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 Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]

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Arro Skil'Liches
Arro Skil'Liches

Maître Marchombre
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MessageSujet: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeDim 8 Juil 2012 - 2:39

Arro revenait de la salle d'eaux, il était propre et heureux. Son manteau de fourrure passer sur le dos, il s'aventurait dehors, gambadant joyeusement dans les jardins, à la recherche d'un quelconque groupe d'élèves à surprendre ou amuser... Parfois les deux. Le marchombre faisait quelque cabriole, se tenant parfois sur une main, puis virevoltait dans les airs pour se récupérer galamment sur ses pieds dans une courbette parfaite. Il discutait avec les professeurs qui passaient et s'amusait à taquiner le jardinier. L'homme faisait disparaître des outils discrètement pour les faire revenir quelque mètre plus loin. Bref, il rigolait bien dans son coin tout seul. Après ses quelques péripéties, il alla se restaurer avec les élèves dans la Grande Salle. Les cuisiniers avaient, ma fois, bien travailler. Rôti de siffleur à la braise et pomme de terre au four. Arro engloutie rapidement le repas et en reprit à s'en faire exploser la panse. Certaines personnes le regardaient avec des yeux ronds, comment un tel corps pouvait absorber autant de nourriture ? Lâchant un rot magistralement déplacé, le marchombre se leva et s'en alla de la salle. Essuyant une trace de son repas qu'il avait sur le coin de la bouche, il s'en alla vers les écuries. Cela faisait trois jours qu'il était rentré d'Al-Poll et il n'avait toujours pas acheté Quiet. Il ne s'était même pas renseigné sur le cheval et comptait bien savoir s'il était à vendre. Lorsqu'il arriva près du bâtiment, l'homme le regarda avec appréhension... Les chevaux ne l'aimaient pas, c'était clair... Seul l'équidé qu'il avait emprunté la dernière fois n'avait pas hurlé à la mort quand il s'était approché. Entrain avec une boule au ventre dans le bâtiment de ses craintes les plus profondes, il fut soulagé quand il n'entendit aucun son. Avec son pas habituel, il s'approcha du box où il avait pris Quiet la dernière fois. Le cheval était là, nonchalant, patient, un peu pataud. Inquiet, Arro s'avança dans l'enclos. L'équidé leva les yeux sur le nouvel arrivant et s'approcha. Le marchombre tendit la main et l'animal tapota du museau sa paume. Un peu soulagé, le jeune homme caressa la tête du cheval.

-C'est bien mon beau. Tu vas bien ? Ça fait un bail !

Il tendit une poignée d'avoine que l'animal attrapa. Il mâchouilla la nourriture et regardait l'homme d'un air pataud.

-Je suppose que tu ne sais pas si tu as un maître ou un nom hein...

Le marchombre lui flatta l'encolure, pris une brosse qui traînait et essaya tant bien que mal de peigner le crin de Quiet. Trouvant cela un peu désagréable, le cheval s'ébroua, bloquant Arro contre la paroi de bois. Étouffer par la pression de l'équidé, il poussa pour retrouver un peu d'air. Après quelques minutes de débattement, il put enfin respirer. Bon c'était décidé, le marchombre devait prendre des cours sur l'art des chevaux. Cela ne pouvait qu'être amusant... S'il réussissait à trouver la personne s'occupant des écuries. Une marchombre à ce qu'on lui avait raconté. Arro sortit du box et se mit à hurler d'une voix puissamment grave :

-Youhou ! Y'a quelqu'un ici ? J'aurais besoin de parler au palefrenier !

Les chevaux prirent peur et bientôt une cacophonie de bruit de sabot emplie rapidement l'écurie. Bien, attirer l'attention, done. Mais maintenant il allait falloir rentrer dans les bonnes grâces de la dame marchombre. Cela promettait d'être amusant. Il épousseta un peu ses vêtements couvert de paille et de poussière puis s'avança sur la silhouette qui entrait dans la pièce.

-Ah, bonjour ! Moi c'est Arro Skil'Liches. J'aurais besoin de cours d'équitation.

Il tendit une main amicale et un sourire barrait son visage. N'importe qui l'aurait pris pour un fou, clairement. Mais il ne l'était surement pas... C'était juste sa façon d'être, un peu exubérant parfois, mais toujours amusant.

Clarysse Vornang
Clarysse Vornang

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MessageSujet: Re: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeDim 8 Juil 2012 - 19:06

C’était un tout début d’après-midi et Clarysse n’avait pas eu une minute à elle depuis qu’elle avait commencé, n’ayant pris de pause que le temps de s’enfourner un sandwich qu’un palefrenier –le seul qu’elle avait- lui avait apporté. Son assistante n’était pas des plus dociles et elle avait tout intérêt à ne pas lui demander ce genre de service. Au risque de finir avec on-ne-sait-quoi dans son pain. En effet, cette semaine était spéciale, Al-Poll accueillait des marchands bien particuliers. Des vendeurs et acheteurs de chevaux pour des courses ou des concours. Et La Maître des Ecuries, dont la réputation n’était plus à faire, avait eu des lettres d’acheteurs intéressés à venir visiter ses écuries. Et elle-même avait quelques projets. Racheter quelques chevaux plus aptes à l’enseignement que ces bêtes têtues et bourriques dont raffolaient les pseudo-dépressico-dark-puissant-guerriers. Comme certains de ses animaux étaient des nerveux rapides, ils seraient parfaits pour la course. Ceux qui étaient la propriété de l’Académie et qui n’avaient pas d’élèves fétiches actifs seraient donc vendus. Et Clarysse, en fine connaisseuse rachèterait quelques animaux plus dociles ou avec du potentiel. Avec la permission de l’Intendant évidemment.


La marchombre envisageait même de lancer certains des chevaux de l’Académie dans des courses renommées dans l’Empire. Gagner une de ses courses montrerai la puissance de cette Ecole à l’ensemble de Gwendalavir et aurait des répercussions sur les arrivées. La rumeur se propagerait que l’enseignement ne se limitait pas au Dessin, mais qu’on apprenait aux étudiants à être polyvalents. Il ne fallait pas oublier non plus que gagner une course rapportait de l’argent et personne ne disait non à l’attrait de l’argent. L’Académie vivait grâce à l’argent que donnait la capitale ou Al-Poll mais aussi ce que les nobles payaient pour que leurs enfants étudient là. Même si ce fait était plutôt rare puisque l’Académie de Merwyn était connue pour enseigner au noble comme aux pauvres. Elle recevait aussi de l’argent quand il y avait troc ou des dons, mais c’était plus insignifiant. Ainsi, l’Académie n’était pas vraiment aussi indépendante qu’elle le clamait. Bref, Clarysse avait pas mal réfléchi à ce sujet.


C’est pourquoi, elle avait passé sa matinée à nettoyer les écuries, pour ne pas faire fuir de potentiels acheteurs, à brosser, à nettoyer les chevaux qu’elle envisageait de vendre. C’était une tâche qu’elle n’aimait pas trop, même si elle l’avait plusieurs fois fait avec son père et son frère. Elle n’avait jamais aimé se séparer d’animaux. Surtout de ses nerveux-là avec qui il lui avait fallu des semaines pour qu’ils s’habituent à se présence et commencent à l’apprécier. C’était une épreuve pour elle. Remettant une mèche rebelle derrière ses oreilles, elle souffla en s’accordant une pause bien méritée, appuyée sur sa fourche. Admirant ce box plein de paille propre. C’était le dernier d’une longue série. Et évidemment son assistante était encore fourrée ailleurs et ne l’aidait pas vraiment. Enfin, Clarysse avait toujours été optimiste, c’est pourquoi, elle espérait que la jeune femme finirait par s’investir un peu plus dans ce qui lui donnait son salaire à la fin du mois.


Lasse, elle se demanda quand elle allait prendre ses vacances. Soudainement, un homme hurla qu’il avait besoin de lui parler, enclenchant ainsi, une réaction en chaîne de panique des chevaux qui eut le don d’énerver la marchombre. Prenant bien son temps pour se calmer et montrer aux chevaux qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, elle sortit sa brouette vide du box et la remit à sa place avec la fourche. Puis, elle s’avança jusqu’à l’origine du vacarme. Il s’agissait d’un homme avec un grand sourire aux lèvres. Il lui tendait sa main et elle la serra. Arro Skil’Liches voulait un cours d’équitation. Son nom lui disait quelque chose mais elle était incapable de se souvenir quoi.


-Bonjour, je suis Clarysse Vornang, Maître des Ecuries, ravie de vous rencontrer.


Dit-elle en souriant elle aussi. Elle n’était pas méchante de base et ne préfèrait pas commencer direct à se mettre les gens à dos en les engueulant parce qu’ils ne respectaient pas autant qu’elle les équidés. Surtout si c’était un débutant. Souriant de plus belle, elle commenta l’entrée en matière, moqueuse :


-La prochaine fois évitez de hurler s’il-vous-plait quand je me trouve à quelques box de vous.


Tout en parlant, elle pointa du doigt la stalle dont elle s’occupait juste avant. Puis, elle se mit à caresser Quiet, le cheval qui se trouvait dans le box derrière Arro. Cet équidé portait bien son nom. Ainsi, elle commença à parler :


-Vous voulez un cours d’équitation donc. Mais, c’est que je suis un peu occupée avec cette assistante qui disparait tout le temps et mon palefrenier qui à son jour de repos aujourd’hui…


Elle marqua une pause pour réfléchir puis elle changea d’avis :


-M’enfin, après tout, un peu plus de retard ne changera rien. Qu’est-ce que vous voulez que je vous apprenne ?



[ Prend ton temps pour répondre, je commence à bosser demain donc je n'aurai certainement pas le temps de poster avant le week-end prochain ]

Arro Skil'Liches
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MessageSujet: Re: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeMer 11 Juil 2012 - 1:42

Clarysse Vornang, ainsi se nommait la patronne des écuries. Note pour plus tard : Ne plus hurler à la mort pour l'appeler. C'était à la fois dangereux pour ses cordes vocales, mais aussi pour la santé des chevaux. Ce serait dommage que l'un d'eux mourrait d'une crise cardiaque... Arro eut un air déçu, quoi ? Ne pas pouvoir lui donner des cours ? Tout ça à cause d'une apprentie fantôme. Il se jura de la retrouver celle-la. Si elle l'empêchait d'avoir son cours elle aurait affaire à la colère du graaaaand Arro Skil'Liches ! Mais heureusement pour cette jeune fille inconnue, la marchombre changea d'avis et proposa au jeune homme un cours. Parfait ! Tout cela arrangeait notre jeune amis et il réfléchit trente secondes sur ce qu'il souhaitait apprendre.

-Ben, je sais monter à cheval, le conduire aussi. Enfin, c'est juste de la base et de la théorie, rien de bien grandiose. J'aimerais me perfectionner. Et aussi apprendre à nettoyer, brosser, tout ce qu'on fait après une balade... M'occuper des chevaux quoi !

L'homme était impatient de commencer, par quoi, comment, où ? Que dire que faire que que... Déjà, point numéro un, rester calme. Bien. Maintenant, deuxième point, demander à utiliser Quiet, et peut être l'acheter.


-Cela vous semble un peu stupide peut être. Un marchombre demander un cours d'équitation... Bien, pour tout vous dire, j'ai quelque soucis avec les chevaux. Dès que je les approche, ils s'énervent, prennent peur, partent en courant et en donnant des coups de sabots. Y'a juste celui-là qui n'est pas comme ça. Il est étrangement calme. Je l'ai surnommé Quiet d'ailleurs. Vous savez s'il appartient a quelqu'un ? Car j'aimerais bien l'acheter.

Il tapota la tête de l'équidé, puis se retourna vers la maître des écuries.

-Vous faites payer vos cours ? Dites-moi aussi le coût de ce cheval, votre prix sera le mien.

L'homme écouta la réponse, acquiesçant doucement, ne discutant pas sur la dépense. Non, il lui fallait vraiment une monture, obligatoirement. Imaginez-vous, parcourir Gwendalavir entièrement sans cheval ? C'est la mort ! Et puis il sentait qu'avec Quiet, il aurait toute une histoire. La femme l'entraina dehors pour commencer le cours. Il attrapa la sangle de l'équidé, toujours aussi calme et la suivit. Il mit la selle, avec les instructions précises de Clarysse puis monta dessus. Il écoutait clairement les différents conseils, travaillant sur sa posture et elle le fit lancer Quiet au pas, puis dans un léger trot. Arro était mal assuré, il tomba avec la plus grande classe... Oui, c'était possible de tomber avec classe, vous n'imaginez pas ce qu'un marchombre peut faire pour ne pas avoir l'air ridicule. L'homme se releva rapidement et remonta sur Quiet. Stupide pied mal placé. Il avait vidé les étriers à cause de sa botte qui avait glissé. Sa jambe avait alors cogné contre le cheval qui s'était alors cabré.
Le marchombre aperçu une sorte de torchon, poser sur la porte des écuries. Oh ! C'était surement le torchon magique qui permettait de faire de l'équitation plus facilement ! Sans faire ni une ni deux, il se lança sur le morceau de bois et attrapa le bout de tissus. Rapidement il le passa autour du visage, comme un masque puis voulu faire demi tour. Mais il tira trop fort sur les rennes, Quiet se cabra de nouveau. Pendant les trente secondes avant qu'il ne chût, Arro se mit debout sur la selle, le soleil dans le dos. Le torchon devenu foulard lui donnant une allure de légendaire cavalier... Genre gardien de vache un peu chanceux... I'm a poor lonesome cow-boy, long long away from home Lala . Bon, il chuta quand même, ce qui était moins drôle, croyez-moi. Les fesses endolories, il remonta sur Quiet. La femme le regardait reprendre position sur la selle. Le marchombre l'observa. Il se demandait comment elle faisait. Quelqu'un, comme elle et lui, cherche la liberté, s'enfuir, voler... Pourquoi rester à l'Académie ainsi, se cloîtrer dans ce rôle de palefrenière. Arro s'empressa de demander :

-Dites-moi, pourquoi êtes-vous devenue Maître des écuries ? On m'a dit que vous étiez marchombre... Je... En tant que marchombre moi-même j'ai du mal a comprendre, vous voyez ? Rester ici... Peut être un amour pour les chevaux ? Je ne sais pas... Éclairez moi.

Clarysse Vornang
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MessageSujet: Re: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeDim 15 Juil 2012 - 20:01

L’homme réfléchit pendant quelques secondes avant de lui répondre sur ses souhaits en matière d’apprentissage. Il connaissait donc la base de la monte à cheval mais sans connaître les rouages pour prendre son d’un équidé. Et bien, il avait frappé à la bonne porte, c’était un de ses domaines de prédilection. Ce qui était logique pour quelqu’un qui avait grandi entourées de chevaux et qui en avait fait sa passion et son gagne-pain. C’était le rêve de toutes personnes de pouvoir faire cela et elle avait la chance de pouvoir prendre tout le temps qu’elle voulait pour être une marchombre de plus en plus qualifiée et pour que sa Voie continue de resplendir pour toujours. Clarysse écoutait avec beaucoup d’attention ce que lui expliquait l’homme et tentait de déterminer ce qu’elle allait lui apprendre et comment elle allait le faire. La différence essentielle avec ses élèves habituels était qu’il était adulte et pas élève à l’Académie. Il semblait marchombre si on se fiait à sa posture et à sa réputation. Encore qu’elle n’était pas aux faits de tous les ragots de l’école, excentrée comme elle l’était.


Il confirma ensuite qu’il était marchombre en pointant le ridicule pour lui de demander des cours. Personnellement, elle ne trouvait pas ça le moins du monde stupide. M’enfin, de toutes façons, elle se devait de ne pas juger les gens aussi vite qu’elle le faisait auparavant. Elle décida d’arrêter de monologuer dans sa tête et d’écouter ce que le brun expliquer son problème. Alors comme ça les chevaux paniquaient en sa présence ?... Très intéressant. Quel pouvait bien être la raison de cet emballement ? Etait-ce dû à sa tenue colorée ? A son franc-parler ? A son manque de connaissance ? Clarysse se promit de l’observer de plus près cet hurluberlu pour déterminer les causes de la peur des chevaux. A moins que ce qu’il était en train de lui raconter n’était qu’une façon de parler pour dire que les équidés ne l’aimaient pas du tout. En souriant, elle lui donna une hypothèse :


-A vrai dire, si vous approcher des chevaux en hurlant comme toute à l’heure, il me semble normal qu’ils aient peur de vous.


Ensuite, il parla du cheval à côté d’eux qui semblait faire exception à sa malédiction et elle apprit ainsi qu’Arro souhaitait acheter. Pas étonnant. Même si le vendre ne l’arrangeait pas trop, elle n’en avait pas assez des sages comme lui pour enseigner aux jeunes. Elle soupira et se massa les tempes en réfléchissant intensément. Elle n’était en théorie pas la seule à pouvoir prendre cette décision. L’Intendant et le Trésorier devaient donner leur accord avant toute transaction d’un bien appartenant à l’Académie. Elle lui répondit donc :


-Ce cheval à un peu plus de 15 ans donc il n’a plus grande valeur financière mais c’est un des préférés des débutants car il est en effet réputé pour son calme et sa patience. Personnellement, je ne suis pas contre vous le vendre mais il faudra revenir dans quelques jours pour que je vois ça avec l’Intendant et le Trésorier.


Elle marqua une pause et continua sur sa lancée :


-Pour ce qui est du prix des cours, et bien, disons que c’est l’Académie qui paie.


Enfin, elle lança le cours. Elle sortit Quiet de son box, lui mit son filet en expliquant chacun de ses gestes au marchombre pour qu’il puisse le refaire plus tard. Elle donna les rênes à ce dernier alors qu’elle allait chercher un tapis et une selle et les ramenait. Elle expliqua alors comment seller au mieux un cheval et comment régler les étriers à la bonne taille selon la manière dont il montait. Enfin, elle le guida jusqu’au clos d’exercice pour commencer un cours pour réviser les bases d’Arro :


-La clef, expliqua-t-elle alors qu’il venait de monter sur Quiet, de la monte c’est l’équilibre et le dosage. L’équilibre pour rester à n’importe quelle allure et le dosage dans les coups de talons ou lorsque vous lui donnez l’ordre de tourner avec les rênes. La bouche du cheval où se trouve le mors est très sensible et si vous tirez trop dessus, vous risquez de finir par terre et de perdre la confiance de l’animal.


L’homme commença par lancer Quiet au pas et Clarysse lui donnait des conseils sur sa posture, sur sa manière de diriger le cheval, etc. Et ça ressemblait plus ou moins à ça :


-Tenez-vous droit. Serrez les cuisses. Talons vers le bas. Posez vos mains. Détendez-vous. Droit sur la selle.


Arro tomba et se releva plusieurs fois, sans se faire vraiment mal, comme n’importe quel débutant. La jeune femme continuait de lui donner des conseils au fur et à mesure qu’il avançait. Etrangement, il finit par lui poser des questions auxquelles elle ne s’attendait pas du tout. Mais en même temps ça semblait être son genre de parler franchement aux gens, sans y aller par quatre chemins.


-J’ai grandi entourée de chevaux, dans une famille qui aurait voulu que je m’occupe plus de la couture ou de la cuisine que de ceux-ci. J’ai fait le choix de partir faire ma propre vie et j’ai finalement découvert ma Voie, lumineuse et sinueuse.


Clarysse fit une pause, le temps de trouver les mots justes pour lui répondre :


-Ici, j’ai pu lier ma Voie et ma passion sans qu’on me pose trop de questions. Je ne suis pas enchaînée à cet endroit, je peux encore voyager, enseigner ce que je veux et rencontrer des gens formidables. Et je continue d’apprendre.


Nouvel arrêt alors qu’Arro continuait d’avancer au trot en tentant de rester en selle avec classe.


-Ca y est, je me souviens où je vous avais déjà vu ! Vous êtes garde ici n’est-ce pas ?...


Elle fit faire à Arro et Quiet une petite série d'exercices de direction, d'arrêt, de marche et de trot avant de s'interroger :


-Je me posais une question moi aussi. Est-ce que vous enseignez ici ? J’avais l’impression, qu’on nous forçait un peu la main d’accepter les élèves marchombres qu’on nous proposait… Ce qui est plutôt… contradictoire avec l’esprit marchombre, non ? …


Réalisant ce qu’elle venait de demander, elle s’exclama presque :


-Mais vous n’êtes pas obligé de me répondre hein… Si c’est trop personnel…


Arro Skil'Liches
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MessageSujet: Re: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeMer 25 Juil 2012 - 15:05

Ainsi elle avait passé sa jeunesse parmi les chevaux. Intéressant... Il est vrai qu'on se lie facilement aux animaux que l'on côtoie dans son enfance... Pour preuve, Tifen ne s'est jamais séparé de Khan. En plus de ça, lui était proche des loups. Sa famille même était proche de ces animaux. Vivant près d'une forêt, c'est bien normal d'en rencontrer une meute par moment... Ses arrières-arrières-arrières-arrières-arrièresgrands-parents avait même fait de ce noble mammifère le blason de la famille. Clarysse lui montra qu'en rien elle n'était piégé ici et Arro hocha la tête pour opiner. Puis elle découvrit sa nature de garde, qu'il ne cachait à personne d'ailleurs, il se contenta d'acquiescer joyeusement.
Pendant leur discussion la Maître des écuries lui donnait des exercices, de plus en plus dure. Le marchombre tentait de les relever, mais ce fut un bon nombre d'échec et de douleur plus fessiales que faciales. La dame qui lui servait de professeur posa une question sur un sujet qui créait la discorde parmi leur Guilde. En effet, les apprentis marchombres n'étaient pas choisis comme voulait la tradition, mais étaient « donnés », en quelque sorte, à leur maître. C'est d'ailleurs pour cela qu'Arro craignait d'emmener ses élèves faire face au Conseil. Beaucoup de Maître n'approuvaient pas ce choix et considéraient les apprentis comme des rebuts. Cela devait changer. Bien que notre héros n'aimait pas qu'on dicte ses choix, l'Académie donnait au marchombre qui y enseignait des élèves à la hauteur. Son cheval cabra et le fit tomber, ce qui l'expulsa de ses pensées. Il s'empressa de répondre :


- En effet, c'est contradictoire avec l'esprit de la Guilde... Mais à vrai dire, cela ne me dérange pas. M'obliger à prendre des élèves, c'est emmerdant, je suis bien d'accord... Cependant, les apprentis marchombres de l'Académie sont vraiment... comment dire... « Marchombre » ? Je n'ai, pour l'instant, pas été déçu de mes deux élèves, ce sont des jeunes personnes prometteuses. Et après ces années à leurs côtés, je dois dire que même sans l'intervention de l'Académie, j'aurais fini par devenir leur maître. Maîtres et Apprentis sont liés, je pense que dans un certain sens, ils m'étaient... Destinés... Ou quelque chose du genre.

Arro remonta sur Quiet, tapota l'encolure et passa ses doigts dans sa crinière. Les exercices continuaient. Si Ichel l'avait vu... Le marchombre ne préférait pas y penser... L'apprentie serait capable de lui rappeler chaque seconde en profitant d'enfoncer encore plus le couteau dans la plaie de son ignorance. Mais ces cours allaient lui offrir cette chance de ne plus être en défaut face à un cheval. Oh, il prendrait bien soin de Quiet, le seul qui soit assez calme pour l'autoriser à le monter. Une question vient titiller la langue du jeune homme :

- Et vous, vous avez une apprentie mais j'ai cru comprendre que c'était plus pour devenir palefrenière... Ou est-ce aussi une marchombre ?

Bientôt, le marchombre réussit de mieux en mieux les différents exercices. Il avait hate d'essayer des acrobaties sur son cheval, mais se ravisa et se promit de s'entraîner sur cela plus tard. L'homme atteint vite le seuil de « cavalier potable ». Cependant, il lui restait du chemin avant de devenir un expert équestre. Pour l'instant, savoir monter et conduire un cheval lui était suffisant. Bien sûr, Arro devait apprendre à soigner Quiet... Brosser et bouchonner un cheval était tout un art qui échappait au jeune homme. Après encore quelques exercices de direction, qu'il réussit plus ou moins bien, il demanda :

-Je pense qu'une journée ne suffira pas pour m'apprendre tous les rudiments d'un cavalier hors pair mais j'aimerais beaucoup savoir pouponner ce magnifique équidé... Il travaille rudement pour m'aider, il mérite bien cela, n'est-ce pas ?

Doucement il s'allongea sur sa selle et murmura des remerciements à Quiet, tout en lui caressant son long cou. Le cheval répondit avec un mouvement gracieusement lent de la tête. L'homme se releva et regarda Clarysse.


Clarysse Vornang
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MessageSujet: Re: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeMer 15 Aoû 2012 - 16:51

Alors qu’Arro venait de tomber à nouveau, peut-être distrait par sa question, il prit le temps de se relever, de réfléchir durant un temps avant de répondre. Il était d’accord sur le côté contradictoire avec ce qui prônait la Guilde mais il avouait ne jamais avoir été déçu par ses élèves. Qu’il les aurait trouvés sans l’aide de l’Académie si le système était différent. Ainsi, ce mode ne changeait donc rien. Les élèves restaient marchombres et les maîtres les guidaient. C’était assez utopique quand mêm de se dire que l’élève qu’on nous avait presque contraint à prendre aurait été le même si on avait parcouru l’Empire à sa recherche. Et puis, il devait y avoir des risques que les élèves filent un mauvais coton, qu’ils ne soient pas vraiment fait pour ça. Clarysse rectifia immédiatement, c’était aussi le cas pour n’importe quel élève qu’un maître guidait. En fait ce mode de choix rapprochait plus vite un maître et un élève. Même si la jeune marchombre avait encore du mal à comprendre comment un maître pouvait accepter qu’on lui dise de prendre tel ou tel élève. Le Destin disait-il. Elle n’était pas convaincue.


Puis, alors qu’il faisait de mieux en mieux les exercices qu’elle lui proposait, ce fut le tour d’Arro de poser une question personnelle. Il avait vraiment un côté naturel et sans complexes parce que c’était très rare que deux marchombres qui ne se connaissaient que peu parle de leurs élèves sauf une fois qu’ils avaient été présentés. Parce qu’après ce moment ça devenait officiel. Et, bien que connaissant Arro de réputation, elle n’avait jamais entendu qu’il avait présenté ses élèves. Peut-être qu’il avait eu vent de sa visite à Al-Jeit et de sa présentation d’élève des plus atypiques. Et qu’il voulait lui poser la question de manière détournée. Clarysse était septique, à quel point son histoire avait-elle fait le tour de la Guilde. Jiwan allait-il être au courant qu’elle avait « adopté » des élèves ? Qu’allait-il en penser ? Elle chassa ces questions inutiles de sa tête et se concentra sur la conversation.


-Oui, j’ai récemment eu droit à une Assistante palefrenière, qui n’est pas très active dans son travail mais passons…


Etait-elle marchombre. Question des plus intéressante sur laquelle Clarysse avait déjà eu l’occasion de plancher sans jamais trouver une réponse correcte. A vrai dire, elles ne s’étaient pas beaucoup parlé. La marchombre répondit aussi clairement qu’elle le pouvait :


-Elle a la manière de bouger des marchombres, mais pas l’état d’esprit. Et je dois vous avouer, qu’avec tout le boulot que j’ai, je n’ai pas eu le temps de l’interroger à ce sujet.


Arro était entêté, il voulut refaire plusieurs fois les exercices que lui proposait la jeune femme jusqu’à ce qu’il arrive à tenir en selle sur chacun d’entre eux. Il avait vraiment de la chance avec Quiet parce que nombre de chevaux n’auraient pas été aussi patients que lui et il aurait fin les fesses par terre bien plus souvent. Clarysse avait rarement eu l’occasion d’enseigner l’art équestre à des adultes et donc parfois, elle lui parlait un peu comme un enfant ou avait du mal à trouver des exercices adaptés au début. Puis, comme le jeune homme était d’un naturel ouvert et volontaire et qu’il comprenait très bien les exercices, elle finit par trouver le juste milieu. Ce qui semblait convenir au marchombre. Elle lui apprit à diriger fermement mais en douceur sa monture. Lui fit tester les différentes allures, comment les atteindre et comment les maintenir. Lui prouva que pour tenir en selle il y avait une position à tenir : talon vers le bas, jambes serrées, dos droit, mains posées et être détendu.


Une fois qu’il eut fini les exercices, il se déclara satisfait et Clarysse l’était aussi, il saurait tenir en selle et voyager. Mais pas encore avec n’importe quelle monture et il manquait encore d’équilibre sur certaines allures. Mais elle était plutôt contente des progrès qu’il avait fait en si peu de temps. Toute en étant consciente qu’il était marchombre et que donc il avait certaines facilités qu’un quidam n’aurait pas. Il fallait qu’elle prenne ça en compte pour des prochains cours adultes. Il était aussi un élève idéal : attentif et intéressé, il posait pas mal de questions tout en suivant chacune de ses consignes à la lettres. C’était très agréable d’enseigner pour lui. Et même de discuter. Elle n’avait pas besoin de se cacher, de se protéger. Comme elle le faisait avec ses autres interlocuteurs. Il répondait aux questions et en posait des très pertinentes. C’était une véritable discussion qu’ils avaient eu. Puis, il lui demanda d’apprendre à s’occuper des chevaux. Ce qu’elle accepta évidemment :


-Bien sûr on ne fera pas de vous un cavalier expérimenté aujourd’hui mais en pratiquant seul les exercices que je vous ai fait faire, vous devriez pouvoir être bien plus à l’aise en selle. Bon, passons aux écuries, que je vous apprenne à manier la brosse.


Après avoir félicité son cheval, en être descendu, ils le guidèrent à l’entrée des écuries, près qu’un anneau en fer dans le mur où Clarysse montra à Arro comment attacher les rênes dans l’anneau sans les abimer et sans que le cheval s’en aille. Même s’il savait tous les deux que Quiet ne bougerait pas. Elle alla chercher la caisse où elle mettait les nécessaire à bichonnage. Montra à Arro comment retirer la selle de Quiet et où la ranger dans les écuries. La marchombre, amena Poussière d’Etoile à côté d’Arro et Quiet pour la démonstration. Elle sortit une première brosse :


-Ça c’est l’étrille. On retire la poussière, la sueur et la boue d’entre les poils, permettant aussi d’améliorer la circulation sanguine. Attention, on l’utilise de manière circulaire et sur les parties charnues du cheval. C’est-à-dire le dos, la croupe et l’encolure.


Et elle joignit ainsi le geste à la parole. Elle fit de même pour les brosses suivantes :


-Ça c’est la brosse dure, appelée aussi bouchon. On l’utilise très délicatement dans le sens du poil et sur les mêmes endroits que l’étrille. Elle permet aussi de démêler les crins. Ensuite, il y a le cure-pieds qui est très important. Comme les chevaux à l’Académie sont ferrés, parfois, la terre ne s’évacue pas seule et reste collé sous les sabots. Il faut donc curer en laissant apparente la fourchette et on enlève tout ce qui peut être coincé. On fait ça avant et après de monter son cheval.


Elle montrait à chaque fois, chaque étapes et tout ce qu’elle faisait en surveillant comment Arro se débrouillait. Elle lui parla aussi de l’utilisation de l paille quand le cheval avait beaucoup transpiré. Puis de la brosse douce pour lustrer les poils et d’autres petits détails. Une fois que leurs deux chevaux furent rutilants comme un sous neuf, Clarysse demanda en souriant :


-D’autres questions ?


Arro Skil'Liches
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Maître Marchombre
...Je crois?
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MessageSujet: Re: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeJeu 29 Nov 2012 - 14:23

L'homme écoutait attentivement sa consoeur marchombre. C'était une discussion tout ce qu'il y avait de plus banal, entre gens normaux. Ou presque. À chaque fois qu'Arro prenait par a une conversation, il avait le réflexe d'être attentif aux moindres petits détails. Cela lui venait d'un entraînement marchombre et d'une mère qui tenait à ce qu'il puisse comprendre les aléas de la haute société Alavirienne. Toujours être à l'écoute d'un changement de ton, un simple hoquet ou une voix qui se brise... Toutes ces petites nuances qui en disent bien plus long que n'importe quel mot.
Actuellement, il ne décelait pas grand-chose à vrai dire. Il avait une marchombre en face de lui et elle devait elle aussi sûrement faire attention à ne rien laisser paraître... Ou alors tout simplement, les deux jeunes gens conversaient normalement et tranquillement sans chercher à faire de chichi ou toutes autres mondanités de ce genre. Une discussion normal, entre gens normaux sur tout, rien, le beau, le grand, l'équitation, le truc habituel d'une personne banale.
Donc son élève n'était pas marchombre, elle en avait les gestes, mais pas l'esprit ? L'homme acquiesça, la voie n'est pas qu'une histoire de physique, il faut affûter son âme pour voir autrement l'univers et, au final, jouer avec. C'était un truc bien complexe qu'apparemment seule les marchombres connaissaient et avait bien du mal à expliquer aux néophytes, voir même à leurs propres apprentis.


-Il est bien dur d'apprendre quelque chose de vraiment très complexe. Mais qui ne tente rien n'a rien. Il serait peut-être bon de tenter de potentiellement inculquer un début de l'éducation marchombre dans la tête de votre élève. Si elle a un potentiel, il serait plutôt sage de lui apprendre à l'utiliser à bonne escient, n'est-ce pas ?

Arro descendit de son cheval puis le ramena dans son box. Maintenant, il allait apprendre à s'occuper de Quiet, il était encore impatient.L'art de nettoyer un équidé lui était plus qu'inconnu, il était même un puis sans fond d'ignorance... Cela lui arrivait peut souvent. D'habitude il faisait en sorte d'en connaître un petit peu, histoire de faire genre... Mais l'équitation, c'était sa bête noire... jusqu'à maintenant !
Il allait s'entraîner dur et tout apprendre... Histoire de ne pas avoir à se déplacer qu'à pied. Oui, parce que franchement, ce n'est pas vraiment folichon d'aller jusqu'à Al-Jeit en marchant... C'est long, fatiguant, bon évidemment, on a le temps de voir le paysage, de profiter du beau temps... Ou pas. Il y avait de nombreux moments où, lors d'un voyage jusqu'au siège de la guilde, le marchombre s'était retrouvé sous la pluie battante et le vent mordant. Du coup, il avait pesté et ragé tout ce qu'il pouvait. C'est après ces malheureuses aventures qu'il avait compris qu'un cheval, c'était bien plus pratique que ses deux pieds.
Frottant doucement le crin perlé de sueur de sa monture, il écouta les conseils de Clarysse avec avidité, tachant de ne rien rater. C'est donc avec une immense délicatesse qu'il décrocha la selle et la posa sur le côté... Bon ça c'était facile, maintenant on passe au côté délicat du bichonnage de cheval. Prenant dans sa main l'objet nommé étrille, il la regarda avec un air dubitatif. C'était une planche en bois ovale, de la taille d'une paume. Elle était surplombée d'une sangle en tissu pour qu'une main viennent facilement s'y glisser. Par en dessous, on trouvait trois ovales, chacune à une certaine distance de l'autre. Ces trois couronnes étaient vallonnées de sorte à faire des dents à bouts arrondis.
De loin, on aurait pu croire à un véritable instrument de torture, mais si c'était conçu pour brosser le crin des chevaux, c'est qu'il n'y en avait rien à craindre. Arro brossa, avec un calme qu'on ne lui connaissait pas, au premier abord.Il se concentrait, il voulait rendre Quiet si brillant qu'il éblouirais le soleil - Oui certes, c'est impossible et alors? -.
La maître des écuries le fit passé au « bouchon ». Drôle de nom pour une brosse. Celle-ci ressemblait étrangement aux brosses que l'on utilise pour passer la serpillère, mais avec du fil plus doux, genre brosse à cheveux. Oui ça devait être ça, une brosse à cheveux géante. D'ailleurs elles avaient le même but : Démêler. Souriant à cette pensée, il venait d'imaginer une fille - Du genre « pouf », vous voyez? - qui tentait vainement de se brosser les cheveux avec le dit bouchon.
Et là, vint The instrument, genre celui dont vous vous dites « hum, z'êtes sûr que c'est bien pour curée les sabots ? Parce que c'est qu'ça pique s'machin ». Alors, pour vous décrire l'engin, c'était genre un manche en bois - mais apparemment il existe avec des manches en fer... - et on voyait en sortir une sorte de grand clou - assez large aussi -. Et naturellement cela servait à enlever la terre incrustée dans les sabots parce que ces cochons de forgerons n'avaient pas inventé le fer qui évacue la boue lui-même.
L'utilisation même de l'objet était simple. C'était les opérations qu'il fallait organiser avant qui rendait le boulot plutôt complexe. Naturellement, pour décrotter un sabot, il faut d'abord le soulever... Vous savez ce qui est relié au sabot ? Non ? UN PUTAIN DE CHEVAL ! Genre qui bouge et tout. Donc imaginez juste le problème... Vous devez faire en sorte de soulever une jambe de cheval, la tenir dans une main - avec une technique de malade - et de l'autre main enlever toute la terre. Simple, vous me direz, mais quand vous avez un être vivant qui ne cesse de vous emmerder à bouger sa jambe, tout de suite, ça complique.
Après un long moment, Quiet put enfin avoir les jambes libres et ses sabots étaient plus ou moins propres. C'est après cette épreuve que Clarysse lui fit avoir une minuscule crise cardiaque. Oui, il y avait d'autre étape après celle-ci.Donc la paille pour la sueur et la brosse douce pour lustrer les poils... Ah, c'était simple ! Arro souffla... Son cheval était propre et fin près à faire une sieste méritée dans son box. Le marchombre essuya son front et rangea les outils qui étaient maintenant éparpillés dans l'enclos.
Tandis que les chevaux se reposaient tranquillement, la maître des écuries lui demanda s'il avait un quelconque question... Oh, il en avait bien des tonnes... Pourquoi le ciel est bleu, pourquoi les nuages flottent, pourquoi quand on mange un piment ça pique, pourquoi une chaise s'appelle une chaise, pourquoi un cure-pied ne s'appellent pas un cure-sabot, pourquoi pourquoi pourquoi Lala. Donc des tas et des tas de doutes, de questionnement. Du coup, Arro posa :


-À vrai dire, j'aimerais savoir quels sont vos horaires, si un jour j'ai des problèmes, ou besoin d'un cours, que je ne viennes pas vous déranger en plein milieu d'une réunion importante ou autre chose. Je voudrais aussi savoir s'il était possible de louer ou de réserver Quiet, pour que je puisse m'entraîner avec lui. Bien sûr, j'aimerais beaucoup vous inviter à discuter un autre jour, si vous le souhaitez... Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu une conversation intéressante avec une de mes consoeurs. Et une dernière chose, puis-je vous tutoyez... Non pas que le vouvoiement me gène, mais quand quelqu'un me vouvoie, j'ai l'impression d'être juste vieux... C'est terrible...

Après que Clarysse lui répondit, il tendit sa main et la remercia :

-J'ai beaucoup apprécié le temps que nous avons passé ensemble. Bonne continuation... Et j'espère vous recroisez bientôt.

Après avoir chaleureusement serré la poigne de la maître des écuries, il s'en allant joyeux, limite sifflotant, les mains dans les poches.


Clarysse Vornang
Clarysse Vornang

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MessageSujet: Re: Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]   Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé] Icon_minitimeJeu 20 Déc 2012 - 19:27

Clarysse s’adossa contre le mur de l’écurie après avoir aidé Arro à ranger le matériel qu’ils venaient d’utiliser. Le cours venait donc de se terminer. Peut-être que le marchombre allait lui poser encore d’autres questions, ou qu’il voudrait apprendre de nouvelles choses. M’enfin, la journée avait été très intéressante. Et la jeune femme se dit que si Arro de s’étirait pas un peu il découvrirait le lendemain ou le surlendemain la joie et le bonheur des courbatures. Déjà qu’il connaissait maintenant les chutes sur postérieur. Ah, tout le monde commençait par ça. Et il fallait recommencer à chaque fois. Ne pas abandonner pour apprendre. Après tout c’était ça la vie. Ce relever après les coups bas ou alors se résigner à toujours tomber. Parce qu’être faible c’était ça. Le marchombre lui posa une question et elle lui répondit, tout sourire :


-Oh, vous savez, je suis ici toute la journée. Et les réunions importantes elles se font ici dans la paille, donc on est habitué à être interrompu par n’importe quoi ou n’importe qui.


Il enchaîna sur un sujet qui semblait le préoccuper plus : avoir le cheval à disposition s’il voulait s’entraîner. Ah, il était vrai qu’il faudrait qu’elle pense à ça avant de le prêter à un élève. Et puis les marchombres avaient toujours des horaires étranges. Entre autres trucs étranges qui les caractérisaient. C’était dans leur nature semblait-il. Et quelle nature diraient les néophytes. Ça faisaient du bien de discuter avec quelqu’un sans se soucier des apparences et des a priori. C’était même plutôt intéressant que se confronter à la vision de la Voie d’une autre personne. De se confronter à une autre façon d’être. Lui les apparences, il semblait n’en avoir que faire. Il semblait se rire de tout. Mais est-ce qu’un masque cache toujours une grande douleur ? En tous cas, la jeune femme était très contente. Elle avait hâte de le rencontrer à nouveau. Peut-être en compagnie de ses élèves ? Peut-être qu’ils apprendraient l’un de l’autre ? Ah, il y avait tant de choses à faire et à voir !


-Pour Quiet, je vais prévenir les élèves qui l’utilisent régulièrement qu’ils ne devront plus l’emmener à l’autre bout de l’Empire. N’hésitez surtout pas à venir vous entraîner ici quand vous voulez !


En effet, il était très important qu’il continue de pratiquer ce qu’il avait appris aujourd’hui. Sinon, dans quelques semaines il aurait déjà oublié et tout cela n’aurait servi à rien. Mais bon, elle se doutait qu’il était motivé et qu’il n’hésiterait pas à remonter sur le poney pour continuer de progresser. Histoire de pouvoir traverser l’Empire en toute quiétude. Le rythme était plus soutenu quand on voyageait à cheval par rapport à la marche. Mais bon, il était possible de se débrouiller sans. Nombre de personnes n’avaient pas les moyens de s’acheter un cheval et étaient obligés de marcher pour se rendre dans les différentes cités de l’Empire. Pour commercer, pour apprendre, pour gagner sa vie ou simplement pour visiter.


-Bonne journée ! Et revenez me voir bientôt, ça me ferait plaisir de discuter avec vous !


Finalement, ils se serrèrent chaleureusement la main en souriant avant de se séparer. Arro, parti en sifflotant pendant que la petite marchombre ramenait Poussière d’Etoile et Quiet dans leurs boxes.



[Fin du rp =) ]

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Tout inquiet qu'il était, il lui fallait un Quiet. [Terminé]
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