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 Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé)

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Kushumaï Skil'Liches
Kushumaï Skil'Liches

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MessageSujet: Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé)   Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé) Icon_minitimeSam 9 Fév 2008 - 12:22


Kushumaï marchait dans les couloirs, indifférente au brouhaha assourdissant qui l’entourait. Des marchombres glissaient silencieusement dans la foule, les combattants montraient leurs armes et leurs muscles, tandis que les dessinateurs faisaient des démonstrations à un public conquis. Un jeune Dessinateur fit apparaître une chaînette qui vola vers Kushu. La Lupus tourna la tête et la chaîne se changea en plusieurs papillons multicolores qui se mirent à voler dans les couloirs, sous quelques acclamations. Kushu continua de marcher la tête basse, plongée dans ses pensées. Quelque chose l’obsédait, et cette chose était un nom. Nathaël Al’Assad. Kushu n’arrêtait pas de se remémorer ce nom, de peur de l’oublier. Nathaël, un marchombre, son père. Du moins, son père biologique. Kushu était le fruit d’une aventure d’un soir, et cette pensée la fit grimaçer. Tout enfant devait être né d’un amour sans faille, mais ce ne fut pas le cas de Kushu. Si seulement sa mère, Nymphalis était encore vivante, elles auraient pu s’expliquer. Kushu était rentrée d’Al-Vor il y a une semaine, et ce nom l’obsédait, hantait ses rêves. Kushu n’avait qu’un projet, rencontrer son père. Elle salua quelques camarades qu’elle connaissait, plus ou moins vaguement.
Elle emprunta un autre couloir, il était plus étroit que le précédent, mais tout aussi beau. L’architecture de pierre et de verre était très belle, élançant des courbes harmonieuses en hauteur. Kushu, qui était assez petite, se sentait malgré tout à l’aise dans cette Académie qu’elle prenait pour sa maison. Elle s’arrêta, les yeux grands comme des soucoupes et revint un peu plus en arrière avant de regarder, surprise, une pancarte juste en dessous de celle d‘Ena Nel‘Atan:

Nathaël Al’Assad



Elle resta un moment immobile devant la porte, n’en croyant pas ses yeux. * C’n’est pas possible, cela doit être mon imagination, ou alors, il y a plusieurs Nathaël Al’assad…*. Kushu fermait et refermait sa bouche comme un poisson hors de l’eau. Elle se mit à trembler et elle tressaillit à chaque fois que ses yeux relisaient ce simple nom. Elle pensait que celui-ci n’était que le fruit de son imagination. Elle se demanda que faire, frapper et lancer un « salut papa » ?!! Non, cette solution n’était pas envisageable. Elle resta devant la porte, incapable de prendre une décision. Elle avait formulé quelques instants auparavant le souhait de rencontrer son père, et il se trouvait là, sous ses yeux, que faire ?
~¤~



Kushu, petite, à peine six ans. Elle se trouvait encore à Al-Vor avec Makalo. Son père avait de la visite et la petite fille faisait le service, pas un regard, pas un merci pour la jeune fille aux cheveux couleur feu. Kushu repartit tête basse sans un bruit dans sa chambre, fermant sa porte silencieusement. Elle se jeta sur son lit avant de fondre en larme. Une chose était sûre pour elle, son père, ne l’aimait pas. Mais pourquoi ? Kushu faisait tout pour son père, pour lui faire plaisir, mais elle ne recevait rien en échange de sa part. Le soir, pas un baiser, pas une étreinte paternel pour lui souhaiter bonne nuit, Kushu s’endormait dans le noir, seule avec ses cauchemars. Et le lendemain sa reprenait, sans fin. Elle se sentait vide, incomplète.
~¤~



Encore Kushumaï, a douze ans cette fois ci. Elle était devant la porte, devant son père. Sans un mot, Makalo s’était fait comprendre. La jeune Dessinatrice devait partir. Elle n’avait qu’un petit sac, son père lui avait donné de l’argent et un collier ayant appartenu à sa mère, que la jeune fille ne quittait jamais. Un rubis en collier. Son père avait refermé la porte au nez de sa fille, sans un mot, sans un au revoir. Kushumaï était restée un moment béat devant la porte, ne sachant que faire. Finalement elle se décida, rien ne la retenait ici. Elle prit sa valise et parti, sans un regard en arrière, sans un regard pour la maison où elle n’avait jamais vécu de moments heureux, faute d’amour disponible. Son père lui avait toujours rejetait la faute de la mort de sa mère. Elle s’était habituée et résigné d’être ainsi refusée dans la vie de son père. Elle avait voyagé, en Gwendalavir, mais également en pays Faël où elle avait rencontré Sasha, la première personne pour qui, Kushu aurait tout donné, tout sacrifié.
~¤~


L’arrivée à l’Académie, nouvel espoir, nouveau avenir. Rencontre de Galadriel, son rayon de soleil dans ce nouveau milieu qui lui était inconnu, rencontre de Arro, l’amour de sa vie. Et puis, tous basculent…la mort de Sasha, déchirance, la mort de l’enfant de Galadriel, peine, la mort de Galadriel, achèvement, envie de suicide… Le temps avait soigné sa blessure et permis de voir en avant, d’espérer. Depuis la visite à son père, Kushu se sentait délivrée, enfin. Et devant la porte ayant le nom de son père biologique, de nouveau elle hésitait, un voile s’installa devant ses yeux noisettes, son visage se ferma. Sa main se leva, avant de se rabaisser pour de nouveau se lever. Elle tremblait comme une feuille sur le point de tomber en automne. Sans s'en apercevoir, son petit poing frappa. Son cœur battait si fort qu’il menaçait de sortir de sa poitrine. Le sang tapait sa tempe, Kushu avait peur, pas de voir son père, non non non, mais elle avait peur d’ignorer le dénouement de cette histoire, peur de la réaction de son père…la peur…Tandis qu’elle attendait immobile comme une statue de marbre devant la porte liée à son destin, une douleur naquit dans son estomac, sa tête lui tournait. Sa main tremblante redescendit au niveau de sa hanche, la Lupus avait l’impression d’être dans un rêve, elle avait perdue contact avec la réalité. Comment Nathaël allait réagir ? Et surtout, comment la jeune fille allait lui annoncer qu’elle était sa fille, le résultat d’une de ces aventures d’un soir. Et s’il était marié ? S’il avait des enfants ? Tant de questions se bousculaient dans la tête de la dessinatrice combattante qu’elle n’arrivait pas à toutes les discerner. Elle baissa la tête, inconsciente de ce qu’elle venait de faire. Toute sa vie s’était tourné sans qu’elle s’en aperçoive jusqu’à cette rencontre. Kushu était terrifiée mais, résolue, elle écarta toute questions, juste importait le moment, chaque instant…le futur s’occupera du reste. Pour se détendre en attendant le moment crucial, elle dessina un petit loup qui se mit à gambader autour d’elle. Elle sourit. La porte s’ouvrit lentement… Le louveteau disparut en une volute de fumée verte. Doucement, Kushu leva la tête.


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MessageSujet: Re: Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé)   Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé) Icon_minitimeDim 10 Fév 2008 - 17:54

Une nuit.
Seul dans les ruelles, je m'attends toujours au pire. En alerte, prêt à passer à l'attaque, je regarde partout autour de moi, de peur de me faire avoir. Nath, mon chou, tu es beaucoup trop suspicieux, ça te perdra… Je continue de marcher alors, le regard furtif, la main sur le manche de ma dague, ma garde habituelle, discrète, quasi indétectable.
J'avance, encore. Sans but précis, mais j'avance, certain de ma direction. J'entends un bruit suspect à ma droite. Je me retourne si subitement que le voleur en noir n'a même pas le temps de dire ouf. Je saisis sa main, dans laquelle il s'apprêtait à attraper ma bourse, je tords sans une hésitation son poignet, qui se brise dans un craquement sinistre, presque écœurant. Ensuite, je vole la dague qu'il tenait à son côté, prête à être dégainée. Il cri. Son poignet le fait souffrir, alors, dans un élan de gentillesse et de bonté, je décide de mettre fin à ses souffrances en lui donnant un énorme coup de la tranche de mes mains dans la nuque, il s'effondre.
Après avoir vérifié qu'il soit toujours en vie, je l'emmène discrètement dans une ruelle reculée et je l'envoie de toutes mes forces dans le vide ordures, pour que personne ne remarque. Cette ville a beau être réputée pour ses agressions, autant éviter de laisser le cadavre d'un voleur à moitié agonisant en plein milieu de la route. Autant éviter de se faire remarquer, dans cet endroit, c'est pire que tout…

Al-Far. Cette ville réputée pour ses agressions, ses trafics et ses mauvaises fréquentations. Plus on y était méconnu, moins on risquait de mourir la dague d'un dealer plantée dans l'abdomen. Si je pouvais éviter de finir comme ça, je serais très très heureux…
Je m'approche de ma taverne habituelle. Je frappe à la porte et je m'assois au fond de la salle, comme d'habitude. J'attends que Joe vienne me servir en sifflotant comme à chaque fois que je le vois. Tous les soirs, je viens me détendre ici d'une journée passée à éviter Tavernez et sa clique. Cet homme a décidé de me tuer et de récupérer ma peau depuis que j'ai voulu l'empêcher de tuer une enfant… Enflure. Donc bon, je passe juste mes journées à courir partout, essayant de faire le bien dans cette ville malsaine. Et, le soir, je viens me détendre ici, à rire un peu avec des amis. Je viens généralement me bourrer tranquillement au bar pour oublier les horreurs du jour. Autant survivre seul que mal accompagné. Cette phrase est très vite devenue ma devise. Dans cette ville, elle est même plutôt d'actualité.
Après une soirée comme les autres, à ricaner et raconter nos vies, moi et la bande nous séparons devant la taverne, vers deux ou trois heures du matin. Je commence à marcher, j'ai eu largement le temps de dessaouler entre le moment où on était tous ras la gueule et celui où l'on est sortis du bar. Alors, je commence à marcher, quand j'entends derrière moi des bruits de pas qui se veulent discrets. Mais qui ne peuvent échapper à l'ouïe que je me suis forgé. Alors, je me retourne d'un coup pour découvrir l'un des sbires de Tavernez derrière moi qui, en avançant, venait de tourner au coin d'une rue. Il ne m'avait apparemment pas reconnu. Rassuré qu'il ne soit pas là pour moi, je continuai mon chemin vers ma très modeste habitation mais le cri venant de la ruelle où avait tourné l'homme me figea sur place. C'était un cri de femme… Comment osait-il. Sans hésiter une seule seconde, je courus dans la ruelle, dague au point. En m'approchant par les toits, je pus distinguer une jeune femme, très belle. Grande et rousse, elle était prise au piège dans un coin reculée de l'avenue et, lentement, deux sbires s'approchaient d'elle, prêts à la tuer. J'entendis l'un d'eux lui cracher d'une voix méchante.

" Tu pensais pouvoir escroquer le boss comme ça, hein ? Maintenant tu vas voir ce que tu y gagnes. "

Et, sans hésiter, ils se jetèrent vers elle. Je ne perdis pas une seconde de plus pour agir. Sautant le plus rapidement que je pus, une de mes dagues parties dans l'envol pour se ficher dans la colonne vertébrale d'un des deux hommes. Pour l'autre, la tâche s'avéra plus ardue. Il oublia bien vite la femme en me reconnaissant et sa dague décrivit une ligne droite et rapide vers moi, je ne pus l'éviter et elle se planta dans ma cuisse. Boitant, je la récupérai dans un bruit sinistre et l'envoyai sans hésitation, l'homme se la reçu dans l'abdomen après un croche-pied de la part de la jeune femme. Nous partîmes en courant vers mon " appartement ". Sans un regard… Juste un léger remerciement.

Arrivés dans le salon, je m'assis sur le canapé sommaire et indiquai à la jeune femme où se trouvait mes onguents. Elle s'en saisit rapidement et commença à me soigner, alors je pus apercevoir son visage. Elle avait de beaux yeux verts, brillants, de longs cheveux soyeux roux, presque rouges. Je fixai son regard intense de mes yeux de cristal… Alors, elle répondit à mon regard par un beau sourire, dévoilant des dents blanches… Elle était si… belle. Alors qu'elle soignait ma jambe, je m'approchai d'elle, lui posant des questions sur son identité et autre. A la fin de la séance de médecin, nous nous connaissions à peu près normalement.
Puis, nous commençâmes à parler de choses un peu plus intimes, comme si nous nous connaissions depuis toujours. De fil en aiguille, je me rendis compte que j'avais été la victime d'un coup de foudre. Stupide coup de foudre… Et je ne pouvais détacher mon regard de ses yeux d'émeraude. Incapable d'esquisser le moindre geste envers elle, je continuai à rire avec elle, à discuter. Je savais qu'au fond de moi, un jour, elle saurait. Je savais qu'au fond de moi…
Soudainement coupé dans mes réflexions, je tournai la tête vers elle, de nouveau et, sans lui laisser le temps d'esquisser un seul geste, je l'embrassai avec fougue. Sans comprendre mon geste, peut-être était-ce le seul moyen qu'elle comprenne, et que je sache. Nous nous connaissions depuis quelques heures et déjà je pus lui murmurer ces trois petits mots à l'oreille. Nous nous connaissions depuis quelques heures et, déjà, elle put me les murmurer à son tour…

Nous passâmes une nuit baignée de tendresse, seuls, comme si le reste du monde n'existait pas. Tavernez, la bande de rigolos du bar, tout était oublié désormais. Je sentais que ma vie prenait un nouveau détour grâce à cette rencontre. Je sentais que l'amour qui me portait, la première fois que je ressentais vraiment un sentiment pareil… Pourtant, des aventures d'une nuit, ce n'était pas la première fois. Mais je sentais comme si je pouvais voir l'avenir que cette histoire durerait plus longtemps… Je le sentais dans chaque fibre de mon corps, tout comme je le sentais dans chacun des battements de son cœur contre mon torse. Je savais comment tout allait finir, et je savais qu'à partir de maintenant, finit les soirées délirantes au bar, finit les courses poursuites dans la ville pour éviter l'autre et sa clique. Nous partirons, nous quitterons cette ville malsaine pour débuter une nouvelle vie. Une vie remplie de joie, de bonheur, pour l'éternité. Je sentais sa peau douce sous mes mains, ses lèvres contre les miennes, je voulais laisser mes mains courir sur son corps pour la retenir et ne pas la laisser m'abandonner. J'aurais voulu que cette histoire dure pour la vie, et, cette nuit là, je lui ai dit ce que je voulais vraiment… Je voulais finir ma vie en la serrant contre moi… Elle m'a répondu qu'elle voulait finir la sienne dans mes bras. Une douce chaleur s'était alors emparée de moi, jamais je n'aurais pensé éprouver un tel sentiment. Jamais…
Maintenant, je pouvais mourir.
Maintenant, j'avais découvert le bonheur…

Réveillés.
L'aube nous trouva enlacés, prisonniers de ses rayons pâles. Au matin, je partis rejoindre la bande, elle fit de même, nous nous promîmes que nous nous retrouverons ce soir, chez moi.
En rentrant chez moi, je fis une mauvaise rencontre, Tavernez… Il menaça de la tuer si jamais je ne quittai pas la ville, je n'eus d'autre choix que de partir.
Je ne la revis jamais…

**


Des cris de douleur, des pleurs de bébé innocent.
Je ne reconnaissais pas les gens dans ce lieu, quelque part dans une maison, seules. La mère et la fille souriaient…

**


Nathaël se réveilla en sursaut, il avait du halluciner. Dans son rêve, Nymphalis donnait naissance à une fille, à SA fille… Non. Ce ne pouvait être vrai, impossible, il l'aurait su. D'un autre côté, il avait du être introuvable durant toutes ces années. Il se surprit à croiser les doigts, seul dans le lit depuis qu'Ena était partie… Comme elle lui manquait… Pourquoi avait-il rêvé sa rencontre avec la jeune femme ? Pourquoi n'avait-il pas rêvé de la femme qu'il aime, mais de celle pour qui il a du tout quitté ? Ca n'avait absolument aucun sens… Il ne comprenait pas.
Amorphe, allongé dans le lit, il s'assit et s'adossa contre le mur pour réfléchir. Le soleil brillait dans le ciel depuis longtemps. Combien de temps avait-il dormi ? Sans doute plus qu'il ne fallait mais il avait du mal à trouver le sommeil depuis que la jeune marchombre avait déserté sa vie et son cœur. Depuis qu'elle l'avait abandonnée, il attendait son retour… Il l'attendait chaque jour, depuis maintenant plus d'une semaine. Il ne pouvait plus… Mais il n'avait pas le choix.
Il devait tenir, il devait tenir, il devait te…

* toc, toc, toc *

Quelqu'un frappait à la porte. Le jeune homme prit son courage à deux mains pour se lever et aller ouvrir, passant rapidement devant le miroir pour ne pas effrayer l'interlocuteur. Curieux de savoir qui pouvait venir le déranger, lui, en plein milieu de la matinée, il se dépêcha pour ne pas que la personne derrière la porte ne le croit pas absent.
Alors qu'il s'approchait de l'entrée, son rêve lui revint en mémoire. Une boule se forma dans son estomac et il envisagea un instant de ne pas ouvrir la porte, mais quelque chose le poussait en avant. Une forme étrange, inconnue…
Comme si l'avenir voulait qu'il ouvre. Qu'est-ce qui pouvait être aussi important ?

Il posa la main sur la poignée et l'abaissa. La porte coulissa dans un grincement léger et s'ouvrit sur une jeune fille qu'il ne connaissait pas, portant les habits des Lupus. Il l'invita à entrer, étouffa un bâillement et lui proposa de s'asseoir sur un fauteuil. Comme paralysée, elle s'exécuta. Le dernier descendant des Al'Assad lui offrit un verre d'eau tandis qu'il ouvrait la fenêtre du salon avant de retourner vers l'inconnue.

Il la dévisagea. Ses longs cheveux roux, presque couleur de feu, contrastait avec son teint pâle. Ses yeux verts pétillaient de joie, et à la fois d'une étrange inquiétude. Il semblait au jeune homme qu'il l'avait déjà vu quelque part, mais où ? Son teint lui rappelait le sien, ainsi que la forme caractéristique du visage, très triangulaire. Mais il n'arrivait pas à se remettre l'image d'elle, avant ce jour. Pourtant, il était persuadé de l'avoir déjà aperçu. Peut-être l'avait-il croisée dans les couloirs, mais il lui semblait exactement qu'ils s'étaient bien connus.
Peut-être pendant qu'il vivait à Al-Far… Il la dévisagea, pendant qu'elle faisait de même. Elle détourna les yeux, comme effrayée par l'homme auquel elle faisait face.
Et lui, perdu dans ses pensées, ne remarquait rien de ce qui contrariait la jeune fille face à lui. Il n'arrivait pas à comprendre, et pourtant, ce n'était pas faute d'essayer. Il avait beau se concentrer, retracer tout son passé année par année, mois par mois, jour par jour, il ne retrouvait pas où il avait déjà vu cette jeune fille.
Alors, son rêve lui revint en mémoire et, surtout, la chose qui l'avait perturbée lors de ce rêve en réalité. La couleur des cheveux de Nymphalis, rouge feu… Exactement la même que celle de la jeune Lupus.
Il se souvint alors de ses yeux verts profonds et fixa ceux de l'inconnue…
Alors, il comprit.
Il s'assit sur le canapé à côté de la jeune fille, les yeux dans le vague, le regard perdu, comme s'il refusait d'y croire. Il bégaya quelques mots inaudibles avant de fermer les yeux pour se concentrer.
Puis, il put enfin parler…

" Tu… Tu… Nymphalis ? "

Silence…

Kushumaï Skil'Liches
Kushumaï Skil'Liches

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MessageSujet: Re: Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé)   Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé) Icon_minitimeVen 14 Mar 2008 - 20:33

Kushumaï sursauta lorsque la porte s’ouvrit. Son cœur se mit à battre encore plus fort et menaçait de sortir de sa poitrine. Elle entra la tête basse dans l’appartement. Sans un bruit, elle s’assit et osa enfin lever la tête vers son…père…
Cheveux courts clairs, yeux de cristal, elle comprenait pourquoi sa mère avait craqué pour lui! Un regard si profond, si doux, et en même temps une aura de mystère enveloppait son corps comme une longue cape. Il était grand, imposant et très séduisant.

- Tu… Tu… Nymphalis ?

Kushu retint un sanglot. Ouf, il ne l’avait pas remarqué.
Elle ne dit rien sur le moment, laissant prolonger le silence. Lui dire, oui mais quoi ? Que c’était sa mère sa oui, mais lui dire qu’elle étais morte en lui donnant naissance, sa , non! Elle ne voulait pas le faire fuir, pas lui, pas une autre personne. Elle a été rejeté par le reste de sa famille par cette raison, elle ne voulait pas revivre sa. Le fait d’être rejeté, ignoré, haïe pour le simple fait qu’elle était née.
Atroce.
Douleur au cœur.
Chagrin immense.
Non.
Sa absolument pas. Mais en même temps il avait le droit de savoir… Elle hésita un moment avant de décider de pas le lui dire tout de suite. Elle voulait d’abord savourer chaque secondes avec son père avant d’être repoussée.

- Nymphalis…ma mère.

Elle avala difficilement sa salive. C’était encore plus dur qu’elle ne le pensait. Elle détourna ses yeux, elle ne voulait pas voir la réaction de son père lorsqu’elle annonça:

- Vous…Tu…Je suis…ta fille.

Une boule nouée dans sa gorge, mais enfin elle avait réussi à le dire, à lui dire…Son père.
Grand silence. Et s’il avait déjà de la famille? S’il ne voulait pas d’elle?
Après tout, elle ne savait rien de se qui s’était passé entre eux d’eux. Si sa se trouve, c’était une catastrophe, un très mauvais souvenir. Il a peut être voulu tourner la page et la voilà qui débarque! Ra toutes ses questions encore sans réponses…Mais plus pour longtemps…Si il voulait bien d’elle, elle pourrait lui demander toutes ses choses, peut être des détails, mais si importants!
Elle voulait lui raconter sa vie, son enfance, ses douleurs, et savoir des choses sur lui, tout savoir! Avoir cette complicité entre père et fille si rare et si alléchante! Après tout, ils étaient de même sang!
Ro, et puis, si jamais il voulait savoir se que sa mère était devenue, qu’Est-ce qu’elle allait lui dire? Elle est morte, rien que sa c’était dure à dire. Mais alors il va demander comment! Et là sa devenait très…délicat. Délicat! Sa c’était le bon mot! Elle pourrait lui mentir…mais elle sentait au fond d’elle-même qu’elle ne pourrait pas. Espérer, voilà se qu’elle devait faire, espérer qu’il ne lui demanderait pas…
Etre rejeté pour quelque chose alors qu’on est innocent et qu’on ne peut pas modifier notre erreur est injuste. Kushu a beaucoup souffert de cette injustice qui la condamné à se renfermer. Toute seule est un résumé de son enfance. Bon, à part cette histoire, on ne peut pas vraiment dire qu’elle était maltraité! Elle mangeait à souhait, avait un toit. C’était déjà pas mal! Kushu n’était pas le genre à se plaindre, elle pensait plutôt eux enfants qui étaient seuls, seuls dans le sens orphelins, qui n’avaient nulle part où aller.
La lupus inspira un grand coup avant de lever la tête pour affronter la réaction de son père qu’elle soit bonne ou mauvaise. Elle resterait fière de son passé et de sa vie, de ses choix.

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MessageSujet: Re: Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé)   Nathaël, je suis ta fille (RP inachevé) Icon_minitimeLun 14 Avr 2008 - 0:23

Le marchombre se sentait ailleurs. Transporté dans un autre univers, un monde qui fut réel et devint passé. Ses douces nuits solitaires, devenues vent, souvenirs…Ces cheveux rouges, ce port haut, ce visage clair…Il volait bien au dessus des simples soupçons, bien au-delà de la réalité.
C’était un autre temps, une autre vie, un autre passé. Des couleurs, des odeurs, des gestes lui revenaient. En pagaille, sans suite, sans fin…Un étonnant tourbillon, soupçon d’un autre avenir, l’avenir passé.

Des effluves sur lesquelles on préférait ne pas mettre de nom se mêlaient à l’odeur âpre et omniprésente de l’alcool. Des verres jamais vides se posaient sur le comptoir. Les pièces roulaient sur le bois. Monde d’homme, de brute. Les voix bourrues semblaient plus graves les unes que les autres, les plus éméchés ronflaient sur de stables ou à même le sol. Oh, il y avait aussi des personnes plus saintes, encore pas trop imbibées. Des hommes au regard d’acier. Il y avait des chevaliers, des combattants sans ordres…Il y avait des marchands, des voleurs, des caravaniers. Une petite fille se frayait un chemin entre les géants titubants. Grave erreur. Le regard d’un jeune voleur se posa sur elle. Elle avait disparu un instant après, et même s’ils l’avaient vu, les clients n’en auraient eu cure, et les plus lucides auraient évité d’imaginer ce qui allait arriver à la jeune fille blonde.

C’était un monde d’avant. Sans aucun doute un monde avec ses attraits, une vie avec ses inconvénients. En avait-il changé ? Oui. A Jamais ? Peut-être… Le saurait-il ? Dans la pièce aux murs lambrissés, alors que la clarté du jour l’illuminait avec un peu trop de force, le silence régnait. Léger et Lourd. Long et court. Il revint dans une réalité provisoire et regarda de nouveau la Lupus.

- Nymphalis…ma mère.

Choc. Comme si une douce langueur se propageait dans son corps au même rythme qu’une douleur sans frontière. Voyage d’une nuit vers un monde sans retour. Le visage de la femme lui revint avec netteté. Il le superposa avec celui de la jeune fille. Aucun doute n’était possible.

- Vous…Tu…Je suis…ta fille.

Choc. Plus de langueur ou de douleur. Plus rien. Du vide. Un saut vertigineux comme s’il s’était soudain trouvé au dessus d’une falaise, pieds et mains liés, poussé par une force sans nom. Le gouffre aurait pourtant du se rapprocher. Il lui semblait plutôt que le fond s’éloignait le plus possible, peu soucieux de le rattraper. Il revint à la raison avec une telle force qu’il en fut ébranlé. La réponse traversa ses lèvres sans qu’il ne la retienne. C’était évident.

"C’est Impossible…"

Il laissa un temps passer. Long.

"Tu dois t’être trompée…"

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