Après une baignade bien méritée (RP terminé)

Messages : 1043 Inscription le : 26/02/2007 Age IRL : 32

Dans les couloirs de l'Académie, on pouvait entendre trois bruits de pas, et voir quatre ombres avancer. Non, il n'y a pas d'erreur de calcul. Il faut simplement considérer le fait que la quatrième ombre est celle d'un félin, un tigre plus connu sous le nom de Khan, qui lui, contrairement aux trois ombres, est silencieux en toutes circonstances. Mais ce n'est pas la question, de toute façon. Donc on peut revenir sur nos quatre ombres.

Elles quittèrent l'aile principale de l'Académie de Merwyn pour se rendre dans l'aile ouest, au premier étage. Passèrent devant une porte portant un écriteau "Valen Til'Lleldoryn", et continuèrent leur chemin sans s'arrêter devant le bureau du célèbre maître d'armes. Et enfin, atteignirent la porte sur lequel était accroché le doux nom de la personne qui les attendait : Jehan Hil'Jildwin.

Ainsi, devant la solide porte en bois qui séparait le couloir du bureau de l'Intendant si apprécié des élèves de l'académie, trois élèves arrivèrent ~~en traînant les pieds~~. Trois élèves qui avaient la particularité commune d'être toutes à Lupus et d'avoir eu la visite inopinée de Jehan tandis qu'elles se baignaient dans la salle de bain de l'aile principale. Et d'avoir été convoquées par ce très cher homme dès la fin de leur baignade. Ces trois élèves étaient bien évidemment Winry, Julia et Tifen, les trois seules à correspondre à la description ci-dessus.

Elles arrivèrent donc enfin devant la porte du bureau de Jehan et se concertèrent un instant avant de se décider et de frapper. Fabuleux. Restait à voir quelles merveilleuses surprises leur avait préparé l'Intendant pour passer cette splendide soirée.

[J'suis partie en je sais pas trop quoi, dans ce début de topic... Edition à volonté si ça convient pas ]

Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84

- Du calme, Norbert, allons.. Vous allez vous en remettre, ce n'est pas comme si vous appreniez que votre femme attendait un huitième enfant, ce n'est à près tout qu'un peu de boue sur le sol..

La main du concierge en état de choc dans une main, une tisane dans l'autre, L'Intendant Jehan Hil' Jildwin tentait tant bien que mal de réconforter le pauvre technicien de surface que la vue de ses couloirs détrempés de fange avaient affaibli le coeur. Il balbutiait des prières et des menaces incompréhensibles, le teint crayeux et les doigts tremblants, affalé plus qu'assis dans une chaise que Jehan avait tendu pour lui. Il buvait par à-coup la tisane calmante préparée ~~avec amour~~ par son collège intendant, qui lui, pour le coup, essayait de ne pas éclater de rire devant cette réaction disproportionnée de l'homme de ménage. Certes, son interlocuteur avait toujours pris des crises violentes lorsqu'un élève ne s'essuyait pas les pieds avant d'entrer dans les murs de l'Académie, mais manquer de faire une attaque cardiaque à cause de trois jeunes filles..

D'ailleurs, en resongeant à la manière dont il avait admonesté les fautives dans la salle de bain quelques heures plus tôt, Jehan ne pouvait retenir un ricanement. Elles avaient tout pris au sérieux, c'était tellement hilarant.. Et maintenant, elles devaient angoisser de la punition qui les attendait dans le bureau de l'Eminence grise de l'Académie, alors que lui, derrière la lourde porte en chêne, avait bien du mal à dissimuler à quel point la situation l'amusait. Après quelques doux mots réconfortants à l'oreille du pauvre Norbert qui venait de fondre en larmes, Blacksad parvint tant bien que mal à extraire sa main de la grosse patte de l'homme effondré, pour retourner à son bureau, jetant des regards narquois au bipède graisseux qui se tenait dans la même pièce que lui.

Comble de l'ironie. On venait de toquer à la porte. Ce devait être les jeunes filles qu'il avaient lestement enguirlandées voilà bien quelques temps ! Il ne manquait plus qu'elles à la comédie.. Mais il n'avait pas l'intention de rire d'elles, bien au contraire. Il leur ferait sans doute rapidement comprendre comme il était looooooooooourdement très beaucoup fâché contre leur acte ignoooble.. D'ailleurs, il n'aurait peut-être pas besoin de le montrer, un franc rictus ironique se peignait sur son visage, et le concierge ajoutait presque au ridicule de la scène. D'une voix impérieuse, grave et sentencieuse, Jehan ordonna à Tifen, Winry et Julia d'entrer.
Losqu'elles se furent assises sur une banquette qu'il leur avait indiquée, il reprit :

- Jeunes filles, vous êtes convoquées dans mon bureau ce soir, pour répondre d'un acte de vandalisme au sein de nos murs. Comme vous le voyez, votre attitude gravissime a littéralement effondré notre bien-aimé concierge, que le choc de cette découverte a plongé dans un profond état de.. choc..

Ca y est, il avait de plus en plus de mal à rester stoïque et calme devant le comique de la scène.. Relevant des yeux amusés et pas franchement colériques sur ses trois victimes, il leur fit un clin d'oeil, et continua :

- Norbert ici-présent aurait bien besoin d'un petit remontant.. Peut-être que la compagnie de nous quatre pour discuter avec lui devrait suffir à remonter son pauvre coeur, qu'en dites-vous ? Il faudra sûrement du temps au pauvre homme pour s'en remettre, mais si vous parvenez à le dérider avant le lever du soleil, avec mon aide et quelques paroles réconfortantes, on dira que votre acte oooutrancier et graavissime au sein de l'Académie.. disparaîtra dans des registres que j'aurais malencontreusement perdus en tombant dans le Lac.

Messages : 1460 Inscription le : 25/04/2007

Valen avait été surpris d'entendre que Tifan Layan, son apprentie, avait été convoquée chez l'Intendant avec deux autres élèves de Lupus. Que Julia fasse partie de ces élèves ne l'étonnait guère, ce n'était pas la première bévue qu'elle commettait et ce ne serait certainement pas la dernière. Quant à Winry Rimalda, il ignorait qu'en penser. Le couloir résonnait de son pas martial quand Valen l'arpenta précipitamment et il entra dans les appartements de l'Intendant sans prendre la peine de frapper à la porte, il avait bien trop à faire pour s'adonner aux formules de politesse qui lui feraient perdre son temps.

Visiblement, toutes les personnes présentes dans la pièce furent surprises de le voir surgir de la sorte, mais il n'y prêta guère attention, c'était une perte de temps. D'un bref regard, il avisa les trois élèves qui se tenaient devant Jehan qui semblait visiblement s'occuper du concierge, un personnage dont Valen oubliait toujours le nom. Un autre détail, Valen avait entendu les dernières paroles de l'Intendant et il n'appréciait guère que l'on tienne ce genre de discours en présence d'élèves... mais le demi-Faël n'était pas le Magister, il ne lui revenait donc pas de blamer Jehan pour le moment. Sur un ton ironique, Valen lança à l'Intendant en accompagnant ces mots d'un bref regard assassin :

- Jehan, je suppose que vous avez encore une fois " oublié " de me parler de tout ceci...

Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84

Ne s'attendant pas à ce que l'on surgisse ainsi dans SON bureau, Jehan fusilla un instant Valen Til' Lleldoryn du regard. Ce n'était pas un moulin, ici, que diable ! Ca lui apprendrait à oublier de toujours verrouiller lorsqu'il ne souhaitait pas être dérangé. Il fallait dire que les sanglots de ce pauvre concierge devaient s'entendre dans tous les couloirs ; Il ne manquait plus que Merwyn pour compléter le joli tableau ! Heureusement, celui-ci était encore loin d'ici.. Quoique. L'autre chouinait si fort qu'on devait bien l'entendre en terre faëlle.
Mais bref.
L'intendant ne put qu'hausser un sourcil. Le très grand sublimissime Valen Til' Lleldoryn, user d'un ton i-ro-nique ? Lui qui était toujours du plus grand sérieux ? Etonnant. A moins que le regard brûlant qui s'ensuivit ne démentit cette brève illusion comique.. Mais malgré tout, cela ne parvenait pas à effaroucher l'Intendant. Il faisait ce qu'il voulait, sacrebleu !
Le regard de Blacksad se posa sur les trois jeunes filles, qui ne pipaient mot depuis l'entrée en furie de l'homme aux oreilles plus que pointues. Entrant dans le jeu, Jehan répliqua du même ton ironique, les yeux faussement baissés de repenti :

- Oh, sieur Til' Lleldoryn, veuillez pardonner cette horrible omission de ma part ! Je comptais pourtant vous en informer, voyez vous.. Mais cette histoire me trottait trop dans la tête, et j'ai dû omettre d'aller vous en toucher quelques mots. Cela ne se reproduira évidemment plus, je suppose que vous en avez marre de payer des rouleaux de parchemin qui finiront dans le Lac..

Puis il s'arrêta. Non, on ne l'empêcherait pas de légirérer à sa guise, par la Dame. Manquerait plus que ça.

- Comptez-vous réellement punir ces trois malheureuses dont le crime ne vaut même pas la peine d'être évoqué en ce lieu ? Voyez comme notre concierge est fragile.. Au lieu de punir vos élèves à tour de bras, Sieur, vous devriez songer à botter un peu le derrière de Norbert, il en aurait bien besoin ? Mais peut-être que les demoiselles en question souhaitent se défendre devant votre éminence..

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

Julia entra. Son état d’esprit ? Elle ne savait pas trop. Après avoir était scandalisée à un point jamais atteint de toute sa vie, à l’entré incongru et totalement déplacé de l’Intendant dans la salle d’eau réservé à la gente féminine et devant son discourt et son éternel ton ironique bordé presque de vulgarité…
Julia secoua la tête pour reprendre pied, elle était encore en train d’insulter ce pauvre homme imprégné de débilité.
Julia leva les yeux au ciel, exaspérée par sa propre incapacité à mettre cet homme dans un autre recoin de son esprit, loin d’un regard ou jugement irrémédiablement négatif et totalement dépourvu d’une quelconque considération admirative. Elle ne termina même pas sa pensé sur le bilan qu’elle faisait d’elle-même au sujet de cette convocation.
Cet individu l’épuisait, voilà ! Il l’épuisait avec ses formules ironiques – formulé non sans intelligence bien sûr, et c’est ce qu’il avait peut-être de mieux ou même ce qui faisait sa valeur en ses lieux, son intelligence…- ce ton à faire réveiller un profond désir de massacre à la plus pieuse nonne pouvant exister dans tout l’univers ! Et son comportement… Il était tout le contraire de toutes les autres personnes de cette école, il avait un tel don pour la mettre en rogne, qu’elle en était elle-même choquée souvent. Elle ne cessait de se répéter que ce n’était pas possible, que personne ne pouvais réveiller une telle exaspération chez quiconque et à un point aussi élevé ! Mais non, il surpassait toujours ses « attentes ». Elle se faisait toujours avoir, se disant qu’il ne pourrait pas faire mieux la prochaine foi et étant vite désillusionnée.

Nerveusement, Julia rajusta sa tunique frappée du sceau de la maison Lupus. Il fallait qu’elle garde son calme quand même. Elle s’assit et eu un regard plus que dubitatif au comportement de l’autre individu de la situation : le concierge.
On aurait dit un bébé à qui on aurait volé son doudou favori. Julia leva un sourcil, il donnait tellement l’impression qu’il était réellement bouleversé, que la situation semblait presque grotesque quand on ajoutait tout le reste des faits. On aurait dit dans un second temps, qu’il avait perdu quelqu’un, carrément ! Que les trois filles assises dans ce bureau étaient responsable de la mort de sa femme, de l’un de ses proches ou quelque chose de ce genre. Julia en sentit la main de sa tante qui l’aurait frappé à l’arrière de la tête, si elle avait était là et avait entendu ses propos. C’était tout simplement ridicule. Il travaillait dans une école bon sang ! Où il y avait des jeunes, des plus jeunes, et seulement quelques adultes. Les bavures comme celles de Tifen devaient être nombreuse, cela étant le propre de la jeunesse. Et quand on pense que la jeune fille n’avait même pas fait exprès ! Le pauvre n’allait pas tardé à mourir de crise cardiaque s’il réagissait comme ça, à chaque fois qu’un élève s’écartait « du droit chemin » selon sa vision à lui. Julia s’étonnait même qu’il soit encore vivant. Une seconde frappe imaginaire de sa tante vint la remettre à sa place. Julia détourna son regard du concierge, le plaignant. Sa vie devait pas être joyeuse… elle imagina une troisième tape de sa tante, si celle-ci l’avait entendu par malheur.
La jeune fille leva les yeux au ciel, et admis que ce qu’elle se disait n’était pas plus courtois que ce qu’elle ne pouvait s’empêché de penser de l’Intendant.

Tout était donc assez calme pendant que Monsieur l’Intendant récitait ses remarques ironiques à n’en plus finir, jusqu’à ce que la porte du bureau ne s’ouvre à la volé.
Le prima des Lupus se dressait maintenant imposant au milieu du bureau. Julia se redressa, alors que ses coudes étaient appuyaient sur ses genoux, sous l’effet de surprise. L’admiration qu’elle portait pour les gens de l’établissement se rétablis tout à fait à la vu du demi-faël. Cet individu avait tant de charisme que en face l’Intendant ne ressemblait plus à grand-chose. C’était assez saisissant comme contraste.
Durant le court reproche du maître d’arme à l’Intendant, elle s’appuya contre le mur. L’apparition toute à fait imprévu, lui avait-il semblé- du prima avait soulagé certain, tendu d’autre mais un mouvement générale s’était produit dans le bureau, de façon très net. L’Intendant ne devait pas être très enchanté de cette arrivée impromptue, qui le privait de la saveur d’une punition bien sentit dont il devait vouloir garder le mérite pour lui seul.
Julia pensait qu’il ne devait pas s’attrister très longtemps, et qu’il aurait l’occasion de punir au moins l’une d’entre elle. Le prima des Lupus ne se déplaçait jamais pour rien ou pour faire simplement jolie ou bien dans son rôle de grande importance à l’académie. Il était donc clair qu’il était venu réellement pour quelque chose ou quelqu’un en particulier et ce n’était certainement pas pour elle si c’était la deuxième possibilité. Elle soupçonna que cela pouvait être pour Tifen qui était une élève de longue date et qui généralement ne devait pas avoir de problème. Mais d’un autre côté Winry était nouvelle et peut-être cela jouerait-il en sa faveur. Ou alors c’était simplement à cause du fait que trois Lupus avaient été convoqués en même temps dans un même bureau. Ça ne sentait pas très bon pour la réputation de la maison… Mais bon entre vielles histoires et compagnies, il pouvait s’agir aussi de représailles entre collègue, d’es bâtons dans les roues de l’un un jour, et de l’autre le lendemain et ainsi de suite.

Voilà… elle se retrouvait dans le bureau de l’être qu’elle admirait au plus haut point –non, non il n’y a pas d’ironie :roll :- dans tout l’établissement, parce que sa conscience avait voulu qu’elle ne laisse Tifen seule face à ce personnage totalement imprévu qu’est l’Intendant, elle allait se prendre un punition qu’elle ne méritait pas, donné par une personne exaspérante à des fins exaspérants, passé pour une irrécupérable aux yeux de son prima, et en plus, maintenant que ce dernier était présent sa punition risquait d’être doublée voire triplée, par une probable perte de point ou autre sanctions en tout genre.
La jeune fille soupira, elle espérait que Tifen en valait réellement la peine et qu’elle n’aurait pas à le regretter.
Quand l’Intendant fini sa dernière intervention où, elle ne savait comment, il avait réussit à renverser la situation en s’autoproclament comme indulgent, Julia ne put s’empêcher de dire :

_Se défendre ? De quoi et pour quel raison ? Mon amie n’y est pour rien dans toute l’histoire que vous êtes en train de vous monter vous et le concierge. Khan est un animal, il n’est pas censé savoir qu’il faut s’essuyer les pattes avant d’entrer quelque part –enfin elle pensait, si c’était le contraire ça elle l’ignorait mais cela lui semblait bien incongru comme image- Et Tifen n’est pas de nature à planifier des actes de « vandalisme » comme vous dites, je ne pense pas que ça soit son genre. Quand à Winry et moi on voulait simplement prendre un bain. C’est interdit maintenant ?

Julia se tut de peur d’en dire trop. Elle avait peut-être déjà dépassé les limites, mais tant pis, au moins elle avait dit ce qu’elle avait à dire et comme on disait : valait mieux que ça soit dehors que dedans.

**Invité** Invité

Trois humaines et un félin. Trois humaines convoquée chez la pire personne qui puisse exister et un félin qui suivait. Leur pas se répercutait sur les murs de l'Académie de Merwyn, même si trois d'entre elles étaient légère et fluide.
Winry marchait de sa démarche de Marchombre aux côtés de Julia, Tifen et Khan. Jehan Hil' Jidwin les avait convoquées après une baignade dans la salle des eaux de l'aile principale.
La jeune fille était calme, comme souvent et admiré le majestueux félin qui les accompagnait. Julia elle bouillonnait, apparemment, elle ne s'entendait pas du tout avec l'Intendant et cette convocation ne lui plaisait guère. Tifen elle... Et bien elle marchait. Effectivement, la Marchombre était indéchiffrable. Elle était même impressionnante. Winry n'aurait su dire en quoi, peut-être était-ce l'aura de confiance et de puissance qui émanait d'elle, ou alors son regard si expressif et en même tant si mystérieux. La jeune Lupus se sentit intimidée et elle se concentra sur les dalles qui défilaient sous ses pieds. Les trois élèves et le félin s'arrêtèrent enfin devant le bureau de Jehan. Elles se concertèrent du regard et frappèrent à la porte où un écriteau indiquait :

Jehan Hil' Jidwin

Elles entrèrent et virent le concierge en larmes, Winry eut presque une poussé de culpabilité, mais la présence de l'Intendant la fit grimacer. Quel personnage abject. Il leur parlèrent et décida enfin de les inviter à s'asseoir. Les jeunes filles s'exécutèrent et l'Intendant se mit à leur faire la morale. L'apprentie Marchombre ne prêtait qu'une oreille distraite au long discourt lorsque Valen Til' Lleldoryn entra brutalement dans le bureau, une lumière farouche dans les yeux.

- Jehan, je suppose que vous avez encore une fois " oublié " de me parler de tout ceci...

Winry sourit, il tombait à pique.

- Oh, sieur Til' Lleldoryn, veuillez pardonner cette horrible omission de ma part ! Je comptais pourtant vous en informer, voyez vous.. Mais cette histoire me trottait trop dans la tête, et j'ai dû omettre d'aller vous en toucher quelques mots. Cela ne se reproduira évidemment plus, je suppose que vous en avez marre de payer des rouleaux de parchemin qui finiront dans le Lac..
Comptez-vous réellement punir ces trois malheureuses dont le crime ne vaut même pas la peine d'être évoqué en ce lieu ? Voyez comme notre concierge est fragile.. Au lieu de punir vos élèves à tour de bras, Sieur, vous devriez songer à botter un peu le derrière de Norbert, il en aurait bien besoin ? Mais peut-être que les demoiselles en question souhaitent se défendre devant votre éminence..

La Lupus faillit éclater de rire mais elle se retint de justesse. Ca ne lui rapporterait que des ennuis. Julia elle ne l'entendait pas de cette oreille et elle protesta :

_Se défendre ? De quoi et pour quel raison ? Mon amie n’y est pour rien dans toute l’histoire que vous êtes en train de vous monter vous et le concierge. Khan est un animal, il n’est pas censé savoir qu’il faut s’essuyer les pattes avant d’entrer quelque part. Et Tifen n’est pas de nature à planifier des actes de « vandalisme » comme vous dites, je ne pense pas que ça soit son genre. Quand à Winry et moi on voulait simplement prendre un bain. C’est interdit maintenant ?

Winry sursauta presque lorsqu'elle entendit son nom. Elle n'aimait pas se faire remarquer. Mais bon dans une situation pareille, il était dur de passer inaperçue. La jeune fille acquiesça mais elle se remit vite dans son mutisme caractéristique de ces situations.

Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84

Il ne fallait pas en attendre moins de la part de Julia.. C'était d'ailleurs assez prévisible, compte tenu de ses petites rixes passées, de la voir s'emporter devant la tirade de l'Intendant. L'homme la regarda, le sourcil haussé et le coin des lèvres retroussé en un sourire goguenard, lançant une oeillade discrète au Til' Lleldoryn qui se faisait muet devant l'emportement de son élève Lupus. Heureusement que tous ces jeunes gens n'avaient pas un caractère aussi enflammé que la demoiselle, sans quoi l'Académie aurait déjà été détruite, en ruines, en cendres, en miettes - en allumettes Ahahah !- devant la fureur et le brasier de certains.. C'était amusant. En même temps, comment Blacksad pouvait-il prendre cette colère autrement ? Elle n'avait rien saisi ! Rien à cet humour persifleur auquel elle devrait être habituée, pourtant ! Rhalala, les jeunes de ces derniers temps.. Peut-être la tendance s'inverserait un jour, qui sait ! Mais pour le moment, il ne pouvait faire autrement que de considérer la jeune fille feu-follet devant lui avec circonspection, la laissant cracher tout ce qu'elle avait sur le coeur sans en écouter un seul mot. Décidément, elle avait la langue bien pendue, la Miss Julia.. Evidemment, les deux autres ne pipaient mot, acceptant la scène qui se déroulait devant leurs yeux avec étonnement.
Le concierge ne se déridait pourtant pas. Il y avait de quoi, pourtant ! C'était hi-la-rant ! Etonnant également le fait que le Maître d'armes ne fut point encore intervenu pour calmer son élève, il incombait peut-être à l'Intendant de le faire..

- Allons, allons. Ce n'est pas la peine de monter sur ses grands siffleurs pour si peu, Miss Julia ! Vous rendez-vous seulement compte de l'insolence avec laquelle vous vous adressez à un adulte, et de surcroît, un supérieur hiérarchique, insista-t-il avec ironie et sans une seule once de vérité. N'avez-vous donc aucune connaissance de ce qu'est l'humour ? En l'occurence, il était assez flagrant.

Après un léger rictus qu'il ne put empêcher de sortir devant la comédie qui se tramait depuis la scène dans la salle de bains, Jehan Hil' Jildwin reprit un peu de sérieux, insistant lourdement d'un geste sur le concierge, qui pleurait encore toutes les larmes de son corps - On se demandait même où il arrivait à les trouver, il y avait déjà le Lac Chen salé à ses pieds !

- A moins que Sieur Til' Lleldoryn ne souhaite vous infliger une sanction autrement plus dure et prosaïque que je n'en avais eu l'intention, sachez miss Julia que dans les circonstances, vous n'êtes en aucun cas à blâmer. Après tout, les élèves ne sont pas les seuls à avoir le droit de s'amuser, dans cet établissement... finit-il avec une oeillade ironique vers le Maître d'armes à l'apparence extenuée.

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

Les yeux de Julia se plissèrent comme jamais devant la perpétuelle ironie de l’intendant. Il lui donnait envie de vomir !

*Non, Julia il ne te donne pas envie de vomir ! Il fait son travaille, un peu salement mais il fait son travaille ! Ce vieux, non ! Pas de vieux, pas d’insulte, plus rien du tout, le vide totale ! Le vide Julia, rien à d’autre à part ça ! Rien d’autre ! Il fait ce qu’il doit faire, il abuse mais il fait ce qu’il doit ! Ne pas blâmer ceux qu’on ne connaît pas ! Ne pas le blâmer, ses qualité si il en a doivent beaucoup plus importantes et efficaces que ce que tu pourrais croire ! Il est un élément obligé de cette académie et entretenir des liens aussi tendu… entretenir des liens tout court d’ailleurs ! Ce n’est pas bon du tout !*

Avec un exercice qui lui couterait peut-être, d’être vidé de son énergie plus tard, Julia se redressa et desserra les points. Ce n’était quand même pas sa faute si elle n’était pas le contrôle de sois incarné et si… ! Elle se ferma immédiatement à toute protestation, et la mâchoire serrée elle préféra se rasseoir. Et dire qu’elle avait était la seule à parler ! Voilà autre chose qui la scandalisait ! Et cet intendant avec son soi-disant « humour » elle était véritablement ivre de rire, la preuve ça se voyait comme pas deux !
Plongeant son regard dans le vide, elle préféra s’éloigner de cette situation en se concentrant sur autre chose de moins désagréable. Une chose était sûr, elle ne s’interposerait plus jamais pour personne. Et dans un futur proche, peut-être ne s’interposerait-elle pas elle-même pour elle ! Puisque c’est ce que cette école voulait enseigner : la passivité, pourquoi pas jouer le jeu ? Prendre des attitudes contraires à ce que l’on est et choisir une panoplie de masque varié exprimant l’hypocrisie à l’état pure sous différentes forme. Ou encore s’approprier l’image de la bonté incarnée ! Ça c’était pas mal pour un début… c’était une affaire ! Sa tante l’avait bien piégée ! Vas-y pour tes études ma fille ! La meilleure façon de trouver la liberté c’est le savoir ! Le savoir ! Quelle foutaise ! Comment se foutre de la tête des gens en une seule phrase ! En pensant en plus que sa tante avait surement dû payer quelque chose pour qu’elle puisse rentrer, et pas que trois sous ! C’était écœurant ! Jusqu’à présent elle en avait apprit plus sur l’hypocrisie, le faux-semblant et la dissimulation que n’importe quoi d’autre ! C’était plus une école où l’on enseignait le je-m’en-foutisme aristocratique que tout ce dont sa tante lui avait parlé ! Les murs même de l’établissement était imprégné de mensonges, ses élèves étaient tous divisés, l’atmosphère y était insoutenable et même ceux qui dirigeaient étaient corrompu pas des cacherie grosses comme la tour des frontaliers et essayait de le dissimuler sous un drap quinze fois trop petit pour la grosse bourde ! Et voilà qu’on voulait la museler !
Vraiment elle n’était pas à sa place ! On ne retenait toujours que ses méprises à elle, s’offusquant au plus haute point, aux moindres écarts volontaire ou même involontaire, alors qu’eux même baignaient dans la vase amplement répugnante, de leur propre intrigues inondé de faits aussi douteuses les unes que les autre ! Elle en avait la bile rien qu’en y pensant !

Alors c’était ça, que sa tante voulait qu’elle connaisse ? C’était ça ? C’était du beau !
Résignée et se disant qu’à se rythme elle ne resterait certainement pas longtemps dans cet établissement, Julia s’entêta à penser à autre chose.

Messages : 1460 Inscription le : 25/04/2007

Lorsque Valen avisa Julia, il sentit que son élève était sur le point d'exploser. Ayant déjà eu quelques aperçus de ce qu'était capable de faire la jeune fille quand elle était dans tous ses états, le demi-Faël sut qu'il devait de suite l'éloigner de Jehan avant que ne survienne le massacre :

- Julia, sortez donc prendre l'air, j'ai la curieuse impression que vous en avez besoin.

Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle ne se méprendrait pas sur les intentions du Primat... mais cela, c'était encore une autre histoire. Valen reporta à nouveau son attention sur Jehan. Décidément, seul Merwyn parvenait à comprendre cet homme qui restait un énigme pour le Maître Chantelame. Peu importait, il n'était pas là pour apprendre à connaître l'Intendant, mais bien pour faire respecter sa propre autorité. Ce qu'il comptait faire, tant pis s'il devait froisser l'amour propre de ce dernier...

- Jehan, dois-je vous rappeler que l'ironie vous convient très mal et que vous ne voudriez certainement pas me précéder au rez-de-chaussée en passant gracieusement par la fenêtre? Vous n'avez aucune autorité sur les élèves, gardez donc le nez dans vos marmites et sortez-le seulement quand on vous le demande!

Il fallait probablement reconnaître que le demi-Faël n'était peut-être pas des plus justes en ce moment, mais le fait était qu'il était d'humeur massacrante pour de nombreuses raisons et que Jehan servirait probablement de défouloir s'il la ramenait trop au goût du Maître d'armes. Dans un sursaut d'équité, Valen avisa ses élèves et leur lança d'une voix où sous-tendait une colère quelque peu maîtrisée :

- Au lieu de rester là à nous voir palabrer, je propose que vous alliez nettoyer de suite les couloirs de la boue que vous y avez laissée. Cela me semble une juste sanction. N'est-ce pas, Jehan?

Valen s'était tourné de nouveau vers l'Intendant, le dévisageant intensément avec humeur et hauteur d'un regard pénétrant et quelque peu assassin peut-être. Qui savait comment les choses allaient tourner...

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

La demande inespéré du prima, retentit aux oreilles de Julia tel une bénédiction ! Même si le ton de celui-ci ne perdait en rien en autorité, et qu’elle savait ainsi qu’elle avait réussit à se prendre une mauvaise image de plus sur le dos, sortir de cette pièce était réellement plus que bienvenu. Julia pensa alors, qu’elle, elle avait eu sa punition en ce qui la concernait. Elle alla même jusqu’à se dire que c’était la pire sentence qu’on aurait sut lui donner jusqu’à présent. Elle espérait seulement qu’on ne le remarqua pas, pour ne pas que les professeurs ou autres en jouent, elle n’était pas sûr de pouvoir supporter de faire à nouveau fasse à l’Intendant, aussi longtemps.

Elle sortit donc sans protester et sans un regard pour personne, si ce n’est une bref inclinaison de la tête à l’adresse du Prima, mais trop furtif peut-être pour être remarqué par qui que ce soit. Retrouver le couloir lui fit du bien. L’air circulait, il n’y avait personne, et le silence régnait en maitre, absolument parfait. Essayant de faire le vide dans son esprit, Julia se laissa glisser contre un mur, une légère migraine commençant à se répandre dans sa tête. Soufflant un grand coup, elle travailla dès lors à retrouver pleine procession de son état… mais la fatigue se présenterait bientôt à elle, et cet idée occupa quasiment toute la place de ses réflexions. Elle ne se supportait pas d’avoir de ces crises d’épuisement, après chaque effort qu’elle devait faire de façon particulière sur elle. Celan l’agaçait franchement.

Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84

Jehan était outré. Intérieurement, il bouillait. Comment OSAIT-on l'envoyer paître dans son PROPRE bureau ?! Et devant des élèves, en plus ! Alors là..
D'une voix sourde, voilée de colère, il serra les dents pour rester calme, et se tourna en direction des élèves :

- Allons, vous n'êtes pas encore partis ! Allez récurer les sols, bande de fainéants ! Le Sieur Til' Lleldoryn et moi avons à faire..

Après que tous furent partis, plus ou moins rassurés sur leur sort et la tournure qu'allait prendre la scène, Jehan referma la porte avec humeur. Cependant, il avait oublié un petit détail..

Quelques secondes plus tard, le concierge déprimé fut expédié dans le couloir, cul par dessus tête, sans franchement comprendre ce qui venait de lui arriver. Tout au plus entendit-il la porte se refermer à nouveau, et des éclats de voix se profiler dans les rainures du chêne. C'est qu'il devait s'en passer des choses, dans ce bureau.. mais le concierge ne s'en formalisa pas, et partit vers ses appartements, se tenant l'assise encore douloureuse.

Effectivement, Jehan commençait à chauffer..

- Je ne vous permets pas ! Comment osez-vous me rabaisser devant des élèves ! Vous avez beau être le Magister par intérim de cette Académie, je ne vous permets pas de juger de ma place, tout aussi importante, voire plus, que la votre, Sieur Til' Lleldoryn !

Son ton de voix montait à mesure que l'impatience et l'indignation le gagnait. Ces dernières semaines avaient été particulièrement éprouvantes pour ses nerfs, il avait travaillé comme trois, alors qu'on ne se permettait pas de juger sa place inutile ! Alors, là..

- Vous vous croyez tout permis, parce que vous avez les oreilles plus pointues que moi ? Et des menaces, allez-y ! Ouvrez les yeux, hybride ! J'abats trois fois plus de travail que vous n'en faites en un an ! Sans moi, cette Académie serait à court d'argent, on mangerait des miettes tous les quatre repas, et vous n'auriez à vous mettre sur le dos que des loques que vous auriez racheté en vendant vos lames ! J'ai autant d'autorité que vous en ce qui concerne les élèves ! Si ça ne tenait qu'à moi, je vous aurais déjà fait raccourcir les oreilles par l'Empereur pour outrage à un collègue..

Messages : 1460 Inscription le : 25/04/2007

Quand l'Intendant chassa les élèves de manière... nerveuse, Valen eut la soudaine envie de vouloir l'étriper séance tenante. Cependant, il sut que la discussion qui s'ensuivrait mènerait à ce point, aussi garda-t-il son " calme " apparent tant que les élèves et le Gardien des clés n'étaient pas sortis. Une fois la voie libre, sa colère prit le dessus et le regard de Valen devint plus assassin encore qu'il ne l'était déjà. Restant de marbre pendant la tirade de Jehan, le demi-Faël finit par s'approcher brutalement de l'Intendant avant de le saisir à la gorge, le soulevant du sol sans effort apparent :

- Silence, vermine! Je n'en ai que trop entendu!

Avant de le plaquer violemment contre le mur de la pièce, ne se ménageant pas afin d'être douloureux :

- Merwyn t'a nommé pour gérer les biens de l'Académie et tu n'as pas la moindre autorité sur les élèves! Alors, fais ton travail et reste à la place qui est tienne! Si cela ne te plait pas, un autre te remplacera, crapaud, et tu sortiras par là!

Prononçant ces paroles sur un ton de plus en plus véhément, Valen projeta Jehan à travers la fenêtre en même temps qu'il prononçait cette dernière réplique. Dire que le demi-Faël était énervé était un pur euphémisme...Saisissant alors un lourd coffre verrouillé qui trônait dans la pièce et qui appartenait à l'Intendant, il le projeta également par la fenêtre, prenant un certain soin à ce qu'il atterrisse sur le pauvre homme meurtri :

- Et ne pars pas sans tes guenilles!

Une fois débarrassé (temporairement) de l'Intendant, le demi-Faël n'avait plus de raisons de demeurer dans les appartements de ce triste sire. Retournant vaquer à ses occupations, il parti, fermant la porte assez violemment.

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