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| Entre deux lignes, une histoire [Terminé] | |
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Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Mer 9 Juin 2010 - 20:20 | | | Dans la journée, Locktar avait la chance de ne pas être trop solicité pour surveiller l'académie. Si un ennemi arrivait, il y aurait bien un élève pour voir le danger de loin. Ils étaient tellement nombreux à se croiser dans la cour de l'académie. En plus, un ennemi voulant être discret ne choisirait jamais d'attaquer en plein jour. C'était d'un ridicule. Pendant la journée donc Locktar se reposait pour être en forme le soir venu.
En général, Locktar ne se levait pas de bonheur dans la matinée. Etant qu'il se couchait au lever du jour, il dormait pendant que les élèves vacquaient à leur occupation matinale. Ce jour-là, il s'était réveillé peu avant midi. Il était passé par les cuisines pour se prendre un petit repas avant que les élèves ne viennent les envahir. Il se dirigea par la suite vers la bibliothèque. Il n'avait pas l'habitude de lire mais à chaque fois qu'il prenait un temps pour se plonger dans un ouvrage, il s'en retrouvait généralement détendu. Devant les rayonnages, il attrapa un livre relatant les exploits passés d'immenses héros. Le guerrier se trouva une salle de lecture déserte mais il ne ferma pas la porte. Il ouvrit aussi la fenêtre. Question de sécurité. Au moindre cri, il abandonnerait sa lecture et il foncerait pour porter secours aux élèves. L'attaque des Raïs l'avait rendu beaucoup plus prudent qu'auparavant. Avant de s'asseoir, il retira son épée qui était fixée dans son dos et il la déposa sur la table devant lui.
Il se plongea dans son livre. Le simple fait de feuilleter l'ouvrage lui rappelait les soirs au coin du feu quand son père racontait des légendes auquelles la famille Guidjek a participé. Bien sûr, Locktar ne trouva pas le nom de sa famille dans l'ouvrage qu'il lisait. Les Guidjek n'avaient jamais été bien réputés. Ils n'étaient jamais monté en grade. En quittant l'armée impériale, Locktar avait fait un choix que son père n'avait pas accepté au départ. C'est en voyant que son fils était heureux et qu'il pouvait subvenir à ses besoins qu'il changea d'avis. Il ne serait pas aussi célèbre que certains guerriers mais il n'en avait pas besoin. Un héros mourrait comme les autres. On se souvenait des héros longtemps. Locktar n'avait pas besoin de cela. Il voulait simplement que ses descendants soient heureux, qu'ils n'ait pas honte de lui. C'était la seule chose qui comptait. Pourtant, Locktar aimait connaître ce que les héros du passé avaient fait. Peut-être par simple curiosité, peut-être pour prendre exemple sur eux pendant les combats qu'il menait. Le guerrier ne le savait pas lui même.
Quand sa lecture le mena jusqu'à Valen, il ferma les yeux. Il ne pensait pas que la mort du demi-faël l'aurait autant chagriné. Il était toujours entré en conflit avec le magister de l'académie. Pourtant, il se rendait compte que Valen était un formidable exemple pour lui. Il avait ressentit la même peine quand son chef avait trouvé la mort alors qu'il était encore un jeune soldat. C'était un guide qu'il avait perdu. Il avait eu du mal à s'en remettre. Quelques mois. Le guerrier se leva et il s'avança vers la fenêtre ouverte. Il regarda pendant quelques temps les élèves qui se hâtaient vers leurs cours, ceux qui discutaient ou ceux qui se reposaient. Ils étaient insouciant, loin de la tragédie qui s'était mené quelques jours auparavant. Ca valait mieux. De jeunes âmes auraient été traumatisé par un tel choc. Les professeurs avaient du avoir du boulot pour sortir les élèves de leur chagrin.
Il entendi un bruit de pas derrière lui et il se retourna rapidement. Un visage connu se présenta devant lui. Edel.
- Bonjour à toi, ravi de te voir. L'adaptation à cette académie n'est pas trop compliquée?
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| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Jeu 10 Juin 2010 - 16:44 | | | Edel en était à sa énième ronde de la matinée quand on vint la chercher afin d’effectuer le roulement des équipes en place. De manière générale tout se passait bien, certain garde étaient bizarre mais autrement, une grande inactivité régnait sur l’académie. Enfin, une inactivité positif puisque rien n’avait nécessité qu’elle intervienne où que ce soit. Après une longue hésitation elle avait décidé de se faire engager dans la garde de l’établissement et par la même, des élèves. Cela n’avait pas été facile. Elle avait gardé ses origines sous silence bien sûr et tout ce que cela comportait avec, et notamment le respect qui devait lui être rendu. Elle n’était pas habituée à ce qu’on lui parle avec autant de désinvolture et de désintéressement dont certain faisaient preuve. Ou même de se faire réprimander par une domestique offusquée qu’on lui demande simplement d’apporter le repas en chambre avec des couverts en argent uniquement. Cet épisode la choqua tellement qu’elle en était restée sans voix plusieurs jours et évita soigneusement de recroiser cette dame au caractère trempé. Mais finalement elle était allé s’excuser peu après cette période, comprenant enfin que peut-être ( ) son comportement semblait déplacé ici. Ensuite se fut l’histoire des bains communs. L’horreur la saisissant pour de vrai. Chez elle dans ses appartements, elle avait une salle d’eau pour elle seule et il était hors de question d’ainsi fréquenter d’autres dames pour le bain ! Elle décida alors de s’y rendre que très tard le soir, ne prenant ainsi aucun risque de croiser quelqu’un.Ce qui la choqua d’avantage cependant, c’était le manque de manières de la plupart des gens. Surtout à table avec les autres gardes quand ça arrivait… chacun ayant… Sa technique dirait-on, pour se nourrir. De plus s’intégrer à un organisme uniquement composé d’homme pour l’heure, n’était pas choses aisé hors de chez elle. Ce qui était naturel en un sens, elle avait encore à faire ses preuves ici. Chez elle tout le monde savait déjà son rang et ses capacités, sa formation. Mais après quelques remises au point avec certain, tout alla beaucoup, beaucoup mieux. Mêlé à tout ça, on lui avait bien fait comprendre malgré tout qu’elle n’était pas la bienvenue, étant une femme et qui plus est une femme invalide. C’est ainsi qu’elle avait parlé de son bras gauche, qu’elle gardait soigneusement contre elle en toute occasion. Et avec tout ça, elle avait perdu de vu son seul véritable ami ici, Locktar. Il était de garde la nuit semblait-il.Pour se sentir un peu plus comme chez elle, elle avait décidé déjà de louer les services d’un tailleur pour quelques jours, sa robe de voyage était en charpie et elle avait bien noté que mettre une robe ici animait d’avantage les esprits que tout autre chose. Et être bien dans ses vêtements était très important. Elle se fit donc faire 4 tenues que sa mère dirait coupé « à la garçonne » et contre toute attente, le résultat fut fort élégant, bien que les matières et tissus choisit aient été pauvres. Et le prix finale avait été d’une modestie aurait dit Hélène si elle avait était là. Ho non, Hélène ne lui aurait sûrement pas permit de porter autre choses ne ressemblant en rien à une robe. Si elle avait était là, jamais elle n’aurait donc sut le prix. C’est enchanté qu’elle remercia à plusieurs reprise le petit tailleur de l’établissement. Voilà tout le luxe qu’elle se permit. Plus de thé dans l’après-midi, plus de lectures conséquentes, plus de jeux, plus de longue discussions avec ses frères, plus d’entraînement dans la court… plus rien du tout. Elle était là, loin de chez elle, seule et sans rien.Joie quand même de ces derniers jours, son rapport s’était bien envolé vers les siens, c’était fait.Edel soupira et rajusta son sabre dans son dos, passant devant un petit groupe d’élèves qui cessèrent de parler entre eux jusqu’à ce qu’elle tourne au bout du couloir. Locktar avait eu bien raison elle ne passait pas vraiment inaperçu et c’est bien pour ça qu’il devrait lui expliquer pourquoi. Depuis qu’elle était arrivé elle ne se sentait pas vraiment à sa place, comme décalé en fait avec tout ce qui l’entourait. Peut-être devait-elle atténuer d’avantage ses manières de bonne famille. Son port de tête ou sa démarche, ou même sa façon de parler ?Entrant dans la bibliothèque, Edel se sentit un peu mieux. C’était le lieu qui lui faisait le plus penser à chez elle. La bibliothèque ressemblait en bien des endroits à l’une de chez elle. Et donc elle y venait flâner dès que possible, regardant longuement certaines fresques sur les murs, s’émerveillant de la qualité de certains ouvrages ect. S’enfonçant dans les rayonnages elle marcha calmement s’arrêtant parfois pour regarder certains livres, souriant à certains élèves qui travaillaient et dont les yeux s’arrondissaient tout à fait en se posant sur la lame qu’elle portait. Il était vrai qu’une arme n’était pas vraiment à sa place dans une bibliothèque, mais ne pouvant s’en séparer. Et puis la joie la saisit tout à fait. Contre toute attente Locktar était là, un livre à la main, dans la bibliothèque. Elle pourrait enfin allé lui parler depuis le temps. Enthousiaste, elle se dirigea vers son ami.Quand il se retourna elle se sentit sourire à nouveau et plus encore quand il lui demanda des nouvelles sur son adaptation ici. _Pareillement – répondit-elle – et je répondrais que cela aurait pu être pire, et donc que peut-être que ça va pas si mal finalement. Et v… toi ? Tout se passe bien ? Tu as l’air un peu triste comme ça, à la fenêtre. Elle souri à nouveau . Les mots lui manquaient pour dire à quel point elle était contente d’avoir un visage familier en face d’elle. Un fait particulièrement irritant car depuis leur séparation il y avait quelques jours, elle en avait des choses à lui demander, et d’autres discussions en pagailles qu’elle aurait aimé aborder avec lui. Mais là rien ne lui venait vraiment. Elle ajouta quand même :_J’ai envoyé mon rapport, c’est fait. J’attends une réponse. |
| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Jeu 10 Juin 2010 - 20:29 | | | Locktar éclata de rire. L'arrivée d'Edel avait eu le mérite de lui faire oublier ce qu'il avait lu sur Valen.
- Repos Soldat, inutile de m'envoyer votre rapport, je ne suis ni premier gardien ni maitre de cette académie.
Il retrouva un peu son sérieux pour poursuivre la conversation.
- Tu t'habitueras à cette académie, ne t'inquiète pas. Les premiers jours sont toujours plus ou moins compliqués. Tu prendras tes marques et cette académie deviendra pour toi un second foyer, comme pour moi. J'avais des doutes en entrant içi mais je regrette pas d'avoir franchit ses portes. Je me sens içi comme chez moi.
Il marqua une petite pause.
- Concernant la raison de ma tristesse, c'est ce livre le fautif. Il raconte les exploits des héros de Gwendalavir. Il parlait de Valen. Penser à lui m'a rendu triste. J'avais l'habitude de rentrer en conflit avec lui quand j'étais encore élève içi. Je croyais le détester mais finalement je me rends compte qu'il était pour moi un guide comme les commandants qui m'ont dirigés quand j'étais encore un soldat de l'empire. Mais allez, je suis sûr que tu n'es pas venu ici pour m'entendre parler de mes états d'âmes. Je ne suis même pas sûr que tu sois venu pour moi.
Sourire. Locktar s'éloigna de la fenêtre près de laquelle il était resté. Depuis qu'il avait laissé Edel dans la chambre des résidents de l'académie, il avait été nommé garde de nuit. Il avait appris qu'Edel avait fait le même choix mais qu'elle avait pris le quart de jour. Le guerrier avait fait soigné son bras. La cicatrisation avait été difficile mais la cicatrice s'était enfin reformée. Sa protection de fer était en réparation. Il l'avait donné à Silind pour que celui-ci la remette en état. C'était une simple plaque de fer qui était fixée sur la cicatrice pour la protéger. Elle ne permettait pas de protéger la cicatrice pendant une guerre mais il tiendrait le choc dans un simple duel. Il attendait avec impatience sa protection. Locktar savait qu'il se mettait souvent en danger, il ne voulait pas que son bras soit inutilisable à cause de sa vieille blessure. S'il laissait tomber les armes, il voulait que ce soit de son plein gré pas en étant forcé par une trop lourde blessure. - Alors dis-moi, que viens-tu faire dans ce temple de la sérénité et du silence?
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| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Dim 13 Juin 2010 - 13:16 | | | Edel se mit à rire, avant de s’interrompre quelque peu en croisant le regard mécontent de certains lecteurs très concentrés._Et bien je viens y chercher silence et sérénité. Et pour le rapport, je parlais de celui que tu sais, pour mon père. – sa joie retomba quelque peu en pensant à tout ce qu’elle avait dû écrire, la liste interminable de décès qu’elle avait dû joindre à ses écrits. Son escorte et puis les autres… – bien des bannières seront levés chez moi ces prochains jours… - chassant ses idées de sa pensé, elle reprit – Quand au seigneur Til’Lledoryn, nous serons beaucoup à le pleurer, c’était en effet en grand homme et meneur, et il avait su nous faire oublier à tous que toutes choses à une fin. La mort s’est chargée de nous le rappeler elle. Mais ne nous attardons pas sur les blessures… - aussi grandes pouvaient-elles être… Préférant changer de sujet, Edel continua – et en effet, je ne pensais pas te voir ici, la surprise a était bien grande et totale. Un silence s’installa, durant lequel elle observa son ami, heureuse de le revoir enfin, comme si cela faisait une éternité qu’ils ne s’étaient pas vus. Il avait fière allure ainsi debout devant la fenêtre, l’esprit visiblement ailleurs pourtant. Ses yeux semblaient parés du plus beau marron qu’elle n’eut jamais vue de sa vie et une élégance naturelle semblait l’entourer. Bien que cette élégance soit différente de celle à laquelle elle était habituée… Il avait la sienne propre. Il était tellement différent de tout ce à quoi elle était habituée, mais tellement captivant pourtant en un sens. Il exprimait la confiance et une certaine stabilité, tout en lui faisait qu’on ne pouvait qu’être rassuré par sa présence. Il était beau, simplement. Il n’y avait pas grand chose d’autres à dire… juste qu’il était incroyablement charmant peut-être et… _Vous m’avez manqué ces deniers jours… enfin je veux dire, j’espérais vous… te revoir plus tôt… Se sentant rougir légèrement pour des raisons bien obscures, Edel se détourna, décrochant son arme de son dos avant de le poser précautionneusement sur la table. Elle n’avait pas dit ça ? Pourvu qu’il ne se méprenne pas sur ces mots. De plus son ami n’aimait pas quand elle le vouvoyait… pourtant ça n’était pas un manque de respect chez elle que de vouvoyer quelqu’un. Elle vouvoyait bien sa mère et son père. Et Hélène et Clarisse. Et certaines de ses cousines, et ses cousins, ses filleuls et ses neveux et bien d’autres. Il n’était pas l’un de ses frères, ou même de ses cousines qu’elle tutoyait aisément. L’exercice était donc de taille, il ne devait pas lui en tenir rigueur, ou même se mettre en colère. C’était plus compliqué qu’il ne pouvait bien le croire. Peut-être se moquait-il ? Ce qui serait bien peu aimable et très injuste pour elle. Pourquoi se moquerait-il ? Mais non ! Il ne se moquait pas ! Elle se disait n’importe quoi. De toute façon ça lui était bien égal, si c’était véritablement son ami, il l’accepterait comme elle était. Et si le contraire se profilait, alors elle n’aurait cas s’en aller. « Pas de discourt avec l’intolérance » disait son père.
(désolée c'est pas super comme réponse aujourd'hui ) |
| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Dim 13 Juin 2010 - 22:34 | | | C'était toujours ainsi. Un meneur s'en allait et un vide était laissé. Il fallait se relever, trouver un nouveau meneur. Repeter cela inlassablement à chaque perte de meneur. Trop de morts. Et cette stupide guerre qui continuait. Locktar ne se battait pas pour son bon plaisir. Le jour où les Raïs et les mercenaires quitteraient cette terre, le guerrier laisserait son épée. Il l'accrocherait sur un mur en souvenir du bon temps et en tant que trophée de ses nombreuses batailles remportées mais il ne se battrait plus, c'est certain. Il s'occuperait certainement d'un élèvage de chevaux, non loin de l'académie pour permettre aux élèves d'avoir leur propre destrier. Pur-Flocon était la preuve qu'il savait dresser des chevaux. Il lui fallait juste du temps. Si l'ennemi n'existait plus, du temps, il en aurait vu qu'iUl n'y aurait plus besoin de garde, le danger n'existerait plus. Ce monde serait superbe. Seuls le temps et la maladie permettrait la mort. Un monde parfait en somme. Un monde qui ne pourrait exister. Locktar se retourna pour regarder Edel. Le soleil la nimbait de grâce. Sans sa capuche sur la tête, elle était vraiment très belle. - Moi aussi, il me tardait de te revoir. C'est étrange. Je te connais depuis quelques jours seulement et tu es plus qu'une amie pour moi. Je ne remercirais jamais assez le destin d'avoir fait croiser nos chemins. Locktar s'approcha d'Edel. Il avait envoyé des missives à ses amis pour savoir s'ils accepteraient de l'aider à protéger les Hil'Meredrine. Malheureusement, les réponses qui lui étaient revenus étaient principalement négatives. La plupart des hommes qu'il avait rencontré n'étaient pas des combattant. A quoi bon les forcer à mourir pour une personne qu'ils ne connaissaient même pas. Locktar ne voulait pas annoncer cette mauvaise nouvelle à Edel. Elle s'inquiéterait encore plus pour sa famille. - J'ai une bonne nouvelle pour toi. J'ai appris hier que tes talents avaient été remarqués. On t'a promu. C'est toi qui va devenir le Premier Gardien de cette académie. Ainsi, tu obtiendras le respect qui t'est du. Tu dirigeras les gardiens et personne n'osera t'insulter. C'est une lourde responsabilité mais je suis sûr que tu seras en mesure de la remplir sans souci.
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| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Lun 14 Juin 2010 - 20:49 | | | Il n’avait fait aucune remarque au sujet du vouvoiement, Edel en fut grandement soulagée finalement. Elle ne voulait pas partir maintenant et…
_Plus qu’une amie ? – s’entendit-elle dire. Puis se rattrapant soudain – Euh je veux dire, vraiment ? Je suis promue ? Déjà ? Mais je ne suis là que depuis quelques jours ! Me trouves-t-on si performante pour me prendre déjà ? – la joie monta en elle d’être ainsi récompensée par une promotion de cet envergure aussi rapidement – L’honneur est très grand pour moi de prendre ici ces fonctions et de pouvoir ainsi œuvrer plus encore à la protection du domaine d’un aussi grand ami que Merwyn.
Silence alors que son regard rempli de joie, se perdait à imaginer la réaction des siens quand ils apprendraient ça. Elle-même en était toute surprise. Elle avait bien travaillé finalement visiblement. Ce poste lui irait très bien, et elle ne s’ennuierait pas, il y aurait beaucoup à faire, surtout du côté de la discipline. Mais bon elle aurait le temps d’y penser très longuement. Père allait être fière d’elle et mère encore d’avantage. C’était une tâche bien noble, un honneur même comme elle l’avait dit. Dommage que Merwyn n’était pas là, elle aurait partagé ce moment avec lui, et elle en aurait profité pour le remercier et lui parler des siens et lui faire parler de ses propres affaires. Mais il n’était pas là. Elle se tourna à nouveau vers Locktar tout sourire.
_C’est formidable ça… je ne suis jamais aussi vite monté en grade de toute ma vie. Il m’a fallu plusieurs années de travail pour acquérir le statu que j’ai aujourd’hui chez les miens. Tout cela est tellement… ha enfin ça n’a pas d’importance. – souriant faiblement elle prit son arme sur la table –ça n’intéresse personne de comment cela peut être chez moi. – elle regarda son ami et lui sourit à nouveau – Merci de me l’avoir annoncé. Je vais maintenant te laisser à ta lecture et allé me renseigner sur mon nouveau ministère. Et sois à l’heure à ton tour de garde ce soir ou tu auras des problèmes.
Elle lui fit un clin d’œil, attacha son arme et tourna les talons. Il valait mieux partir, elle avait l’impression que ce n’était pas vraiment le moment pour parler avec lui. Elle n’aimait pas tellement avoir le sentiment de ne pas devoir être là… cela lui permettrait en plus de visiter les recoins de l’académie qu’elle n’avait pas… ou alors… Edel se retourna vers Locktar, hésita un instant et dit finalement :
_Ferais-tu honneurs à la nouvelle première gardienne en lui faisant visiter plus avant ce vaste domaine ?
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Lun 14 Juin 2010 - 22:54 | | | Oui, plus qu'une amie. Locktar ne ressentait pas la même chose en présence d'Edel qu'avec ses autres amies. Il aimait discuter avec Julia et Elera, elles lui manquaient parfois alors qu'il aimerait être le plus possible avec Edel. Non, ce n'était vraiment pas qu'une simple amie. Elera et Julia était des amies. Edel, c'était autre chose.
- Et oui, tu as été promue. Je te trouves en effet performante. Je n'ai jamais vu quelqu'un se battre aussi bien que toi. Tu te bats avec la force des combattants et l'agilité des marchombres. C'est rare dans cette académie. C'est logique que ce soit toi qui soit promue.
Locktar voyait dans les yeux d'Edel qu'elle était heureuse. Le guerrier était content qu'elle réagisse ainsi. Il avait eu peur qu'elle refuse. Devenir Premier Gardien l'attachait à l'académie. La vadrouille dans tout Gwendalavir était devenue impossible. Elle avait des engagements vis-à-vis de l'académie. Elle allait pouvoir continuer la lutte pour sa famille mais elle devrait le faire depuis l'académie. Locktar n'aurait pas cru que la jeune femme soit du genre à rester dans un endroit alors que sa famille était éventuellement en danger à milles lieues de l'académie.
Lui aussi, il n'était jamais monté aussi vite en grade. Il était même rarement monté en grade. Dans l'armée de l'empire, il était resté un simple soldat. Il aurait peut être pu monté en grade s'il n'avait pas quitté l'armée après la mort de son commandant. Répondant à la plaisanterie d'Edel, Locktar se leva et se mit au garde-à-vous tel un soldat devant son suppérieur. La jeune femme attrapa son arme et elle se dirigea vers la sortie. Le guerrier se réinstalla derrière sa table mais il remarqua qu'Edel revenait vers lui. Elle lui proposait une visite de l'académie.
- Je serais ravi de te servir de guide.
Il attrapa son épée qu'il fixa sur son dos et il fit sortir Edel de la bibliothèque.
- Tu cherchais de la sérénité en venant à la bibliothèque, je vais t'offrir un petit coin de paradis. Suis-moi.
Ils sortirent de l'aile principale, traversèrent la cour de fontaine et sortirent de l'académie. L'endroit auquel il pensait ne se situait pas réellement à l'intérieur de l'édifice de Merwyn. Plus ils approchèrent, plus le brouhaha se faisait entendre. L'eau s'écrasant sur les rochers. C'était la cascade qu'il voulait faire découvrir à Edel. Elle ne pouvait l'avoir déjà vu. Les tours de garde se cantonaient à l'intérieur de l'académie.
- Alors que penses-tu de cet endroit? N'est-il pas magique? J'avoue qu'il n'est pas très silencieux mais il est tellement appaisant. Cette cascade change tellement par rapport aux cris des élèves. Je passe parfois par ici pour me calmer un peu. Je n'y vais pas assez souvent à mon goût. Je vais me taire et te laisser profiter un peu de l'ambiance.
Locktar s'éloigna un peu d'elle. Il l'observa un peu. Elle était vraiment sublime. Ces moments passés avec elle était un réel plaisir. Non, vraiment cette jeune fille n'était pas qu'une simple amie. Locktar se doutait bien de ce qu'elle était pour lui mais il n'osait se l'avouer. L'aimait-il? Non, il n'avait pas le droit de l'aimer. Ils n'étaient pas du même monde. Elle était une noble avec une immense fortune et lui, il n'était qu'un fils de soldat, dépourvu de particule. Il n'avait pas les manières de la noblesse. Il ne les posséderait jamais. Sa réputation au sein de l'académie le prouvait. Le Bruleur des Corbacs. L'élève qui se bat avec n'importe qui et qui insulte tout le monde. Il ne pouvait se l'avouer mais il savait que l'amour était là dans son coeur. Locktar se connaissait suffisamment pour savoir qu'il ne devait pas garder ce sentiment au fond de son coeur. S'il se taisait, cet amour allait le consummer de l'intérieur. Il devait avouer malgré les conséquences. Edel était intelligente, elle ne se sauverait pas si jamais il avouait ses sentiments et qu'elle ne les partagerait pas. Il se rapprocha d'Edel.
- Ce que j'ai à te dire est loin d'être aisé pour moi. Je te connais depuis peu de temps et pourtant je sais que je ne me trompe pas. Je te l'ai dit tu es plus qu'une amie pour moi. Au delà de l'amitié, il y a l'amour et je crois, non j'en suis sûr: je suis amoureux de toi.
Voilà, c'était dit. Il ne pouvait plus reculer. Il ne pouvait plus revenir en arrière. Un grand silence. Elle ne disait rien. Elle le regardait seulement. Il aurait aimé qu'elle réagisse, qu'elle l'insulte, qu'elle se sauve au pire. Mais là, elle ne bougeait pas. Locktar décida de parler.
- Nous ne sommes pas du même monde, j'en suis conscient. Je ne pouvais garder ce que je ressentais au fond de moi. Je t'ai tout dit. Maintenant, si jamais tu ne souhaites plus me parler, je le comprendrais. Nos relations pourront s'arrêter au travail de garde. Je saurais mettre mes sentiments de côté quand je croiserais le Premier Gardien de l'académie. Je vais te laisser, maintenant. Je sens que tu ne veux pas me parler.
Le guerrier tourna les talons. Il espérait qu'une seule chose: qu'Edel le rattrape pour lui parler, même si c'était simplement pour lui dire que leur amour était impossible.
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| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Mar 15 Juin 2010 - 16:55 | | | Edel se sentit gênée d’un tel compliment. La force des combattants et l’agilité des marchombres ? Elle ne connaissait guère cette dernière guilde empreinte de mystère, de secrets et de silence. Mais elle n’était pas sans ignorer leur performance en combat rapproché avec ou sans armes. Leur agilité était sans égales et chez elle les anciens les appelaient, les Fils du Vents. Car c’est ce qu’ils étaient précisément… totalement insaisissables. Alors elle, l’agilité des marchombres ? Certes chez elle l’on mettait un point d’honneur quand à la rapidité et la netteté de chaque mouvement, que rien ne soit inutile, mais méritait-elle seulement d’être ainsi comparée à l’incomparable ? Elle voulu le remercier mais il n’était déjà plus temps.Edel rigola doucement en voyant son ami se mettre au garde-à-vous (Il en rirait moins quand il lui faudra le faire vraiment ) s’attirant à nouveau les regards foudroyants des lecteurs silencieux, malgré tous ses efforts. Et elle fut enchantée que son ami accepte sa proposition. Cela promettait d’être intéressant et très instructif car excepté sa ronde, qu’elle connaissait par cœur et autres endroits qu’elle était amenée à fréquenter souvent, la jeune femme ne connaissait pas encore très bien l’endroit.C’est donc enthousiaste qu’elle suivit son ami. Ils traversèrent une cour où il y avait une fontaine magnifique qu’elle n’avait eu le temps que de voir de loin et qui semblait toute neuve. Elle y reviendrait car son ami continua d’un trait son chemin, sans plus s’attarder et l’entraîna au delà de l’enceinte du domaine. Quand ils arrivèrent à cette cascade, l’émerveillement la saisit tout à fait. Il n’y avait aucun endroit semblable à celui là sur ses terres. Ou du moins ne les avaient-elles jamais vu ? C’était si beau : _Apaisant oui… c’est bien le mot – dit elle un peu fort pour avoir une chance de se faire clairement entendre – On dirait un rêve. Mais avec le son en plus. Elle rit un instant de sa propre bêtise. Hélène lui aurait dit de cesser de dire des idioties pareil si elle avait été là. Et elle aurait voulu rentrer sur le champ prétextant qu’il n’était bon pour les oreilles d’une dame, de rester prêt d’un cour d’eau aussi bruyant. Et ils auraient été tous allés écouter la mélodie plus douce de Priar qui jouait quelque fois de la musique jusqu’à tard le soir. Une très belle musique, mais un peu ennuyante à la longue. Mais Hélène n’était pas là et elle ne le serait plus jamais tout ça par sa faute… elle l’avait abandonné...Edel se tourna vers Locktar qui venait de prendre la parole à nouveau. Il était vraiment charmant. Lui montrer tout ça. Elle n’aurait trouvé cet endroit que bien plus tard sans lui. Son air grave cependant la fit se rembrunir quelques peu. Qu’avait-il à dire de si difficile ? Un malheur ? Mais son cœur s’apaisa quand elle compris de quoi il s’agissait et la joie la prit tout à fait sans qu’elle puisse expliquer vraiment pourquoi. Elle était heureuse tout simplement et son cœur était comme tout fondant soudain. Mais par dessus tout, elle n’aurait voulu être ailleurs pour rien au monde. _Et tu t’en vas comme ça ? – dit elle les yeux légèrement humide d’émotion et souriant à son ami qui avait tourné les talons – Tu me dis les plus belles choses qui soient et tu repars comme de retour d’une belle balade ? –silence – Tu es fou toi si tu crois que je vais te laisser partir et t’en tirer aussi facilement. Comme il s’était retourné, elle s’avança vers lui et le serra dans ses bras comme si toute la richesse du monde se trouvait là juste contre elle. _Je crois que tu as un problème – dit-elle à un moment la voix pleine d’émotion alors que des larmes de joie avaient inondé son visage – parce que je crois que je ressent la même chose pour toi. – elle rigola un instant, la nervosité sans doute – Mais tu peux encore fuir ! Il est encore temps pour toi. Je peux encore faire comme si je n’avais rien entendu.Elle rit à nouveau en se dégageant. Elle était si heureuse en cet instant que si il décidait bien de partir finalement ça ne lui ferait pas de peine immédiatement. Elle l’aimait… alors si il pensait qu’il ne serait pas heureux en décidant de rester avec elle, peut-être était-ce mieux ? Au moins elle avait eut un morceau de son cœur, même si ça n’avait été que pour un instant. |
| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Mer 16 Juin 2010 - 0:05 | | | Elle l'aimait! Ces mots se répétaient dans sa tête. Il avait du mal à le croire. Il aurait aimé se pincer. Etait-il en train de rêver? Non, il avait surement bien entendu. La joie le submergeait. Son coeur faisait de véritables bonds dans sa poitrine. Il aurait pu déplacer des montagnes. Edel aussi était remplie de joie. Elle riait. Ce rire, Locktar le grava dans sa mémoire. Il lui suffirait de s'en rappeler dans les moments de doute ou de désespoir et tout irait mieux. Un pareil rire pourrait faire sourire le plus malheureux des hommes. Plus aucun ennemi ne pourrait triompher de Locktar avec un pareil soutient moral. - Je n'ai pas l'intention de fuir. Pourquoi le ferais-je? L'une des plus femmes de Gwendalavir dit qu'elle m'aime et je prendrais les jambes à mon cou? Je commettrais la plus grosse erreur de ma vie. Locktar prit Edel dans ses bras et il l'embrassa. Combien de temps dura ce baiser? Il fut incapable de le dire. S'il ne rêvait pas, cette fois-ci, il fut plongé dans un véritable rêve. Seule Edel existait autour de lui. La cascade ne faisait plus de bruit. Il n'y avait plus aucun mouvement autour de lui. Même le paysage n'existait plus. Il n'y avait que la jeune fille qui comptait à ses yeux. Enfin, leurs lèvres se séparèrent. La réalité du monde lui revint immédiatement à l'esprit. Le brouhaha de la cascade. Le soleil. Le baiser n'avait duré que quelques secondes, mais c'était vraiment un pur plaisir pour Locktar. Un rêve éveillé. - Vivre une telle chose dans un lieu si magnifique est magique, tu ne trouves pas? Le guerrier sourit à la jeune fille. Il était heureux. Depuis la mort de son frère, il n'avait surement jamais été aussi heureux. La mort de Rigden l'avait soulagé d'un poids énorme. Un grand vide avait été laissé dans son âme et dans son coeur. Edel venait de le remplir d'amour. Il avait retrouver une raison de vivre. Cette raison avait un nom: Edel. Quand le jeune homme se battait, il n'avait jamais eu peur de la mort, il l'attendait même avec impatience. Désormais, il allait tout faire pour repousser la Faucheuse. Edel méritait qu'il vive. Il s'était engagé avec elle désormais. Il n'avait pas le droit de la faire souffrir. S'il voulait mourir, il aurait mieux fait de fuir quand Edel lui proposait encore. Il allait vivre pour Edel à partir de maintenant. - L'académie réserve plein d'autres surprises. Souhaites-tu rester ici ou continuer la visite? Je ne suis pas le meilleur guide de l'académie. Je suis sur que certaines personnes connaissent encore plus de secrets mais j'en connait quelques uns quand même. Il m'arrivait souvent de sortir de cette académie la nuit pour découvrir la région. C'était bien pour cela qu'il s'appelait le Bruleur des Corbacs après tout. Il sortait malgré le couvre-feu. Il s'était fait prendre parfois et c'était la maison des Corbac qui avait payé lourdement. [plus court que je ne l'aurais voulu, si tu as des problèmes, envoie un MP ou contacte moi par MSN, j'éditerais]
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| | Messages : 139 Inscription le : 24/11/2009 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Ven 18 Juin 2010 - 21:33 | | | Mais il ne décida pas de partir… et son cœur sembla s’envoler tout à fait sans qu’elle puisse aucunement le retenir. D’autres larmes de joie glissèrent sur ses joues et ils s’enlacèrent à nouveau. Elle n’hésita pas d’avantage à répondre à leur premier baiser et son cœur ne fut pas le seul à s’envoler cette foi-ci. Le sol sembla se dérober sous ses pieds et tout le reste du monde s’effaça tout à fait.Quand cela prit fin, elle se demanda pourquoi le temps n’avait pas put se figer, pour une foi que tout allait pour le mieux._La plus grosse erreur de ta vie ? – dit elle, le sourire aux lèvres et posant une main affectueuse sur le visage de son aimé – A partir de maintenant je t’interdit de faire demi-tour en ce cas– elle eu un rire amusé – tu as eu ta chance, ne viens pas te plaindre plus tard. – silence et regard amoureux – Et oui c’est un bel endroit pour un moment magnifique. Le serrant à nouveau contre son cœur, elle se senti soudain agitée par certaines pensés jusqu’alors absentes. Et si tout ça était faux ? Et si jamais ça ne durait pas ? Posant sa tête sur l’épaule de son ami, elle tenta de faire qu’il ne remarque pas ce changement d’expression. Elle qui était si heureuse il y avait à peine quelques secondes… voilà que le doute venait tout gâcher. Son poing gauche se referma sur le vide, mettant le Gant à mal et Edel enfouis son visage en larme dans le coup de l’homme qu’elle aimait. Tout cela était stupide. Il ne savait même pas de quoi il parlait… tout ce que cela impliquait. Et elle non plus. C’était comme se comporter comme de véritables insouciants._Je ne veux pas aller ailleurs – eut-elle quand même la possibilité de répondre sans que ça voix ne tremble vraiment – Et je ne désir présentement la présence de personne d’autre que toi. Il ne comprendrait jamais ce qu’elle était elle, et ce que sont les siens. Et ça ne pouvait pas être pour toujours même en admettant qu’ ils s’engageaient l’un l’autre dans le meilleur des mondes... Personne ne voudrait prendre le risque de léguer à ses enfants l’horreur du monde, la destruction. Elle ne voulait pas que ses enfants héritent de cette main, mais elle, elle n’avait pas le choix… pas comme lui. Se dégageant doucement, Edel ne réussit pas à dissimuler la peine qui avait totalement envahi son visage, et sa respiration devenue difficile. _Locktar… - les larmes coulaient dru maintenant sur son visage, et elle trouvait beaucoup de difficulté à parler tant sa peine lui faisait mal. Elle lui prit la main de la main droite – Je ne sais même pas où je trouve la force de pouvoir de te dire ça… - elle ferma les yeux dans une vaine tentative de se reprendre - nous sommes pareil. – silence – Mais tu l’as dit… - silence – pas du même monde.Ces derniers mots la déchirèrent véritablement, elle eut l’impression d’avoir la bouche écorchée et ses mains furent secouées d’un léger tremblement. Afin qu’il comprenne de quoi elle parlait, elle posa sa main gantée dans la sienne. _Il y a des choses qu’on ne peux changer… des choses au delà des classes, du mode de vie, de la richesse ou des priorités de la personne. J’en fait parti et tous les miens avec moi. – tentant de refouler ses larmes elle poursuivit – tu ne sais pas le quart de ce dont cette horreur est capable, ni toute la douleur qu’elle répand au tour d’elle. – elle ne savait plus par quoi commencer pour lui faire comprendre, l’expliquer et elle décida de faire au plus au court – Nous avons tous les deux eu un moment d’égarement… - silence - Personne ne mérite de voir la mort entré chez lui et de l’avoir constamment tout prêt. – le regard humide elle le fixa dans les yeux – tu ne mérite pas ça. Malgré bien des choses… - elle cru que son cœur allait s’arrêter de battre à jamais - Je ne suis pas pour toi, tant de femmes pourraient te convenir pareillement si ce n’est plus.La honte était tout à fait sur elle. Elle n’avait pas réfléchi et s’était lancée les yeux fermés et la tête la première dans ce que lui hurlait de faire son cœur. Tout le reste n’avait plus existé, elle en avait même oublié l’essentielle et c’est son ami qui trinquait. Elle l’avait fait espéré… elle avait elle-même espéré d’ailleurs. Elle était ignoble de lui infliger ça et elle se sentait déchirée de se retrouver soudain dans une telle situation.Prenant sur elle-même, Edel retira ses mains de celles du guerrier et elle travailla à récupérer un visage plus neutre. _Et vous les rendriez toutes très heureuses j’en suis sûr.Elle avait décidément grande peine à retenir ses larmes qui fuyaient à leurs guise, gouttant aussi vite que le sang de son cœur ne s’échappait d’une blessure béante. Elle avait volontairement à nouveau employé le vouvoiement. Elle ne pouvait plus se permettre de se montrer faible devant lui, pour elle autant que pour son propre intérêt à lui.Il la détesterait sûrement à présent… il valait mieux cela que pire, elle se tint prête à encaisser.
(si quelque chose te pose un soucis ou si tu n'aime pas fait moi signe j'éditerais )
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Sam 19 Juin 2010 - 21:47 | | | Elle s'éloignait de lui.... Les raisons qu'elle donnait étaient futiles. - Peu m'importe qui tu es. Je me moque des dangers que je pourrais traverser à tes côtés. C'est toi que je veux et personne d'autres. Peu m'importe les mercenaires ou ton Gant. Je veux rester à tes côtés. Rien n'est assez dangereux pour que je renonce au bonheur avec toi. Je veux que tu sois ma femme et que tu portes mes enfants. Tu m'as dit que tu m'aimais et je vois que ce que tu viens de dire te fends le coeur. Ecoute ton coeur. Oublie un peu tous les soucis que ta famille traine derrière elle. Tu as le droit au bonheur comme toute personne. Peu importe ta main, peu importe les mercenaires. Ils s'aimaient, c'était certain. Edel lui avait avoué. Elle n'avait pas repoussé ses lèvres lors du baiser. Renoncer au bonheur. Elle ne pouvait pas. Ce terrible héritage devait être certes une horrible plaie à supporter mais elle n'avait pas le droit de renoncer au bonheur. - Pourquoi fais-tu cela? Tu n'as pas le droit de renoncer à ce que ton coeur hurle. Crois-moi, je ne renoncerais pas à toi. Parles-moi de tes craintes. Il y a quelques instants, tu me disais que j'avais un problème parce que tu m'aimais et maintenant tu ne veux plus me voir. Tu recommences à me vouvoyer. Je ne me contenterais pas de tes excuses. Je sais que tu caches quelque chose. Je suis là pour t'écouter. Apaises tes craintes en me disant tout. Il ne voulait pas la voir s'éloigner. Il l'aimait trop pour cela. Se séparer d'elle, ça serait comme se perdre lui-même. Il ne pouvait renoncer à elle. Si elle ne voulait pas de lui, il quitterait l'académie. La voir tous les jours lui serait insupportable, surtout en sachant qu'elle l'aime aussi. Tout ça à cause de cette malédiction qui pesait sur la famille d'Edel. Sans cette main, elle ne dirait pas de telles choses. Elle ne le repousserait ainsi. Il aurait donné beaucoup pour supporter lui aussi le fardeau de la main morte. - Je sais que jamais je ne pourrais ressentir ta peine de supporter cette main mais je ne veux pas te perdre. Je t'aime. Je serais prêt à faire n'importe quoi pour que tu restes à mes côtés. Ecoute ton coeur Edel. Oublie la main morte, oublie tes problèmes. Elle ne réagissait toujours pas. Que pouvait-il faire d'autre? Devait-il renoncer pour de bon à l'amour d'Edel? Non, il ne le ferait pas. Il devait s'accrocher, s'entêter. Ils s'aimaient. Un amour comme celui-ci n'avait pas le droit d'être mis de côté. - Je partirais qu'à une seule condition. Regarde moi dans les yeux. Si tu arrives à dire que le baiser de tout à l'heure ne t'a rien fait ressentir, que tu ne m'aimes pas, je partirais sans rien te dire de plus. Je m'éloignerais de toi car je ne supporterais pas de te voir chaque jour sans pouvoir te serrer dans mes bras, t'embrasser. [comme d'habitude, edition à volonté]
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| | Messages : 139 Inscription le : 24/11/2009 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Lun 21 Juin 2010 - 22:46 | | | Edel ne s’attendit pas à une résistance aussi fervente de la part du guerrier. Il ne comprenait pas… peut-être l’amour l’aveuglait-il ? Si c’était bien cela qui motivait ses intentions bien sûr. Et elle qui n’avait que l’envie de dire qu’il avait raison, qu’on pouvait faire comme si rien était un problème. Elle qui n’avait que l’envie de le prendre à nouveau dans ses bras aussi longtemps que faire ce peut…
Elle était perdue, que devait-elle dire ? Hélène lui aurait soufflé quoi comme solution ? Qu’auraient dit sa mère et ses frères si l’un d’eux avaient été là? Non elle ne pouvait pas réfléchir dans ce sens. Locktar n’aurait rien dit si ils avaient été accompagnés… peut-être en présence d’Hélène qui ne la quittait quasiment jamais, mais sûrement pas en présence de l’un de ses frères ou de sa mère.
Quand les derniers mots de Locktar fusèrent, l’appréhension la saisit.
_Et toi pourquoi fais-tu cela ? –ses larmes avaient enfin cessé de couler, mais menaçaient de se répandre à nouveau à la moindre alerte – Pourquoi dis-tu tout ça ? Je… tu… Locktar, réfléchis bien à ce que tu dis. Tu ne peux pas… vous ne pouvez pas me demander de répondre à cette question. Vous en savez déjà la réponse. - Edel se redressa quelque peu et sécha ses joues humide. – Tout cela est inutile et tout à fait… - ses yeux rencontrèrent ceux du jeune homme, et elle sut immédiatement qu’elle était faite. Elle soupira en baissant les bras et les yeux – tout à fait sans aucun sens.
Elle ne réussirait pas à lui dire ce qui n’a jamais été. Comme elle n’arriverait pas à le repousser sans cesse. La jeune femme le regarda à nouveau dans les yeux et elle lu sa détermination. Il avait choisi elle ne pourrait rien dire qui lui fasse ouvrir les yeux… une larme s’échappa à nouveau et glissa sur sa joue jusqu’à dans son cou. Elle eut de la peine pour lui quelque part. Il n’avait pas choisit le meilleur parti qui soit. Mais elle avait fait ce qu’elle pouvait pour le ressaisir, maintenant il se passera le temps qu’il faudra pour qu’il réalise. Peut-être se réveillerait-il plus tard ? Un jour…
_Et je n’ai jamais dit que je ne voulais plus te voir. - silence - Tu as gagné.
Elle irait dans son sens, c’était ce don elle avait envie. Une pure folie, avec de nombreux chemin aucunement anticipé ou préparé… à l’aveugle… l’inconnue totale si l’on voulait résumer l’idée. Mais c’était une direction qu’elle n’avait encore jamais empruntée dans sa vie. Mais surtout elle savait qu’elle regretterait toute sa vie de ne pas avoir sut prendre ce virage quand il s’était présenté. De ne pas avoir écouté cette charmante voix quand elle avait retentit.
Edel lui prit à nouveau les mains avant de le serrer contre elle et il lui sembla être soulagée immédiatement d’un poids énorme. Soudain il lui parut comme évident que sa place était bien là, dans les bras les plus affectueux et rassurant du monde. Evident, qu’elle n’aurait pas dû être ailleurs.
Un faible sourire aux lèvres lié à ce bien être qui était revenu doucement l’habiter, elle ne put s’empêcher de dire :
_Mon père va te tuer pour avoir ainsi ravis mon cœur au point de me piéger avec des défis aussi stupides. Et je ne parle même pas de… - elle hésita à finir sa phrase en parlant de ses frères et puis décida de ne pas le faire. Elle n'avait que trop parlé - non, et puis tu verras bien.
Elle eut un petit rire et déposa un baiser sur la joue du guerrier. Tout était conclu pour l’acquisition d’une autre vision de la vie. Elle n’aurait cas maintenant se laisser guider par ces nouveaux chemins. Mère ferait un malaise en apprenant tout cela, c’était certain.
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Mer 23 Juin 2010 - 23:21 | | | Edel avait enfin écouté son coeur. Locktar poussa un "ouf" de soulagement. - Quand ton père verra que tu es heureuse, il me pardonnera sûrement. Tu ne crois pas? Locktar se demandait de qui Edel n'avait pas parlé. Elle s'était arrêté avant de prononcer son nom. L'entourage de la jeune fille était étrange. Ce sens de l'honneur très accru et tout ce qui entourait la famille d'Edel n'était pas totalement inconnu aux yeux de Locktar. Il avait déjà vécu cela. C'était il y a une dizaine d'années quand le jeune homme était encore un soldat de l'armée impériale. Le Corbac était sous les ordres d'un commandant qui ne laissait rien filtrer. Locktar est certain que même l'empereur ne savait pas tout ce que la troupe faisait. L'honneur était aussi une chose à défendre absolument. Le père d'Edel devait ressembler à ce commandant. Sa famille était un peu son armée qu'il menait au combat. Son ancien commandant était mort aujourd'hui mais il restait dans la mémoire de Locktar. Le guerrier avait énormément d'estime pour lui et c'était l'une des rares personnes qu'il avait respecté. Si le père d'Edel était comme ce commandant, Locktar allait bien s'entendre avec lui. - Quel endroit magnifique! Ici, on oublierait presque tout ce qui se passe ailleurs. Débuter une nouvelle vie avec toi avec cette cascade en temps que décor, c'est magique. Je peux t'assurer que je ne regretterais jamais ma décision, peu importe les difficultés que nous rencontrerons. Une nouvelle vie, c'était le terme qui convenait. Un nouveau départ s'offrait à Locktar. Un départ vers un chemin sans cette vengeance qui le poursuivait depuis tant d'années. Le deuil de son frère était fait. C'était Edel qui avait ouvert la porte de cette nouvelle voie. Ce chemin, Locktar ne le quitterait pas de sitôt. Il y aura des obstacles. Il y en avait déjà un immense qui se nommait Chaos. Cet obstacle serait difficile à repousser mais le guerrier était prêt à faire n'importe quoi pour Edel et sa famille. - Je t'aime Edel. Pour toi, je soulèverais les montagnes. Peu importe qui se metterait sur ton chemin, je le repousserais. Je me sens pousser des ailes grace à ton amour. Il l'embrassa une nouvelle fois. [Comme d'hab: edition à volonté]
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| | Messages : 139 Inscription le : 24/11/2009 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Jeu 24 Juin 2010 - 11:56 | | | Edel se sentit rougir légèrement et s’éloigna quelque peu, tout à fait gênée._Une nouvelle vie avec moi ? –son regard s’enfui ailleurs - Tu te montres bien prompt. – silence – Il est bien possible que ton amour soit vrai, mais écoute toi bien parler... - elle se retourna vers lui – c’est un peu… le mot terrifiant conviendrait tout à fait. Elle passa à côté de lui pour continuer son chemin plus loin et se rapprocher d’énormes rochers. En fait elle n’allait pas vraiment quelque part, c’était juste pour marcher un peu. Aérer les idées ect. _Pourquoi ne pas… je ne sais pas moi. Faire comme si on venait l’un et l’autre d’apprendre qu’on s’appréciait bien ? Et… –elle fit volte face le regardant à nouveau – parler de choses et d’autres… en attendant… que le temps de parler tout sec d’une nouvelle vie avec tous les étoiles du ciel dans les yeux, ne vienne ? Ne sachant pas quoi faire pour meubler d’avantage ses dires, Edel croisa les bras, se dit que ce n’était pas une bonne posture, posa finalement ses mains sur ses hanches et puis décida d’en garder qu’une tout compte fait, mais se dit que c’était absurde et laissa tomber sa recherche de la posture appropriée._Tout cela est bien… - elle chercha le mot qui lui fit faux bond tout à fait et abandonna. Elle se senti un peu ridicule et elle sourit face à la situation dans laquelle elle se trouvait – Te rends-tu seulement compte Locktar ? - silence – Aujourd’hui est le jour où tu as décidé de me dire tout cela. Nous ne sommes qu’à plusieurs minutes de ce moment et voilà que nous avons déjà évoqué la question du mariage, des enfants et de la vie tous les deux. Enfin, tu les as déjà évoqués toi. – grand silence et moment de solitude elle fit les cent pas à la recherche des mots appropriés pour exprimer ce qu’elle ressentait – Oui j’exagère un peu, tu n’as fait que survoler tout ça, mais c’est déjà bien trop. Edel ne savait pas vraiment quoi dire. Oui elle l’aimait, beaucoup, vraiment beaucoup et même plus que beaucoup, mais là… elle se sentait un peu choquée par l’allure à laquelle allait les choses. Il pensait qu’elle était déjà toute à lui et faisait des projets à ses dépends… des projets dont ils ne savait même pas l’ampleur lui-même. Son visage montrait enfin sont léger désarroi, mais elle restait calme._Et d’ailleurs tout cela est bien plus compliqué. – court silence où elle se détendit quelque peu – certes mon père veux mon bonheur, mais se rendra – t-il compte que je suis heureuse avec toi, avant ou bien après t’avoir tué ? - elle ne put s’empêcher de sourire de l’avoir ainsi piégé – et tu n’es même pas conscient des variantes – elle signa des guillemets invisible dans l’air à la prononciation de ce dernier mot, pour bien en marquer l’aspect incertain - possibles avant d’arriver à cet ultime jugement. Son regard tomba dans le vide en pensant à ses frères, les dites variantes en souriant légèrement. Mais un léger pincement au cœur la rappela à la réalité. Où étaient-ils, que faisaient-ils ? Etaient-ils en sécurité ? Edel soupira et alla s’asseoir sur un rocher non loin. Ils lui manquaient tous._Mais toi tu es comme ça, je l’ai vu dès le premier soir dans les ruelles… - dit-elle à un moment – trop bavard au combat et trop prompt dans tes projets. Ce n’est pas une bonne tactique, tu dois réfléchir d’avantage avant d’attaquer pour ensuite être plus largement libéré de cette étape incontournable, même si ce n’est que partiellement. – elle le regarda comme il n’avait pas bougé – il faut que tu changes ça. Je ne veux pas d’actes irréfléchis et de fortes têtes parmi les hommes que je dirige. Edel l’observa un moment sans rien dire. Il était étrange. Habituellement les hommes n’étaient pas aussi prestes à se précipiter sur les devoirs conjugaux et le cercle fermé et irréversible de la vie familial. C’était vraiment étrange._Dis-moi Locktar – fit-elle au bout d’un moment – as-tu perdu quelqu’un à qui tu tenais particulièrement ? – grand silence – je te demande cela parce que… tu sembles tous vouloir avoir tout de suite… je… je ne vais pas disparaître tu sais ? – silence - Nous avons tous le temps. Peu d’hommes disent ainsi à l’élu de leur cœur, dès la déclaration qu’ils veulent qu’elles soient leur femme, épouse, mère de leurs enfants et tout ce qui va avec. – sourire moqueur – Etais-tu sûr de toi au point de ne pas envisager que je pouvais tout bonnement fuir, l’esprit sérieusement inquiété de tout cet enthousiasme ? Edel soupira à nouveau et posa les coudes sur ses genoux. Elle ne savait pas si le guerrier ne comprenait ne serais-ce qu’un mot de ce qu’elle voulait lui dire, mais elle s’arrêterait là. Inutile de poursuivre quand on était incertain de bien se faire comprendre. Elle espérait seulement que ça soit le cas. |
| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: , Jeu 24 Juin 2010 - 21:46 | | | - Je n'ai jamais dit que tout devait se faire en quelques mois. Je sais être patient, ne t'inquiète pas de cela. Et après tout, peu importe le mariage et les enfants. Ton amour me suffit.
Edel avait pourtant raison. Il avait perdu des êtres chers. Partit trop tôt. Partit sans qu'on ne s'y attendent. La veille, il était plein de vie. Le lendemain, on pleurait leur mort. Leur disparition avait été tellement brutale.
- Tu as pourtant raison. J'ai perdu des êtres chers. Trop subitement. Tué par un mercenaire. Mon frère a été assassiné par un Mentaï. Il est mort dans mes bras. Il n'était même pas menacé par le Chaos. Ce n'était qu'un forgeron. J'ai été attaqué par une troupe de mercenaire pas très loin de son atelier et il est venu me protéger. Je devais mourir ce jour et je m'en suis pourtant sortit avec cette cicatrice au bras qui me suivra partout désormais. Je ne garde qu'un seul souvenir de mon frère. C'est cette épée qu'il m'a offerte.
Il y avait aussi Esméoria. Sa première fiancée, tuée par le même mercenaire: Rigden. Quand son frère était tombé, Locktar était devenu fou. Aveuglé par sa vengeance, le guerrier avait délaissé sa famille, ses proches. Esméoria la première. Il avait cru qu'il était la seule cible de Rigden ce jour-là. Il ne voulait plus qu'une autre personne meure à sa place. Il avait entreprit alors son voyage pour se perfectionner, laissant une nouvelle fois Esméoria. Ce n'était que le jour de sa mort qu'il s'était rendu compte qu'il l'avait délaissée. Il avait regretté tous ces moments passés loin de sa fiancée. Voilà un an qu'elle était morte.
Locktar ne voulait pas parler d'Esméoria à Edel. Il avait peur de la réaction qu'elle pourrait avoir.
- Notre vie est éphémère. On ne sait pas de quoi demain pourra être fait. Voilà pourquoi tu avais l'impression que je pressais un peu les choses.
Le guerrier repensa à ce qu'Edel avait dit sur sa façon de combattre. Des actes irréfléchis. Locktar en faisait énormément. Il ne pensait pas à lui mais aux autres pendant un combat. Comme quand il avait mis sa main blessée en avant quand Edel était la cible de la chaîne du mercenaire. Forte tête. C'était aussi des mots qui pouvaient décrire Locktar. On ne l'appelait pas le Bruleur des Corbac pour rien. Elle n'allait pas être déçue la Première Gardienne.
- En ce qui concerne les hommes que tu auras sous tes ordres, tu vas être légèrement déçue. Je suis une forte tête et je fais de nombreux actes irréfléchis. Il faudra que tu me fasses suivre des cours intensifs pour me changer, sinon tu risques d'être très déçue.
Pourrait-il changer? Il ne le savait pas mais cette excuse serait une occasion de plus pour passer du temps avec Edel, même pendant les heures de travail. - Si tu ne prends pas peur avec ma forte tête, j'aimerais que tu me parles un peu plus de ta famille. Tu m'as conté la légende des Hil'Meredrine mais tu ne m'as rien dit sur tes parents, tes frères et tes soeurs si tu en as. Je ne sais même pas où tu habites précisément. La seule chose qu'il connaissait sur la demeure des Hil'Meredrine, c'était qu'elle était située "sur des terres dont il ignorait jusqu'à l'existence". Il voulait en savoir plus. S'ils devaient passer plus de temps ensemble, c'était logique que Locktar en sache plus sur les proches d'Edel, et notamment sur son père qui avait un caractère si particulier. - Si ton père doit me tuer, autant que j'en sache plus sur lui. J'aime bien connaître ceux qui souhaitent. Crois-moi, avec ma forte tête, la liste est assez longue. Il éclata de rire.
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| | Messages : 139 Inscription le : 24/11/2009 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Ven 25 Juin 2010 - 21:28 | | | _Je suis désolée pour ton frère – dit Edel d’une faible voix quand le guerrier eut raconté la perte de celui-ci. Cela lui rappelait un peu le jour où Léonie était morte. La seule sœur qu’elle n’avait jamais eut, emportée par une malheureuse fièvre. Mais les enfants étaient si vulnérables… elle aussi avait été à son chevet jusqu’à la toute dernière minute. – et je crois que je comprends ta peine. Des frères, j’en ai bien dix, je sais donc bien ce que cela peut représenter pour quelqu’un. Je crois que moi aussi je deviendrais folle d’apprendre que l’un d’eux n’est plus. Les vies sont bien plus éphémères que tu ne le penses. – ajouta –t-elle au bout d’un moment – quand j’ai perdue ma seule sœur, elle n’avait que cinq ans.
Son regard s’embua soudain et elle se senti ridicule d’avoir l’œil aussi propice à l’humide et ce pour un rien. Mais la peur qu’elle venait d’exprimer en mot était bien réel et la faisait véritablement souffrir, bien que cela soit dans le plus grand silence. La jeune femme rit cependant de bon cœur un peu plus tard, quand son ami lança sa dernière phrase avec humour.
_Peur ? Les têtes brûlées je m’y connais. Mon père nous a appris la discipline et également comment l’enseigner à notre tour.
Edel sourit aux souvenirs que cela faisait remonter en elle, à toutes les fois où ses frères et elle-même étaient prit sur le fait de ce qui était à chaque foi pour eux, « le coup du siècle ». Puis elle poursuivit afin de répondre à la requête du guerrier.
_Mon père est un homme de pouvoir, mais plus que cela, il est un grand homme. Farouche à la bataille, talentueux dans ses faits d’armes, il n’a de cesse de s’exercer à la sagesse, comme il dit, en s’efforçant toujours d’être le plus juste possible. Il aime les siens plus que sa propre vie, dit souvent ma mère et il n’est jamais inactif car il se sent concerné par tout ce qui peux de prêt ou de loin, toucher notre famille. C’est un père aimant, clément et doté d’une patience rare – elle rit, avant de détendre ses jambes pour être plus à son aise – même très rare je dois le dire. De toute ma vie je ne l’ai entendu haussé le ton qu’une seule foi sur l’un d’entre nous ses enfants, il me semble bien. Il a à sa main le Gant du premier fils de Wildrick lui-même, l’un des tous premiers Gant des nôtres. – silence et elle soupira - je pourrais te dire bien des choses Locktar… mais je ne peux pas te dire où sont les miens. – elle sourit – Il faut y être pour savoir, mais si tu ne sais pas où te trouver pour saisir le passage, tu ne verra jamais où ils sont tous. Merwyn a veillé personnellement à toute cette mascarade bien utile. Mais maintenant, je ne puis te dire d’avantage là dessus.
Il n’était pas question qu’elle en dise plus. Elle en avait déjà bien trop dit. Si le guerrier était appelé à venir chez elle, alors il saurait, mais pas avant. Il n’avait même pas passé la plus élémentaire épreuve de confiance, dont seul son père détenait les secrets. Elle ne devait pas se laisser aveugler par son affection. Il valait mieux rester prudent.
_Quand à ma famille… - elle marqua un temps d’arrêt à nouveau, cherchant ce qu’elle pourrait en dire et décida d’évoquer ce qui se voyait tout de suite chez eux – La descendance de Wildrick est bien grande. Les miens ont une légère tendance à être particulièrement généreux de ce côté. C’est bien l’une de nos plus grandes problématique - elle rit en se souvenant des réunions de familles à ce sujet. Il fallait réduire le nombre de naissance disait les uns. C’était impossible disait les plus vieux et marié et les plus jeunes s’entêtait à en rire et railler les premiers tout cela dans la plus grande des confusion. Père ne pouvait que se taire au bout d’un moment et mère ne cessait de rire de la bêtise des plus jeunes. Et à chaque foi les réunions ne débouchaient sur rien du tout et tous le monde se séparait comme après une bonne soirée pleine de jeux et d’amusement – les grandes familles nécessitent beaucoup d’argent et les habitudes des miens ne sont guère propice à l’économie la plupart du temps, nous devons bien l’avouer. Mais mère essaye quand même de nous éduquer en ce sens, bien que nous ne soyons aucunement en déclin sur le point financier. « Nous ne savons pas ce qui pourrait arriver demain » dit-elle toujours. –silence – Si tu veux savoir autre chose dit le moi, là je ne vois pas quoi ajouter ou même par où commencer.
Edel marqua un temps de silence, prenant vraiment le temps de s’imaginer encore chez elle, Hélène sur ses talons à sa gauche, un professeur de la leçon du jour à sa droite. Et elle avec une seule idée en tête, allé rejoindre ses plus jeunes frères à l’écurie pour la sortie habituelle. Qu’est-ce qu’elle aimait ce moment ! Plus rien ne comptait à ses yeux quand il venait et Hélène devenait totalement folle d’indignation à chaque foi. Son visage s’empourprait de colère et des cris stridents, lui hurlant de poursuivre sa leçon avant de partir ou bien de veiller à son maintient et de marcher plus droit, emplissait entièrement le domaine. Mais ça ne lui faisait que rire et rendre le moment encore plus inoubliable. Elle ne répondait jamais à Hélène et à ses colères, c’était ça le secret ; cette réaction avait le don incroyable de la mettre dans un état mémorable à chaque foi. Alors quoi qu’elle puisse dire à ce moment de la semaine quand l’heure de la grande promenade arrivait, elle n’entendait rien d’autre que le cor d’Audric qui retentissait dans la cour principale pour réunir la fratrie, mais aussi signaler aux autre le départ imminent de leur groupe.
Audric adorait sonner l’heure du départ. A sa souvenance il n’avait jamais failli même une seule foi à son poste, depuis qu’ils avaient instauré cette fameuse sortie régulière. Pourtant c’était l’un des plus solitaires. Les triplets arrivaient ensuite toujours en trombe sur la place, non sans avoir cassé une ou deux « bricoles sans importance » et fait rouspéter une bonne dizaine de personnes dans leur course effréné pour ne surtout pas manquer le reste du groupe. Et puis Loric, le plus jeune de la famille, arrivait toujours le dernier. Les traits aussi calme et paisible que ceux de père quand il méditait dans son bureau, mais le cœur non moins empli d’une joie paraissant également au coin de ses lèvres, comme le sourire de leur mère parfois.
Edel revint dans le présent et sourit à nouveau. Se levant elle se rapprocha de Locktar et lui prit affectueusement la main. Mais elle n’ajouta rien. Elle lui raconterait tout ça un jour. Tous ces souvenirs ect, mais à petite doses seulement, cela risquait d’être bien soporifique pour lui autrement. Elle eut un petit rire, puis profita du beau silence qui s’était installé, gouttant à la simplicité du moment.
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] Sam 26 Juin 2010 - 16:23 | | | La description du père d'Edel correspondait à ce que Locktar s'était imaginé. Le guerrier était très surpris de retrouver le portrait de Letrenk dans ce que disait la jeune femme. Son commandant décédé. Le Corbac espérait que les deux hommes ne se ressemblent pas physiquement sinon, Locktar ne pourrait s'empêcher de verser une larme. Quand il avait vu Letrenk s'effondrer sous le coup de hache d'un Raïs, le jeune homme avait hurlé. Un cri bien inutile. Sa voix avait été couverte par le brouhaha qui règnait sur le champ de bataille. Il avait chargé le guerrier-cochon sans réfléchir. Sa rage était trop grande. Il ne savait même pas si Letrenk était mort ou s'il était simplement blessé, mais le Raïs ne pouvait se sauver sans mourir de la lame de Locktar. La colère et l'envie de vengeance lui avait donné la force d'un Dieu. Le Raïs s'effondra, l'épée du jeune guerrier en plein coeur. Locktar n'avait pas pris le temps de récupérer son arme, il s'était immédiatement penché vers son commandant. Il était déjà mort. Toute la détresse s'abattit sur le jeune homme. Ce n'était pas un simple commandant qui avait périt. Letrenk avait fait partit de sa famille. Un second père. Locktar gardait un excellent souvenir de ce grand homme. Il le prenait souvent en exemple. Mais il savait très bien que revoir son portrait le ferait pleurer. Pourtant Locktar n'était pas de ceux qui versaient souvent des larmes. - Je ne vois pas en quoi c'est un problème d'avoir une grande famille. Je suis sûr que tu tires ta force de tes frères. On peut toujours compter sur sa famille. Un ami forgeron n'aurait certainement jamais prit les armes pour m'aider à me défendre. Mon frère l'a fait alors qu'il n'était pas un grand combattant. En reparlant de son frère, Locktar pensa à la petite soeur qu'Edel avait citée. Elle aussi avait connue la perte d'un être cher. Ce souvenir était gravé dans leur deux mémoires. Parfois une force. Le guerrier parlait souvent de son frère comme d'un ange gardien qui le protégeait en tout temps. Locktar avait traversé tellement de combats et il s'en était toujours sortit. Soit la mort ne voulait pas de lui, soit son frère le protégeait. Le Corbac optait pour la deuxième solution. Pourtant, ce souvenir était parfois une faiblesse, un boulet qu'il trainait derrière lui. Certains jours où le moral n'était pas au beau fixe, le jeune homme pouvait passer de longues heures à se morfondre en repensant à ce terrible combat. Et c'était sans compter sur les cauchemars qui peuplaient parfois ses nuits. Le combat était souvent le même mais la fin différait toujours. Parfois, c'était Locktar qui donnait le coup mortel. Parfois, le frère du guerrier l'accusait d'être la cause de la mort. Et bien souvent, tout était identique à la réalité. Le seul souvenir de ce jour suffisait à réveiller le jeune homme et à l'empecher de retrouver le sommeil. - Un jour, je t'emmenerais en voyage. Gwendalavir regorge de lieux aussi magiques que celui-ci. Je suis sûr que tu ne connais même pas la moitié. Moi-même, je suis tombé dessus par hasard durant mon voyage. Jamais je ne les oublierais. Depuis longtemps, Locktar pensait à refaire une partie du voyage qui l'avait mené à l'académie de Merwyn. Le faire avec Edel serait un souvenir impérissable. - Je t'aime Edel. Je suis vraiment heureux que ce sentiment est partagé. Il l'embrassa de nouveau.
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| | | Sujet: Re: Entre deux lignes, une histoire [Terminé] | | | |
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