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| Tant que chante la colombe par dessus les toits [Inachevé] | |
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Messages : 1102 Inscription le : 23/02/2007
| Sujet: Tant que chante la colombe par dessus les toits [Inachevé] Jeu 5 Aoû 2010 - 21:21 | | | [ Je situe ce Rp après la libération de l'Académie, à laquelle vous avez - ou non - pris part. ]
Le soleil n’était pas encore levé. Tout juste si l’on pouvait deviner que la nuit touchait à sa fin. Loin, l’Académie meurtrie, mais libre, tâchait vaillamment, nuit et jour, de retrouver sa sérénité d’autrefois, ce qui n’était en rien évident. A chaque pas, on restait tenté de regarder derrière soi, on craignait chaque coin de couloir, on agitait nettement trop le cou pour s’assurer que rien ne viendrait troubler notre fragile tranquillité. En plusieurs classes, on offrait quelques secondes de silence aux morts dans cette entreprise, ceux qui avaient vaillamment combattu l’assaillant, et avaient laissé la leur vie, pour que l’Académie y survive. On pleurait parfois, à deux ou seul, dans un coin, un ami trop violemment arraché à nous, une mort trop violente – même d’un inconnu – assénée sous nos yeux, des êtres dont on n’avait pas retrouvé le corps, aussi. Les disparus n’étaient pas nombreux, mais pas rares, et l’entrelacs amer de l’espoir, de la tristesse, de l’angoisse ne laissait pas de repos à ceux qui souffraient de ces absences. Mais la renaissance après tant de blessures était un baume que chaque sourire venait renforcer. L’éternel temps sans couleur semblait avoir fuit, au profit des clartés aveuglantes de l’été. Dans quelques heures, Le soleil baignerai les pierres taillées des fiers bâtiments de l’Académie, redorerait les teints, rehausserait les sourires et les éclats de joie, soutenue de soulagement, qu’on voyait ça et là. Enfin, l’Académie retrouvait sa vraie nature.
Les toits d’Al-Poll s’étendaient devant la Maître marchombre, dont les yeux largement ouverts captaient les maigres éclats pour dessiner les contours de la ville qui s’étendait au devant d’elle. Devant la quiétude qui se posait là, elle esquissa un sourire, qui lui fut presque douloureux. Elle aurait songé n’avoir pas sourit, même maigrement, depuis de longues années. Ses muscles s’étaient sans nul doute atrophiés. Elle attendait qu’ici viennent la rejoindre les élèves fraichement arrivés, afin d’emmener de nouveau, en tout sérénité, des apprenties sur les méandres et les largesses de sa voie.
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| | Messages : 52 Inscription le : 26/07/2010
| Sujet: Re: Tant que chante la colombe par dessus les toits [Inachevé] Ven 6 Aoû 2010 - 16:59 | | | Harlem était mort pendant la bataille, mort avant de lui avoir dit ce qu'il avait sur le coeur. Mort. Ce mot résonnait dans sa tête pendant que Pensée entamait un petit trot . Trop de choses s'étaient passées en même temps, la mort de son ami l'avait boulversée profondément. Mais l'académie était libre, une liberté qui leur avait couté cher, très cher. A tous. Pensée, qui ne suportait pas que sa maîtresse soit dans cet état, se cabra de toute sa hauteur, la laissant tomber . *fiente de Raïs !* Pesta interieurement Elina. -Reviens içi Pensée! La jument, ignorait sa jeune maitresse, préferant mille fois courir librement qu'obeir à des ordres. Elina, sachant que sa jument était têtue comme une mule, approcha lentement, une grosse pomme rouge à la main. La jument s'approcha lentement, renifla la pomme, s'éloigna au galop, avant de s'approcher encore, pour recommencer le même manège plusieures fois de suite. Mais le fruit était bien trop attirant et pensée vint avaler voracement la pomme, ce qui fit sourire Elina, chose qu'elle n'avait pas fait depuis bien longtemps. Elle saisit vivement les rênnes de Pensée et remonta sur son dos d'un mouvement vif. Pensée avait réussit à la distraire et Elina ne sombra plus dans les remous de la tristesse. En route pour All-Poll. Elle allait enfin participer à un cours et rencontrer un maître marchombre. La lupus avait rendez-vous dans la rue marchande avec Ena Nel'Atan et plusieurs autres apprentis. Elle laissa sa jument au soin d'un aubergiste et alla arpenter dans la ville. Elina trouva Ena, seule sur un toit. *Tiens, on dirait que je suis la première.* Elle murmura un bonjour à peine audible et s'assit en attendant les autres.
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| | Messages : 1102 Inscription le : 23/02/2007
| Sujet: Re: Tant que chante la colombe par dessus les toits [Inachevé] Mar 2 Nov 2010 - 11:34 | | | Il était agréable de regarder l'horizon, où un trait extrêmement fin commençait à se détacher du noir tissu de la nuit. Aux formes qu'il prenait, on devinait les reliefs, là une colline, là un plateau, là une forêt, même. Il faisait encore sombre, mais on sentait la volonté farouche du jour qui désirait ardemment abattre la nuit pour inonder le monde de lumière. La jeune femme tendit l'oreille aux sons claquant des sabots sur les pavés. Une élève approchait, sans nul doute, une inconnue, une nouvelle recrue. Sans mot dire, elle lui fit signe de rester assise et de rester silencieuse. D'autres viendraient, peut-être. Elle jeta un regard en coin à la jeune fille. Des cheveux noirs qui s'étalaient sur ses épaules, une peau satinée, des mains déjà marquées par l'exercice. La marchombre détailla avec attention les formes de l'enfant - car s'en était encore une, malgré tout. Il y avait du potentiel, à n'en pas douter.
L'aube se voulait fugace, et auréolait doucement le ciel d'une clarté rosées, tirant sur un violet pâle, suivi d'un bleu clair et lumineux. L'air gagnait peu à peu quelques degrés, insensiblement, tandis que l'ombre était chassée par une sorte de toute puissance lumière. Les ruelles étaient silencieuses, sinon les quelques rumeurs du petit matin qui commençaient à s'élever.
Pourquoi dit-on que l'Aube se lève ?
Sa voix était légère, délicate, et ses yeux restaient fixés sur l'horizon qui s'étendait, presqu'infini.
Pourquoi cette nécessité de s'éveiller avec le soleil, de vivre tout le long de sa course, pour mourir chaque soir avec lui ?
Tout était posé, tout sommeillait encore, les couleurs n'avaient pas encore d'éclat: Elles dormaient, elles aussi. Des images affluaient dans le crâne d'Ena, des images où deux âmes se tenaient coites, cote à cote, les yeux perdus dans le firmaments, leur esprit courant la voix lactée, les souffles oscillants, en parfait accord. Elera ne lui manquait pas vraiment, non. Ce qui lui manquait, c'était de la voir grandir, de la voir voler, de la voir s'imprimer dans des paysages pâles de matins brumeux, ou dans les herbes brûlées des soirs incandescents aux teintes trop chaudes, violentes, magnifiques alors que le soleil embrasait les collines.
Pourquoi le temps passe t-il sans se retourner sur ce qu'il a détruit ?
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| | Messages : 52 Inscription le : 26/07/2010
| Sujet: Re: Tant que chante la colombe par dessus les toits [Inachevé] Sam 15 Jan 2011 - 22:07 | | | Le soleil pointait son bout du nez derrière l'horizon, le vent jouait délicatement avec les cheveux d'ébène de l'apprentie marchombre, et il faisait frais pour l'instant. Le soleil ne tarderait pas à monter plus haut, à réchauffer les tuiles cramoisies du toit, et aussi a réveiller ceux qui, insensibles aux douces couleurs de l'Aube, avaient préféré dormir dans un lit. Un instant Elina regarda la marchombre, sa musculature parfaitement dessinée était recouverte d'un vêtement de cuir, sa peau basanée et ses cheveux noirs tombant en cascade derrière son dos, elle respirait l'harmonie.
-Pourquoi dit-on que l'Aube se lève ?
Une question légère. Incomplète. Respectant le silence de la marchombre, Elina attendait la suite, celle ci ne tarda pas:
-Pourquoi cette nécessité de s'éveiller avec le soleil, de vivre tout le long de sa course, pour mourir chaque soir avec lui ?
Elle allait ouvrir la bouche pour glisser une réponse au vent. Ena la précéda, murmurant une troisième question.
-Pourquoi le temps passe t-il sans se retourner sur ce qu'il a détruit ?
Elina prit le temps de laisser les paroles agir. Elle se leva et en quelques enjambées rejoignit le bord du toit, fixant le soleil naissant.
-L'aube est, elle ne se lève pas. Elle est comme le crépuscule. Hors du temps. S'accordant une pause, Elina passa une main dans ses cheveux aux reflets d'Onix. Plusieurs minutes passèrent avant qu'elle ne poursuive sa phrase, minutes pendant lesquelles elle s'interrogeait sur les capacités de certains à vivre loin d'un semblant d'harmonie. Je doute que ce soit une nécessitée de s'éveiller avec le soleil. Mais cela assure une vie loin du chaos total. Une vie ou un semblant de paix peux s'installer... Et rester... Plus ou mon longtemps.
Une tuile se détacha du toit pour filer vers la bas. Elle atterri et se brisa, effrayant un cheval qui approchait, avec sur son dos, un homme dans la force de l'âge, premier signe de vie depuis une petite éternité. Le-dit homme poussa un juron, menaçant de son poing le haut de la bâtisse sur laquelle la marchombre et son apprentie s'étaient installées. Faisant semblant de rien, Elina reprit:
-Le temps va de l'avant et ne se retourne pas, car ce qui est fait est fait. Chacun devrait continuer, vivre son présent, et construire son avenir. Chacun devrait, mais personne ne peut laisser derrière lui des montagnes de morts, des vies qui n'avaient pu réaliser leurs rêves, aussi fous soient ils. Elina ne se sentait pas la force de le dire. Mais elle était sure qu'Ena la comprenait.
L'homme qui les avaient menacés commençait à s'éloigner et bientôt il disparaitrait de leur vue.
-Seront-nous seules aujourd'hui?
Elina avait formulé cette question de manière distraite, et elle ne souhaitait pas réellement la présence d'un ou d'une autre apprentie. Voir pas du tout.
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| | Messages : 1102 Inscription le : 23/02/2007
| Sujet: Re: Tant que chante la colombe par dessus les toits [Inachevé] Mar 8 Mar 2011 - 22:03 | | | Il y avait tant à prendre dans l’air de matins colorés, et tant de gens qui ne savaient s’abreuver de ça, qui ne voulaient que du sang, qui ne voulaient que des livres, que des lames, que des illusions. La stupidité humaine n’avait aucune limite, elle étranglait tout, sans vergogne, sans scrupule, elle laissait pourrir les richesses de l’homme, jusqu’à ce qu’il se vide de tout, se retrouve imbécile et sans intérêt sur le bord du chemin. Alors voilà, il n’avait plus qu’à se remplir de n’importe quoi pour éviter l’état d’amure vide. La vie était d’une folle imbécillité, mais là, perché entre la réalité et le tout, rien de tout cela ne pouvait compter. Et puis l’Académie souriait. « L’aube n’est pas … »Elle répéta les mots avec douceur, comme désireuse de les apprivoiser. Ils étaient beaux. Il y avait l’Aube, voilà tout. L’aube ne pouvait se lever, même le jour ne le pouvait pas, ils n’étaient que des idées qui illustraient le monde. Il y avait l’Aube, ses mille parfums enivrants, ses relents, ses cadences, ses rares souffles de vie, ses éveils endoloris, ses amants étourdis, ses marchands animés, ses enfants tout gonflés de sommeil. Elle avait tant de douceur à faire partager. « L’aube s’offre tout à nous. Peut-être que nous nous offrons à l’aube. Qu’en savoir ? Et pourquoi le savoir, après tout ? Hâtons-nous d’être, prenons le temps d’exister. »Elle sourit à la jeune fille. Il lui semblait étrange de voir l’avenir s’offrir à elles, de nouveaux. Des chemins et des possibles se chevauchaient, elle n’attendait que de voir un sourire étirer les lèvres de l’apprentie. Ce serait le signe d’un réel nouveau départ. Pour elle, surtout. Et puis d’un commencement pour la jeune fille. Et cette gamine ne saurait certainement ce qu’elle était en passe de représenter. Un pas dans une nouvelle réalité. « Alors, si l’on s’adapte aux arcs du soleil, c’est par une lâche frayeur de l’ombre ? Non qu’elle ne soit pas justifiée, mais il semble qu’elle soit inscrite dans nos veines plutôt que dans nos raisons. »Sa voix était redevenue l’oiseau docile et clair qu’elle était autrefois, avant que son univers ne s’écroule. Elle n’était plus cette pierre, cette tonalité figée et mécanique qui l’avait suivie, et s’était ancré par son incapacité à faire autrement. « Le temps n’attend personne. Mais même lorsqu’il nous est impossible de détourner le regard de ce qui n’est plus, il s’agit de ne pas s’y limiter. D’ailleurs, il ne faut pas chercher à tout prix à se détourner du passé. Sais-tu pourquoi ? »Elles seraient surement seules, aujourd’hui. Dans les rues, une âme, de temps à autre. Très peu. Leurs paroles étaient entrecoupées de vagues de silence, dont la durée leur était imperceptible. Peut importait. Ce silence disait tant de choses. _ Le monde est vieux, bien sûr, mais l'aube n'a point d'âge. |
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