Savoir de sang (RP inachevé)

Hallistrad s'était éveillé depuis les premières lueurs de l'aube, averti d'un danger qui avait fondu sur lui sous la forme de deux Ours élastiques qu'il avait dû déranger en venant se réfugier à la lisière de l'Ombreuse. Son corps lui demandait du repos depuis les dernières heures de la nuit. Mais quelquechose l'attirait sans qu'il ne comprenne vraiment qu'elle en était la nature. Alors il courrait, et effectuait parfois des détours pour observer un village ou un camp. Les choses semblaient avoir beaucoup changé depuis son dernier éveil. Notamment des préceptes qu'il ne comprennait pas. Quand était-il de la Dame et de son Héros ?

Cette pensée le tira de ses souvenirs, juste à temps pour qu'il esquive à demi les griffes de l'un des deux ours qui lui laissèrent néanmoins une belle entaille dans le flanc droit. Il rugit de douleur, et passa à l'attaque. Mais un vieux souvenir ressurgit...

"Viens Hallistrad, j'aimerais te montrer quelquechose" La voix était subjuguante en soi, d'autant plus qu'elle n'existait pas vraiment, puisque ce n'était qu'une voix mentale.
Le tigre s'éveilla à cet appel, prit le temps de s'étirer pour rejoindre la voix. Celle-ci provenait de la Dame qui l'observait doucement.
"Regarde" Et elle lui transmit l'une de ses pensées.
On y voyait une enfant qui riait doucement dans les bras de son père. Ils semblaient heureux pourtant un détail semblait ternir cette joie. Des soldats en arrière plan. La guerre menacait encore l'empire ? L'homme déposa un baiser sur le front de son enfant et partit entouré par les soldats. La fillette observait la scène sans vraiment la comprendre.

"Souvent les enfants ne comprennent les gestes de leur parents, même si ceux-ci ont mérité ce qui leur arrivait." Elle se tut, le laissant tenir ses propres conclusions. Mais il se contenta de l'observer sans rien dire. Une façon, comme une autre, de lui signifier qu'il ne leur avait pas pardonné sa mort. Hallistrad repartit, lui tournant le dos. Certaines choses ne changeraient jamais, elle ne comprenait pas sa douleur, ou ne voulait pas la comprendre ce qui revenait au même. Il se laissa happer par d'autres souvenirs.

L'ours elastique le saisit à l'épaule, ce qui lui arracha un violent cri de douleur. Il allait mourir ici, ainsi, betement sans avoir pu signifier à la Dame que la rancoeur s'était estompé avec les années. Sa colère se déchaina contre les ours élastiques et il parvint à se glisser dans l'imagination pour faire un pas sur le côté, conscient que ses blessures étaient trop grave pour qu'il continue le combat.

Le lieu ou il arriva était sombre, et inconnu pour lui, mais il le connaissait malgré tout. Il y avait de souvenirs. Il observa le lieu pour le connaître de ses propres yeux et mit un moment à reconnaître sa fonction à cause des douleurs lancinantes qui vrillait son flanc, il perdait trop de sang et sa vue s'obscurcissait lentement. Il réussit à se trainer dans un coin avant de s'effondrer, inconscient.

Locktar avait décidé de passer du temps dans la bibliothèque. Il avait encore fait perdre des points à Corbac et cette situation l'insupportait. Il allait remédier à cela. Non, il n'allait pas rester dans sa chambre la nuit. Il aimait trop la vie nocturne pour rester dans son dortoir s'il est éveillé. Pour ne plus perdre de points, il avait décidé de tenter d'échapper à la surveillance des gardes et des maîtres de l'académie à l'aide de passages secrets. L'académie devait en avoir pas mal. Pour cela, il avait donc prit une dizaine de livres parlant de l'académie et presque autant de plans. Il s'installa dans une salle de lecture vide. Il voulait être tranquille et pour assurer de rester seul, il avait bloquer la porte. Ainsi, personne pouvait entrer. Il avait passé plusieurs heures à étudier les cartes et les livres. Il n'avait rien. Aucune mention d'un passage secret. Les livres présentaient l'académie, vantant ses mérites, parlant du grand Merwyn mais rien sur d'éventuels passages secrets. Pour les plans, c'était pareil, il n'y avait rien à part ce que Locktar connaissait déjà. Bon sang, il allait falloir qu'il trouve un autre moyen pour trouver les passages secrets. Soudain, un bruit sourd le fit sursauter. Il se retourna vers la porte qui était toujours bloquée. D'où pouvait bien provenir ce bruit? Il regarda autour de la pièce et il distingua une forme dans un coin de la salle de lecture. Il s'approcha, prudent. C'était une sorte de félin, rayé noir et blanc. Il ne bougeait pas, à part une légère respiration irrégulière. Ce qui alertait Locktar, c'était le sang qui s'étalait au sol. Le félin était lourdement blessé. Le guerrier n'était pas du genre à laisser mourir quelqu'un devant lui, à part ses ennemis bien sûr. Le fait que ça soit un animal ne le dérangeait pas, il était venu dans la salle de lecture à l'aide d'un pas sur le côté, c'était évident. Donc si le félin possédait le Don, c'est qu'il était plus intelligent que ses congénères. Locktar prit le félin dans ses bras et il sortit de la salle, laissant les cartes et les livres. Le guerrier se dirigea vers l'infirmerie en espérant y trouver Amarylis. Elle pouvait certainement le soigner même si c'était un animal. L'infirmerie était la meilleure destination, même si Amarylis n'était pas là, il y aura bien un réveur présent. Arrivé dans la salle blanche, il déposa le félin sur un lit et il fit signe à une rêveuse présente. Ce n'était pas Amarylis.

- Cet animal a débarqué avec un pas sur le côté pendant que je le lisais. Je pense que ça serait pas mal de le soigner.

Locktar s'éloigna du lit, laissant la rêveuse faire son travail. Le rêve était un vrai miracle, il soignait déjà les plaies du félin qui commençait à ouvrir les yeux.

Quelquechose s'approchait de lui. Hallistrad en était certain. Il essaya vainement de relever la tête, cherchant a discerner la chose, mais ne le put. Il devait se contenter de ce que lui disait son odorat. Ce devait être un homme qui allait souvent dehors, et qui devait pratiquer une activité épuisante. Il sentait la sueur.

On le transportait. Il essaya encore une fois de déterminer ou il était, mais sans grand succès. Une autre odeur vint rejoindre la première. Il écouta les sons, et les odeurs. Il sentit une certaine forme d'imagination s'insinuer en lui. Il refusa quelques instants, puis se laissa faire tandis que la douleur refluait.

Il se laissa envahir par le sommeil et les reves.

[Désolé du délai, j'ai eu des problemes de pc]

La bestiole s'était rendormit. Bon sang, il l'avait pas sauvé pour le regarder dormir toute la journée. Le guerrier était certain que le félin avait débarqué dans la salle de lecture grâce à un pas sur le côté. Locktar avait fermé la porte à clé donc personne pouvait rentrer et de plus, la rêveuse avait dit que ses blessures étaient dû à des morsures ou des griffures de bêtes sauvages. Au dernière nouvelle, il n'y avait pas de bête sauvage dans la bibliothèque. Si la bestiole était doué pour le pas sur le côté et donc pour le dessin, il devait bien être doué de la parole. Locktar n'était pas très patient et il n'avait pas le loisir de rester à regarder le félin dormir. Il décida donc de le secouer un peu pour le réveiller. Le Corbac avait eu le droit au rêve lui aussi et il savait qu'on avait pas forcément besoin de repos immédiat.

- Oh, la bestiole, réveille-toi. Y a ton bon samaritain qui souhaiterait te parler.

Aucune réaction! C'est pas vrai, il va pas rester toute la journée à veiller un félin qui jouait les douillets suite à une altercation avec une bête sauvage.

- Bon, bouge toi, sinon, je te laisse seul.

Locktar le fit bouger plus violemment. Enfin, la bestiole bougea.

- Enfin, allez, debout, on se réveille, le soleil brille.

Le félin ouvrit les yeux et il plongea son regard dans celui de Locktar.