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 Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]

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Athesto
Athesto

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MessageSujet: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeSam 9 Jan 2010 - 19:45

Il régnait dans la pièce une étrange odeur. Un mélange de poussière, car elle garnissait d'une épaisse couche chaque ouvrage; de vieux papier et de cuir fané par les âges; de corps plongés dans la réflexion; agrémentés du doux fumet du savoir, galvanisé par le parfum du recueillement, tout cela parsemé d'un soupçon de mystère et de secrets cachés au milieu de l'encre noire.

Mais peut-être était-ce là l'odeur de chaque bibliothèque. Comment pouvait-elle savoir? Jamais elle n'avait franchit la porte d'un de ces sanctuaires de connaissance. Et de silence.

De presque silence. Le bruit lent et calme des respirations des lecteurs semblait conférer à la pièce une sorte d'aura vivante, comme si toutes ces inspirations et expirations s'unissaient dans un même mouvement pour n'en former plus qu'une. De temps à autre, une page se tournait en murmurant quelque mélodie inaccessible au commun des mortels; un élève se levait en quête d'un autre roman; un autre se tournait dans son fauteuil pour mieux s'y évader. Et toujours ce mouvement de soulèvement thoracique qui unissait ces lecteurs. Peut-être ne s'en rendait-ils pas compte. Certainement pas.

Ici, là, disposés partout où ils le pouvaient, ces lecteurs lisaient. Immobiles, plongés dans leurs ouvrages. Ailleurs. Athesto n'osait pas entrer. Ses grands yeux multicolores papillonnaient d'un endroit à l'autre de la pièce mais le reste de son corps était comme bloqué. Elle s'était arrêtée juste devant le pas de la porte, avait posé le pied sur l'invisible limite qui séparait la salle des lectures du couloir, mais n'avait pas avancé plus loin. Non pas que son horrible claustrophobie resserrait son étau doucereux autour de sa poitrine, mais plutôt qu'elle craignait de troubler leur douce méditation.

Et parce qu'elle avait peur. Pas vraiment de cette peur sourde qui s'insinue en temps de danger, mais de cette angoisse profonde qui n'a pas d'autre sens que la crainte d'échouer à l'essentiel et de passer à côté de quelque chose d'extrêmement important. Vital.

La lecture. Univers magique et passablement inaccessible pour la jeune Demi Faëlle qui ne comprenait que deux mots sur trois. En humain. Si cette bibliothèque avait été celle de Sinumil où d'une autre ville Faëlle, elle y serait entrée et aurait dévorée la moindre page qui se serait trouvée en travers de son chemin. Mais ici, c'était du langage humain. Un langage incompréhensible qui employait la conjugaison –nommée autrement torture pour étranger- et de la même manière un vocabulaire fourmillant de synonymes qui ne comptait par exemple pas moins de 50 mots relatifs à l'action de manger! Mais quelle idée avaient-ils eut là ?!

Peut-être que cela révélait une forme d'égocentrisme. Peut-être que les humains n'avaient pensé qu'à eux en écrivant leur dictionnaire. Ou peut-être qu'ils étaient de véritables amoureux des mots. Athesto sourit. Cette possibilité là était préférable.

Mais cela ne la convainquait pas d'entrer. Peut-être qu'elle avait peur de passer pour une idiote en lisant lentement en articulant sur ses lèvres en silence. Mais peut-être qu'elle se fichait du regard des gens qu'elle ne connaissait pas et qu'elle craignait seulement d'ouvrir un livre et de se retrouver submergée par ces mots sans sens tant que l'on ne leur en cherchait pas.

Cela faisait peut-être beaucoup de "peut-être" pour un raisonnement humain. Mais pas pour celui d'une Faëlle.

Néanmoins, peut-être que si elle n'avait pas passé dix minutes à bloquer l'entrée dans l'indécision, peut-être que cette voix peut-être un peu énervée n'aurait pas surgit dans son dos.

-Bon, tu entres ou tu entres pas?


Elio Tharön
Elio Tharön

Mercenaire du Chaos et Maître de la boutique du Talion
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeDim 10 Jan 2010 - 22:30

Elio ne savait que faire en cette après-midi libre. La pluie au dehors le dissuadait de sortir s'entrainer et les courbatures se faisaient amplement sentir, criant grâce de ne pas recommencer. Songeant à une activité calme, et dans laquelle il ne serait pas obligé de rencontrer nombre de personnes, il opta pour la bibliothèque. Peut-être y trouverait-il des livres sur les origines faëlles. Ainsi il en apprendrait plus sur la civilisation de sa mère, qui aurait du être la sienne.

Il arpentait les longs couloirs de l'Académie, les derniers évènements en tête.


Elera. Elera et lui. Enlacés...Et ce baiser...Un amour, son tout premier amour...Et le bonheur, vrai bonheur pour la première fois de sa vie!
Et à côté de ça, juste après, la vérité...Enfin. La rencontre avec Marlyn, lui promettant le dévoilement de tous les mystères! A la condition de son silence...Même envers Elera...
La vision de sa mère remplaça celle de sa bien-aimée. Deux lumières dans la noirceur des cachots et de ses sombres desseins.
Et un meurtre.
Le premier meurtre de sa vie...
Cela faisait beaucoup de première fois: l'amour, la vérité et un but précis à poursuivre, tuer...

Pourrait-il continuer ainsi?
Il n'y a pas si longtemps, Elera lui exposait le fait qu'abandonner une personne pour la protéger n'était en rien un acte qu'elle comprenait. Il n'y a pas si longtemps il était amplement en accord avec elle.
Le temps passe, et les personnes changent.
Il change. Et le temps ne passe pas vraiment en réalité.
A présent il comprenait. Pour découvrir le secret de son père et la véritable cause de la mort de sa mère, il devait se taire, et mentir aux personnes qu'il aimait, à la personne qu'il aimait, afin de la protéger. On lui avait demandé de l'abandonner, de l'oublier.
Il désobéirait. Il le faisait déjà! Comment pouvait-il faire ça à la jeune femme aux cheveux de feu, alors qu'il lui avait promis d'être toujours à ses côtés?! Alors qu'il en voulait à son père de rester silencieux depuis quatorze ans?!
Il avait longuement réfléchi. Il ne pouvait pas.
Pourtant il devrait se détacher un minimum d'elle...La souffrance serait l'invitée principale à la séparation...Si il y avait séparation. Aurait-il le courage?

Plongé dans ses pensées, il failli percuter l'élève qui se tenait dans l'encadrement de l'entrée de la bibliothèque. Il recula, complétement déboussolé, et passablement énervé qu'on lui barre le passage.
Une jeune fille d'après la silhouette. Fine, gracile. Pas autant qu'Elera. Une longue tresse châtain lui tombe dans le dos. L'éclat de sa chevelure paraît terne par rapport à celle flamboyante d'Elera. Des oreilles anormales dépassent. On dirait qu'elles sont pointues...Serait-elle...? Non. Il voyait mal, elle était de dos. Ne pas juger trop vite.
Refoulant la colère qui montait, il attendit.

-Hum hum...

La fille ne bougea pas.

-Excusez-moi...

Pas un geste.
Le pied d'Elio tapait le sol, de plus en plus rapidement. Que faisait-elle donc?

-Heu...mademoiselle? Je voudrais passer...

Toujours rien.
Le rouge monta aux joues du corbac, elle allait bouger son cul, oui?
Sa voix se fit plus forte:

-Hum hum!!!

La statue resta de marbre.
Cette fois-ci s'en était trop! Il n'avait pas toute sa journée, merde à la fin!

-Bon tu entres ou tu entres pas?

Il avait presque hurler, et son visage ne montrait qu'agacement.
Elle se tourna enfin, lui faisant face.
Ses oreilles étaient bien pointues. Impossible! Déformation génétique, rien d'autre!
De grands yeux aux mille reflets le regardaient avec curiosité. Mais toujours pas le moindre mot, ni le moindre mouvement.
Elio s'énerva:

-Oh j'te parle! T'es sourde et muette ou quoi? Bouge ton cul, j'voudrais passer moi, si ça ne dérange pas trop mademoiselle! Soit tu entres, soit tu dégages, mais t'emmerde pas les autres!

*Parfait Elio, comme d'habitude tu as été un parfait idiot! C'est dans cet état d'esprit que les gens aiment faire ta connaissance!*

Il la dévisageait, furieux, ne parvenant pas à lui sourire.

*Rienafoutre, j'ai Elera! *

Elera.
Serait-elle fière de lui si elle le voyait?
Soupirant, il haussa les épaules, et poussa sans violence, d'une main la figée, voulant entrer dans la salle des livres sans demander son reste.
Il ne passa pas.
Toujours immobile, elle lui interdis tout passage, forçant de tout son poids afin qu'il ne puisse l'écarter, et le défiant du regard.

Athesto
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeJeu 14 Jan 2010 - 21:06

Elle avait quitté un horizon pour en retrouver un autre. Elle avait un instant oublié les livres et leur monde mystérieux pour se tourner vers cet inconnu qui vociférait dans son dos. Comment était-il possible qu'elle ne l'ait pas entendu arriver? Etait-il possible qu'elle se soit détachée à ce point, durant une minute, de la réalité; pour qu'elle ne capte ce qui se passait autour d'elle que par les quelques brides que lui transmettaient son corps dépossédé de son esprit? Peut-être.

Elle le jaugea du regard, et repoussa une mèche de sa chevelure derrière son oreille. Il semblait énervé... Non. Même si Athesto avait parfois du mal à discerner les émotions humaines, il était flagrant que ce jeune homme n'était pas énervé.
Il était furieux.

Elle le considéra avec distance, presque froideur. C'était à elle qu'il s'adressait comme ça? Elle n'avait pas besoin d'un traducteur pour comprendre qu'il était en colère contre elle parce qu'elle bouchait le passage. Mais parler gentiment ne lui aurait pas fait de mal. Elle ne savait pas qui il était et le fait qu'il soit de mauvaise humeur lui importait peu. Très peu. Et puis, il pouvait lui hurler dessu autant qu'il voulait, il parlait à une telle vitesse que les mots humains n'avaient pas le temps de prendre du sens que déjà d'autres les effaçaient. Bref, elle ne le comprenait pas.

S'en rendit-il compte? Ou peut-être fut-ce son absence de réponse qui le décida à forcer le passage. Il tendit la main, trop vif pour qu'elle puisse s'écarter, et la poussa doucement, mais avec assez de force pour la faire reculer.

Elle ne recula pas. Elle faillit s'écarter, trop ennuyée pour chercher la querelle, mais changea brusquement d'avis. Car elle n'était pas de ceux qui se laissent importunément marcher sur les pieds. Elle vrilla son regard dans celui, brillant de fureur, du garçon et haussa un sourcil. Ses traits avaient quelque chose de familier, mais elle ne su trop dire quoi. Son regard, sombre, paraissait capable d'embraser un morceaux de bois tant il était remplit de rage.

On ne lui avait donc jamais enseigné le respect? Où était-ce une sorte de coutume humaine qui voulait qu'on gronde contre quelqu'un qui vous empêchait de passer. Elle secoua la tête, consternée. Ce n'était pas possible. Jamais un Faël n'aurait agit de cette manière. Jamais un Faël n'aurait... Elle sursauta et s'adressa une claque mentale. Elle devait arrêter de considérer ces humains comme des étrangers; ou cela voudrait dire qu'une part d'elle-même lui serait étrangère à jamais. Elle était humaine. Au moins un peu. Peut-être.

Elle reporta son attention sur le garçon, rejeta sa longue tresse en arrière et parla sans même chercher à employer cette foutue conjugaison.

-Tu pouvoir parler autant que tu vouloir, murmura t-elle d'abord de sa voix fluttée. Je ne pas comprendre un traître mot de ce que tu raconter et je n'en avoir rien à faire de ta colère, continua t-elle, et son accent Faël était comme chargé de l'ennui que lui inspirait ce jeune homme.

Elle s'écarta, lui laissant le passage. Elle n'avait en aucun cas l'intention de continuer à se disputer avec quelqu'un et n'était pas de nature rancunière. Il allait passer cette porte et elle aussi; et ils continueraient leur chemin chacun de leur coté. Peut-être.

Elle finit par lui sourire sans animosité. Si tous les humains étaient ainsi, autant se faire immédiatement à l'idée! D'ailleurs, il faisait une drôle de tête. C'était humain, ça?

-Tu pouvoir passer si tu vouloir, dit-elle. Je ne pas savoir ce que tu avoir pu penser, mais je ne pas avoir voulut t'empêcher d'avancer. Ce ne pas être la peine de faire autant de bruit.

En effet, plusieurs lecteurs s'étaient tournés vers eux, attirés par le bruit. Athesto respectait trop la lecture pour ne pas s'en vouloir de les déranger. Elle leur sourit à eux aussi, tant qu'ils les observèrent; puis elle se retourna vers le garçon quand ils eurent enfin replongé corps et âme dans leurs bouquins.

Elle s'effaça, l'engageant à avancer. Puisqu'elle n'était toujours pas décidée à passer cette porte, autant qu'il y aille en premier...


Elio Tharön
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeJeu 14 Jan 2010 - 22:42

-Tu pouvoir parler autant que tu vouloir, murmura la jeune fille, Je ne pas comprendre un traître mot de ce que tu raconter et je n'en avoir rien à faire de ta colère.

Elio ne bougea pas, et resta muet devant l’accent de son interlocutrice. Pas alavirienne, mais alors pas du tout alavirienne ! Elle s’exprimait bizarrement, et pourtant son langage lui était étrangement familier…Comme s’il la comprenait totalement, comme si lui aussi parlait cette langue dénuée de phrases correctes !
Il secoua la tête, à force de trop réfléchir à tout, il devenait complètement parano ! La félixia, d’après sa tenue et la bague rouge qui ornait sa main, se poussa, lui laissant le passage. Pourtant il ne fit pas le moindre geste. Cette fille l’intriguait…

-Tu pouvoir passer si tu vouloir, dit-elle. Je ne pas savoir ce que tu avoir pu penser, mais je ne pas avoir voulut t'empêcher d'avancer. Ce ne pas être la peine de faire autant de bruit.

Elle souriait, comme s’il il n’y avait eu aucun incident…Elle ne semblait pas lui en vouloir, parfait, il avait déjà assez de mal comme ça avec les relations !
Mais pourquoi ne conjuguait-elle aucun verbe ?!
Il avait connu des personnes ne sachant pas écrire, et lui-même n’était pas en mesure d’écrire quoi que ce soit, mais parler…On parle dès l’enfance ! Elle devait venir de loin…très loin…Sa curiosité le poussait à rester au pas de la porte, et à son tour d’hésiter à se fondre dans les rayonnages de la bibliothèque. Qui était-elle ? Et que faisait-elle ici ? N’y avait-il pas d’académie, d’école dans sa région ? Aussi loin que ses souvenirs le portaient, Elio n’avait jamais entendu parler de tel accent dans les contrées de Gwendalavir ! A la boutique de son père, aucun homme, ni aucune femme, n’avait présenté pareil langage !
Et cette sensation d’avoir entendu cette manière de parler quelque part…

Il la fixait, elle faisait de même.

Le corbac n’osait pas la questionner. Tout d’abord il détestait engager une conversation avec un inconnu, sachant très bien que son insociabilité l’emportait et lui attirait des ennuis ! Et puis il ne souhaitait pas la vexer, peut-être avait-elle un problème, où n’avait-elle pas eu d’éducation qui fasse qu’elle sache parler correctement…Ce serait malpoli de sa part !
Que faire ?
Passer son chemin ?
Rejoindre les parchemins, et entamer sa recherche sur le peuple faël ?

Le peuple faël !

Voilà d’où lui venait cette impression de déjà-vu, ou plutôt déjà-entendu ! Les faëls avaient une façon différente des hommes de parler ! Ils avaient exactement cette tonalité, ce manque de conjugaison…de vocabulaire !
Faëlle !
Il n’arrivait pas à y croire !
Tout concordait ! Les oreilles, son visage, la langue…
Cependant elle n’avait pas leur taille, ni leurs cheveux clairs, encore moins leur peau halée !
Demi-faëlle ?
Il pensait pourtant ces êtres enchanteurs timides, reculés du monde humain. Il se pensait seul batard…
Etait-elle vraiment faëlle ? Que savait-elle sur le peuple ?
Lui savait peu de choses, à part les caractéristiques…
Connaissait-elle sa mère ? Impossible, trop jeune.
Sa famille peut-être ?

Il devait savoir.
A tout prix !
Sans explications, il la prit par les épaules et la fit rentrer de force dans la salle silencieuse. Il la fit assoir sur un fauteuil, sous son regard surpris et outré. Il se pencha, la fixant de ses yeux bleus, et la questionna d’une voix grave :

-Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Et que sais-tu sur mon peuple ?

« Mon peuple ».
Le déterminant possessif n’était pas volontaire. Il était sorti tout seul, dans le feu de l’action.
Il se sentait faël, tout particulièrement depuis la découverte de son don…Et aussi parce qu’il ne voulait pas ressembler à son père. Il ne lui ressemblait pas !
Il ne baissait pas les yeux, attendant que l’étrangère daigne répondre à ses questions.
Allait-il en découvrir plus sur ses origines et sur le mystère planant sur la mort de sa mère
Il était ici pour ça!

Athesto
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeLun 18 Jan 2010 - 20:30

D'abord...

Question. Questions. Au nombre de trois. Pressantes, graves; avec un échos de besoin au fond des ondulations de sa voix. Se rendait-il compte que cela ne le regardait pas? Qui était-il pour lui demander aussi impunément de lui révéler ce qu'elle aurait très bien pu vouloir garder secret?

Quelqu'un. Un inconnu. Un garçon, un Homme avec un grand H; quelqu'un qu'elle ne serait jamais. Juste une moitié d'Homme et une moitié de Faëlle. Etonnant et improbable mélange. Et il lui faudrait pourtant s'en contenter. Ne pas réfuter l'une pour conserver l'autre, dans un idéal d'une race unique. Ne pas réfuter l'autre pour conserver l'une, dans l'espoir que tout redeviendrait comme avant. Et surtout, surtout, ne pas rejeter les deux et se perdre dans le néant.

Et puis...

Fauteuil. Cuir. Cuir de quoi? De siffleur? Etait-ce vraiment important? Il l'avait saisie par les épaules; et, trop étonnée pour résister, -maintenant, au moins, elle y était entrée- elle s'était laissée entraîner et c'était pourquoi elle était maintenant enfoncée dans ce gros fauteuil de cuir. Drôle de découverte. Les humains n'éprouvaient donc aucun malaise à déposer leur –imposant ou non- popotin sur une peau d'animal mort...

Enfin...

Lui. Attendant une réponse qu'elle pourrait bien ne jamais lui donner. Mais à quel prix? Pour y gagner quoi? Pour que jamais il ne sache que oui, en effet, il existait de drôles créature faites d'un mélange de deux sangs? Pourtant... L'instinct d'Athesto lui soufflait qu'il n'était pas anodin. Mais peut-être que personne ne l'était, ici.

Son regard coloré s'attarda sur ses yeux d'un bleu sombres, frôla ses traits fins, détailla sa silhouette, pour essayer de comprendre en quoi la vue de son visage lui soufflait quelque chose qu'elle ne parvenait à saisir. Que lui rappelait t-il? Qui? Elle était incapable de savoir.

Alors elle plongea son regard dans le sien et un semblant de lumière naquit dans son esprit. Des traits si fins... La référence à "son" peuple... Se pouvait-il que...? Non, c'était impossible. Elle était la seule; la seule.

Elle s'assit sur le bord du fauteuil et murmura à voix basse.

-Je m'appeler Athesto. Je venir de loin.

Avisant son regard, elle supposa que cette réponse ne lui suffisait pas.

-Pays Faël. Forêt Baraïl... Je être...

Le mot lui crispa les lèvres, mais elle parvint à le murmurer. Sa voix, fine comme un fil de cristal, se glissa jusqu'au garçon.

-Demie... Humaine.

La nouvelle tournure lui inspira un sourire. C'était vrai! Elle ne savait pas pourquoi elle s'était enchaînée à se déterminer comme Demie Faëlle jusqu'à présent. Peut-être parce que son père –elle frissonna- le premier, avait prononcé ce mot et qu'elle continuait en souvenir de lui ? Peut-être. A partir d'aujourd'hui, elle serait Demi Humaine. Et Demi Faëlle.


Mais quelque chose dans sa question n'était pas clair. Qui était son peuple? Avait-il peur que, Faëlle, elle ait découvert des secrets sur les humains? Cela lui parut peu probable.

-Qui être ton peuple? Et toi, qui tu être?

La question était devenue familière. Il faudrait peut-être qu'elle se renseigne sur la manière de conjuguer ce maudit verbe être dans, au moins, cette phrase.


Elio Tharön
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeSam 23 Jan 2010 - 8:37

La jeune fille le fixait de ses yeux aux reflets des couleurs de la forêt. Lui, attendait, n’osant même plus respirer face à l’importance de ce qu’il pourrait découvrir ! Elle s’assit sur le rebord du fauteuil, dans une quiétude qui le désarçonna. Ne devrait-elle pas être inquiète ? En position d’infériorité à lui ? Bah, tant qu’elle lui donnait des réponses, il n’en avait que faire.

-Je m'appeler Athesto. Je venir de loin.

Elio crut qu’il allait lui sauter à la gorge, il se contrefichait de son nom, et « de loin » était vague ! Se moquait-elle de lui ? Il étouffa un grognement, lui présenta un regard noir et elle poursuivit.

-Pays Faël. Forêt Baraïl... Je être...

Faël !
Il en était sûr !
Les mots résonnèrent dans son esprit à la manière des mots de l’apparition de sa mère dans les cachots ! Le souffle lui manqua, et il s’accrocha fermement à l’accoudoir du fauteuil, serrant le tissu si fort qu’il y laissa des marques. La tête baissé il ne pensait plus à rien. Ou plutôt il pensait à tout, et n’arrivait pas à faire le tri !
Un tremblement le prit, parcourant son corps de légers spasmes. Le sang lui battait les tempes. Son cœur s’affolait. Un peu comme lorsqu’il voyait Elera. Mais différemment. Avec elle ce n’était que douceur. Là l’excitation le prenait dans ses bras et l’étreignait, l’empêchant de respirer.
Forêt de Baraïl.
Des larmes perlèrent au coin de ses yeux. L’appellation sonnait comme un lieu connu alors qu’il n’avait aucun souvenir ! Il trouvait ses mots tellement beaux ! Il releva la tête, détaillant Athesto, puisque tel était son nom.
Il venait de rencontrer l’une des semblables de sa mère ! L’une de ses semblables.

-Demie... Humaine.

Le murmure le percuta de plein fouet. Et le guerrier ne put rester plus longtemps debout. Il se laissa tomber à terre, en état de choc.
Il n’était pas le seul !
Il n’était plus seul !
Elle était demi-humaine…demi-faëlle !
Et lui aussi !
Une boule empêchait le flot de questions de sortir de ses lèvres entrouvertes.
Ils étaient semblables, définitivement semblables !
Ensemble ils formaient un vrai faël…
Elle aussi devait avoir un père humain, à moins que ce ne soit sa mère…En tous cas l’un de ses parents était faël…et avait dû connaitre sa mère !
Mais que faisait-il ici ? Pourquoi n’était-elle pas restée parmi son peuple ? Les faëls avaient-ils des problèmes ? Elle ne pouvait quand même pas avoir la même histoire que lui !
Non.
Elle parlait faël.
Elle était plus faëlle que lui.
Il n’était pas grand-chose à vrai dire.
Elle n’avait pas même dû se douter une seule seconde qu’ils étaient du même peuple…

-Qui être ton peuple? Et toi, qui tu être?

Sa question confirma ses pensées. Il se sentait fébrile. Tous ses sens en alerte, il n’arrivait toujours pas à croire que se tenait en face de lui une faëlle.
Demi-faëlle.
N’empêche, faëlle quand même, et bien plus que lui…
Assis sur le tapis, il reprit son souffle afin de répondre à sa question. Mais ce fut une voix rauque qui se manifesta :

-Elio Tharön…Je…Je suis comme toi. Demi-faël…

Il vit les yeux d’Athesto s’ouvrir en grand.

-Mais…j’ai été élevé parmi les hommes.

*Et je le regrette chaque jour.*

Quoique…Maintenant il y avait Elera.

-Pourquoi es-tu parti de la forêt de Baraïl ?

Il ne comprenait pas. Lui rêvait de retourner en pays faël, de rejoindre ses origines, alors qu’elle débarquait dans le monde des hommes !

-Raconte-moi ton histoire, j’ai besoin de savoir. Ordonna-t-il d’une voix tout de même plus posée et amicale que lors de son interrogatoire.

Oui.
Il devait savoir.
Sa présence à l’Académie ne devait pas être anodine.

Athesto
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeVen 29 Jan 2010 - 21:21

Elle faillit bondir de son fauteuil quand il tomba au sol. Néanmoins, elle se contint. Non. Elle ne choisissait pas. Elle était tout simplement incapable de bouger. Horrifiée, tétanisée, elle planta ses ongles dans le fauteuil. Sa respiration s'accéléra, un étau de béton se serra autour de sa poitrine et une main gantée de fer se saisit de son cœur. Que lui arrivait-il? Pourquoi était-il tombé, pourquoi ne disait-il plus rien? Pourquoi ses yeux devenaient-ils humides; pourquoi son corps était-il agité légers spasmes?

Comme... Mort ?


Une angoisse sans nom la saisit brutalement à la gorge. Elle ne voulait pas, non, elle ne voulait pas que cela recommence! Le visage de son père, crispé par la douleur, jaillit devant ses yeux, et ses traits virent un instant se superposer à ceux du garçon. Elle faillit hurler. Pourquoi personne n'agissait? Il était en train de mourir! Comme si chaque personne au courant du secret de ses origines était destinée à mourir! Il allait mourir !

...

Non, non, ce n'était pas possible, elle délirait.

...

Mais... Il...

...

D'ailleurs, il se relevait; il reprenait son souffle, l'air égaré mais... Vivant.

...

Devenait-elle folle?

...

Elle se détendit immédiatement mais garda un œil, scrutateur, rivé sur lui. Elle ne s'attarda pas sur sa crise d'angoisse qui aurait peut-être du l'inquiéter, sembla même l'oublier; mais elle posa une main sur son cœur, qui refusait de ralentir...

... Et qui bondit dans sa poitrine quand le garçon reprit la parole. Soufflée, elle se laissa glisser du fauteuil et tomba, à genoux, à ses côtés, sur le tapis. Demi Faël? Ce n'était pas possible. Demi Faël? Il se moquait d'elle. Elio Tharön... Demi Faël? Elle... Il... Elle... Ils... Ils étaient deux! Elle n'était plus seule! Deux! Un Faël humain et une Humaine Faëlle ! Ou l'inverse, elle ne savait pas, incapable de faire le ménage dans le flot d'émotions et de pensées qui balayaient son esprit, elle ne savait plus.

Elle frissonna, et sentit une larme minuscule perler au coin de son oeil. Qu'elle n'essuya pas et se contenta de laisser rouler paresseusement le long de sa joue. Elle su immédiatement qu'il disait vrai. Elle pouvait le lire dans ses yeux, qui s'ouvraient comme un fenêtre sur son cœur. Et, si elle n'en avait pas été capable, elle aurait écoutée son âme à elle qui lui clamait qu'il avait raison. Elle le détailla, attentivement émue. C'était donc pour cela que ses traits la troublaient sans qu'elle ne se l'explique. Il était Faël. Enfin, Demi, mais Faël quand même. Elevé par les hommes –elle se demanda vaguement à quoi pouvait ressembler une vie de Demi Faël chez les hommes-, ne connaissant certainement rien à son peuple; mais... Faël quand même. Demi Faël !

Comment avait-elle pu ne pas s'en apercevoir? Peut-être l'aurait-elle comprit avant si elle ne s'était pas convaincue qu'elle était l'unique exemplaire d'une race inconnue... Elle se mit à trembler.

Peut-être y en avait-il d'autres!

Alors, elle le regarda dans les yeux. Il voulait décidément tout savoir ! Elle n'avait pas véritablement envie de faire remonter ses souvenirs de sa vie heureuse en compagnie de son père; pas plus que leurs vadrouilles à travers l'empire et encore moins le soir de sa mort. Mais elle le fit.

-Je être... -Quels mots employer?- ...Complètement incroyablée parce que tu dire tu être Demi Faël. –Silence- Je avoir crut que je être... -Sa voix vacilla.- ...Seule.

Elle reprit alors, parlant à demie voix pour ne pas déranger les lecteurs, et contât son histoire à Elio. Elle inspira profondément. Faëlle, elle était réputée pour ses talents de conteuse. Mais ici, dans un langage qu'elle maîtrisait à peine, n'allait-elle pas être ridicule?

-Je avoir 17 ans. Je avoir vécut 17 ans avec mon père qui être Faël pure souche –elle sourit-. Je n'avoir apprit que très récemment que je être que moitié comme lui; car je ne jamais avoir connut ma mère. Nous avoir beaucoup voyagé dans Est du Empire; pays Faël, forêts Faëlles... Mais pas dans pays Humain. Nous ne pas habiter dans ville; nous vivre, respirer et camper dans dehors. Beaucoup Faëls vivre comme ça. Nous aimer soleil sur visage, caresse du vent, grandes plaines et falaises; nous être mouvement. Souvent nous croiser autres Faëls qui vivre comme nous et nous faire bout de chemin avec eux. Mais Faëls êtres trop indépendants et nous toujours retrouver notre route sans compagnons.

Elle reprit confiance. Evoquer ses souvenirs lui mettait du baume au cœur et à l'âme. Sa voix était toujours celle d'une conteuse de talent malgré la barrière des mots sur lesquels elle butait avec peine. N'importe qui, qui, se laissant bercer par ses mots, se serait évadé aux confins de la Forêt de Baraïl pour y chevaucher avec elle. Une lectrice, assise sur un fauteuil à deux pas d'eux, s'était détachée de son livre pour écouter la jeune Demi Faëlle. Son histoire valait bien quelques chapitres de roman.

-Mais nous souvent aller dans villes Faëlles pour rencontrer d'autres Faëls. Villes à nous ne pas ressembler à vôtres que je avoir vu. Vos villes souvent ressembler prison avec beaucoup pierre et beaucoup déchet, boue, pauvres gens et orphelins dehors. Toute la vie de Humain tourner autour de villes: défendre ville, construire ville, quitter nature pour aller vivre en ville; rassembler tout dans maison dans ville... Ce être chaîne. Nos villes êtres espaces que Faël utiliser pour se rencontrer et pour rassembler savoir. Ce être pas chaîne. Ce être juste espace pour puiser Vie avant de retourner à Liberté.

Sentant qu'elle déviait un peu du sujet initial, elle se reprit et abandonna les villes.

-Mon père connaître beaucoup de monde et je alors rencontrer beaucoup de monde aussi. Mais nous deux toujours revenir dans nature pour vivre loin, pour que lui m'apprendre à tirer à l'arc, escalader falaises, reconnaître plantes, admirer lune ronde se lever... Mais il y avoir un mois ou plusieurs, moi me disputer avec lui. Lui me dire que je être à moitié pas Faëlle et je ne pas le croire. –sa voix se brisa et elle haussa d'un ton-. Alors je m'énerver, et je m'enfuir, je dire que ce ne pas être vrai! Mais je comprendre, une fois loin de mon père, que lui avoir raison, que je avoir toujours su je être différente. Alors je revenir. Mais... Lui... Lui être mort quand je arriver devant lui. Lui avoir été malade sans que je sache et lui mourir quand je ne pas être là ! Je pleurer mais je me rendre compte que lui avoir écrit mots dans poussière. Lui avoir écrit; Académie; Nom de ma mère et un dernier mot –qu'elle souffla- Marchombre.

Elle tremblait, mais parvint à terminer son douloureux récit.

-Alors je quitter pays de mon enfance et je chercher Académie, sans savoir que cela être marchombre, sans savoir bien parler l'humain, et je trouver Académie et je y entrer. Je devenir Felixia et je rencontrer maître marchombre pour apprendre à moi. Et maintenant je chercher mère de moi.

Elle se laissa tomber sur le tapis, essoufflée et épuisée.

-Et toi?, dit-elle seulement, incapable de faire plus.


Elio Tharön
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeJeu 11 Fév 2010 - 16:43

Le silence pesait à Elio. Pourquoi diable ne répondait-elle pas ? Il pensa la secouer, histoire de voir si elle était toujours vivante, mais il s’abstint en voyant une larme rouler sur la joue de la jeune fille. Le corbac ne sut quoi faire. Face aux sentiments il était très mal à l’aise, pourtant il comprenait ce que devait ressentir Athesto. Cette surprise, cette découverte de ne pas être le seul…le seul demi…Juste une moitié et rien d’autre. Mais Elio se raccrochait à son don reçu, il s’agriffait à sa mère pour s’ancrer l’idée que le peuple faël était son peuple, et qu’il devait en être fier, plutôt que de douter de son ascendance. Alors il se tut, la laissant reprendre ses esprits, n’esquivant pas le moindre geste, même lorsqu’elle se mit à trembler. Il n’était pas fait pour ça.

Enfin elle releva la tête et planta ses yeux noisette dans les siens. Ce qui le déstabilisa grandement, mais il n’y prit compte, détournant ses pupilles de temps à autres.

-Je être... Complètement incroyablée parce que tu dire tu être Demi Faël. –Silence- Je avoir crut que je être... -Sa voix vacilla.- ...Seule.

*Moi aussi…*

Il la laissa toutefois parler, ne souhaitant pas la couper. Ne savait-on jamais, elle pouvait décider de se taire, emporter par l’émotion, à tout moment. Et c’était précisément ce qu’il ne voulait pas.
Alors elle conta son histoire. Et malgré la différence de langage, le handicap de la félixia à s’exprimer correctement, Elio se surprit à se laisser emporter par la voix de la jeune fille.
Une voix faite pour raconter des histoires.

Des histoires...
L’apprenti guerrier n’en avait jamais eu avant de se coucher. Ou peut-être que si…Il lui semblait en avoir déjà entendu une dans le passé. Par une voix féminine, et équivalente à celle de la faëlle…
La voix de sa mère.
Il était toutefois incapable de se rappeler quelle histoire. Et actuellement s’en était une toute autre qui l’intéressait.


[…]Je avoir vécut 17 ans avec mon père […]

*Moi aussi…*

[…] car je ne jamais avoir connut ma mère.[…]

*Moi aussi…*

[…]Nous aimer soleil sur visage, caresse du vent, grandes plaines et falaises […]

*Moi aussi…*

Elio soupira…Tant de similitudes, malgré les différences. Aux mots destructurés mais mélodieux d’Athesto il lui semblait voir ces plaines, et des forêts, qu’il ne connaissait pourtant pas. Ou plus.
Elle aborda alors les villes…

[…] Vos villes souvent ressembler prison avec beaucoup pierre et beaucoup déchet, boue, pauvres gens et orphelins dehors. […]

Le corbac se taisait. Une part de lui était blessée par les jugements qu’elle portait sur les villes de son autre peuple. Mais l’autre part lui hurlait qu’elle avait raison. Avec son père il avait vécu près des villes, pour attirer les clients, mais toutefois assez près des champs et plaines, afin de garder une certaine liberté. Et dans ses rêves il n’avait cessé de voir d’autres villes, des villages plutôt.
Un village.
Qui n’était en rien humain.

[...] Mon père connaître beaucoup de monde et je alors rencontrer beaucoup de monde aussi. [...]

Il ouvrit grand les yeux.

*Moi aussi…*

Puis elle conta la partie la plus triste de l’histoire. Il y en a toujours une. Dans toutes les histoires. Il ne pouvait vraiment se reconnaitre en sa réaction quant à l’annonce de sa véritable origine, lui avait toujours su qu’il n’était qu’un demi-faël. Pourtant il pouvait comprendre le besoin soudain de fuir. Le retour d’Athesto, découvrant son père mort, le troubla. Il avait la chance de ne pas se souvenir de la mort de sa mère, ou du moins de son corps retrouvé…Cette vision devait être affreuse !
Une personne normale aurait prit l’adolescente dans ses bras, ou du moins lui aurait posé sa main sur la sienne pour lui montrer une certaine compassion, un soutien…
Elio n’était pas une personne normale. Et sa maladresse l’empêchait de lui démontrer le moindre signe amical.

-Marchombre. Souffla-t-elle.

Le corbac tiqua.
Marchombre…
La même voie qu’Elera !

[…]Et maintenant je chercher mère de moi. […]

*Moi aussi…*

Oui lui aussi cherchait sa mère. Ou du moins cherchait la cause de son départ éternel…
Les comparaisons, si infimes pouvaient-elles sembler, le dérangeaient. Le bouleversaient.

Il la vit choir au sol, sur le tapis, tremblante.
Raconter tout cela n’avait pas du être facile. Lui-même avait eu grand mal à le faire auprès d’Elera.

-Et toi?

*Moi ?*

Que devait-il faire ? Jamais il ne s’était confié à qui que se soit, mis à part Elera. Mais cette fille…cette fille était comme lui. Comme une sœur de peuple. De deux peuples.
Il déglutit, assis comme elle sur le tapis. Un adulte passa et leur jeta un regard de reproche, l’air de dire : « Pourquoi vous avachir sur le sol, quand il y a un fauteuil à côté ? La bibliothèque n’est pas un lieu de jeu mais de lecture ! ». Elio lui répondit par un regard si noir, que la personne ne demanda pas son reste et parti. Puis le guerrier se retourna vers Athesto, baissant toutefois la tête.

-Moi ?

La carapace était toujours là. Si la tortue se retrouvait nue face à Elera, il n’en était pas de même aux côtés de cette fille, ni d’autres personnes. Il devait être autre. Une ombre…comme le lui avait appris Marlyn.
Mais se fondre dans la masse des élèves serait un grand avantage. Ainsi il pourrait mieux faire tomber le rideau en toute discrétion.
De là à raconter son histoire…

-Je…Je cherche ma mère aussi…

Il laissa planer la réponse un instant, cherchant ses mots. Expliquer, sans en dire trop.

-Sauf qu’elle est morte.

La phrase tomba comme une sentence, lourde et accusatrice. Il ne prit pas garde à l’expression de son interlocutrice et continua :

-Elle était faëlle, comme ton père. Le mien a quitté le village lors de mes trois ans, lorsque ma mère est…lorsqu’on…

*Et merde ! Reprends-toi*

-Je n’ai pas connu ma mère, comme toi. Je chercher à la connaitre en cherchant à connaitre le peuple faël.

*Respire!*

Il détournait la tête, empêchant de ce fait la jeune fille de voir ses sentiments se peindre sur son visage. Il devait s’entrainer ! S’entrainer à ne plus ressentir, à ne plus montrer la vérité sur sa figure ! Il devait porter un masque, et mentir.

-Maladie, comme le tien. J’veux juste savoir qui elle était, retrouver mon peuple.

Maladie. Pourquoi ne pas dire la vérité ? Le meurtre par exemple ? Parce que cela pourrait anticiper sur la suite des événements, et faire de lui un coupable désigné. Mentir, il devait apprendre à mentir.
Mais l’histoire d’Athesto l’attirait ! Il devait savoir, il avait envie de parler avec elle et de découvrir l’une des siens.

-Elle s’appelle comment ta mère ?

Il releva la tête, la fixant de ses yeux gris humides.

-La mienne c’est Héliane.

...

-Héliane Cÿa’wel

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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeSam 27 Fév 2010 - 19:33

***

Ils s'arrêtent devant la porte de bois clair. Son père prend ses mains et les portes à ses lèvres. Il a de beaux yeux, d'un bleu immense, qui pétillent. Quel âge a-t-elle? 4,5, elle ne sait pas.

-Athesto, tu seras sage, bien sur.

-J'ai pas envie de reste dehors, P'pa.

-Et pourtant c'est ce que tu vas faire. Je discute avec mon ami tranquillement, et je te rejoins après. Tu peux aller où tu veux! Profites en... Visite la ville, fait toi des amis... Tu es libre !


-Et si tu me retrouves pas?


Il sourit. Son regard s'embrase d'une flamme brûlante. Existe-il quelqu'un de plus beau que lui sur terre? Dans son cœur de petite Faëlle, non.

-Tu sais bien que c'est impossible.

Une bulle de cristal semble les envelopper le temps d'un instant, puis se déliter en un million d'éclats de lumineux

-Bon... D'accord, alors.

Il ouvre la porte avec un sourire. Elle grince. Se referme sans claquer. Athesto s'empare du chemin de la découverte quand un éclair de curiosité la rattrape. Elle revient jusqu'à la maison en courant, hésite, hausse les épaules, sourit avec malice et colle une de ses longues oreilles contre le bois chauffé par le soleil.


"Et donc... Tu es sur qu'elle ne se doute de rien? "

Sa c'est la voix D'Amiaza, une voix fluttée qui rappelle les oiseaux du matin.

"Non... Je ne pense pas. Elle se sent juste qu'elle est un peu différente mais elle est encore jeune et ça ne lui a jamais traversé l'esprit"

Et là, c'est son père, avec une voix comme le miel roux qui coule sur une tartine de pain trempé dans un bol de gelée aux agrumes.

"Pour sa mère tu..."

"Elle ne doit rien savoir. Du moins pas encore."

"Mais pourquoi ? Cela ne te ressemble pas de lui cacher la vérité."

Athesto fronce les sourcils sans comprendre. Son père ne cache pas la vérité. Jamais. Amiaza se trompe, c'est tout. De qui ils parlent, au fait? Elle hausse les épaules sans plus se poser de questions.

Silence. Déviation. Changement de sujet.

" Et Héliane ? Il y des années que je ne l'ai pas vue. Elle n'avait jamais disparut comme ça, avant. "

"...Cÿa’wel ? "

Silence

"Quoi?"

"Elle.... Elle est morte."

La voix s'est assombrie. Athesto frissonne.

"Qu'est-ce qui c'est passé ?"
La voix sent le désespoir. Athesto sent comme une pointe qui s'enfonce dans son cœur. Son père n'a jamais peur, n'est jamais triste!

"C'est une sale histoire. On n'aime pas en parler. Elle a rencontré un humain, très représentatif de la bêtise humaine. Personne ne la comprise, notre douce et belle Faëlle, qui s'abandonnait à ce... Fils de Raï."

Athesto gémit. La sentence, prononcée d'une voix plus glaciale qu'un torrent en hivers, glisse le long de son dos. Elle ne cherche pas à comprendre. Ecoute, captivée.

"Ils ont eut un enfant."

La voix est si lourde de sens!

"Et puis.... Quelques années après, quelqu'un l'as tuée. Le père est partit avec l'enfant."

"...Qui?"

La voix chuchote, imperceptible.
Athesto essuye la larme qui coule le long de sa joue. Elle pense à l'enfant qui n'a plus de mère, quelque part, et se demande qui a pu tuer une Faëlle.

Elle se détourne, se met à courir, grimpe dans un arbre. S'endort. Cauchemarde.

***

Secouée, elle s'ébroua. L'enfant était devant ses yeux. Déjà plus un enfant. Un Demi Faël. Le fils d'une connaissance de son père. Le fils Héliane Cÿa’wel.
Qui n'était pas morte de maladie.
Il lui avait mentit.

Un menteur.

Pour elle, il n'était plus rien que ça. Un menteur. Y avait-il pire espèce qu'eux sur la terre? En plus, il ne mentait pas bien. (bleh)


Si elle avait fait l'effort de lui conter son histoire en y mettant la forme, le menteur s'était contenté d'ajuster quelques phrases, qui, sans qu'il le sache, avaient suffies à le démasquer. Elle s'était livrée, y avait mis son âme, et il se moquait d'elle!

Peut-être avait-il mentit sur toute la ligne.
Peut-être qu'il n'était même pas Demi Faël.

Elle planta ses yeux, qui avaient viré au bordeaux dans ceux du menteur. Sa bouche s'étira dans une grimace méprisante. Elle eut presque pitié de lui. Les Faëls ne mentaient pas. Ils taisaient la vérité, la maquillaient habilement pour qu'elle ne puisse apparaître qu'aux yeux de ceux qui leur étaient cher. Seulement, Elio avait été élevé par un humain, et cela n'était apparemment pas sans conséquences.

Le fait qu'il soit demi Faël ne pardonnait pas tout. Il lui avait mentit.

Elle n'était pas de ceux qui hurlent leur colère, de ceux qui se vengent, de ceux qui injurient. Elle, elle était de celles qui s'en vont, tout simplement, qui ignorent et laissent sur place ceux qui les embêtent dans leurs problèmes, dans leurs défauts, avec leur rage et leur colère. De celles qui se détachent sans oublier, mais sans colère non plus, avec calme, sans leur offrir une seule goûte d'intérêt. De celles qui sont libres et qui sont indifférentes devant les défauts et les problèmes d'un presque inconnu. Devant les mensonges.

Elle se leva.

"Si le mensonge est ta seule Vérité, alors je m'en vais." Dit-elle.

"Ta mère n'est pas morte de maladie" ajouta t-elle en plantant son regard couleur vin-rouge dans ses yeux.

"Si tu n'as pas la délicatesse de te taire plutôt que de mentir, alors tu ne vaux pas la peine de gâcher un après midi aussi ensoleillé." Termina t-elle... Cette fois en Faël.

Elle se doutait qu'il ne comprendrait pas et avait décidé qu'il n'avait plus assez d'importance pour qu'elle fasse l'effort de traduire.

Elle traversa la bibliothèque et passa la porte. Sans un regard.

[Edition à volonté =p ]


Elio Tharön
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeSam 20 Mar 2010 - 10:44

Le visage de la jeune fille se transforma lorsqu’Elio mentionna le nom de sa mère. Intrigué, il s’accrocha à la moindre mimique qui pourrait lui indiquer qu’elle connaissait sa mère ou…

*Tu divagues ! Pourquoi elle l’a connaitrait, hein ? Elle a à peu près ton âge alors…*

Il devait mettre un frein à ses illusions, ses fantasmes, ses espoirs. Il fallait qu’il se contrôle, qu’il gère mieux le masque que Marlyn lui avait offert. Son jeu d’acteur était médiocre, et ce n’était pas ainsi qu’il allait réussir…
Pourtant il la vit se plonger dans une sorte d’absence. Etrange…On aurait dit qu’elle revivait une scène dans son crâne…Ses sourcils se levaient, s’abaissaient, ses lèvres formaient un sourire, puis une grimace…De la joie elle passait à l’incompréhension, puis à la tristesse.
Que lui arrivait-il ?

*Elle est folle !*

Il ne pouvait toutefois s’empêcher de fixer son regard sur ses cils battant à mille à l’heure, sur ses pupilles fixes, sur son souffle saccadé. Quelque chose lui échappait et il détestait cela !
Soudain elle releva la tête, et le foudroya de ses yeux qui avaient pris une légère teinte de vin.

"Si le mensonge est ta seule Vérité, alors je m'en vais." Dit-elle en se levant.

Le corbac, perplexe, la laissa prendre le chemin de la sortie.
Comment savait-elle ?
De quoi parlait-elle ?
Qui était-elle, bordel ?!
Comme pour lui fournir une unique explication, daignant avoir la sympathie de ne pas le laisser ignorant, elle se retourna pour lui assener un dernier coup:

"Ta mère n'est pas morte de maladie"

La dénonciation lui fit l’effet d’un énorme coup de massue dans le ventre, doublée d’une flèche aiguisée en plein cœur.
Comment savait-elle ?
D’autres personnes étaient-elles au courant, pour qu’une élève de l’Académie le sache ?
Quelqu’un l’avait-il trahi ?
Non. Personne ne le savait, mis à part Elera et Marlyn. Cela faisait tout de même deux traitresses potentielles…
Elera ne le trahirait jamais. Jamais.
Quand à Marlyn…Pourquoi le ferait-elle ? Elle qui voulait le tenir au secret, elle qui lui disait de se méfier des autres. Y compris d’Elera…
Non ! Non ce n’était pas possible ! Pourtant Athesto voulait devenir marchombre, Elera l’était…

*NON !*

Ne pas douter d’elle.
Jamais il ne devait douter d’elle. Jamais.

La demi-humaine lui lança une phrase inintelligible, qui blessa toutefois le jeune homme. Il devinait qu’il s’agissait de la langue faëlle, et se sentait étranger à ne pas la connaitre…
Soudain il se ressaisît, la laisser partir serait une grande erreur. Elle savait des choses. Trop de choses.
Il s’élança à sa poursuite, poussant au passage un autre élève qui le gênait.

-Attends ! Cria-t-il.

La jeune fille n’esquiva même pas un geste signifiant qu’elle l’ait entendu, ou qu’elle ait souhaité lui obéir.
Ce qui l’énerva.
Alors lorsqu’il la rattrapa derrière la porte, il lui prit violement le poignet, la ramena avec brusquerie jusqu’à lui et lui grogna :

-Lâche, on ne fuis pas comme ça. Pas quand on sait.

Elle haussa les sourcils, voulut se dégager de la poigne d’Elio. Celui-ci ne lui laissa pas cette alternative de fuite. Il la traina dans la bibliothèque, ignorant ses protestations. Il dut par contre la prendre à deux mains, sentant les forces d’apprenti marchombre faire leurs effets. Les élèves se retournaient, perplexes, sur le duo qui entamait une danse de combat entre les rayonnages.
Hors de lui, l’apprenti guerrier voulu en finir une bonne fois pour toutes. Il jeta sa partenaire contre une étagère, la plaquant dans son déchainement contre le bois dur, sans tenir compte des nombreux bouquins leur tombant sur la tête et sur le sol. Prise au piège de ses bras, et du poids de son corps contre elle, elle dut arrêter de gigoter.


-Maintenant tu vas m’écouter. Maugréa-t-il.

Il fixa ses prunelles bleues dans le regard incendiaire de sa semblable.

-Que sais-tu sur ma mère ? Réfléchis un peu bordel, pourquoi t’aurais-je dis la vérité alors que tu es une inconnue ?! Tu sais ce qui s’est réellement passé, moi pas.

Il insista sur le « pas », renforçant sa prise, et lui donnant une nouvelle secousse agressive.

-Maintenant tu vas me dire ce que tu sais. Tout.

C’était un ordre. Un ordre grondant et menaçant. Toutefois il ajouta quelques mots dans l’oreille de la félixia, afin qu’elle comprenne pleinement l’étendu de la galère dans laquelle elle venait de s’infiltrer :

-Tant que tu ne m’auras pas tout dit, je ne te laisserais pas partir. Chuchota-t-il.

Puis il ajouta encore plus bas, d’un ton sombre qui la fit frissonner entre ses bras qui lui servaient de cage :

-Du moins pas vivante.

Une nouvelle flamme dansait dans ses yeux d’ordinaire clairs. Il l’avait déjà fait. Il pouvait le refaire.
Sentant la bibliothécaire arriver à grand pas, et percevant un début de flot de hurlement concernant le boucan et le désordre qu’il venait d’engendrer, il prit sa prisonnière par la taille et la força à bouger.

-Avant on s’casse, on va se faire jeter par ta faute.

Il la fit courir un peu, la trainant plus qu’autre chose, et trouva enfin un coin isolé. Au fin fond de la bibliothèque, un petit espace entre les murs et étagères leur laissait une cachette parfaite. Du moins il l’espérait.
Il la jeta contre l’angle du mur, elle se laissa choir, assise.

-Il va falloir que tu t’y habitue, tout le monde ment comme il respire ici. Cracha-t-il devant la mine furieuse d’Athesto. Mais si je m’aperçois que tu me mens ou que tu ne me dis pas tout…

Il laissa planer le silence, promesse d’une menace déjà proférée.

-Parle.




[Jé souis dé retouuuuuur!!!!!! Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Fou Edition à volonté, of course Wink]

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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeJeu 25 Mar 2010 - 21:23

Son dos cogna contre le mur. Lentement, comme si elle avait la possibilité de prendre son temps alors que la réalité était tout autre, elle se laissa glisser et tomba au sol dans un murmure plaintif. L'arrière de sa tête heurtât la pierre froide et elle gémit.

Elle avait mal.

Mal. Aux bras, aux jambes, au dos, au ventre, à la tête. Le menteur, dont elle avait sous-estimé la force et surestimé la passivité, l'avait frappée, malmenée, écrasée, traînée, balancée contre une des antiques étagères de bois sombre qui parsemait la bibliothèque. Un gros livre, "Laäh Bhaète Hyümaïne", relié en cuir de siffleur et écrit par le grand Eëh M'il Zhohollä; avait quitté son rayonnage et était tombé, d'assez haut pour cogner son front avec violence et y laisser une longue zébrure qui violaçait à vue d'œil.
Mais cette douleur là était superficielle. Le temps, le chant du vent et un bon bain chaud l'effacerait.

Elle avait mal.

Mal. Au creux de son ventre. Mal de cette claustrophobie sournoise qui lui collait à la peau... Parce que les murs, autour d'elle semblaient se resserrer perfidement alors que sa respiration se faisait pressante, hachée. Parce que l'angoisse qui se distillait dans ses veines n'était pas due seule à la présence d'Elio, décidé à lui arracher la vérité, de quelque manière que ce soit. Parce qu'il n'y avait, ici aucune fenêtre, aucune ouverture, aucun courant d'air; juste trois murs perdus dans un recoin sombre d'une immense salle et un mur humain. Demi Faël.

Une véritable prison dont elle ne ressortirait pas indemne. Elle avait cessé d'espérer à un quelconque miracle, à une impossible réaction d'un des élèves de l'école quand elle n'avait lut dans les yeux des lecteurs qu'un dédain surprenant mêlé d'énervement. Elle allait devoir s'en sortir seule.

Et, il fallait se rendre compte de l'évidence, elle ne savait pas se battre et Elio paraissait être un guerrier aguerrit. Elle retint le tremblement d'angoisse qui se saisit d'elle.

Elle retint la larme qui perlait au coin de ses yeux de louve.

Elle avait mal.

Mal. Pour son ego, mal dans la confiance qu'elle avait en elle-même. Elle avait résisté. Plus que fermement. Mais cela n'avait pas suffit. Elle s'était révélée incapable de se défendre, n'avait été que la pitoyable victime de sa douloureuse mise au tapis. Incapable de rester libre, incapable de tenir tête à ce misérable petit menteur qui aurait pu la tuer si il l'avait voulut.
Toujours capable de la tuer. Elle était à sa merci! Elle était plus faible que le plus stupide des hommes. Si elle s'en sortait, il faudrait qu'elle apprenne. Qu'elle ne dépende plus d'une improbable aide extérieur pour pouvoir vivre comme bon lui semblait, sans avoir à subir les sautes d'humeurs et les tempêtes intérieures d'un, entre autres, demi Faël qu'elle ne nommerait plus.

Car elle avait trop mal.

Elle lui avait fait confiance. Il l'avait trahie. Blessée, humiliée. Il était prêt à la tuer. Elle le sentait. Son aura s'était noircie. Et, dans la pénombre...


Elle croisa son regard, le temps d'une fractions de seconde.
Bleu.
Beaucoup plus que bleu.
Terrifiant.

Elle ne détourna pas les yeux. Leva le menton. Refoula sa peur.

Elio était-il marchombre? Elle rejeta cette pensée. Il était beaucoup trop sombre. Instable. Guerrier? C'était peut-être plus juste. Mais pas assez.

Elle, elle était Faëlle.

"Les intempéries prennent parfois forme humaine", lui avait dit Elera lors de leur première rencontre. Elle comprenait aujourd'hui combien la marchombre avait raison. Elio était un gros orage planté au milieu de sa route. Une sorte de tempête obscure qui brouille l'horizon et, qui, où qu'on aille pour la fuir, poursuit sans relâche sa marche destructrice.

Et qui se trompe.

Il mentait et sa seule excuse était qu'il faisait comme tout le monde, ici bas. Mais elle savait qu'il avait tort. Elera ne lui avait pas mentit. Ses paroles étaient sibyllines et mystérieuses.
Précises et tranchantes de vérité. Les mots justes. Elle était marchombre, libre et en harmonie pour autant que ce fut; et elle était son maître. Elle, elle ne lui avait pas mentit. Elio n'était que la pénible esquisse du voleur volant parce qu'il a été volé.

Mais qu'avait dit Athesto ? Pourquoi avait-elle osé, tenté, fait ce premier pas sur la Voie des Marchombres ? Pourquoi avait-elle marché jusqu'à l'académie ? Pourquoi avait-elle sauté du toit ? Pourquoi avait-elle marché dans la tempête ? Certainement pas pour qu'un ouragan humain brise ses valeurs et ses rêves, ceux qu'elle avait l'intention de suivre le plus loin et le plus haut possible. Et lui répondre, lui dire la vérité, c'était s'abaisser, incliner la tête, se soumettre, ce qu'elle n'accepterait jamais.

Il n'était rien ! Elle ne lui devait rien !

Elle se leva. Le défia du regard.

Il était fort, elle était agile et rapide. Si elle courait assez vite...

-Tu pouvoir aller te faire voir, fils de Raï, jura t'elle en crachant à ses pieds.

Alors, imprévisible et vive, elle bondit en avant, profita de sa surprise pour plonger sous son bras droit. Elle fit une roulade, se releva, se mit à courir. Pour la vie.

Elle l'entendit s'élancer à sa suite.

Commença alors une angoissante partie de cache-cache... Qui n'avait rien d'un jeu.

Où était la sortie? Cette bibliothèque était démesurément grande et elle n'avait aucune idée de l'endroit où il l'avait entraînée. Elle s'engagea dans un rayonnage en prenant un virage abrupt. Tourna à droite, espérant le perdre.

Elle crut qu'elle l'avait distancé quand elle n'entendit plus le murmure de ses pas sur le sol. Elle s'adossa un instant contre un étagère, essoufflée. Ses doigts caressèrent nerveusement les reliures en cuir. Elle se saisit d'un livre. Longea du doigt la marque violette qui zébrait son front. Serra le livre dans sa main. Mieux valait une mauvaise arme que pas d'arme du tout.

Elle se remit à courir. Ce silence l'inquiétait. Le moindre bruit résonnait comme dans une grotte, ici.

Elle faillit pousser un cri quand elle entrevit la sortie. La lumière entrait par la porte et découpait un carré doré sur le sol de la salle des rayonnages. Derrière, c'était la sale des lectures, l'endroit où elle avait tout à l'heure compté son histoire... Elle accéléra, n'était plus qu'à cinqs mètres de la survie, sentait déjà son coeur se défaire de toute cette terrible angoisse, quand...


[Psychopathe What a Face xD Toujours cette formidale édition à volontée Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] 436903 ]

Elio Tharön
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeDim 11 Avr 2010 - 11:26

Elio attendait. Elle allait craquer. Il le savait, elle ne pourrait le défier du regard ainsi longtemps.

-Tu pouvoir aller te faire voir, fils de Raï, jura-t-elle en crachant à ses pieds.

Le corbac ouvrit de grands yeux, surprit par le cran de cette fille. Que croyait-il après tout ? Elle était faëlle. Un faël n’est pas une mauviette.
Soudain un mouvement alerta ses sens. Elle venait de profiter de sa surprise pour glisser son son bras en une roulade parfaitement maitrisée. Il grogna contre son manque d’attention et contre cette peste, et la prit en course de suite. Il était hors de question qu’elle lui échappe. Pas vivante. Pas avec ce qu’elle savait.
Athesto avait pris de l’avance, s’engouffrant entre les rayonnages, il venait de la perdre de vue.


-Garce ! Grogna-t-il entre ses dents. Attends que je te trouve…

A son tour il se mit à arpenter les passages entre les étagères de livres impeccablement rangés. La retrouver devenait un but si important qu’un nœud s’était formé dans son estomac. Il sentait des envies nouvelles l’envahir, comme celle de faire mal, de tuer à nouveau. Il était prêt à tout pour découvrir cette putain de vérité. Prenant soin de ne pas se faire entendre il stoppa sa course, optant pour un pas feutré, gardant l’oreille à l’affut du moindre bruit qui la trahirait. Elle ne pourrait pas éternellement se cacher.
A chaque rayon il enlevait en silence un des vieux livres entreposés afin de voir si sa proie tentait de disparaitre de l’autre côté.
Sa proie. Son gibier. Sa victime.
Sa semblable ?
Secouant la tête, refusant de penser qu’il traquait quelqu’un de son peuple, il continua son examen de la bibliothèque. Jamais il n’aurait cru qu’elle fut aussi grande. Un véritable labyrinthe de connaissance ! Remarquant que sa démarche pouvait passer pour suspecte aux yeux des lecteurs, il adopta un air décontracté, longeant les couloirs de bouquins, comme s’il recherchait un manuel quelconque. Il garda toutefois un pas le plus silencieux possible. Tout résonnait bien trop fort dans ce lieu.
Un. Deux. Trois. Quatre. Quatre étalages déjà examinés. En vain.

Vain. Il n’aimait pas ce mot. Des années qu’il cherchait la vérité, et des années que toutes ses questions restaient sans réponse. Il avait commis l’erreur de se plier au silence de son père. Il ne ferait pas de même pour cette fille ! Le peu d’informations défilait dans sa tête à toute allure, l’obsédant. Demi-faëlle, qui connaissait le sort de sa mère, c’en était trop pour abandonner.
Ses beaux yeux clairs avaient viré à un bleu foncé qui aurait fait fuir Elera. Toutefois il refusait d’y penser. Sa soif de vérité, si proche de lui, annihilait toute trace de sensibilité chez lui. Son entrainement intensif et secret avec Marlyn n’y était pas pour rien non plus. Au fil des jours il se transformait, par sa carrure musclée par l’Académie et son maitre, mais aussi par sa pensée, son caractère. Le masque sur lequel il travaillait avec tant de soin commençait à prendre forme. Toutefois, par prudence, il redoublait l’intensité de sa carapace. Personne ne devait savoir ce qu’il ressentait vraiment. Personne mis à part Elera. Pourtant il avait échoué. Il avait échoué dans un exercice qu’il devrait maitriser à merveille s’il voulait réussir : le mensonge. La felixia avait vu clair dans son jeu. L’enjeu était tellement personnel, qu’Elio en avait oublié de maitriser sa voix et la direction de ses yeux. Ce qui l’avait trahi. Et dénoncé.

Alors qu’il arpentait les cachettes possible, un bruit infime de respiration haletante lui vint à l’oreille. Elle était là, derrière la structure de bois. Il le savait. Se délectant du moment qui allait suivre, il se prépara à ne lui laisser aucune échappatoire. Aucune.
Plaqué contre la fine couche qui les séparait l’un de l’autre il se concentra. Une seule erreur pourrait lui porter préjudice et permettre à la fille de s’enfuir.
Il fut aussi rapide que ses flèches. Il se jeta sur Athesto, la plaquant contre son corps qui ne demandait que violence et vengeance, quelle qu’elle soit. Cette fois-ci il prit soin de serrer sa prise assez fort afin qu’elle soit privée de tout mouvement.

-Alors comme ça on me fuit ? Se moqua-t-il avec un sourire mauvais.

Il jubila en constatant la première impression de peur sur son visage d’ordinaire si assurant. Il approcha ses lèvres près de l’oreille droite de sa prisonnière :

-Un geste. Ou plutôt une tentative et je te tue !

A ces mots il sortit de sa manche droite une dague qu’il plaça avec soin contre le ventre de la marchombre.
Elle gigota, incapable de rester tranquille. Exaspéré il lui décocha une gifle.

-Maintenant ça suffit ! Grogna-t-il.

Il voulut lui assener un autre coup, mais suspendit son geste en l’air. Il s’agissait d’une faëlle. Demi-faëlle peut-être, mais faëlle tout de même. Et une puissante voix criait en lui de ne pas la toucher. Il n’en avait pas le droit. Elle faisait parti de son peuple. A tous les deux ils n’étaient qu’un.
Faël…
On ne fait pas de mal à sa Famille. On la défend.
En la frappant, en se plaçant supérieur à elle, il se rendait indigne du sang faël qui coulait dans ses veines. Indigne de sa mère…
Le beau visage de la jeune femme faëlle le frappa de plein fouet dans son esprit. Elle lui décernait un regard plein de dégout et de déception. Il se mit à trembler, et lâcha la prise de son arme, qui tomba à terre. Il prit sa tête dans ses mains, incapable de réfléchir.

Que se passait-il ? Etait-il vraiment prêt à tout pour atteindre son but ?
Son corps s’affaissa à terre, prit de soubresauts, il ne contrôlait plus rien.
Prêt à tout au point d’attaquer l’une de ses semblables ? Aurait-il pu attaquer Elera de même ?

*Noooon !*

Non, elle il l’aimait.
Mais Athesto faisait parti des siens ! Faisait parti de ceux de sa mère !
Le tourbillon de ses sentiments prit son essor et sortit de son corps. Un râle se dégagea des lèvres du corbac et il plongea sur sa dague abandonnée. Sauf qu’un pied vint l’en empêcher, protégeant de sa force l’arme. Elio releva les yeux vers le propriétaire du pied, elle allait se venger…ils devraient se battre, par sa faute. A sa grande surprise ce ne fut pas Athesto qu’il vit, mais une autre jeune fille...

Il se leva d’un bond, en position de défense, reprenant ses esprits.

-Qu’est-ce que tu veux toi ?

Lohan Gayana
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeLun 12 Avr 2010 - 19:29

Lohan avait trouvé une technique pour apprendre à lire. Enfin, lire était un grand mot .Pour déchiffrer quelques lettres plutôt. Elle s’était apperçu que l’écriture de certains grimoires de la bibliothèque, les plus vieux surtout, était incrusté dans le parchemin, comme si l’auteur avait enfoncé profondément sa plume dans le papier, laissant avec l’encre, des creux qui sillonnaient les pages. La jeune aveugle n’avait plus qu’à promenait ses main sur le parchemin usé pour identifier les lettres. De temps à autres elle trouvait le L de Lohan ou le A qui revenait en tout quatre fois dans son nom complet.

Deux individu entrerent dans la pièce. Elle ne leva meme pas la tête.

Au début leurs voix étaient trop basse pour qu’elle y fasse attention, mais peu à peu, les chuchotement s’était mués en murmures, puis en éclats trop perçant pour qu’elle puisse les ignorer. Lohan ne leur avait rien repproché, elle n’était pas du genre à aller s’imposer pour retrouver le silence et elle s’était contenter de replonger la tête dans son grimoire, l’index au grès des ligne, à l’affut des lettres de son prénoms. Alors que les voix atteignaient un ton de conversation normal, ses voisins de tables avaient commençaient à pousser des soupirs caractéristiques et à bouger sur leur chaises pour réclamer le silence.

"Si le mensonge est ta seule Vérité, alors je m'en vais.

*Tant mieux *

Si tu n'as pas la délicatesse de te taire plutôt que de mentir, alors tu ne vaux pas la peine de gâcher un après midi aussi ensoleillé."

Le charabia incompréhensibe attira automatiquement son oreille. Du faëls. Sûrement. A moins que ce soit le dialecte d’un village isolé, mais la première option semblait la plus probable. Lohan avait déjà entendu la langue, elle sonnait mélodieuse à ses oreilles, comme une berceuse pour enfant. Pourtant le ton employé était rude. Froid comme de l’ardoise .Et la réponse ne tarda pas à venir, lui confirmant que la situation s’envenimait.

-Attends

Ce n’était pas une supplication, c’était un ordre . Brusque, crachant une colère contenue. Impossible maintenant de rester concentrés sur son livre, la Lotra devina que la plupart des élève avait comme elle les yeux braquaient sur l’affrontement, elle sentait autour d‘elle un mépris et une exaspération pour certain, et une certaine apréhension pour une minorité. Pour la plupart, la situation restait une simple altercation entre deux élèves, comme on en voyait souvent depuis la dernière attaque. Pour d’autres, c’était deux importuns qui avait confondu la bibliothèque avec la salle d’entrainements aux armes. Personne ne bougeait, et il était apparement entendu pour tout le monde qu’il n’y avait pas à intervenir. Se pliant à l’avis générale, La Lotra se contenta de rester en spectatrice sur sa chaise. Comment ignorer pourtant, la brutalité du garçon quand il l’avait plaqué sur l’étagère? Le bruit sourd des os sur le bois lui hérissa les oreilles. Elle trésaillit .

-Maintenant tu vas me dire ce que tu sais. Tout

Le silence était entier dans la salle,les soupirs s’étaient tus et personne ne disait mot. Cette phrase avait percé les rayonnages, plongeant la pièce dans le malaise cruel de l’indécision. Jusqu’à ce que la bibliothècaire commence à élever la voix pour chasser les intrus. On entendit le garçon qui entrainait la fille derrière lui . Puis plus rien.

Personne n’avait bougé.

Des chuchotements à sa gauche suivit d’un rire contenu. A droite, une chaise qu’on tirait. Plaisenteries échangé dans un murmure. La salle se détendait, et chacun sembla retourner à ses occupations. Quelque uns pourtant avaient semblé saisir la gravité de la situation mais Les rares questions recevaient les réponses qu’elles attendaient. Ménageant leur image et les confortant dans leur pussilanimité.

« Tu es sure que ça va bien se finir cette histoire…On ne devrait pas…? »
« Pense tu…Que voudrait-tu qu’il lui fasse? Et puis c’est à la garde de régler cette histoire si elle commence à dégénérer…Au pire un Primat les attrapera et ça fera moins cinquante points pour le gars Corbac et la file…c’était une Felixia non? Lupus finira peut-etre bien par gagner la coupe avec des tarés dans le genre… »

Lohan faillit sourire. Mais non. L’absurdité de la situation semblait lui sonner aux oreilles comme un signal d’alarme. Et puis non, à la fin! La fille l’avait surement provoqué pour qu’elle en arrive là. Ces Felixia étaient vraiment trop impétueux! Ils ne pouvaient pas rester dans leur coins comme tout le monde au lieu de chercher des ennuis à tour de bras. Toujours en train de provoquer, de se faire remarquer! Cette race d’individu commençait sérieusement à l’énerver, la fille paierait pour les autres…

Lohan essaya de se replonger dans son livre mais commençait à croire que cet exercice ne lui servait à rien. Repérer des lettres dans le livre, était abbordable, certes. Mais de la apprendre à lire avec cette méthode…De toute façon son entrainement commençait dans quelques minute, il fallait qu’elle arrete . La Lotra se leva doucement et rabattit la chaise contre la table, prit le grimoire et sortit de la pièce pour aller ranger le livre dans les rayonnages. Elle enfoncer le livre à sa place quand le bruit des voix la fit trésssaillir.

Un geste. Ou plutôt une tentative et je te tue !


Tuer. Le mot avait été prononcer sèchement sous fond d‘un chuitement de lame. Il semblait annodin pourtant. Voilà où on était arrivée dans l’académie, on tuait des élèves comme ça, sur un coup de tête. Lohan ne pouvait ignorer la sentence. Elle aurait du partir avant d’entendre ça. Si seulement elle avait pu entrouvrir la porte quelques secondes avant! Elle n’aurait rien entendu. Tout aurait été parfait.

-Maintenant ça suffit !

La gifle claqua. Lohan serra les dents. Tant pis. Comment pourrait-elle vivre sans remord, après? Elle se retourna busquement, avança rapidement vers l’endroit de l’affrontement pour ne pas revenir sur sa décision. La lame tomba à terre, le garçon la suivit. Que faisait-il? Que s’était-il passé! Elle n’avait pas entendu de coup, comme si le garçon s’était éffondré sur lui-même…Elle sentit qu’il se relevait. Il fallait éviter à tout prix qu’il réccupère l’arme. Sa jambe se tendit, et vint percuter violament l’individu éffondré. Il se releva. Elle sentit son regard métalique la parcourir.

Qu’est-ce que tu veux toi ?

Qu’Est-ce qu’elle voulait…Quelle question! Que les élèves arretent de se battre dans les couloirs pour des phrases insignifiantes, un égo blessé ou une question d‘honneur ! Que les enseignants stoppent leurs réprimande acerbes et mesquines qui accentuait l’angoisse des académiciens. Qu’il y est des rires, de la vrai joie, de la franchise entre ses murs creux. Que tout redevienne comme avant!

Je veux que tu arretes de l‘agresser. dit-elle calmement

Elle tourna, lentement mais toujours face à son adversaire pour se mettre devant Athesto, fit glisser la lame du Corbac avec son pied jusqu’à la marchombre.Ses armes étaient restés au dortoir Grossière erreure de naïveté dans la brutalité du contexte actuel. Elle savait se servir d’une dague mais ce n’était pas son arme préfére et elle n’avait pas envie de verser le sang avec le fer. Cela ressemblait trop à une bataille contr un …véritable ennemi. Alors que cet élève n’aurait pas du l’être .Il n’y avait plus qu’une chose à dire. Sans comprendre comment, elle venait de s’incorporer dans le cercle vicieux de la violence qui regnait sur l’académie. C’était tellement facile d’y rentrer, sous la menace avec comme pretexte, l’obligation…Un geste étudié et la jeune aveugle ajusta imperspectiblement sa position pour pouvoir faire face éventuellement à son adversaire.

« Sinon, c’est moi qui te tue »

Aucune agréssivité dans la voix. Un ton parfaitement neutre. Décidé. Innébranlable. Lohan savait mieux que quiquonque, moduler sa voix comme elle l’entendait, et dissimuler ses émotions. La cécité aidait. Son regard vide braqué sur le Corbac, elle analysait la situation. Il était seul, elles étaient deux, le nombre même était persuasif mais le Corbac semblait extrement impulsif. L’autre savait-elle se battre? Surement, elle n’était pas ici pour rien. Pourtant la Felixia semblait seulement ignorer les bases d’un mouvement défensif. A moins qu’elle n’ai délibérément pas voulu se battre. Dessinatrice? Marchombre? Certainement pas une guérrière. Pour le garçon, tout était plus limpide. Combattant, sans hésitation. Il n’avait rien de la maitrise d’un marchombre et sa force brute ressemblait beaucoup au compagnons de classe de Lohan. Elle ne l’avait jamais croisé dans son cours pourtant, elle en était quasiment sure. Il avait soit une année de plus, soit une année de moins. Impossible de savoir.

Elle sentit la respiration de la marchombre derrière elle, la tension était perspectible et le Corbac ne bougeait pas.

Pas encore.


Athesto
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 21:52

[J'avais pas grand chose à faire pour fiare avancer le rp sans jouer vos persos alors je vous laisse jouer sur ce coup là =p]

Sortie.
Accélère ! Quatre ou cinqs enjambées...

Lumière.
Quelques pas encore... Tu l'as distancé !

Espoir.
Tu y es presq....

Choc.
La violence du corps qui se projette contre le sien lui coupe le souffle.

Ombre.
Une crinière de cheveux blonds fouette sa joue et un éclat d'un bleu glacial scintille dans l'obscurité des rayonnages.

Pierre.
Ils percutent le sol. "Laäh Bhaète Hyümaïne", arme littéraire de fortune, lui échappe des mains et glisse sur le sol de pierre. Elle pousse un hoquet de souffrance. Tente de l'étouffer en se mordant les lèvres. Gémit. Trop de douleur.

Chaînes.
Il l'enlace, l'enserre, devient étau humain. Elle tente de bouger mais son poids et sa force la retiennent aussi sûrement qu'une camisole de vargelite.

Menace.
Il chuchote, murmure, profère, glisse une promesse insidieuse qui s'infiltre en elle et dissous ses derniers espoirs comme de l'acide.

Dague.
Une lame fine. Une main qui ne tremble pas. Le métal froid qui se pose sur son ventre, apposant sa douceur mortelle contre sa peau à peine protégée d'un dérisoire uniforme sombre.

Lui.
Elle croise son regard. Plus sombre encore qu'auparavant. Il va la tuer. La torturer, chercher la vérité, chercher à se venger, et puis en finir.

Survire.
Un dernier geste, pour respirer librement; un dernier regard vers la porte, pour se nourrir de la lumière; un dernier sursaut, pour se libérer. Sa bague grenat scintille quand elle tente de se débattre. Bientôt, le sol sera aussi rouge que son emblème.

Coup.
Il hurle. Frappe. Elle murmure un mot, qui se noie dans le silence brutal. Un peu de sang s'écoule sur ses lèvres. Elle crachote. Sur son front, la zébrure violette noircit. Incapable de juguler la vague humide qui s'empare de ses yeux, une larme minuscule roule sur sa joue. Ses paupières se ferment.


Peur.
Alors, pour la première fois, elle perd confiance. Qui peut venir la sauver ? Qui veut venir l'aider ? Les lecteurs l'ont entendue, n'ont pas bougé; l'entende, ne bougeront pas. Elle ne retient plus ses larmes. Vie et Fin se mêlent pour ne former qu'un mot. Vain. Tout cela pour un unique mensonge, pour une conviction et une force de caractère inébranlable, pour une histoire qui ne la concernait pas. Toute cette route pour en arriver là. Toute cette vie, cette voie, pour mourir entre quatre murs alors qu'elle aurait voulut voir une dernière fois la Lune, sentir une dernière fois le soleil sur sa peau, caresser une dernière fois l'herbe du plat de la main, cueillir une fleur rose, marcher dans le vent, escalader une falaise et sauter dans le vide. Chanter, rire avec ses amis, observer les cheveux flamme d'Elera qui tournoient, rencontrer quelqu'un qui la comprenne, tomber amoureuse, apprendre à lire et à parler l'Humain, manger une pomme, se baigner dans un ruisseau, s'amuser de l'or que le soleil confère aux poussières qui dansent dans ses rayons, dormir à la belle étoile sur une plage de sable blanc, prendre la bateau, respirer l'odeur de la menthe poivrée.
Se mettre debout sur le dos d'un cheval au galop.
Voir les montages de glace.
Serrer quelqu'un dans ses bras.
Dire "Je t'aime".
Vivre.

Elle attend.
La mort ne vient-elle pas ? N'est-elle pas déjà morte ?

Liberté.
Tremblements. Qui ne sont pas les siens. Souffle. Bruit métallique. Elio détend la pression avec laquelle il la maintenait. Corps qui s'effondre sur le sol. Elle est libre. Plus de poids sur son ventre, plus de lame contre sa chair. Elle pousse un soupir. Quelque chose semble s'effondrer, se dérober aux tréfonds de son crâne. Une fine brume grise se dépose sur son cœur, qui bat à coups douloureux et résonne contre ses tempes.
Elle n'ouvre pas les yeux, ne veut pas voir, ne veut pas savoir ce qui se passe, ne veut pas comprendre. Son corps se relâche. Elle est incapable de se relever, de prendre à nouveau la fuite. Brutalisée. Sans volonté.
Ballottée dans la tempête.
Lentement, elle se déplace sur le sol, ramène ses genoux contre son abdomen, serre ses bras autour d'eux. Devient fœtus, immobile, comme mort, impuissant, laissé pour compte. Le flot de larmes qui coule le long de son visage se tarit lentement. Elle respire. Attend, sans savoir quoi.

Mouvements.
-Qu’est-ce que tu veux toi ?

Souffle d'air. Elle sent qu'il bouge. Que se passe t-il ? Peut-être pourrait-elle prendre la fuite. Son corps ne répond plus.

-Je veux que tu arrêtes de l‘agresser.

Athesto tressaille. Une autre voix. Féminine. Calme en surface, nostalgique en profondeur. Elle ne la reconnaît pas. Quelqu'un ...? La sauver ...? Silence. Glissements, claquements de pas sur le sol. Quelque chose tape contre son pied. Athesto ne bouge pas. Elle ne veut que la paix, qu'on lui foute la paix, qu'on lui foute la paix, qu'on lui foute la paix et ...

-Sinon, c’est moi qui te tue.

...la paix qu'elle souhaite ne sera pas obtenue.

Morts.
N'avaient-ils donc que cela à faire ? Tuer, tuer ? Tuer pour survivre ? Alors que vivre était tellement plus beau. Plus injuste, plus dur souvent, plus douloureux parfois. Pourquoi ne pas tuer la mort ? Attendre une bonne fois pour toute que la vieillesse se glisse dans nos veines au lieu de tenter s'assouvir sur le monde extérieurs nos propres angoisses préposthumes ? N'aurait-elle pas pu dire : sinon, je hurle; sinon, je vais chercher un garde ou un professeur; sinon, je te met au tapis avec une prise d'art martiaux imbattable et je t'assomme à coup de bouquin ?
Non.
Tuer était donc l'unique menace qui restait aux hommes. L'unique manière qu'ils possédaient pour obliger les autres à ne pas empiéter sur leur liberté. L'unique moyen, l'unique persuasion. Rien d'autre.
...
Ah, si. Torturer.
...
"Sinon, je te fait vivre" était une jolie formulation.
Illusoire.
Et pourtant parfois aussi cruelle. Vivre est quand même plus compliqué que mourir, ne nous mentons pas.

Alors, Vies.
Athesto ouvrit les yeux. Elle se redressa avec peine, étendit ses bras avec douleur, s'agenouilla avec difficulté. Chancela, faillit retomber, s'immobilisa. Saisit d'une main malhabile la dague qui traînait à ses pieds. Leva les yeux vers la scène qui se déroulait devant et à cause d'elle. Elio et la jeune fille se faisaient face. La vue brouillée par ses larmes, elle ne nota pas le regard vide de cette dernière et l'attention maîtrisée qui ressortait à chacun de ses gestes. Elle ne comprit pas qu'elle était aveugle. Seulement qu'elle était déterminée, prête à le tuer. Comme lui était prêt à détruire ce qui ce trouvait sur son chemin.
Le visage de son père lui apparut.
Elle ne voulait plus connaître la mort.

La voix brisée, elle dit :

-S'il-te...plait... Ne le tue pas... Ne vous...

Elle saisit ses tempes entre ses mains. Tout tournoyait autour d'elle. Elle se recroquevilla. Se résigna à attendre, que sa passe, qu'ils jettent leurs armes, que tout aille mieux.


Elio Tharön
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 20:23

Une jeune fille le défiait de ses yeux vides. Frêle, petite, châtain clair, cela ne l’étonnait guère, mais ses yeux…Aveugle. Elle ne pouvait être qu’aveugle.

« Sinon c’est moi qui te tue »

Elio rit. Malgré le fait que sa voix calme et sans faille ne soit pas en accord avec la prestance physique que la fille offrait, il n’avait pas peur d’elle. Bien au contraire. Qu’est-ce qu’une gamine aveugle pourrait faire de lui ?
Lui, l’élève de Marlyn.
Lui, au service d’une force qu’aucune des deux filles ne connaissaient.
Lui, archer avant l’heure.
Lui, fils de faëlle.

Faëlle. Athesto faisait parti de son peuple. Il baissa les yeux vers le corps recroquevillé de sa rivale. Elle ne semblait pas avoir ouvert les yeux depuis l’affrontement. Il serait tellement aisé de l’achever, même l’intruse présente.
Il était si facile d’ôter la vie à une inconnue, à une félonne comme Evaine Derkan. Mais à une semblable…Se serait un peu se tuer lui-même.
Bah, il s’occuperait d’elle plus tard, pour l’instant seul importait l’étrangère. Elle se mêlait des affaires privées des autres, et il détestait cela !
Ce serait court et sans difficulté, avec ou sans armes.
Il se mit en posture, prêt à attaquer, mais un gémissement le stoppa dans son élan.
Athesto.
La demi-faëlle tentait, malgré sa faiblesse apparente, de se relever. Elle voulut se mettre debout, chancela, se positionna à genoux. Le corbac esquiva une grimace, hésitant. Devait-il l’aider ? Après avoir voulu la tuer ? Sa voix brisée le percuta :

-S’il-te…plait…Ne le tue pas…Ne vous…

Elle ne finit pas sa phrase, et se prit la tête de ses mains tremblantes.
Le regret prit possession du cœur d’Elio. La vengeance avait beau le transformé, il lui restait encore de l’humanité en lui. Des sentiments. De la reconnaissance envers ses pairs, même.
Soupirant, il s’approcha de son ancienne proie. Il sentit de suite l’autre femelle se crisper et faire un pas en sa direction, pensant sûrement qu’il attaquait de nouveau. Il leva les mains en l’air.

-Du calme la justicière aux yeux voilés. Je ne lui ferais rien. Grogna-t-il.

Sur ces mots il s’accroupit face à Athesto, qui, alertée, leva ses yeux couleurs vin vers lui.

-Je n’attaque jamais quelqu’un à terre, surtout dans cet état. C’est lâche et non fair-play. Ajouta-t-il, en guise d’explications.

Il jeta son regard d’acier devenu argent, dans celui de la jeune fille, lui décerna un signe de tête réconfortant, lui indiquant sa non-volonté de bataille pour cet instant-ci.
De sa main il prit le menton de la demi-faëlle, le releva un peu, afin qu’elle ne se dérobe pas, puis sécha une de ses larmes.

-Et on n’attaque pas la famille. Chuchota-t-il, ne sachant comment s’excuser. Je…

A son tour il baissa la tête.

-Je voulais juste savoir…

Ce n’était pas une raison, il le savait pertinemment.

-Le savoir rend souvent fou. Et la folie rend parfois savant. Murmura l’apprenti guerrier en se redressant.

Tendant sa main, il prit celle d’Athesto, et l’aida à se lever.

-Personne ne mourra aujourd’hui, dit-il dans un sourire.

Sur ce, il lâcha sa semblable, jeta un coup d’œil à l’aveugle, toujours en position de garde, puis fit quelques pas en direction de la sortie. Devait-il abandonner ? Ou parler ?
Abandonner alors qu’il savait qu’elle détenait la vérité lui était insupportable.
Parler alors qu’une inconnue aux grands airs les écoutait lui était impossible.

*Maman…*

Il n’était pas prêt. Pas assez fort. Son masque ne tenait pas en place. Il lui fallait plus d’entrainement, sur des sujets moins douloureux.
Sa voix brisée retentit entre les rayons de la bibliothèque :

-Alors quoi ? Ou plutôt qui, si ce n’est la maladie ?

Sur ces mots il partit, cachant ses larmes naissantes aux deux filles.







[Vous pouvez me retenir =D J’pensais demander à faire intervenir la bibliothécaire, Elio a foutu un sacré bordel (et il n’a peut-être pas fini si vous le rattraper :za : ) alors elle pourrait le choper et le punir, parce que bon, ce ne serait pas logique sinon :roll :]

Lohan Gayana
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MessageSujet: Re: Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé]   Odeur de papier et Essaims de lettres... [Inachevé] Icon_minitimeDim 9 Mai 2010 - 16:54

Il rit. Elle retint un frisson. Elle avait pensé que le ton seul employé suffirait à le dissuader et elle avait malheureusement eut tort. Ce n’était pas bon signe, une telle assurance, il allait attaquer. Elle en était certaine. Elle se tenait prête à réagir. Prête à ce défendre. Prête à défendre la fille aussi, qui ne semblait pas vouloir bouger. Tant pis. Mieux vallait finir découper par une lame que de regarder l’autre se faire découper par une lame. Peut-être pas en fait. Mais rien ne prouvait qu’il posseder d’autres armes et il était trop tard pour changer de parole. Sa décision avait était prise au moment ou elle s’était dirigée vers eux,au moment ou elle s ‘était interposer et avait déclaré sèchement l‘intention d‘oter la vie. Elle devait en assummer les conséquences.

L’autre se plia, elle le sentit se tendre, comme près à bondir sur elle qui ne se departissait pas de son calme. Un soupir vint arreter brusquement son inflexion…Un râle de la bouche de la Felixia, roulée en boule sur le sol. Un murmure trop harmonique pour cette académie. Assez convainquant pourtant pour que le garçon s’arrete en plein élan, comme si sa mémoire avait oublié quelques chose… Le mécanisme de sa conscience sembla soudainement se remettre en marche, et il se dirigea lentement vers la Felixia. Lohan fit un pas, prudemment, prête à intervenir…L’autre l’interpella. Je ne lui ferrais aucun mal…Lohan faillit rire amèrement…On attaque pas quelqu’un à terre, ce n’était pas faire play, c‘était lache…Était-ce fair-Play de dégainer une arme devant quelqu’un qui n’en avait visiblement pas. Était-ce courageux de ce battre avec une personne apparament entièrement pacifique? Justicière. Le mot était moqueur. Justicière. Comme il lui allait mal, ce nom. S’il il avai su…S’il avait su que c’était pour protéger sa petite conscience, pour ne pas être coupable de meurtre qu’elle était intervenue. L’acte lui semblait plus égoiste qu’à la défense d’une justice illusoire…

Oh comme c’était touchant ce garçon trop sensible murmurer quelques mots à la petite fille de l’harmonie. Il avait faillit la tuer, quel changement radical…Ces être aux émotions échauffés qui pouvaient passer si facilement de la joie à la peine, de la colère à l’amour…Les passionnés comme lui étaient tellement fragile, et n’avait pas leur place dans cette académie, à son avis. Mais son avis ne comptait pas. Elle se sentait géné en même temps d’être arrivée en plein milieu d’une conversation qui ne la regardait pas. Elle était de trop, facile à sentir …Son regard suivit le bruit des pas d’Elio vers la porte et elle secoua la tête, légèrement.

« Admettre des individus comme ça à l’académie…Des fois je me demande à quoi pense les enseignants. Il est completement fou,ce corbac il était sur le point de nous tuer toute les deux! »

Son attention revint sur La felixia

« Nouvelle, non? Je ne sais pas de quoi vous parliez et je ne veux pas me méler de ce qui ne me regarde pas… Mais avec ce genre de personne…Inutile d’avoir des scrupules. La prochaine fois, à tout les coups, il t’achevera froidement sans fondre en larme devant ta mine attendrissante… Alors… »

Elle hocha les épaules et à ce moment là, une tierce personne fit irruption dans la pièce en tenant Elio par le col et tempêtant devant le desastre livresque.

« Je n’ai jamais vu ça dans une bibliothèque…Un tel comportement vis-à-vis d’ancien livres dont certains exemplaires rare, est impardonnable! Vous allez me ranger ça et en vitesse mon garçon…Je ne sais pas ce qui c’est passé, et à vrai dire, je m’en contrefiche mais que vous vous défouliez sur les étageres pour passer vos humeurs…Allez au travail, et soyez sur que j’avertirais Khelia Talan de votre comportement….Ah si ça ne tenait qu’à moi de décider de votre sort, je vous…

Elle s’arreta brusquement devant les deux filles…LA mine défaite d’Athesto devait l’alerter.

« Et vous qu’Est-ce que vous faites là… » bougonna-t-elle.

Elle devait sans doute se douter de l’affontement mais se meler d’une affaire qui en un sens, ne relever pas de son domaine de compétence, lui semblait compliqué etsignifiait trop d’ennui en perceptives…

« Vous n’avez qu’à aller l’aider, vous deux…Il en aura pour un moment" marmonna t-elle.

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