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 Un mariage tant attendu [Terminé]

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Locktar Hil'Guidjek
Locktar Hil'Guidjek

Primat de Teylus et Maître d'Armes
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MessageSujet: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeJeu 8 Déc 2011 - 20:59

Locktar s'était réveillé de très bonne heure ce matin-là. Enfin, on ne pouvait pas vraiment dire que c'était le matin étant donné que le soleil était encore couché. Disons donc que Locktar s'était levé en fin de nuit. En plus, il avait pas vraiment bien dormit. Pourquoi, me demanderez vous? Enfin, vous vous en doutez puisque c'est marqué dans le titre. Et oui, aujourd'hui, c'est LE grand jour de la vie de Locktar. Celui qui allait changer toute sa vie. Le jour où il allait passer de simple amant à mari. Le jour de son mariage.... avec Edel, bien évidemment. Locktar était fidèle, voyons Un mariage tant attendu [Terminé] 24966.

Donc le maître d'armes avait peu dormit et il s'était levé avant le soleil. Il était seul dans son lit. Edel n'avait pas dormit à l'académie cette nuit. Donc le maître d'armes se leva et il se dirigea vers la fenêtre qui donnait sur la cour de la fontaine. Personne dans la cour bien entendu. A part les quelques gardes qui patrouillaient pour éviter toutes attaques de nuit. Locktar resta à regarder l'académie plongée dans la pénombre pendant de longues minutes. Le maître d'armes était très stressé, anxieux, inquiet, terrorrisé et tout autre synonyme de l'état de stress Un mariage tant attendu [Terminé] Angel_no. Pourquoi était-il stressé? Parce qu'il avait peur bien entendu. Peur de comment allait se dérouler le mariage. Peur de rencontrer la famille Hil'Meredrine pour la première fois. Peur de ne pas convenir à une famille de noble, lui le fils d'un simple soldat de l'empire. A chaque fois qu'Edel avait parlé de sa famille, Locktar s'était dit qu'il ne conviendrait pas, qu'il ne plairait pas au père et aux frères de la femme qu'il aimait. A chaque fois, il redoutait le moment où il faudrait qu'il les rencontre. Et à chaque fois, il repoussait ses inquiétudes en se disant que la rencontre n'était pas encore pour tout de suite. Mais au fur et à mesure que le mariage approchait, sa dose de stress allait en s'aggravant. Il savait très bien pourquoi il avait peu dormit cette nuit-là. Il avait passé et repassé plusieurs scénarios de rencontres dans sa tête.

Il ne voulait pas déplaire à sa belle-famille. Autant dire donc qu'il avait veillé à ce que tout soit parfait le jour du mariage. Il avait volontairement espacé et donc reduit le nombre de cours de combat pour pouvoir avoir du temps libre afin de préparer le mariage. Traiteur, fleuriste, musiciens, invités, localisation du mariage. Locktar avait tout surveillé, jusqu'au moindre détail. Le maître d'armes avait également fait le tour des boutiques de vêtements de la ville d'Al-Poll afin de bien paraître devant les Hil'Meredrine. Il n'était pas noble, mais il ferait tout pour être vu comme tel. Il était même passé chez le forgeron pour faire changer le brassard de fer qui protégeait son bras meurtri. Cette protection l'accopagnait depuis tant d'années qu'elle était cabossée. Il en avait fait fabriquer une toute nouvelle, avec un sublime aigle doré sur l'avant bras. Le maître d'armes l'avait rangée précieusement dans une armoire fermée à clé. Il ne voulait pas l'abimer avant le mariage. Locktar repassa tous les préparatifs dans sa tête pour s'assurer que tout était fin prêt. La famille d'Edel s'était arrangée pour trouver l'endroit, et pas n'importe quel endroit: la citadelle des Frontaliers, rien que ça. Le maître d'armes s'était bien sûr étonné d'un tel choix et surtout, il aurait jamais pensé que les Frontaliers permettraient l'accès à leur citadelle. Edel lui avait alors expliqué que son père était un ami du seigneur des Marches du Nord et qu'il n'avait donc pas été bien difficile d'obtenir une salle de reception dans la grande citadelle. Ca libérait le couple d'un poids: celui de la décoration de la salle. C'était l'intendant de la citadelle qui s'en était chargé. Pour le repas, c'était un traiteur venant tout droit d'Al-Jeit qui s'occuperait de nourrir les inviter. Locktar le connaissait de nom, ayant vécu toute son enfance dans la capitale alavirienne. Donc, de ce côté-là, c'était bon, rien n'avait été oublié. Pour les invités, c'était bon aussi, les invitations avaient été envoyées. C'était possible que le couple ait oublié du monde mais tout le monde ne pouvait pas être invité de toute manière. Le maître d'armes ne connaissait pas la plupart des invités car ils étaient en majorité issue de la haute noblesse alavirienne. Invités de marque pour le mariage de l'unique fille des Hil'Meredrine, c'était obligatoire. Dire que Locktar aurait préféré faire ça dans la plus stricte intimité. Côté témoin, Edel avait choisit l'un de ses frères et Locktar avait opté pour Mérustis, son vieil ami qui dirigeait désormais le Dragon Vert. D'ailleurs, les connaissances du maître d'armes se limitaient à ses parents, son témoin, quelques amis d'enfance et quelques amis venant de l'académie. Le reste, c'était simplement pour le prestige de la fête.

Locktar en arriva finalement à la conclusion que rien n'avait été oublié. Et puis de toute façon, s'il y avait eu quelques choses d'oublier, aurait-il pu rattraper l'heure en quelques heures seulement? Le maître d'armes de l'académie en doutait fortement. Ce n'était donc plus la peine de se pourrir l'esprit avec ça. Le jeune homme enfila une tunique légère et il se dirigea vers la salle des eaux de l'aile principale, située à l'étage au dessus de ses appartements. Il prit du temps pour se laver et se préparer avant de redescendre dans ses appartements pour enfiler ses habits de cérémonie: une tunique de soie rouge finement brodée avec des fils d'or et un pantalon de velours de couleur noire. Il avait également ceint une ceinture également noire autour de sa taille. Il avait aussi fait l'acquisition d'une cape de voyage de la même couleur que la tunique. Idéale pour tenir chaud par ce froid mordant qui commençait à montrer son nez. Pour finir, il fixa son nouveau brassard à sa main droite, il attrapa la bague de mariée d'Edel et il descendit à l'écurie. Il devait retrouver Mérustis devant l'académie et ils iraient ensemble à la citadelle. Locktar passa donc d'abord chercher Pur-Flocon et il retrouva son témoin devant les grilles de l'académie. Edel avait préférée dormir à la citadelle des Frontaliers afin de ne pas salir sa tenue sur le trajet entre l'académie et la citadelle.

- Alors mon ami, c'est le grand jour? Prêt à passer du côté des hommes mariés? plaisanta l'aubergiste.

- Prêt mais cruellement stressé. J'ai peur de ne pas faire l'affaire aux yeux de ma belle-famille.

- Du moment que tu conviens à la mariée, c'est le principal.

Locktar lui répondit par un sourire et ils partirent en direction de la citadelle. Ils arrivèrent une heure plus tard devant les Marches du Nord (oui, pour ce rp, la citadelle n'est qu'à une heure de l'académie Un mariage tant attendu [Terminé] Angel_no). Le futur marié laissa son cheval au premier garde qu'il trouva et il se dirigea vers l'intérieur de la citadelle, non seulement pour voir la décoration de la salle et aussi pour attendre, au chaud, le début de la cérémonie. Il avait été convenu que l'intendant de la citadelle s'occuperait d'accueillir les invités et que les domestiques des Marches du Nord leur indiquerait la salle de la cérémonie. Locktar, qui s'était installé dans la salle d'à côté, entendait les gens arriver mais il ne les voyait pas. Au bout de plusieurs longues minutes, la porte s'ouvrit. Le maître d'armes s'était attendu à voir un domestique ou l'intendant de la citadelle, mais ce fut une toute autre personne qui entra. Une personne que Locktar connaissait bien, mais qu'il n'avait pas vu depuis de nombreuses années.

- Mavérick?!

Locktar s'était levé de surprise. Mavérick était l'un de ses amis d'enfance. Surement, après Rigden, son meilleur ami. La dernière fois qu'ils s'étaient vu, c'était à l'enterrement d'Esméoria, la première petite fiancée du maître d'armes. Et la dernière fois qu'ils s'étaient contacté, c'était à travers une lettre envoyée par Locktar pour prévenir Mavérick de la trahison de Rigden et de sa mort. Mavérick n'avait pas répondu.

- Qu'est ce que tu fais là? Qui t'as prévenu? Je.... Je pensais que tu m'en voulais après la lettre.


- Ce n'est pas à toi que j'en ai voulu... Mais n'en parlons pas. Aujourd'hui, on pense à ton mariage et rien qu'à ton mariage. Les erreurs du passé ont les laisse de côté.

Il avait raison. Ce n'était pas le jour pour repenser à Rigden et à sa traitrise. Aujourd'hui, c'était un jour de bonheur. Mavérick rompit le silence qui s'était installé.

- Ce sont tes parents qui m'ont prevenu de l'évènement et je me suis que je ne pouvais pas le rater alors me voici.

- Mes parents sont donc arrivés eux-aussi?

- Bien évidemment, mais ta mère pleure déjà à chaudes larmes devant l'importance de l'évènement  et ton père est un peu dépassé par cette réunion de nobles. Alors ils préfèrent attendre la fin de la cérémonie pour passer te voir. Mais moi, je ne pouvais pas attendre donc je me suis glissé ici.

Locktar se remit à sourire. Tout ça correspondait bien à ses parents: sa mère qui pleurait de joie et d'émotion et son père qui tentait de la réconforter en se demandant comme c'était possible que tant de nobles soient réunis dans la même pièce.



[Edition à volonté, si le moindre détail te gêne, envoi moi un MP]



Edition de la fin réalisée afin de ne pas trop précipiter les évènements.

Edel Hil'Guidjek
Edel Hil'Guidjek

Premier Gardien
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeVen 9 Déc 2011 - 14:24

_Amir je te le dit et te le répète : le pont Est doit constamment être surveillé comme le sont les portes, les murs et tout le reste de l’Académie. Je ne veux pas savoir quel jour on est aujourd’hui d’accord ? Alors arrête de gesticuler comme ça ! Qu’est-ce que ces rapports veulent dire ? Je m’absente deux jours et voilà tout ce que vous êtes capable de me dire ? Et ces cartes que tu m’as ramené, par pitié rapporte-les aussi sec, leur existence même est à prohibé et… Et je te tutoie si je veux, quand je veux et parce que ça me chante d’accord ?!!! Tu sais parfaitement que je n’aime pas me sentir loin de l’Académie, ça m’est égal ce que tu me racontes d’accord ? Et par la Dame, arrête donc d’agiter ainsi ce bout de tissus dans ma face, que veux-tu donc que j’en fasse de ça ! C’est quoi ton problème aujourd’hui toi ? Que je sois présente ou pas je veux et j’exige que tout se déroule à la perfection dans les murs de l’établissement où je ne puis être en ce moment ! Par Wildrick lui-même vas-tu cesser de tenter de me ramener au calme, diantre ! Je suis très calme à la fin !

Quelque chose se brisa sur le sol et la grande porte à deux battants s’ouvrit brusquement. Les domestiques qui s’étaient arrêté devant, en attendant leur tour de passage se figèrent tout à fait. Edel passa devant eux semblant même ne pas les voir, continuant sa tirade. A l’intérieur du bureau Amir était encore figé de stupéfaction les bras croisés devant son visage comme pour se protéger de quelque chose. Tout prêt de lui au sol, à quelques centimètres de ses pieds à droite, un vase à fleur brisé et son contenu jonchaient le beau parquet. Il laissa tomber le vêtement qu’il tenait encore jusque là.

_Rien n’est prêt ! Rien n’est prêt du tout ! Edel se mordit les lèvresIls ne peuvent pas venir ! elle saisit par le col la dame de compagnie qu’on lui avait assigné et qui passait par là. La regardant dans les yeuxVous entendez Margarèthe ? Ils ne peuvent pas venir ici !

Elle relâcha aussi sec la vieille femme aux yeux à présent aussi rond que des soucoupes, et en continuant de marcher et gesticuler dans tous les sens, traversant pièces par pièces, Edel se frappa le front du plat de la main, produisant avec sa bouche des sons exprimant tour à tour, angoisse, désespoir et… ce qui semblait être de l’agonie ? Cette femme était folle !

_Margarèthe ! Ne restez donc pas ainsi à me regarder avec des yeux pareils ! Vous rendez-vous compte seulement de ce que tout cela implique ? Qu’ils viennent ici, même un seul d’entre eux et… Quoi encore Amir ?!

_Madame je… permettez-moi d’insister je… c’est que vous nous indisposez je…

_Je m’en charge Amir. – l’interrompit la vieille Margarèthe qui saisi le vêtement et referma aussi sec la porte de la pièce où était entré Edel, les isolant toutes les deux – Mon enfant calmez vous à présent, l’heure presse ! Vous n’êtes même pas habillée ! Ce n’est pas le premier mariage dont je fait le suivit…

_Vous ne comprenez pas ! Ils viennent ici ! Comprenez-vous ? Et pourquoi avez-vous congédié mon bras droit ? Pour qui vous prenez-vous ?

_Ce n’est pas le rôle d’un homme de main que de devoir obliger son supérieur à bien vouloir avoir la décence d’enfiler des vêtements de jours ! – la vieille femme dont les esprits étaient totalement revenu cette foi, lui lança un regard de foudre, en lui jetant le vêtement que Amir lui avait agité toute la matinée sous le nez sans qu’elle comprenne aucun de ses mots - Vous êtes encore en chemise de nuit mademoiselle et vous vous baladez ainsi depuis l’aurore ! Vous l’auriez réalisé plus tôt si vous aviez daigné écouter vos amis ! Tout le monde à essayé, pas un seul n’a réussis une seule foi, à placer un seul mot cohérent face à votre emportement ! ça pour une crise c’est une crise !! Quel pauvre homme que celui qui vous attends au bout de l’allé aujourd’hui ! Je lui souhaite bien du courage !

Le rouge totalement monté à ses joues, Edel se retrouva soudainement muette et tomba assise sur le fauteuil le plus proche, se remémorant tout le trajet et tout ce dont elle s’était occupé le matin, jusqu’à son arrivé ici dans cette petite bibliothèque isolée. C’était bien vrai qu’elle était encore en chemise de nuit ! Par Wildrick elle avait traversé toute l’aile de ses appartements ainsi vêtus et sans en aucune façon s’en rendre compte !

La porte s’ouvrit coupant court au plus grand moment de solitude de toute sa vie.


_Madame – fit un major d’homme très comme il faut – certains de vos amis vous font dire que l’aigle est bien à la volière, un courrier vous attends semble –t-il.

Bondissant à nouveau sur ses pieds, Edel sentit son cœur faire cinq pirouettes dans sa poitrine, remonter dans sa gorge, être propulsé dans le tréfonds de son estomac et se senti soudain défaillir. C’était le code, ils étaient là, nul courrier, nul ami bien sûr, c’était le code ! C’était le coooode ! laughtt

S’élançant sans dire un mot, elle tenta d’enfiler le pantalon trop grand que lui avait jeté la vieille femme ; sautillant et claudiquant en direction du salon où il était prévu de se retrouver. Derrière elle Margarèthe fustigeait le dénommé Carl qui alors même qu’elle avait réussis à calmer la future mariée, venait de briser net tous ses efforts ! La voilà qui était repartie !
Personne ne comprenait rien et tout le monde ne savaient plus faire quoi où. Tous les domestiques présents sensé être occupés à quelque chose, ne bougeaient plus d’un seul cheveux, quand un bruit de course tonitruante empli le couloir suivit d’éclats de voix essoufflées.


_Où est-elle ? Où est cette polissonne que je lui rappel d’où elle viens moi!
_Non pousse toi, toi !! C’est moi qui vais la voir en premier !
_Aïe Audriiikkeeeeeeeee ! Tu ne passeras pas ! C’est pas parce que tu es le plus vieux aujourd’hui que…
_Non c’est moi ! Pousse toi tu n’as aucune chance ! C’est moi le témoin ! C’est moi en premier !
_Poussez-vous tous par la dame ! On ne mord pas son frère Médérique ! Quel âge as-tu donc !

Edel s’immobilisa et tous les autre avec elle alors que les portes principales de l’appartement de la dame Hil’Meredrine, s’ouvraient à la volé. Un groupe dont les personnes étaient étrangement emmêlées en tout sens, semblait se débattre entre eux dans une épreuve de lutte qui semblait sans issu. Toutefois quatre têtes à la chevelure déclinant à l’infini la couleur blonde des Hil’Meredrine étaient visibles dans cet enchevêtrement de bras, coude, et crochets du pied.

_Par la barbe de Merwyn, Léandre enfin ! Le bain n’était pas un passage facultatif quand j’en avait parlé tout à l’heure et…
_Hey les gars… je crois qu’on est arrivé là…

Le silence tomba tout d’un coup sur la pièce et plus rien ne bougea durant plusieurs minutes. Puis poussant un crie de joie des plus aigue, Edel leva les bras au ciel de surprise, de joie, de bonheur et que savait-elle encore ! Elle chargea le groupe de garçon qui entreprit de se défaire le plus rapidement possible. Se jetant dans la mêlé les larmes aux yeux, ils tombèrent tous à la renverse.

Stupéfait et totalement dépassé par les évènements, tout le monde semblaient définitivement avoir oublié sont poste, sa tâche ; Margarèthe s’évanouies dans la bras de Carl toujours impassible devant ce manque de manières.


_Vous êtes là !!!criait Edel en se jetant au cou de ses frères un à un, les larmes d’émotion coulaient dru sur son visage, alors qu’ils s’ébouriffaient les cheveux, la taquinant et lui lançant des piquesAudric je suis si contente ! Avoir emmener mes petits triplets préférés avec toi ! C’est un cadeau inestimable ! Vous êtes là pour de vrai !
_Tu parles d’un cadeau... maugréa Audric dans sa barbeLéandre c’est ma main que tu écrases là !
_Bien sûr que nous sommes là tien ! Et nous ne sommes plus des petits à présentrépondit Primaël sur le ton de l’évidenceNous n’allions tout de même pas te laisser épouser un rustre sans manières !
_Léopold et Solivan te saluentse rappela Médéric Guylan est malade, il n’a pas put se rendre au point de ralliement, Aldric et Ephrem vont bien ils sont arrivé à bon port mais ne pourront pas être présent, Loric est comme tu le sais auprès de Mérédite, elle a eu deux garçons au fait ! Tous regrettent de ne pas être ici, surtout père et mère. Tu sais à quel point ils apportent de l’importance au protocole, à la coutume, ils sont fort désappointé par cet union qui se fera ou non sans eux. Et, ha oui c’est Audric qui doit t’en parler de ça.

Ils se relevèrent tous, défroissant leurs vêtements du plat de la main. Audric toujours fidèle à lui même, porta un soin particulier à veiller à ce que ses cheveux soient bien désordonnés, ce qui correspondait bien à son tempérament fougueux finalement… Et que dire des triplets ! Ils avaient tellement changé ! Certainement l’entrainement intensif que père avait imposé aux plus jeunes par ces temps trouble, ils n’avaient presque plus rien des gringalets qu’elle avait laissé en quittant le domaine, leur allure même avait changé. Ils se ressemblaient toujours autant tous les trois, bien que chacun ait développé ses propres caractéristiques, elle se demandait qu’elles armes ils avaient finalement chacun adopté.

_Regardez-vous !s’exclama Edel tout sourire qui sautillait presque sur place Arrow De vrais jeune homme ! Roh Audric ne fait donc pas cette grimace, ne trouves-tu pas qu’ils ont grandit ? Vous avez tous tellement fiere allure !

_En parlant du rustre sans manières, pour revenir à la remarque pertinente de mon jeune Primaël coupa Audric pour changer de sujet. L’air soudain suspicieux il parcourut la salle du regard, scrutant les domestiques tétanisés - Où est-il ce bougre que je le traine en Gwendalavir pour le ramener devant père. Si tu savais son inquiétude Edel…
_Calme toi Audric, tout va bien…tenta la jeune femme -
_Chut ! Laisse le donc parler veux-tu ! l’interrompit Léandre
_Il parle si bien de ce qu’on ferait à cet homme si jamais notre jugement se voulait être défavorable… et tu sais Edel, ne me coupe pas quand je parle, que père est très sérieux là-dessus et que…

Médéric s’interrompit, Carl s’était incliné vers eux, l’expression de son visage d’une dignité à toute épreuve :

_Ces messieurs voudraient-ils peut-être prendre place au salon et manger ou boire quelque chose ?

Les frères et la sœur se regardèrent et partant d’un fou rire lié à un souvenir commun, et se relevèrent pour accepter l’invitation du major d’homme, alors que tout le petit monde totalement éberlué par la scène des retrouvailles, se remettaient tant bien que mal en mouvement. Ses appartements furent bientôt totalement vide.

_Au fait Audric, tu me dois six sous et un verre de mon choix ! tonna Primaël en bombant le torse –
_Alors ça même pas dans tes rêves vois-tu ! Je te devrais quelque chose le jour où tu seras capable de viser droit au lancé de couteau, les yeux fermés et totalement ivre !
_On ne s’appelle pas tous Ephrem, Audric !
_De toute façon, il aurait aussi fallu pour ça que tu gagnes le pari ! Or, j’étais le premier à franchir la porte et tout le monde…
_Foutaises ! Tout le monde à bien vue que c’était moi le premier ! s’offusqua Léandre –
_Calmez-vous les garçons ! les apaisa Edel tout sourireRacontez-moi tout ! Votre route, tout !
_Ma sœur, tu te maris aujourd’hui dans à peine quelques heures et regarde toi ! Tu étais encore bien plus élégante le jour où mère nous à retrouvé bataillant dans la boue contre nos cousins germain, parce qu'ils t'avaient traité de fillette ! Ce n’est pas le moment de parlementer ! Quel est dont cet affreux accoutrement ?
_Heureusement, avons-nous amener le cadeau de mère pour toi et… Médéric où est le cadeau ?
_Quel cadeau ?
_Le cadeau de maman, diantre ! Tu en étais responsable !

Edel se blottit un peu plus dans le fauteuil sur lequel elle s’était assise, alors qu’une nouvelle dispute éclatait devant ses yeux pleins d’émotions. Son sourire ne voulait plus partir, ils étaient là… Pas tous bien sûr, mais ils étaient là, ses frères, son sang, sa famille, sa vie... elle prit le temps de graver ce tableau magnifique dans sa mémoire avant d’aller séparer le petit monde.
Elle était en paix à présent.




==> Edition à volontééééééééééééééééééé!


Enelyë Ril'Enflazio
Enelyë Ril'Enflazio

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeDim 11 Déc 2011 - 2:10

- Hum...

La vendeuse écarta une robe blanche dans un grand geste, marmonnant que ça n'irait pas avec la couleur de peau qui était trop pâle. Puis jeta une robe noire d'un autre côté, prétextant que ce n'était pas un enterrement. Enelyë était assise sur une chaise, jambes croisées, attendant que la femme lui trouve une robe qu'elle jugerait idéale. Elle lança un regard à Varsgorn, qui semblait perdu dans ses pensées. Enelyë reporta alors attention sur la vendeuse, se demandant pourquoi il avait insisté pour qu'elle vienne chercher une robe ici. Elle en avait déjà de très jolies ! La dessinatrice lui avait pourtant dit, mais elle n'était pas sûre qu'il ait réellement écouté.
Elle soupira en faisant un signe de négation de la tête. Il était tout simplement hors de question qu'elle porte une robe avec autant de froufrou. Elle se leva finalement, lasse d'attendre sans rien faire. Elle passa ses mains entre les pièces de tissus, renvoyant la vendeuse vers d'autres clients d'un geste. Enelyë ne savait pas trop ce qu'elle pourrait mettre. C'était un mariage, quand même, quelque chose d'important. Et elle n'était pas sûre de vouloir y aller, mais Varsgorn lui avait plus ou moins forcé la main, et elle n'avait pas vraiment le choix. Elle continuait à faire défiler les robes, puis un sourire vint enfin se poser sur son visage. Elle avait trouvé.

Le reflet qu'elle voyait dans le miroir lui plaisait bien. Enelyë tournoyait devant le miroir, tentait de voir le dos de sa robe. Elle avait choisi une jolie robe d'un rose très clair, presque blanc, corsetée derrière. La longueur était à reprendre, puisqu'elle risquait de marcher dessus. Mais ce n'était pas grave, elle n'avait qu'à demander à la couturière pour ça. La Kaelem sourit à son reflet. Finalement, cette petite sortie pour trouver de quoi s'habiller était agréable. Il faudrait vraiment qu'elle fasse ça plus souvent ! Elle repartit se changer, remettant ses habits d'académicienne qu'elle portait lorsque son maître ... non, son père adoptif, désormais, l'avait emmené, quasiment en urgence, dans un des magasins dont il était propriétaire.
Enelyë n'arrivait pas encore à se faire au fait que celui qui avait été son maître durant de longs mois était finalement devenue son père. Bien qu'adoptif, elle en était contente. Même si, quelque fois, de soudaines révélations la perturbait, elle lui faisait confiance. Elle lui lança un regard, lui annonçant qu'elle avait choisi, mais qu'elle allait la faire recoudre, que ça ne prendrait pas longtemps. Mais il n'avait pas l'air d'être dérangé.

----

- Quoi ? C'est aujourd'hui ?

Le temps était passé bien vite. Elle n'avait pas vu les jours passer entre l'achat de sa robe et ce jour-ci. Elle frotta ses yeux encore tout ensommeillés. Elle avait vu une missive sur sa table de chevet le matin, et s'était rendue directement au bureau du Trésorier, qui lui annonça que le mariage avait lieu aujourd'hui. Il lui recommanda plusieurs choses qu'elle écouta, mais n'assimila que vaguement. Voir pas du tout. Il était bien trop tôt pour qu'elle n'arrive à retenir quoi que ce soit. En général, à ce moment-là de la matinée, elle était soit en train de grapiller des minutes de sommeil, soit en train de prendre un petit-déjeuner. Mais la première option était plus souvent celle qu'elle choisissait.

Après cette rapide entrevue, elle s'était précipité vers la salle des eaux, pour se débarbouiller et se laver. L'eau la réveilla quelque peu. Puis elle décida de se préparer, sachant déjà qu'elle allait mettre une heure au moins pour choisir une coiffure, et au moins une demi-heure pour décider si elle allait se maquiller ou non. Finalement, elle opta pour un maquillage vraiment léger, juste un peu de fard rose clair sur ses paupières. Elle ne tenait pas spécialement à être vue à ce mariage. Au mieux, elle passerait ce moment seule à rêvasser. Elle espérait simplement que Varsgorn n'avait pas décidé de la présenter à des gens dont elle oublierait le nom aussitôt dit, ou qu'elle doive absolument être présente et faire la conversation avec quelqu'un dont elle n'aurait sûrement rien à faire.

----

Elle avait croisé les mains devant elle, et baissait la tête, ses longues mèches bouclés venant caresser son visage fin. N'ayant pas réussi à se décider, elle avait fait un simple chignon, qui laissait comme toujours échapper les mèches plus courtes. Elle se sentait un peu mal à l'aise au milieu des personnes déjà présentes, et si Varsgorn n'avait pas été là, elle se serait sans doute enfuie en courant. Elle le regarda, lui adressant un signe de tête intimidé. Il devait savoir dans quel état elle était rien qu'en la regardant. Mais en fait, toute l'assemblée devait s'apercevoir qu'elle n'était pas franchement assurée. Enelyë regarda à droite et à gauche, espérant peut-être voir d'autres visages connus. Mais non, rien du tout. Aussi se rapprocha-t-elle de son père adoptif, légèrement dépassée par les événements et ne sachant pas vraiment ce qu'elle devait faire.

Clarysse Vornang
Clarysse Vornang

Maître des écuries
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeDim 11 Déc 2011 - 12:52

Clarysse se retrouva juste devant la Citadelle des Frontaliers qui dominait toute la région. Ils devaient avoir une vue impressionnante de tout en haut, bien utile pour surveiller. La jeune femme avait abandonné son escorte un peu plus tôt. Enfin, d’escorte elle n’en avait que le nom. Il s’agissait en réalité d’une couturière réputée dans la région mais modeste et de son mari qui, apprenant qu’elle ne savait pas comment transporter sans l’abimer la robe qu’elle venait de leur acheter, c’étaient proposé pour monter la malle dans leur chariot en plus des robes que certaines dames à la Citadelle lui avaient commandées. La marchombre était bien contente de pouvoir chevaucher tranquillement plutôt que de se traîner en chariot. Elle avait, en effet, été invitée au mariage de la Première Gardienne et du Primat des Teylus par la Gardienne elle-même. Il était vrai que les deux femmes s’entendaient bien, le combat les avait rapprochées puisqu’elles s’étaient mutuellement sauvées la vie à de multiples reprises. Mais de là à être invité à un évènement aussi VIP, elle avait du mal à y croire.


Elle sourit au vent qui lui chatouillait les joues, c’était sa mère qui allait être jalouse de ne pas pouvoir assister à l’heureux évènement. Elle qui voulait tout le temps avoir des contacts pour se retrouver dans les soirées mondaines. Si elle savait que sa fille qui avait fui les paillettes s’y retrouvait malgré elle. Le seul avantage à son éducation s’était qu’à partir du moment précis où elle avait reçus l’invitation elle avait su quoi faire. Elle avait été trouvé la meilleur tailleuse de la région pour acheter une robe. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance, elle ne serait pas dépassée par la mode ni trop cheap. Elle avait veillée au grain. Avoir vécu toute son enfance dans une famille de la haute bourgeoisie, ça aidait. N’ayant pas les moyens d’acheter une parure de bijoux, elle l’avait louée pour la soirée et il fallait dire qu’elle ne manquerait pas de classe pour cet évènement. Avec les nobles, tu pouvais être sûr que dès qu’ils entendraient que tu n’avais pas de particule, ils te détailleraient de la tête aux pieds.


Sa famille était réputée grâce au talent de son père et aux manigances de sa mère. Elle n’avait pas laissé de failles. Ou du moins, elle l’espérait. Le choix de la robe avait été dur, il fallait qu’elle mette en valeur sa silhouette mais ne la rende pas ridicule par sa petite taille. Il était bien connu que les femmes de petite taille devaient préférer les robes courtes mais la situation réclamait quelque chose de plus classe, de moins fille de joie. Elle avait tranchée, conseillée par la couturière, pour une robe à corset plutôt moulante avec une paire d’escarpins à talons. Elle se sentait un peu ridicule dans les robes elle n’en avait pas porté depuis longtemps. Elle fit volter sa jument par un coup de talon et quitta son point d’observation de la Citadelle pour se diriger avec elle. Curieuse, elle observa les prises possibles pour une escalade et envisagea d’y rentrer de manière furtive histoire de tester la sécurité des lieux…


Mais elle s’abstient, une promenade comme celle-ci attendrait plus tard, elle n’avait pas envie d’arriver en retard. Le soleil commençait à décroître. Et elle était sensée aider Edel à se préparer, d’après elle, elle aurait besoin de soutien pendant ce moment précis puis lorsqu’il faudrait sourire aimablement à tous ses inconnus endimanchés. Clarysse se rappelait qu’une fois, au détour d’une conversation où la marchombre expliquait comment elle s’était éclipsée de chez elle, la Gardienne lui avait avoué ne pas être une grande fan de cet univers noble. Cela leur faisait un point commun. Elle pénétra dans la Citadelle après avoir été détaillée par un Frontalier patibulaire qui contrôla son invitation. Elle crut qu’il allait lui demander de la fouiller pour qu’elle n’ait pas d’armes mais non. De toute façon, elle avait pris le soin de ne rien amener de très voyant. Heureusement qu’elle était un peu en avance et qu’il n’y avait pas d’invités dans la cour car on la prendrait pour une employée dans cette tenue de route confortable mais peu fashion. Elle laissa sa jument à l’écurie moyennant un pourboire au palefrenier pour qu’il en prenne soin. Clarysse accéda à son appartement pour la soirée, se lava puis se changea, elle ne mit pas encore la robe mais une tenue propre pour aller rejoindre Edel.


Elle fut accompagnée jusque là-bas, et, lorsqu’elle annonça aux domestiques que Dame Edel avait demandé son aide pour se préparer, celles-ci lui demandèrent, l’air un peu désespérées de faire quelque chose pour la mariée se dépêche. La marchombre ne comprit pas immédiatement, elle s’attendait à n’arriver que pour la robe et le maquillage. Mais non, quand elle fut annoncée et qu’elle entra, elle trouva Edel en chemise de nuit et pantalon en train de prendre le thé avec quatre jeunes hommes qui semblaient un peu excités. Ca jacassait autour d’une robe. Clarysse pria pour qu’il ne s’agisse pas de la robe de mariée sinon, il y aurait encore plus de boulot. La jeune femme salua d’un mouvement de tête les quatre nobles et sourit à Edel :


-Bonjour messieurs, Première Gardienne. C’est le grand jour alors ? Elle enchaîna, affable : Et vous êtes en retard Dame Edel, les premiers invités arrivent.


Cela manquait de convenance, en théorie par sa position non noble, elle aurait dû tirer la révérence mais bon, par la Dame, elle n’avait aucune envie de faire une courbette devant eux. Qu’ils essaient seulement de lui en vouloir. Clarysse avait même hésité à serrer la Gardienne dans ses bras. Elle ne comprenait pas cette institution qu’était le mariage mais elle trouvait ça bien que tous les deux fassent cet effort. Pourquoi s’enchaîner devant la Dame et le Dragon alors que s’aimer suffisait ? La jeune marchombre regardait Edel intensément, tentant de lui faire comprendre qu’il était temps d’interrompre cette réunion de famille, puisque tous les cinq avaient un petit quelque chose en commun. Il y avait du boulot pour rendre la mariée présentable à temps. Surtout que Clarysse allait devoir elle aussi aller se changer.


[Edition possiiible]

Julia
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeDim 11 Déc 2011 - 21:15

Julia ajusta son manteau en s’appuyant un peu plus sur son bâton de voyage. Elle avait froid, son souffle formait un nuage de vapeur devant ses lèvres presque à chaque foi qu’elle expirait.
Arrivant enfin au sommet de la colline, légèrement essoufflée et sans enlever sa main libre de son ventre qui s’était on ne peu plus bien arrondi, elle se laissa tomber sur un des nombreux rochers qui gisaient là.
Reprenant son souffle lentement, son regard scruta le paysage en contre bas. Elle était enfin arrivée… ses yeux contemplèrent le Citadelle des Frontaliers pour la seconde foi. La première foi c’était avec Evaine et le fauconnier que ce spectacle s’était offert à elle, peu avant l’épreuve des terres Raïs. Quel aventure ce périple !
La jeune femme arracha distraitement quelque brins d’herbes et joua avec, les pliants et dépliant à son gré, sans y accorder d’attention. C’était une vue magnifique.
Lupus se montra enfin, et vint se coucher prêt d’elle. Cela faisait bien deux heures que le loup avait disparu de son champs de vision, elle était heureuse et rassurée de le voir à nouveau.

Ce voyage avait été une mauvaise idée, elle n’aurait pas dû l’accepter, même pour Locktar… elle s’en était aperçue en cours de route. La jeune femme s’était fiée à ses anciennes capacités, surtout sur celle qui lui faisait couvrir de grandes distances à pieds et en peu de temps. Et elle était quand même partie ainsi.
Julia avait renoncé à emprunter un cheval aux écuries, monter en scelle lui aurait été même impossible et d’ailleurs la peur de la chute l’en avait dissuadé avant même ces problèmes techniques. Depuis qu’elle avait commencé à sentir le bébé bouger en elle depuis plusieurs mois, elle le sentait à la foi fort et incroyablement fragile… et des peurs qu’elle ne connaissait pas jusque là, étaient nées avec cette sensation. Il ne devait lui arriver rien de mal.

Au début sur la route, tout allait plutôt bien, puis elle avait réalisé très rapidement tout le poids de ses nouvelles limites. Elle se sentait lourde et énorme à chaque pas, le poids du bébé lui pesant sur l’abdomen, si bien que sa main libre restait sur son ventre la plupart du temps, comme pour l’aider à avancer, pendant que l’autre s’appuyait sur un bâton de fortune.
Et puis l’angoisse s’était mêlait à la fatigue à mi-chemin. Elle voyageait seule, comme toujours et à aucun moment elle n’avait réfléchis à sa nouvelle condition. Julia avait prit peu d’effets et une seule de ses lames, son poids plus celui du bébé étant déjà bien assez difficile à porter.
Mais cette précaution n’avait en rien atténué la sensation de vulnérabilité qu’elle avait ressenti à mi-parcours.
Elle était une jeune femme seule et ralentie par le poids d’une grossesse bien avancé, il n’aurait pas suffit d’une seule lame si des voleurs avaient décidé de s’en prendre à elle et ajouté à cela, elle ne se serait pas senti la force de combattre qui que ce soit, tant sa fatigue était grande. Si il n’y avait pas eu Lupus qui marchait paisiblement à ses côtés pour dissuader des passants à trop s’approcher d’elle, Julia aurait défaillis d’angoisse en plein milieu du trajet.

La jeune femme se sentait bien vieille. Hier encore elle courait dans les bois en faisant la course avec Lupus, se jetant sans craintes aucunes tour à tour dans le vide et dans les eaux du lac, riant à la figure de toutes peurs pouvant exister. Mael lui tenait la main, Elera qu’elle croisait quelque fois souriait de la voir et le bonheur de Locktar d’avoir été promu et réaliser ses ambitions lui réchauffait le cœur lorsqu’elle l’apercevait parfois au loin en plein enseignement.
Aujourd’hui elle ne voyait plus Mael depuis des mois, Elera était partie et Locktar se mariait. La voilà qui était assise seule sur ce rocher, exténuée d’un voyage pourtant pas si long, et s’appuyant comme une grosse petite vieille sur un bâton qui l’aider à poser un pied devant l’autre, à défaut d’avoir quelqu’un pour l’aider à marcher.

Julia soupira, s’emmitouflant un peu plus en jetant les brins d’herbe sur le sol. C’était la vie… elle ne s’était jamais montrée clémente avec elle, pourquoi cela aurait-il changé maintenant ?

Julia posa tendrement ses mains sur son ventre rond et sourit légèrement, elle avait toutefois son petit trésor bien au chaud lui. Le soir avant de s’endormir il lui semblait entendre battre son petit cœur, et rien que pour cela, être seule de nouveau ne l’abattait pas autant qu’elle l’avait d’abord craint. Elle n’avait jamais été faite, construite même pour être accompagnée visiblement. Elle était de ceux qui apprenaient et vivaient seul et elle espérait pouvoir enseigner cette force à son enfant.

Ses pensés allèrent à leurs grés un moment, alors qu’une brise caressait son front et libérait quelques mèches de sa chevelure. Julia se releva alors, camouflant son ventre aussi bien qu’elle le pu, afin de le protéger des courants d’air. Elle entreprit alors de rallier une foi pour toute la Citadelle, Lupus marchant presque contre sa jambe.

Entrer ne fut pas simple quand elle eut laisser Lupus plus loin. Le garde l’interrogea par milles questions et à plusieurs reprises, malgré l’invitation qu’elle lui tendait et elle dut attendre debout bien longtemps. Puis on vint la chercher pour l’emmener à la dite salle.
Ses projets étaient les suivants : trouver Locktar pour le féliciter et lui faire voir qu’elle avait répondu à son invitation et puis disparaître aux yeux de tous durant la cérémonie pour s’en aller après.

Malgré sa joie d’être là et de savoir que son ami avait pensé à elle, elle lui en voulait. Il savait très bien qu’elle n’était pas riche… elle n’avait même pas de nom de famille. Elle se sentait terriblement mal à l’aise. Tout le monde avait de l’argent visiblement ici, pas elle, tout le monde arrivait avec quelqu’un, pas elle, tout le monde était bien habillé, pas elle. Elle n’avait qu’une simple tunique large en lin qui lui arrivait à mi-cuisse sous son mentaux, et son fidèle pantalon qui curieusement lui, lui allait toujours, ainsi que ses bottes de voyage qui lui montait jusqu’aux genoux. Elle ne savait plus tellement comment s’habiller depuis que son ventre avait commencé à prendre en volume alors trouver ou même se payer une tenue de soirée... y en avait-ils pour les femmes enceintes déjà ?

La jeune femme avait seulement fait un effort pour se coiffer de façon plus « chic », nouant ses longs cheveux en un semi chignon lui tombant délicatement sur la nuque et duquel des mèches ondulées s’échappaient de belles façons.
Avec ça, son visage dont la peau semblait sublimé depuis le début de sa grossesse, lui donnait un teint frais malgré sa fatigue et le rose de ses pommettes mordu par le froid, lui offrait de belles couleurs, faisant briller un peut plus ses yeux clairs bicolores.
Pour être tout à fait honnête, Julia se sentait bien plus belle depuis le début de cette nouvelle étape de sa vie et confiante, malgré toutes ces angoisses parallèle.

Et c’est cela qui lui donna le courage et l’effronterie d’ignorer les regards critiques sur sa tenue banale et bien peu festive. Comme elle prenait sa place dans le décors en marchant ici et là en admirant la beauté de la salle, on lui donna du madame au bout d’un moment quand les regards se posaient sur son ventre qu’une main paisible ne quittait presque jamais et elle se surpris à sourire sereinement en serrant quelques mains. D’ailleurs pourquoi ses gens lui seraient-ils la main ? Par attendrissement ?
Quand une femme au caractère visiblement enjouée et dont les doigts étaient ornés d’une panoplie de pierres précieuses de toutes les couleurs, se mit à faire la discussion au sujet du bébé, sa théorie se confirma. Aussi heureuse de l’événement que si elle l’avait connue depuis toujours elle riait et la félicitait avec de grands geste en demandant qu’on serve à la futur mère un breuvage sans alcool. Ces gens étaient bizarre ou bien fou… peut-être les deux à la foi ?

Mais Julia ne se sentait pas si mal tout compte fait, une paix inexplicable l’habitait et sentir quelque foi bouger l’enfant qu’elle portait, l’apaisait de façon surprenante et ne permettait plus que son sourire discret ne s’échappe de ses lèvres.
Toutefois, il fallait rapidement qu’elle trouve un endroit où se poser. La femme aux milles bagues était fort sympathique, mais sa familiarité la gênait quelque peu et elle se sentait un peu fatiguée.
Trouver Locktar allait se révéler plus compliqué que prévu.



Varsgorn Ril'Enflazio
Varsgorn Ril'Enflazio

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeMer 14 Déc 2011 - 20:50

Une invitation à un mariage? Quand Varsgorn avait reçu la missive portant le sceau de la citadelle des Frontaliers, il l'avait lu rapidement avant de la jeter de fureur sur le bureau. Les réunions de nobles, les bals et tout ce qui y ressemblait n'étaient pas de son goût. Pourtant, il y allait, il en était obligé. Le prestige de la marque Ril'Enflazio était en jeu. Il devait se montrer là-bas car ce genre de cérémonie était remplie de clients de ses boutiques. Et ceux qui n'achetaient pas chez lui pouvaient devenir des clients si Varsgorn les approchait pour discuter avec eux. C'était donc une obligation pour lui d'y aller. Il avait donc reprit la lettre pour savoir qui se mariait. Edel Hil'Meredrine. Hil'Meredrine? Varsgorn connaissait ce nom. Un nom de prestige, de légende. Une grande famille de noble réputée dans Gwendalavir tout entier. Pourtant, le trésorier ne pouvait s'empêcher d'avoir peur devant ce nom. Mais pourquoi? Pourquoi ce nom le faisait-il trembler?

Il reposa la lettre sur son bureau - le nom du mari étant aussi insignifiant que celui d'un simple domestique de l'académie pour Varsgorn, il ne prit pas le temps de s'attarder dessus. Il ferma les yeux pour se concentrer au maximum. Hil'Meredrine. Ce nom n'évoquait pas qu'une simple famille de noble. Pourtant, la mémoire de Varsgorn ne révèla rien. Il n'arrivait pas à se souvenir. Enelye arriva à ce moment dans son bureau. Elle venait avec lui. Il l'avait officialisée son adoption quelques jours auparavant. Désormais, elle était une Ril'Enflazio. Donc elle aussi, elle devait se présenter dans les fêtes mondaines. Il l'invita à s'asseoir et il lui fit les dernières recommandations.

- Tu vas devoir faire attention aujourd'hui car, dans ce genre de réunion mondaine, il y a toujours de jeunes nobles en quête de leur future épouse. Le fait d'être une Ril'Enflazio te rendra très attirante pour ces chasseurs de particules et de fortune. Ils te prometteront certaines monts et merveilles mais la plupart d'entre eux ne t'offriront qu'infidélité et absence. Je préfèrerais à la rigueur que tu épouses un roturier plutôt qu'un de ses imbéciles.

La jeune fille s'en alla se préparer et Varsgorn rangea ses papiers dans son bureau. Pour lui aussi, il était temps de se faire beau. Enfin, de se faire encore plus beau qu'il ne l'était déjà angel. Il s'était fait faire une tenue sur mesure pour l'évènement. En étant propriétaire de boutiques de luxe, on avait des privilèges que Varsgorn ne s'empêchait pas d'utiliser. Il avait donc demandé à ce qu'une tenue bleu azur lui soit confectionnée. Quand il avait reçu la tenue, le trésorier n'avait pas été déçu. Les couturières s'étaient surpassées. ne comptez pas sur moi pour la décrire, je suis pas doué pour ça, dites vous juste qu'elle est superbe et de couleur bleu azur angel. Varsgorn avait donc enfilé sa tenue et il était descendu attendre Enelye. Il avait fait appel à un fiacre afin qu'il les conduise à la citadelle, lieu du mariage. La jeune fille arriva quelques instants plus tard, vêtue de la robe achetée quelques jours plus tôt dans la boutique Ril'Enflazio d'Al-Poll.

Quand le fiacre les déposa à l'entrée de la citadelle, Varsgorn présenta les entrées au garde qui surveillait l'arrivée des invités. Quelques invités étaient déjà arrivés. D'ailleurs, le trésorier se fit rapidement abordé par l'une d'entre elle. Une noble qu'il connaissait bien, étant donné qu'elle l'avait déjà invité de nombreuses fois à des soirées mondaines.

- Messire Ril'Enflazio, vous aussi vous êtes invité? Je suis ravie de vous voir. Votre présence ici signifie-t-elle que la mariée a prit sa robe chez vous?

"Aucune idée" avait-il faillit répondre. Il aurait été incapable de connaître l'ensemble des produits achetés par ses clientes. Mais Varsgorn s'était retenu car après tout, il pouvait très bien mentir en disant que la mariée était cliente chez lui. Il fallait juste espérer que la noble ne pose pas directement la question à la mariée.

- Je vous salue, Miss Zil'Catarine. La robe vient en effet de nos magasins. La mariée est une connaisseuse, elle sait que la qualité s'achète chez Ril'Enflazio uniquement.

- C'est évident, je n'achète plus que chez vous désormais. Vous avez beaucoup de choix et Umiade est d'une grande gentillesse.... oh mais dites moi, qui est cette charmante demoiselle qui vous accompagne?

Elle venait d'apercevoir Enelye qui suivait Varsgorn depuis qu'ils étaient entré dans la citadelle. Le trésorier opta pour la solution de ne pas avouer que la jeune Kaelem n'était que sa fille adoptive. Avec les nobles, on ne savait jamais comment il traitait les roturiers.

- C'est ma fille, Enelye.

- Comment se fait-il que nous ne l'ayons jamais vu avant?

Varsgorn hésita un peu avant de reprendre la parole.

- Sa mère et moi nous nous sommes séparés il y a quelques années et c'était elle qui avait la garde. Mais elle est décédée il y a peu alors Enelye est revenue vivre ici avec moi.

- Oh, je suis désolé, toutes mes condoléances.

Varsgorn prit ensuite rapidement congé de la noble et il se pencha vers Enelye pour lui demander de s'en tenir à cette version des faits. Ca passerait mieux auprès des nobles. Il alla ensuite se trouver une place assise pour attendre sans trop se fatiguer le début de la cérémonie.

Locktar Hil'Guidjek
Locktar Hil'Guidjek

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeSam 17 Déc 2011 - 17:38

- Qui es ton témoin?

- C'est Mérustis, il est aubergiste à Al-Poll.

- Mérustis?????? Tu as revu Mérustis? Et tu l'invite à ton mariage? Aurais-tu la mémoire courte? As-tu oublié ce qu'il a fait, il y a plus de dix ans?

Mavérick était hors de lui. Une véritable fureur s'était emparé de lui. Il était vrai que Mérustis n'était pas partit d'Al-Jeit sur une note positive. L'aubergiste, qui ne l'était pas à l'époque, faisait partit des amis de Locktar et de Mavérick. Mérustis était quelqu'un de très discret et de souvent occupé, il ne passait que très peu de temps avec les autres. Locktar et ses amis avaient pris cela pour de la timidité, mais ils se trompaient. Mérustis était, en réalité, membre d'une bande de brigands qui multipliaient les larcins dans la région de la capitale. Personne ne le savait et ce n'est que lorsqu'un prisonnier avoua le nom de nombreux membres de la bande que Mérustis fut associé aux vols. Locktar, qui était soldat à l'époque, participa à la traque des brigands et il parvint à rattraper Mérustis. Mais Locktar le laissa s'enfuir contre la promesse qu'il n'approcherait plus de brigands et qu'il se trouverait un travail respectable. Locktar n'avait jamais avoué à Mavérick et aux autres ce qu'il avait fait. Pour tout le monde, Mérustis était resté un brigand qui avait eu beaucoup de chance et qu'il avait ainsi échappé à la prison.

- Calme-toi, Mavérick. C'est vrai que Mérustis a déconné quand il était avec nous à Al-Jeit, mais il a changé. Il est devenu aubergiste, c'est lui le propriétaire du Dragon Vert. Il s'est rangé du bon côté. Fini les vols. Ca fait 6 ans que je suis dans la région et il n'y a eu aucun problème où il aurait pu être impliqué, même de loin.

- Personne ne le soupsonnait à l'époque. Si le prisonnier n'avait pas parlé, on penserait encore que c'est un brave gars qui se sentirait mal s'il garderait une bourse d'or trouver par terre.

- Je lui ai pardonné. Et tu devrais en faire de même. Il a fait une erreur de jeunesse. Remémore toi les 400 coups qu'on a fait ensemble. Bon nombre était réprensible et aurait pu nous attirer de gros problèmes si on avait été chopé. Il y a des choses bien plus graves qu'une série de vols.

Locktar pensait bien évidemment à la plongée de Rigden dans le Chaos. Mavérick devait être sur la même longueur d'onde que lui car le maître d'armes sentit la fureur de son ami s'attenuer.

- Tu as certainement raison.... Mais ne compte pas sur moi pour trinquer avec lui en souvenir du bon vieux temps. Il me faudrait du temps pour oublier la honte que j'ai eu quand j'ai appris qu'un de mes amis n'était qu'un salaud. Moins de temps que pour..... que pour Rigden mais quelques temps quand même.

Mavérick avait hésité avant de prononcer le nom de Rigden. Locktar sentait que son ami avait eu du mal à digérer la trahison. Le maître d'armes se rendait compte que l'envie de vengeance qui l'avait mené à traverser l'empire dans tous les sens lui avait permis de ne pas sombrer dans la tristesse. Il avait Roltorian et Esméoria en tuant Rigden. Mavérick, lui, ne pouvait que garder sa rancoeur en lui, sans pouvoir dire ses quatre vérités à celui qui avait été autrefois un grand ami. Locktar espérait que Mavérick allait bien se tenir et qu'il n'insulterait pas Mérustis en le voyant, histoire de passer ses nerfs pour les deux trahisons qu'il avait vécu depuis une dizaine d'années.

La vie de Locktar n'avait pas été simple tous les jours. Il avait par contre passé une enfance plutôt heureuse. Locktar n'avait pas acquis son caractère de rebelle en entrant à l'académie de Merwyn, il l'avait déjà quand il était enfant. Avec ses amis, il avait de nombreuses fois fait parler de lui. Deux groupes de jeunes s'affrontaient à l'époque, une vraie guerre de clan. Bagarres de rues, insultes, défis improblables. Voilà ce qui rythmait la vie de Locktar. La plupart du temps, tout le monde arrivait à s'enfuir avant l'arrivée des gardes mais Locktar s'était parfois retrouvé au poste de garde, mais il n'y était pas resté bien longtemps. Les gardes l'avaient laissé repartir en compagnie de ses parents. Autant dire que les punitions avaient tendance à pleuvoir.

Quand Locktar était devenu garde, évidemment, il s'était calmé, mais en gardant une partie de son esprit rebelle. Ce qui l'avait transformé, ce fut la mort de son frère. Quand Roltorian avait poussé son dernier souffle dans ses bras, une partie de l'âme de Locktar s'était brisée. C'est la vengeance qui avait remplacée cette partie. Il avait alors tout quitté. Finit l'armée impériale. Il avait fuit Al-Jeit pour traverser l'empire, suivre l'enseignement des meilleurs maîtres d'armes de Gwendalavir et ensuite, il tenterait de retrouver la trace du meurtrier de son frère pour lui faire payer au prix fort. Son voyage dura de nombreuses années et il transforma sa vie à jamais. Il avait trouvé un endroit où il voulait vivre: Al-Poll. Il avait trouvé à se venger: Rigden était bien mort désormais. Il s'était trouvé un métier: maître d'armes de l'académie. Et, même s'il ne l'avait pas rencontré dans la région, il avait trouvé celle avec qui il voulait se marier: Edel.

Le petit bagarreur d'Al-Jeit avait bien disparu mais Locktar n'était pas déçu. Il aimait sa vie d'aujourd'hui et il ne la changerait pour rien au monde.

Un domestique de la citadelle entra dans la pièce où Mavérick et Locktar discutaient. Il signala que les invités étaient désormais arrivé et qu'on attendait plus que les mariés.

- Et bien, je vais te laisser, on se retrouvera après les "oui", histoire que je connaisse la femme qui a réussit à percer ton coeur de pierre.

Locktar lui répondit par un sourire et Mavérick quitta la pièce. Le moment tant attendu et tant redouté à la fois était arrivé. Le maître d'armes se leva et il entra dans la salle de la cérémonie qui était remplie. Remplie de nobles tous aussi bien habillé les uns que les autres. Pourtant, une personne attira son attention. Une grande amie. Julia. Mais pas vraiment la Julia qu'il connaissait. La guerrière arborait le ventre volumineux caractéristique d'une femme enceinte. Locktar n'arrivait pas à le croire. Sa première surprise était de la voir ici. Il l'avait invité, certes mais avec des doutes. Il savait Julia solitaire et il se doutait qu'elle n'arriverait pas à se plaire vraiment dans cette noce. Il était d'autant plus heureux de la voir là. Et en plus, un bonheur s'annonçait pour son amie et Locktar en était heureux pour elle. Il se doutait bien évidemment que le père n'était autre que Mael. Le maître d'armes se dirigea directement vers son amie. Il la serra dans ses bras.

- Quel plaisir de te voir là! Et en plus, c'est une jeune maman que je vois arriver devant moi, c'est un plus grand plaisir encore.

Edel Hil'Guidjek
Edel Hil'Guidjek

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeSam 17 Déc 2011 - 23:00

_QUOI ? Tu as explosé le grand hall de Merwyn ?

La voix d’Audric avait retenti avec tant de force, que les domestiques derrière la porte qui subissaient un stresse sans précédent du retard qui était irrémédiablement en train de s’accumuler, reculèrent chacun de deux bons pas. Des plateaux et des vases dans les mains ils se regardèrent tous et s’immobilisèrent de nouveau, se lançant des regards inquiets. Ils ne savaient pas de quoi ces personnes parlaient, mais la peur pour des raisons qui leur échappaient totalement, les habitait tout à fait.

A l’intérieur Edel rigola en observant les triplets la considérer avec des yeux ronds, la bouche béat d’admiration, mais elle se reprit un peu quand inquiet, Audric braqua son regard sur sa main.


_Tout cela explique les tremblements de ta main ! Père ne sera pas… non ! ho non, non, non, il est hors de question que je lui cache ça Edel, ne me fait pas ses yeux là. Et dire que tu as appliqué cette manœuvre en mon absence ! - il se tourna offusqué vers ses frère muets les prenant à témoin En mon absence ! Vous y croyez vous ? Sans moi ! Son frère! Sa moitié, son double pour tout ce qui concerne les combinaisons de combat!
_Tu t'es battue comme nos ancêtres jadis!! C'est incroyable!explosa Léandre stupéfait –
_Et dangereux !fit Médéric en fronçant les sourcils. De tout évidence il était devenu le plus sage des trois, Edel se réjouis de sa sagesse précoce à ce sujet - Et si tu n’avais pas survécu ! Tu as pensé à ça ? Tu as pensé à nous ?
_Apaisez-vous mes frères, je vais bienEdel s’assit sur une de ses jambes, obligeant la domestique qui la coiffait à adapter la brosse de façon à ce qu’elle ne lui fasse pas malMerci Annie. – la jeune fille produit un léger son trahissant sa gène et devint rouge comme une pivoine quand un clin d’œil d’Audric et un sourire aussi charmeur que furtif entra dans son champ de vision. Audric arrête tu vas l’effrayer te dis-je !
_Je ne vois vraiment pas de quoi tu veux parler Edel… le jeune homme termina enfin son thé et regarda les triplets toujours immobiles et muets. Léandre massait distraitement sa main gantéeHé les garçons, remettez-vous, Edel à survécue et elle va bien. Bien que je comprenne maintenant aisément la raison pour laquelle elle a décidé de se marier avec un rustre sans manière. Tout semble maintenant évident, elle se serait visiblement grillée quelques capacités à réfléchir durant cet exploit et…
_Audric ça n’a rien à voir, alors arrête ! Tu vas l’apprécier tu vas voir, Locktar est un homme d’honneur, il est courageux, fort, gentil, doux, prévenant et il ne souhaite qu’une seule chose, que vous l’acceptiez. Il sera heureux de vous rencontrer enfin, je lui ai tellement parlé de vous et…
_Il ne s’est pas enfui en courant ?! Nous étions pourtant bien supérieur en nombre. Etonnant…
_Audric !riant, Edel lui lança à la figure la brosse que la domestique toujours silencieuse avait déposé sur le fauteuil à ses côtés
_Je te taquine, il aura sa chance ! Alors calme toi et laisse donc cette beauté sublime, prendre soin de tes cheveux, pendant que tu ouvres le cadeau de mère. Tu l’as mérité, ton récit à été plus que trépignant, Léandre ne s’en remet pas, tu sembles avoir cloué le bec de Primaël et Médéric ressemble aux statues du Jardin des Pleurs, ne trouves-tu pas ?

Amusée et toute excitée, Edel ouvrit le paquet qui était devant elle depuis un bon moment. Refermé par un ruban de satin, elle était simple.
Ses quatre frères s’étant ressaisis, un sourire envahis leur visages presque identique en tout point, dont trois de façon particulièrement troublante. En face d’elle, les quatre scrutèrent sa réaction avec une impatience grandissante.
La jeune femme ouvrit la boite et glissa ses doigts sur le délicat ouvrage qui s’offrit à ses yeux, avant de saisir le vêtement avec précaution et le souffle court, le retirer de la boîte en se levant. Annie s’interrompit sans un mot.
C’était une robe…

Blanche... Sa coupe, d’une simplicité désarmante, était fluide et s’évasait progressivement vers le bas, mais le plus surprenant n’était pas là. La broderie la plus fine qu’il lui avait été donné de voir dans sa vie, recouvrait la totalité du vêtement, rendant la robe encore plus délicate et raffinée qu'elle n'était déjà par sa simplicité. Le fil semblait capter la lumière à certains endrois selon la façon dont elle mouvait le tissus. Edel releva les yeux vers Audric :


_C’est du fil d’argent répondit-il à sa question muette. Il souri et ajouta - C’est la touche personnelle de mère. Te souviens-tu les heures qu’elle passait à coudre dans le grand salon quand nous étions enfants? Edel acquiesça et il posa les yeux sur la robe Voilà donc le résultat de toutes ses années de travail.

Stupéfaite, Edel ne sut que dire, elle ouvrit la bouche pour la refermer finalement. Et les yeux brillants elle regarda ses frères qui se réjouissaient pour elle.

_Mais comment…
_Tu es sa seule fille…
_Et pour tout t’avouer ce n’était pas un linge assez délicat pour que Léandre puisse la revêtir un jour et… maiiiiiis tu me fais mal!
_Je suis sensible ! Pas délicat ! Et c’est une grande qualité !
_C’est pareil...
_C’est sa robe de mariage à l’origine poursuivit Audric amusé en regardant du coin de l’œil, ses petits frères qui se chamaillaient Mais elle trouvait ça plus jolie avec une broderies par dessus et… non, Edel ne pleure pas s’il te plais…

Les triplets dont deux s’affrontaient dans un bras de fer improvisé et le troisième tentait de les séparer, s’immobilisèrent et se redressèrent immédiatement de nouveau totalement attentif et le visage ému. Audric parcouru la distance qui le séparait d’Edel et la prenant dans ses bras tenta de la consoler.

Au bout de quelques secondes de silence, en pleurant Edel marmonna avec difficulté dans une grimace de désespoir absolue:


_Mais comment vais-je pouvoir porter un décolleté pareille moi ? Que dira Locktar et les gens…

Tout à fait surpris par cette question soudaine et à mille lieu de ce qu’il pensait de ce chagrin soudain, Audric la prit par les épaules pour voir si elle était vraiment sérieuse... et explosa de rire rejoint bientôt par les triplets surpris eux aussi.
Le visage humide Edel s’arrêta de pleurer en regardant ses frères, ne comprenant pas pourquoi il riaient.


_Alors toi décidément !put enfin articuler Audric hilareTu nous as manqué c’est plus que certain maintenantse tournant vers les triplets, il passa un bras autour des épaules de sa sœur uniqueEt bien disons qu’ainsi, tu enrayes définitivement l’éventualité que ce bougre ne détache ne serait-ce qu’une seule seconde, les yeux de ta… personne !
_Roh Audric je t’en prit, ne dit pas ce genre de bêtises ! Cette robe est bien trop bien pour moi ! C’est le plus beau cadeau qu’on m’est jamais fait avec le sabre que père m’a remis…
_Raison de plus pour l’honorer ce cadeau ! s’exclama Médéric Mère à visiblement travailler énormément sur cette robe, aujourd’hui elle ne peut pas être présente à l’union de sa fille unique avec un total inconnu. Je pense que tu as tout intérêt à la porter, c’est son cadeau ! Elle en tomberait malade de savoir que tu as refusé de la porter…

-Bonjour messieurs, Première Gardienne. C’est le grand jour alors ? - fit une voix féminine qu’elle connaissait bien - Et vous êtes en retard Dame Edel, les premiers invités arrivent.

Edel se retourna et souriant l’invita à entrer, alors qu’Audric s’empressait de déshabiller du regard la nouvelle venue, en se servant une autre tasse de thé. Les triplets se turent tous les trois en se redressant, se murant dans le silence de leur rang, leurs stupéfiants regards clairs se fixant sur l’inconnue qui interrompaient leur moment privilégié.

_Clarysse ! J’ai cru que vous ne viendriez pas ! séchant ses larmes, elle lui présenta Aline, alors qu’une ribambelle de domestiques investiguaient ses appartements, enfin réjouis de pouvoir faire leur travailQue l'on fasse venir la robe de Dame Vornang, qu’elle ne soit pas en retard, nous nous préparerons ensemble. Clarysse je te présente mes hommes préférés et mes frères : voici Audricelle foudroya ce dernier du regard comme il continuait avec ses regards insistant. Le jeune homme détourna innocemment les yeux Léandre, Médéric et Primaël.

Comme d’un même corps, les quatre frères se levèrent sans un mot et s’inclinèrent légèrement dans un salut respectueux, leur visage arborant de nouveau l’impassible masque de la noblesse. Ainsi muré derrière, si ça n'avait pas été leurs vêtements d'apparat pour les différencier, les triplets semblaient être de parfaites répliques, l'effet était troublant, même pour elle. Elle ne leur connaissait pas encore cet expression, ou très peu. Quand elle était partie les grimaces étaient encore ce qu'ils faisaient de mieux, mais à présent... cette attitude que père leur avait sans doute enseigné était devenu impassible avec le temps...
C’est à cet instant qu’Edel réalisa à quel point ils avaient tous grandi, il n’y avait plus d’enfants devant elle, mais des hommes…

Une fierté sans nom s’était emparé de son cœur, quand trois jeunes femmes l’entourèrent sans gêner Aline qui ne désespérait pas à la coiffer. Les jeunes femmes la bousculèrent doucement vers la commode supportant un énorme miroir, l’une d’entre elle s’emparant de la robe, l’autre commençant à la déshabiller.

Les quatre jeunes hommes leur tournèrent le dos à l’unisson, Audric s’arrachant à contre cœur, à la vision des charmantes demoiselles à l’ouvrage. Le coude de Médéric vint s’enfoncer douloureusement dans ses côtes et le regard réprobateur de Primaël acheva de le tirer de sa rêverie. D’un mouvement de main plaidant son innocence il leur adressa un « quoi ? » muet. Il avait bien le droit de regarder.
Passant dans une pièce accolée à celle du grand salon dans lequel tout le monde s’afféraient, les frères patientèrent en silence.


_Clarysseappela Edel dans l’autre pièce. Tendant la main vers son amie qui regardait sa robe prendre forme sur son corps, alors que les domestiques s’affairaient en tout sens. D’une voix paniquée elle poursuivit les yeux humide. -Ne trouves-tu pas ce décolleté trop exubérant ?elle se tourna vers la jeune femme, alors qu'Audric se raclait bruyamment la gorge dans l'autre pièce. La jeune femme n'y prit pas attention et le regard plein d’angoisse poursuivit Dis-moi la vérité… ne fait pas attention à l’angoisse qui s’empare de moi, il me semble que le sol se dérobe sous mes pieds un peu plus chaque seconde. Et si Locktar changeait d’avis ?
_Avec un décolleté pareil? tonna Audric de l’autre pièce. - C’est que ce bougre serait un fou bon pour l’asile de surcroît…
_Tien ta langue Audric ! Laisse donc dame Vornang répondre, tu ne devrais pas embêter Edel aujourd’hui tu vois bien qu’elle n’en peut plus…
_Et bien elle n'aurait pas dû promettre de se lier à cet homme et ainsi elle ne serait pas aussi émue en ce jour.
_J’aime quand tu parles comme ça Léandre.

Un claquement de main significatif se fit entendre, suivit de rires discrets.
Et puis soudain tout alla de plus en plus vite autour d'Edel emportée par le bal des domestiques tout autour. La jeune femme tentait de se raccrocher au regard et à la présence de Clarysse pour ne pas perdre pied. On lui passa une crème semblant être faite de paillettes sur les yeux et d'autres couleurs clairs sur son visage, alors qu'une autre jeune femme s'occupait de ses mains et qu'une autre encore ajustait la superbe robe. Aline releva ses cheveux laissant des mèches de cheveux blond tomber gracieusement d'un chignon simple et distingué qu'elle fit tenir avec un dessin temporaire. Elle failli ne pas se reconnaître en voyant alors son reflet dans le miroir, son regard semblait plus bleu qu'à l'accoutumé et plus intense, sa peau, tout semblait embelli...

Primaël se retrouva devant elle tout à fait émue et lui tendait une fleur blanche aux reflets du même bleue que ses yeux et assorti à la couleur de son Gant. Une fleur qui ne poussait que sur leurs terres, c'était leur cadeau à eux trois, il l'a glissa dans ses cheveux d'or.

Tout le monde parlaient en même temps alors que ses frères arboraient maintenant fièrement leurs armes d'apparats, Audric portait son sabre à elle en plus du sien et l'instant suivant la Première Gardienne se retrouva au sommet de l'escalier donnant sur la salle de réception pleine à craquer et son coeur s'arrêta de battre.
C'est le bras d'Audric s'emparant du sien qui ramena l'oxygène à ses poumons alors que son regard se tourna vers Clarysse sur sa droite, se posa sur ses trois autres frères paisible et Amir derrière elle. Un éclaire de tristesse semblait percer le regard de ce dernier quand pourtant il lui sourit.

Toute la salle se tourna vers elle, comme elle serrait son frère sur son côté. Il lui rendit paisiblement son étreinte.



Elio Tharön
Elio Tharön

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeMer 21 Déc 2011 - 17:04

Elio s’emmerdait. Mais s’emmerdait du genre royaaal !
Il avait une flemmingite aigue de s’entrainer aujourd’hui, et les couloirs de l’Académie étaient désespérément vides de toutes conneries possibles.
D’ailleurs il savait très bien pourquoi les couloirs étaient si vides. Parait-il que l’autre abruti de Locktar avait réussi à trouvé une fille assez aveugle et/ou stupide pour l’épouser. Et même pas qu’il aurait invité son trio préféré, quoi.
Quoi que. Il n’avait pas croisé Kylian aujourd’hui. Ce dernier aurait-il eu l’honneur suprême de la naïveté et de la niaiserie d’être convié au mariage ? Même pas drôle. Et lui, alors ?
Elio se sentait trahi. Le roux ne lui avait à aucun moment parlé de cette cérémonie, et encore moins proposé de l’y faire rentrer, histoire de rire un bon coup.
Et Shawna était partie…Volatilisée. Sans même une bataille pour dire au revoir.

Tous des traitres. Des faux amis.

Alors il déambulait, punissant de sa rage tout ce qui se trouvait sur son chemin : caillou, objet abandonné, élèves non invités, pantoufles égarées de Jehan…

Il partit tirer quelques flèches dans le terrain d’entrainement, mais cela ne l’amusait plus. Il savait très bien qu’il ne raterait aucune cible, et n’avait aucun défi à se donner. Il avait fait ses preuves depuis un moment.
C’est en tirant la dernier flèche que son esprit fit un tour de raison sur lui-même.
S’il n’était pas invité, qui l’empêchait d’y aller tout de même, de s’inviter, se faire discret, et…mettre une véritable ambiance au sein de cette foutue fête de l’amour.
Il n’aimait pas l’amour. Il n’aimait plus l’amour.
L’amour lui avait fait quitté Elera, la faire souffrir, et partir ? Pourquoi était-elle partie ?
Et puis l’amour prenait des formes bizarres qu’il n’aimait pas trop, comme le garde roux.
Alors vengeons-nous de l’amour !

Il rangea en vitesse carquois, arc et flèches, enfila une tenue sombre, mais élégante, digne d’un enterrement, et couru seller son cheval, direction la Citadelle des frontaliers.
La Madame-trop-de-la-chance de Locktar, qui n’était autre en réalité que la chef de son roux préféré, avait imposé sa richesse et sa noblesse à travers le lieu-même.
Prétentieuse.

Lorsqu’il arriva, nombre de personnes se bousculaient de partout, riaient, se refilaient les derniers ragots…Bref la populasse dans toute sa splendeur.
Il libéra Eolwyn de son poids, et le transporta aux écuries. Personne ne fit attention à lui, tant il y avait du monde.
Cela n’en serait pas de même pour rentrer dans l’enceinte de la citadelle. Il lui fallait une invitation, qu’il n’avait pas. Et malgré son entrainement et son don pour se faire ombre, la citadelle était des plus surveillée…Ce serait un risque énorme, et les gardes pourraient croire à bien plus qu’une simple envie de mettre de l’ambiance au mariage, tant ils pouvaient être paranos !

La solution s’offrit comme un miracle sur un plateau d’argent. Sa princesse chialeuse était de la partie, et venait semblablement de sortir pour prendre l’air.


-Enelyë !


Il lui fit un grand signe enjoué, trop heureux de l’opportunité. Elle eut l’air aussi enthousiaste que lui de le voir !
Il l’agrippa par le bras, la mettant à l’écart d’oreilles indiscrètes. Avant de parler, il prit soin de la détailler, un sourire moqueur sur les lèvres.


-Et ben…Il ne manque plus qu’le diadème !

Il la laissa répondre à la taquinerie, bon joueur pour une fois.


-Dis, j’m’emmerde franchement à l’Aca. Et on n’peut pas dire que Lock’ me porte dans son cœur, alors…j’ai même pas l’droit de venir m’amuser à sa p’tite fête.


Il fit une moue boudeuse, qui se transforma vite en un sourire malicieux.


-ça ne te dirait pas un peu d’ambiance dans c’dégueuli d’amour ?

Fais-moi rentrer, et j’te jure qu’on va rire ! Comme on n’aura jamais ris à l’Académie ! Et puis on n’est plus à l’Aca, donc pas de points en moins !
Alleeeez, dis oui !


Enelyë Ril'Enflazio
Enelyë Ril'Enflazio

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 3:55

Enelyë suivait Varsgorn, peu rassurée au milieu de ce monde, avec la peur de perdre le seul repère qu'elle avait dans ce monde de noblesse et de convenances. Une femme vint parler à son père adoptif, tandis qu'elle tentait de se cacher derrière sa haute silhouette. Cela ne suffit cependant pas à la dissimuler au regard de "Miss Zil'Catarine", comme il l'avait nommé. Elle demanda qui elle était, et il lui répondit qu'elle était sa fille. Enelyë haussa un sourcil perplexe, mais préféra ne rien dire. Après tout, le visage baissé vers le sol, on ne pouvait pas vraiment voir ses changements d'expression, et si Varsgorn avait dit cela, il y avait sûrement une bonne raison. Elle écouta attentivement "son" histoire, pour pouvoir la répéter si jamais on lui demandait cela alors qu'elle n'était plus dans les traces de Varsgorn. Elle le regarda aller s'asseoir, mais elle décida de sortir. Déjà toute cette foule la mettait mal à l'aise.

Aussitôt dehors, une voix qu'elle connaissait bien l'interpella. Elio ! Mais qu'est-ce qu'il fichait ici ? Elle avança rapidement vers lui, tandis qu'il lui faisait de grands signes... contents ? Oui, ça irait, à défaut d'autre mot. Enelyë lui souriait. Finalement, peut-être qu'elle ne s'ennuyerait pas à mort dans ce mariage, dans ce ballet de richesse et de politesse auquel elle ne connaissait rien. Elio l'attrapa par le bras et la mena un peu plus loin. Elle savait qu'il regardait sa tenue, mais elle se contenta de soupirer lorsqu'il dit d'un ton moqueur qu'il ne lui manquait plus que le diadème.

- Si ça n'avait tenu qu'à moi, je ne porterais pas cette robe, crois-moi, répondit-elle, levant les yeux au ciel.

Elle réalisa soudain qu'il l'avait laissé répondre. Elle lui sourit. Et ce sourire s'élargit lorsqu'elle entendit ce que lui racontait Elio. Alors comme ça, le maître d'armes ne le portait pas dans son coeur. Sans blague. Ca ne l'étonnait pas, même pas du tout. Elio fit une moue boudeuse, qui se changea rapidement en sourire. Un de ces sourires où la malice et l'espièglerie ont toute la place. Le genre de sourire qui ne plairait pas à Enelyë si elle devait en être la victime. Mais ce jour-là, c'était le mariage entier qui serait la victime d'Elio. Et d'elle-même, si elle le suivait dans son délire. Un peu d'ambiance dans c'dégueuli d'amour... C'était poétique, tiens. A son tour de sourire malicieusement.

- C'est d'accord, je te fais entrer. Mais en échange, tu feras en sorte que personne ne s'approche trop de moi. Je ne parle pas aux nobles, moi, dit-elle en imitant le ton hautain d'une certaine noble -que nous ne citerons pas-, avant de se mettre à rire.

Elle pensa vaguement que le maître d'armes ne la connaissait pas, et que même si Elio tentait de remettre la faute sur elle, elle n'aurait aucun mal à dire le contraire, puisqu'apparemment, le jeune Kaelem n'avait pas l'air d'être méga-apprécié.

- Et tu me trouves un diadème, puisque d'après toi il me manque cet accessoire.

Ça, c'était juste pour rigoler. Elle ne pensait pas réellement qu'Elio lui en trouverait un, et puis ici, il serait forcément volé, donc reconnu par la victime. Elle sourit, s'agrippant à son tour au bras du jeune homme, puis entra à nouveau. Personne ne leur dit rien lorsqu'ils entrèrent dans la salle qui avait continué à se remplir. Enelyë chercha du regard son père adoptif, mais ne le trouva pas, certainement à cause de sa petite taille. En tout cas, ils semblaient être revenus juste à temps, puisque la mariée apparut en haut de l'escalier. Qu'elle était belle ... Une véritable princesse. Pas une princesse comme Enelyë, qui pleurait au moindre mal, qui ne cherchait qu'à être protégée mais qui ne pouvait pas le faire pour elle-même.

- Tu vois Elio, elle c'est une princesse. Tu trouves vraiment que je lui ressemble ?

Elle n'avait pas desserré l'étreinte qu'elle avait sur le bras du garçon, et elle s'en rendit seulement compte. Enelyë le lâcha alors, le laissant libre de ses mouvements. Elle se rendit alors compte qu'elle ne lui avait adressé qu'un regard, sans accorder d'importance à la tenue qu'il pouvait bien avoir. C'est avec un sourire qu'elle répondit donc vraiment à sa première question.

- Dis donc, t'es vachement élégant. T'es sûr de pas avoir été invité ?

Miaelle Campbelle
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeSam 24 Déc 2011 - 15:57

Oh, que de lumières, des farandoles de couleurs, des éclats lumineux, des bijoux chatoyant au moindre rayon, multipliant les facettes et les formes les plus variées, que de mouvements élégants ! La grâce se mêlait à l’austérité des visages, sévères d’occasions, sans déparer pour autant l’allure somptueuse des lieux à la décoration luxueuse. Il y avait tant de splendeur dans cet étalage de stupre et d’opulence, tant de détails somptueux sur lesquels poser les yeux – ce miroir rehausser d’or qui semblait scruter le moindre déplacement dans le couloir, n’était-il pas magnifique, ainsi ourlé de sa robe dorée ? Et ce vase échancré par le haut, ne présentait-t-il pas une délicatesse exquise dans l’entrelacs des formes qui couraient le long de son ventre rebondit, traçant sur la porcelaine ce réseau arachnéen de plumes fragiles ?

Bon, certes l’endroit était magnifique. Certes l’émerveillement courrait dans ses yeux comme un serpent à plume bleues. Certes, les gestes empruntés des nobles n’en finissaient pas de l’étonner. Mais elle savait, pertinemment, que dans ce décors somptueux, elle n’avait pas sa place.

Même à présent qu’elle avait sur le dos les vêtements de l’une des plus grande marque du pays, des chaussures (absolument infectes) aux pieds (qu’elle avait d’ailleurs enlevé pour les accrocher par les lacets à sa sacoche), un élastique tressé de fils brillants dans les cheveux et un statut tout ce qu’il y avait de convenable, elle se sentait toujours comme une petite fille des rues, une vagabonde aux genoux incrustés de terre, comme l’éternelle fille adoptive de son Papa aux côtés duquel elle sillonnait les routes, se satisfaisant de la plus simple des vies.

Mais maintenant, elle devait bien se forcer à se rendre compte que tout avait changé. Son allégeance elle-même avait tournoyé, avant de se stabiliser aux côtés du trésorier. Son but lui apparaissait clairement, et même si les chemins tortueux qu’il présentait lui apparaissaient comme difficiles, elle savait qu’elle n’avait pas le choix, et que sa vie dépendant profondément de ce destin qu’elle avait décidé de se modeler à la force de ses petites mains.

A présent, elle devait retrouver Varsgorn parce qu’elle avait un message à lui transmettre.

Sa vie avait été modelé par des priorités tout à fait vitales, telles que manger, dormir, se couvrir pour ne pas mourir de froid, trouver à boire dans les endroits arides… Il ne fallait donc pas s’étonne si elle avait du mal à se rendre compte d’une demande banale, proférer sous les termes de « c’est une question de vie ou de mort ». Et c’est exactement ce qu’avait dit le maître d’hôtel à la petite lorsqu’il s’était présenté à la chambre dans laquelle Varsgorn l’avait laissé. Il lui avait certes demandé expressément de ne pas bouger et d’attendre son retour sans sortir de l’hôtel, mais elle avait jugé qu’une nécessité vitale était plus importante qu’une simple injonction, proférée sur un terme aussi meurtrier soit-il. Elle avait donc prit le chemin qu’avait emprunté son maître lorsqu’elle l’avait regardé partir à la fenêtre, et en avait vite déduit, une fois arrivée devant le majestueux manoir que c’était là qu’il se rendait. Elle l’avait aperçu en compagnie de deux femmes, puis il avait disparu, comme avalé par la gueule gloutonne de ce monstre aux dents d’or.

C’est à ce moment-là qu’elle avait utilisé ce don aussi ennuyeux que pratique : passer inaperçue. Ses vêtements étaient propres, pas particulièrement voyants mais pratiques, ses cheveux bien peignés, ses joues rouges et sa sacoche pendouillait à son côté : elle passait aisément pour une petite fille d’une utilité quelconque, et son air sérieux lui permettait de franchir les barrages en se coulant entre les jambes, comme si elle savait exactement où elle allait. De toute manière, elle n’avait pas l’air d’une fille des rues, et c’était somme toute la principale peur des nobles qui l’entouraient.

C’est ainsi qu’elle se retrouve à louvoyer, un air de soumission sur le visage, son regard tourné vers le sol qui s’épanchait inlassablement sur le luxe qui l’entourait de toute part. Les gens qu’elle croisait avaient beau être différents, ils dégageaient tous cet air noble qu’elle se savait capable de reconnaître. Les nobles ne faisaient en général appel à son Papa qu’en toute dernière chance, et plus d’une fois elle avait été peinée de cet air de dégout qu’ils affichaient en voyant l’état d’extrême simplicité de leur vie errante. Ces gens-là ne connaissaient pas les priorités de la vie. Et de ce fait, le monde qu’ils partageaient lui serrait à jamais fermé.

Et pourtant, elle devait prendre sur elle et retrouver son maître dans ce dédale duquel elle ne connaissait pas même les règles les plus primaires.

Comme éviter de se retrouver dans les pieds d’un noble méprisant, et de le faire trébucher dans les ourlets de sa robe ridiculement féminine – était-ce la mode ? Mais ça, ce n’était pas une règle spécifique à ce palais : partout il fallait éviter d’ennuyer quelqu’un, surtout lorsqu’on ne mesurait pas même un mètre 50 les bras levés. C’était donc normal que le noble en question, affublé qui plus est d’un nez particulièrement rubicond, lui décerne une taloche qui l’envoya bouler contre le mur du couloir. Dans sa tentative pour amortir sa chute, elle tendit les bras et percuta de plein fouet un petit guéridon sur lequel reposait une aérienne composition d’apparence très fragile et très translucide. Le cygne de cristal explosa au contact du sol, tandis que des pièces de bois volaient à travers le couloir en un maelström de morceaux brisés.

Pendant une seconde, le silence devint plus tonitruant que le plus strident des hurlements. Dans le couloir sombre, il n’y avait que la petite Mia et le noble en colère. La première se releva avec précaution, et grimaça en sentant sa joue gonfler. En y posant ses doigts, elle reçut une décharge de douleur vive et se demanda avec inquiétude si l’os de sa joue était fracturé ou pas. De toute manière, elle aurait un bel hématome, quelle que fut la réponse. Elle repensa soudain à sa sacoche et la chercha des yeux, affolée. Celle-ci reposait aux pieds du noble.

Elle releva alors les yeux doucement, la tête rentrée dans les épaules. Dans son esprit résonnait le visage de Shawna. Mais au lieu de lui donner du courage, elle repensa à ce qu’elle avait dit, que tout le monde n’était pas forcément méchant avec les petites filles. Il y avait des adultes gentils. Qui respectaient les enfants. Elle ferma les yeux un instant et entreprit de se laisser pénétrer par cette vérité (c’en était forcément une puisque Shawna l’avait dit). Lorsqu’elle les rouvrit, elle laissa un sourire timide fleurir sur son visage et avança avec bravache vers l’homme pour récupérer sa sacoche.

C’est lorsqu’elle se baissa pour la récupérer qu’elle se dit qu’elle aurait du faire plus attention aux marbrures violettes de colère qui parsemaient le visage du noble bafoué.

D’une voix enrouée et caquetante, il lança :


- Comment oses-tu…Regarde ce que tu as fait !

Mia se releva, l’air étonné, et une deuxième claque, moins violente que la première, lui imprima sur la même joue une marque écarlate d’une multitude de phalanges. Avec un cris elle porta la mais à sa joue, la douleur résonnant dans tous les os de son crâne. Elle bégaya, d’une voix que la souffrance rendait aiguë :

- Je suis désolée, monsieur, je cherche Varsgorn, Varsgorn Ril’ Enflazio, c’est mon père !

Elle avait crier, mettant toute sa conviction dans son mensonge, tandis que sa situation lui apparaissait de plus en plus clairement : seule dans un couloir avec un homme résolu à lui faire payer la déchirure qu’elle avait causé à sa robe.


- Tu oses mentir en plus ! Petite écervelée, je connais bien sire Ril’ Enflazio ! Il n’a pas d’enfant, à part cette gamine, Enelia ou quelque chose comme ça, surement une batarde quelconque que la mère, plus intelligente que les autres, aura réussit à lui refourguer !

Il y avait tant d’animosité dans son ton, tant de haine et de jalousie que Mia en demeura perplexe, un instant, avant de sentir la colère monter en elle. Elle n’accepterait pas que l’on parle de son maître sur ce ton ! Sa loyauté avait le prix de son destin, mais comme lui elle était inébranlable, même dans les pires situations. Elle releva le menton, comme Shawna, et ouvrit la bouche pour répliquer une bordée d’injures particulièrement choisie. Mais une troisième claque l’envoya au sol, et c’est un filet de sang qui sortit d’en dehors de ses lèvres, alors que le noble semblait se venger de ses mauvais sentiments sur la petite effrontée qu’elle incarnait.

Il ne lui restait donc plus qu’à espérer la venue de quelqu’un qui pourrait maitriser l’homme furieux.

Son regard tomba sur une ombre. Une ombre de couple, une ombre de salut. Alors qu’elle relevait la tête, ses yeux bleus tombèrent dans ceux, noirs, d’une jolie jeune femme au teint presque aussi pâle que le sien. C'était la jeune femme qu'elle avait aperçu précédemment aux côtés de son maître. Avait-elle entendu toute la dispute ?



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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Déc 2011 - 18:13

C'est Locktar finalement qui la trouva et elle lui en remercia en ce coeur, car la dame aux milles bijoux était décidément une pipelette qui ne s'arrêtait que pour boire.

- Quel plaisir de te voir là! Et en plus, c'est une jeune maman que je vois arriver devant moi, c'est un plus grand plaisir encore.

Julia s’empourpra soudain, se rappelant qu’elle n’avait rien dit à Locktar sur sa grossesse. Il semblait pourtant si heureux… la jeune femme détourna le regard alors, celui-ci allant se loger dans le vide familier. Sa main se posa de nouveau sur son ventre alors qu’une vague d’émotion la submergeait.
« … une jeune maman… » les mots tournaient en boucle dans sa tête alors que Locktar la rejoignait tout sourire. C’était elle la « jeune maman » ! Un léger tournis la saisit alors que la dame aux milles bagues s’excusait de la laisser ainsi car le vicomte de truc muche se présentait au perron.

« une jeune maman » elle allait devenir une maman… une boule d’angoisse se logea dans sa gorge et sa main sur son ventre s’engourdi quelque peu.
Julia n’y avait jamais pensé… du moins pas dans ce sens. Oui bien sûr, un bébé allait venir, un bébé qui était dans son ventre et puis qui une foi sorti se mettrait à grandir, grandir, et grandir encore et encore ! Donnant une personne grande et forte qui aurait une belle vie, pas du tout comme la sienne propre ! Mais de là à dire qu’elle allait être la mère de ce petit bout… mais elle n’avait jamais eu de mère elle !!! Comment allait-elle faire ? Qu’est-ce que…
Julia porta sa main à son front alors que ses jambes semblèrent ramollir quelque peu et elle sursauta en réalisant que Locktar était déjà arrivé à ses côtés dans l’attente d’une quelconque réponse qui ne venait pas.


_Je… je crois que j’ai besoin de m’asseoir… - marmonna – t – elle faiblement, le souffle presque court –

Pourquoi Mael n’était pas là ? Il lui aurait dit des mots qui ne l’auraient jamais laissé tombé dans cette angoisse… mais elle était toute seule et n’était-ce pas pour cette raison précise que la situation lui semblait soudain aussi catastrophique ? Pourquoi n’avait-elle jamais pensé en ce sens ? Où avait-elle la tête ? Comment avait-elle pu imaginer un instant que tout allait bien ? Le bébé allait naître à ça serait elle sa mère ! Elle !! Une pauvre fille sans possession, sans parents et sans amis… il allait avoir froid… et comment nourrissait-on un bébé ? Et il souffrirait peut-être plus qu’elle ! Non ! Il ne devait pas connaître ce qu’elle avait connu… il ne pouvait pas avoir une mère comme elle, elle ne pouvait pas devenir mère, rien ne se pouvait, tout était impossible ! L’enfant ne naîtrait pas, elle le garderait toujours comme ça dans son ventre, comme ça c’était plus facile, enfin parfois… mais au moins il ne la verrait pas et elle…

_Je vais bien… - s’entendit-elle dire. Julia repris pied dans le monde réel, se décrochant de ses réflexions angoissantes. Elle était assise et Locktar toujours debout la regardait, d’autres personnes les observaient du coin de l’œil - Je… c’est un malaise… j’en ai parfois, depuis que… enfin tu vois. C’est normal - elle tenta de sourire mais ne parvint pas à savoir ce que cela donnait - il n’est pas léger tu sais, et j’ai marché longtemps pour venir. Je suis un peu fatiguée. reprenant ses esprits elle poursuivit en parvenant enfin à sourire pour de bon à son ami - Et bien… te voilà bien chic aujourd’hui… ton jour est enfin arrivé, j’espère que tu en éprouve autant de joie que tu en a à me voir aussi grosse qu’un siffleur obèse. Excuse mon apparence, j’ai bonne mine mais toujours pas de garde robe.

Elle lui fit un clin d’œil et espéra qu’il ne lui reproche pas son silence des derniers mois. Il fallait dire qu’elle avait peut-être un peu honte de ce ventre exubérant qui la faisait se mouvoir avec l’élégance d’une patate énorme roulant en diagonale sur une table avant de tomber sur le sol. « Une énorme patate ? » d’où sortait-elle ces comparaisons farfelus ? En même temps quand elle se voyait dans le reflet de l’eau du lac à l’Académie c’était bien une grosse patate qu’elle voyait. Une grosse tout court d’ailleurs, qu’importe ce qu’il y avait comme comparaison derrière.

_Tout se passe bien Locktar ? Tu n’es pas trop paniqué à l’approche du moment fatidique ? Je pense que j’aurais vraiment la trouille moi à ta place ! – elle lui tapota le bras en souriant – Après ce que j’ai vu dans le hall de l’Académie, ne t’avise jamais de l’énerver celle-là Julia eu un petit rire et se demanda pourquoi elle riait, qu’est-ce qu’elle était devenue bête ces derniers mois, elle s’en exaspérait elle-même. Redevenant un peu plus sérieuse C’est pour ça que je voulais venir, pour te foutre la trouille de ta vie avant le grand moment. Tu sais que faire demi tour sera impossible après ça? Tu ne seras plus jamais libre… tu en a prit conscience j’espère, surtout sur ce qui est du couplet sur la fidélité tout ça… tien à ce propos quand tu diras « oui » au mariage à l’amour et à tout le reste là, pense bien qu’à partir de cet instant précis où tu le formuleras, que je m’engage à te couper tu sais quoi si jamais tu t’avisais d’aller voir ailleurs. Dis toi que c’est mon cadeau de mariage en quelque sorte – rajouta –t-elle pour le taquiner plus encore – D’ailleurs je te le dis tout de suite tu serais bien bête et proche de la vermine si tu te détournais d’une belle femme comme ça et je ne veux pas d’idiots comme amis. Un mariage tant attendu [Terminé] 24966

Julia préférait poser ces questions plutôt (logiquement) basiques, mais on ne savait jamais. Locktar était vraiment un bourrin parfois il se jetait la tête la première dans des ennuies plus gros que Gwendalavir même. Quelle idée de se marier à une sirène aux cheveux blond, capable de faire sauter n’importe quoi sur demande ? pfff… ce type l’étonnerait toujours, il était fou. Et d’ailleurs où est-ce qu’il l’avait trouvé celle là ? Julia sentit l’exaspération la gagner quand elle réalisa qu’elle ne savait toujours pas grand chose de cette bourge. L’inquiétude succéda à cela, mais elle se dit que Locktar était un grand garçon, qui elle l’espérait n’était pas suffisamment bête pour se tromper de femme. Enfin elle ne faisait que l’espérer au final, mais était-ce réellement ainsi ?


_Veux-tu toutefois que je t’accompagne un moment dans ta démarche ? – pensive elle ajouta - Cette femme… la seule foi où je l’ai vu c’était dans ce couloir à l’Académie, durant la bataille… elle a faillit me décapiter pensant que je venais t’achever. A ce propos mon ami, on en a jamais reparlé, mais ça deviens une habitude de te faire sauver par des femmes mon vieux, j’espère que tu vas te reprendre, je voudrait pas dire mais c’est un peu la honte là pour un guerrier. Je voulais te proposer un entrainement intensif mais… - ses yeux effleurèrent son ventre – j’ai eu des petits soucis technique. Je te prends quand tu veux cela dit quand… le truc qui gigote dans mon ventre se donnera bien la peine de ne plus me gonfler autant. Mais bon encore heureux que je ne gonfle que du ventre ! – elle se senti bête mais rigola de bon cœur - Qui est ton témoin au fait?

Un mouvement de foule attira son attention, et elle réalisa que toutes les personnes tournaient progressivement leurs regards à l’autre bout de l’immense salle, prêt de l’escalier. Julia se leva et posa une main apaisante sur le bras de son ami, l’interrompant dans son discourt.
Le silence tomba sur la salle alors que la Première gardienne paraissait dans une robe comme Julia n’en avait jamais vu. A son bras d’un charmant jeune homme, présentant de toute évidence quelques ressemblances notoires avec la dame, comme la couleur des yeux et des cheveux. Il était armé, un sabra dans le dos, l’autre dans sa main libre. Julia reconnu également la dame Clarysse fort élégante également – était-elle donc la seule souillon de toute l’assistance ? --‘’’ – mais elle ne vit pas bien les autres personnes qui accompagnaient les trois nouveaux arrivant.

Jetant un regard en biais à Locktar soudain médusé par l’accélération subite des choses, Julia tira discrètement sur sa manche et le poussa doucement à avancer vers l’escalier. Julia était contente, Edel était suffisamment belle ce soir pour que Locktar ne pense même à faire demi tour sur la dernière ligne droite.

Son ami allait se marier, c’était la fête !


Kylian Holin
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Déc 2011 - 21:16

    Oh Yeaaaaaaaah !
    C'était génial, formidable, fabuleux, extraordinaire, totalement inespéré et pourtant !

    Kylian dévala l'escalier principal, sautant les dernières marches comme un cabri, heureux comme un gamin.
    Il y avait quelques jours, juste après qu'Edel soit venu lui rendre visite au cours de combat en fait, elle l'avait convoqué dans son bureau. Oh rien de grave pour une fois, juste pour discuter horaires de garde et autres soucis d'ordre pratique, mais la où la convocation dérogeait, c'est qu'avant de sortir, la première gardienne lui avait remis une lettre. Une lettre, qu’intrigué il s'était empressé d’ouvrir en sortant.C'était plutôt étrange, jamais elle ne lui avait remis de lettre auparavant et pourtant, cela faisait un petit moment qu'il était à l'Académie maintenant. Et que pouvait-elle bien contenir ? Une mission secrète ? Une information confidentielle ? Un ordre de mission particulier ?
    Son cœur battait d’excitation dans sa poitrine lorsqu'il décacheta l'enveloppe mais ce qu'il y trouva à l’intérieur dépassa toutes ses espérances.

    De surprise, le garde se stoppa dans sa marche et ses yeux s’agrandir au fur et à mesure de sa lecture.
    Noon pas possible... Sérieusement ?
    Le garde se retourna dans le couloir et jeta un coup d'oeil au bureau de sa supérieure un peu plus loin comme pour s'assurer que la lettre qu'il avait reçu était vraie et provenait véritablement d'Edel. - Ce qui était totalement stupide puisque la porte n'allait pas se rouvrir comme par magie-
    Et puis, il reposa son regard sur la lettre et son sourire s’agrandit.


    - YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!

    Par bonheur le couloir était désert.

    Un mariage, un mariage quoi ! Et pas n'importe lequel ! Celui d'Edel & de Locktar ! Celui de la première gardienne de l'académie, sa supérieure, LA détentrice de la main morte ! Et de Locktar ! Haha ce chère Locktar. De toute évidence l'initiative venait de la première gardienne seule, Locktar ne devait pas être au courant de cette invitation sinon il n'aurait jamais permit à ce qu'il en soit l’un des bénéficiaires, il le connaissait trop bien pour ca.

    Le garde sourit. La tête qu'il ferait en le voyant ! Oh il devait certainement être la dernière personne au monde qu'il s'attendrait à voir assister à son mariage !
    Ce qui voulait dire... Qu'il allait voir Locktar en costume, tout pomponné et apprêté ! Ça allait changer du guerrier de tous les jours, l'épée constamment à la ceinture avec sa protection de fer toute cabossée ! Il tenta de l'imaginer en tenu de mariage, essaya de se retenir de rire, n’y parvint pas.

    Il se mit à rire comme un con. Un mariage, il allait assister à un mariage ! Et dans la citadelle des frontaliers en plus !
    La citadelle était dite imprenable, nul n’entrait sans autorisation et très peu de ceux qui s’y rendait avait le temps pour une petite visite, aussi, l’enceinte même de la citadelle était vraiment mystérieux et attractif. Le nombre de guerriers qui auraient tués pour pouvoir n’y mettre en serait-ce qu’un seul pas ! Et lui y était invité pour un mariage ! Le garde rit de plus belle. La vie avait parfois de drôle de surprise.

    Se calmant un peu, le garde réfléchit à sa mission officieuse. Connaitre l’architecture de la citadelle serait assurément un bon avantage pour le Chaos, encore que, il n’avait jusqu’à maintenant jamais entendu parler d’une quelconque attaque ou infiltration qui viserait la forteresse.
    Depuis un bon moment maintenant le Chaos semblait fragile, affaiblis par la forte perte de soldats lors de la reprise de l’Académie surenchérie par des attaques ciblées à leur encontre par de mystérieux inconnus. Le bruit courrait que c’était là l’œuvre de renégats, aidés par des taupes parmi le Chaos. De toute évidence on ne le soupçonnait pas, dans le cas contraire il ne serait plus ici à présent mais le nombre de missions et autres demandes avait énormément chuté ces derniers temps. Ce n’était pas pour lui déplaire bien sûr, vagabonder au milieu de la nuit avec d’autres encapuchonner comme lui pour rendre justice au chaos n’était pas son activité favorite mais c’était trop inhabituel pour le laisser indifférent.

    Pensif, le garde gagna ses appartements. Il allait devoir retrouver ce costume réservé aux grandes occasions. En plus il ne l’avait jamais porté celui-ci et il lui tardait de l’essayer.
    **

    Le jour J ils étaient partis tôt, tellement tôt que le jour était à peine levé à vrai dire. Et même s’il avait un peu grogné au démarrage, il avait assez vite retrouvé son caractère habituel, le temps de se réveiller quoi. Il pourrait au moins se vanter d’avoir eu le privilège d’escorter la première gardienne à son mariage, et par la même occasion de bénéficier d’un très bon accueil en arrivant à la citadelle des Frontaliers.
    Au moins, vu l’heure qu’il était, il aurait le temps de se préparer et plutôt deux fois qu’une ! Une armée de jolies nobles toutes plus jolies les unes que les autres étaient attendus ou du moins l’espérait-il. Du coup, il sorti le Gwendop.

    N’ayant rien à faire et suite aux regards suspicieux des frontaliers qu’il croisait, le garde se prit à aider à l’installation pour les festivités, un jour à marquer d’une pierre blanche. Et cette activité l’occupa tellement que lorsqu’il prit congé, ce ne fut que pour filer au pied du grand escalier principale là ou déjà un nombre grandissant d’invités s’entassaient. Amir était en première ligne et Kylian se faufila jusqu’à lui histoire d’être aux premières loges. Il fallait bien qu’il y soit s’il voulait pouvoir tout raconter à Elio ! Ils discutèrent un peu mais se turent assez rapidement, suivi par les autres VIP derrières eux. Edel venait de faire son apparition en haut de l’escalier habillée d’une magnifique robe blanche.
    … Woaaw.

    Etait-ce vraiment cette Edel sure d’elle, toujours vêtue d’une armure et les cheveux au vent ? Cette même Edel ? Au regard si ému, au maquillage si élégant ? Il ne pouvait y croire. Tellement subjugué par le changement qui s’était opéré chez sa supérieure, li fallut un petit moment au garde pour reconnaitre la femme qui l’accompagnait. Clé, Cla, Clair, Clatruc, La marchombre ! Grondement sourd dans sa poitrine, aussi belle soit-elle aujourd’hui, il ne lui laisserait aucune chance lorsque le moment viendrait.

    Un homme au regard emplit de fierté prit le bras d’Edel, suivit par trois jeunes hommes aux yeux malicieux. Surement ces frères. Amir lui avait fait tout un débriefing sur la famille de la première gardienne, en vérité il savait déjà ce qu’il lui avait appris en cherchant des renseignements sur la main morte un peu après la bataille qui avait faite exploser le Hall.

    Locktar fit son apparition, poussé par une jeune femme qu’il avait aperçue lors du bal.
    Un peu pâle le Maitre d’arme non ? Le garde sourit. N’importe qui à l’Académie aurait donné très cher pour voir ça et dire qu’il en était le seul bénéficiaire ! Ou du moins le croyait-il, inconscient des têtes connues noyées dans la foule dans son dos.


Clarysse Vornang
Clarysse Vornang

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeJeu 29 Déc 2011 - 2:05

Clarysse fut heureuse de voir qu’Edel ne paraissait pas contrariée qu’elle les ait interrompu dans leur réunion de famille improvisée. Au contraire de ses frères qui ne la regardaient pas au début d’un bon œil. Elle s’en fichait. C’est alors qu’elle vit le regard insistant de celui qui se nommait Audric. Elle ne le repoussa pas du regard comme elle aurait pu le faire avant, elle préféra lui laisser une possibilité de flirter avec elle. Actuellement, elle n’était pas à son avantage mais quand il la verrait dans cette robe, ce serait différent. Il arrêterait de l’évaluer. Elle avait un pari à tenir avec Kylian et comptait bien le remporter. Elle n’aimait pas perdre. Elle comptait bien profiter de cette soirée et des effets de l’alcool pour prendre enfin un peu de bon temps. Vivre sa vie au jour le jour quoi. Et arrêter de regarder en arrière tout le temps. Elle était encore bien jeune, elle aurait bien assez de proie de goût à cette soirée. La jeune femme n’était pas du tout prête à s’engager avec quelqu’un. Quand bien même il y aurait quelqu’un qui mériterait un engagement. Elle préférait savourer sa liberté. Cette nouvelle liberté qu’Elio et Kylian lui avaient permis de ne plus redouter. Elle pouvait contrôler. Elle pouvait se laisser aller.


Elle fut légèrement troublée cependant par l’étonnante ressemblance entre les trois frères aux noms qu’elle avait déjà oubliés. Plus que des points communs entre des frères, il y avait autre chose. Il semblait impossible de les différencier par leurs visages seuls. Elle leva un sourcil : ça c’était intéressant et étrange. Elle ne savait pas qu’il était possible pour une femme de faire naître trois enfants dans la même portée et que les trois survivent. Chez les chevaux, quand une jument avait des jumeaux, elle perdait souvent un des deux en couche. Ou alors l’un des deux naissait plus fragile que l’autre, comme si on avait pompé ses réserves. Ce qui entraînait souvent la mort de celui-ci. La nature était du genre sélective. C’était pourquoi elle avait du mal à comprendre rationnellement comment il était possible d’accoucher de trois bébés en même temps. Peut-être que cette femme était rudement chanceuse qui avait eu tout un groupe de rêveurs pour l’aider. ‘Fin il n’y avait que les nobles qui pouvaient se réjouir d’avoir des triplés. Dans la population paysanne, il était plus courant de craindre d’avoir une bouche en plus à nourrir. Clarysse se demandait même si elle arriverait un jour à avoir des enfants.


Elle vit enfin la robe, cachée précédemment par Edel et ses frère. Même posée sur un fauteuil elle paraissait déjà resplendissante. Elle semblait de très bonne facture et la marchombre se dit qu’elle allait vraiment mettre en avant la Gardienne. Ce qui n’était pas très dur vu sa silhouette dont de nombreuses femmes devaient rêver. Puis le ballet commença, sa propre robe arriva et elles se préparèrent côte à côte. L’une largement plus entourée que l’autre cependant. La marchombre n’avait plus l’habitude de se faire aidée pour s’habiller ni pour se coiffer mais elle savait que pour ce soir elle en aurait besoin. C’était pourquoi elle avait demandée de l’aide. Elle n’aimait pas trop être au crochet des autres, ne pas être indépendante, m’enfin, les jeunes femmes qui s’occupaient d’elles faisaient un travail fabuleux. Les jeunes hommes étaient heureusement sortis dans l’autre pièce pour les laisser se changer en paix.


Clarysse s’était préparée à assister à la transformation de son amie mais lorsqu’elle la vit dans la robe, elle retint un cri de stupeur. La robe était vraiment parfaite. La mariée allait être resplendissante. Un décolleté juste au bon endroit. Une taille fine. Puis le tissu toujours aussi magnifique qui descendait jusqu’au sol avec un drapé à la fois léger et raffinée. Les broderies témoignaient d’un travail d’orfèvre et conférait à la robe une délicatesse et un mystère par le jeu des lumières. La jeune femme était impressionnée : les personnes qui avaient créés cette robe avaient dû y passer des heures, des journées entières. Savaient-ils que la tenue tenait plus de l’œuvre d’art que de la simple robe. La marchombre sut immédiatement que dès qu’Edel serait calmée, elle les éclipserait toutes. Les regards se braqueront sur elle. Tant parce qu’elle rayonnait à l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle espérait que la jeune femme se verrait bientôt dans un miroir pour qu’elle réalise l’image qu’elle renvoyait.


Elle sourit, rassurante. La mariée paniquait et ses frères prenaient un malin plaisir à discuter de tout et de rien. A se moquer de son futur époux ou encore d’elle. Ils avaient décidemment un humour bien particulier. Ça devait être de famille… C’était une très bonne idée puisque cela pouvait parfaitement calmer la Gardienne de savoir qu’ils étaient là pour elle. Lui permettre de se détendre un peu au moins. Elle réussit à attraper son regard alors qu’on lui coiffait ses cheveux et lui déclara avec assurance :


-Il est parfait, Edel. Il suggère sans dévoiler, exactement ce qu’il vous fallait. Elle marqua une pause avant de continuer : Il faudrait être vraiment idiot pour changer d’avis devant une femme aussi belle. Et Locktar est tout sauf sot. Rassurez-vous, tout va bien se passer.


Elle-même se retrouva prise dans la valse. Elle était enfin dans sa robe et alors qu’une femme la coiffait, elle mit la parure qui était dans un coffret dans son sac et ses escarpins assortis à la robe. Puis elle se laissa maquiller docilement. Elle avait demandé un maquillage sobre car elle ne voulait pas ressembler à un de ces pots de peintures de la Cour. Elle était d’une autre classe. Suggérer sans dévoiler devrait être le crédo de toutes les femmes de l’Empire et non pas s’exhiber pour obtenir de l’argent ou les faveurs d’un homme. Elle se sentait bien. Elle ne se mariait pas. Elle n’avait pas mis une paire de talons immenses et ne risquait donc pas de tomber de manière disgracieuse. Elle fixa sa broche dans ses cheveux sous les conseils d’une femme aux cheveux longs et blonds. Cette broche était une arme. Comme le stylet qui se trouvait caché sous sa robe. On ne savait jamais. Espérer le mieux mais se préparer au pire.


Le moment vint enfin. Edel était prête. Clarysse était prête. Les garçons étaient prêts. Pendant qu’un de ses frères fixait une fleur dans les cheveux de la Gardienne, elle remercia chaleureusement les deux domestiques qui l’avaient aidée. Ils se dirigèrent jusqu’aux escaliers de la salle où attendaient les invités. Par la Dame, qu’ils étaient nombreux ! Elle se plaça un peu en retrait sur la droite de la femme, comme le voulait la convenance. La jeune femme rendit au regard un peu angoissé de son amie une réponse apaisante, sereine. Elle était vraiment magnifique. Il ne manquait plus que le marié. La salle entière était silencieuse et fixait le groupe qui descendait les escaliers. C’est vrai qu’ils avaient de la gueule. Edel accrochée au bras de son frère digne, suivit de ses trois autres frères et d’elle-même. Il y avait quelques personnes derrière elle qu’elle ne connaissait pas.


Le marié attendait sa future épouse, à côté d’une jeune femme qu’elle avait l’impression de connaître sans pouvoir y mettre ni un nom, ni un prénom. Il était beau lui aussi. Sa tenue le mettait en valaur, montrant que malgré son origine, il savait avoir la classe. Il avait dû être conseillé pour choisir ses vêtements, lui qui était roturier. Il se tenait droit et fier, mains dans le dos. Il semblait dans le même état qu’Edel avant de la voir. Au moment précis où il la vit, son visage s’illumina. C’était mignon et un peu kitch mais tellement romantique. Peut-être marquerait-il des points dans l’esprit des frères de sa femme. A ce moment précis, elle se demanda si elle était sensée continuer de suivre la Gardienne en tant que témoin ou si elle devait se fondre dans la foule comme n’importe quel invité. Petit moment de panique passager, qu’elle régla en décidant de les suivre et d’aviser ensuite. Elle pourrait se fondre dans la masse si cela lui paraissait nécessaire. Clarysse se demandait si elle allait rencontrer des têtes connues ou non tout en suivant la troupe.


Locktar Hil'Guidjek
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeVen 30 Déc 2011 - 15:54

Le regard de Locktar descendit vers le ventre rebondit de Julia. Le maitre d'armes était quelque peu surpris de la voir enceinte et non loin de l'accouchement qui plus est. Pourquoi n'avait-elle rien dit? Pourquoi avait-il opter pour le choix de se cacher? Car oui, Julia s'était cachée. Locktar, qui pourtant arpentait régulièrement les couloirs de l'académie, ne l'avait plus croisé depuis qu'elle lui avait sauvé la vie lors de la bataille contre les mercenaires. Oui, l'académie était grande mais ça n'expliquait pas que Locktar et Julia ne soit pas vu pendant tant de mois. Non, il n'y avait qu'une explication plausible, c'était que Julia s'était cachée pendant sa grossesse. Que ce soit à l'académie ou à l'extérieur de ses murs, la guerrière avait décidé de dissimuler son ventre arrondit et ainsi ne pas avouer la future naissance de son enfant. Mais pourquoi? Pourquoi avait-elle fait une telle chose? Locktar ne lui en voulait pas, loin de là. Il était simplement surpris. La naissance d'un enfant était normalement un moment de réjouissance, alors pourquoi Julia avait-elle décidé de ne rien dire? Le maître d'armes ne comprenait vraiment pas. Il n'aurait surêment pas proposé à la guerrière de venir à son mariage s'il avait su. Après tout, il se doutait bien que Julia, tout comme lui d'ailleurs, n'était pas forcément à l'aise dans ce monde de richesse et de particules. Alors autant dire qu'il n'aurait pas forcée son amie à venir s'il avait su qu'elle ne devait pas trop se fatiguer pour le bien d'un enfant sur le point de naître. Mais bon, maintenant, c'était un peu trop tard pour revenir en arrière.

Le jeune homme avait bien vu le regard de Julia se détourner de lui, comme par honte, mais il ne s'en était pas occupé. Elle avait certainement honte de ne pas lui avoir avouer qu'elle était enceinte. Honte d'affronter ce qu'elle imaginerais certainement comme de la déception de la part du maître d'armes. C'était à Locktar désormais de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à avoir honte car il se moquait bien de son silence. Entre amis, on se pardonne tout. Pourtant, il n'eut pas le temps de parler plus. Le teint de Julia vira du rouge au blanc très pâle. La jeune femme réclama un siège pour s'asseoir. La voix de la future mère était très faible. Locktar la dirigea en la soutenant vers un fauteuil libre. Il la laissa reprendre doucement des forces pendant qu'il scruta les alentours. Mael n'était pas là? Le maître d'armes s'étonna que le rêveur ne soit pas auprès de sa compagne et de son futur enfant. Il est vrai que l'invitation n'était adressée qu'à Julia mais Locktar n'aurait évidemment pas refusé le rêveur. Il n'avait jamais eu de souci avec Mael et il l'appréciait beaucoup. Alors pourquoi n'était-il pas là? Trop de travail à la Confrérie? Trop de nobles au mariage pour qu'il se montre? Locktar ne savait pas et il ne pouvait émettre que des suppositions mais il se promit d'aller dire deux mots à cet imbécile qui laissait une femme enceinte et donc sans défense se promener seule.

Julia reprenait doucement des couleurs alors qu'une troupée de nobles s'approchait, curieux de voir ce qu'il se passait. D'un geste, Locktar leur fit comprendre qu'elle avait besoin d'air mais qu'elle aillait tout de même mieux. D'ailleurs, la guerrière confirma de vive voix ce qu'il venait d'avancer.

- Peu importe ta tenue, même en guenilles, j'aurais été heureux de te voir. Ce mariage est voulu par mon futur beau-père. Tu me connais, j'aurais préféré une chose simple entre amis. Mais, n'étant pas ce que le père d'Edel attendait comme mari pour sa fille, je me fais petit et j'accepte ses exigences, ça me fera marquer des points comme ça dit-il avec un sourire. Par contre, tu aurais pu me dire que tu étais enceinte, je t'aurais fais envoyer un fiacre pour te conduire à la citadelle. Ca t'aurais évité tout ce chemin ainsi que des fatigues inutiles.

Locktar éclata de rire quand la guerrière se compara à un siffleur obèse. Lui, on le surnomait le Bruleur des Corbac. Etrange de voir une amitié entre un siffleur dodu et un Bruleur affamé. Very Happy

- Non, je ne suis pas paniqué.... Je suis terrifié. Je ne sais pas si c'est à l'idée de me lier avec Edel pour le restant de mes jours ou si c'est l'idée de rencontrer ma belle-famille et de ne pas leur convenir qui me fait peur à ce point. En tout cas, je serais bien content quand tout ça sera finit. Je ne pense pas avoir connu une aussi grande peur dans ma vie, même quand j'étais soldat et qu'il fallait affronter un puissant ennemi.

Le maître d'armes sourit à nouveau quand Julia tenta par tous les moyens d'accentuer sa peur. Pas la peine, il était déjà au maximum. Il ne montrait simplement pas.

- Ne t'inquiète pas, j'ai survécu jusqu'au mariage avec Edel à mes côtés. Je pense pouvoir tenir après aussi.

Il avait évidemment confiance. C'est sûr qu'un climat de peur avait pris possession de l'académie quand tout le monde avait vu la puissance de la Main Morte d'Edel. Locktar lui n'avait pas peur car il connaissait l'histoire en grande partie, mais il avait promis de se taire et il ne révèlerait rien à Julia.

- Ce n'est pas parce que j'ai eu des petites amies avant Edel que j'irais voir ailleurs. Je suis fidèle. Je suis conscient de la chance et je ne te ferais pas le plaisir de jouer l'idiot. Je resterais avec Edel, j'en fait la promesse.

Locktar était vraiment content que Julia soit venue. Malgré le fait qu'elle tentait de lui faire peur, elle avait le chic pour l'aider à se détendre.

- C'est mon côté galant. Je laisse les femmes se montrer héroïques pour qu'elle connaisse la gloire.

Il éclata d'un rire fort, et fut immédiatement la cible de regard étonné de la part de ceux qui les entouraient. Locktar ne s'en occupa pas, préférant continuer sa discussion avec Julia.

- Je ne dirais pas non pour des petits combats amicaux avec toi. Mais on fera ça discrètement, le maître d'armes qui prends des cours de combat, ça ne le fait pas et je tiens à ma réputation auprès de mes élèves. Déjà que j'ai du mal à obtenir le respect de certains, autant dire que si tout ça se savait, je n'aurais plus aucun crédit à leurs yeux, ajouta-t-il avec un sourire. Pour mon témoin, j'ai choisit un vieil ami que j'avais quand j'étais à Al-Jeit. Il est venu habité à Al-Poll depuis. Tu le connais peut-être, c'est le patron du Dragon Vert.

Soudain, il eut un mouvement de foule. Tout le monde se tourna dans la même direction. Julia interrompit Locktar et le silence tomba dans la salle. On aurait pu entendre une mouche voler. Et dans une pièce avec autant de convives, autant dire que c'est un exploit.

Le maître d'armes tourna les yeux vers la cible de tous les regards..... et il s'arêta de bouger, coupant même sa respiration. Il y avait un groupe de personnes au pied de l'escalier mais une seule d'entre elle attira son attention, occultant presque la présence des autres. Edel était resplendissante, et encore, ce mot était trop faible pour la décrire. Finit les habits souples et pratiques de Première Gardienne. Bonjour la sublime robe blanche. Disparu le sabre qui ne la quittait habituellement pas. Bonjour la petite fleur dans les cheveux. On avait l'impression que c'était une autre Edel qui était présente. Même son regard avait changé. Ce n'était plus des flammes qui faisait briller ses yeux mais des larmes de joie.

Locktar était resté sans bouger depuis qu'il avait vu Edel. Julia le tira doucement par la manche, le ramenant à la réalité. Ce ne fut qu'à ce moment que le maître d'armes remarqua les hommes qui entouraient la jeune femme. Trois copies conformes qui la suivait. Faisant marcher sa mémoire, l'ancien Corbac les nomma immédiatement. Primael. Médéric. Léandre. Les trois triplés, plus jeune qu'Edel. Pour l'homme qui tenait la mariée par le bras, Locktar n'aurait su dire au premier regard qui c'était mais il supposa que c'était Audric, le frère dont Edel était la plus proche. Il n'aurait certainement pas accepter de louper le mariage de sa chère grande soeur.

Locktar fut étonné de ne pas apercevoir le père d'Edel ni sa mère. Avait-il eu un empêchement? En tout cas, ils n'avaient pas pu venir car le maître d'armes connaissait les codes de la noblesse. C'était le père qui normalement accompagnait la mariée vers son mari. Donc, Sieur Hil'Meredrine n'était pas là.

Le maître d'armes s'approcha de la petite troupe, saluant d'un geste de la tête la professeur d'équitation de l'académie, qui elle aussi était magnifique maintenant qu'elle avait laissé ses habits habituels au placard.



[Edition à volonté]

Edel Hil'Guidjek
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeVen 30 Déc 2011 - 17:34

Audric entama enfin la descente de l’escalier et Edel le suivit en silence, elle tremblait un peu mais la présence de son frère l’apaisait. Est-ce qu’elle était assez bien comme ça ? Quelle image donnait-elle ? Comment Locktar allait-il réagir en la voyant aujourd’hui pour la dernière foi comme une étrangère ? S’était-elle faite assez belle pour lui ? Allait-il avoir peur, regretter et s’enfuir ? Elle n’était pas sûre de lui en vouloir si c’était ce qui se profilait, elle-même avait envie d’être à mille lieux d’ici et… la main d’Audric pressa sereinement son bras et elle entendit son frère lui chuchoter :

_Détends-toi tout ira bien… j’ai longtemps rêvé du jour où je te mènerais ainsi à mon brassa bouche et ses yeux lui sourirent discrètementPour rien au monde je n’aurais laissé père t’accompagner sur le dernière ligne droite. Je n’ai jamais été aussi fier.

Edel se senti sourire faiblement, et remercia Audric silencieusement. Que serait-elle devenue si il n’avait pas pu être présent aujourd’hui ?
Le plus angoissant était certainement tous ces regards tournaient vers eux… le seigneur de la citadelle ne s’était pas privé question invitation, Edel ne connaissait pas au moins la moitié de la salle, ce n’étaient pas des invités de son père. Ces derniers d’ailleurs, se tenaient en retrait, silencieux ils inclinèrent tour à tour la tête dans un salut court et respectueux.
Les anciennes alliances étaient rares, suffisamment pour offrir une liste d’invité anormalement maigrelette pour leur rang. Tout ce monde l’inquiétait un peu, elle devrait en parler au seigneur des lieux au plus tôt.

Audric s’immobilisa soudain et Edel prit conscience qu’ils étaient enfin arrivés en bas. Kylian était là parmi les invités, heureux comme un nouveau né, elle le salua du regard en lui souriant.
Elle avait un peu froid, certainement l’émotion, ses yeux étaient grands ouverts, comme incapable de cligner à nouveau. La jeune femme frémit quand elle sentit le bras de son frère, son seul soutient, se refuser au sien. Elle sursauta presque quand la voix du jeune homme retentit :


_J’appel le futur marié.

Le regard soudain paniqué, Edel fouilla la foule un instant, à la recherche du principal intéressé. Et si jamais il ne venait pas… Elle regarda Audric, qui plus grand qu’elle devait certainement mieux voir…

Scrutant l’assemblé de son regard bleu, il semblait d’un calme presque olympien. Pourtant Audric était inquiet. Edel semblait ne pas prendre conscience de ce qui allait suivre et ça n’allait pas lui plaire il le savait.
Patientant, il attendit que l’homme concerné face un pas vers eux.
Brun, les yeux marrons il était légèrement moins grand que lui mais il avait les épaules larges ; sa physionomie, sa démarche, c’était bien un guerrier. Son arme était certainement l’épée ou bien la hache, non… plutôt l’épée lui disait le bras qui semblait le plus accoutumé à soulever l’arme.

Alors c’était donc lui qui avait charmé Edel… et dire qu’il le voyait pour la première foi le jour de son mariage… Audric serra les dents de frustrations, pourquoi est-ce que tout cela s’était déroulé ainsi ? ça ne devait pas se passer comme ça. Voilà qu’Edel se mariait avec un inconnu, total étranger à la famille et avant cela il n’aurait qu’une seule occasion de jauger approximativement l’individu qui lui faisait face à deux bons mètres maintenant. Mais il devait avoir confiance en Edel, elle avait toujours été la plus réfléchie parmi ses frères.

La jeune femme était d’ailleurs… tout sourire. Elle semblait voir le brun comme pour lap première foi…
Edel venait tout simplement de retomber amoureuse de l’homme qu’elle aimait déjà pourtant sans limites. Elle le trouva beau comme jamais, plus que n’importe qui dans la salle, non… plus que tous les hommes qu’elle avait vu dans sa vie. Et c’était tellement, enfin si… il était sûr que c’était elle qu’il voulait épouser ? Elle se senti gênée, mais emportée par un élan d’affection la jeune femme voulu s’avancer encore vers le guerrier pour enfin le serrait dans ses bras. Elle avait cru que ce moment n’arriverait jamais tellement la journée lui avait semblé longue sans lui…
Le chuintement puis l’éclat d’une lame lui barrant la route, la rappelèrent à l’ordre avant qu’elle n’atteigne Locktar. Des cris de surprise s’élevèrent dans la salle, ainsi que des marmonnements offusqués. Pourtant aucun membre de la garde de la citadelle présent pour surveiller les festivités, ne broncha.

Audric regarda sévèrement Edel qui réprima son élan de mauvaise volonté. Elle n’aimait pas quand il jouait au grand frère avec elle. Mais elle comprit en observant son regard que… mais oui ! Elle avait oublié la coutume de…
Son frère rangea son arme et se tourna vers Locktar, en s’approchant de lui. Ses yeux bleu océan se rivèrent sans animosité à ceux du guerrier qui ne bougeait plus, le monde semblait s’être immobilisé le temps que les deux inconnus se toisent mutuellement.

Primaël, Médéric et Léandre se mirent alors en mouvement. Ils doublèrent Edèle et alla bousculer calmement et avec cordialité, quelques nobles qui en voyant leurs armes pourtant toujours au fourreau, reculèrent sans discuter. Un cercle plus large se profila autour d’eux alors qu’Audric tendait le sabre d’Edel vers le futur marié. A ces cotés, le feu d’un regard bicolore attira un instant son attention. Une jeune femme visiblement enceinte surveillait le moindre de ses mouvements avec un regard suspicieux. Audric la quitta du regard pour revenir à celui qui prétendait vouloir devenir son beau frère.
Il n’avait pas l’air bien marrant en tout cas, quel drame si Edel avait porté son choix sur un homme totalement rasoir… déjà que les réunions de familles étaient pénible…
Le jeune homme soupira et s’adressa au guerrier presque sur le ton de la confidence.


_Ceci est l’arme d’Edel Hil’Meredrine, dont le nom n’a pas été prononcé en Gwendalavir depuis des lustres.inutile d’élever la voix d’avantage, le but n’était pas que tout le monde l’entende, le principale concerné suffirait, c’était une affaire de famillePetite fille de Magelan, fille du père de la Maison du Centre et ma sœur. ils se toisèrent à nouveau réciproquementEs-tu bien celui qui réclame sa lame et prétend vouloir te lier à elle ?

Le cœur d’Audric se mit à battre plus fort, bien que rien dans son visage ou son attitude ne traduisait ce trouble. Il était sur le point de donner sa sœur à un étranger… pourquoi père lui avait-il chargé d’officier cette folie absurde ? Et pourquoi s’y pliait-il ? Comment Edel pouvait-elle lui imposer cela…
Comme ils avaient calmé certains badinages offusqués, les triplets se retournèrent vers l’intérieur du cercle et Médéric entonna :

_Si tu es bien cet homme, prend la lame que tu viens réclamer et ne tente plus de quitter ce cercle jusqu’à la fin de l’épreuve.

Audric se détendit, il espérait que ça ne prendrait pas longtemps et qu’il n’aurait pas à feindre une défaite par égard pour Edel. Il ne s’en remettrait jamais. C’était le moment ou jamais pour ce type de prouver qu’il voulait bien Edel. Il devait la mériter, c’était son moment il n’en aurait pas d’autre.
Il soupira et en souriant faiblement au guerrier qui parut surpris, il ajouta un clin d’œil et commença à déboutonner son veston d’apparat qui alla choir sur le sol. Cette ambiance grave, commençait à l’agacer sérieusement, ils allaient de toute façon devoir en passer par là, alors pourquoi ne pas faire tout cela rapidement et sans colères inutiles dans des regards qui ne changeraient rien.


_Enlève donc ton beau vêtement, - lui conseilla Audric tout à fait détendu à présent - je ne voudrais pas fâcher Edel en t’envoyant vers elle avec des habits en lambeaux.

Audric se mit en garde, après avoir dirigé la pointe de sa lame vers le sol et patienta.

_Au premier sang versécommuniqua Léandre sur sa droiteMessieurs, commencez quand bon vous semblera.
_La duré de l’épreuve ne dépendra que de vous.

Personne ne comprenait visiblement rien, mais c’était égal. Par bonheur Edel ne disait mot, les triplets étaient impassible, le silence de l’assistance encore sous le coup de la surprise, habitait totalement la vaste salle. Audric était déjà las de tout ce cérémonial, si ça n’avait pas été Edel le cœur de ces mesures, cela faisait bien longtemps qu’il serait allé discuter avec cette magnifique créature qui les avaient rejoins au salon avant de se placer à la gauche d’Edel…

Se concentrant de nouveau sur son adversaire temporaire, Audric ferma un instant les yeux, comme ils l’avaient si souvent fait avec Edel dans le clos d’exercices chez eux. Il les rouvrit et chuchota :


_Bien… montre moi qui tu es Locktar…

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeDim 1 Jan 2012 - 17:36

- J’appelle le futur marié

C'était Audric qui avait lancé cet appel qui décontenança Locktar à un tel point qu'il resta un temps sur place. Le maître d'armes avait presque l'impression d'être de retour dans l'armée le jour des remises de médailles avec Audric dans le rôle du général et Locktar dans celui du médaillé. Qu'est ce qu'il se passait? Etait-ce une tradition chez les Hil'Meredrine? Ou une tradition chez tous les nobles? Edel ne lui avait rien dit là-dessus. Peut-être qu'elle n'était pas au courant d'ailleurs. Donc ça pouvait être une folie de son frère. Après tout, la Première Gardienne le comparait souvent à Shawna... Non, vu l'âge d'Audric, c'était plutôt Shawna qui ressemblait au frère d'Edel mais passons. Le plus important dans cette comparaison, c'était que, si Locktar ne connaissait pas encore Audric, il connaissait très bien Shawna. Et autant dire que le maître d'armes imaginait parfaitement la membre du trio infernal en train d'imposer une épreuve totalement inventée à une prétendante d'un de ses frères. Oui, Locktar l'imaginait et vu qu'il n'avait pas une très grande opinion du trio infernal, tout ça ne pouvait très bien jamais avoir traversé l'esprit de la Kaelem à la peau noire.

Bon, que pouvait-il faire d'autre que d'avancer? Audric venait de l'appeler après tout. En avançant, il vit une chevelure bien connue dans l'assemblée. Kylian. Qu'est ce qu'il faisait là lui? Edel n'avait quand même pas eu la très mauvaise idée de l'inviter quand même? Avec les gardes de la citadelle qui surveillait l'entrée et qui demandait les invitations de chaque personne, c'était la seule explication possible de sa présence içi. Il fallait croire que la Première Gardienne ne connaissait pas suffisamment le tempéramment Terreur Noire de Kylian pour l'avoir invité à leur mariage. Mais maintenant, le garde roux était là et c'était trop tard pour reculer. Pendant un court laps de temps, Locktar pria la Dame pour que la cérémonie se déroule sans que Kylian ne se fasse remarquer, car il fallait vraiment une intervention presque divine pour empêcher le garde de pourir la vie de son "maitre d'armes préféré".

Chuintement de lame. Par réflexe, la main droite de Locktar se porta vers son épaule dans l'espoir de trouver la poignée salvatrice de son épée fixée habituellement dans son dos..... En vain..... Sa main se referma sur du vide. Sa lame n'était pas dans son dos, fait rare pour être souligné. Elle n'était même pas à la citadelle des Frontaliers. Le maître d'armes avait laissé son épée dans ses appartements pour ne pas apparaître tel un rustre devant sa belle-famille. Et puis, à quoi aurait pu lui servir une épée dans un mariage? Ce n'était pas habituellement le lieu où on était en danger. Et vu l'endroit où le mariage se déroulait autant dire que la lame de Locktar était encore plus inutile. La citadelle était habitée à l'année par des Frontaliers qui auraient certainement pu battre le maître d'armes de l'académie avec une main fixée dans le dos et les yeux bandés. Et le pire, c'est qu'ils n'auraient certainement même pas transpirer pour le mettre à terre. Mais voilà, il fallait qu'aujourd'hui, une personne réussisse à s'introduire dans la citadelle pour...... Les yeux de Locktar venaient de se poser sur Audric qui tenait à la main son épée, lame tendue devant Edel, comme pour lui bloquer le chemin vers le maître d'armes. Non mais à quoi il jouait? Il avait pété un câble, le frangin là. D'ailleurs, Locktar n'était pas le seul à le penser. Des cris de stupeur et des chuchotements s'élevèrent dans l'assistance. Edel allait bien dire quelque chose quand même. Elle était plus vieille qu'Audric après tout et aujourd'hui, c'était son jour, donc fallait qu'il se calme le blondinet là Un mariage tant attendu [Terminé] 24966. Ah quand même, voilà qu'Audric et Edel se fixèrent. Il allait enfin avoir une remontrance le frangin...... Quoi????!!!! affraid Edel recule et laisse Audric faire ce qu'il veut? C'était donc une coutume chez Hil'Meredrine de sortir son épée à un mariage? Oui, car Locktar n'était pas que bête. Il avait quand même compris le pourquoi du comment Audric avait pris son arme. Un combat s'annonçait, c'était plus qu'évident.

- Ceci est l’arme d’Edel Hil’Meredrine, dont le nom n’a pas été prononcé en Gwendalavir depuis des lustres. Petite fille de Magelan, fille du père de la Maison du Centre et ma sœur. Es-tu bien celui qui réclame sa lame et prétend vouloir te lier à elle ?

Euh non, pas vraiment. Sa lame, Edel peut la garder, Locktar avait déjà la sienne, c'était largement suffisant. Oui, le maître d'armes avait pensé détendre l'atmosphère avec ce petit trait d'humour mais il s'était retenu. C'était pas vraiment le moment pour l'humour, surtout qu'Audric semblait nerveux et que s'il le prenait mal, Locktar était dans la merde. Bah oui, le frangin d'Edel était armé alors que Locktar n'avait rien de bien dangereux en sa possession.

Un cercle s'était formé autour des deux hommes. Pas con les nobles non plus, ils avaient eux aussi compris l'évidence du combat qui approchait. Locktar avait l'impression d'être replongé en enfance. Ce combat qui s'annonçait ressemblait étrangement au duel que certains jeunes garçons se livraient pour connaître le plus valeureux des deux et donc celui qui méritait l'amour de la belle que les deux aimaient. Locktar n'avait jamais participé à ce genre de combat, mais il avait souvent été dans le rôle des spectateurs qui regardaient le duel et qui servaient également de cercle pour empêcher l'un ou l'autre des combattants de fuir. Les affrontements de son enfance se déroulaient rarement avec une lame. En tant normal, c'était avec les poings que les prétendants réglaient leurs comptes. Le premier a crié grâce ou à rester KO au sol avait bien évidemment perdu.

- Si tu es bien cet homme, prend la lame que tu viens réclamer et ne tente plus de quitter ce cercle jusqu’à la fin de l’épreuve.

C'était l'un des triplés qui venait de parler. Bon ok, tout cela était donc bel et bien prévu à l'avance. Ce n'était donc pas une folie d'Audric. Papa Hil'Meredrine avait sûrement donner des consignes à ses fils du genre: "Faites le baver pour voir s'il a la carure pour intégrer notre famille". Un test pour valider ou non le mariage en gros. Pfff, y avait bien que chez les nobles qu'une telle chose existait tiens. Locktar n'avait pas vraiment le choix. S'il voulait se marier avec Edel, il allait devoir se battre, et vu qu'il comptait bel et bien épouser sa belle, il ne reculerait pas. Le maître d'armes attrapa le sabre de la Première Gardienne. Aïe! Un sabre. Ce n'était pas son arme habituelle. Locktar se batait habituellement avec une épée, il aurait donc plus de mal avec un sabre qui n'avait qu'un seul tranchant au lieu des deux de l'épée. De plus, le sabre d'Edel était bien plus léger que l'épée forgée par le frère de Locktar. Le maître d'armes allait devoir changer de technique de combat. Ne plus se fier que sur la puissance seule. En plus, s'il frappait trop fort, il aurait peur de briser la lame de sa belle. Autant dire que ça le faisait pas si une telle chose arrivait.

- Enlève donc ton beau vêtement, je ne voudrais pas fâcher Edel en t’envoyant vers elle avec des habits en lambeaux.

"Tu es bien présomptueux, toi" se dit Locktar. Mais, il fallait dire que le maître d'armes n'en menait pas large. Il avait déjà vu Edel se battre lors de l'affrontement contre les mercenaires. Et si Audric se battait aussi bien qu'elle, Locktar allait avoir du mal. L'ancien Corbac ne put s'empêcher de repenser à ce qui s'était passé lors de cette bataille, surtout que Julia lui avait rappelé les évènements peu de temps auparavant. Il avait été secouru par Edel alors qu'il était proche d'aller rejoindre ses ancêtres. Fallait peut-être mieux taire tout ça en présence d'Audric, parce que si ce test consistait à savoir si Locktar était en mesure de défendre Edel, le maître d'armes pouvait se considérer comme recalé si l'un des frères d'Edel venait à apprendre ce qui s'était passé dans la lutte face au Chaos, surtout que Locktar avait mis plusieurs semaines avant de se remettre pleinement de ses blessures.

Locktar s'éxécuta donc et il retira sa chemise. Audric avait raison après tout. Cette chemise avait coûté cher, le maître d'armes comptait bien la garder pour d'autres cérémonies que celle de son mariage. L'ancien Corbac garda par contre sa protection de fer, non seulement parce qu'il en avait besoin pour bouger son bras sans douleur mais aussi parce que, depuis qu'il possédait cette protection, elle était devenu un atout indéniable dans les combats. Au départ, bien entendu, elle avait été un désavantage. Allourdissant son bras. Le déséquilibrant totalement. Mais petit à petit, il avait su en tirer des avantages. Sa protection de fer était désormais devenu un bouclier incorporé à son bras. Le déséquilibre était oublié car depuis, son corps s'était habitué à ce poids à sa droite. D'ailleurs, c'était quand il la retirait qu'il se sentait déséquilibré.

-Au premier sang versé. Messieurs, commencez quand bon vous semblera.
-La durée de l’épreuve ne dépendra que de vous.


- Ca serait quand même bien qu'on y passe pas la journée, marmonna Locktar entre ses dents.

Personne n'avait du entendre sa remarque, mais il s'en moquait. C'était principalement à lui-même qu'il avait parlé.

Audric s'était mis en garde le premier, mais ce fut Locktar qui porta la première estocade, après un bref salut tout de même. Bah oui, c'était pas des ennemis jurés non plus, il fallait bien qu'il se respecte un peu. Bon, autant avouer directement que cette première attaque fut un fiasco total. Audric bloqua sans difficulté l'attaque. Le beau-frère était doué, trés doué même. Rien que sur cette parade, le maître d'armes avait pu s'en rendre compte. Maintenant qu'il entrainait les élèves combattants de l'académie, l'ancien Corbac arrivait à voir les qualités plus facilement qu'avant. Ce combat se présentait compliqué dès le départ. Locktar n'était pas de ceux qui pilonnait l'adversaire d'attaques n'ayant que pour seul but de fatiguer l'autre. Non, lui il préférait tester l'adversaire sur des points qu'il jugeait faible dans la défense de son opposant. Bien souvent, il se trompait mais aujourd'hui, il n'aurait besoin qu'une seule attaque touchant au but, c'est-à-dire le corps d'Audric, pour être déclaré vainqueur. Le sabre d'Edel était évidemment bien afuté, donc au premier contact, le sang serait versé. C'était la même chose du côté d'Audric. S'il touchait Locktar une seule fois, c'était bon. Sauf que le maître d'armes avait un avantage: sa protection de fer qui réduisait la surface touchable de son corps. Tout son bras droit était donc à l'abri des attaques d'Audric.

Seconde attaque. Cette fois-ci, les rôles étaient inversés. Audric était assaillant et Locktar s'occupait de la parade. Oui, la parade, car Audric fut trop rapide pour que Locktar esquive le coup. Ce fut donc le sabre d'Edel qui se chargea de protéger le futur mari de sa propriétaire habituelle.

Au fur et à mesure que le combat avançait, la première impression de Locktar se confirma. Audric était un combattant de talent. Le maître d'armes le classa sans hésitation de le top 5 des meilleurs combattants qu'il avait affronté pendant ses trente ans de vie. Pour la place exacte, là, c'était plus délicat. Il aurait fallu y réfléchir un peu plus longtemps et c'était pas vraiment le moment pour une telle réflexion. Il penserait plus tard, quand il aurait prouvé ce qu'il avait dans le ventre. Car oui, il espérait bien que ses capacités de combat serait suffisante aux yeux des Hil'Meredrine.

En voulant éviter un énième coup porté par Audric, Locktar trébucha et il se retrouva le dos à terre, sans le sabre d'Edel qu'il avait laché au moment du choc. Facheuse position, n'est ce pas? Le frère d'Edel en profita évidemment pour attaquer immédiatement mais le maître d'armes se protégea avec ses bras et c'est sur la protection de fer que le sabre d'Audric s'écrasa. Perdu! Locktar donna un violent coup de pied pour repousser son adversaire et lui permettre de se relever. L'ancien Corbac ramassa également le sabre d'Edel. Il était de nouveau prêt à en découdre.

Ce combat s'éternisait. Et le torse de Locktar, couvert de transpiration, montrait clairement que le maître d'armes fatiguait. L'endurance n'était pas sa principale qualité. Ses coups avaient perdu de leur puissance et ses réflexes étaient moins vifs. Doucement, l'ancien Corbac commençait à entrevoir une défaite. Après tout, Audric avait quelques années de moins que lui et, bien souvent, ça se faisait sentir dans les combats. Pourvu qu'il trouve rapidement une brèche chez le frère d'Edel, sinon, il allait perdre.

[Edition à volonté. Je te laisse choisir le vainqueur du combat ^^]







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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeLun 2 Jan 2012 - 17:24

Audric sourit quand son adversaire provisoire se remit sur pied. Il failli s’amuser un peu de la situation alors qu’il allait reprendre à nouveau sa place à bonne distance. Mais un regard réprobateur d’Edel l’en dissuada. Quoi ? Très bien ce n’était pas réglementaire de ne pas avoir désamorcé son attaque alors que Locktar était à terre. Oui, ce n’était de surcroît pas du tout son style de combat ou bien dans ses principes et habitudes, mais enfin on était à un mariage ! On pouvait bien s’amuser un peu quand même !

Léandre lui tendit une gourde pour qu’il puisse se désaltérer. Oui parce que cet amusement commençait à durer et qu’un léger essoufflement le gagnait peu à peu quand même. Ça n’aurait pas été drôle autrement, un affrontement lors duquel on ne transpirait pas, n’était pas un affrontement.
Se saisissant volontiers de l’outre, le regard charmeur il envoya un baiser invisible à Edel à l’autre bout du cercle, et glissa un clin d’œil discret à la fameuse Clarysse décidément très à son goût surtout depuis qu’elle avait enfilé cette robe qui lui faisait des formes tellement...
S’infligeant une gifle mentale, Audric sourit en se concentrant à nouveau. Edel fulminait, il le savait très bien et puis de toute façon c’était plutôt évidant, il devait au moins paraître contrarié par la situation. Mais comme ça lui avait manqué quand même de l’agacer ainsi !
Se tournant vers Locktar il lui lança la gourde pour qu’il puisse boire un peu lui aussi. Il lui sourit comme il l’aurait fait avec un camarade. Oui le combat durait quelque peu, certes, mais il aimait bien ça. Et puis il avait besoin d’être surpris, il avait envie que Locktar le surprenne, et il pouvait y arriver. Il avait l’endurance, la force… certes le sabre ne lui réussissait absolument pas, s’en était même parfois comique, mais il assurait avec ce qu’il avait, et l’adaptation avait été rapide. Audric regarda à nouveau Edel et lui lança un clin d’œil. Bon… Locktar semblait à deux doigts de craquer pour donner le meilleur de lui-même, il allait le pousser encore histoire que cet affrontement ai un jour une fin.

Le jeune homme signa de nouveau le début de son attaque, la pointe de la lame vers le sol, Locktar sembla comprendre puisqu’il referma la gourde pour la laisser tomber au sol.

Sans plus attendre, Audric attaqua, feinta une attaque haute mais frappa finalement vers l’abdomen à la dernière seconde. La lame de son sabre rencontra sa jumelle et fila de nouveau dans une autre attaque. Il dévia sans difficulté les deux ripostes suivantes, repoussa le guerrier à la force des bras, tournoya sur lui-même, abattit encore et encore sa lame qui trouva tour à tour sa jumelle et la fameuse protection de fer. Le jeune homme bloqua d’une main un point qui lui été destiné, les deux lames s’entrechoquèrent violement, et ils restèrent là face à face à se fixer l’un l’autre alors que le rapport de force s’opérait. Audric sourit en plongeant son regard dans celui du guerrier qui comme lui tremblait sous l’effort.
Ce type le plaisait de plus en plus et il se réjouit à l’idée qu’ils allaient peut-être connaître d’autres affrontements amicaux aussi intéressant que celui-ci.

Un petit croche pied de sa part, mis fin à la lutte momentanée. Du plat de la main il repoussa sèchement Locktar en arrière en le frappant à la poitrine, pour qu’il perde de nouveau l’équilibre, mais n’y parvint pas. Il tournoya à nouveau, perçu une brèche dans sa défense, s’y insinua, fit mouche avant de se retirer lui même vivement, assez loin pour na pas être à porté de sabre.

Essoufflé, Audric sourit en s’immobilisant. C’était terminé.
A présent immobiles, les deux combattants se fixaient maintenant en silence. Du coin de l’œil il vit Edel faire un pas en avant alors que tout le monde s’échangeait des regards et des marmonnements interrogateurs devant l’arrêt subite de l’action. Elle avait comprit elle aussi. Il se sentit fier d’elle et ne sut pas vraiment pourquoi, il essuya ses lèvres d’un revers de main.
Des murmures stupéfaits emplirent la bouche de certain, quand une fine estafilade se dessina sur son côté à lui, en même temps qu’un trait rouge vif laissait perler quelques gouttes de sang sur l’épaule de Locktar.
Audric rangea son sabre satisfait de cet affrontement. Passant une main distraite dans ses cheveux d’ange alors qu’il reprenait son souffle, il eu un petit rire amusé et sincère en tendant un bras vers Locktar interloqué.
De surprise Edel porta une main à sa bouche alors que son frère attendait la réponse à son salut et que les triplets s’échangeaient des regards troublés. Audric tendait à Locktar sa main gantée, la plus ultime des poignés de mains entendues et amicale, même chez elle ils ne se serraient jamais entre eux La Main qui portait le dessin. Cette poigné était réservée aux grandes occasions ou à la signature d’entente ou d’alliances importantes.

Comme Locktar acceptait la poigné de main, tout sourire Audric l’attira contre lui et lui tapota l’épaule sans un mot, afin de mieux lui communiquer son enthousiasme. Médéric se rappela enfin que c’était a lui de s’avancer et il tendit à son frère un rouleau de parchemin autour duquel était noué un ruban de satin bleu marine, fixé par un cachet portant les armoiries de la maison Hil’Meredrine.

Son souffle récupéré, Audric s’emparât du rouleau et échangea un sourire avec Médéric qui regarda Edel s’approcher lentement, les yeux humides d’émotion. Revenant à Locktar, Audric lui sourit encore et la respiration, tout à fait régulière maintenant, lui dit :


_Tu t’es bien battu… - fit-il sincèrement - mais père ne désire pas voir sa fille unique épouser un homme sans titre. C’est le message qu’il m’a demandé de porter jusqu’à toi aujourd’hui. Je suis désolé.

L’annonce était tombé comme une pierre et le regard d’Edel qui était à présent aux côtés de Locktar, se voila tout à fait. Audric, le regard désolé, tendit le rouleau de parchemin à Locktar qui semblait défaillir sous la nouvelle.

_C’est pourquoi… - ajouta Audric après un silence calculé. Il fixa les deux jeunes gens il a insisté pour que je te remette ce cadeau de mariage. Avec tous ses vœux et ceux de ma mère qui te salut et te prie de bien vouloir prendre grand soin de la femme magnifique et extraordinaire qu’Edel est devenu sous nos yeux à tous. retirant vivement le parchemin aux doigts de Locktar qui se refermaient dessus suspicieusement, il ajouta encore tout à fait amusé par avanceC’est un cadeau qu’il te cède sous l’unique condition de se voir à nouveau grand père avant la prochaine saison.

_Audric ! intervint subitement Edel rose d’indignationvas-tu maintenant cesser tes simagrées ! Laisse ce parchemin, je n’en puis plus de ces mystères!

Foudroyant Edel du regard, Audric céda le parchemin à Locktar, le regard sombre de ne pas avoir fait durer plus encore la situation qui l’amusait grandement. Son regard redevint velours quand il glissa vers la charmante et délicieuse Clarysse aux formes enchanteresses et revint à Edel qui le réprimanda du regard.
Léandre et Primaël le bousculèrent et souriant de toutes leurs dents, prirent Locktar dans leurs bras avant qu’il n’ait put lire quoi que ce soit du parchemin.


_Bienvenu dans la famille, mon grand !
_Allez, accompagne-la jusqu’au bout maintenant! Que fais-tu encore ici ?!
_Primaël calme toi, laisse donc Locktar respirer. Tu vois bien qu’il est déjà assez perdu!
_Et toi laisse moi l’encourager ! Le pauvre à choisi Edel je te rappel.
_Ne parle pas d’Edel ainsi veux-tu !
_Il a raison en même temps…

Comme entendue, la salle se remit en mouvement grâce à l’impulsion des domestiques qui alertés au préalable, avaient compris que c’était à eux d’entrer en jeu maintenant.

Audric, le regard songeur, observa sa sœur s’éloigner de lui alors qu’il ramassait sa chemise et son veston toujours au sol. Un pincement au cœur lui fit monter les larmes aux yeux. Et voilà… elle partait pour de bon cette foi... Le sourire aux lèvres mais le cœur serré il se rhabilla distraitement, la voyant au loin, partager sa joie avec Locktar qui venait de lire le parchemin.
Il ne se senti jamais aussi seul qu’à cet instant, une part de lui s’en été allé avec cet homme qu’il ne connaissait qu’à peine. Une partie de sa vie… c’était parfois vraiment très dur la vie, un moment on est invincible et complet, l’instant d’après fragile et inachevé.
La jeune femme enceinte qui passait prêt de lui, lui sourit paisiblement, étrangement comme comprenant ses réflexions.
Léandre le tira de son humeur quelque peu nostalgique en l’entraînant vers la suite des réjouissances. Il devait se changer les idées maintenant qu’il avait perdu une sœur. L’estafilade sur son côté le picota mais il n’y prit pas attention, il s’en occuperait plus tard.

Ce soir, place à la fête !



(fait moi signe si il y a un soucis Smile )

Selhan Til' Silhan
Selhan Til' Silhan

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 10:27

Selhan se réveilla juste avant le lever du soleil. Comme à son habitude il s'habilla et parti retrouver son cheval. Il galopa un petit moment pour arriver au pieds des montagnes et pouvoir contempler le lever du jour. C'était le moment qu'il préférai de la journée, quelque chose de particulier pour lui, il disait souvent que chaque lever du jour et chaque coucher de soleil était unique et qu'il fallait en louper aucun pour pouvoir admirer la beauté du monde. Une fois le soleil complétement levé, le jeune homme se demanda ce qu'il allait faire de sa journée. Il se rappela alors l'invitation qu'il avait reçu quelques jours auparavant. Une invitation de la part de Locktar, il se mariait aujourd'hui. L'ex-assassin n'avait jamais vécu ce genre d'évènement il ne savait pas trop s'il voulait y participer ou non mais emporter par la curiosité, il monta sur son cheval et parti au galop en direction de la citadelle des frontaliers. Un endroit qu'il n'avait qu'entre aperçu durant sa vie et voila qu'il allait y pénétrer, sa l'impressionnait un peu.

Après un long moment, il ne savait pas trop combien de temps, il arriva à la citadelle, comme dans ses souvenirs, elle était impressionnante. Des gardiens lui barrèrent la route en lui demandant qui il était et pourquoi il était là.


"Waouh on dirait bien que seuls les invités peuvent participer à ce mariage mais je n'ai pas emporter l'invitation de Locktar..."

- Bonjour, je suis Selhan Til' Silhan, je suis l'assistant de Locktar Guidjek à l'Académie de Merwyn et il m'a invité pour son mariage avec dame Edel Hil'Meredrine.

Selhan espérait que cette explication allait leur suffirent, et a son grand étonnement les gardiens le laissèrent passer, il avait été convaincant apparemment. Il entra donc dans cette sublime citadelle décoré pour l'occasion. Le jeune homme se demanda quand même ce qu'il faisait ici, il était sans doute le dernier à arriver c'était pas très poli? Enfin maintenant qu'il était entré il allait pas faire demi tour? Aller il pénétra très discrètement dans la salle où avait lieu le mariage, tout les invités étaient déjà là, personne ne le remarqua, après tout dans le domaine de l’inaperçu il savait faire l'affaire. Il sourit et se posta près d'un pilier au fond de la grande salle. Il observa cet évènement qu'il ne connaissait pas mais dont il avait entendu parler plusieurs fois.

La cérémonie commença, la futur mariée descendit d'un escalier avec plusieurs personnes autour d'elle, surement de la famille ou des amis très proches, il avait entendu parler de témoin lors d'un mariage. Tout se déroula comme on le lui avait dit jusqu'à ce qu'il voit une lame séparer la futur mariée du futur marié. Que se passait-il? Puis le reste se passa vite, Selhan ne comprenait pas tout, Locktar était en train de se battre contre un des hommes qui avait accompagné Edel. Il ne comprenait pas mais malgré tout il trouva le combat intéressant et sourit un instant en regardant ces deux-là échanger des coups d'épée.

Puis se fut la fin, il arrêtèrent de combattre et l'homme qui apparemment devait être un frère d'Edel annonça à Locktar qu'il faisait parti de la famille. Ce combat devait être juste une sorte de tradition sans grande importance? Enfin bref il venait de voir un évènement qu'il n'avait jamais vu auparavant et en plus il ne s'était pas passer comme on lui avait dit, il se coucherait moins bête ce soir.

Il se demandait quand même ce que cela faisait d'unir sa vie à une autre personne? Après tout il avait eut de l'affection que pour une personne dans sa vie, c'était Lya et sa n'avait pas duré très longtemps, il avait encore un peu de mal à comprendre comment fonctionnait ces sentiments.

Maintenant que la cérémonie était finis il s’éclipsa de la salle avant que quelqu'un s’aperçoive qu'il avait été la près de ce pilier. Il se retrouva dehors dans une grande cours. Il décida de monter discrètement sur le mur d'enceinte pour observer la vue qu'on pouvait y avoir. La vue devait être encore plus belle en haut de la tour. Il sentis une légère brise sur son visage, il apprécia ce moment.


Elio Tharön
Elio Tharön

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 21:47

Faire en sorte que personne ne s’approche d’elle.
Trop fastoche !
D’une, il ne devait pas être vu par certaines personnes. De deux il devenait facilement repoussant par ses regards !

Elio aima toutefois le faux ton noble que prit Enelÿe. La petit pleurnicharde avait muri, sans aucun doute. Elle s’endurcirait, et devenait de fait de beaucoup plus drôle compagnie.
Et voilà qu’en plus, elle lui lançait des défis ! Mais où était donc passé sa princesse timide et exaspérante de niaiserie et de naïveté ?

-Un diadème, hein ? Poule de luxe !
Se moqua-t-il.

Le bras de la jeune fille autour du sien pour rentrer dans la salle lui fit toutefois bizarre. Le tout faisait très pompeux, trop cérémonie, trop propre, trop surjoué. Masqué. Une véritable pièce de théâtre comme lui en parlait autrefois sa mère.
De quoi vomir.
Mais de quoi bien s’amuser !

La question suivante de la kaelem le soulagea presque. En fait, elle était bien la même, fidèle jusqu’au bout. Non, mais quelle question con ! Cruche !


-Nunuche. T’es cent fois mieux qu’elle.

Le regard surpris de la jeune fille lui fit réaliser son énorme connerie.

-‘Fin, j’veux dire, c’est qu’un paon, elle. Une saleté de piaf qui exhibe sa richesse et son pouvoir dans ses vêtements et qui fait remuer la queue d’un pauvre guerrier raté. D’ailleurs c’est étonnant qu’elle arrive à toucher un non noble.

Et oui. Elio n’aimait pas Edel. Parce qu’elle faisait des misères à Kylian. Et qu’il n’aimait pas les gens comme elle. Et puis qu’elle arrivait à trouver un truc attirant chez le gorille.


-Viens. Faut pas qu’elle me voit !

Ils se dégagèrent. Dans leur marche, il donna un léger coup de coude à sa camarade. D’un signe de tête malicieux il désigna un homme qui regardait avec envie la robe échancrée d’une noble.
Elio passa comme une ombre, profitant d’une inattention pour mettre de façon vulgaire la main sur l’énorme postérieur de la femme convoitée. Celle-ci se retourna, furieuse, mais ne vit que le pauvre homme qui la dévorait du regard. La gifle partit tout aussi enjouée que le cri choquée de la bourgeoise.

Elio, quant à lui, était mort de rire. Il se tenait les côtes, et dégustait la pagaille qui commençait à avoir lieu. Il prit Enelÿe par la main et continua ses petits jeux.
Ainsi un autre homme tomba accidentellement d’un croche-patte invisible, entre les jambes nues, sous la robe, d’une autre noble assise à une table. Celui-ci eu droit à un bon coup d’ombrelle sur la tête.

Alors qu’ils riaient de bon cœur, Elio suivit d’un œil lointain le combat de Locktar et le bout de parchemin qu’il recevait.
Puis ils partirent dans un couloir, loin des regards. Elio, lui, commenta ce qu'il venait de voir.

-J’en étais sûr !
Souffla-t-il à sa compagne. Jamais Edel n’épousera un roturier ! Elle va l’anoblir, et il va prendre ça pour une fierté, alors que ce n’est que pitié !

Enelÿe n’eut pas le temps de répondre, elle donna juste à son tour un coup de coude à Elio.


-Quoiiii ?! C’est vrai ! Ce n’est qu’une…

Il se tut, constatant avec horreur la scène.
Un putain de noble.
Un putain de noble venait de frapper à plusieurs reprises…une enfant ! Sans défense ! Juste pour quoi ? Un piaf blanc cassé ?
La gamine voulut parler, s’excuser, mais il ne l’écoutait pas, pensant que ses gestes suffisaient.

Il voulut frapper une nouvelle fois, mais tandis qu’Enelÿe s’approchait de la petite, Elio bloqua le bras du noble.

-Tu veux pas t’trouver un adversaire à ta taille ?

-Te mêle pas d’ça, toi.


Le blond balança sa crinière en arrière, dévoilant son regard sombre de mercenaire du Chaos.


-Tu penses avoir tous les droits pour une minuscule particule dans ton nom ? Erreur. Grave erreur.


-Tiens, les roturiers sont acceptés ici, maintenant ? Le monde tombe bien bas.


Elio le maintenait bloqué d’une seule main, de l’autre il sortit sa dague fétiche et la plaqua avec discrétion, cachée dans sa manche et sa main, contre la gorge du noble. Il s’approcha de son oreille, menaçant.

-Le roturier te fera payer ta connerie. Tu n’es qu’un monstre, un salaud, un batard, rien d’autre que cela pour t’attaquer à une pauvre enfant qui n’a fait que tomber. On va jouer à un jeu tous les deux. Le roturier contre le noble.

Un petit groupe de personnes présentes s’était retourné, constatant la pauvre enfant pleine de bleue, et le noble à présent pâle et transpirant.

Elio s’éloigna.


Remarquant à terre que les deux ailes étaient restées entière, il les cueilli, en posant une sur le crâne de la petit, et l’autre sur celui d’Enelÿe.

-Le voilà ton diadème.

Il se
retourna, face au noble, la mine décidée. Il n'en avait plus rien à foutre qu'on voit sa dague ou que Locktar le trouve. Cette face de bruleur allait bouffer le carelage du couloir !


-Alors ? Le roturier ou le noble ?

Duncan Cil' Eternit
Duncan Cil' Eternit

Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeVen 13 Jan 2012 - 2:16

- Sire Cil’ Eternyt, je présume ?
- Eternit, sans accentuer la dernière syllabe.

- Je vois. Mes excuses, sire. Votre invitation est en règle, vous pouvez entrer. Le Seigneur des Marches vous souhaite une bonne soirée et vous remercie pour votre venue.

- L’honneur est pour moi, messire Intendant.

*
A la vérité, Duncan Cil’ Eternit avait préparé cette soirée de longue date. Non pas qu’il eut besoin de beaucoup de préparation, il n’était guère qu’un invité et n’aurait certainement pas à faire beaucoup dans la soirée qu’applaudir, rire de joie, manger et saluer les mariés, mais tout de même, il connaissait ses manières. N’étant issu que de la petite noblesse de Gwendalavir, qu’on pouvait même qualifier de bourgeoisie, le professeur n’avait pas des mille et des cents à dépenser dans un couteux pourpoint brocardé d’or, et d’ailleurs il n’en avait aucune envie.

L’envie lui prit un moment de choisir le complet qui devait lui servir pour son propre mariage, voilà vingt-cinq ans de cela, et qu’il n’avait jamais eu l’occasion de porter. Mais c’eut été d’une part terriblement glauque, et d’autrepart, il doutait que le tissu soit encore en état après autant de temps passé à souffrir les mites et la poussière. De surcroît, s’il n’était pas gros, Duncan avait un peu forci au cours de ces années, loin était sa taille fluette et menue. Dire qu’il s’empâtait était excessif, mais son ventre n’était plus de la toute première jeunesse.
Pas plus que ne l’était sa barbiche, quand il la tailla avec précision : on y trouvait désormais autant de filets gris que de sillons bruns, et ce symbole de vieillesse se retrouvait aussi dans ses cheveux. Ses tempes avaient grisonné, la ligne des cheveux légèrement reculé sous la calvitie, et certaines mèches tendaient plus vers l’argent qu’autre chose.
Il avait vieilli.

Ce qui ne l’empêcha pas de mettre sa plus belle redingote pour l’occasion, aux manches artistiquement relevées de légères dentelles et borderies colorées, sous un pourpoint brocardé gris. Il avait glissé dans ses atours sa vieille montre à gousset qu’il ne portait que dans les grandes occasions, ajusté un foulard autour de son cou à la peau légèrement distendue. Point de pantoufles roses ou d’accessoires insolites, loin s’en fallait, il tenait à rendre honneur à un éminent collègue qu’il appréciait chaque jour un peu plus. Un haut de forme posé sur ses cheveux brossés, une fleur à la boutonnière, et sa fidèle canne, qui lui avait rendu de fiers services pendant de nombreuses années.

Cela faisait bien longtemps que Duncan Cil’ Eternit n’avait plus fait attention à son apparence, et c’est avec un sourire large comme la lune qu’il entreprit de se rendre à la Citadelle des Frontaliers.

*

La cérémonie en elle-même ne commencerait pas tout de suite, lui avait dit un des serveurs chargés de satisfaire les invités pendant leur attente. Le professeur était impressionné par le nombre de nobles qui s’étaient rassemblés dans cette salle, et aussi par le fait qu’il n’y avait pas encore eu d’échauffourée entre cette ribambelle de la Haute endimanchée et les quelques mal-nés qui se trouvaient dans la salle. Durant ses premières pérégrinations de groupes en groupes, il avait pu répérer quelques têtes connues à l’Académie, dont le trésorier Varsgorn Ril’ Enflazio, ce qui ne manqua pas de l’étonner.
Il aurait décidément du mal à se faire à l’idée que cet ancien Mercenaire du Chaos s’était vraiment repenti et possédait une des fortunes les plus colossales de leur jeune Empire. Mais tant qu’il ne causait pas de trouble, qui était Duncan pour lui chercher noise ? Il n’avait ni la carrure ni la jeunesse nécessaire.

Connaissant les déboires qu’avait son collègue avec la plupart des élèves de l’Académie, Duncan songea que finalement, ce n’était pas plus mal s’il n’y en avait pas trop à la cérémonie de son mariage. Certains seraient tentés de ruiner un si beau jour, et ce serait une des pires choses qui puisse arriver. Malgré une certaine nostalgie doucereuse – que n’était-il à la place du Maitre d’Armes, vingt-cinq ans plus tôt ! – Duncan était tout rayonnant de la bonne humeur ambiante. La salle de la Citadelle avait été préparée avec minutie et magnificence, et quand il put enfin trouver son collègue dans la foule, il dut lui reconnaître une grande prestance.

Tout comme à la mariée, Edel Hil’Meredrine, lorsqu’elle apparut aux yeux de tous à contempler. Elle était magnifique, bien plus magnifique que dans ses pantalons d’homme, et dans les souvenirs du professeur de lettres et de légende lorsqu’il l’accompagnait parfois à cheval dans ses rondes de l’Académie. Il ne pouvait qu’applaudir à la suite de plusieurs autres personnes.
Quant à la suite des évènements, il dut avouer à son grand dam qu’il les fuit assez rapidement, dès lors qu’il comprit qu’un combat était en jeu. Pacifiste jusqu’à la racine des cheveux, il avait du mal à concevoir un combat lors d’un mariage, et de toute évidence, ne tenait pas particulièrement à y assister. Aussi s’esquiva-t-il, canne et petit four en main, dans des arcanes annexes dès lors que retentit le premier son de métal s’écrasant contre le métal.

*

- le noble, évidemment, monsieur Tharön.

La voix de Duncan avait perdu de son amabilité et de sa générosité habituelle. A la vérité, elle résonnait assez sèchement, surement plus qu’il ne l’aurait voulu. Il fallait dire que la situation l’exigeait. A la vérité, il y avait une certaine gravité à la situation. Tout sourire avait dépouillé son visage, et il regardait la scène avec un regard qu’on eut dit d’acier. L’épaule appuyée contre une colonnade, il avait croisé les bras, et sa canne tapotait nerveusement le sol à intervalles réguliers.

- Oh, mais ne vous interrompez pas, monsieur Tharön, bien au contraire, faites donc.

Il crut voir une lueur de surprise dans le regard du jeune sauvageon, qui s’apprêtait, poignard dardé, à fondre sur le noble qui regardait la scène d’un air absolument ravagé. Les principes et la pauvre condition physique de Duncan l’empêchaient de prendre part lui-même à la correction du monstre qui leur faisait face, mais il l’eut fait avec plaisir.

- Faites juste attention à ne pas tâcher les tapisseries derrière vous, en revanche, le Seigneur des Marches risque d’en être fort marri, ce sont de si jolies tapisseries.

Le professeur décroisa les bras et se rendit auprès de la jeune femme proche, qu’il reconnut comme étant une de ses élèves, Enelyë Wind. Comment ils étaient parvenus à entrer dans la cérémonie, alors qu’Elio n’était manifestement pas de ceux que Locktar aurait spontanément invités, mystère, mais ce n’était pas sa préoccupation.
Non, sa réelle préoccupation, c’était l’enfant qui était toujours recroquevillée près d’Enelyë, et dont les meurtrissures trahissaient ce qui s’était produit. Il suffisait de tendre l’oreille aux alentours pour comprendre que le noble, du haut de sa suffisance, avait commencé de battre la petite, pour une raison sans doute irraisonnée.

Et s’il y avait un geste qui faisait sortir Duncan Cil’ Eternit de son pacifisme et de son éthique, c’était bien de battre un enfant. La pendaison serait une mort bien trop clémente pour qui osait porter la main sur un enfant. Accroupi auprès de la jeune femme et de la petite fille qui restait prostrée, Duncan contempla le spectacle avec atterrement. Il s’adressa ensuite à Enelyë en posant sa canne et son chapeau sur un des petits guéridons qui parsemaient le couloir :

- Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire, mademoiselle Wind ? Je peux me charger de la petite pour la soirée, je n’ai d’obligation auprès d’aucune cavalière pour les festivités et elle ne doit surtout pas rester seule, si jamais d’autres personnes souhaitent compenser leur manque de virilité sur elle.

A la vérité, c’était peut-être le summum de colère et de haine qu’il pouvait atteindre pour un être humain, éduqué qu’il était, mais Elio s’en occuperait, à plus forte raison en tentant de limiter la casse pour la cérémonie.
Au besoin, Duncan Cil’ Eternit, en sa qualité de témoin et d’homme de confiance, pouvait amoindrir l’affaire et permettre d’éviter que trop d’émoi n’en résulte. Et il fallait quelqu’un pour s’occuper de la fillette.


Enelyë Ril'Enflazio
Enelyë Ril'Enflazio

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeSam 14 Jan 2012 - 1:49

Il se moqua d'elle lorsqu'elle lui demanda un diadème, mais elle ne fit qu'en rire. De toutes façons, elle avait compris qu'elle ne devait pas trop écouter le dessus des choses : elle était certaine, quelque part, qu'Elio disait des choses méchantes mais qu'il en pensait des gentilles. Mais bon, c'est sûr que des fois, il devenait vraiment odieux. Pour l'instant, ça allait, et elle sentait que ça allait continuer dans cette voie.
Puis Edel arriva, en haut de l'escalier, dans sa magnifique robe. Enelyë ne put s'empêcher de remarquer qu'à cet instant, c'était elle qui était une princesse, avant de demander à l'autre Kaelem si elles avaient quoique ce soit en commun. Et il répondit qu'elle était mieux qu'elle.

- Quoi ?

Elle n'eut que le temps de lui lancer un regard surpris avant qu'il ne se reprenne. Elle lui lança un sourire, moitié amusé, moitié exaspéré. Ce n'était pas de sa faute, après tout. Il ne savait pas trop ce qu'il avait contre Edel, mais il était évident qu'il ne l'aimait pas beaucoup. Elio l'entraîna un peu plus loin dans la foule, sans qu'elle ne comprenne ce qu'il disait, tant la foule alentour faisait de bruits. Tant pis, au pire, elle lui redemanderai après.
Et alors commença une grande partie de rigolade. Elio rendit un noble ridicule. Un cri choquée d'une femme de la haute lorsqu'une main se posa sur ses fesses, et une gifle qui claqua d'une façon spectaculaire les firent bien rire. Il l'attrapa par la main pour l'emmener ailleurs, et ce qu'il faisait l'amusait vraiment. Elle ne se souvenait plus quand elle avait bien pu s'amuser autant.

Au bout d'un moment, ils tournèrent dans un autre couloir. Mais elle n'écouta pas ce que lui racontait Elio. Des bribes de conflit venaient d'arriver à ses oreilles. Elle lança un coup de coude au jeune homme qui l'accompagnait. Une petite fille était ... Le gros noble venait de la frapper ?! La petite était prostrée au sol, et Enelyë se précipita vers elle. Elle n'avait pas trop compris ce que l'autre avait dit, mais elle s'en fichait. De quel droit avait-il tapé sur une enfant ? La Dessinatrice se tourna vers lui, voulant le fusiller du regard. Mais Elio s'en occupait déjà. Elle essaya d'engager la conversation avec la petite, désirant vérifier qu'elle allait quand même bien, du moins un minimum.

- Je m'appelle Enelyë. C'est quoi ton nom, à toi ? Oulah, faut nettoyer ça.

Elle tira son mouchoir, tentant de cacher de sa silhouette fine ce qu'il se passait derrière elle, et entreprit d'essuyer le sang qui coulait sur son menton, sans appuyer trop fort au cas où elle aurait mal. Elle entendant Elio qui "discutait" plus ou moins tranquillement avec le noble. Elle entendit les froissement d'étoffes indiquant un rapprochement mais elle n'y fit pas attention, trop occupée. La Kaelem essaya de capter le regard de la petite qui semblait captivée par le combat froid qui se déroulait. Des pas arrivèrent derrière elle, mais elle ne se retourna pas, reconnaissant la marche d'Elio. Il déposa quelque chose sur sa tête, puis sur celle de l'enfant ensuite. Étonnée, elle retira l'objet de sa tête pour regarder ce que c'était. Un morceau de cristal translucide. Une aile de cygne. Sûrement ce qu'elle avait cassé en tombant. Il venait, en fait, de lui trouver un diadème.

- Merci, Elio.

Elle ne sut pas s'il l'avait entendu, puisqu'il était retourné se battre avec le noble. Alors qu'il posait une question du genre "noble vs roturier, qui gagne ?", une autre voix trancha, une voix qu'elle reconnut aussitôt. Duncan Cil'Eternit. Enelyë tourna son regard vers lui. Ses yeux semblaient glaciaux, et restaient fixés sur le noble. Il demanda clairement à Elio de venger la petite, mais de faire attention aux tapisseries. La Kaelem sourit à la petite, tentant de la rassurer un petit peu.

- Ça va aller.

Puis Duncan lui adressa la parole. Elle regarda l'enfant.

- Qu'en penses-tu, toi ? Ne fais pas quelque chose dont tu n'as pas envie, tu peux rester avec moi si tu veux, ou aller avec lui. Il est gentil, ne t'en fais pas.

La dessinatrice se releva, aidant la gamine à faire de même. Quelque chose émit un craquement et Enelyë hésita un long moment à regarder ce que ce pouvait bien être. Elle tourna la tête de côté et aperçut une table de bois pas mal amochée. Elle regarda Duncan, un peu hésitante.

- Est-ce que je dois essayer d'interrompre ce combat ? En tout cas, je pense qu'elle ne devrait pas voir ça, quoiqu'il se passe.

Elle esquissa un sourire gênée, un peu dépassée par la situation, mais certaine qu'il fallait protéger la petite de plus de violence. Si seulement elle avait pu apercevoir Varsgorn ...

Miaelle Campbelle
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeMer 18 Jan 2012 - 22:12

[Parce que je voulais débloquer, mais surtout, surtout, parce que j'avais trop envie d'écrire et de voir la suite des évènements angel ]


Tout était allé très vite.

Le garçon aux yeux gris s’était précipité pour attraper l’autre par le col, et le secouer dans tous les sens. En un instant, tous les regards s’étaient tournés vers eux, scrutateurs, indécis, colériques, méprisants… Pour la plupart hautains comme ceux d’un groupe d’aigle devant une nué de moineaux. Sans s’en soucier, semblait-il, il avait bondit avec une vivacité qui stupéfia la petite, et un souvenir titilla sa mémoire, pour finalement crever la surface lorsque les yeux métalliques la désignèrent : il y avait dans son regard la même force, le même éclat macabre, la même obscurité que celle qu’il y avait eu dans celui de Varsgorn lorsqu’il avait menacé de la tuer si elle ne lui donnait pas l’antidote au poison. Le jeune homme était un tueur. Et cette certitude la glaça en même temps qu’elle la fascinât.

Un attroupement de personne se forma presque instantanément autour de l’incident, et les chuchotements, se firent pressants, sans que Mia ne puisse en déterminer la teneur.

Sonnée, la petite chancelait, entourée soudain de toute part, des mains se pressant vers elle pour la relever, pour l’épousseter, réajuster ses vêtements, et même pour poser un morceau brisé d’une aile de cygne sur la tête décoiffée. Ses grands yeux ouverts comme des soucoupes, elle clignait du regard, et tentait de reprendre pied avec le chahut qui l’environnait et faisait valser la poussière en tourbillons agressifs.

Elle, elle pensait surtout à Varsgorn. A son maître qui, peut-être dans la foule, la scrutait d’un air furieux qu’elle soit venue gâcher une réception, à ses yeux d’enfant, féérique. Elle tourna la tête de tous les côtés, fiévreusement, la terreur se disputant à l’envie de s’expliquer, et de faire parvenir son message. Déjà, le sort du noble ne lui importait plus, et la douleur de ses bleus disparaissait devant la morsure ardente de la peur dans sa gorge. Prise au collet, elle ne savait comment se dégager la situation.

Enfin, elle remarqua à ses côtés la jeune femme aux cheveux noirs qui accompagnait son maître, et également le jeune homme qui était venu à sa rescousse. Elle était vraiment très jolie dans sa robe griffée, avec le diadème de cristal en travers de ses cheveux aile de corbeaux. Ses grands yeux exprimaient l’inquiétude, alors qu’elle observait les deux hommes, et Mia se demanda si celui aux yeux gris était son amoureux. Lorsque la jeune femme tourna son regard vers elle, Mia ouvrit la bouche, pour lui demander si elle savait où était Varsgorn, mais fut couper dans son élan par l’arrivée inopinée d’un homme au menton orné d’un bouc très bien taillé. Il s’accroupit devant elle, pour se mettre à sa hauteur, mais s’adressa surtout à la jeune femme aux cheveux noirs.

Dans ses yeux verts, elle vit la même inquiétude que dans ceux d’Enelyë, mais tournée vers le petit bout de chou qu’elle représentait. Et tout au fond, soigneusement camouflée, une haine vindicative qui froissait la prunelle comme pour essayer d’en jaillir. Mia sursauta, persuadée que cette colère lui était destinée d’avoir brisé la réception. Sa gorge se serra, et c’est d’une voix chevrotante qu’elle miaula des excuses inaudibles, où seuls les mots « pardon », « pas fait exprès » et « désolée » (à plusieurs reprises) furent compréhensibles. Elle détourna le regard, alors, et dans un geste vieux comme le monde, elle se cacha derrière la jambe de la jeune femme, enfouissant son regard dans la robe soyeuse, échappant ainsi à la colère qu’il y avait tout autour d’elle, et à la proposition de l’homme qui ne pouvait avoir qu’un seul but : se retrouver seul avec elle pour la rosser à nouveau et la punir pour le bazar qu’elle avait fait.

Mais la femme ne semblait pas vouloir la laisser comme ça. A son tour, elle lui fit la même proposition, de s’occuper d’elle, et à nouveau Mia eut peur des coups et des blessures. Sa main s’agrippa au tissu de la robe, tandis qu’elle s’éloignait un peu pour pouvoir avoir les deux adultes dans son champs de vision. Tenir quelque chose dans sa main l’empêchait de partir en courant, l’obligeait à réfléchir pour retrouver Varsgorn. Elle respira un grand coup, mais les tremblements de ses genoux ne cessèrent pas, au contraire. La terreur que les deux lui inspiraient était presque palpable, aussi répeta t-elle la même phrase qu’elle avait dit au noble lorsqu’il voulait la battre, la seule phrase qu’elle se sentit capable de prononcer de ses lèvres gercées :


- Je cherche Varsgorn Ril’Enflazio, c’est mon père.

Et de suite, sans qu’elle ne sache pourquoi, c’est un tout autre regard que lui lançait la jeune femme. Et à aucun instant elle n’eut la présence d’esprit d’associer aux paroles du noble, le visage d’Enelyë qui lui faisait face.


Varsgorn Ril'Enflazio
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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeJeu 19 Jan 2012 - 20:18

Varsgorn n'avait pas vu Enelyë qui s'était éclipsée discrètement. Le trésorier était en conversation avec une énième de ses clientes présente au mariage. D'ailleurs, Varsgorn supposait qu'au moins 80% des invités avaient été un jour client dans ses magasins. Et forcément, vu qu'il ne se montrait que très rarement accessible pour ses clients en temps normal, les nobles étaient attirés vers lui comme des mouches l'étaient avec du vinaigre. A chaque fois, c'était les mêmes questions: "comment était la future collection?", "la robe venait-elle de ses magasins?", "qui était cette jeune fille qui l'accompagnait?", etc..... En fait, les questions sur Enelyë avaient finit par disparaître et, même si au départ Varsgorn s'en était étonné, il venait de comprendre pourquoi. Sa fille adoptive n'était plus à ses côtés et donc les nobles ne lui avaient logiquement plus posé la moindre question sur elle. Donc, quand le trésorier se rendit compte de l'absence d'Enelyë, il sortit de la salle de cérémonie pour savoir ce qu'elle faisait.

Après quelques minutes de vaines recherches, il s'arrêta à un balcon qui donnait sur la cour de la citadelle. L'ancien mercenaire décida de rester quelques temps là étant donné que la cour semblait bien active. Un jeune homme aux cheveux blonds menaçait un noble de sa dague. Qu'est ce qui s'était encore passé? Un duel pour le coeur d'une demoiselle? Vu la différence d'âge entre les deux, c'était peu probable. Un duel d'honneur? Difficilement envisageable aussi vu que le plus jeune ne semblait pas être un noble. En tout cas, il allait y avoir de l'animation. Le regard de Varsgorn s'attarda sur l'assemblée et il reconnut deux visages. Celui de Miaelle qui était tuméfiée et celui de la fille qui était à côté d'elle: Enelyë. Le trésorier entendit la voix du jeune blondinet qui insultait le noble. Quoi? Il avait osé porté la main sur Miaelle? C'est lui qui l'avait mis dans cet état? L'ancien mercenaire retint la colère qui menaçait de l'envahir. Il voulait voir ce qu'il allait se passer avant d'intervenir pour corriger ce noble à sa manière. Un homme que Varsgorn connaissait bien s'approcha des deux fillettes. Duncan Cil'Eternit, maître des écrits et des légendes à l'académie de Merwyn. Enfin dire qu'il le connaissait bien était un grand mot. Le trésorier l'avait juste croisé parfois dans les couloirs de l'académie mais sans plus. Bon, tant pis pour le spectacle. Maintenant que le professeur venait d'arriver, c'était évident que le combat n'aurait pas lieu. Une rumeur courrait sur le maître qui disait qu'il était un pacifiste forcené et qu'il avait une sainte horreur des armes. Ce fut donc une grande surprise pour le trésorier quand il entendit que Duncan ne voulait pas les interrompre. Et bien, il était surprenant. En tout cas, grâce à lui, le spectacle aurait bien lieu.

Varsgorn observa le noble recevoir une pluie de coups de la part du jeune blondinet. C'était une véritable rage qui animait chaque attaque. Au bout d'un moment, le trésorier sauta dans la cour. Atterrissage en souplesse bien évidemment. L'ancien mercenaire attrapa le bras du jeune garçon, bloquant ainsi son attaque.

- Du calme, il me semble qu'il a suffisamment été corrigé.

Varsgorn lâcha rapidement le bras du Kaelem et il jeta un regard noir vers le noble.

- Dégage de la citadelle, je ne veux plus te voir, hurla-t-il.

Le noble se releva en époussetant ses vêtements.

- Je..... Je suis invité par le Seigneur des Marches.... Je n'ai aucune raison de fuir.

La voix du noble était transformée par la peur.

- L'empereur lui-même aurait pu t'inviter que je t'aurais demander de partir. Ce n'est plus toi qui est invité mais la jeune fille que tu as molestée. Alors maintenant, hors de ma vue.

Varsgorn se retourna en direction de Miaelle pour savoir si elle allait bien.

- Je proteste.

La colère de se voir déposséder de son invitation par une gamine avait redonné un peu d'aplomb et de courage au noble.

Varsgorn se retourna, vif comme l'éclair, plaquant sa main autour de la gorge du noble. Il serra suffisamment pour réduire l'apport d'air dans le corps du noble. Ce dernier ne risquait pas de mourir immédiatement mais il ne tarderait pas à suffoquer.

- Oui, fais moi ce plaisir. Continue de protester. Je serais ravi de terminer le boulot du gamin. La différence entre lui et moi, c'est que je suis capable de te faire disparaître d'une telle manière que plus personne ne se souviendrais qu'un jour tu as existé. Déguerpis rapidement ou je t'embroche avec ma lame comme un vulgaire lapin dont tu aimes te gaver tel un gros porc que tu ais, lui murmura-t-il à l'oreille.

Varsgorn lâcha la gorge du noble qui tomba à genoux. Il se massa le cou avant de réaliser qu'il n'avait qu'un court laps de temps avant que l'ancien mercenaire ne mette ses menaces à exécution. Le noble se releva et il se sauva aussi vite qu'il le put. Varsgorn ne lâcha pas du regard avant qu'il ait quitté l'enceinte de la citadelle. Le trésorier put ainsi faire retomber la colère qui avait pris le dessus. Il jeta ensuite un regard à l'assemblée.

- Le spectacle est finit, vous pouvez aller voir ailleurs.

Il se retourna ensuite vers Miaelle, jugeant rapidement du regard qu'elle allait bien malgré ses quelques blessures.

- Messire Cil'Eternit, je suis navré que vous vous soyez retrouvé au milieu de cette altercation. Certains se croient tout permis simplement parce qu'ils sont des nobles. C'est regrettable.

Il désigna Enelyë de la main.

- J'imagine que vous connaissez déjà ma fille adoptive Enelyë mais laissez moi vous présenter Miaelle. C'est une orpheline dont je m'occupe le temps qu'elle soit capable de se débrouiller seule.

Il posa la main sur l'épaule du Maître des écrits.

- Puis-je vous proposer de venir boire un verre en ma compagnie? Miaelle sera bien plus heureuse avec Enelyë et son ami. A l'heure, nous ne somme pour eux que des imbéciles dont les conversations sont ennuyeuses.


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Elio Tharön
Elio Tharön

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MessageSujet: Re: Un mariage tant attendu [Terminé]   Un mariage tant attendu [Terminé] Icon_minitimeDim 22 Jan 2012 - 12:03

- le noble, évidemment, monsieur Tharön.

Elio se figea, n’osant presque pas se retourner, tant il connaissait cette voix. Mâchoire crispée d’être interrompu si tôt, le combat n’ayant pas même commencé, il tourna la tête vers le professeur de lettres et civilisation. Qu’importe que ce soit un professeur, noble qui plus est, et qu’il aurait des ennuis, il lui décerna son regard le plus noir.
Pas maintenant.
J’le bousille, et ensuite tu fais c’que tu veux, me punir, enlever des points, ou même me virer si tu veux.
Mais pas maintenant.

Sieur Cil’Eternit donna alors libre exécution au garçon. Elio en fut tant surpris, qu’il crut ne pas avoir compris.
Mais Duncan avait très bien compris quant à lui. A son regard grave, l’apprenti guerrier compris qu’il détestait le noble en faute presque autant que lui.
Il se retourna alors vers sa cible, qui l’espace d’un instant s’était cru sain et sauf. Et le demi-faël lui adressa son sourire le plus sadique.
A nous deux !

-J’vais être sympatoche avec toi. J’vais commencer doucement, histoire de ne pas te tuer trop vite.

Il rangea donc sa dague dans son étui, à sa ceinture de pantalon. Combat à main nue. Et s’il prenait trop d’assurance, il sortirait son arme.
Mais il n’était pas con. Il savait que s’il tuait cet homme, il aurait de bien plus gros ennuis que sa simple expulsion de l’Académie. Il avait échappé au meurtre de son père, tous connaissant ses problèmes avec les mercenaires. De même que le meurtre d’Evaine, entourée alors d’ennemis. Mais il n’aurait pas cette discrétion et chance ici, entouré de tous.
Toutefois, cela, le noble ne le savait pas. Et il avait peur. Il ne connaissait pas le garçon, et du point de vue qu’il en avait, il était prêt à tout. Même à tuer.

Il bondit d’un coup sur le gros noble, enfonçant son pied dans sa sale face.
Elio n’était plus vraiment un apprenti. Entre l’Académie et Marlyn, il était devenu très fort. Beaucoup plus fort que quiconque ne le pensait, puisque son double enseignement était secret.
Son adversaire répliqua, mais s’il avait de la force, il n’avait pas la souplesse et la vitesse d’Elio, sûrement du à son surpoids.

Il ne respecta donc pas la sympathie d’Elio. Et sorti son épée, taillant l’épaule d’Elio.
Le jeune blond recula d’un léger bond, genoux fléchis et regard noir. Il cracha par terre.

-Mauvais joueur. Tu as déjà perdu.


Il n’avait évidemment pas d’épée, n’ayant emporté que sa dague. Il n’était déjà pas censé être là, alors surtout pas armé jusqu’aux dents ! Seuls les nobles avaient la prétention de porter une épée dans leur cape lors des évènements.
Mais Elio était plus que confiant. Si la dague n’était pas son arme de prédilection, il se savait en supériorité face à son ennemi. Ce n’était pas un manque de modestie de sa part, mais une simple connaissance de ses limites, apprises à l’aide de Marlyn.

Il ferait un parfait mercenaire.
Il dégaina son poignard, ce qui fit rire le noble. Le dernier des Tharön éclata alors à son tour d’un rire rauque plus qu’effrayant.
Qui signifiait « tu es mort ».

Il tourna autour de sa cible, comme un vautour prêt à se jeter sur sa proie. Il tourna tant que le noble tournait à son tour, donnant des coups d’épée dans le vide, et perdant ses repères. Elio en profita. Il se baissa, et d’un coup bref entailla le genou de l’homme gras. Ce dernier hurla.

-C’est ton beau costume de tapette abimé qui te fait chialer ?


L’épée se jeta sur le garçon, mais d’une roulade il l’évita plus qu’aisément. Il n’attendit pas que le gros se remette de ses émotions. Il l’avait joué à la déloyal. Alors tous les coups étaient permis.
Il attaqua par derrière, perçant l’aisselle de l’homme, qui en lâcha son arme de douleur.
Un violent coup de pied le mis à terre.


-Relève-toi. Hurla Elio.


Mais il était tellement gras et saignant, qu’il ne bougea qu’à peine.
Le guerrier le pris alors par le bras, celui blessé à l’aisselle, qui le fit encore plus hurler, et le souleva. Le noble tituba. Elio lui mit son poing dans le ventre.
Il tomba à nouveau, suffoquant.


-Debout.


A nouveau il ne bougea pas.

-Debout merde ! J’bats pas un homme à terre. Contrairement à ta face de ts’lish j’ai des principes.

Cette fois-ci il se leva, rouge de colère, et peut-être bien de douleur. Elio s’apprêtait à lui assener un coup violent dont il se souviendrait toute sa vie, mais une main bloqua son mouvement.
Il se retourna, furieux.


-Quoi ?!

Il s’agissait de Vasgorn Ril’Enflazio, le trésorier de l’Académie. Il ne le connaissait pas vraiment, mais curieusement ne sentait aucun ennui venant de cet homme.
Il se recula alors, mais pas trop loin, prêt à attaquer de nouveau.
Il était furieux de ne pouvoir terminer sa correction, mais savait pertinemment que l’homme venait de l’arrêter à temps. Elio l’aurait tué dans sa rage, oubliant toute prudence.

Voyant que le trésorier était un homme d’importance, il battit retraite, s’approchant d’Enelyë et de la petite. La protestation de l’homme le fit se retourner, dague en sang levée, mais Varsgorn s’en occupa à merveille.

Enelyë, qui semblait un peu impressionnée par la tournure des évènements lui tendit un mouchoir, qu’il accepta avec reconnaissance pour essuyer sa dague. Il rangea cette dernière, et jeta un rapide coup d’œil à son épaule qui saignait. Il épongea le liquide avec le même mouchoir, et haussa les épaules devant les regards inquiets des deux filles.


-Rien de grave, ça va se remettre tout seul.


Il fixa la petite, gêné.

-ça va ? J’t’ai pas fais peur, j’espère ?


Il n’écoutait pas trop ce qui se disait entre le trésorier et le professeur, remarquant avec un petit sourire que le diadème allait à ravir aux deux demoiselles. Il lança un clin d’œil à Enelyë.

-J’te l’avais dis que j’mettrais un peu d’ambiance dans c’dégueuli d’amour !


Il s’approcha, prenant soin de chuchoter entre ses dents serrées, afin que les deux hommes n’entendent pas sa conversation.

-Par contre, si on pouvait en profiter pour s’la filer en douce, ça m’irait bien, avant que Locktar ne débarque, on qu’ils ne changent d’avis et me punissent…

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Un mariage tant attendu [Terminé]
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