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 Entre ciel et tuiles (RP inachevé)

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Anaïel
Anaïel

Marchombre
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MessageSujet: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeSam 30 Aoû 2008 - 17:49

Une tourelle peut impressionnante de part la multitude de prise qui la sillonnaient, mais assez haute pour effleurer les nuages bas d'une nuit orageuse, la destination de la jeune marchombre suivit du jeune homme était un ouvrage assez élégant pour attiré l'attention d'Anaïel mais également assez banal pour qu'elle ne foisonne pas de curieux balladeurs.

Il en existaient une myriade, de ses tourelles, celle si était particulière à Anaïel car depuis le haut l'on pouvait continuer à se promenner et rejoindre d'autres toits et passerelles arachnéenes.

Toute de souplesse et de précision, elle se laissa aller à sa véritable nature, non pas pour impressioner le jeune homme, mais parsequ'elle sentait que si cela le confortait dans une prudence vis à vis d'elle, tant mieu.

Elle ne le connaissait tout de même que très peu.

La jeune marchombre sauta sur un balcon et rejoignit un toit légerement pentu ou foisonnait les cheminées et petites terrasses sombres et inhabitées.

Elle s'assit sur la rembarde rouillée mais solide de l'une d'elle et se tint immobile tandis que l'homme regardait autour de lui, comme s'il mémorisait les emplacement de chaques objets. Une attitude responsable de ceux qui ne sont habitués à se fier qu'a très peu de monde.

Après se qui sembla être un long moment de silence, elle repensa à leur conversation, aux peu de mots qu'ils avaient échangé avant d'aterrir sur ce toit, et ressentit un manque, un petit pincement. L'objet du manque incarné par son sifflotement sortit en une question.

- Comment tu t'appelle ?

Une simple question qui contenait une multitude de réponse. Il pouvais choisir de donner un faux nom. C'est évidament se que ferais une personne dont la sécurité jouait un grand rôle.
Elle esperait cepandant l'inverse. Son nom, son vrai nom, il pouvais choisir.

Il la regarda et elle lui retourna son regard, aussi immobile qu'une statue.


Shaïlan Dal'Kenta
Shaïlan Dal'Kenta

Voleur
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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeDim 31 Aoû 2008 - 0:56

Shaïlan suivit la jeune fille sur les toits sans broncher, observant chaque endroit près desquels ils passaient, mémorisant ainsi l’itinéraire et la marche à suivre. Assurément, son interlocutrice était quelqu’un qui avait fréquenté les Marchombres, ses gestes en étaient la signature. Trop fluides et trop gracieux pour être ceux d’une Mercenaire. Et surtout, elle n’avait pas cette méfiance des autres que possédaient les personnes qu’il avait un peu observées en contrebas avant de s’ennuyer.
Grimpant à sa suite, crochetant des prises pour rester dans ses pas, sautant, montant, courant.. assurément, le voleur avait à faire à quelqu’un de fort. Mais lui avait quelque chose qu’elle ne possédait pas du fait de son jeune âge : l’expérience. Malgré le fait que lui-même n’ait pas appris ce que savaient les marchombres, il avait acquis au fil des ans des gestes similaires, des gestes à lui, qui lui permettaient de rivaliser tranquillement avec l’inconnue qu’il suivait.
Un balcon, puis à nouveau les toits, après avoir escaladé une tour. Il s’amusait, à présent. Ca changeait de l’ordinaire, il devait tout de même se concentrer pour éviter certaines chutes ou accomplir certains sauts.. Rien d’impossible cependant.

Alors qu’ils stoppèrent sur une cime aux longues cheminées, Shaïlan scruta chaque détail que lui apportait la scène. Il n’avait jamais songé, même pour son divertissement, à escalader ces tours qui foisonnaient à Al-Jeit, et ne le regrettait maintenant pas. Cela changeait des toits habituels, ne serait-ce que par l’altitude acrue. Il faudrait savoir s’en rappeler pour revenir, aussi ses prunelles imprimaient chaque détail, chaque ombre, chaque minuscule élément qui l’aiderait à se repérer la prochaine fois.
A côté, sa vis-à-vis s’était à nouveau accoudée, et laissa un temps passer avant de lui demander son nom ; nom qu’il ne cachait pas, après tout. Et puis si elle le voulait et qu’elle cherchait des informations sur lui, son nom était suffisamment connu dans les rues pour qu’elle l’apprenne. Alors pourquoi le lui cacher ?


- Un des seuls rejetons Dal’ Kenta. Mais tu peux m’appeler Shaïlan, mon nom apparaît sur la plupart des mandats de garde, en bas.

Riant un peu en songeant à tous ces braves types, ces dizaines de gardes imbéciles qu’il avait berné, distancé, ou piégé dans son existence de voleur, le kleptomane alla s’accouder à la rambarde jouxtant celle où c’était appuyée son interlocutrice, et lui lança :

- Et toi, ton p’tit nom c’est quoi ? Tu grimpes drôlement bien pour une fille de ton âge.

Anaïel
Anaïel

Marchombre
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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeDim 31 Aoû 2008 - 12:47

Shaïlan, donc. Un nom bien équilibré qu'il semblait bien porter.
Elle décida de le croire.
Alors comme ça il était un hors la loi et son nom placardé sillonnait la ville de ses lettres. Pour un peu elle en aurait rigolé, sous ses dehors charmants et courtois il ne laissait pas paraître qu'il était quelqu'un de recherché, mais se fiant à sa méfiance habituelle du genre humain elle ne regardait jamais une personne qu'une seule fois et elle devait bien admettre que le jeune homme s'auréolait d'une aura pour le moins dangereuse.
Il se déplaça pour s'acouder non loin d'elle à une autre rembarde lorsqu'il lui demanda, une lueur amusée dans le regard et dans la voix :
- Et toi, ton p’tit nom c’est quoi ? Tu grimpes drôlement bien pour une fille de ton âge.
Son "p'tit" nom ? La jeune marchombre grimaça. Elle avait eu tant de mal à le trouver son "p'tit" nom...
Elle regarda le ciel, puis la surface du toit sous leur peids, ne sachant sur lequel danser.
- A mon avis, Shaïlan, tu m'as donné ton vrai prénom, car cela ne place pas dans une position dificile même si tu es recherché. Pas par simple gentillesse, ou peut être, si, mais se n'est pas ta principal priorité, être gentil avec les gens, je me trompe ?
La tête de nouveau penchée elle le détailla en train de l'écouter. Il ne la sentait pas dangereuse, la prenait sans doute pour une petite fille dont il fallait se rire plutot que se montrer retor, conséquence de la différence d'age qui les éloignaient.
Mais elle n'était pas une petite fille, elle avait sans doute subit autant d'épreuve que lui malgré tout.
Elle se tendit doucement, en espérant qu'il ne le verrait pas, et sifflota d'une voix qui semblait anodine :
- Moi c'est Anaïel. Et se n'est pas un "pt'it" nom. C'est le nom que j'ai choisi et j'ai eu du mal, d'abord a le dénicher, ensuite à l'accepter.
Elle avait parlé d'une voix douce, presqu'un murmure tandis que lentement refaisaient surface les souvenirs disparuts de son enfance.
Shaïlan la détailla plus durement, et elle se demandait quels étaient ses souvenirs à lui, si derrière les méfaits se cachait un coeur et une ame. Probablement. Mais probablement pas l'idée qu'elle s'en faisait.
- et puis ... merci pour le compliment que je te retourne, pour ton age déja avancé...
Les yeux d'Anaïel pétillèrent mais l'homme ne devaient pas les voir.

Un long moment passa, enfin il parrut long à Anaïel, les bourasques se faisaient de plus en plus violentes à l'image que déchainaient en elle les images de sa vie. Elle remercia Shaïlan de son silence d'un lent mouvement de tête.
Soudain la pluie commença à tomber, petite goutte par petites goutes, puis se fut un mini déluge. Elle tembourinait sur les tôles comme une myriade de petites billes de plomb.
Se regardant d'un coup, aussi surpris l'un que l'autre sous la violence de l'averse, ils ne réagient pas tout de suite, mais se précipitèrent ensuite en même temps sous le seul abris qu'il y avait sur le toit, c'est à dire une petite terrasse surplombée de quelques tuiles laissant passer l'eau... qui se trouvait à une 50aine de mètres de distance.
Ils s'élancèrent, Anaïel passa devant au détour d'une cheminée, et comme si l'un cherchait à attraper l'autres, ils glissèrent le long du toit en dirrection de l'abris.
Le capuchon d'Anaïel tomba en arrière sous le vent cinglant, mais avec un empressement vivace elle le remis en place et le tint d'une main, rompant très vite l'équilibre de son corps. Elle ne bascula pas cepandant, mais avança légerement moins vite se que mis Shaïlan à disposition pour courir à ses cotés.
Ils arrivèrent à l'abris et se serrèrent contre le mur pour que les goutes ne les atteignent pas.
Anaïel le regarda et souris, se demandant si lui aussi aimait se précipité sous la pluie sur des toits glissants et trempé jusqu'aux os jusqu'a un abris qui 'en était presque pas un, en compagnie d'une personne qu'il ne connaissait pas... ou si peu...


Shaïlan Dal'Kenta
Shaïlan Dal'Kenta

Voleur
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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeDim 7 Sep 2008 - 2:36

[ Pardonne mon retard Embarassed ]

Shaïlan sourit. La petite avait visé juste, et semblait ne pas se formaliser du fait que le jeune homme était peut-être dangereux. Pour une fois, d’ailleurs. Ca le changeait agréablement des demoiselles qui tombaient dans les pommes par amour inconsidéré ou frayeur devant sa macabre renommée ; ou encore de ces duègnes colporteuses qui murmuraient une mise en garde à leur protégée ou quelque autre malédiction au rejeton des Dal’ Kenta. Malgré son orgueil innommable, il avait bien envie de quelqu’un de blasé ou de son niveau de frigidité. Alors, lorsqu’on lui en livrait une sur un plateau –ou des tuiles, plutôt- il allait apprécier tranquillement le contact de cette personne sérieuse et qui, semblait-il, pouvait le comprendre dans certaines choses, ce qui n’était généralement pas le cas de la plupart des gens.

D’un rapide coup d’œil, l’éphèbe prit connaissance du ciel. Qui commençait d’ailleurs à s’assombrir, au vu des nuages ébène et filandreux, ou trop compacts, qui se profilaient à l’horizon. Peut-être de la pluie, qui savait ? En tout cas, la Lune albâtre dissimulait ses rondeurs derrière quelque coton volatile, qui se dissipait trop vite et laissait l’astre envoyer une lumière laiteuse sur les angles brisés des toits. Il faisait lourd, l’air avait presque la consistance de l’eau qui, selon les spéculations de Shaïlan, n’allait pas tarder à verser ses larmes sur Gwendalavir. L’hiver faisait sentir son trépas, le printemps faisait fondre toute la glace de l’atmosphère..

Une pique habilement lancée par son interlocutrice ramena le kleptomane à leur discussion, si toutefois l’on pouvait nommer ainsi ces quelques paroles séparées par des moments de silence, durant lesquels les deux protagonistes s’observaient tacitement, tentant de percer les secrets, les sous-entendus, ou les intentions de l’autre. Un jeu auquel on se prêtait souvent entre nobles, courtisans, ou tout simplement des êtres plus ou moins lugubres dans les couches secrètes de l’Empire.
Que répondre à son intervention ? Rien en particulier, et c’était sûrement ce que la très pou jeune fille escomptait, et ce que Shaïlan allait lui concéder. Place à l’immobilisme et à l’observation, donc. Anaïel, puisque tel semblait être son patronyme, sembla apprécier cet accord paralytique. Aimer le silence.. Outre les mercenaires du Chaos qui étaient leurs épigones, seuls les marchombres appréciaient l’absence complète de son. Il était donc très possible qu’elle le soit, et cette spéculation se renforçait de seconde en seconde. Gestes, pareoles.. yeux vifs, clairvoyants, perçants, entraînés.. En somme, le voleur aurait pu énumérer tous les qualificatifs qui désignaient les marchombres, puisque c’était ceux qui lui venaient en tête lorsqu’il jetait un regard à la jeune fille.

Un bruit perturba profondément le silence. Un choc. Certes, minime car aqueux, mais perceptible par les oreilles de Shaïlan, habituées à percevoir l’argent clinquer dans les bourses de ses futures victimes.
Bientôt, ce fut le déluge. Bientôt, les deux jeunes gens se retrouvèrent à courir d’un commun accord vers le seul abri potable dans leur champ de vision. Tentant l’un et l’autre de passer et surmonter son adversaire ; tentant l’un et l’autre de passer entre les gouttes de pluie, chacun avec son but propre, parfois commun, parfois différent. Anaïel devait sûrement prendre cela comme un défi, une épreuve de plus dans son enseignement, un duel semi-amical contre les éléments. Pour l’homme courant à son côté, la raison était plus prosaïque ; en effet, son manteau n’appréciait pas forcément l’eau très longtemps. Futile, n’est-ce pas ? Evidemment, sa motivation était accrue par le fait qu’il mettait un point d’honneur, en temps qu’adulte face à une adolescente, à ne perdre ni la face ni la course.

Celle-ci était des plus ardues ; agréable. Des cheminées à esquiver, des failles et autres espaces à enjamber ou franchir d’un bond sans pour autant ralentir, ou bien des façades abîmées ; et Shaïlan devait le reconnaître, la jeune fille à sa gauche était loin d’être une néophyte. Au bout du compte, chacun des deux y trouva le sien, puisque l’abri étroit sous lequel ils se tapirent bien vite les accueillit à la même seconde. L’espace de quelques autres minutes, seul le bruit de respirations plus fortes que d’ordinaire vint troubler l’omniprésence des gouttes qui exhalaient leur dernier souffle en allant frapper les cimes de briques ou de métal. Les joues légèrement moins pâles que le quotidien, l’homme retrouva bien vite son ton blafard habituel.
L’attente démarra.

- Tu sais, tu seras sans doute froissée lorsque, atteint l’âge vénérable de trente-deux ans, une gamine viendra te traiter de croûlant.


Bien sûr, il n’en pensait pas un mot, mais il fallait bien se défendre contre Anaïel dans leur mini-joute verbale. Et combler le silence aussi. Un peu, c’était bien ; mais en permanence, cela devenait lassant. La pluie tombait toujours aussi dense, et pourtant les nuages se dissipaient déjà, pour aller inonder d’autres contrées sûrement. Laissant ses pensées dériver et s’imposer à lui, alors qu’il se laissait aller contre la paroi pour rester un peu au sac, Shaïlan se retrouva à songer à ces êtres chaotiques qu’il avait croisés au détour de la venelle sombre et des toits ouverts, afin de faire la connaissance de la jeune Marchombre. Les Mercenaires semblaient si peu professionnels, si sûrs d’eux et inefficaces.. Pathétiques. Tellement engoncés dans leur masque de froideur et de Chaos qu’ils étaient repérables par le plus aveugle des gardes. A l’heure qu’il était, ils devaient sans doute fuir, tuer, ou être partis.
Une chose était sûre : ils n’égalaient en rien la prestance ou la discrétion de son blond de cousin Zil’ Urain. Ou même de Myra, l’eclipsiste. Si les couches sombres de l’Empire devaient se dépraver ainsi, il n’était pas dit que le voleur resterait à verser dans leurs affaires.

Mais il avait toute la nuit pour y songer, et le moment était malvenu. La pluie tombait encore, moins drue cependant, mais suffisamment pour éclabousser la toile des pantalons lorsque les gouttes explosaient au sol.

- C’est tout de même étonnant que les Mercenaires du Chaos soient si peu expérimentés. Pourtant, il y en a de puissants, à croire que ces néophytes ne savent pas se dissimuler. Pitoyable, tu ne trouves pas ? Mais tu n’es pas Mercenaire, je me trompe ? Plutôt Marchombre..

Anaïel
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Marchombre
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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeLun 8 Sep 2008 - 17:59

Anaïel secoua la tête doucement à la première réplique de Shaïlan et siffla aussitôt :
- je n'ai q'une dizaine d'année de moins que toi, vieillard, et je n'aime pas que l'on me sous-estime à cause de mon apparence. Je me fiche bien de ses dernières, auquel cas je ne serait pas ici à discuter avec toi.
L'emploi "vieillard" adoucissait cepandant ses quelques phrases par une note d'humour.
- et j'estime également que pour ta part tu ne fais pas plus ton age que je ne fais le mien. A peu de choses près j'ai déja une vingtaine d'année, m'appelant gamine tu ne devais pas m'en donner plus de 17, quant à toi je pensais que tu étais plus jeune d'au moins la différence d'age que tu me donnais avec mon age veritable.
Ce petit discour prononcé d'une voix tranquil s'acheva dans le clapotit des gouttes d'eau tombant à leur pieds telles les perles d'un immense collier de pierres liquéfiées.
Anaïel n'avait pas l'habitude de parler ainsi, son immense besoin de solitude entravait la plupart de temps les contacts prolongés avec les humains, mais les mots lui venaient remarquablement facilements pour le peu qu'elle en avait laché durant sa vie.
Elle jeta un nouveau coup d'oeil à son compagnon des toits et se demandait à quel point elle pouvait lui parler. Il avait explicitement emmis l''envie de rester seul avec elle, se qui engageait une certaine sincérité dans ses paroles, ainsi qu'il en voulait dans les siennes, vouloir se retrouver seul avec elle dans un endroit moins bondé, estimait-elle, prouvait qu'il voulait en savoir plus sur sa vie, sa personalité.
Mais dans quel but ? Simplement parcequ'il avait perçut se qu'elle était et que la curiosité le poussait à quelques échanges bien choisit ou parcequ'il avait déja deviner sa nature et tentait par un quelconque moyen d'attenter à sa vie ?
Se ne serait pas etonnant vu les fréquentations de la ruelles, Anaïel était pratiquement persuadée qu'elle était infestée de mercennaire ou du moins de personnages malfaisants. Soit ils faisait parti des leur soit non.
Cepandant, elle avait vu le regard dégouté qu'il affichait lorsqu'il les regardaient, elle avait perçu le dédain suintant de sa voix.
Shaïlan lança soudain :
- C’est tout de même
étonnant que les Mercenaires du Chaos soient si peu expérimentés.
Pourtant, il y en a de puissants, à croire que ces néophytes ne savent
pas se dissimuler. Pitoyable, tu ne trouves pas ? Mais tu n’es pas
Mercenaire, je me trompe ? Plutôt Marchombre..

Sous le ton badin la question était pourtant bien présente, aussi ruisselante de brieveté que le ciel l'était de pluie.
Après un frisson caché elle répondit sans afficher se qu'elle ressentait :

- j'était en train de parvenir aux conclusions que tu ne faisait surement pas parti des mercennaires dans la ruelle, le dédain que tu leur accordait n'était que trop voyant. En effet je trouve cela pitoyable. Les mercennaires ne sont que des immondices puants, mais au moins lorsqu'il ont du pouvoir l'on peut apprendre d'eux...dans une certaine mesure... ceux-ci n'étaient que de bas enfant tout juste sortis de l'adolescence... déja près à vendre leur ame pour un pouvoir qui les dépassent..où les dépassera...
Un frisson parcouru son échine et la colère faisait scintiller ses yeux cachés, elle baissa la tête tandis que ses poings se fermaient brutalement sous l'assaut de la haine qui l'étraignait.
Mais en y repensant les mercennaires aussi étaient emplis de haine, et c'est cela qui faisait deux ceux qu'ils étaient. A quoi bon detester à en vouloir la mort des personnes qu'elle ne connaissait même pas ? Les responsables étaient quand même principalement les personnes rejoignant la guilde du chao mais une partie en revenait à la douleur q'avait fait pleuvoir certain sur la tête d'enfant normaux, se qui les avaient rendu fou de douleur et de rage au point de les transformer en monstre.
Elle dessera les poings. Les spéculations de ses pensées ne lui avaient pas pris plus de deux secondes et c'est après ce laps de temps qu'elle pris enfin compte de la deuxième partie de la phrase du jeune homme.
Mais tu n’es pas Mercenaire, je me trompe ? Plutôt Marchombre..

Elle le regarda. Savait-il se que cette simple phrase risquait de déclencher ? probablement il avait prouvé qu'il n'était pas bête en le devinant.
Après tout, si elle le confortait dans cette idée ils serait encore moins tenté de s'en prendre à elle -leur échange verbal n'avait toujours pas réussi à dissimuler l'aur dangereuse de sa personne- mais elle hésitait. Puis se lança.
Elle siffla tranquilement, les mains dans les poches pour les proteger de l'ummidité et penchant de nouveau la tête sur le coté :
- D'après ta phrase, tu ne dois guère apprecier les mercennaires pour parler d'eux ainsi, mais la légereté avec laquelle tu les évoques semble confirmer que tu as déja eu à traiter avec eux et que certain ne sont pas aussi terrible que se que les personnes communes croient.
Mais qui es-tu, Shaïlan ?


Anaïel s'interrompi un moment puis poursuivit, toujours aussi doucement dans le vacarme de la pluie :
- qu'est-se qui te fait dire que je suis une marchombre ?


Shaïlan Dal'Kenta
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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeDim 14 Sep 2008 - 21:53

Plutôt rapide, la réponse de la jeune fille. Femme, après rectification de l’être éponyme, puisqu’elle disait avoir la vingtaine. Elle ne les faisait redoutablement pas, en tout cas, c’est tout ce que Shaïlan pensait au moment où elle énonçait son âge plus que certain. Mais maintenant, il s’agissait d’écouter attentivement les propos de son interlocutrice, et d’en tirer toutes les conclusions possibles. Chaque mot pouvait recéler un indice pour comprendre ou percer les mystères d’Anaïel, comme lorsque l’on soulevait le pavé battant de la rue pour découvrir la cour des Miracles.
Peut-être pas des Miracles, dans son cas. Mais un réel plaisir pour l’ambition et l’arrogance, très certainement. Trouver son reflet en version féminine, ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait en jouir, n’est-ce pas ?
Au moins, elle approuva le fait qu’elle n’était pas un Mercenaire du Chaos ; elle pouvait très bien lui mentir, mais Shaïlan joua la carte de la franchise et décida de la croire. Et elle appuyait également le fait que ces vers de terre de tout à l’heure n’avaient rien à voir avec la grandeur du Chaos dans toute sa splendeur, celui représenté par son cousin de blond, ou tout autre Mentaï au panache bien plus suffisant que les piètres comédiens du plancher.
Cependant, on sentait bien la hargne qui étreignait la jeune femme, en parlant de toute catégorie de Mercenaires du Chaos. Elle semblait vraiment les détester de tout son être ; mais rapidement se contrôla. Peut-être était-elle arrivée à la conclusion que toute personne censée se faisait, qui était de ne pas haïr des êtres qui haïssaient, pour ne pas s’abaisser à leur niveau. En cela, cela démontra sa relative intelligence, ce qui n’était pas dédaignable.

Ah. L’interrogation la plus importante semblait avoir fait son petit effet. Dans un coin de sa tête, le nymphomane aimait bien la façon qu’elle avait de pencher la tête de côté quand elle parlait, bien que toute autre pensée salace ne lui effleura aucunement l’esprit, qui était plus professionnel en ce soir, et restait tendu vers les mots qui allaient pleuvoir des lèvres d’Anaïel.

Qui es-tu.. Quelle question à double tranchant. Mais il aurait le temps de traiter de la chose plus tard. Parler de lui n’était pas indispensable pour le moment, et ne ferait que tendre un peu l’ambiance entre eux ; surtout si la supposée Marchombre n’aimait pas les vilains pas beaux.
La réponse à sa dernière question semblait si évidente, que le kleptomane ricana de suite, comme réflexe devant l’ingénuité de la question. Peut-être la question en recélait-t-elle une autre, mais il n’avait pas franchement envie de se creuser la tête pour cela..

- Mais tout, Anaïel, tout.. Lorsque nous avons couru, lorsque tu m’as mené ici, lorsque nous étions sur les toits, au-dessus des autres.. Ceci était peut-être intentionnel, mais tous tes gestes criaient aux Marchombre. Tu as une façon de te mouvoir.. et de penser, qui est tirée de l’enseignement des Marchombre. En fin de compte, nous ne sommes pas tellement différents, si ce n’est par le nom de notre voie. Les mêmes compétences exploitées d’une autre manière, voilà tout.

Elle devait se douter de la réponse, d’ailleurs. Et puis, pourquoi cacher cela, alors qu’elle lui avait déjà déployée son agilité et sa grâce, en courant à ses côtés quelques minutes auparavant ? La logique n’étant pas le propre des chevaucheurs de brume, il ne chercha pas plus loin. Et se mit à penser à ce qu’il pourrait lui répondre concernant son petit nombril personnel.
La pluie était suffisamment stoppée pour qu’elle leur permît de retourner en dessous du ciel, sans crainte aucune. Aussi, n’aimant pas spécialement l’espace confiné des tôles, le voleur fit quelques pas sur les tuiles, les sens prêts à recevoir l’ondée. Plus rien. Il rit encore un peu, dénudant ses dents blanches, dos à la jeune fille à laquelle il devait normalement tenir conversation. Puis, se retournant d’un geste vif, sentant les pans de son habit cuirassé battre à ses mollets, il reprit sur le ton de la confidence et de la frivolité :


- Oh, les Mercenaires ne sont pas bien méchants, quand on sait y faire avec.. Et tu as plutôt bien deviné, j’ai eu par le passé affaire avec certains de ces chiens de l’Apocalypse, qui, à mon plus grand bonheur, étaient bien plus raffinés dans leur œuvre que ces charognes, plus tôt.
Ca t’étonne, n’est-ce pas, que l’on puisse verser vers les méchants, et converser avec les gentils ? Mais mes intérêts sont autres. Disons que pour l’instant, je me vends au plus offrant. Mais qu’est-ce que je fais, là est la vraie question.
Ne te manque-t-il pas quelque chose à la ceinture, là où je te l’ai volé ?


[J’te laisse choisir ;] ]

Anaïel
Anaïel

Marchombre
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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeLun 15 Sep 2008 - 17:17

[arf ça fait du bien d'écrire :p]

La jeune marchombre sursauta et le jeune homme rit de sa réaction. Au moment où il renversait quelque peu la tête en arrière sous le coup de l'hilarité elle se détendit à une vitesse inouie et se plaqua contre le dos du jeune homme sans toutefois le toucher et glissa vivement ses doigts dans la manche du voleur où elle suspectait que sa bourse serait cachée.... Le temps que le voleur réagisse elle s'était reculée d'un bond, hors d'atteinte.le temps d'un éclair.il se retourna d'un geste ample et regarda la jeune fille.
Rien dans les mains.
La réaction vivace de la marchombre devait être surprenante car elle sentait que Shaïlan n'était pas un être impressionable, il affichait pourtant un rictus de stupéfaction sur ses traits marmoréens.


Cela fit sourire la jeune fille et elle siffla en secouant la tête :
- tu m'as bien eu, voleur, tu m'as ravi ma bourse si facilement... Alors c'est donc ça ton « métier » ? je dois avouer que pour un vieillard tu as de bon réflexes. L'expérience je présume ?

L'ironie suintait de ses mots et la jeune fille secoua la tête une nouvelle fois comme pour ordonner ses idées. Tout en détaillant Shaïlan elle songea à l'iritation qui s'était emparée d'elle quelques secondes plus tôt et du avouer que le larcin de Shaïlan l'avait surprise. Mais au vue de l'air qu'il affichait, elle avait du le surprendre un brun aussi.

- Tu es doué, je te l'accorde. Mais riant de la situation et surtout baissant ton attention tu m'as ouvert une faille non négligeable. Mais j'ai toujours été d'une trop grande promptitude. J'ai pu t'approcher avant que tu réagisse, mais c'est comme si je n'avais rien fait.

Elle montra ses mains vides puis pencha de nouveau la tête sur le côté, réfléchissant un instant.
Puis, d'un ton songeaur, comme si cette question était très important elle continua d'une voix douce :

- mais en même temps si j'avais pris le temps de regarder dans quelle manche était ma bourse je n'aurais pas bénéficier de l'effet de surprise...
Elle s'ébroua.


Le ciel était éclaircit à présent et un rayon de lune pointa le bout de son nez parmis l'éffilochage (sa se dit ça, ?) des nuages restant après l'averse. Alors elle regarda Shaïlan une nouvelle fois et remarqua à nouveau à quel point il était beau dans sa paleur fantomatique et la grace qui se dégageait de lui. D'après les paroles qu'ils avaient échanger elle savait déjà de lui qu'il était un voleur et il avait admis qu'il avait déjà eu affaire aux mercennaires du chao, exploit relatif sachant que la plupart des gens dans son cas étaient mort avant d'avoir pu en parler... Et lui, sans vergogne, le dévoilait à la première inconnue qui lui adressait la parole. Il avait également dit que ça avait été un bonheur avec les plus puissants... D'une certaine manière flattée , Anaïel prit le temps de se demander pourquoi. Ce Shaïlan vivait sa vie où bon lui semblait et utilisait son charme pour manipuler son entourage, volant, se comprometant avec la plus puissante guilde recherchée par l'empir, mais à travers ses larcins il s'interressait à elle, à sa vie et à se qu'elle était. Ayant une notion toute relative du bien et du mal, la jeune marchombre ne trouvait pas cela indigne d'utiliser ses compétences pour avoir de quoi manger le soir, mais elle préssentait autre chose : le jeune homme prenait plaisir à utiliser son corps et ses paroles envoutantes pour arriver à ses fins.
Spéculant interieurement sur la personne enigmatique qu'était son interlocuteur, elle repris la parole de nouveau sur se qu'avait dit Shaïlan :

- Verser vers les méchants et converser avec les gentils ? Etonnant ? je ne trouve pas, Shaïlan, les notions de bien et de mal m'échappe encore beaucoup, ces deux catégories sont acquises durant l'enfance, avec l'éducation que reçoivent les jeunes, d'après se que j'ai entendu dire, et je n'ai pas eu d'éducation. Aucune.
D'après ton nom tu viens d'une famille noble, mais l'éducation que t'on transmises les personnes qui t'ont élevé... je ne sais même pas comment cela se passe.


Se rendant compte qu'elle commençait à parler de son enfance, elle s'arreta et continua le sujet tout en espérant que Shaïlan ne ferait pas attention à son interruption :

- Je n'aime pas les mercennaires car ils incarnent la destruction de mon monde, et je ne supporte pas que l'on empietre sur un territoire qui appartient à tous. Et que j'aime. Cela dit je ne les considèrent pas comme un « mal ». Certains ont peut-être des raison d'en être arriver la mais sincerement je m'en contrefiche. Ils font se qu'ils veulent et moi également. Et si nos routes se croisent, tant pis ... pour eux.
De même que tu ai converser avec les immondices ne me gène pas en l'occurence, tu n'es pas encore une menace pour moi et je n'ai donc aucune raison de t'en vouloir, et en toute modestie je pense non pas être capable de me débarasser de toi, mais dans le cas échéant je pourrais m'enfuire. Ou te faire regretter de t'en être pris à moi.


Anaïel eu un sourir carnassier tandis que Sha¨lan l'écoutait, attentif à chacune de ses paroles et intonnations.

- Et puis, maintenant que je sais que tu n'es pas un bon et loyal passant, je pourrais partir et tu ne pourrais pas me l'empecher. Mais tu as encore ma bourse...

Elle sauta sur une cheminée et s'assit sur ses talon. Le vent se levait et chassait les dernières brides de nuage, se qui laissa le champ libre à la lune au trois-quart plein pour parer le paysage de lueurs laiteuses. La paleur de la peu du voleur ressortit avec encore plus de netteté. La jeune marchombre passa la main sous son capuchon, se rednant compte que le voleur n'avait toujours pas vu son visage, juste une esquisse voilée par la lumière lunnaire. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille et retira sa main. La capuche resta en place.

Son enfance... elle parlait avec beaucoup de liberté au jeune homme, malgré la différence d'age et la différence de milieu desquels ils étaient issus, elle appreciait la façon avec laquelle il parlait des autres, non pas l'ironnie ou le dédain, détectable en premier lieu, mais le fait qu'il vivait sa vie sans se soucier des autres. Il restait cepandant un écart fondamental, Anaïel suivait ses instincts pour survivre et même si ceux-si étaient aiguisés elle en venait à parler à des personnes peu recomandables, en l'occurrence à un homme voleur et se fourvoyant avec les plus redoutables ennemis de l'empir, alors que celui ci prenait ses déscisions après de mures réflexions, Et le fait qu'il regarde toujours autours de lui en quete de détails la confortait dans son idée.
Mais elle s'en fichait, elle avait toujours fait se qu'elle voulait, et si elle decidait d'un instant à l'autre de parler avec un parfait inconnu elle le ferait. Elle l'avait fait.
Shaïlan était toujours détenteur de sa bourse, comme un gage pour la suite de la conversation. Elle ne la lui reprendrait qu'une fois qu'elle le souhaiterait.
Un silence ponctué du doux sifflement sur les tuiles laquées de lune. Anaïel ramena ses genoux sous son menton et les entoura de ses bras, comme une petite fille se préparant à écouter une histoire. Puis le sifflement carracteristique de la jeune femme retentit :


- Shaïlan, et le nom sonna étrangement dans sa tête lorsqu'elle réfléchit à se qu'elle allait lui demander, c'était quoi ton enfance ?

Shaïlan Dal'Kenta
Shaïlan Dal'Kenta

Voleur
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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeLun 3 Nov 2008 - 4:19

[ Evite de jouer les réactions de MON personnage, merci ]

Les mouvements de la jeune fille en face de lui étaient gracieux, il fallait l’avouer. Elle avait très bien réussi à lui faire croire qu’elle avait repris sa bourse.. Pour un peu, Shaïlan aurait été impressionné. Mais elle n’aurait pas dû lui montrer qu’elle n’avait rien repris, c’était un simple jeu pour elle.. Mais elle ne saisirait jamais cette essence, cette brûlure dans le bras que l’on peut éprouver sur un larcin, cette hilarité à voir un être crédule devant soi, ce besoin vital de sentir de l’or toquant et cliquant entre ses doigts, ces quelques secondes du voleur qui échappent à l’espace-temps.. Mais ça, ce n’était pas important. Elle pouvait bien être fière de son petit effet de surprise et jouer dessus comme un pantin joue de ses fils, sans remarquer un instant que quelqu’un les dirige.. Et en l’occurrence, les fils étaient menus et difficiles à happer, mais le voleur était parvenu à trouver comment faire réagir son interlocutrice comme il l’entendait.
Et elle se permettait de le juger, la gamine, comme une experte face à un néophyte ? Avait-elle seulement oublié la dizaine d’années d’expérience qu’il avait en plus et lui permettait de jouer son jeu de façon bien plus réfléchie. Elle étalait son talent de manière enfantine et niaise, elle lui montrait ce qu’elle savait faire par orgueil, sans se douter que depuis le début, il ne faisait que la tester ? Elle se prenait au sérieux, la gamine, vantant son talent sans faire attention à ce qui se passait autour d’elle.. Et elle se prétendait marchombre, en plus ? Dévoiler son ancien plan à un inconnu parfait et ne pas savoir faire peur d’un peu de discrétion dans son orgueil, que voilà une apprentie bien sûre d’elle..
Il croisa son regard, les lèvres toujours pincées dans cette expression d’indifférence profonde qui caractérisait son charme lascif. Mais de toute manière, il n’avait même pas besoin de forcer sur l’esbroufe : la fille était trop jeune et n’avait pas besoin d’une toile de confiance aussi développée que ces relativement vieilles nobles aux mille amants, à qui il fallait dérouler prouesses et longueurs de séduction pour les attirer sur le traversin. Mais après tout, pourquoi s’en faire pour cela ? Elle se sentait déjà en confiance, la petite, sinon son esprit de contradiction pseudo-marchombre se serait déjà enfui. Malgré toutes ses simagrées de maturité, elle n’en restait pas moins une adolescente qui voulait des preuves, des repères, qui voulait faire ses preuves devant l’adulte blasé et pincé..

Oh, la petite n’avait jamais été éduquée ? Elle était plutôt redoutablement cinglante dans ses reparties, malgré le fait qu’elles glissaient sur l’indifférence de ShaÏlan. Cependant, on voyait que son esprit manquait de cohérence : ne pas avoir encore fait la part des choses entre le bien et le Chaos, cela allait lui coûter relativement cher plus tard, notamment au moment de faire des choix dans ses relations, lorsqu’elle comprendrait que le vrai monde se bâtissait dans les hommes, pas hors des homems.. L’atterrissage allait être douloureux, d’après lui. Mais elle pouvait s’en tirer comme une anguille, si elle agissait bien.. A moins qu’elle n’arrive à s’exiler loin, vivant comme un ascète repenti dans les montagnes, oublié et méconnu de tous.. Ce serait bien triste pour elle ; après tout, elle aurait impressionné ses premiers humains pour des clous, que d’efforts vendus au vent..
Mais après tout, ce n’était pas rare que ce genre de sauvageonne n’ait reçu aucune éducation. Le kleptomane faisait partie de cette caste chanceuse –ou pas- qui se voyait attribué le dur honneur de supporter l’éducation de tout un peuple sur leurs peu d’épaules.. et il l’oubliait souvent, côtoyant bassement le Marcel gras et crasseux ou la demoiselle aux jupes retroussées et tâchées de fange. Et puis, Anaïel comptait-elle l’attendrir en lui racontant sa triste enfance ? D’ailleurs, il semblait qu’elle avait fait une erreur, puisque le sujet dérivait à nouveau.. C’était bien ce qu’il disait, un esprit mal structuré par son manque d’éducation et son autodidactisme précaire.. A moins qu’une Académie quelconque soit passée par là pour lui insuffler des idéaux nouveaux et bancals ? Peu importait.
En toute modestie ? Elle devrait s’écouter parler, la jeune fille au menton dressé trop haut et à la pupille trop brillante, et elle comprendrait comme il était antinomique de parler de modestie dans son cas.. Qu’elle se croie suffisamment mature pour juger les Mercenaires du Chaos comme des immondices, soit, libre à elle. Mais qu’elle n’oublie pas comme il était difficile de s’attaquer à un homme dont on ne connaît rien, qui pourrait très bien la tuer sur place, ou s’enfuir..

C’était bien lyrique que cette situation.. Le regard du voleur se posa sur les chevilles ployées d’Anaïel, tremblantes sous l’effort qu’il fallait pour maintenir un cœur sur une cheminée étroite. Qu’il aurait été simple de faucher ces jambes maigres d’une jambe rapide, de la regarder s’écrouler de son long squelettique, sa fierté marchombre volant en éclats pour une simple station précaire.. Mais l’heure n’était pas à ce genre de petites moqueries quotidiennes, puisqu’il fallait continuer de l’écouter, observant dans ses prunelles un lyrisme incroyable lorsqu’elle observait le paysage.. C’était bien une marchombre, ça, à tout prendre poétiquement..
Elle ne se voyait pas, silhouette cassée en deux sur une cheminée de terre, capuchon rabattue et mains crispées.. Il n’en fallait pas plus pour s’y croire, à son âge. Quelque noirceur, un brin de mystère, et les voici partis pour être les meilleurs Marchombres de Gwendalavir ! Ca lui rappelait des souvenirs émouvants, lorsqu’il jouait au Mercenaire du Chaos avec son blond de cousin, dans la cour graveleuse du manoir où on les éduquait ensemble, pour le meilleur et pour le pire.
Il avait fini de scanner les environs, était sûr de se rappeler parfaitement de l’endroit. Et remarqua que la jeune femme ne faisait p as de même.. Il lui manquait encore quelques années d’expérience pour comprendre que l’aventure, ça se préparait avec une minutie digne des horlogers, à tel point que tout fonctionnait avec la précision d’un mécanisme de poulie, sans frottements, sans écorchures.. Mais elle avait le temps de l’apprendre, ça.

La question qui suivit était tellement niaise.. Tellement nuageuse, pour être franc, que Shaïlan sourit, amusé par cette demande provenant de mademoiselle Marchombre.. Mais peut-être le prenait-elle pour quelqu’un qui avait eu une histoire formidable et qui aurait eu envie de lui raconter.. Mais après tout, autant l’éduquer sur la stupidité immense de ses géniteurs, histoire qu’elle soit fière d’avoir vécu d’eau fraîche et de verdure, l’autre morveuse.


- Mon enfance fut celle de la plupart des nobles dont tu croiseras la route. Imagine une limande, puis visualise-la échouée sur une plage ; un jour de pluie. Ca donne ça, et tu rajoutes les arêtes au poiscaille, évidemment.
Pour continuer sur un ton plus sérieux, il faut d’abord que je fasse ton éducation sur ce qu’est le milieu de la noblesse : Chez ces gens-là, ma petite, on parle pas.. On discute et on communique. Chez ces gens-là, on ne s’aime pas, non.. On se supporte les lèvres pincées, et on se demande toutes les deux minutes ce que la Dame nous a fait pour avoir à supporter une famille pareille.
Après tout, il faut bien des gens pour tout. Chez les pauvres et les morts, on s’aime, on se sert les coudes, on mange le crouton ensemble ; chez les nobles, on boit le thé le petit doigt en l’air, on se supporte, et les complots entre gamins pour avoir la meilleure place au soleil sur la terrasse sont terribles. Mais ce n’est pas important, ça, étant donné que je n’ai pas eu supporter MA famille très longtemps. On m’a très vite envoyé chez ses tuteurs, comme ça se fait beaucoup dans ces milieux. Il advint cependant que la famille chargée de la lourde tâche de mon éducation était celle de mon cousin, un blond arrogant que j’ai d’ailleurs revu récemment, dans ses dentelles et ses mystères.

Bref. Mon enfance n’est pas des plus passionnantes à raconter, mais on peut en tirer quelques leçons. Evidemment, étant le moins fort de nous deux, j’ai appris à gagner par fourberie et ruse.. il faut croire que ça me plaisait d’épater mon cousin, on s’était toujours rivalisés dans ce genre de domaines. Bien sur, j’ai été gâté, j’ai eu tous les chevaux à bascule que je voulais, toutes les dagues de bois que je pleurais, ça ce n’était pas un problème. Après tout, c’était l’argent du peuple, il y en avait plein dans les coffres de mes parents.
Bien évidemment et comme tout le monde, l’adolescence s’est mal passée. LE complexe de rebellion, qui ne l’a jamais vécu.. Je voulais faire mes preuves, et on ne m’écoutait et ne me voyait jamais. C’est à cette époque-là que j’ai commencé à grandir, il me semble. Ma chambre recélait différents mannequins qui me servaient d’entraînement, sans compter les affaires de mon cousin que je volais sans vergogne.
Le dicton dit que chez les nobles, on ne part pas, pas avant de s’être marié à une donzelle quelconque et d’être entré dans de dignes fonctions honorifiques. Évidemment, j’ai outrepassé cette règle, sinon ce n’aurait pas été drôle. Mais j’avais déjà trop pris de prosaïsme pour que ça en vaille la peine. Aujourd’hui, je ne regrette pas trop mon éducation, elle me va plutôt bien au teint.

Il avait fini d’un rictus amusé, se demandant si la jeune fille en face de lui aurait des questions sur son discours dilué et empreint de zones d’ombre, qu’il avait soigneusement laissées de côté pour ne pas trop en dire. Après tout, tout cela était la version officielle de sa vie, il n’y avait aucun mal à le raconter.

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MessageSujet: Re: Entre ciel et tuiles (RP inachevé)   Entre ciel et tuiles (RP inachevé) Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 20:34

[ scouzy scouzy, je le ferais plus mais pitiiiiier me taper pas maaaaaitre ^^ nan serieux désolé, j'espère que la ça va ...]

La première sensation qu'Anaïel ressentit fut le changement d'attitude du voleur envers elle. Quel était donc ce ton sifflant, cette voix froide et mordante qui avait remplacée le ton curieux employé quelques instants plus tôt ? Quel était ce regard dédaigneux accordé à sa posture et la sienne, immobile comme une statue de sel ? La jeune marchombre fronça les sourcils, se demandant se qui lui valait maintenant cette animosité. Elle ne voulais pas que leur échange soit placé sous le joug de la domination et du mépris, après tout elle n'avais fait que rencontrer un inconnu qui l'intriguait. Elle réfléchit à se qu'elle avait dit précédemment tandis que Shaïlan lui racontait son enfance et se qu'il avait vécu pour en arriver la.
De nouveau ce ton mordant et condescendant.


- Mon enfance fut celle de la plupart des nobles dont tu croiseras la route. Imagine une limande, puis visualise-la échouée sur une plage ; un jour de pluie. Ca donne ça, et tu rajoutes les arêtes au poiscaille, évidemment.
Pour continuer sur un ton plus sérieux, il faut d’abord que je fasse ton éducation sur ce qu’est le milieu de la noblesse : Chez ces gens-là, ma petite, on parle pas.. On discute et on communique. Chez ces gens-là, on ne s’aime pas, non.. On se supporte les lèvres pincées, et on se demande toutes les deux minutes ce que la Dame nous a fait pour avoir à supporter une famille pareille.
Après tout, il faut bien des gens pour tout. Chez les pauvres et les morts, on s’aime, on se sert les coudes, on mange le crouton ensemble ; chez les nobles, on boit le thé le petit doigt en l’air, on se supporte, et les complots entre gamins pour avoir la meilleure place au soleil sur la terrasse sont terribles. Mais ce n’est pas important, ça, étant donné que je n’ai pas eu supporter MA famille très longtemps. On m’a très vite envoyé chez ses tuteurs, comme ça se fait beaucoup dans ces milieux. Il advint cependant que la famille chargée de la lourde tâche de mon éducation était celle de mon cousin, un blond arrogant que j’ai d’ailleurs revu récemment, dans ses dentelles et ses mystères.

Bref. Mon enfance n’est pas des plus passionnantes à raconter, mais on peut en tirer quelques leçons. Evidemment, étant le moins fort de nous deux, j’ai appris à gagner par fourberie et ruse.. il faut croire que ça me plaisait d’épater mon cousin, on s’était toujours rivalisés dans ce genre de domaines. Bien sur, j’ai été gâté, j’ai eu tous les chevaux à bascule que je voulais, toutes les dagues de bois que je pleurais, ça ce n’était pas un problème. Après tout, c’était l’argent du peuple, il y en avait plein dans les coffres de mes parents.
Bien évidemment et comme tout le monde, l’adolescence s’est mal passée. LE complexe de rebellion, qui ne l’a jamais vécu.. Je voulais faire mes preuves, et on ne m’écoutait et ne me voyait jamais. C’est à cette époque-là que j’ai commencé à grandir, il me semble. Ma chambre recélait différents mannequins qui me servaient d’entraînement, sans compter les affaires de mon cousin que je volais sans vergogne.
Le dicton dit que chez les nobles, on ne part pas, pas avant de s’être marié à une donzelle quelconque et d’être entré dans de dignes fonctions honorifiques. Évidemment, j’ai outrepassé cette règle, sinon ce n’aurait pas été drôle. Mais j’avais déjà trop pris de prosaïsme pour que ça en vaille la peine. Aujourd’hui, je ne regrette pas trop mon éducation, elle me va plutôt bien au teint.
je savais pas quelle couleur c'était...

Toujours immobile, Anaïel médita quelques instants se que le voleur venait de lui dire, dérangée par les regards méprisant que le jeune homme portait sur elle. Bien, Il semblait mépriser également sa famille, et malgré ses belles paroles sur les gueux, il les méprisaient également, ne portant dans son cœur que sa propre personne. Blond arrogant ? Anaïel failli sourire, qualifier quelqu'un d'arrogant lorsqu'on traitait les autres à la manière du voleur c'était l'hôpital qui se fout de la charité... Il était rongé par le mépris ce voleur, chaque mots prononcé envers se qui fut son enfance ou se qu'il voulait bien en dévoiler était suintant d'une autosuffisance profonde, il racontait cela comme pour montrer qu'il n'avait pas fait comme les autres, et se vantait d'avoir pu s'échapper du cercle vicieux qu'était la classe des nobles. Il avait peut-être ses raison pour se vanter, les nobles étaient peut-être difficiles à quitter lorsque l'on ne savait que jouer à la gueguerre avec ses cousins et boire du thé "le petit doigt en l'air". Tien d'ailleurs, le blond arrogant, il était le plus fort, le plus intelligent, le plus talentueux ? Que n'en faut-il pas pour se sentir blessé dans son orgueil et commencer à détester tout le monde, ce monde qui ne voyait que lui, le beau blond à qui tout réussi...
Tout de même, La jeune marchombre se demandait bien pourquoi en quelques minutes il s'était montré si... froid et méprisant. Et le mépris elle n'aimait pas ça. Voyons, qu'avait-elle fait pour mériter ainsi cette animosité ? Elle avait en face d'elle un homme d'age mur, un homme expérimente dans les larcins les plus bas, un homme qui avait eu une enfance noyée sous le dédains et la rivalité qui l'opposait à son cousin, un homme qui n'avait probablement que très peu joué, qui ne s'était que très peu lié à d'autres personne. Elle avait essayé de lui reprendre sa bourse, n'avait pas réussi. Pire, elle lui avait dévoilé se qu'elle avait voulu faire, rendant sa défaite encore plus flagrante. Shaïlan était-il donc ce genre d'homme à ne reconnaitre que la réussite ? A mépriser les actes impromptus et spontanés ? probablement au vu de se qu'il semblait penser d'elle...Elle fronça les sourcils derechef, autre chose, elle lui avait parlé de son enfance, de façon très très brève il est vrai, et de son manque d'éducation, qui lui valait de ne pas savoir différencier clairement le bien du mal autrement que par ses critères à elle. Était-ce son manque d'éducation qu'il lui reprochait ou son manque de discernement ? Toujours est-il que la jeune marchombre, à la réflexion, s'en fichait. Elle pensait comme elle le voulait se qui était l'apanage des marchombres, et pourtant cela ne lui effleurait jamais l'esprit, qu'elle agissait en temps que marchombre justement. Lui qui vivait au dépens des autres sans liens à quoi s'accrocher se permettait de la mépriser, de l'appeler "petite" et de lui sourire au nez comme si il lui avait fait une blague que lui seul trouvait drôle...

Secouant la tête pour remettre ses idées en place, Anaïel regarda Shaïlan. Très beau jeune homme il est vrai, qui devait avoir fait battre bien des cœurs, profitant sans doute de se que la nature lui avait accordé en temps que qualités esthétiques... Elle ne le comprenait pas. Pourquoi lui avoir proposé de lui parlé, de s'être montré curieux, puis de devenir aussi froid alors qu'il ne connaissait rien d'elle ? Il lui avait volé sa bourse pour lui montrer se qu'il faisait dans les rues. Et l'avait gardé. Il connaissait cependant mal la jeune fille même s'il connaissait quelques anecdotes sur les marchombres. Elle avait aussi subit des épreuves, étant petites, des épreuves qui avait forgées son caractères, qui l'avait rendues autonome et autosuffisante pour ne pas avoir à rendre de compte à quiconque, elle était marchombre mais pas seulement. Elle était avide de liberté, il est vrai, c'est donc pour ça qu'elle avait voulu suivre l'enseignement d'Elhya, mais si celui ci lui avait été refusé, elle aurait continué sa route, se serait entrainée seule afin de pouvoir en toute impunité naviguer dans ce monde en étant le plus en sécurité au maigre abris de ses capacités. Mais elle avait suivit l'entrainement marchombre et avait été greffée. Ses capacités étaient réelles. Elle avait beaucoup voyagé, sur ces années qui avaient suivies sa greffe, elle avait gagnée de quoi s'acheter les éléments nécessaires à sa survie et s'était battue, des dizaines de fois, à croire que sa silhouette menue de jeune fille de 15 ans était un aimant à mauvaises rencontres. Elle s'en était toujours sortie. Toujours. Et se serait une erreur de la sous-estimée...
Elle savait se que valait le jeune homme qui lui faisait fasse, il avait été élevé dans la bourgeoisie et sa rivalité avec son cousin n'avait fait que le rendre plus efficace dans son entrainement, il avait vécu dans les rues, probablement en volant, en pillant, en complotant, en pactisant avec les plus sombres individus de l'empire, il avait donc une expérience de plus qu'Anaïel ne négligeait pas. Par le ciel que ce regard était énervant ! Il se croyait plus important qu'elle, le voleur, drapé qu'il était dans sa suffisance face aux personnes qui en savent moins que lui...

Aussi immobile que lui, Anaïel se pris à penser à une attaque éventuelle, bien que cela ne l'enchante pas le moins du monde. Elle n'avait pas fini d'essayer de comprendre le voleur, et voulait des confirmations quand à l'animosité qui le prenait à son égard, les détails de l'environnement ne lui avait pas échappé, instinctivement elle mémorisait les enchevêtrements des cheminées, les innombrables bosses qui composaient les toits, les barrières et les ruelles qui serpentaient sous leur pieds, avoir vécu depuis toujours dans la nature, cela aidait de temps en temps. Shaïlan quant à lui était immobile, toujours, mais tendu ? elle ne pouvait le dire, sa position à elle n'était pas le fruit du hasard, elle avait expérimenté plusieurs forme de détentes en essayant que chacune d'elles lui permettent de bouger le plus rapidement possible, et si cette position était inconfortable à long terme, à court terme elle permettait de bondir rapidement. Dans toute les directions.

Ses spéculation internes lui avaient pris une longue demi minute de silence que Shaïlan n'avait pas rompu, réfléchissant sans doute à se qu'elle pouvait dire d'autre de stupide à présent. Et tien pourquoi pas ? Il la croyait niaise, avec ses idées de marchombre, il ne comprenait pas se qu'elle pouvait ressentir et s'en fichait royalement, malgré son invitation à parler avec lui. Sa bourse toujours en sa possession, Anaïel ne pouvait pas partir bien que l'envie la taraudait. L'argent n'était pas un problème, elle n'en avait que très peu, seulement elle ne pouvait satisfaire l'envie de cet homme qui la méprisait à présent. Elle joua donc la carte de la bêtise, puisqu'il croyait avoir à faire avec une petite écervelée, pas à outrance bien sur, elle verrouilla juste ses questions les plus importantes au fond de sa mémoire et se cantonna aux plus banales... qui pouvait trahirent de nombreuses choses cependant. Mais elle n'y croyait pas trop, Shaïlan était issu d'un monde où parler était comme boire pour survivre, où trahir et comploter était comme respirer. Le cantonner dans sa position de dominateur. Puis lui demander vraiment se qu'il en avait après elle, se qui le rendait si méprisant. Une réelle envie la taraudait de lui demander pourquoi ce revirement de sentiment. Elle ne la laissa cependant pas s'exprimer et lança à la place :

- Ainsi donc tu es issu d'un milieu noble, pas étonnant je dirais. Comme une intuition que des mots aussi bien placés ne pouvait venir que d'un entrainement à parler avec des sens cachés. Ce blond que tu a évoqué, c'est devenu quelqu'un de puissant je me trompe ? *comment pouvait-il en être autrement...* La noblesse est-elle un lieu si malsain pour que tu veuilles la quitter ainsi ? En ce cas je me félicite d'avoir vécue et de vivre seule...

Elle émit un petit rire, un petit rire d'attente, elle voulait que Shaïlan se rende compte qu'elle voulait qu'il s'intéresse à elle, pour parfaire son petit personnage jeune et n'ayant pas l'habitude des beaux garçons... Tout cela lui semblait ridicule, elle était venue sur les toits pour prendre un bol d'air frai, elle avait rencontré un homme qui l'avait rendue curieuse, et voila qu'elle était obligée de jouer un rôle pour pouvoir récupérer sa bourse en le surprenant, tout en essayant de réunir d'autres informations à son sujet, en l'occurrence pourquoi il la prenait pour une petite fille sans cervelle alors qu'il ne la connaissait pas... ne la jugeant que par ses paroles maladroites dues à son manque de contacts avec les humains, et par ses actes alors qu'il lui avait ravi sa bourse et qu'il ne lui avait pas rendu... Se détendant soudain, elle sauta en l'air et atterri aux côté de Shaïlan qu'elle déserta pour s'accouder à une barrière non loin de la. Ses chevilles s'ankylosaient et elle ne pouvait courir le risque de ne pas être au mieux de ses capacités au cas ou l'échange se terminerait mal.

Les étoiles brillaient et elle se trouvait bien bête de parler à une personne qui, elle le pensait de plus en plus, en valait de moins en moins la peine. Elle attendait patiemment la réponse de Shaïlan, la tête penchée sur le côté.


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Entre ciel et tuiles (RP inachevé)
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