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 Je suis un [i]somnambule[/i], qui a peur de tomber [Inachevé]

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Soren Til' Alavir
Soren Til' Alavir

Messages : 12
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MessageSujet: Je suis un [i]somnambule[/i], qui a peur de tomber [Inachevé]   Je suis un [i]somnambule[/i], qui a peur de tomber [Inachevé] Icon_minitimeDim 9 Juin 2013 - 16:58

La figure oscillait, dans le couloir ; il avançait, un peu de traviole, comme s’il pensait marcher dans une pente, le long d’une rivière ou sur des toits, alors que le sol était parfaitement droit. Sa démarche devint plus logique, alors qu’il grimpait les escaliers qui lui faisaient quitter le sous-sol de l’aile des Teylus, alors qu’il venait de quitter son lit, ses globes blancs visibles à travers ses paupières mi-closes. Une fois dans le hall d’entrée, il prit un couloir, immédiatement, et tangua jusqu’aux cuisines. Poussa la porte.

*

Tiens, ça sentait le brûlé.

Ah ben c’est normal, le bateau prenait feu. Soren voulut se pencher par-dessus bord pour prendre de l’eau et l’éteindre, mais l’eau était beaucoup trop loin, il aurait eu besoin d’un télescope pour la voir. Une main se posa sur son épaule, il se retourna, et il y avait la tête du pirate, avec un énorme sourire de dents pourries, qui se penchait sur lui.


*

Soren passa près des fourneaux, et s’y pencha. Le bout de sa chemise vola une étincelle, et commença doucement à prendre feu. Il sentait la chaleur sur son visage, malgré le sommeil – avant d’être tiré en arrière par une main sur son épaule. Soren marmonna :

- Mais on va tous mourir…

On lui répondit quelque chose qu'il ne comprit pas, et il releva la tête vers celle qui venait de parler :

- Où est Unelma ?

Puis il glissa par terre, faisant tomber un pot de miel qui était posé sur la table à ses côtés du même coup, en en renversant partout devant lui ; releva un bras pour le mettre devant ses yeux mi-clos, aveuglé par la lumière – celle de sa chemise, certainement. Et puis il gémit – comme s’il avait peur de quelque chose. Ses yeux se fermèrent complètement. Il se releva, en rampant à moitié, prêt à fuir – quelqu’un le retenait, mais il se débattit. Pieds nus dans le miel qu’il venait de renverser, il retomba par terre, se releva encore – tomber, tomber, tomber pour se relever, retomber, tomber et se relever Lala - avant de fuir hors de la cuisine.

Il y avait toujours la main, sur son bras, qui tentait de le retenir en arrière – alors il attrapa le poignet, puis pris cette main, la tenant dans sa paume pour ne plus la laisser partir. C’est avec elle qu’il partit en courant dans les couloirs. Il ne la voyait pas – et c’est toujours sans la voir qu’il la prit dans ses bras, comme une princesse, avant de continuer à courir dans les couloirs de l’Académie.
[Désolée pour la longueur, mais je voulais avoir le temps de l'écrire ! J'espère que ça vous plait  ]

Gwëll Yil'Sleil
Gwëll Yil'Sleil

Flamme
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MessageSujet: Re: Je suis un [i]somnambule[/i], qui a peur de tomber [Inachevé]   Je suis un [i]somnambule[/i], qui a peur de tomber [Inachevé] Icon_minitimeMar 2 Juil 2013 - 19:22

Le matin même, elle s'était levée super tôt et du coup, elle avait été fatiguée toute la journée. D'ailleurs, elle n'avait pas cessé de penser à son lit qui l'attendait avec les draps grands ouverts et l'oreiller tout moelleux. Mais avant il y avait les cours. Elle se le répétait et la mélodie tournait en boucle dans son crâne.
D'abord les cours et après le lit. À la fin, ça tournait au supplice tellement ses paupières tiraient vers les bas et qu'elle elle tirait vers le haut, elle s'écartelait toute seule des yeux mais fallait lutter parce que sinon, elle se ferait chopper.

Se faire chopper, comme ça, c'était sa plus grande hantise. Elle savait pas trop depuis quand exactement, mais ça devait bien remonter à la fois où elle avait été avec Astragal dans le laboratoire et qu'elle avait eu sacrément peur. Fallait dire, pour le coup, elle avait eu raison. Avoir peur, c'était pas une bonne chose, souvent, mais là, ça l'avait sauvée.
Bref, elle avait peur d'Aziel et surtout de tous ces gens qu'on lui avait dit qui surveillaient tout pour tout dire au grand chef. Paraissait il qu'il y en avait partout et même si elle était pas paranoïaque de base, là, elle commençait à soupçonner tout le monde et à voir différemment tous les regards de biais vers sa personne.
Donc elle veillait bien à ne commettre aucune infraction et surtout pas un affront comme s'endormir en cours. C'était la pire des choses, ça, de s'endormir en cours et la sentence devait être maximale.

Le soir, après son dernier cours, elle avait zappé le dîner et elle avait juste couru très vite sous un jet d'eau qui avait même pas eu le temps de chauffer pour aller dormir le plus tôt possible. À cet instant, dormir, ça avait un peu été son Graal.
Et puis elle s'était glissée sous les draps en souriant et elle avait fermé les yeux toujours en souriant bêtement. Aziel pourrait certainement pas lui reprocher de sourire en dormant, parce que, de toutes manières, on ne contrôlait pas ce qu'on faisait, quand on dormait et si elle souriait, là, c'était pas sa faute.

Mais c'était à cet instant là, qu'elle avait senti que l'engrenage avait sauté. Parce qu'il manquait un maillon à la chaîne. Habituellement, quand elle fermait les yeux, c'était tout noir et le silence et un peu comme si elle tourbillonnait dans un puits sans fond. Là, c'était nettement plus lumineux avec du bruit et aucun tourbillonnement. Et encore un écartèlement des yeux, mais dans l'autre sens.
Elle céda et ses paupières sautèrent mécaniquement vers le haut. Elle souffla et regarda autour d'elle. Elle avait du dormir un peu, mais pas longtemps, il y avait les derniers gens de son dortoir qui se couchaient et la plupart qui dormait déjà.
La technique ne marchait guère. Elle s'assit sur son lit et pris la décision d'attendre un peu dans la salle commune parce que, de toutes manières, le sommeil pourrait pas être plus distant que là.


***


Ses pieds déambulaient tous seuls et elle faisait rien pour les contrôler. De toutes manières, ils connaissaient mieux qu'elle leur boulot de pieds. Ils avaient veillé à ne pas aller vers chez Aziel et maintenant, ils ne savaient pas quoi faire. Elle serait bien sortie, mais la nuit était noire et elle savait pas trop ce qui pouvait l'attendre dehors. Eux auraient bien fait les cent pas, mais ça lui donnait le tournis, à elle, alors elle leur avait gentiment demandé d'éviter.
Fatalement, ils s'ennuyaient comme des rats morts.

Et puis une autre part s'était ajoutée à la balance qui était l'estomac qui criait famine. Il râlait qu'il avait pas été décemment nourri qu'il n'y en avait toujours que pour les mêmes et pour le coup, il n'y avait rien à redire. Donc toute la troupe prit compactement les chemin des cuisines avec une idée en têtes, de morfaler.

Dans la cuisine, il n'y avait pas la moindre lumière et pourtant, il leur semblait qu'il y avait du bruit. Ils se firent un tout cohérent et elle rentra dans la pièce. À droite, il y avait la grande table, contre le mur, avec les choses déjà prêtes pour le repas du lendemain et le tout cria de joie. Mais il y avait la peur qui les empêchait de se jeter sur la nourriture comme ça. Et puis la raison, aussi. Parce que malgré tout, la faim ne lui faisait pas oublier les convenances.
Elle entra intégralement dans la pièce et son regard fut attiré vers la gauche où ça brillait doucement. Il y avait là une batterie de casseroles qui mijotaient doucement avec, au dessus un étrange petit monsieur.

Gwëll eut un soudain doute sur l'identité de ce-dit petit monsieur mais il était au moins certain que ce n'était pas le grand rouge lui même puisqu'il n'était pas rouge mais plutôt noir. Elle s'enfonça dans une renfoncement sombre à coté d'un meuble et elle attendit de voir ce qui pouvait se passer.
Le petit homme gesticulait bizarrement et de dehors, ça semblait relativement hors contexte, mais peut être qu'elle ne voyait pas tout et qu'il y avait là bas quelque chose qui justifiait tout ça. Elle fronça les sourcils. Il bougea un peu. Son vêtement prit feu. Au début, elle ne bougea pas, parce qu'elle était toujours pas sûre que ça ne soit pas un méchant, parce que même les méchants pouvaient prendre feu des habits, mais après, quand même, parce qu'il avait l'air de n'avoir rien remarqué, elle se leva pour aller l'aider.
Elle approcha à pas lents et elle tira son épaule vers l'arrière pour l'éloigner un peu de tout ce feu, mais c'était un peu bête parce que, de toutes manières, le feu était sur lui et qu'à part en lui enlevant sa chemise, elle pourrait pas lui enlever le feu. À ce contact, il se raidit et sortit quelques mots avec une voix étranglée.


Oui, je sais, on me l'a déjà dit, mais faut pas y penser, comme ça, ça passe plus lentement et quand ça arrive, on a moins peur. Pis, tu sais, peut être qu'on s'en rendra pas compte et qu'on aura l'impression de continuer à vivre ?

Et puis sans transition, il lui posa une drôle de question dont elle ne comprenait absolument rien parce qu'elle était pas dans sa tête et qu'il semblait qu'elle manquait beaucoup de choses, en n'y étant pas.

Elle doit être dans son lit, je pense, à cette heure ci, on devrait y être aussi, d'ailleurs, mais moi j'arrive pas à dormir... Toi, tu fais quoi, ici ?

L'interrogation sembla le toucher et il s'effondra comme foudroyé. Un pot de quelque chose de gluant, qu'elle ne distinguait pas trop avec l'obscurité, glissa et se fracassa à leurs pieds et elle sursauta. Le souffle de la chute du garçon souleva sa chemise, un peu et les flammes repartirent de plus belle. Il sembla se débattre avec elles mais on ne pouvait pas taper sur une flamme et ses coups n'y pouvaient rien.
Il se releva brusquement et son vêtement brûlant fut tout proche de Gwëll alors les flammes se répandirent et elle essaya de taper dessus bêtement, même si elle savait que ça ne servait à rien, mais elle préférait essayer, tout de même. Et elle fit un pas en arrière pour essayer de s'éloigner de tout ça, mais comme il y avait du miel partout, elle dérapa et tente de se rattraper à ce qui était le plus proche d'elle, autrement dit, le garçon.

Toutefois, il ne se laissait pas faire et il se débattait comme un beau diable et elle prit un coup dans le nez. Elle le lâcha immédiatement et ses mains se plaquèrent sur son visage. Lui gesticula encore un peu et perdit l'équilibre.
Entre ses doigts, il y avait du miel qui collait et du sang qui poissait, tout chaud, mais beaucoup moins, parce que son nez devait pas être cassé, vu que ça faisait pas assez mal. Elle essuya sa main sur sa tunique et elle sentit les flammes lui lécher les mains qui lui rappelèrent qu'elle aussi ressemblait à une torche vivante.
Par terre, le garçon attrapa sa jambe avec force et se releva alors qu'elle perdait une fois encore l'équilibre. Il passa à coté d'elle en coup de vent et elle s'accrocha à son épaule, encore, pour ne pas finir par terre, entre les morceaux de terre cuite du pot cassé.

Il s'en allait elle ne savait où, mais elle essaya de le retenir un peu, parce qu'il ne semblait pas conscient de ses actes et que sa grande âme lui interdisait de laisser quelqu'un comme lui se faire prendre par Aziel. Surtout moitié plein de flammes et recouvert de beaucoup de miel et un peu de sang. Ça aurait vraiment pas été glorieux.
Elle planta ses jambes dans le sol du plus fort qu'elle put et agrippa l'homme comme elle le put. Mais il avait nettement plus de force qu'elle et il la traîna dans le couloir, répandant derrière lui une coulée de miel sur laquelle elle glissa quasi héroïquement.
Au détour d'un couloir, il saisit sa main avec poigne et elle ne pouvait plus se libérer. Comme il ne restait quasiment plus de miel sur lui et qu'il n'en répandait plus dans son sillage, elle eut un raté dans sa glissade et dût courir à son coté.

Tous deux, ils couraient un peu vite et elle se dit que l'image qu'ils devaient donner à l'instant même devait être terriblement pittoresque. Certainement que si ils croisaient Aziel, là, maintenant, dans ce couloir, il n'aurait même pas pas la présence d'esprit de les punir et il croirait qu'ils étaient un rêve -ou un cauchemar, c'était à sa libre interprétation.
Il accéléra le pas et elle ne put plus suivre la cadence, son pied nu crocheta un bout de dalle qui dépassait. Elle s'effondra partiellement. Partiellement parce qu'il la retint, de son bras maigre, mais avec toute la force d'un grand combattant. Leur course folle cessa et elle soupira d'aise. Ses grandes jambes n'étaient pas particulièrement taillées pour la course et un tel périple n'était pas à sa portée, surtout de nuit avec le ventre toujours vide.

Brusquement, elle se sentit fauchée et soulevée dans les airs et puis la course reprit. Elle ouvrit grand les yeux et dans la pénombre, elle distingua le visage du jeune homme qui la portait. Elle ne voyait pas vraiment grand chose, mais il lui semblait pouvoir remarquer qu'il avait les yeux fermés et ce détail la fit tiquer.


Comment tu fais pour pas te prendre un mur avec les yeux pas ouverts ?

Il ne lui répondit pas et tourna habilement vers la gauche.

Ohé, dis, tu m'entends ? Tu t'appelles comment, d'ailleurs, au juste ?

D'un coté, à chacun de ses mots il bougeait la tête, d'un autre coté, il semblait très concentré, avec les yeux serrés et le front plissé. Elle laissa tomber ses bras sur son ventre et elle sentit la chaleur de la flamme qui jouait encore avec ses vêtements.
Alors elle tapa, furieusement, pour essayer de l'étouffer, mais ça ne marchait pas grandement, le seul résultat étant de faire sentir de plus en plus fort autour d'elle une odeur de caramel bien chaud et de viande grillée.

Et puis il y eut un éclair rose, un choc et tout le monde vola dans une explosion lumineuse, aux quatre coins de l'espace - sauf qu'il n'y en avait que trois.


Eiluun Kil' Eliam
Eiluun Kil' Eliam

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MessageSujet: Re: Je suis un [i]somnambule[/i], qui a peur de tomber [Inachevé]   Je suis un [i]somnambule[/i], qui a peur de tomber [Inachevé] Icon_minitimeDim 1 Sep 2013 - 22:50

Eiluun avait pourtant promis. A elle-même, et à Gwëll sans jamais lui dire. Depuis la nuit des sabliers, elle avait promis de ne plus jamais faire de ballade nocturne. Et Eiluun accordait vraiment beaucoup d'importance aux promesses. Même lorsqu'elle était la seule au courant.
Alors quand elle s'était réveillée, et qu'elle avait observé par la fenêtre du dortoir l'obscurité du ciel, elle n'avait pas bougé de son lit. Du moins au début. Elle avait compté les Dames volants sur le plafond, fait les étirements recommandés par l'infirmière, passé en revu son plan de l'académie et le contenu du dernier cours de Légendes. Rien à faire. Elle avait alors écrit dans sa tête une longue lettre à Gwëll, puis à Kleyran, puis à Maître Wirus, puis à Ambre. Puis elle les avait mentalement déchirées tellement leur contenu était vide de sens. Rien à faire. Elle avait retracé le cours de sa journée, énuméré le nombre de fois que Gwëll lui avait adressé la parole. Dénombré le nombre de G, de W, de E et de L dans chacun de ses mots. Elle s'était faite la réflexion que la lettre W ne revenait pas souvent. Avait fait la liste de tous les mots contenant un W qu'elle connaissait. C'était arrêté à Gwëll, Merwyn et Gwendalavir. Avait soupiré.
Alors elle s'était levée, avait fait le tour du dortoir. Avait essayé de mettre un prénom sur la tête de chaque élève endormi. Puis un nom de famille. Elle avait inventorié les absents, les nobles et les roturiers. Les blonds, les bruns, les roux.
Elle avait essayé de définir Kaelem, ce lien qui les unissait tous. N'y était pas parvenu. Avait alors mit son uniforme. L'avait enlevé. L'avait remit.
De l'autre côté de la fenêtre le ciel lui paraissait plus sombre encore.
Et puis son estomac avait commencé à marmonner. Elle avait cherché des biscuits dans son sac. En vain. Alors il s'était mit à crier. Elle avait additionné le nombre de lettre des noms chacun des étudiants. Et son ventre avait hurler.
Elle s'était demandé si son estomac pouvait comprendre la notion de promesse. Puis avait regardé les yeux clos des autres. Personne n'en saurait rien après tout. Et elle avait faim. Et manger occupait, c'était bien connu.

Voilà pourquoi, elle se trouvait à nouveau dans les couloirs de l'académie, à une heure strictement défendu par le code Merwynien, l'ensemble des gardes et le terrible intendant Aziel. Et ce malgré sa promesse. Mais elle avait faim. Et elle espérait qu'elle pourrait toujours dire ca si elle se faisait attraper. Et de toute façon, son ventre grognait tellement fort qu'elle n'aurait même pas besoin de prouver ce qu'elle avançait.
Elle marchait donc d'un pas pressé – elle préférait mettre toutes les chances de son côté – vers les cuisines. D'un pas trop pressé peut être. Parce qu'il est bien connu qu'il est plus difficile de s'arrêter quand on va vite. Tout comme il est difficile de voir dans un couloir obscur. Enfin pas si obscur puis qu'elle apercevait tout au loin une lumière. Craignant un garde, elle accéléra le pas, espérant atteindre les cuisines avant lui. Elle n'avait de toute façon pas d'autres issues possibles. Sauf qu'il n'était vraiment pas prudent de courir quand on y voyait rien. Et c'est certainement la somme de toutes ces choses pourtant bien connues qui fit qu'elle percuta violemment la lumière vive qui arrivait à toute allure dans sa direction. Elle tenta de se rattraper à quelque chose, mais sentit ses pieds glisser sur une substance poisseuse qu'elle ne parvenait pas à identifier. Ses jambes se dérobèrent sous elle et elle sentit le suc infiltrer son pantalon avant d'être projetée dans un coin de la pièce.
Elle ferma les yeux, réflexe de préparation au choc qui ne tarda pas à arriver, résonnant dans tout son dos. Elle grimaça, se mordant la lèvre. Elle n'aimait pas avoir mal. Elle avait trop souvent mal depuis qu'elle avait quitté Fériane, et elle n'était vraiment pas habituée.

De l'autre côté de ses paupières, elle devinait que le couloir n'était plus du tout aussi sombre, aussi elle se força à les soulever.
Et il était beaucoup beaucoup trop éclairé à présent. Au sol, la substance collante était en train de brûler à toute allure, laissant derrière elle une traînée noire*. Traînée qu'elle suivie des yeux, jusqu'à tomber sur le corps d'un jeune homme, sûrement évanoui aux vues de ses paupières closes. Un jeune homme qui était littéralement en train de prendre feu.
Eiluun avait l'impression qu'elle pouvait sentir d'ici la chaleur qui se dégageait de ses vêtements en flammes et elle se demandait comment il pouvait, lui, ne pas le ressentir. Surtout que l'incendie commençait à gagner tout le couloir. Et que c'était vraiment pas bon du tout. Déjà parce que ca risquait fortement d'attirer les gardes, et qu'ils allaient se faire très fortement gronder pour avoir mit le feu à l'académie. Ensuite, parce que s'ils ne parvenaient pas à l'éteindre, ils risquaient surtout de tous mourir. Et ca c'était vraiment vraiment pas bon du tout.
La Kaelem voulu s'approcher du corps du jeune homme dans le but de le réveiller, mais de l'étuve était trop forte, et elle sentait l'odeur de viande grillée lui retourner le coeur. Une flammèche plus vive que les autres vient lui lécher le bras et elle ne pu s'empêcher de crier, regardant sa peau blanche se teinter de rouge.


- Monsieur ! Tu brûles ! Tu dois te réveiller maintenant !

Mais ses paroles, pas plus que la fournaise environnante n'avait d'effet sur lui.
Paniquée, Eiluun fit le tour du couloir des yeux dans l'espoir de trouver une solution. Et elle tomba sur un autre corps vers lequel elle se précipita.
Et ce coup ci, elle hurla.
L'autre corps portait une tunique tachée de sang et de cette substance inconnue. L'autre corps avait des cheveux blonds à présent poissés, et saignait du nez.
Mais surtout l'autre corps était celui de Gwëll Yil'Sleil. Son Maître. La personne qu'elle devait protéger au mépris de sa propre vie. Et Gwëll était blessée. Et Gwëll était dans un couloir en flamme.
Et s'il y avait une chose que Eiluun savait sur Gwëll, c'était ce qu'il s'était passé entre la Maléfique et elle. Ce qu'il s'était passé dans cette écurie. Lorsque Gwëll avait failli brûler vive.

Cette fois ci, Eiluun fit fi de la chaleur. Fi des étincelles qui lui chatouillaient la peau. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. N'importe quoi qui lui permettrait de sauver Gwëll.


- Gwëll ! Gwëll !

Elle ne parvenait à savoir si la jeune fille s'était assommée sous le choc de leur chute, ou si elle était tétanisée par le brasier grandissant. Mais quoi qu'il en soit, elle la secouait de toutes ses forces.

- Gwëll ! Réagis ! Réveille toi ! Il faut éteindre le feu. Dessiner de l'eau. Vite, tu dois dessiner de l'eau. On doit dessiner de l'eau. S'il te plaît. Sinon tu vas brûler. On va brûler. Le monsieur là-bas, il va brûler. Gwëll, s'il te plaît. L'eau c'est ta maison, je suis sure que tu sais. Hein dit moi que tu sais faire de l'eau ! Je t'en supplie !

Une flambée lécha son dos, enflammant son uniforme vermeille, et elle ne pu s'empêcher d'hurler à nouveau. Ca, ca faisait trop mal. Elle brûlait elle aussi. Les flammes rougeoyantes ricochant contre sa tenue écarlate. Contre le carmin de ses yeux.
Ca faisait mal, très mal, et elle ne pu se retenir de fermer les yeux. De trouver les Spires. Et d'espérer que Gwëll la rejoigne. Et vite.





[*J'ai déjà vu cramé du sucre, ca brule super vite. Sinon désolée pour le temps mit à répondre, en espérant que ca vous plaise et que ca ne soit pas too much. Bisouxxx]


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