Au rapport !

C'était la première journée pour la nouvelle assistante du Maître d'arme, Locktar Hil'Guidjek. Enfin c'était sa première journée à l'intérieur de l'Académie. Avec l'Intendant, elle venait de visiter les locaux, et elle profitait de leur séparation pour aller voir son nouveau supérieur. Juste avant par contre, elle en a profité pour passer aux écuries voir son cheval Siegbert. Elle l'avait eu alors qu'il n'était qu'un poulain, la lieutenante a alors tendance à être très maternelle avec lui. Cymoril voulait voir s'il était bien dans sa nouvelle maison. C'est après être passé voir son cheval, que la rousse partie voir le Maitre d'armes.

La lieutenante marchait dans l'aile ouest, bizarrement anxieuse. Elle était pourtant habituée à se présenter devant ses supérieurs. Mais cette fois-ci, c'était différent, tout du moins elle se le disait, ce n'était pas le même contexte ni les mêmes enjeux que lorsqu'elle était face à un supérieur militaire. Ou c'était peut-être sa jambe qui l'a obligé à rester à Steelys. Six mois sans s'entraîner ça fait un bout de temps, est-ce qu'elle se sentait moins capable d'aider ces apprentis après tout ces mois d'inactivité physique ? C'était possible, elle n'avait pas vraiment perdu la main, d'après son voyage, mais ce n'était que des petits bandits qui ont fuit après avoir assisté à de la résistance... De toute façon, elle se devait d'aller le rencontrer, par devoir. Elle venait d'arriver, elle n'allait pas attendre sans rien faire en attendant, ça ne se fait pas, surtout pour Cymoril qui est très sérieuse dans sa vie professionnelle. Le fait de risquer sa vie et celle des autres à la moindre erreur, ainsi que les événements qu'elle a vécu récemment avec son père mais surtout son petit frère, doivent aussi aider à rester sérieuse...

La lieutenante finit par atteindre les appartements de son nouveau chef direct. Elle toqua et attendit une réponse avant d'entrer.

- Monsieur Hil'Guidjek ? Je ne vous dérange pas ? Elle fit une pause puis repris : Je me présente, Lieutenante Cymoril Nil'Rhegar. Je suis votre nouvelle assistante. Je suis venue pour me présenter et connaître mon rôle Monsieur.

Elle était droite, sa main droite sur le pommeau de son épée à la garde rouge, comme le faisait naturellement.

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Ne jugez pas le titre j'avais pas d'idée... '

- Asseyez-vous, je vous en prie.

Locktar l'invita à s'asseoir et elle s'assit, restant droite. Sa seconde épée dans le dos l'empêchait de se coller au dossier. Elle l'avait gardé sur elle car elle n'a pas eu le temps de s'installer, et il était hors de question de laisser une de ses épée sans surveillance. Visiblement il devait être en train de travailler, il y avait des piles de dossiers sur sa table ainsi qu'un dossier seul fermé devant lui. Bon, visiblement elle devait le déranger... Sauf s'il n'est pas très attaché à la paperasse, ce qui serait logique venant d'un Maître d'arme. Elle même connaissait des hauts-placés qui ne supportaient pas leur poste à cause de la paperasse avant l'action.

- Lieutenant? Puis-je savoir ce que vous venez faire à l'académie? L'empire aurait-il des doutes sur ma façon d'enseigner et il vous a charger de me remettre dans le droit chemin? Si vous avez eu des soldats qui vous ont déplus, donnez moi les noms, je verrais si je suis entièrement responsable ou non.

Elle fut prise au dépourvue. Avait-il des problèmes avec l'Empire ? Ce n'était pas son affaire, elle était, certes, encore lieutenante, mais elle était à l'Académie d'elle-même.

- Oui je suis lieutenante, et je suis dans l'armée impériale depuis neuf ans si vous voulez savoir. Mais je préfère vous rassurer, je ne suis pas ici au nom de l'empire, je suis ici de mon plein gré, mes supérieurs savent que je suis ici, mais je ne leur rends aucun compte, je peux vous l'assurer. Pour répondre à votre question sur ma venue dans l'Académie, je suis ici pour des raisons personnelles. Et je tiens à préciser qu'aucun soldat venant de cet Académie ait été décevant. Tout du moins pas plus que n'importe quel autre.

- J'aimerai si vous le permettez vous posez quelques questions. Elle fit une pause pour attendre une réponse et repris : Qu'attendez-vous de moi ? Suis-je votre seule assistante ? Je suis également ouverte à toutes autres questions que vous pouvez vous poser Monsieur.

Cymoril n'osait pas vraiment poser trop de questions, il n'avait déjà pas l'air au courant de son arrivée malgré le temps. Il devait être vraiment occupé supposa la lieutenante, en effet de l'aide ne serait pas de refus pour le Maitre d'armes