutie*
-Mais au fait, quel bon vent t'ammène à cette heure-ci? demanda Lenne tout en regardant les yeux Bjorn et se mit encore à rougir pour finalement détourner le regard et regarder d'un air pensif l'eau qui tombait de la cascade.
Le soleil de l'après-midi allait bientôt décliner et le froid commença à s'installer, Lenne frissona un peu.