Quand Arro fait son come-back, ce n'est pas pour être sérieux, Tudieux ! [Terminé]

La veille, Ichel avait reçu un message de son maître, la conviant à se joindre à lui à la bibliothèque de l'Académie. La bibliothèque ? Cela vous surprend-t-il venant d'un maître marchombre ? Surtout celui-ci ? Eh bien la jeune fille en eut les yeux écarquillés. Oui, elle n'en revenait pas qu'un marchombre se pose au milieu des tas et des tas de livres poussiéreux et ennuyeux qui pourrissaient sur les immenses étagères elle-mêmes emplies de vagues poussières. Mais ayant l'habitude des plans étranges que le marchombre lui avait toujours imposé, elle se doutait qu'un exercice se cachait derrière. Un exercice plutôt agrémenté de sauce Arroesque. Quelque chose qui ne manquerait sans doute pas de piment. Le doute ne pouvait être suggéré. Mais accrochez-vous bien, le plus curieux n'était point le lieu mais les accessoires. Pourquoi, dans un endroit fait de silence, prendre un luth ? Qui tout le monde le sait est loin d'être un objet fait pour communiquer avec les livres. Et tout le monde le sait, Khelia Talan, la bibliothécaire en chef de l'Académie, ne supportait pas le moins du monde les troubles fêtes venant perturber le silence régnant dans sa magnifique salle. Un luth ! Il l'avait prévenue, la musique serait autour de ses cours, mais elle n'imaginait pas qu'il allait aller jusqu'à jouer dans l'endroit le plus silencieux des parages. Ou elle se trompait, ou alors le cours risquait d'être phénoménal.

L'apprentie marchombre se dirigeait donc vers la salle de lecture de la-dite bibliothèque. Elle ne s'était pas levée très tôt et était en toute honnêteté en retard. Elle se mit donc très rapidement à courir, car bien sûr elle savait, arriver à l'heure n'était pas une option avec son bon vieux maître. Mais alors pas du tout. Elle courrait donc de vive allure vers son lieu de rendez-vous, son luth accroché en vitesse, mais solidement, dans son dos. A peine essoufflée, elle pénétra dans la bibliothèque. Elle fit silence et commença à rechercher Arro. Assis non loin de là, il l'attendait, tout sourire. Elle retira son luth et le prit dans ses mains avant de s'approcher du maître marchombre. Quelques salutations et questions plus tard, il commença ses explications.

En effet, il ne s'agissait en aucun cas d'un cours de lecture alavirienne. Jouer de la musique. Une musique entrainante et sûrement bruyante. Tout pour mettre les nerfs de cette pauvre bibliothécaire en boule. Mais elle l'avouait, elle avait hâte de débuter, car cette histoire était prometteuse. Khelia Talan, non loin de là, paraissait tranquille, mais pas pour longtemps. Le seul soucis dans son exercice : comment ne pas arrêter de jouer ? Certes, elle utilisait ses pieds pour courir, mais escalader ? Oui, vous me direz que l'on n'escalade pas comme cela les étagères, mais si vous aviez vu de vos propres yeux les-dites étagères, vous comprendriez sûrement. La dernière phrase prononcée fit naître un rire, certes silencieux, mais un rire tout de même à Arro. Elle, ne riait pas, car elle savait qu'il était sérieux. Un léger sourire naquit tout de même, car le rire est le meilleur remède !

Et sans rechigner, elle lui fit un signe de la main pour lui dire qu'elle avait bien compris le message, lui adressa un sourire et passa la corde de son luth. En effet, cet accessoire quoique inutile lorsque l'on joue assis, l'est bien plus lorsque l'on joue en étant poursuivit par une bibliothécaire marchombre sur les nerfs.

Elle posa ses doigts sur les cordes, mais rien ne sorti. Sa mémoire tentait de se souvenir de la plus entrainante des ballades qu'elle connaissait. Après quelques idées stupides rejetées dans les tréfonds de sa poubelle mémorielle, elle trouva les notes qu'elle recherchait. Ses doigts se mirent à courir sur les cordes et un son diabolique en sortit. Cela lui donnait envie de danser, mais elle savait qu'elle allait plutôt courir dans quelques instants. Elle regarda vers l'endroit où se tenait la bibliothécaire. Cette dernière cherchait l'origine du raffut. D'abord, sans doute, croyant qu'il provenait de l'extérieur, mais très vite, elle en conclu qu'un petit malin la provoquait. Son regard se tourna très vite vers l'apprentie marchombre. Elles s'observèrent un instant avant que la bibliothécaire se dirige vers elle. En marchant de prime abord, mais cela n'allait pas durer. Ichel s’esquiva derrière une rangée d'étagères, mais elle entendit très vite le rythme des pas s'accélérer.

- Aïe !

Elle savait qu'elle était mal barrée, dans tous les cas. Mais la musique continuait tout de même de sortir de son luth.





[ The return of Arro !! Tadadàààà... Ouii !! =) ]

Ichel continuait à courir, encore et encore, évitant les obstacles et contournant chaque étagères. La bibliothécaire se trouvait sans cesse derrière sans pour autant l'attraper. A plusieurs reprises, l'apprentie trébuchait, mais se rattrapait in-extremis sur ses jambes. Non mais quand même, quelle idée de jouer d'un instrument tout en essayant d'échapper à une bibliothécaire en furie ? La jeune fille commençait à regretter de ne pas jouer d'un instrument plus petit et commode à la course. Comme la flûte par exemple ! Pourquoi avoir choisi un luth aussi ? Question purement rhétorique. Mais il fallait l'avouer, ce n'était pas facile de jouer d'un instrument mesurant la moitié de son corps tout en courant !

Elle ruminait ces quelques pensées lorsque la bibliothécaire surgit soudainement face à Ichel. Comment avait-elle fait ? Une seconde de relâchement, une folle seconde durant laquelle elle entreprit de tout abandonner. Quel exercice stupide, l'autre là-bas qui s'amusait à voir son élève gambader, le mot était loin d'être exact, de rayon en rayon. Quel intérêt ? Il ne lui avait donné aucun tuyau concernant l'exercice et souriait de plaisir, ce plaisir d'observer une jeune apprentie se faire courser par une marchombre aguerrie. Certes, l'exercice devenait amusant lorsqu'on savait se qu'on voulait faire, mais lorsque l'on ne voyait pas le but, pourquoi ? Mais la jeune fille n'avait pas le droit d'aller à l'encontre des décisions de son maître. Non, elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas lui laisser le plaisir de la punir dans les règles de l'art, car l'élève doit trois années de sa vie à son maître et cela sans rechigner aucunes consignes, aucuns ordres. Non, elle ne voulait pas le décevoir. Une deuxième seconde afin de se rendre compte que la leçon viendrait tôt ou tard à son esprit, car un marchombre ne fait rien pour rien. Elle s'enfuit donc dans la direction opposée. La seule chose qui lui faisait un peu peur était le visage qu'elle avait aperçu. Dur et sans aucune considération. La jeune fille était sûre de passer un sale quart d'heure si elle se faisait attraper.
Musique.

Elles se coursaient dans tous les rayons. Ichel renversa un élève passant par-là, sauta par dessus un tabouret, contourna plus de trois tables et ignora les quelques coussins occupant le sol. Tout ce à quoi son esprit pensait était : "ne te fais surtout pas attraper, sinon tu n'aura pas un, mais deux marchombres à tes fesses !". Pas encore à bout de souffle, mais presque, elle commençait à ralentir ses pas. Khelia Talan allait bientôt la rattraper. Khelia Talan la rattrapait ! Mais elle entendit cette dernière trébucher. Comment avait-elle fait ? Ichel n'avait rien remarqué sur le passage ! Soudain, une silhouette se mit à sa hauteur, elle l'identifia comme celle d'Arro. C'était donc lui, cela n'étonnait pas la jeune apprentie. Le maître, voyant sans doute les difficultés de son élève, lui donna quelques conseils.
Glisser sur les obstacles...
Il montra un exemple qui ouvrit une brèche dans l'esprit de la jeune fille. Elle fit de même. Les quelques secondes gagnées firent s'éloigner un peu en arrière la bibliothécaire.
Les pieds ne servent pas qu'à courir...
Le maître intima à son élève de le suivre. Il escalada les étagères une par une, sans se servir de ses mains, atterrie sans difficultés au-dessus et glissa le long du grand meuble avant d’atterrir sur le sol. Ichel prit son exemple, en moins gracieux certes. Cela avait l'air facile lorsqu'on observait quelqu'un le faire, mais une fois son tour, il n'y avait plus de quoi rire. Elle grimpa maladroitement les étagères, non sans grande difficultés, glissa ou plutôt marcha sur le haut de la bibliothèque, puis sauta à terre devant son maître. Conseil des plus utile, elle n'aurait plus besoin de faire le tour de tous les meubles.
Dernier conseil très utile...
Chaque ennemi a un point faible. Physique ou moral...
Il s'éclipsa à l'extérieur après lui avoir donné trente minutes supplémentaire de course et en lui laissant ce dernier indice. Elle put tout de même apercevoir son maître lui donner un temps d'avance lorsqu'il balança, d'un simple coup de pied, une chaise à la figure de la marchombre. Ichel failli éclater de rire en voyant le visage décomposer de la bibliothécaire qui ne comprenait plus se qu'il lui arrivait.
Musique.

La jeune apprentie commença à mettre en pratique les conseils de son maître. Quelques glissades par-ci, quelques glissades par-là, elle s'en sortait mieux que sur ces deux pattes. Une grande table se dressait devant elle et prenant un élan sur-démesuré, se jetant sur ses genoux, elle glissa sous la table, son nez passant à ras le plateau. Se réceptionnant sur ces jambes après une belle culbute, elle continua sa mélodie entrainante. La bibliothécaire contourna la table et perdit un temps précieux. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais failli à la demande de son maître : ne pas s'arrêter de jouer. Mais encore pour combien de temps... Car elle n'était pas poursuivie par le premier des imbéciles, mais par un marchombre, tout comme Arro.
Musique.
La kaelem continua alors sur sa lancée. Glissant sur une table basse, sautant par dessus les coussins qu'elle avait cent fois croisés, contournant une étagère, elle repéra une bibliothèque presque vide de livres. Elle sauta de plaques en plaques et se retrouva sur le haut du meuble. Elle vit Khelia Talan qui la cherchait des yeux. Ichel ne perdit pas une seconde. Elle sauta sur l'étagère la plus proche, mais ne se réceptionna pas correctement. Le bruit attira sans contester la bibliothécaire. Elle avait pourtant si bien redémarré ! Elle se releva, sauta à terre et... elle vit la dame en face d'elle, toute de rouge vêtue vers le haut de sa silhouette. La jeune fille se trouvant dans de beaux draps s'enfuit une nouvelle fois.
La musique encore et toujours.
Mais cette fois, la dame l'avait devancé. Elle pouvait presque toucher son dos. Pour la première fois depuis une vingtaines de minutes, la femme pouvait presque attraper la trouble-fête. Presque. Ichel n'en pouvait plus, ses doigts marqués par les cordes criaient au supplice et ses jambes voulaient volontiers un peu de repos. Elle se sentait prête à se faire prendre lorsqu'une phrase lui revint en mémoire. Une phrase qu'elle avait presque oubliée tant elle avait à penser.
"Chaque ennemi a un point faible, que ce soit physique ou moral."
Mais bien sûr ! Cette bibliothécaire avait un point faible énorme et la grande salle de lecture en possédait bien des centaines. La kaelem donna donc un grand coup de coude dans l'une des étagères tout en jouant un accord qui durerait un bon moment sur son luth. Le son continue lui permit de finir son travail. Elle lança une bonne partie des livres grâce à son pied à la figure de la femme. Elle eut juste le temps de voir son regard horrifié. Inutile de préciser que pour atténuer son cas, la jeune fille les avait lancé d'une délicatesse hors du commun. Un sourire vint illuminer son visage à elle. Le temps précieux qu'elle gagna lui permis de souffler un peu. Quelques rayonnages plus loin, elle entendit le bruit de livres rangés à grande vitesse et celui plus inquiétant de menaces. Elle même avait reprit le cours de sa musique.

Mais malheureusement pour elle, la course entendue tout à l'heure ne faisait pas le poids face à celle qui venait de débuter. Ichel pouvait très bien sortir maintenant, mais il lui restait bien sept ou huit minutes de course. En aucun cas elle ferait moins de trente. Elle resta donc dans la salle à glisser, sauter et monter. Sauf que cette fois-ci, elle n'arrivait plus à semer la bibliothécaire-marchombre. Celle-ci hurla à plein poumons.

- Touche encore une fois à mes livres et je te jure que tes ancêtres vont être heureux de t’accueillir !!

La jeune apprentie prenait ses paroles à la lettre. Sauf que manque de bol, elle en toucha un. Oh, de très très loin, mais tout de même. Une grimace ressortit de ses traits et elle put entendre un grognement de mécontentement. Elle était plus qu'en colère. D'après elle, elle avait presque dépassé le temps imparti. Quelques minutes encore et elle pourrait s'enfuir et retrouver Arro pour lui demander des explications nettes et claires. Sauf que la bibliothécaire ne l'entendait pas de cette oreille-là. Elle atterrie une seconde fois devant la kaelem, mais cette fois-ci elle ne put s'enfuir. Un mouvement de recule, puis la certitude qu'elle ne pourrait pas. La musique continuait tout de même.

- Tu me provoques trop jeune fille ! Arrêtes immédiatement ta musique, se sera déjà un bon point pour toi !

Ichel répondit sans réfléchir.

- J'peux pas !

Ces quelques paroles étaient apparemment pas les bienvenues. La femme lança son pied en direction de l'instrument. *Ah non, pas question, c'est un cadeau !!* Ichel esquiva in-extremis. Elle ne saurait jamais comment elle avait réussit cet exploit, mais elle en était fière. Sans aucun doute possible. La grande marchombre continua à tenter de lui asséner des coups. Certains l'atteignait de plein fouet, mais jamais sur l'instrument trop précieux. Cela lui promettait quelques beaux bleus. Ichel vit enfin une brèche. Elle s'y engouffra et s'échappa, la musique s'échappant de son luth pour se heurter aux cris de la bibliothécaire. La jeune fille se jeta presque sur la porte de sortie. Elle courra se mettre à l'abri derrière un mur loin de là sans prendre attention à Arro qui l'attendait tout sourire comme à son habitude. Il la rejoignit et avant qu'il n'émette un son, elle prit la parole.

- Vous trouvez ça drôle ?

Son visage tout d'abord presque empreint de colère, elle se rendit compte de se qu'elle venait d'accomplir. Elle avait tenue tête à une marchombre qui plus est bibliothécaire, la personne en chef qui ne supporte pas le bruit et avait joué dans la dite bibliothèque tout en essayant en vain d'échapper à sa poursuivante. Maintenant qu'elle ne se faisait plus courser, elle avait une envie irrépressible de rire. Et surtout, elle voulait offrir les dernières notes à son maître. Eh bien oui, elle n'avait pas arrêté de jouer jusqu'à maintenant. Elle joua donc un dernier air, puis donna l'accord final qui se perdit au lointain. Elle gouta le plaisir du son et reprit la parole.

- Eh bien moi oui !

La bibliothèque n’en était plus une. Maintenant c’était une foire. Les élèves apeurés se blottissaient contre les murs, de crainte de se prendre un coup de coude, de sac, voir même de chaise. Les seuls meubles qui restaient stables étaient tout de même les étagères pleines de livres. Mais elles tremblaient tellement qu’à chaque petit choc, les personnes -présentes actuellement dans la salle- sursautaient, effrayées à l’idée de voir ces mastodontes de bois tomber.
Pour l’apprentie d’Arro la situation s’arrangeait. Mettant en pratique les précieux conseils de son maitre, Ichel glissa, esquiva, bref gagna des secondes salvatrices. Cela permis au jeune homme de se relâcher un peu. Mais ce repos fut de courte durée. La course commença à s’envenimer dès que son apprentie entama l’attaque des pauvres livres. A partir de ce moment là, Khelia devint une furie, elle était plus vive, plus menaçante et bien plus dangereuse. Ichel ne tiendrait pas bien longtemps. Il devait lui rester deux trois minutes à tenir. Arro se décala vers la porte, l’ouvrit et fit signe à la demoiselle. Alors qu’elle fuyait vers la sortie, le jeune homme prépara une dernière surprise pour la bibliothécaire. Il calcula approximativement le temps d’écart qu’il y avait entre les deux demoiselles. Posant avec douceur la main sur la porte, il regarda fixement Khelia. Un vent passa juste a coté de lui, Ichel venait de passer. Et il compta les pas.

*Un, deux, trois, MAINTENANT*

ET CLAC la porte se referma, le son mat d’un corps butant contre le bois. Avec un timing parfait. Personne, pas même Merwyn, ne pouvait éviter ce coup final.
La jeune marchombre était partit en courant assez loin. Apparemment ce cours l’avait éprouvée… Et fortement. Arro s’approcha de son élève en colère.

-Vous trouvez ça drôle, dit-elle.

C’est alors que le visage de la demoiselle changea. On remarqua qu’Ichel venait de se rendre compte de son exploit précédent. C’est alors qu’elle sourit, se retenant presque de rire. Puis enfin elle arrêta la musique, la demoiselle ne l’avait toujours pas fait depuis le début du cours. Les derniers accords tintèrent sur le tympan du marchombre. Il s’en délecta comme un gourmet se délecte de la dernière bouchée.

-Et bien moi oui !

Arro se mit à rire. Un rire qui se répercuta dans les arches du couloir. Et comme un rire est communicatif, son apprentie ne put s’empêcher de le suivre. Et voila que les deux marchombres riaient de bon cœur.

-Allons, allons… Reprenons un peu de sérieux, dit Arro en continuant de rire. Tu as bien progressé.

Arro se calma rapidement et continua :

-Tu as dû te demander à quoi servait la séance d’aujourd’hui, hormis foutre un beau bordel. Déjà tu as remarqué que tu as pus tenir tête à une marchombre qualifiée. De plus, tu as réussis à courir tout en jouant. Ta concentration et la coordination entre tes membres s’améliorent. Tes mouvements sont de plus en plus fluides, tes esquives étaient presque parfaites. Bon y’a quelques trucs encore à travailler. Mais tes progrès sont très encourageants.

Il tapota l’épaule d’Ichel, en signe de reconnaissance.

-Mais ce que j’ai vraiment apprécié durant cette petite séance était ta musique… C’était juste magnifique. Et très mélodieux !

Le marchombre se mit à marcher, intimant à son apprentie de faire pareil.

-Bien la séance de ce matin est terminée. Va donc prendre une douche. Tu as bien suée. On se retrouve un peu plus tard, après le repas de midi. Entrainement au tir à l’arc ! Si tu n’en a pas, je crois que l’Académie en a quelques-uns. Mais il t’en faudra un personnel. Et ça, ça ne s’achète pas… ça se fabrique… On verra ça plus tard.

Les deux personnes continuèrent d’avancer jusqu'à ce que la salle d’eau apparaisse devant eux.

-Je te laisse ici ! On se revoit après. Je t’attendrais au clos d’entrainement. A plus tard !

Arro lui sourit et partit dans les couloirs marchant joyeusement, sa flute à la main, sifflotant la musique qu’il avait entendu durant la matinée.