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 kikoo, lol. [Inachevé]

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Ambre Naeëlios
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Marchombre
Messages : 359
Inscription le : 08/05/2007
Age IRL : 33


MessageSujet: kikoo, lol. [Inachevé]   kikoo, lol. [Inachevé] Icon_minitimeMer 19 Jan 2011 - 21:50

Ambre regardait la porte depuis quelques instants- ça aurait pu durer des mois encore.
Elle y posa la main, sans oser frapper. Frappait-on, dans ces cas-là? Y avait-il déjà eu ce genre de cas? Elle pourrait très bien être la seule, la seule indigne. La seule oubliée. La seule qui manquait d'offrir une année totale en plus de ce que le contrat stipulait au départ.

Elle inspira profondément. Plus que jamais depuis 3ans, plus qu'en retrouvant sa soeur d'arme. C'était ses propres limites qu'il était question de repousser; en engageant ce dialogue que rageusement, elle ravalait depuis... le premier cours, peut-être? Sa propre cage thoracique qui devait s'ouvrir, s'apaiser, évacuer tout ce qui pouvait être assimiler au noir dans son être.
Non pas qu'elle envisage de se débarrasser d'Idrill.   L'idée ne effleurait même pas, au sens où pour elle, sa vision de l'obscur était plus valable que la voie marchombre. N'y revenons pas, pour Ambre, le paradoxe chaos harmonie s'applique aux gens à la mentalité élérienne. A la fois simplistes, et réducteurs, en désir perpétuel de conquête: assimiler l'autre à sa propre vision, quelle qu'elle soit, vision réductrice, qui plus est.
Puisque dans le cas d'Elera, c'était la vision que possédait Ena.

Ena Nel' Atan, dont le nom trônait sur l'entrée, comme un énième avertissement; les dorures, une ultime marque à mépriser. Ambre n'était jamais entrée dans les appartements personnels de son enseignante. Probablement parce que leur relation était viscéralement impersonnelle. Non pas que l'itinérante puisse imaginer ce qu'était la vision d'Ena à son sujet- simplement, jamais elle n'avait ressenti cette proximité confortable, cette illusoire sensation de chaleur que parfois, l'ermite faisait naître en elle, ne serait-ce que par l'intermédiaire d'un tome que la censure avait proscrit.

Plutôt que parler à Ena, Ambre avait passer trois années à lire, en effet, tout ce qui dans la bibliothèque, avait été considéré comme digne d'intérêt. Elle n'aurait su tout mémoriser, mais ses connaissance en matière de philosophie, d'anatomie et d'histoire de Gwendalavir avaient énormément augmenté. Ses mêmes peurs qui avaient freiné sa progression dans divers types d'exercices la retenaient aujourd'hui, comme un vulgaire arrivant à la porte de l'intendant. Est-ce que ça pouvait lui faire peur; cette idée de quitter une deuxième fois le lieu qui lui était assigné depuis quelques temps? Quitter les murs qu'elle avait défendu à plusieurs reprises. Prendre la route, et les devants: allé, à l'aventure, qu'importe le manque d'argent?
Et si le maître marchombre se refusait à toute tentative, froissait son masque-visage d'une grimace quelconque? Parviendrait-elle à retenir le poison qui lui enflammait déjà l'esprit- les spires murmuraient, leur haleine douteuse et poisseuse de rêve appelait, depuis la bataille, à rejouer avec un autre circuit de veines et vaisseaux, à le briser, cette fois.

Nous rêvons trop aux pirates. Nous voilà naufrageurs, etc. Mieux valait faire couler le navire, tirer le rideau. Qu'est-ce qui pourrait être pire?
Elle refusa de frapper, et entra. Déboula. Comme l'aliment mal mâché qu'un animal dégueule- avec ce poil de vitesse un peu excessif, cette colère qui se refusait à la contention. Bon dieu, exploser une bonne fois, et emporter sur ses épaules le toit maudit de cette fichue tour.

Le maître était face à elle, dans sa douce cape noire, que même le vent semblait refuser d'ébranler. Elle en vit d'abord la pointe des bottes, dont le cuir noir, par négligence, s'auréolait de gris en toile d'araignée. Puis très vite, ses yeux sautèrent le corps pour chercher dans le visage le regard. Elle avançait, la porte était ouverte; si ses jambes mollissaient et qu'il lui prenait l'envie de s'enfuir, ce serait simple. D'une limpide évidence. Comme le fait que la marchombre allait objecter quelque chose. Si peu de temps après une bataille, voir quelqu'un s'immiscer ainsi dans sa vie privée. Aussi brutalement. Il y avait, sous une main d'Ena, l'épaule frêle d'une gamine inconsistante, et qui, visiblement, n'éprouvait aucune satisfaction affective au contact de la sombre femme. Cruel point commun qui, pourtant, laissa Ambre complètement froide. Ainsi, Nel'Atan était mère. Sûrement fille-mère, comme les êtres indignes qu'elle se chargeait de représenter, comme le cliché de la femme différente l'exigeait-dire que l'itinérante ne l'avait jamais soupçonné. Mais baste. Elle leva la main droite, dans le réflexe primitif et commun à tous les hommes de Gwendalavir dont l'attitude est équivoque: prouver qu'on est pas armé.

Cela aussi, d'ailleurs, représentait un détail d'importance, qui inquiétait Ambre de manière lancinante: la disparition du poignard dessiné par sa mère, la seule arme que, jusqu'alors, elle avait utilisé ailleurs qu'en entrainement.
Elle se promenait, depuis la bataille, avec son esprit pour seule protection, quelle compagnie peu fiable et difficile à manier. Comme se payerait-elle, dehors, les services d'un maître forgeron pour s'équiper? Jamais elle ne volerait. Jamais.

L'enfant se dégagea d'un coup sec d'épaule, coupant la parole que sa mère voulait prendre, et l'intervention que l'itinérante comptait y apporter, pour s'éloigner d'un pas relativement lent vers le coin reculé qui devait lui servir de chambre. Ena quant à elle plongeait son regard dans ceux de la jeune femme, qui manqua de frissonner.


-Je voulais vous voir. Vous voir sans témoin, parce que pour moi, c'est déjà assez absurde, comme situation, sans qu'un tiers y ajoute quoique ce soit. Je voudrais m'excuser, mais je ne pense pas vous le devoir, c'est à dire...

Elle sentait ses membres raides, ses pensées s'agglutiner, à une vitesse toujours plus rapide au creux de son crâne, tourbillonner comme des feuilles mortes dans la tempête, des cadavres tâchés de boue qui suffisaient à lui boucher la vue. Elle ne supplierait pas. Elle ne se le permettrait jamais. Mais il y avait une enfant, toute proche, et, encore enchainée par son serment, et son honneur, elle était incapable d'être ouvertement paria.

Son esprit suggérait des fantômes de soupçons, sur ce que savait et pensait cette femme, ce monstre qui lui faisait face, à qui s'adressait son rictus pincé, sa sordide expression de loque. A cela se mêlaient les immondices d'insultes, la virulence de pensées marchombres, de questions marchombre que l'adolescente s'était promis de soulever, un jour. Devant ceux qu'elle jugerait digne d'entendre, capable d'apporter, compétent. Et quelque part, subsistait dans ses idées la possibilité que quelqu'un ait rapporté au maître les ambiguïtés qu'elle avait eu, lors de la bataille. Son bras, immobilisé le long de son flan la rendait mentalement vulnérable.


-Je me sens complètement tiraillée. Sans doute parce que, contrairement à une majorité de personnes ici, je n'ai pas oublié que mon droit le plus élémentaire a été avalé par un serment. Je vous ai donné la seule chose qui avait jamais compté pour moi, Ena. Je vous ai sacrifié la vie que j'aurais pu avoir- non, je vous le demande comme une faveur, ne m'interrompez pas, pas cette fois. Je sais pertinemment que je n'ai pas agi sous la contrainte. Mais ce n'est pas tout.

Elle inspira, spontanément, sans accorder de vrai intérêt à son propre souffle. Elle fixait le centre obscur des prunelles, tâchait de garder son self contrôle. Si quelqu'un se glissait derrière elle, par la porte laissée ouverte, elle ne s'en rendrait même pas compte- trop auto-centrée, trop occupée par elle-même pour permettre à un seul de ses sens l'accès à quelque chose d'extérieur aux yeux du maître.

-J'ai offert ma liberté, pour trois ans, pour mon apprentissage. Sans vous connaître. C'était peut-être une erreur de penser... que la voie était compatible avec l'enseignement que désirait offrir Feu Merwyn. Que c'était une façon de se lier à un maître. J'ai vu, en presque quatre ans, tant d'apprenti abandonner la course de leur rêves, et se faire traitre à leur serment, et tant de fois, votre impassibilité face à l'échec. Comme si l'erreur ne venait que d'eux. De l'extérieur. Et par honneur, je ne me serais jamais permis de croire qu'il en était autrement.

Sa voix dérailla. Pas parce que c'était faux. Parce que c'était l'Ambre de 16ans qui voulait se mettre à hurler. L'Ambre de départ, qui avait encore la force de se battre.

-Je me suis battue pour ces murs. Pour l'Harmonie, quoiqu'on en dise, et parce que j'y crois. Moins que je me suis battue à vos cours, pour arriver aussi proche de la perfection que possible...

Aussi éloignée de vous que possible. Je vous méprise. Je vous maudits, vous et vos silences, vous et votre nez de rapace, de rapace aveugle et sourd, et muet, et indigne, vous et votre vent, qui tord mes cheveux, vous et vos escalades de montagnes, vos gants noirs, vos secrets et vos tristesses.

-Et me voilà. A bientôt quatre ans agenouillée à votre botte...  A je ne sais combien d'années lumière de ce que j'espérais, avec derrière moi plus de combat que la majorité des hommes de Gwendalavir... Je. Je dois venir vous demander -c'est tellement aberrant... , poursuivit-elle, la voix décrescendo, mourant dans un murmure.

Cette fois elle tremblait vraiment. De rage, de dégoût de fureur. De douleur. Visiblement. La Dame en soit témoin, il aurait été plus simple de la faire tuer seule une armée de raïs, ou de passer au fil de la lame chacun des membres du convoi itinérant qui l'avait vue grandir.


-Laissez-moi faire mes preuves. Je vaux autant sinon plus que les autres; même si ça a échappé à votre regard. Je me moque de votre respect à mon endroit, j'ai parfaitement conscience de ne pas être l'apprentie qui vous convenait, pas plus que celle qui vous rendra fière un jour; et entre nous, je me moque autant, et paisiblement, de ce que vous pouvez éprouver pour moi. Mais j'ai vu chacun de ceux qui avaient parcouru la voix à nos côté s'y jeter, face au conseil. J'exige ce droit comme vous avez exigé ma liberté, comme la situation a exigé que je me taise, quand, après 3 années précisément, j'ai eu conscience de n'être ni présentée, ni rejetée totalement; et plus tard encore, quand vous n'aviez plus les moyens de m'accorder ce qui me revenait. Ou, à défaut, des arguments valables. Cette période est révolue.

Elle déglutit, incapable de s'arrêter plus que le temps d'une respiration, et parce qu'il fallait que l'autre sache. Que l'autre entende, quoiqu'elle puisse en faire par la suite, ce qui suivait. Parce que les mots étaient l'arme préférée d'Ambre, l'arme la plus intuitivement utilisée, le dernier recours, et que ceux-là, elle les avait en bouche depuis trop longtemps. Tellement longtemps qu'elle avait eu l'impression qu'y penser seulement suffisait à saturer d'amertume la gorge pourtant blasée, parce qu'à force de les charger de venin, elle en était elle-même malade, et que ça devait cesser.

-Mais entre nous, et ça, juste parce qu'à cet instant, j'estime que nous sommes égales face au marché passé il y a longtemps: la chose que vous m'avez le mieux appris, c'est que l'Harmonie n'appartient qu'aux personnes qui en font la quête, jamais à ceux qui croient la posséder. La décence m'empêchera encore longtemps de révéler le reste.

Je te l'ai dit dans les yeux, Nel' Atan. Et maintenant, j'attends ce que tout élève peut attendre d'un maître.

[à volonté]

Ena Nel'Atan
Ena Nel'Atan

Maître poussin
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MessageSujet: Re: kikoo, lol. [Inachevé]   kikoo, lol. [Inachevé] Icon_minitimeDim 27 Nov 2011 - 23:43

[ Au fond .. J'ai quand même mis moins d'un an ? angel ]

Je ne manquerai pas de donner aux nuages la forme qui n’est déjà plus la leur. Oh, mais tu es là ! Qu’est-ce qui se tait en toi – se taisait – et s’avance ici, gorgé d’une telle lassitude que la porte ne subit même pas tes poings ? Tes pas, quatre ans me les ont fait connaitre, mais cela ne t’es pas inconnu. Je n’ai oublié ni ta démarche, ni les plis de ton front, ni les crissements de ta voix – tout m’est trop familier, il n’y a plus matières à me surprendre, à évoquer un relief. Ou peut-être que si. Crache. Tout ce qui t’habites et que je ne devine pas. Crache ce que ces années furent insuffisantes à me faire démasquer ; que faisais-tu à ne pas reposer entre mes mains ? Huilée sans doute, hérissée-ssante, toutes ces étendues nous sont restées inaccessibles quand avec d’autres nous y parvenions. Ce que tu m’as refusé, te le ferais-je seulement regretter ?

La jeune femme se sentait repue d’émotion, vide de sens – n’était-ce pas là le risque à vivre des sourires mensuels d’une enfant tout juste vivante ? Les jours déclinaient avec acharnement, c’était consternant et inéluctable – et combien y’avait-il d’autres choses consternantes et inéluctables. Se servir un thé, le refroidir entre des doigts glacés, le boire, gorgée après gorgée. Ah non. Elle n’avait pas bu de thé ; ni autre chose. Elle n’avait rien fait, probablement. Simplement attendu l’occasion suivante de déposer l’enfant auprès d’Amarylis, seul endroit où elle semblait prendre vie ; commençait ici le drame des parents sacrifiés à leur travail, sacrifiant ainsi l’enfant lui-même. Ena se souvenait être sortie, la main fermée autour des doigts fins de la gamine, qui n’avait, de toute leur longue ballade, pris qu’une unique initiative, pour ramasser un crin de cheval qui s’était pris dans l’écorce d’un tronc de châtaignier. La jeune femme avait cessé de saisir la moindre occasion pour raviver son espoir estropié, aussi avait-elle tout juste relevé le geste.

Comment réussir à traverser l’existence et prendre par la main de jeunes apprentis lorsque l’on est responsable d’un échec de vie aussi retentissant ?

Et puis Ambre. Ena semblait gagnée par l’autisme de l’enfant. Elle se tenait immobile, muette, vierge d’émotions, presque morte, si l’on ne se penchait pas trop auprès d’elle, et que l’on ignorait sa stature verticale. Cette prison où se tenait enfermé un quelque chose qui pouvait être tout à fait menaçant ; ou ne l’être pas. C’est ce qui caractérise une ignorance. Cette prison donc parlait, il en sortait des flux de choses qui ne semblaient vouloir rien dire. Il faut les attraper, les enfiler en collier, y dessiner une marelle, une raison. On choisit l’aiguille, le fil, le chas, le point. On force, on se pique, on saigne, on continue. Et lorsqu’enfin elle traverse les épais revers du tissu, elle chuinte plus que ce qui était désiré.

Sans s’en rendre compte, son corps s’était tordu – si peu, pour s’ouvrir à la clarté fade que les carreaux laissaient entrevoir. Ses prunelles blessées du heurt avec un semblant d’humanité criaient leur silence hostile.

« Ils ne sont pas rares, les oiseaux, leurs serres enfantines griffant les branches insensibles, toute abreuvée de sève. Ils se succèdent, l’écorce ne rechigne guère. Leur similarité n’est qu’infime, leurs chemins indifférents : certains tombent, d’autres pas. »

Ses paupières affectèrent un soubresaut, les doigts de sa main gauche se fermèrent, ses ongles embrassaient sa paume avec délit.

« Tous pourtant ne confient pas leur sommeil aux soins inconscients de cette plante. »

Ses épaules tremblèrent, un bref instant, ses prunelles, rougies, se détournèrent, frappèrent une tasse pleine, une pierre descellée, une plume abîmée. Et à mesure que leurs spectres s’imprimaient dans la rétine, une sourde rage envahissait ses coudes, ses reins, son nez, ses hanches, et ses poignets, surtout le gauche, qu’un maelstrom semblait émietter consciencieusement, et dans lequel la douleur retentissait, maladive, enragée. Ses propres filaments de pensée se révélaient incapables d’associer aux délires de son corps des causalités instinctives ni rationnelles. Lorsque se voix déchira l’absence de silence qui avait fini par lui enserrer la nuque, il lui sembla qu’elle se faisait de plus en plus crissante alors que son propos se déroulait, gagnant en intensité.

« Ambre ? Toi et ton corps de cabaret, tes doigts vilains, ton menton que l’inclination tord, tes mots huilés, pouvez-vous m’affirmer, imbibés de sincérité, que vous vous êtes offert à moi, que vos sommeils, vos dépits, vos sueurs et vos révoltes m’étaient entièrement confiés ? »

Jamais à Ena ne s’était présenté plus bruyant silence. Sa tête en gémissait, d’angoisse, de terreur, de fureur. Elle revoyait leurs mines piteuses, leurs mots mal agencés, leurs voix grésillantes, leur dépit, mais surtout, leur incertitude – l’entière responsable – lorsqu’ils s’étaient moralement prosternés sur ses dalles, le regard haut pour manifester cette ersatz de fierté qui leur manquait avec tant de cruauté. Ils n’avaient pas été rares, qu’elle avait gratifié d’un dernier regard, et qui avaient fui. Elle les avait oublié, ils s’étaient égarés.

« Rien ne s’opposait à l’accomplissement qui t’étais tracé »

Son regard accrocha chaque trait du visage de la gamine – elle le resterait – avant de mordre ses yeux même, les tenant au collet, leur interdisant toute fuite. Mais rien n’était à craindre. Manifestement, ils n’étaient pas venus là en couards. Ils étaient venu chercher quelque chose dans ce qui vrillait le poignet gauche d’Ena, à mesure que sa main devenait moite, ses ongles entamant sa peau.

« Rien. Rien, sinon cette appartenance préservée, cette possession de toi-même que tu affirmes protéger »

La colère fissura sa voix, ses yeux flambaient, tout au fond.

« Non, je ne crois pas que tu ais préservé ta possession à ton usage propre. Mais je ne sais pourquoi ce n’est pas à moi que tu l’as cédé. M’appartenant, tout aurait pu t’appartenir »

Elle détourna enfin les yeux, son corps se détendit, intensément. Sa voix se posa :

« Je te conduirai où tu le désires, Ambre. »

Silence. Le son d'une perle de sang en étincelle sur le plancher.

« Mais tu n’auras pas le droit de réussir. »


 
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