Ton avenir s'envolera-t'il ? [Inachevé]

Ciléa avait dormi. Elle n’avait même plus conscience du temps tellement son sommeil avait été lourd . Chose rare pour un caractère aussi méfiant que celui de la jeune fille. Ou de la femme. Car pendant ces quelques semaines, ses traits semblaient avoir perdu une part de cette anxiété, qui rongeait son visage pour simuler une position  plus traquille, plus mure. Ne pas s‘y tromper, cependant, « Sereine » n’aura jamais été l’adjectif pour qualifier Ciléa Ril’Morienval et elle gardait toujours une part de cette angoisse interne qui la guidait dans ces périodes adolescente. Seulement. Maya était passée par là et son visage avait perdu un peu de son énergie expressive . Ciléa savait un peu mieux dissimuler ses émotions. Mentir aussi, elle avait pratiquer l’art pendant presque’une saison et sentait moins ces fortes peur quand elle déclarait ses faussetés. Ses mains ne se seraient plus,ses dents restaient à leur place au lieu d’attaquer sa lèvre inférieure. Elle ne ressentait de toute façon plus aucune culpabilité.

L’attaque ne l’avait pas boulversé, connaissant l’intrusion du chaos. Elle  était surtout impatiente de retrouver l’académie et son mäître. Elle était soulagée de la réussite de leur plan qui avait renforcé sa confiance en elle. La veille elle avait cherché Maya jusqu’à dans ses appartements mais ne l’avait trouvé nulle part. LA Félixia ne s’était pas inquiétée. Elle avait mis ça sur le compte de la confusion totale de l’après bataille. Son maître avait surement des raisons de ne pas être venue à sa rencontre. Mine de rien elle s’était sentie un peu vexée. Dans son orgeuil, elle n’avait pas envie de compter moins pour son maître que Maya comptait pour elle. Un déséquilibre dans cette balance lui semblait symbole de faiblesse. Mais aujourd’hui toute rancune s’était envolée laissant place à sa détermination et à son impatience . Pour éviter de refaire un tour de l’académie complète elle avait décidé rompre la rêgle de son associabilité, au profit d’un gain de temps. Aussi alors qu’elle désembulée sous les colonnades, avait-elle apperçu une jeune fille qui partageait son dortoir. Dessinatrice aussi, pour l’avoir entendu parler de son orientation. Nouvelle pour ne l’avoir croiser qu’après son retour à l’académie.  Au moment ou les deux élèves se croisait ciléa allongea son bras pour poser la main sur l’épaule de l’autre élève.

« Attends »

Elle s’était éfforcé de ne pas adopter un ton trop impérieux. Ces yeux verts pourtant gardaient leur vigueur. Leur presque-aggréssivité. Le regard de son interlocutrice était étrange à cause de ses yeux bicolores. Ciléa avait toujours trouvé cette particularité inestétique et surtout peu pratique pour deviner les émotions d’autrui.

« Tu es dessinatrice n’est-ce pas? Je ne sais pas avec qui tu suis les cours. Mais tu dois connaître Neela Selyann, notre Primat. Sais tu ou je peux la trouver?»

Il y avait deux professeurs de dessins à sa connaissance. Myra Nil’Otrin et Neela Selyann, alias Maya Nil’Shaya son maître éclipstique. Acec un peu de chance, l’autre saurait la renseigner

[ Neela Selyan (Maya Nil’Shaya) est décédée  il y a peu de temps, en s’ouvrant la tête contre une table et à cause de l’incapacité de la reveuse qui la soignait (version oficielle) . Ton personnage étant dessinatrice il est très probable qu’elle en ai au moins entendu parlé]

Tewo pensait à ses parents. Son voyage jusqu'à l'Académie l'avait fait grandir intérieurement. Et plus elle pensait à ses parents, plus elle se demandait comment elle pouvait faire pour être de leur famille. Elle avait beau chercher dans le peu de moment où son père avait été à ses côté, dans aucun d'eux elle ne se rappelait qu'il ait montré des signes d'affection. Pourtant elle était plutôt de ce genre de personne qui, s'ils savent cacher leur sentiments, sont plutôt expressifs. Et sa mère, qui l'avait presque abandonnée pour d'obscurs raisons qui prenait en compte ses yeux et sa capacité à dessiner. Tewo s'était jurée de ne jamais juger quelqu'un sur son physique, de ne jamais juger quelqu'un tout court. Heureusement que son frère était là pour rattraper le lot ! C'était la seule personne qu'elle regrettait et qui lui manquait vraiment.

*Je devrait peut être lui envoyer une lettre. Si ça se trouve, il a lui aussi des talents de dessinateur ! Non, impossible, Maman l'aurait déjà mis à la porte. Ce serai tellement chouette s'il pouvait venir. Je serai réunie avec ma seule famille. Il pourrait suivre des cours d'alchimie, de lettre et civilisation, de combattant, ou peut être même de marchombre... Le problème c'est que je ne sais pas comment faire. Peut être que si je demande à l'intendant il pourra faire partir ma lettre ! Quoique, j'aurai trop peur qu'il la perde... ce type n'est pas normal ! Peut être à un primat tout simplement.*

C'est bercée par ces douces pensées que Tewo avait décidée de se rendre dans l'aile principale. Mais arrivée au portique reliant l'aile ouest à sa destination, elle fut brusquement attaquée par une autre élève. Elle l'avait déjà croisée dans son dortoir récemment mais quand elle avait avait cru la jeune Felixia nouvelle elle s'était rendue compte qu'elle connaissait l'académie bien mieux qu'elle. Elle avait appris qu'elle était dessinatrice, qu'elle s'appelait Ciléa et qu'elle n'était revenue que récemment d'un voyage certainement. Bref, alors qu'elles se croisaient sous les colonnades, Ciléa mis son bras sur l'épaule de Tewo.

-Attends.

Et Tewo frôla la crise cardiaque !

-Tu es dessinatrice n’est-ce pas ? Je ne sais pas avec qui tu suis les cours. Mais tu dois connaître Neela Selyann, notre Primat. Sais tu ou je peux la trouver ?

Évidemment Tewo avait déjà entendu parlé de la primat. Elle avait suivit la conversation de deux professeurs qui racontaient la mort tragique de la dessinatrice.

*C'est étrange qu'elle ignore la mort de Neela Selyann, elle connait l'Académie mieux que moi, connait plus de monde que moi, est là depuis plus longtemps que moi mais personne ne lui a appris sa mort.*
Elle regarda tristement Ciléa, elle ne voulait pas avoir à lui dire ça, c'était la première fois qu'elle annonçait la mort de quelqu'un.*

-Je suis dessinatrice oui, mais pour l'instant je ne suis pas de cours. Apparemment tu n'es pas au courant... Neela Selyann est morte. Elle s'est ouverte la tête contre une table et malgré la présence d'une rêveuse, elle a succombé à sa chute. Mais tu devrait demander de plus ample informations à quelqu'un d'autre, je ne suis pas la mieux informée ici.

Elle attendit la réaction de Ciléa avec apréhension.

[Encore désolé pour le retard ! ]

Neela Selyann est morte
Neela selyann est morte.
Neela Se..Quoi.
Impossible, tout simplement impossible. Très drole cette petite blague gamine. Maintenant que tu t’es bien amusé-tu le payeras ne t’inquiète pas pour ça- dis moi ou elle est. Pourquoi ne souris tu pas? Prends au moins cette bouille exaspérance de l’enfant qui plaisante. Tu mens bien. J’admets. Ton air sérieux, ces yeux qui se plissent de tristesse, tout porterait à croire que.. Mais contre une table? Et pourquoi inventerais tu une histoire de rêveuse incapable de rêver. Les blagues les plus courtes sont les meilleures gamine, arrête ce jeu. Arrête ce jeu ou . Ou rien.

Neela selyann est morte alors.

« C’est vrai? »

Petite voix blanche. Ou est passé toute ton assurance Ciléa l’aristocrate? Celle que tu t’étais promi. Celle que tu lui avais promis?Ou sont passées ta supériorité, ton dédain? Démunie. Elle essaye de t’enlever tes dernières armes. Elle s’y prend bien, la première année. Elle sait ou ça fait mal, ça ne suffira pas. Les mains se crispent. Les yeux désaxées et émotifs retrouvent un semblant de dureté. Sa poigne gauche ensert l’avant bras de l’autre. Croise son regard, cherchant dans ce désééquilibre des couleurs, la simple négation, le revirement, l’inversement. Ils n y sont pas.
Elle lâche.

« Comment est-ce possible?! Des reveurs incapables? Comment a-t-elle pu simplement trébucher sur une table!? C’était..une grande dessinatrice! Tu verrais toi, Merwyn se prendre les pied dans un sac et s’écraser par terre ?! »

Le sous entendu est affolé . Il y a quelque choses d’autre. Venant de L’Eclipse peut-être. Elle n’est pas morte par hasard. Pas ainsi. Impossible. Ciléa challoupe. Les yeux sont redevenus fous et les membres raides. Elle se tourne vers le mur ,dernière cachette de ses faiblesses. Arrache sa peau, ou du moins essaye de percer son cuir chevelu avec ces mains noble. Les genous tombent. Abaissante la position . Annormale. Son point jailli de la fontaine blonde pour aller s’écraser sur le mur en face. Et six fois, septs fois la main se fracasse dans le bruit sourd des paroles rentrées. Elle ne pleurera pas. Elle est forte. Elle dois se relever. Ou l’autre croira avoir trouver une de ses faiblesses. Elle se relève se retourne. L’autre est toujours là.

« Tu n‘a pas autre chose à faire ? je suis sure qu’il y a des cadavres à enterrer ou des murs à reconstruire quelque part. tu te rendras plus utile là bas. Surement. Dégage maintenant! Fiche moi la paix! »

Les sons gutturaux sortent faiblement. Mais crachent tout le mépris que Ciléa à pour l’humanité. Toute sa honte d’être ce qu’elle est. Toute la souffrance pour Maya. ou si maya ne souffre plus. Pour elle alors.