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 [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)

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Varsgorn Ril'Enflazio
Varsgorn Ril'Enflazio

Trésorier de l'Académie
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Mai 2009 - 20:17

Sans réfléchir, son adversaire, une jeune élève d'une quinzaine d'années, avait chargé, poignard à la main. Elle espérait le prendre de vitesse? Ridicule. Fantôme évita le poignard et il visa le ventre de la jeune fille. Si elle était douée, elle n'aurait aucun problème à éviter le coup. Comme prévu, l'élève s'écarta. Malheureusement pour elle, son esquive l'avait rapprochée de Fantôme. D'un geste fluide et rapide, le mercenaire s'empara de l'un de ses coups et il frappa. Il savait exactement où il allait toucher la jeune fille. Fantôme fut tout de même bien surpris quand l'élève se pencha en arrière pour éviter le coup. Le poignard fit mouche tout de même et une estafilade sanguinolante apparue sur l'abdomen de la jeune fille. Fantôme fixait son adversaire. Elle était plus douée qu'elle n'en paraissait, c'était sûr. Le mercenaire ne passait tout de même pas à l'action. Il savait très bien que la perte de sang occasionnée par la blessure gênait lourdement la jeune élève. Fantôme n'était pas du genre à se battre contre des adversaires à terre. Il attendit tranquillement qu'elle se bande avec un rideau déchiré. Elle observait les alentours. Elle paniquait, tant mieux.

- Tu es douée, jeune fille. Je t'en félicite. Dommage pour toi, tu es tombée sur ma route. Tu n'as qu'un mot à dire et je t'achève sans douleur.

La jeune fille resta silencieuse. Dommage pour elle, elle allait souffrir. Fantôme rangea son couteau imbibé de sang et il s'empara de sa lame courte. Cette arme lui permettait d'avoir un avantage sur la jeune fille et son couteau sans la désavantager trop. Le combat s'engagea. Chaque adversaire tentait de trouver des faiblesses dans les attaques et les défenses de son opposant. Fantôme souriait. Ce combat était intéressant et il jouait avec sa victime. Très peu d'attaque de la jeune fille le mettait en danger alors que la lame du mercenaire risquait souvent de tuer l'élève. Alors que Fantôme visait une nouvelle fois l'abdomen de la jeune fille, celle-ci s'écarta de nouveau. L'arme du mercenaire déchira une partie de l'uniforme de la jeune fille et le rideau destiné à stopper l'hémoragie se retrouva à terre. L'élève était une nouvelle fois loin de lui. Fantôme n'attendit pas qu'elle se remette en position. Il reprit un couteau et il le lança en direction de la jeune fille qui le reçut dans l'épaule.

Locktar Hil'Guidjek
Locktar Hil'Guidjek

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Mai 2009 - 20:48

Le Chaos régnait dans le hall de l'académie. Les cadavres s'amoncelaient à terre. Le sang de Locktar commeçait à recouvrir son corps. Au départ, l'armure remplissait sa fonction en encaissant les coups et en protégeant le guerrier. Le Corbac, lui, tuait les Raïs en faisant très attention de ne pas blesser ses congénères de l'académie. Petit à petit, l'armure perdit sa forme d'origine et les parties déformées faisaient souffrir Locktar. Pour ne pas être gêné, il les retira et bientôt, les parties de son armure étaient plus nombreuses à terre que sur son corps. Il saignait un peu mais ce n'était pas dangereux pour sa vie. Soudain, suite à la chute d'un Raïs mort, il tomba nez à nez avec un homme qu'il aurait aimé ne pas voir en ce lieu: Rigden. Le mercenaire faisait face à son ancien ami, l'épée à la main.

- Quel beau jour pour mourir! Aujourd'hui, tu n'auras personne pour t'aider dans cette cohue. Tu vas mourir, Locktar.

Locktar ne répondit rien. Il n'était pas là pour parlementer, encore moins avec Rigden. Le choc des lames démarra immédiatement. Le Corbac s'était entraîné de longues heures en prévision d'un nouvel affrontement contre Rigden mais le mercenaire était très doué et il se protégeait contre tous les coups de Locktar. De nouvelles estafilades apparurent sur le corps du guerrier. Le mercenaire était beaucoup plus fort que lui. Pour triompher, Locktar n'avait qu'une seule solution: piéger Rigden. Le Corbac attendait désormais l'attaque idéale pour feinter. Malheureusement, on sentait que le mercenaire lisait dans les coups de son adversaire. Aucune des attaques portées par Rigden ne pouvait permettre une feinte de Locktar. Le guerrier sentait sa dernière heure arriver. Il allait mourir dans le hall de l'académie.

Soudain, avec un excès de zèle, Rigden réalisa une attaque de pointe en direction du ventre de Locktar. Le guerrier s'écarta et la lame du Mentaï toucha le bras du Corbac. Sans attendre, Locktar bloqua l'arme et il frappa de le visage de Rigden de toutes ses forces. Le mercenaire lâcha son arme en s'écroulant à terre. Faisant fis de la douleur, Locktar s'empara de l'arme de son adversaire et il plongea vers le corps de son ancien ami.

- Je te laisse entre les mains de tes victimes, lança Locktar en plantant son arme dans le coeur de Rigden.

Locktar avait vaincu. Il se releva et il s'empara de deux colliers volés par Rigden. Ses deux colliers appartenaient à Esméoria et à son frère. Ce fut à ce moment-là que le Corbac se rendit compte de son état. Son bras saignait abondamment. Il déchira un pan du vêtement de Rigden et il se fit un garrot de fortune. Autour de lui, c'était le vacarme le plus total. Les Raïs étaient bien plus nombreux que les élèves. Locktar empoigna son épée et il retourna au combat.

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Mai 2009 - 13:42

Aucune issue. Elle était perdue, elle allait mourir. Après tout ça elle allait mourir de la main d'un Mercenaire du Chaos. Pourquoi ? Pourquoi ici et comme ça ?
L'homme parla et Winry le fixa froidement :

- Tu es douée, jeune fille. Je t'en félicite. Dommage pour toi, tu es tombée sur ma route. Tu n'as qu'un mot à dire et je t'achève sans douleur.

La Lupus voulut lui cracher à la figure mais une petite voix raisonnables lui chuchota qu'il ne valait mieux pas énerver l'homme. Elle resta donc silencieuse. L'inconnu parut satisfait et rangea son poignard ensanglanté. Winry se mit en garde et l'homme sortit une épée courte. Il se moquait vraiment d'elle ? En prenant cette arme ils étaient presque au même niveau. La Lupus lui lança un regard emplit de haine et le combat reprit de plus belle. Elle enchainait esquive et parade à une vitesse ahurissante, mais malheureusement, son manque d'expérience était un gros handicape et la jeune fille ne lui infligea aucune blessure. Lui non plus d'ailleurs mais c'était surtout de la chance qui maintenait Winry en vie, et la rage. Car le Mercenaire souriait, même si sont visage était caché, son sourire moqueur était bien trop visible, il se moquait d'elle, il s'amusait à la faire suer et paniquer.
Effectivement la jeune Lupus paniquait, il n'y avait aucune issue et son adversaire était bien trop fort. Des paroles de son Maître lui revinrent en mémoire.

"Le calme et la sérénité te maintiendront en vie..."

Winry inspira un grand coup entre deux attaques et fit le vide dans sa tête. Elle était le calme, elle était Harmonie, elle était Marchombre.
Le désespoir céda la place à une froide détermination et ses gestes devinrent plus précis, plus rapides.
Le Mercenaire visa une nouvelle fois son abdomen et elle fit une roue arrière pour se dégager. Encore une fois ses réflexes l'avaient sauvé.
Une partie de son uniforme académique se déchira et son bandage de fortune tomba. Le sang coula abondamment et Winry atterrit lourdement, pliée en deux sous la douleur.
Elle se redressait à peine quand un poignard s'enfonça profondément dans l'épaule de la jeune fille. Elle hurla de douleur, un cri à glacer le sang.
Elle s'écroula de tout son long et commença à suffoquer. Le Mercenaire la regardait toujours, planté au milieu de la bataille, son sourire moqueur toujours présent.
La Lupus serra les dents et se releva tant bien que mal. Elle ne réussit qu'à moitié, appuyée contre le mur, la main contre la plaie béante à l'abdomen, sa main était rouge écarlate et le sang s'écoulé dangereusement. Sa vue commença à se brouiller, et, avant de sombrer dans l'inconscience, elle saisit son poignard et le lança de toutes ses forces vers l'homme. Le poignard s'enfonça dans la jambe du Mercenaire, un faible sourire moqueur apparut sur les lèvres de l'Apprentie et dans un murmure elle dit :

-Je t'ai eu...

Puis le noir engloutit Winry, l'emportant dans l'oublie et le néant...


[Ca serait bien qu'un fuyard la prenne en sortant, parce que là elle va pas s'enfuir toute seul ^^"]


Locktar Hil'Guidjek
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeSam 23 Mai 2009 - 14:06

[post précédent édité pour permettre la fuite de Winry]

Locktar n'en pouvait plus. Ses muscles criaient grâce. Sa blessure causée par Rigden le faisait souffrir de plus en plus et le guerrier songeait à fuir. Il regardait souvent autour de lui pour chercher une porte de sortie. Il avait honte de ce qu'il faisait mais il pensait à sa survie. Soudain, en jetant un énième coup d'oeil sur le combat qui faisait rage dans le hall, il aperçut Winry qui s'effondra. Sans réfléchir, Locktar se rua vers la Lupus. C'était l'une de ses amies et il voulait évidemment lui porter secours. Sa principale crainte était de la trouver morte quand il arriverait auprès d'elle. Malheureusement pour lui, il ne put secourir Winry immédiatement. Un homme au visage dissimulé se tenait debout devant elle, l'arme à la main. Le combat s'engagea sans attendre. Locktar, éreinté par son affrontement avec Rigden, était submergé par les coups. L'homme au visage dissimulé était rapide et il forçait le Corbac à se défendre du mieux qu'il pouvait. De nouvelles blessures sanguinolantes apparurent sur le corps de Locktar. La couleur originelle de ses vêtements avaient disparue pour laisser place au rouge sang. Le Corbac s'imaginait mourir sous les coups de l'homme masqué. Soudain, Locktar remarqua une faiblesse chez son adversaire. Sa jambe saignait. Le guerrier pouvait évidemment se servir de cette faiblesse. Au prix de nouvelles blessures, Locktar repassa à l'attaque et il frappa la jambe meurtri du plat de la lame. L'homme masqué poussa un grognement. Il se releva difficilement et le combat s'arrêta net car l'homme masqué disparut dans la masse humaine et Raïs. Locktar porta son attention à Winry. Elle avait un poignard planté dans l'épaule et elle saigna beaucoup mais elle vivait. Le Corbac la prit dans ses bras. La Lupus avait besoin de soin très rapidement. Une douleur intense le prit dans le dos. Il ne savait pas ce qui lui avait prit mais il n'avait pas le temps de s'en occuper. Il se fraya un chemin vers la sortie et il partit en direction des écuries. Malgré la peur de son cheval, Locktar plaça Winry sur le dos de son destrier. Le guerrier put enfin se toucher le dos pour savoir d'où venait la douleur. Il y trouva un couteau planté. Comme pour l'épaule de Winry, le guerrier ne prit pas le risque de retirer l'arme. Ainsi, il ne risquait pas de se vider de son sang. Une seule direction possible désormais: Eoliane et ses rêveurs. Pur-Flocon s'élança et il disparut dans la nuit. Il laissait l'académie mais il ne pouvait se permettre de laisser Winry dans cet état.

Maya Nil' Shaya
Maya Nil' Shaya

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeDim 24 Mai 2009 - 16:48

[Maya s'approche de Cilea et de Khelia et leurs propose de s'enfuir vers Al-Poll pour demander de l'aide]

Le Chaos avait décidemment bien préparé son coup.

Si les Raïs continuaient à entrer en vagues orageuses, il ne resterait pas grand-chose de l’Académie de Merwyn à garder… Malheureusement, contrairement à certains lapins qui courraient déjà pour leur vie, elle ne pouvait pas s’enfuir avec eux. Si elle le faisait, elle n’aurait plus sa place dans le nouveau monde qui se formait… Alors elle continuait à se battre, gardant un œil sur les événements. Ciléa était un peu en avant… Peut-être devrait-elle la prévenir de s’enfuir ? Est-ce que cela semblerait trop suspect ? Si elle avait une chance de survivre ici, elle doutait que ce ne soit le cas de tout le monde… et elle avait besoin de Ciléa en vie si elle voulait que la jeune fille reste l’une de ses sources. Les autres guerriers à ses côtés s’en sortant assez bien, elle se fraya un chemin dans la bataille, mais dû bientôt se rendre à l’évidence : elle ne pourrait pas traverser le terrain en vie si elle devait s’arrêter souvent pour faire des Dessins. La main sur le manche de son sabre, toujours dans son fourreau, elle finit par en sortir la lame. Une lame aux reflets argentés… Sabre de Lune. Heureusement que Valen n’était pas là. Neela Selyan serait incapable d’expliquer avoir une arme pareille en sa possession, et ce serait déjà difficile de convaincre Ciléa. Seuls les nobles pouvaient s’en payer une, et sa couverture tomberait en miette- enfin, elle avait prévu depuis le début de laisser des indices montrant qu’elle était une noble en fuite, moyen d’attirer les regards des Académiciens vers la mauvaise partie du mystère chez elle et de lui donner l’image de quelqu’un peu douée en ce qui concernait les secrets. De toute façon il était trop tard pour que Valen fasse quoique ce soit, maintenant. Il était peut-être mort, à l’heure qu’il était, ou prisonnier… Le Chaos n’avait pas pu le laisser libre de ses mouvements. Cela aurait été stupide, et il serait déjà là dans le cas contraire.

Maya était peut-être loin d’être l’une des plus douées avec son sabre, mais même les élèves pouvaient s’en sortir face aux guerriers Raïs… Elle ne serait pas en grand danger, enfin, autant qu’elle pouvait ne pas l’être au milieu d’une bataille. Elle laissa plusieurs Raïs la toucher, faisant attention à ce que ses blessures ne soient pas à des endroits vitaux : elle n’avait aucune envie de se retrouver avec un bras inutile ou éventrée. Elle avait pourtant besoin de ne pas arriver indemne, sinon ceux qui la verraient se poseraient des questions sur ses talents et les Mercenaires du Chaos pourraient même savoir tout ce dont elle était capable, ce qu’elle préférait éviter… Lorsqu’elle arriva près de Ciléa, deux gouttes de sang glissèrent sur sa joue, là où elle avait entre autre été blessée. Une autre Felixia se tenait là ; Maya eu du mal à reconnaître Khelia, l’une des marchombres. Elle entendit ses paroles et répondit à la place de Ciléa :

- Les Maîtres de l’Académie sont occupés ailleurs, je n’arrive même pas à contacter Slynn…

Son sabre arrêta maladroitement un Raï qui s’apprêtait à couper son élève en deux ; les trois continuèrent à tournoyer, Neela parlant fort pour que les deux autres puissent l’entendre :

- …ce qui veut dire qu’elle est inconsciente, en présence d’un gommeur, ou… ou, morte. Je n’arrive pas à contacter Al-Poll non plus, nous n’avons aucune chance sans renforts… Ciléa, fuis vers Al-Poll tant que tu le peux encore ! Nous te protègerons jusqu’aux portes ! Khelia, si cela ne te dérange pas ? Peut-etre souhaites-tu l'accompagner ?

A trois, elles arriveraient sûrement à protéger la fuite de l’une ; Maya ne savait pas non plus si Khelia comptait partir aussi, c’était possible. Il fallait attendre qu’elle se manifeste…

Yego Til Mans
Yego Til Mans

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeLun 25 Mai 2009 - 22:09

Vitesse. Peur. Yego ressentait ces émotions à travers tout son corps qui vibrait d’énergie. Il fallait se dépêcher. Il était à peine arriver dans l’académie, pour finir sa formation et devenir maître que les ennuis commençaient. Il étaient dans la forêt lorsqu’un cri puissant avait retentit ! des raïs. Le cri de guerre , mais que faisait-il ici , à Al-Poll. Le cri venait de l’académie et déjà des bruits de combat résonnaient dans la forêt où il était en train de s’entraîner. D’un bond, il partit vers l’académie en espérant de toutes ces forces qu’il n’y avait qu’un bataillon de Raïs. Il les avait déjà combattu lors de ces missions et savaient qu’ils pouvaient être de redoutables guerriers.

Innombrable, puissant. Il n’y avait pas qu’un bataillon devant l’académie mais une armée entière de Raïs décidé à exterminer l’académie et les élèves. Ces derniers qui luttaient dans le hall d’entré, une lutte qui se solderait par la mort des élèves. Il est impossible d’arrêter une telle marée. Yego vit une fenêtre ouverte et s’y élança , il grimpa facilement et arriva à la fenêtre où il put distinguer qu’elle avait été forcée. Ainsi donc il n’y avait pas que des raïs. Une douloureuse constatation monta en lui , une inquiétude. Des mercenaires, pourvut que ce ne soit pas des envoleurs. S’il n’y en avait qu’un , ça pourrait aller mais si un seul bataillon se trouve ici… Il comprit que rien n’arrêterait la mort.

Il arriva dans le hall d’entrée, le chaos régnait. Des raïs innombrables entraient dans le hall qui n’était plus que protégée que par un groupe de trois personnes , ainsi que un apprenti marchombre cernée par un mercenaire. La priorité montrait les 3 personnes qui luttaient vaillamment et qui étant cernées ne pouvaient s’enfuir.

Un instant. Ce le temps qu’il se passa avant de foncer dans la mêlées. Il sortit ses dagues d’un geste vif et coura dans la direction du groupe. Deux raïs lui barrèrent la route. Il les traversa laissant deux corps dont jaillissaient une fontaine de sang. Il arriva dans le cercle de défense qui l’accueillit. Il réfléchissait tout en combattant. Les autres avaient une mine épuisée, heureusement qu’il était en forme , il aurait besoin de cette énergie...

Il regarda les personnes et entre deux coups de dagues leur cria :

- Vous avez 1 min pour fuir , l’académie est perdu. 1 min pour fuir , partez tous , je les retiendrais. Je m’occupe de l’autre apprenti.

Sans savoir si les personnes l’avaient écoutaient , il sortit du cercle et volta autour du cercle brisant ainsi l’attaque des raïs qui se repliaient attendant les renforts qui arrivaient. 1 min fut le répit. Quand ils chargèrent une nouvelle fois, Yego rompit le combat et traversa le hall en direction de l’apprenti. Il n’avait même pas atteint la moitié du chemin que des raïs sortirent de toute part bloquant l’accès à l’apprenti. Apparemment il avait ordre de capturer ce dernier. Il ne pouvait lutter contre une telle masse de Raïs et n’eut que la possibilité de faire demi-tour après s’être fait blesser aux bras et aux jambes. Même si elle était superficielles, elle voulaient clairement dire qu’il n’avait aucune chance. Résignes Yego fit demi-tour et s’enfuit vers la sortie gardées par 2 raïs qui n’eurent aucune chance. La sortie était à lui, il espérait que le groupe qu’il avait aidé s’était enfuis...
( désolé Tarus , je savais pas que c’était prévue, mais il y a 2 mercenaires (fantôme y est aussi ?). Désolé encore pour l’erreur)

Ciléa Ril'Morienval
Ciléa Ril'Morienval

Sentinelle
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Mai 2009 - 17:07

Elle avait cru que l'académie l'emporterait…Comme la dernière fois…Que les rais battraient en retraite comme la dernière fois… elle avait le schéma en tête,connaissait par cœur le scénario. Les Rais arriveraient et après de vaines repartiraient dans leur contrée natales pour revenir attaquer l'académie, par nuit sans lune …pour faire dans l'originalité…pour etre repousser ensuite,pour regagner… Mais le cycle était en train de rompre comme un fil trop fin passe sous le fil d'un sabre…Les Rais étaient en train de gagner du terrain…Et eux reculaient,submergeaient par la masse de guerrier cochon qui s'engouffraient à travers la grande porte…Un doute commençait à poindre dans l'esprit de la jeune fille. Un doute qui s'insinuait dans chaque petit neurone de son cerveau…Ils allaient perdre…Ils allaient mourir, une hache si ce n'était pas une cimeterre se planterait dans sa chaire et la décapiterait…Il n'y aurait plu d'elle…Plus de Ciléa ril'Monreinval. En un coup d'acier on l'oublierait…C'était peut etre mieu ainsi finalement…Non,elle avait encore des chose à vivre ! Encore des chose à faire pour tenter d'etre heureuse!
Pas loin d'elle,elle vit Elera tomber…Une marc hombre qui avait finit sa formation…Tomber sous le coup d'un adversaire! Qu'elle serait le sort prochain de Ciléa , apprentie dessinatrice si un maître Marchombre se faisait blesser? Découper en petit morceau,lancer en pâture à la horde de guerrier cochons?
Frisson
Frisson qui parcourut tout son corps et qui l'empli d'une terreur inhabituelle en temps de bataille…Un Rais à la tête monstrueuse brandit une énorme massue de sa tête.
Ça y est,trop tard pour utiliser le dessin, elle allait mourir, mourir simplement mourir…ça faisait quoi de mourir? Passait-t-on dans un autre monde ou on retrouvait les autres morts…Dans ce cas là ça en vallait la peine…
Le cochon tomba à coté d'elle. Khélia retira d'un mouvement sec l'arme qu'elle avait planté dans le dos du Rais,lui sauvant du même coup la vie.
Ciléa est ce que tu serais capable d’appeler quelqu’un d’Al-Poll pour qu’il nous envoie du renford ? Ou un professeur, je n’en voit aucun?
La jeune fille hocha la tete,elle allait entrer dans les Spires quand elle entendit une voix derrière elle

Les Maîtres de l’Académie sont occupés ailleurs, je n’arrive même pas à contacter Slynn…

Neela Selyan! Elle s'était avancé jusqu'à elle! Tenant entre ses mains un sabre étincelant. Le regard de la Félixia détailla un moment l'arme d'un regard dubitatif ce qui ne sembla pas échapper à son maître.
Mais ce n'était ni le temps ni l'endroit pour s'arreter à admirer le magnifique sabre de Neela Selyan et La Felixia du se résoudre ,d' un mouvement sec qu'elle maîtrisait bien à envoyer une étoile de jet dans l'œil d'un rai.
Pieu
Mur contre les flèches
étoiles de jets
…ce qui veut dire qu’elle est inconsciente, en présence d’un gommeur, ou… ou, morte. Je n’arrive pas à contacter Al-Poll non plus, nous n’avons aucune chance sans renforts… Ciléa, fuis vers Al-Poll tant que tu le peux encore ! Nous te protègerons jusqu’aux portes ! Khelia, si cela ne te dérange pas ? Peut-etre souhaites-tu l'accompagner ?


Neela Selyan attendait d'elle qu'elle s'en aille et elle était bien d'accord avec elle. Elle lui offrait une occasion de se défiler honorablement et elle n'allait pas laisser passer cette occasion… Meme si laisser là tout ses camarades lui faisait honte…Un individu de Lotra visiblement,lui offrit cette occasion,pénétrant dans le cercle il lui ouvrit une brèche jusqu'à la porte. Ciléa n'attendit pas la réponse de Khélia pour courir vers la sortie,elle entendait les flèches sifflaient au dessus de sa tête,espérant ne pas se trouvait sur le chemin de l'une d'entre elle…Sans se retourner elle franchie les portes faisant cramer la tete d'un rai avec une boule de feu de son intention. Arrivait dehors elle continua à courir…toujours

[Sur les conseils de Maya, Ciléa court vers Al-Poll]

Tarus Tal'Oursian
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Mai 2009 - 22:01

[Yego : Sache qu'il n'y a pas d'autre mercenaire que moi, et que normalement, il était prévu que j'emporte Kirf avec moi, enfin voila, si tu pouvais édité]

Tarus sourit, le jeune homme tentait tant bien que mal de se défendre, mais il était trop peu expérimenté. Tous d'abord il se fit une sorte de lance. Tarus ria un peu, il trancha tranquillement le bois et regarda le jeune homme prendre tous son temps pour reprendre son poignard. Le tueur rigola franchement.

- Tu crois que tu arriveras a te défendre ? Ha ! Laisse moi rire.

D'un pas rapide et précis il se mit en position de feinte, sa point d'épée atteint la main de Kirfdéin et lui fit lâcher son poignard. Doucement d'un pas de danse il se retrouva a coté du jeune garçon, lui entailla la jambe et frappa d'un coup de poing dans les côtes. Le petit marchombre avait le souffle coupé.

-Eh bien, c'est tous ?

Un rire de plus en plus moqueur sortait de la bouche souriante du masque. Voyant que le jeune homme était sans défense, Tarus en profita encore plus. Une main refermer le cueilli au ventre, l'empêchant de nouveau de respirer et s'ensuivit une suite interminable de coup de poing, de coup de manche, si bien que le jeune homme en serais couvert de bleu. D'un pas rapide, il pris le jeune homme endolorie par le ventre et l'entraina hors de la bataille. Plus qu'a contacter ses alliés, sa part du marché était remplie. Le Tueur endormie sa proie avec un mélange spécial. Enfin lorsqu'il fut a l'air libre, Tarus enleva son masque et attendit patiemment. Il fallait regarder le dernier Acte de la prise de l'Académie.


Alasa
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Juin 2009 - 18:56

Dicible et éprouvante zizanie où il y avait tant à voir: raïs à la motivation plaisante, élèves hébétés ou furieux mais fidèles à la réputation de leur école, parfois ombres parées dont il valait mieux éviter les pas.. Puis des traits plus précis, voire des noms: le cliché d'une apprentie marchombre aux yeux verts bandant fièrement son arme sur les raïs assagis, Neela Selyan, seul professeur présent, faisant naître du vide d'amphigouriques viatiques, Khelia aux cheveux rosés subitement raccourcis, Ciléa dessinant et détaillant, les mêmes survivants à travers les schèmes apparemment invariables des attaques routinières. Mais cette fois, même les lotras plus farouches des guerriers devaient sentir que quelque chose ne tournait pas rond. Des créatures un peu plus nombreuses, un Aroy reconnaissable à ses galons plus arrogant, peut-être.. Ou ces subtiles variations aux abords. L'homme masqué qui soudain trancha quelques artères avant de s'arrêter face à Winry. L'assassin gouailleur -celui que le Démon, après la petite séance Beitiris, aurait pu écharper à son tour- s'engageant en un combat bien inégal avec une rouquine dépassée, apparemment pour la propriété du jeune homme aux mèches blanches qui reculait un peu; un reflet de détresse dans les yeux d'Elera, qu'Alasa toujours figée près de la grande porte goûta comme un neutre apaisement. Et déjà, tout était gagné: l'oiselle au regard héraldique gît dans ses globules rouges jusqu'à ce que le puissant Locktar s'en saisisse et tous deux disparurent, la blonde corbac qui, il y avait un quart d'heure encore s'éveillait difficilement au son du grognement atavique chancela, son tronc laiteux enlacé de part en part par un cimeterre de provenance incertaine, un lotra ouvrit monstres et passage en un chemin frivole où s'engouffra la petite Ciléa, les corps parurent trop nombreux en comparaison des vivants, sauf ceux des raïs qui enflaient comme une vague et déferlaient, forçant les désormais prisonniers au repli. L'assassin avait disparu, peut-être avec son captif, Selyan sorti un sabre étrangement coruscant, l'absence d'enseignants se faisait toujours ressentir mais désormais nul n'en avait cure, puisqu'ils allaient mourir. Le bestial commandant invectiva ses troupes qui forcèrent le passage, des têtes voltigèrent, des moëlles s'évidèrent, quelques soldats chutèrent encore mais qu'importait ? La victoire leur appartenait toute entière. L'Académie prise, violée, ne vivait plus que par les lames d'une pathétique poignée d'enfants pâles.

Une hache défonça la balustrade non loin des mains de l'apprentie mercenaire qui recula, acheva sa descente de l'escalier et se joignit au petit groupe de résistants, s'arrangeant pour taillader sans risquer grand-chose, et toujours à proximité des dessinateurs, aussi indignes de confiance soient-ils tous. Parmi les camarades connus encore présents: la chevelure inimitable de Khelia, les yeux furtifs de la muette, son lupus inactif, l'aristocratique et humble Neela.. dont l'arme détonait décidément. Mais l'heure n'était pas aux soupçons: sans doute, tous les étudiants n'étaient pas descendus se mêler au carnage, mais ceux qui restaient se révélaient bien moins nombreux qu'ils ne l'auraient dû. Fuites ou morts ? Qu'importait, le Chaos ne devait pas se rendre maître d'une Académie vide. Un vif éclat cinabre attira l'oeil de la sycophante qui, reculant quelques minutes du front pour reposer ses doigts gourds reconnut les lianes insidieuses d'Elera, herbacées folâtres mêlées au sang. Jamais la marchombre n'avait paru si hâve ni aliénée d'impuissance. Essuyant sommairement sur son uniforme le poignard taché, Alasa lui adressa un sourire sans joie. Une galopeuse de brume désemparée valait toute la lénifiance qu'auparavant elle extorquait, même encore en vie.. A vrai dire, la brune préférait la savoir là, dos au mur à tous les sens du terme que le crâne broyé, la lèvre exsangue. Renarde humiliée, peite louve prise au piège, qu'il serait plaisant de la voir prostrée sous le joug; elle s'engagerait à la surveiller, pour mieux la laisser fuir et s'empêtrer.
Mais bon, il était temps de retourner moissonner pour effleurer la faux. Au bout d'un certain temps, sans haleine et profitant d'un instant d'accalmie où Selyan laissait ses élèves défendre seuls leurs positions, la corbac s'approcha de la dessinatrice qui de toute manière ne paraissait guère plus illusionnée que les plus jeunes et murmura d'une voix atone:


- Ma dame, 'faut fuir par l'escalier pendant qu'il est encore temps ou on est tous perdus. On pourra aviser ensuite.. S'il vous plaît, guidez-nous, vous êtes notre seul espoir. Le seul professeur.

Maya Nil' Shaya
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Juin 2009 - 18:05

Soupçon.

Parce que l’élève qui lui parlait n’était pas une Dessinatrice, et que c’était l’une des personnes sur qui Neela n’avait pas pu trouver la moindre information. Comme si elle s’était évanouie du monde pendant des années entières avant d’apparaître ici. Pas de nom de famille, rien. Bien sûr, elle pouvait être une simple élève ne souhaitant pas mourir… mais paranoïde qu’elle était et voyant des pièges partout où elle allait, Myra chercha un message caché dans ses paroles. Une envoyée de Tobias Ottam ? Un test ? Non, cela n’avait aucun sens. « On est tous perdu… » Non, décidemment, elle ne voyait pas de message caché là-dedans. Juste une élève qui s’inquiétait du manque de professeurs et qui ne voulait pas mourir, comme tous les autres ici. A moins que les Mercenaires souhaitent qu’elle prenne la tête de la résistance… Dans quel but ? Etait-ce pour ca que Leïla Tova et les autres professeurs ‘de moindre importance’ n’était pas là ? Souhaitaient-ils avoir une raison de se débarrasser d’elle ensuite ? Mais non, ils auraient besoin d’avoir quelqu’un en qui les élèves avaient confiance une fois qu’ils seraient au contrôle de l’Académie… Et si ce n’était pas pour ca, c’était déjà une raison suffisante de la garder en vie et de lui laisser sa place dans le nouvel âge du chaos. Neela hocha rapidement la tête avant de reprendre le combat un instant, puis reculant hors de portée, elle utilisa le Dessin pour amplifier sa voix :

- Retraite ! Tout le monde sort du hall d’entrée ! Monter les escaliers, que l’on puisse attaquer les Raïs en hauteur ! Ils auront moins de place de manœuvrer et ne pourront plus vous entourer ! Nous devons nous unir ! Tous aux escaliers !

Elle continua à crier à tous de monter l’escalier principal, et protégea la fille qui lui avait dit qu’elle était leur seul espoir jusque là-bas. Aux premiers guerriers qui la rejoignirent, elle demanda de former une ligne bloquant le passage au Raï et de la protéger ; en attendant, elle utilisa sa vision d’ensemble sur le hall pour choisir ses cibles, Dessinant pour permettre aux élèves encore bloqué en bas de se frayer un chemin jusqu’à la petite résistance. Certains tombèrent, évidemment… d’autres essayèrent de partir vers la porte d’entrée pour s’enfuir loin d’ici, mais ils n’étaient pas les premiers à avoir essayer. Les Raïs n’étaient peut-être pas très intelligents, mais ils connaissaient la guerre : après la fuite des premiers Académiciens, ils avaient entièrement bloqués l’entrée et s’étaient installés devant les couloirs latéraux et les fenêtres. L’escalier qui menait à l’étage était bien le seul endroit qui n’était pas encore entre leurs griffes…

- Dessinateurs, à l’arrière ! Marchombres, protégez la rampe ! Guerriers, restez à l’avant et empêchez les Raïs de passer !

Leur minuscule siège tiendrait sûrement plus longtemps que les combats épars en bas, mais il ne tiendrait pas indéfiniment… Au moins, Ciléa avait réussi à s’enfuir. Maya se détesta de se sentir soulager, mais elle était trop occupée par le combat pour se rabrouer. C’est alors qu’elle l’entendit. Un cor au dessus des cris raïs qui se transformaient déjà près de la porte en grognements de douleur. Le cor de la garde d’Al-Poll… Les mercenaires déguisés, comme le lui avait appris Leïla. La fin approchait. Bientôt…

Kusanagi Sil' Masamune
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Juin 2009 - 2:46

Kusanagi ou plutôt Leïla Tova, avait passé une journée en dehors de l'Académie, sa journée étant dégagée grâce a un assistant qu'elle avait engagé pour ce jour uniquement. Pour une raison qui lui était inconnue son maître Mentaï l'avait contrainte à se retirer. Du moins jusqu'à ce qu'il lui explique les choses. Mais pour cela il fallut à la jeune femme de la patience et de la persévérance aussi.
Ils s'étaient retrouvés quelque part dans la plaine de Shaal, pas si éloigné que ça d'Al-Pol et de l'Académie, mais pas non plus à côté. Lorsqu'il avait enfin avouer ses raisons, le Mentaï se retrouva confronter au silence de Kusanagi. Elle avait eut une très forte envie de le transformer en compote pour Raïs mais avait préféré ne pas bouger sachant qu'elle aurait beaucoup trop de difficulté a arriver à ses fins.


- Vous vous moquez de moi ou j'ai mal entendu ?

- Aucun des deux, jeune damoiselle. Et je suis des plus sérieux du monde.

Kusanagi respira profondément. Mais qu'avait ils tous en ce moment avec leurs déclarations et leurs sentiments ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi elle ?

- Vous rendez vous seulement compte que ne serais ce que mon absence à l'Académie en ce jour peut compromettre ma couverture et la confiance des Primats et en particulier celle de la Sentinelle en poste à Al-Pol, Slynn Ar' Kriss, qui est particulièrement sur ces gardes ? Ils sont tous sur leurs gardes, même si les élèves ne sont au courant de rien.

- Je sais ...

Kusanagi fut surprise de la réaction, totalement improbable venant d'une machine à tuer. Déjà que la situation n'était pas commune ... La Mercenaire Ecliptiste s'assit à même le sol.

- Je dois repartir ... On en reparlera une autre fois ... je dois remplir la mission que vous m'avez confier ... pour le Chaos. Vous savez comment me retrouver.

Toute Mercenaire qu'elle était, Kusanagi avait conservé une part d'humanité et elle avait été déstabilisée par ce que son maître venait de lui dire.
Elle enfourcha sa monture et reparti vers l'Académie à bonne allure sans qu'il n'esquissa aucun geste pour la retenir. Après deux bonnes heures de chevauchée, la Maîtresse des écuries avait retrouver ses appartements et n'avait pas daigner en sortir trop occupée à réfléchir à la suite des évènements. Et puis elle finit par s'endormir... Avant d'être éveillée par un fracas qu'elle reconnut aussitôt.

L'Académie était attaquée !

Leïla attrapa ses armes, s'équipa avec la rapidité de quelqu'un qui a l'habitude de ce genre de situation, libéra les chevaux dans un immense près, au cas où, et se précipita vers l'affrontement.
Elle s'agrippa aux minces aspérité qu'offraient le mur et entreprit d'atteindre le premier étage de l'aile principale. Personne. Les Raïs n'avaient pas encore réussi à passer aux étages ? Étonnant. Empruntant discrètement un des passage dissimulé menant au rez de chausser la jeune femme se retrouva en pleine mêlée, entourée de Raïs. Elle repéra les Académiciens qui tentait de se replier et la situation peu avantageuse dans laquelle ils se trouvaient. La jeune femme dégaina et estourbi sans aucune difficulté les Raïs qui se pressaient d'attaquer ce qui leur semblait aussi inoffensif qu'un chuchotteur. Mal leur en pris. Car ce fut sans grand effort qu'elle exerça ses arts assassins. On aurait presque dit qu'elle souriait.
Repérant quelques élèves en difficulté, n'arrivant pas à se replier, elle parvint à les rassemblé en achevant les Raïs qui les empéché d'atteindre leur but .
Leïla se faufila vers Neela.


- Désolée du retard. Il y avait tellement de monde qui faisait la queue pour le spectacle que j'ai été retardée. Plus sérieusement elle reprit. Il faut qu'on tienne au moins jusqu'à l'arrivée des "troupes". Il semblerait que Valen ait pris la poudre d'escampette, Vivyan est introuvable, Ena semble absente et bizarrement Slynn n'a alerté personne ... Dans la situation actuelle seul le moral et l'envie de vivre des élèves peuvent sauver leurs peaux ...

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Juin 2009 - 20:55

La préparation avait été minutieuse. Lente. Presque religieuse. Marlyn était prête, elle connaissait sa place dans le plan de ce soir, elle connaissait ses instructions ; celles que son maître lui avait laissées, avant de disparaitre, depuis quelques jours pour se préparer, avait-il dit. Le manoir était silencieux, mais c’était une habitude car le domestique était plus silencieux qu’une tombe. Dans sa chambre, Marlyn alluma deux bougies, et sorta d’un sac en lin l’armure qu’elle avait fait fabriquer chez un forgeron corrompu, dont les commandes allaient plus souvent aux Mercenaires qu’aux hommes d’honnête facture. Elle se composait d’un assemblage de cuir et de métal, légère et souple, teinte dans une couleur neutre et indéfinissable ; le tout était tenu par des lanières d’une corde à la solidité réputée, qui laissait suffisamment de place pour bouger, de n’importe quelle manière.
Avec des gestes minutieux et concentrés, Marlyn en revêtit les plaques, une à une, serrant les lanières de sorte à laisser le minimum de défauts possibles dans l’armure. Car malgré un entraînement intensif pour la grande bataille de ce soir, elle avait gardé une silhouette étique qui lui permettait de serrer le tout fort, dur. Une fois cela fait, elle sortir du sac la dernière pièce de son armure, celle dont elle était le plus fier : le masque. Car il fallait ce soir rester morte dans l’esprit des gens, personne ne devait reconnaître l’ancienne âme qui se terrait dans son corps, personne ne devait même prononcer son nom entre les murs de l’Académie. Si tout se passait comme prévu, elle n’aurait pas à croiser Til’ Lleldoryn, Ar’Kriss et les autres qui étaient là à son époque, mais si les assassinats rataient.. La pièce de cuir, dans ses mains, la fit afficher un rictus narquois. Il était parfait.
Marlyn l’approcha de son visage, les yeux glissant sur les lanières qui le maintiendraient sur sa tête. Fait lui aussi d’un mélange savant de plaques de métal et de plaques de cuir, ainsi que d’ouvertures pour son œil et sa respiration, il ne laissait aucun de ses traits dépasser. L’abstraction parfaite de son identité, l’oblivion de l’âme qui était auparavant sa vie.. Marlyn se rapprocha de la psyché posée dans un coin de la pièce, et d’un mouvement lent, presque jouissif, elle apposa la cagoule sur son visage. Quelques secondes suffirent à effacer la cicatrice sous le cuir, cette cicatrice qui lui transperçait le visage de part en part ; tout ce qui était visible – et ne le serait plus dans le noir – était son œil, d’une couleur qui virait à l’indéfinissable et ne suffirait plus à la reconnaître, après trois ans. Elle était prête. De la main gauche, elle prit deux dagues, qui allèrent à sa ceinture. De la droite, elle glissait des étoiles de lancer dans ses poignets, qu’ils soient accessibles à n’importe quel moment.

C’était déjà il y a quelques heures ; Marlyn se délectait des souvenirs de sa préparation à l’immense bataille, maintenant que celle-ci était en cours. De l’éminence où elle se trouvait, près des montagnes, avec d’autres Mentaïs, elle pouvait voir tout le terrain de jeu. Les raïs, nombreux, entraient progressivement dans l’Académie. Les couloirs grouillaient de guerriers cochons ; on pouvait même voir les lumières des appartements de divers professeurs s’allumer, des silhouettes bouger, puis le sang se répandre, alors que les assassinats et les enlèvements tenaient place. C’était.. jouissif. La fumée de la bataille jaillissait des carreaux brisés, et on entendait de leur promontoire les cris d’agonie des humains, ceux qui étaient mutilés, ceux qui s’éteignaient.. et ceux qui avaient peur. Ceux qui ne savaient pas, que derrière les guerriers cochons, une puissance comme jamais il ne s’en était trouvé devant ses murs attendait le bon moment.
Marlyn dirigeait un escadron de Mentaïs, certains étaient chargés d’enfumer les Spires des dessinateurs, de les empêcher de communiquer avec l’extérieur ; certains aidaient les Raïs, faisant pleuvoir des jets de flèches à même les murs de l’Académie. Elle-même patrouillait depuis l’Imagination, annihilant tout dessin qui venait de ses ennemis, repérant la position de chacun, blessant à distance.


- Sibrand, je vais sur place. Détruis tout dessin qui ne vient pas du Chaos, ne les laisse sous aucun prix communiquer vers l’extérieur, dusses-tu t’en faire exploser la cervelle.

Personne ne pouvait le voir, mais sous le cuir de son visage, un sourire sardonique avait pris la place de la concentration ; il disparut dans la seconde, et Sareyn disparut.
L’instant d’après, elle était dans le parc, à quelques mètres de la porte d’entrée. Le vacarme qui régnait dans la pièce était parfait. Cette symphonie des cris, des coups et des hurlements de terreur était un chef-d’œuvre, on pouvait presque frapper en cadence avec le rythme létal qui s’imposait. Des corps se tordaient déjà au sol, d’après ce que laissaient voir les guerriers cochons ; c’était bon signe. Et dans les Spires, pas la moindre trace des dessinateurs, aucun dessin de Slynn ; et dans les airs, aucun cri de rage de Valen, pas la moindre vibration de ses armes fétiches, pas un seul indice de leur existence. Morts ou bientôt morts..
Sur cette note triomphante, la Mentaï se dirigea vers les portes, les Spires ouvertes à toute suggestion quant à l’annihilation de l’Académie. Un souffle rauque la distrayait, sur la gauche ; un âme qui n’attendait que sa lame pour être achevée. C’était certes une perte de temps, mais elle n’était pas pressée. Son but était de détruire des vies, de prendre part à la plus grande œuvre du Chaos en en terminant les parasites. Et le souffle rauque en était un. Dans un chuintement de dague qui sort de son fourreau, elle s’approcha du corps étendu, et qui suintait le sang comme d’autres suintaient d’amour. Un corps bientôt mort, avec ou sans son intervention.. Un corps à la chevelure rousse. Tiens.

- Ca faisait longtemps… ironisa-t-elle entre ses dents.

D’un coup d’œil, elle remarqua le cou dénudé et baigné dans le sang de la Lotra. Son plan avait marché.. Elle aussi devait la croire morte, puisque le collier avait disparu, comme elle l’avait prévue. Ainsi, plus personne sur cette terre ne connaissait son existence autrement qu’en rumeurs ou avis de recherche poussiéreux… Parfait. La bataille attendrait deux minutes ; c’était le temps suffisant pour exterminer Elera. Accroupie près du corps blessé, Marlyn aposa délicatement sa lame près du cou de la mourante ; de la main droite, elle souleva légèrement la nuque immobile, appuyant pour réveiller l’élève. Elle n’était pas soucieuse de la réveiller : son armure était faite de telle sorte que son corps se confondait avec celui d’un homme, son masque la rendait anonyme, et sa voix avait changé, en trois ans. Plus glaciale, plus neutre, plus mortelle, celle des mercenaires et celle de la mort, celle qu’elle allait porter.


- Réveille-toi, élève. Tu entends la bataille, derrière nous ? Tu y as sûrement pris part, et tu as échoué. Et ceux qui échouent, meurent. Quand tu ne seras plus, je reprendrai place, là où je pourrai aider à l’avènement des ténèbres ; tes amis mourront, car leur mort m’appelle. Nos chemins se croisent, et je réponds à l’appel de la mort. Comment veux-tu mourir ?

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Juin 2009 - 0:10

Son dos était une flamme brûlante de douleur. Ses bras pendaient de chaque côté de son corps, inutiles, membres d’une marionnette oubliée dans la poussière. Son uniforme s’imbibait lentement de son sang. Le pire était peut-être sa jambe, là où le poignard, au lieu de l’effleurer, s’était planté dans sa chair. Elle ne la sentait même plus, ne voyait que le rouge, partout… Mais elle devait survivre, elle devait rester consciente jusqu’à l’arrivée des rêveurs. Sa vision se brouillait, elle clignait des paupières rapidement, se raccrochant aux groumphements des Raïs comme s’ils étaient son seul espoir. Elle ne devait pas couler. Elle était marchombre. Peut-être ne pouvait-elle plus se battre, mais elle ne laisserait pas un mercenaire décidé du temps de sa mort… Elle s’accrocherait. Tant que personne ne la découvrait ici, tant que Khelia savait où elle était et pourrait prévenir qu’elle avait besoin d’aide, elle s’accrocherait. Elle avait mal, mais elle survivrait. Le mercenaire masqué avait bien fait attention que ce serait le cas, quelle que soit sa raison…

Oh, non. Quelqu’un approchait. Elle ne pouvait pas bouger, elle ne pouvait rien faire… Mais elle voulait vivre. Elle bougerait, s’il le fallait. Elle n’arrivait même pas à se concentrer… Ami, Ennemi ? Sa tête se souleva de quelques centimètres avant de retomber en arrière en un gémissement. Elle ne savait toujours pas qui s’était, impossible dans ses conditions… La voix grave et la signification des mots qu’elle recelait ne laissait pourtant aucun doute sur la question. Mais elles sonnaient tellement fausses, ces phrases. Tout le monde échouait, à un moment ou à un autre, souvent plusieurs fois, même. Ce n’était pas pour ca qu’ils mourraient… Et puis, elle n’avait pas échoué. Elle s’était battue, elle avait essayé, c’était le principal… Elle n’était pas la meilleure, elle avait encore beaucoup à apprendre, elle le savait. Elle ne pouvait pas gagner contre un mercenaire beaucoup plus âgé qu’elle et avec des années d’expérience… Et ses amis… Ses amis se battraient jusqu’au bout, eux aussi… Ils s’enfuiraient… Si seulement elle pouvait encore bouger, les protéger… Mais non, elle ne pouvait même pas se protéger elle-même. Ils devraient se débrouiller sans elle. Ils en étaient capable… Et même si ce n’était pas le cas, adviendrait ce qu’il adviendrait. Marlyn, au moins, vivrait. Mais elle… elle ne voulait pas mourir comme ca. Pas des mains de cet inconnu… Elle toussa avant de réussir à parler. A chuchoter, plutôt, mais au moins il restait de la conviction dans sa voix…


- Si je dois mourir maintenant, je veux mourir en plongeant mon regard dans celui de Marlyn, et savoir que même si l’Académie tombe, elle au moins trouvera sa place dans ce nouveau monde… Mais je ne vais pas mourir.

Elle ne pouvait pas mourir. Elle avait tellement de choses à vivre. Et même à terre à sa merci… Elle survivrait. De n’importe quelle façon. Une lueur délirante apparut dans son regard alors qu’elle se laissait aller à la douleur, oubliant deja les mots qu'elle avait prononce. Le masque qui se penchait sur elle se transforma soudain en visage paisible, l’œil en une mer de douceur. Sa voix chevrotante s’éleva alors qu’elle tendait la main pour toucher le bras de son interlocuteur. Il était froid, froid d’une fraîcheur lénifiante et salvatrice après la chaleur de son sang glissant sur sa peau…

- Vous… Vous êtes rêveur ?

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Juin 2009 - 0:53

Le corps que Marlyn soutenait de sa paume ressemblait tellement peu à Elera, que la Mentaï se demanda un instant si elle ne s’était pas trompée d’identité. Au pire, elle n’avait pas prononcé le nom de l’élève et le ne ferait pas, car ce serait une grave erreur. Les premières paroles de la Lotra cependant, restaient bien fidèles à cette version mièvre et stupide que la rousse avait de la vie et de la mort. Même au travers des gants de cuir, Sareyn pouvait sentir couler, en rigoles, le sang sur la peau de sa future victime, comme une annonce du meurtre qui allait se perpétrer dans les secondes qui viendraient.
Ce qui était ironique là-dedans, c’était la conviction avec laquelle Elera souhaitait mourir devant Marlyn. Si elle savait que le Mercenaire anonyme et complet qui se tenait au-dessus d’elle était la nouvelle version de son ancienne « amie »… D’un geste suave, elle appuya sur la dague, laissant une courte marque sur le cou de sa proie, comme un signe d’appartenance. Ce serait sa gloire, l’assassinat définitif de son passé ; on ne le lui volerait pas, il était entre ses griffes, incapable de s’enfuir ou d’esquisser le moindre geste de défense. Mais avant..


- La gamine est morte. Elle était trop faible pour rester dans nos rangs, comme je l’ai toujours pensé. D’après ce que j’ai entendu dans nos rangs, son Maître l’aurait discrètement tuée, après bien sûr en avoir tiré tous les.. plaisirs, chuchota la mentaï en appuyant sur le dernier mot avec une délectation macabre.

A ses propres mots, une sorte de frisson démoniaque s’empara du rictus invisible de l’Ex-Félixia. Il lui semblait qu’à travers ses mots, elle parlait de quelqu’un d’autre, de quelqu’un qui aurait subi exactement ce destin-là ; et en son for intérieur, cela l’amusait. Elle était quelqu’un d’autre, une lame dans la foule, une Mentaï. Finis les doutes et les angoisses ; et l’ultime danger reposait sur ses doigts, crachotant du sang et incapable de mettre un nom sur le visage de son assassin. Voilà qu’elle perdait la raison ! Mais que demander de plus en cette douce soirée de génocide… L’ingénue prenait son meurtrier pour un rêveur, quelle noire ironie du sort, décidément. Dors, maintenant, petit cafard…
Non. Un bruit de pas croissant arrêta l’amorce du geste létal de Marlyn. Qui donc allait la déranger dans SON assassinat ? Bondissant silencieusement sur les talons, la Mentaï fit quelques pas lents dans l’ombre, juste assez près pour tuer si besoin était. Une voix molle se fit entendre :


- Quel est donc ce rafut ? Vont-ils donc toujours empêcher mes vieux os de dormir dans cette académie de fous...

Un rêveur. C’était trop drôle. Marlyn se glissa derrière lui, faisant attention de ne pas entrer dans la lumière des torches au loin. D’un geste, elle le prit sous son contrôle, dague sous la nuque, une autre contre la colonne vertébrale. Dans l’oreille, elle lui susurra :

- Un mot, tu es mort. Avance d’un pas, tu as une blessée. Tu vas t’agenouiller près d’elle… voilà, comme ceci. Maintenant, tu vas faire exactement ce que je te dis. Un mot de trop, tu es mort.

Le vieux pachyderme avait bien trop peur pour oser défier ses ordres, et Marlyn suivit le vieillard dans ses mouvements, une véritable ombre greffée dans son dos, prête à l’occire au moindre mouvement de travers. Cette arrivée inattendue chamboulait un peu ses plans, mais le plaisir n’en serait que plus intense. Sa voix, si ténue qu’elle ne pouvait être entendue que du rêveur à qui appartenait l’oreille concernée, commença doucereusement :


- Tu vas lui prendre la main, comme ça.. Bien tu vas lui répéter chacun de mes mots. Ne t’en fais pas jeune fille, je vais...

- …te soigner, il ne t’arrivera plus rien. Les blessures te font halluciner, tu gémissais seule, croyant parler à un assassin. Il n’y a que moi, rassure-toi.. Où sont tes amis, pourquoi t’ont-ils laissée seule, dans un état pareil ? Donne-moi leur nom, et quand j’aurai fini de te soigner, j’irai veiller sur eux, pour qu’il ne leur arrive rien…


C’était parfait. Le vieux crouton allait soigner Elera, mais ça ne durerait qu’un temps… Sareyn entrerait dans la bataille, et annihilerait tout le cerle de connaissances d’Elera, un par un. Elle les saignerait tous, et après, elle détruirait Elera, en lui montrant les morts qu’elle aura causés. Jouissif. Terriblement jouissif.

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Juin 2009 - 3:04

La gamine est morte.

Quatre mots sur un pianooo qui réveillèrent partiellement Elera. Elle reprit soudain sa lucidité, malgré les formes indescriptibles qui dansaient encore devant ses yeux. Levant à nouveau un peu son corps, son menton se redressant et ses yeux brûlant de conviction, elle nia d’un bloc toute l’explication du Mercenaire du Chaos. Elle était incapable d’utiliser sa greffe pour vérifier les faits, incapable de se concentrer assez longtemps, mais le collier avait disparu alors qu’elle était encore capable de retrouver Marlyn… Elle ne le croyait pas, ne pouvait pas le croire. Et elle ne pensait pas être en train de dénier la vérité, comme le faisaient beaucoup lorsqu’on leur apprenait une nouvelle trop difficile, trop irréelle… Elle avait confiance en Marlyn, confiance en sa greffe, confiance en cette conviction en elle. Marlyn ne devait pas mourir, ne pouvait pas être morte, pas maintenant, pas déjà… Cri du cœur.


- Marlyn n’est pas morte !

Elle regretta bien vite ses mots alors qu’elle toussait, crachait du sang, et voyait le monde tourner un peu plus rapidement autour d’elle. Il lui fallut un instant avant de se reprendre, et de souffler plus doucement, maintenant, mais toujours avec autant de conviction.

- Marlyn n’est pas morte. Mais si même le Chaos ne le sait pas, c’est qu’elle vous fuit aussi… Pourquoi vous a-t-elle quittés ? Elle avait trouvé sa place…

Tout ca était beaucoup trop compliqué pour le moment. Elle était incapable de raisonner plus loin. Et ce battement de tambour qui éclatait dans sa tête… Elle dut perdre conscience quelque part par là, ou tout du moins fermer les yeux, parce que la prochaine image qu’elle vit fut celle du rêveur, ce rêveur qu’elle avait vu quelques minutes plus tôt… Non, ce n’était pas le même, il y avait quelqu’un d’autre. Pourquoi ses yeux étaient bleus ? Ils n’étaient pas sensés être de cette couleur. Mais la pénombre… Elle hallucinait ? Le Rêve se dévoilait en elle, et elle sentait déjà ses effets. Comme une vague en elle… la douleur devint rapidement supportable, même si le rêveur ne pouvait pas la soigner entièrement maintenant. Alors c’était ca, elle s’était imaginé quelqu’un… Sûrement la bataille, la mort, le chaos, la disparition récente du collier d’ébène. L’envie de savoir où était Marlyn, et pourquoi elle cachait sa présence… Mais la cachait-elle, seulement ? Si elle suivait son instinct, est-ce qu’il la mènerait à un cadavre ? Elera frissonna avant de lever les yeux vers le rêveur.

- Merci. Merci beaucoup… Vous allez pouvoir aider les autres, aussi… Khelia, je l’ai vue dans la bataille, et…

Elera s’arrêta soudainement. Les cris des Raïs l’atteignaient encore, et elle lança un regard horrifié vers le rêveur, qui etait bien sur pacifiste, il n'aurait pas choisi cette voie dans le cas contraire.

- Non, vous ne devez pas y aller, c’est trop dangereux. Restez caché jusqu’à…jusqu’à la fin, on aura besoin de vous… Il faut que je retourne les aider, mais vous, vous ne pouvez rien faire pour le moment, pas si vous voulez rester en vie.

Elle entendait le cor de la garde d’Al Poll, aussi, quelque part derrière les cris et le tintement du métal sur le métal. Avec un peu de chances, ils n’arriveraient pas trop tard, et il y aurait encore quelque chose à sauver… Elle allait pouvoir se joindre à eux pour aider les survivants et faire fuir les Raïs. Elle avait perdu Kirfdéin, mais elle n’échouerait pas une deuxième fois. Si on lui donnait une chance de rejoindre les derniers qui se tenaient pour l’Harmonie, ce qui n’était pas dit…

Marlyn Til' Asnil
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La Borgne
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Juin 2009 - 22:17

Une marionnette. Docile, efficace, discret, apeuré.. Marlyn tirait sur les fils de son pantin comme un saltimbanque réalisait un tour de ventriloquie ; le vieux rêveur répondait à ses ordres muets avec une précision qu’elle n’aurait pas espérée, ni même envisagée dans ses rêves les plus fous. Ce pouvoir qu’elle exerçait grâce à ses lames et les mots qui coulaient dans les tympans poussiéreux, cette miette de puissance en comparaison de celle qui allait suivre les débris de l’Académie, elle en tirait un plaisir tel, que la perspective d’arrêter le jeu l’attristait presque. Pourtant, il ne fallait pas rester dans ce parc indéfiniment, les cris appelaient une lame pour les éteindre, elle s’impatientait de trancher des vies et de réduire l’ancienne bâtisse à l’état de graviers. Les soins du rêveur prenaient fin, elle pouvait sentir l’énergie qu’elle puisait dans le dos du vieillard s’amenuiser pour finalement s’éteindre. Et elle avait toutes les informations qu’elle voulait, elle avait aspiré tout le plaisir qu’elle voulait de la douleur et de l’agonie d’Elera. Il faudrait à présent porter le coup fatal. Et ce, dans la soirée.

- Je ne crains pas le dan..
- …ger. Même les raïs ne portent pas les armes sur les rêveurs, ils en sont défendus. S’il te plaît, fais bien attention à toi, tu n’es pas complètement guérie, et si tes blessures devaient se rouvrir durant les combats… tu mourrais.

Marlyn se rapprocha de quelques millimètres du corps du rêveur, juste de quoi faire pression sur les vertèbres rhumatisantes de son pantin. Il commençait à arrêter de trembler, et ce manque de frayeur pouvait être dangereux pour les derniers mouvements qu’elle devait lui faire effectuer. Tout devait rester parfait jusqu’à son départ.

- Bien sur, je ne peux…
- ..Pas te retenir, mais prends soin de toi, et de tes amis.. J’ai peur que plus d’un sera blessé ce soir. Tous ces cris.. j’aimerais pouvoir veiller sur toi et mademoiselle Khelia, mais je ne le puis..

Le temps était venu de quitter la scène. Marlyn fit se relever le rêveur, et lui déchira le lobe de l’oreille droite avec les dents, en signe de prévention. Puis, doucement, elle lui murmura une dernière fois, le sang du rêveur coulant goutte à goutte jusqu’au cuir de ses doigts :

- Tu ne bouges pas.. Et quand je te le dirai, tu compteras jusqu’à trois dans ta tête, et ensuite, tu te retourneras, bien en vue. Et si tu ouvres un mot sur ma présence, je te traquerai toute ta vie. Un… deux…

Le rêveur se tourna dans un mouvement ample, bien en vue d’Elera et les yeux rivés sur ce qui quelques secondes auparavant, était un mercenaire accroché à son dos. Marlyn avait disparu.


Cible : Khelia Talan.. Quel comble, cette élève au sourire si grand, que Marlyn fréquentait quand elle était encore à l’Académie. Ce serait un plaisir de la tuer de ses propres mains, d’annihiler son rire et sa joie de vivre. Sareyn courut presque jusqu’à entrer dans la mêlée, où sueur et sang se fondaient par flaques entre les cris, les hurlements et les grognements des guerriers cochons. La Mentaï évitait les coups qui ne lui étaient pas destinés, sautant sur des meubles, rasant silencieusement les murs. Inutile de se faire remarquer en tuant ceux qu’elle ne visait pas ; sa présence devait rester cachée le plus longtemps possible, jusqu’à ce qu’au moins, elle puisse trouver où était Khelia. Une fois arrivée dans les couloirs, là où les élèves étaient plus nombreux que les guerriers cochons, Marlyn se fondit dans la masse, blessant ceux qui l’approchaient de trop près, tranchant des chevilles, des cuisses, des poignets.. Les rêveurs devaient à la fin se retrouver débordés par les petites blessures sur les pions insignifiants de l’échiquier des destins. Car ainsi, les pièces maîtresses seraient coincées, meurtries ou incapables de fuir, sans aucun rêveur pour les aider.
A un moment, la Mentaï percuta de dos un élève, qui stoppa sa course alors qu’il combattait un guerrier cochon. D’un geste énervé, Marlyn entra dans son champ de vision, saisissant le col de l’uniforme inconnu.


- Dis-moi où est Khelia Talan, de Félixia, élève. Parle, vite !

[ Tout le monde peut être la personne en question o/ ]

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Juin 2009 - 17:18

Khelia était en train d'aider des élèves à tord et à travers, un coup par-ci, un coup par-là, elle virevoltait tel un feu follet et était très occupé. Cependant pas assez pour qu'elle pense à Elera et qu'elle se dise qu'il fallait qu'elle trouve quelqu'un de confiance pour la trouver et l'amener près d'un rêveur. Marchombre toujours, cette phrase revenait sans cesse et la menait dans ses combats tandis que les élèves fuyaient vers l’escalier. La jeune fille tranchait tout ce qui était vert et peu ragoûtant, en clair tout ce qui pouvait s'assembler à un raï, et elle avait fort à faire car dans le hall il n'y avait que ça dans ses champs de vision. Au loin elle vit un combat acharné entre un raï et un élève qui était sûrement plus dessinateur que guerrier à en juger par ses prouesses. Arrivant par derrière le guerrier cochon, elle lui décapita la tête par l'épée assez légère qu'elle avait trouvé par terre. En effet, elle préférait garder ses poignards en sécurité juste à temps que la situation soi désespéré ou qu’elle trouve un adversaire redoutable.

-Désolé de te prendre ton adversaire mais tout le monde se rassemble dans l’escalier, fais en autant si tu tiens à la vie!

*Contrairement à toi ma vieille, je suis dingue de me mêlée comme ça dans le combat, mais bon je ne mourrais pas aussi facilement. *

La marchombre était de plus en plus entourée et essayait de faire un large cercle autour d’elle et de protéger la retraire des quelques élèves qui restaient, mais en faisant cela elle se rapprochait de Marlyn. Tout en continuant de se battre, elle ramassa un poignard abandonner, maintenant elle se sentait déjà mieux, elle avait une arme de lancer au cas où. Elle sortit du hall en voyant que personne n’y était rester ou les rares combattants humains étaient assez près de la grande porte pour s’enfuir en cas de besoins. En pénétrant dans les couloirs elle fut quelque peu déstabilisée, les raï affluaient par ici et c’était plus dur de voir qui avait besoin d’aide. Reprenant de la vigueur, elle se dirigea vers deux élèves qui étaient encercler dans tout ce remue ménage, elle commença d’ailleurs à se poser des questions, car l’une de ses personnes était comme attaquée par l’autre. Elle s’approcha de plus près et vit que c’était la bonne déduction, elle se mordit les lèvres pour ne pas jurer, les mercenaires était donc de la partit.

*Pas étonnant que Slynn ou Valen ne répondaient pas. *

Le cor résonna au loin, près des portes.

*Parfait des renforts d‘Al-Poll, on en a bien besoin. *

Elle se dirigea vers le mercenaire, elle était derrière elle ce qui lui donnait un avantage énorme, elle enfonça l’épée dans un guerrier cochon et dégaina rapidement ses poignards. La jeune marchombre, l’attaqua une première fois d’un coup de poignard qui lui érafla l’épaule vu qu’elle c’était esquiver et elle interpella le mercenaire d’une voix assurée.

-Laisse le tranquille!

Elle ne reconnue pas son adversaire sinon elle aurait éter bien étonner.

-Qui est tu?

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Juin 2009 - 20:59

Un général, voila ce qu'il était aujourd'hui... Enfin cette nuit. Pour quelque minute, juste histoire de. Parce qu'il était comme ça, il avait été entrainé comme ça, pour imiter toute les personnes inimaginable... Parfait comédien. L'armée de pseudo guerriers d'Al-Poll. Tous avaient revêtis l'armure célèbre des garde de la ville, fait par un forgeron assez bien corrompu. Lui était le général de cette armée venu sauver la belle académie prise par les Rais... Ce soir ce serait une double victoire, une fausse et la véritable. Victoire sur les cochons, qu'il n'aimait guère d'ailleurs, et Victoire sur l'Académie de Merwyn qui enfin allait succomber a la ruse des Mercenaires. Oui, car c'est ce qu'il était... Juste un petit Mercenaires, pas trop puissant, mais important pour les infiltrations. Juste le petit comédien qui trahissait, non pas ceux qui s'infiltrent et donne des informations, mais celui qui deviens votre amis, joue un rôle sans que vous vous en rendiez compte et , au moment le plus inopportuns, vous tue de l'intérieur. C'est ainsi qu'il était et il aimait faire ça. Doucement il sortit sa belle épée, qu'il aimerais bien garder cette fois... Non pas qu'elle devais couté chère, mais surtout parce qu'elle était belle... Et lui aimait tous ce qui était beau. De nouveau l'homme se tourna vers l'armée de mercenaires déguisés qui attendaient, impatient. Encore quelque minute, quelque seconde.... Lui assis sur son rocher contemplait l'Académie d'où fusait des cris d'agonie, de peur, de joie, de guerre. Enfin l'homme se leva, de grande stature, encapuchonné dans son long manteau de général qu'il garderait aussi, car il gardait toujours les costumes... On sais jamais, ça peut resservir... Et puis, il se sens si bien dans ses personnages. D'ailleurs il venait de quitter l'habit de simple serviteur... C'est étrange de passer comme ça d'un coup à un grade plus haut... Sous sa capuche, le jeune homme frissonnait, c'est l'heure. Son épée se leva, tous ses soldats le regardaient, attendant le cri qui finirais avec tous... Ce foutu bruit qu'ils était impatient d'entendre... Ils piétinaient, marmonnaient, mâchouillaient. D'un coup :

-A L'ATTAQUE !

Et un flot d'armure dorée brillant au feu qui habitait l'Académie, déferla sur les collines tel une nuée de fourmis. Lui il restait la, laissant passer les quelques soldats puis... Il se lança lui aussi dans la bataille. Le pas vif, son épée en garde, près a frapper. Et enfin l'armée entra par la porte de devant. Les Raïs étaient effrayé. La première ligne faisait déjà sont premier carnage. Le général entra a son tour et tua deux rais a coup de chaise en les tranchant joyeusement en deux. Et ainsi la bataille finale débuta.

Yiewël Feclya
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Juin 2009 - 21:48

[ Je Joue Ena sous Yew, Cause flemme. Orfaria, tu peux emmener Yew qui agonise dans la Salle des Secret - Avec Anael ]

Le corps s’écroula et sa pause pris fin. Ils n’avaient pas le temps pour des simagrées de ce type-là. Il reprit sa course, serrant trop fort le pantin à semi assommé par les cahots de la course, luttant à chaque instant pour ne pas augmenter la pression et sentir les os craquer. Il passa les portes et s’arrêta brutalement. Le Chaos faisait rage au devant de lui, les raïs en surnombre se gênaient, mais parvenaient à faire un nombre impressionnant de victimes parmi les académiciens. Les pierres étaient souillées, le fluide écarlate s’écoulant dans les joins inégaux des pavés usés. Il s’abîma quelques secondes dans la contemplation avide des armes entamant les chairs et les faces béates d’effroi, puis, gourmand, s’autorisa un détour par les spires. Il s’y glissa, y découvrit un nouvel affrontement, des nouveaux efforts vains, il eut un bref sourire, puis reprit sa course. S’infiltrant dans un couloir sur la gauche, il découvrit un groupe d’académiciens entourés de cadavres entremêlés. Il sortit sa dague avant de remarquer l’absence d’Orfaria, sans doute arrêtée plus loin à l’arrière. Alourdie – si peu – par la gamine, mais surtout entravé dans ses mouvements, il mit un temps à adapter sa technique. Il perça plusieurs chairs sans blessures importantes. Il se surprit à espérer, à la façon d’un gamin en faute, à la jeune mercenaire restée derrière, et à espérer un peu trop fort que rien ne lui était arrivé. Fichus sentiments. Engagé, enragé dans le combat qui l’opposait à six mioches en plein apprentissages, il prit lentement conscience de la fâcheuse réalité de la renommée de cette académie : Les bambins savaient se battre, même avec une certaine maladresse et un manque de force cruel.

Tomber de Charybde en Scylla, couper des jugulaires pustulaires pour retomber sur des faces hideuses et glabres, détourner le regard à chaque fois qu’innocent, il tombe sur un corps éclaté au sol, privé d’un membre, percé comme une outre, voire sans visage. La marchombre oscillait entre une guerre féroce, dépourvue de toute subtilité, désorganisée, et un dégout profond, une peur indicible et les images superposées des corps morts et blessés, vaguement utilisés comme paillasson, piétinés sans plus aucun honneur d’avoir été, un jour, vivants. Elle remarquait de temps à autre des visages qu’il lui semblait connaître, elle n’en était plus sure, des faces déformées et encrassées qu’elle ne reconnaissait pas, qu’elle avait sans doute côtoyé un jour. Les entailles se multipliaient, restant pourtant superficielles. Elle courrait, de temps à autre, le souffle court et rauque. Elle trébucha sur un corps étendu en étoile, et n’osa s’informer de son identité. Levant les yeux, elle se retrouva face à un couloir. Un couloir ou se battaient quelques élèves, cinq maintenant, avec un homme. Un mercenaire au ruban bordeau, transportant un corps qui lui semblait inanimé. Lentement, ses fonctions neuronales superposèrent plusieurs images, et lui revint en mémoire le nom du mercenaire, et avec, l’identité du corps enserré dans ses bras. Elle cria, d’un son qui se perdit dans la rumeur violente de la bataille. Elle abattit les deux raïs qui lui barraient le passage et se rua dans le couloir assombri.

« Yew »

Il se retourna. L’aperçut. Mauvaise nouvelle, en somme. La marchombre intima aux gamins de partir, et lui fit face. Elle avait des traits lourds, des yeux à demi-fermés, le front plissé, les épaules tendues. Son nez trop vif, les arrêtes de ses bajoues, ses tempes tremblantes, son cou barré de fentes criaient de haine. Il allait avoir besoin de tout. D’un geste sans douceur, il envoya le corps malingre contre un mur, qui résonna d’un craquement lugubre.
Ils entamèrent leur ballet.

Elle ne l’avait pas vu, ni entendu, entièrement focalisée sur l’objet de sa haine, sur sa peur, sur sa vengeance. Pourtant, la mercenaire s’était infiltrée sans d’immenses précautions. La lame avait percé ses reins sans qu’elle ne s’y prépare. Par deux fois, la douleur cambra son dos, et l’incita à faire deux pas en arrière. Avant qu’elle n’ait pu se retourner contre la félonne, Yew l’avait chargé d’une autre mission.

« La gamine, bordel. Prends-là. »

Soudain grandi, il l’accula contre le mur. Leurs yeux se mêlèrent, mosaïque de haine, se perdant dans un affrontement débile et enfantin. Aucun geste, juste son souffle caressant son cou blessé. Il n’avait pas même levé son poignard, désireux de maintenir son effet, persuadé sans doute de sa victoire. Son torse se soulevait lentement à quelques centimètres –trop peu- du cœur saccadé de la marchombre. La porte d’ailleurs semblait s’être ouverte à leur pied, désireuse et offerte à l’un d’eux. Restait le hasard ou le destin pour définir lequel rejoindrait les sombres abîmes de la mort. Ou ses clartés, peut-être. L’air qu’il expirait régulièrement était frais, coloré d’une étrange odeur presque onctueuse. Il piquait légèrement les plaies de son visage et son cou, glissait dans ses cheveux, la faisait éternuer. Mais elle ne parvenait pas s’en détacher. Son bras droit était replié contre son ventre, alors que le gauche du mentaï restait à sa hanche. Le temps n’avait plus d’emprise sur l’instant, même Anael avait quitté l’esprit de la marchombre. Plus loin, l’on criait. L’on criait d’espoir. Etait-ce que l’on était venu en aide à l’académie ? Yew s’approcha encore, jusqu’à l’oreille fendue de la dame.

« Ils sont arrivés. »

Un sourire éclaira ses lèvres. La jeune femme compris en quelques secondes. Leurs deux bras se levèrent au même instant. Celui du mentaï vint frapper celui d’Ena, qui monta au dessus de ses côtes et perça la poitrine de l’homme à l’ instant où le poignard chaotique creva le ventre de la marchombre. Ils se regardèrent durant de longues secondes, avant de s’écrouler d’un même mouvement.


Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles,
Se heurtant longuement dans un hideux amour.


Maën El Faor
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Juin 2009 - 13:14

Il se rendait compte, à mesure que les minutes tombaient, il se rendait compte et ses yeux se fermaient un peu plus à chaque battement de cœur … Il se rendait compte de la fragilité d'une vie. De l'insignifiance de ces gamins qui se battaient autours de lui. De la précarité de sa propre existence... Se rendait compte de l'absence de ceux qui devaient les protéger, mener toutes ces petits êtres à une plus grande assurance... Avaient-ils été abandonnés ? Les professeurs, maîtres et autres adultes de l'Académie avaient-ils choisi de déserter, laissant derrière eux s'écouler le sang de leurs enfants ?
Ou alors ils étaient morts, tout simplement. Le résultat semblait être le même : Ils étaient seuls. Une poignée, contre des centaines …
Maën prenait aussi peu à peu conscience de l'inutilité de leur acharnement. Ils étaient perdus... Combien de corps étaient déjà tombés, depuis le début de la bataille ? Trop, beaucoup trop. Ils n'étaient pas prêts à un tel affrontement … Le seul moyen de préserver le peu de vies qu'il restait à l'Académie était de fuir, déserter, s'éloigner le plus vite possible du carnage... Mais il savait que la fierté de certains les empêcherait d'abandonner, tout comme l'amour de cet établissement qui longtemps les avait bercés. Maën, lui, n'avait encore aucune attache … juste celle de la solidarité. Et c'était bien suffisant. Résigné, il retira une dague écarlate des entrailles d'un guerrier cochon et se fraya un chemin entre les ennemis et les cadavres, innombrables. Il pouvait, sinon sauver l'Académie, protéger des blessés qui peut-être agonisaient au milieu du champs de bataille … Mais non, il n'y avait personne. Juste des morts. Des morts et des morts, partout. Des morts et des raïs. Avec lui au milieu.
    « Retraite ! Tout le monde sort … escaliers, que l’on puisse … en hauteur … nous unir ! Tous aux escaliers ! … protégez la rampe ! Guerriers, restez à l’avant … Raïs de passer ! »
Merde. Il y avait trop de bruit, pas moyen d'en entendre plus. Le minimum qu'il avait saisi lui avait tout de même permis de comprendre que quelqu'un de responsable se chargeait de mettre un peu d'ordre dans ce chaos effroyable. Mais pour Maën, il était impossible de rejoindre les escaliers … Il s'était trop enfoncé au centre du hall pour espérer revenir sur ses pas. Sa seule issue était devant lui : la grande porte.
Jouant des pieds et des mains, maniant sa dague comme une furie, le garçon se mit à avancer avec une lenteur terrible, enfant perdu dans un océan de barbarie. A chaque pas qu'il faisait, une nouvelle blessure s'ajoutait aux autres, répandant peu à peu son sang sur le sol souillé du théâtre … mais il n'y faisait plus attention, uniquement concentré sur son objectif. Y aurait-il des élèves qu'il pourrait aider, dehors ? D'autres auxquels il pourrait se joindre ? Il avait entendu un cor, quelques minutes plus tôt... étaient-ce des renforts ? Le gamin poussa un hurlement de douleur, une longue estafilade ensanglantée apparaissant dans son dos. Sa dague s'abattit sur le coupable, resta plantée dans sa gorge. Il ramassa une main-gauche qui traînait et continua d'avancer, lèvres pincées, dents serrées à se les faire éclater.
Et puis enfin, son Salut, à quelques mètres encore. Il esquiva un énième coup, se glissa entre les jambes d'un raï en lui tranchant les tendons et bondit, prenant appui sur les épaules d'un autre guerrier cochon. Se prit les pieds dans un corps anonyme, s'écroula sur l'herbe maculée de sang. Ses réflexes lui sauvèrent encore une fois la vie, alors qu'une hache s'abattait sur l'endroit où sa tête reposait quelques instants auparavant, et il se releva en titubant. Un tic agita le coin de ses lèvres.
    « Non. »
A l'extérieur, le cauchemar continuait. Des flèches pleuvaient de toutes parts, et les raïs continuaient leur œuvre de mort … Maën frémit, se courba soudain et tomba à genoux, tremblant de tous ses membres. Y avait-il une chance de survie ? Mourraient-ils tous ce soir ? La fin de l'Académie était proche, sans doute … malgré l'aide qui entamait les rangs ennemis. Malgré leur volonté à tous.
Le garçon se traîna plus loin, chancelant, tombant, pantin désarticulé dont l'unique lueur d'espoir s'éteignait peu à peu. Un mercenaire en armure passa à côté de lui sans le voir, sans lui accorder la moindre importance. Il le suivit des yeux, puis reprit sa lente progression, la main douloureusement plaquée contre une blessure ouverte à son flanc. Profonde, laissant s'échapper son sang à mesure qu'il marchait. Mortelle, s'il ne faisait pas vite quelque chose.
S'affaissant contre le mur en pierre qu'il longeait depuis sa sortie, il déchira un pan de sa cape pour le nouer autour de sa taille et se laissa aller à une somnolence douloureuse. Face à lui, les hostilités se poursuivaient sans que l'Académie ne parvienne à prendre le dessus. S'en était fini de leurs beaux jours... Ne resteraient que des fantômes.
Délirant, Maën se mit à hurler au ciel.

    « Pourquoi ?! Qu'est-ce que ça t'apporte, Chaos, qu'est-ce que ça t'apporte ?! Tu n'es qu'un lâche, un lâche ! »
Ses paroles firent place à des caillots de sang qu'il crachota en s'accrochant à la terre comme à une bouée, et des larmes se mirent à rouler sur ses joues sales. Il ne vit pas le raï s'approcher de lui, attiré par son raffut. Il ne fit que hurler encore, quand son épée le traversa de part en part.
Et sa dernière vision fut celle de son assassin le laissant pour mort, misérablement aiguillé.

[Maën sort du hall et se fait transpercer par un raï.]


Elera
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Juin 2009 - 0:35

- Je ne sais qui vous a dit que les Rais ne portaient pas la main sur les rêveurs, mais c’est faux. On a besoin de votre aide, pourtant… Venez. Je vous protègerai, le temps d’entrer et d’aider les blessés qui ne sont pas dans le hall d’entrée. Khelia était dans la bataille, il faudra aider d’autres personnes, mais on aura besoin d’autant de rêveurs que possible…

- Demoiselle, je…

Elera porta un doigt à ses lèvres. Ils se frayèrent un chemin parmi les combattants, restant d’abord cachés dans les arbres, Elera faisant signe au rêveur de rester silencieux, l’empêchant ainsi de la prévenir, si c’était ce qu’il comptait faire. Elle remarqua rapidement un premier blessé, un lupus qu’elle ne connaissait pas- Maën. Il semblait en très mauvais état… Elle avait encore mal, mais au moins pouvait-elle bouger sans trop de problème, aussi se prépara-t-elle à empêcher tout raï de passer en attendant que le rêveur aide le jeune homme. Celui-ci était sur le point de mourir, transpercé et baignant dans son sang… Elera n’eut pas le temps de s’en inquiéter, c’était au rêveur de le faire. Elle, elle avait des raïs à assommer, le plus rapidement possible pour que ses propres blessures ne la fatiguent pas… Le rêveur leva la tête, livide. Visiblement, il n’allait pas pouvoir les suivre à l’intérieur, et Elera doutait que c’était ce qu’il souhaitait, puisqu’il était arrivé ici en essayant de sortir… Alors à la place, elle le transporta doucement un peu plus loin des combats, espérant qu’il serait davantage en sécurité jusqu’à ce qu’il puisse être mieux soigné. Les renforts d’Al Poll étaient devant la porte, maintenant, et il ne devrait pas être dérangé…

- Ne t’inquiète pas. La bataille est bientôt finie, et tu survivras…

Un dernier regard, et elle s’éloigna. Le rêveur semblait vouloir rester en arrière, mais elle ne lui laissa pas le choix… Ils entrèrent en même temps que la garde, mais alors que celle-ci fonçait en avant pour rejoindre les combattants et se battre avec les Raïs, Elera longeait les murs pour essayer de rejoindre l’arrière.

Ne te fie pas au mur, Elera… Il peut être ton ami autant que ton ennemi…

Elle se souvenait parfaitement de cette leçon, et utilisa donc le mur à son avantage, pour se protéger et non pour se retrouver bloquée. Le rêveur étant contre le mur, elle avait plus de liberté de mouvement. Impossible d’aider qui que ce soit ici sans se faire tuer immédiatement. Ils s’engouffrèrent donc dans un couloir latéral… Elera se figea. Ena était au sol, un poignard planté dans son corps, et une femme habillée en noir venait de disparaître avec une petite fille dans les bras, petite fille qu’elle devinait être Anael. Qu’est-ce qui s’était passé ici ? Courant vers son maître, Elera se laissa tomber à ses côtés et lui prit la main.

- Ena ? Ena, qui a fait ca ? Pourquoi Anael n’est pas à la tour ?

Une fois de plus, le rêveur se mit au travail, incapable de faire grand-chose pour le moment, si ce n’était garder la marchombre en vie…

[Maën, si tu veux que j’édite, aucun problème- tu seras sûrement davantage impliqué si tu peux venir avec Elera, mais sinon tu peux aussi aller avec les renforts ou parler à Loona, à toi de voir- mp sinon^^]

Ena Nel'Atan
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Juil 2009 - 1:16

Sur la peau vieillie de son bras, la brûlure du mercenaire ne semblait que partiellement supportable. Moins encore les deux petits astres corail plantés dans le visage grisâtre, sous le gras des filins basaltique, nettement moins sombres que dans son souvenir, et son bandeau bordeaux sale, aux plis encrassés et humides de sueur. Et puis, il y avait un trou, entre ses hanches, juste au dessous du nombril. Un espace creux, comme un ballon de baudruche essoufflé racorni sur lui-même, fripé et collant. Visqueux. Etait-il conscient que son propre geste avait amené la pointe au niveau de sa poitrine, que sans cela, les yeux brouillés, rendue chancelante par les coups de la mercenaire, la marchombre aurait sans doute frappé ailleurs, bien moins stratégiquement ? Sans doute s’en était-il rendu compte. Dans son dos, la pierre froide, lavé de toute sa grandeur accueillante servait de lit au flot de sang. Alors qu’elle redevenait esclave de la gravité terrestre qui reprenait ses droits sur les réflexes myotatiques Aha, word connaît pas –‘ lésés. Les saillies du mur déchiraient sa tunique et écorchaient sa peau alors qu’elle glissait, langoureusement, pliant ses genoux tremblants. Elle était trouée, percée, ses longues brindilles, sous le ventre, perdaient leur conscience, semblaient bientôt inerte, enchevêtrées au sol. L’autre, les mains délicates, se saisit du corps du félon alors que de vagues bandes de brumes caressaient l’esprit de la jeune femme. Sa main refermée sur son ventre, dans une attitude de conservation débile et dérisoire se crispait sur les chairs déchirées, serrant les lambeaux de muscle d’une pression qui ne faisait qu’accroitre le débit de liquide rubis sur ses jambes et dans son dos. Elle croyait s’accrocher ainsi à la vie, à un semblant de vie – ah oui, parce que, ces derniers temps, elle ne vivait pas réellement, à une réalité aussi, et à l’espoir. Il fallait qu’elle le dise, qu’elle le fasse savoir avant de partir. Ou, au mieux, avant que ne se referme autour d’elle un rideau de plomb insonorisé et définitivement clos. Des filins enflammés effleurèrent son champ de vision, chassant brutalement les bancs de brouillard qui l’emplissaient.

Quelque part, il semblait y avoir son nom. Ou pas, c’était discutable. Peut-être seuls certains sons frappaient le forgeron de ses tympans, et ses synapses ne procédant qu’à de partielles intégrations lui affichaient son nom comme s’il eut été prononcé distinctement. Pourtant, de nouveau, les mêmes phonèmes assourdis. Et puis un autre prénom qui fit frissonner chaque axone de la fibre nerveuse auditive. Anael. Ses globules agités frappèrent ses temps, obstruant ses artères, juste aux abords du cœur, organe physiologique et psychologique, enfoiré de siège de la souffrance. Et de l’amour aussi. C’est pareil. Sa tête plombée par l’intelligence, bien sur, oscilla vers la gauche, ses paupières s’affolèrent avant de se crisper, immobiles, laissant ses yeux mi-clos. De son nez et de ses lèvres suintait un sang vicié, rouge pâle, étrangement oxygéné. Sa langue caressa ses dents et un âcre relent piqua son palet alors qu’elle reculait promptement. Il faudrait pourtant que cette langue avachie dans son antre se soulève, que ses lèvres flegmatiques s’entrouvrent et que ses cordes vocales ankylosées reprennent leur vibration. Même brièvement, il faudrait que. La lumière rouge se fit plus nette, endiablée, plus envoutante, et le visage candide se dessina au fond des globes oculaires des restes de la marchombre. Lui dire. Il fallait le lui dire. Sa gorge anhydride tiraillait ses muqueuses, ses narines sèches se couvraient de sang coagulé. Elle prit à parti ses poumons haletants, brusquant l’air putride afin qu’il s’infiltre au plus largement dans ses bronchioles, et, après deux quintes de tous violentes, d’une voix nasillarde et éteinte, rauque et basse, lança un mot.

« Nà neuma * »

Ses dents vinrent s’entrechoquer alors que son menton tombait sur sa poitrine, faisant gémir sa nuque. Dans sa tête, des forgerons frappaient en cadence leurs lourds marteaux, jouant les prémices de ce qu’on appellerait plus tard le mai-thal. Ses cheveux ternis et fades collaient à ses joues et son cou, de la salive et du sang coulaient lentement de sa bouche semi-ouverte. Elle détacha ses mains de son ventre ouvert et attrapa la main d’Elera, la barbouillant de sang. Les paumes chuintèrent l’une contre l’autre et les doigts de la marchombre se crispèrent sur ceux de son ancienne apprentie. Si elle devait mourir, qui se chargerait de la gamine aux yeux si lourds, au visage si absent, au sourire si rare ? Elle cracha encore quelques mots, à demi prononcés.

« Il-zon … An…El. »

Les connexions de son cerveau se brisèrent, elle s’affala au sol.



[* C'est de l'elfique, à la base, mais tu peux le prendre pour une langue antique alavirienne quelconque.
Ca veut dire ' C'est un piège ' . Si tu préfères qu'Ena le dise explicitement, je modifierai ]


Elera
Elera

Marchombre
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Juil 2009 - 18:41

Nà neuma.

Les mots semblaient partiellement familiers à la marchombre, sans qu’elle ne puisse encore les attraper. Qu’est-ce que ca voulait dire ? Ena avait parlé dans la langue des Faëls, c’était certain. Dans une autre situation, elle se serait demandé pourquoi c’était cette langue qui venait naturellement aux lèvres de son maître, mais elle s’inquiétait trop du sang et de son visage livide pour y penser. Lorsqu’elles étaient dans la forêt de Baraïl, Elera n’avait pas compris grand-chose, mais les syllabes avaient roulé à ses oreilles pour redevenir une mélodie familière… Les Faëls parlaient pourtant beaucoup trop vite pour qu’elle comprenne. Mais ici, ce n’était qu’une phrase. Deux mots. Prononcés par Ena alors que la vie la fuyait… Nà neuma. Nà neuma… Souvenir d’un Faël caché entre les feuilles, souvenir de la peur lorsqu’ils avaient découvert le prédateur sur leur territoire. « Nà neuma », il avait soufflé aussi, avant de regarder fixement devant lui. L’attente avait commencé, et l’animal s’était finalement approché pour sentir la nourriture. Elera et le faël avaient pu l’observer d’en haut sans se faire remarquer, et les flèches avaient commencé à pleuvoir… Le prédateur d’habitude imbattable lorsqu’il courrait au sol après ses proies était parti avec leur peur. Nà neuma. C’est un piège.

Un piège ? Mais ce n’était qu’une attaque de Raïs, les renforts arrivaient, ils allaient bientôt gagner… Mais alors, pourquoi avoir capturé Anael ? Pourquoi avoir capturé Kirfdéin, avec besoin de lui vivant ? Pourquoi Slynn et Valen n’était pas là ? Pourquoi les humains habillés de noir se battaient-ils aux côtés des guerriers cochons ? Un frisson glacé parcourut le dos encore blessé d’Elera. C’est un piège… L’attaque ne devait être qu’une diversion. Les véritables cibles étaient les piliers de l’Académie, les maîtres qui la protégeaient et la gardaient sur ses pieds. C’était pour ca que l’homme masqué l’avait rendue incapable de se battre. Pour ca qu’il avait pris Kirfdéin vivant. Pour ca que les professeurs se faisaient rares. Pour ca qu’Anael avait été emmenée. Pour ca que son maître gisait dans son sang… Ils n’avaient aucune chance, si c’était politiquement que le Chaos gagnait la bataille. Aucune chance… Les larmes montèrent aux yeux de la lotra, mais elle battit des paupières pour les repousser. Pas le temps pour les larmes. Il y avait encore des gens à protéger… Elle envisagea un instant d’aller après Anael, mais si elle n’était pas encore morte, c’est qu’ils comptaient la garder en vie. Pas comme les Raïs qui massacraient le reste des élèves. Elera tourna son regard vers le rêveur, serrant la main d’Ena encore plus fort qu’avant.


- Soignez-la. S’il vous plait, gardez-la en vie… Ena. Ena, accrochez-vous. Nous retrouverons Anael. Battez vous…

…jusqu’à la fin, elle avait failli ajouter. Failli. Il n’y aurait pas de fin. Et même s’il y en avait, en marchombre, Ena devrait continuer à se battre même après, refusant cette limite… Elera ne savait même pas si le corps à ses pieds avait entendu sa voix. Elle aurait voulu savoir comment lui donner de sa force. Comment la garder en vie… Mais le lien entre apprenti et maître ne le leur permettrait pas. Elle saurait lorsqu’Ena… mais elle ne pouvait pas la sauver. Elle devait laisser sa vie entre les mains du rêveur… Celui-ci lança d’ailleurs un regard nerveux autour de lui avant de se pencher vers la lotra :

- Je ferai de mon mieux. Mais votre amie Khelia est en danger, vous devriez aller l’aider…

La surprise glissa sur son visage empli de tristesse. Comment savait-il ? Mais cela n’avait aucune importance pour le moment. Elle lui demanderait après. Peut-être. S’ils étaient tous encore en vie. Des guerriers bloquaient le couloir pour empêcher les Raïs d’aller plus loin dans l’Académie ou de s’enfuir pendant que la garde d’Al Poll commençait à les exterminés, aussi Elera accepta de laisser Ena, après un dernier regard, un dernier serrement de main, et un dernier mot :

- Vis…

Et elle redevint part de la bataille. En s’accrochant aux poutres et cherchant fébrilement dans la foule de corps qui se battaient sous ses pieds, elle finit par trouver Khelia. Peu étaient les élèves qui restaient en bas et n’avaient pas recherchés la sécurité de l’escalier… Une seule avait les cheveux roses. Elle faisait face à un homme, un Mercenaire du Chaos visiblement, et elle doutait qu’il ait de bonnes intentions… Elera sauta. Courut en serrant les dents malgré la douleur que le mouvement brusque ramenait à la surface. Espérant arriver à temps…

Marlyn Til' Asnil
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La Borgne
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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Juil 2009 - 0:57

Le cor. Les renforts… Sous son masque de cuir, les lèvres de Marlyn s’étirèrent pernicieusement, car ce cor, c’était le glas de l’Académie. Un peloton de gardes allait arriver par la grande porte, mais ils auraient pour étendard la destruction et l’annihilation de l’Académie. Et personne n’y verrait rien.. La Mentaï avait été informée par Sibrand lorsqu’elle était encore à son poste, à l’arrière, que les alliés étaient en fait des leurs, pour tromper les élèves, et les tuer alors que ceux-ci jetteraient des cris d’espoir et de courage en les voyant. S’ils savaient seulement, les petits élèves..
Le gamin dont elle écrasait la trachée contre le mur, de sa main gauche, semblait muet – peut-être de peur, après tout il avait affaire à un Mentaï impitoyable. Les guerriers cochons autour d’eux ne les attaquaient pas, ils reconnaissaient l’aura du mal qui émanait de Marlyn comme un de ces hommes de cuir noir qui payaient leur équipement et leur donnait des ordres. Alors qu’elle s’apprêtait à lui enfoncer un poignard dans les viscères pour l’obliger à parler et à lui dire où était Khelia, où était la fille aux cheveux roses que le destin lui avait fourni comme cible. Khelia, une ex-camarade de Félixia qui lui faisait encore confiance ; une brûlure légère à l’épaule vint la perturber. Un coup d’œil lui permit de voir que le cuir avait été cinglé par un poignard, mais que l’acier de la combinaison avait résisté en s’étant juste enfoncé ; et Marlyn se retourna, pour voir son agresseur…
On ne pouvait pas rêver mieux. La fille aux cheveux roses. Khelia Talan, une ancienne camarade à Félixia qui devait la croire morte, à l’heure qui l’était.. Si elle savait que son bourreau allait être la fille aux cheveux noirs à qui elle avait accordé sa confiance.. Le gamin qu’elle avait agressé, livide, prit ses jambes à son cou et disparut à l’angle du couloir, fuyant la bataille. Peu importait, elle avait sa cible devant les yeux..
En silence, le visage de marbre et l’œil ne reflétant qu’une froideur infernale, la Mentaï fit quelques pas en direction de sa cible, un poignard chuintant dans chacune de ses mains. L’Imagination lui ouvrit ses portes, et elle caressa les instruments de mort qu’il lui était possible de créer d’une simple pensée. Khelia était marchombre ; Marlyn userait de tous les subterfuges et de toutes les triches pour l’abattre, y compris le dessin.


- Je suis ton meurtrier, Khelia Talan, de Félixia.

Marlyn fit un pas de plus, s’arrêtant, droite et impassible, attendant le moindre signe qui signifierait le début d’un combat qu’elle ne démarrerait pas d’elle-même. Seul le calme et la patience pourraient venir à bout de son adversaire.

- Tu mourras ce soir, élève, parce qu’une de tes condisciples l’a voulu. Elle m’a donné ton nom, et quand j’en aurai fini avec toi, j’amènerai ton corps sanglant devant elle. Le nom « Elera » te rappelle-t-il quelque chose ?

Même si son interlocutrice ne pouvait pas le voir, Marlyn souriait de plus belle sous son masque. Elle jouissait de la voix glaciale qui sortait de ses propres lèvres et du calme et de la concentration qui régnaient dans son esprit. Elle ne ferait plus jamais les erreurs qui l’avaient conduite à la cicatrice qui lui fendait le visage, plus jamais.

- Dommage qu’elle ne soit pas là pour te voir me supplier de t’épargner…

Et son dessin apparut dans la réalité. Une barre en métal vint heurter les jambes de Khelia Talan, la faisant chuter au sol. Ricanant, son esprit fou attisé par cette domination corporelle ; Sareyn reprit, d’un murmure :

- Relève-toi, que l’académie ne se souvienne pas de toi comme d’une larve..

Khelia Talan
Khelia Talan

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MessageSujet: Re: [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)   [Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé) - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Juil 2009 - 11:26

Khelia était toujours en garde, le masque l'empéchait de savoir à qui elle avait à faire, mais sa voix la renseignait sur l'identité de l'interlocuteur, une fille, assez jeune d'après sa corpulence en plus. Elle ignorait les guerriers qui s'affrontaient autours d'elle, tout ce qui comptait était son combat à elle et cette ennemie qui était bien renseigné.

Je suis ton meurtrier, Khelia Talan, de Félixia. Tu mourras ce soir, élève, parce qu’une de tes condisciples l’a voulu. Elle m’a donné ton nom, et quand j’en aurai fini avec toi, j’amènerai ton corps sanglant devant elle. Le nom « Elera » te rappelle-t-il quelque chose ? Dommage qu’elle ne soit pas là pour te voir me supplier de t’épargner… Relève-toi, que l’académie ne se souvienne pas de toi comme d’une larve..

Elle s'efforça de ne pas prêter attention aux commentaires de son ennemie, si les marchombres jouaient parfois avec les mots pour s'en servir comme des armes, pour les mercenaires c'était l'un de leur passe temps favoris. Heureusement pour elle, elle avait vu Elera un peu plus tôt, et ce qu'elle avait lu dans ses yeux lui disait que tout cela n'était que pur mensonge. Elle se releva et referma un peu plus ses mains sur ses poignards tout en se relevant sans que à aucun moment sa garde ne s'abaisse. Elle avait à faire à un mercenaire du chaos, il faillait qu'elle soit très prudente.

-Tu ne me fais pas peur et tes mensonges ne marche pas sur moi. D'un, je ne te supplirais pas de m'épargner, je préfèrerais me tuer toute seule que de faire ça devant un mercenaire. Et de deux, rien que pour ça, l'académie ne dira pas que je suis une larve, enfin tu ne dois pas connaitre ça vu que tu fréquente des rais, d'ailleur une question. Est ce que tu crois que leur stupidité est contagieuse? Car dans ses cas là tu sera l'une des première à être toucher.

Elle s'en fichait de dire des âneries, cela la détendait et avec un peu de chance cela destabiliserait son adversaires, dans les deux cas elle était preneuse. En ce qui concernait Elera, elle avait totalement confiance en elle et si cela était vrai, elle s'en occuperait plus tard, le plus urgent était de s'occuper de ce mercenaire. Et grace à ce temps de répit, elle avait repris son soufle et sa concentration, maintenant seul un ours élastique la déstabiliserait.

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[Prise de l'Académie] Un soir, le retour d'Aroy et de ses Raïs (RP inachevé)
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