[Reprise de l'Académie] l'Arche de Duncanoé [Terminé]

La jeune femme semblait accuser le coup. Elle resta un temps silencieuse. Varsgorn respecta son mutisme, mais il garda son regard braqué sur elle. Si elle jetait un coup d'oeil vers lui, il voulait qu'elle voit une fllamme bruler dans les yeux de l'ancien mercenaire. Il n'avait pas peur d'elle. Il ne risquait, il le savait très bien. Elle n'avait pas encore tué, il le voyait dans son regard. Et puis, si jamais il se trompait et que l'envie lui prenait de commettre un meurtre, il serait très certainement capable de la tuer avant qu'elle ne fasse la même chose de lui. Il avait dit qu'il ne la tuerait pas, qu'il se laisserait mourir mais il lui avait mentit. Si elle voulait s'en prendre à lui, il ferait le nécessaire pour qu'il soit le survivant et que la petite Ril'Morienval soit la victime. Bien entendu, si elle ne cherchait à mettre fin au jour du trésorier, Varsgorn ne la toucherait pas.

Enfin, la jeune Ril'Morienval sortit de son silence pour donner une nouvelle directive à Enelye. "Si j'étais elle, je mettrais ta parole en doute". Oui, mais tu n'étais pas elle. Et surtout, Enelye n'avait pas à avoir peur de la parole de son maître. C'était les éventuels ennemis de la jeune fille qui devrait s'inquiéter car il ne leur ferait pas de cadeaux. Varsgorn continua d'écouter celle a qui il a détruit la vie. Elle avait raison. On ne pouvait se fier aveuglément à l'amour ou à l'amitié. On pouvait avoir confiance mais il fallait rester prudent. Même Enelye vis à vis de..... lui. Oui, même s'il ne la trahirait jamais, il pouvait comprendre qu'elle soit prudente. Non, il fallait qu'elle soit prudente. C'était une obligation. On ne savait pas comment réagirait ceux qu'on rencontrait. Et avec le passé que le trésorier trainait, il était normal qu'on soit méfiant à son égard. Par contre, là où il n'était pas d'accord avec la jeune Ril'Morienval, c'était vis à vis de l'argent. L'argent n'était pas une valeur sûre. La preuve, c'est qu'il avait détruit cette valeur en quelques minutes seulement. Elle avait tout perdu en une nuit. Cette valeur était loin d'être sûre. Lui aussi, il avait l'argent mais il ne se fiait pas à lui. Il était bien content de l'avoir, c'est certain mais il préférait se fier à sa force, son pouvoir. C'était ça, la vraie valeur sûre. La force. Son pouvoir ne le trahirait pas. Sa greffe non plus ne le trahirait pas. Elle serait toujours présente dans ses poignets. Pas comme l'argent. Elle avait tord de regretter sa fortune. Elle devrait tenter de s'appuyer sur une puissance qu'elle chercherait en elle.

La suite du discours de la jeune fille l'intrigua. Non, pas ce qu'elle annonça sur le passé. C'était évident qu'elle ne pourrait pas pardonner ses actes et qu'elle ne les oublierait jamais. Il le savait très bien. Elle l'aurait pas dit, ça aurait été la même chose. Ce n'était pas non plus ce qu'elle raconta sur le fait que son passé pourra resurgir. C'était malheureusement fait. Il espérait vraiment qu'il ne s'était pas trompé sur ses autres assassinats, qu'il n'avait pas laissé de témoins qui pouvaient l'identifier. Normalement, il ne devait pas y avoir de problèmes, mais pour l'assassinat des Ril'Morienval aussi, il n'aurait pas du y avoir de problèmes. Pourtant, le "problème", il l'avait devant les yeux. Autant dire qu'une telle erreur pouvait s'être répétée dans un de ses nombreux assassinats. Pour revenir à ce qui l'intriguait dans le discours de la jeune femme, c'était ce qu'elle ajouta. Il est possible de te racheter. Elle lui proposait de tirer un trait sur ces actes? Etrange! Alors qu'elle annonçait qu'elle n'était pas prêt de lui pardonner et d'oublier les meurtres. Elle lui proposait une solution intermédiaire. Elle n'oubliait pas, elle ne pardonnait pas mais elle ne le déclarait pas comme "ennemi numéro un qu'il faut absolument liquidé". Se racheter? Il n'en avait pas spécialement envie. Enfin, le célèbre Fantôme n'en aurait pas eu envie. Pour le nouveau lui, c'était différent. Il ne faisait plus partit de Chaos, il devait effacer son passé. Ne plus qu'on rappelle à tout le monde qui il avait été. Une seule réponse était possible.

- Que veux-tu que je fasse pour toi? Tu as des ennemis à liquider? Tu veux de l'argent? Parle, je verrais ensuite si j'accepte d'obtenir ton crédit.

Il y avait peu de chance qu'il refuse la proposition. En fait, il y en avait qu'une seule: sa vie ne devait pas être en danger.

Quelle prétention.

Elle ravala pour un moment sa hauteur, évitant ainsi d’infuser dans le petit jeu du mercenaire. J’accepte, tu acceptes, quelle importance, les mots? Laisse lui croire qu’il est maître, là n’es plus l’essentiel. Pourrait-il refuser, que tu ne lui devrais rien. Qu’il accepte, temps mieux. Il croit avoir le moyen de te faire accéder au bonheur, mais qu’a-t-il que tu n’as pas ? J’ai tout. J’ai le pouvoir, j’ai les hommes, presque l'argent, et l'honneur surtout. Aucun disgrâce ne pèse sur mon corps.

« Des personnes à liquider… Maitrise un peu ton langage et commence à résonner comme un vrai soldat de l’harmonie, mercenaire. Railla-t-elle, Ici on ne liquide personne. On se défends, on tue pour la cause commune. On ne trouve pas de plaisir à achever… »

Une histoire de mots, encore. Ils donnaient tellement de signification à la pensée, les mots. Elle n’aimait pas jouer ainsi avec ces petites bêtes policées mais indomptables, elle ferait exception cette fois . Elle parlait simplement pour affirmer sa domination sur ses interlocuteurs, le jeu des mots lui semblait trop trompeurs encore pour qu’elle l’utilise aisément et sans bévue. Ils lui échappaient trop souvent, alliés peu fidèles, ennemis trop pointu. Ciléa détestait cette situation ou elle se sentait dérouté par un langage dont elle ne connaissait finalement que les rudiments. L’érudition n’avait jamais été son fort, elle se promis de se corriger. Bref, petite digression.

« Penses tu honnêtement que j’ai besoin d‘argent? » un petit sourire amusé passa sur ses lèvres.

Elle réussit à dissimuler l’amertume qui lui rongeait le cœur, avec ses souvenirs coulés dans l’or. Les dorures et le fastueux, les perles, le nacré. Plus beaux encore parce qu’ils faisaient parti d’un passé idéalisé, là où séjournait le clan Ril’Morienval, là ou elle riait et où Ewall lui répondait. Où tout jusqu’aux dents, sentait la brillance et l’excellent. Tout était resté avec l’assassinat, là bas dans le manoir, bien que théoriquement elle devait se retrouver détentrice des biens de sa famille. Cet argent, si un jour elle en avait la possession n’aurait plus la même saveur d’enfance.

-Et si c’était le c’était le cas, crois tu un seul instant que c’ est à toi que j’irai le demander? fit-elle

Aucun sens de l’honneur, des convenances, une envie démesurée de l’humilier, de prendre l’ascendance, cet individu avait tout pour lui déplaire. Pourtant elle était assez bien placée pour savoir qu’il connaissait trop bien son métier d’assassin. Il avait l’expérience dans la peau, surement un réseaux de contacts, il avait surement fréquenté la noblesses, avec la possibilités qu’il fasse partie de sa caste. Et surtout. Elle ne craignait pas pour lui. Le confronter au danger ne lui posait aucun problème, pas d’attachement inutile, s’il venait à se faire tuer, et bien … Elle en trouverait un autre. Elle ne connaissait pas encore la valeur de l’homme en question, sa seule qualité pour l’instant, était de sembler vouloir se racheter, et donc d’être attacher à elle par une sorte de dette. Encore qu’il soit trop fourbe pour avoir le moindre sens de l’honneur.


« Et je ne tue pas. Je te rappelle que contrairement à toi je n’ai jamais eu le moindre goût pour l’assassinat. »

Lui confiait cette tache, à lui? S’en remettre à celui qui lui avait tout détruit? Le pouvait-elle ? Elle n’avait pas vraiment le choix. Il devait être mieux placé pour cette tache…

« Je voudrai que tu découvres qui à tuer Iléa Ril‘Morienval. Et pourquoi.»

Elle était persuadée que part là, elle découvrirait un peu plus du monde de la sentinelle, et espérait-elle, comprendrait-elle un jour pourquoi sa cousine avec perpétré les meurtres. Elle était persuadé qu’il s’agissait d’un assassinat. Une sentinelle ne mourrait pas si jeune. Au temps de Merwyn, peut-être. Mais aujourd’hui, elles vivaient quasiment toute à l’abris de la capitale, exception faite de quelques originale, comme cette Alatariel, qu’elle avait rencontré. Non, elle avait été  tué. Un envieux peut-être, qui jalousait sa place. Ou peut être quelque chose...en rapport..avec elle ? .

Elle attendit la réponse, maudissant l’anxiété qui se lisait sur ses yeux.

[Mp moi s'il y a un souci... Désolée pour le retard déjà --" . En fait je voulais au début qu'elle demande à Vargorn de retrouver l'assassin de Maya . Mais Ciléa ne sait pas encore que Maya est morte donc...Mais si ça te conviens, Ciléa peut se rétracter un peu plus tard et te demander de faire celà à la place. ]

- Je ne me rappelle pas avoir dit que je souhaitais être un brave soldat de l'Harmonie. J'ai renié le Chaos mais ça ne veut pas dire que je suis redevenu marchombre. Et sache que je parle comme je veux, que j'agis comme je veux. Ce n'est pas toi qui décidera pour moi.

Pas besoin d'argent? Tu mens jeune fille. Tu as vécu dans le luxe pendant toute ton enfance. Comment pourrais-tu te contenter d'une existence de misère? Tu veux paraître solide mais ce n'est qu'une carapace autour de ton âme brisée. Je t'ai brisé le soir où j'ai assassiné ta famille. Ne joue pas avec moi, tu pourrais le regretter.

Mon argent te dégoûte? Tant pis pour toi.

- C'est tout? Tu veux simplement que j'enquête sur la mort d'Iléa? Tu peux déjà considérer cette mission comme remplie. Je t'apporterais tous les renseignements que tu désires dans quelques jours.

Que désires-tu de moi, jeune fille? Tu ne ravalerais pas autant ta vengeance pour de simples renseignements sur la personne qui a tué ta cousine. Surtout en sachant désormais qu'elle a ordonné l'éxécution de ta famille. Sans ta cousine, tu serais encore dans ton manoir avec ta famille. Quels sont tes projets? Quand est-ce que tu me mettras en danger pour te venger? Quand?

Le visage de la jeune fille ne laissait rien transparaître. Elle restait de marbre. Elle s'était forgée un sacré caractère.




[C'est un petit post, dsl, mais vu que c'était la fin ^^]

[Envoie moi un MP pour me donner les renseignements sur la mort d'Iléa. Vu que ce Rp date d'un bon mois dans le temps RP, on pourrait rouvrir rapidement le rp où Varsgorn donne les infos qu'il a récolté. J'attends donc ton MP ^^]