Rencontre dans une ruelle sombre (RP terminé)

Nathaniel attendait. Quoi, il ne le savait pas, mais il attendait.
Le dos appuyé contre le mur faisant face à la porte d'une auberge, il regardait passer les gens.

Qu'esperait-il ? Il était à moitié cachée par l'obscurité de la ruelle et n'avait guère envie de se méler aux clients du commerce.

Exceptionnellement, il avait envie de faire une recontre.

Nathaniel vit la jeune femme atterir avec beaucoup de grâce au moment où il pensait partir, se disant qu'il ne parlerait à personne ce soir.
Ce qu'elle venait de faire ne l'impressionna pas, lui aussi aurait pu y arriver.
Il préféra cependant porter la main à la poignée de son épée lorsqu'elle lui demanda qui il était.
Seules deux "types" de personnes étaient capables de cette prouesse : les marchombres et les mercenaires du chaos.

"Et toi ? dit Nathaniel en la dévisageant, qui es-tu ? Il n'est pas courant de nos jours de voir des gens sauter d'aussi haut sans se rompre le cou. Marchombre ?"

L'homme mit la main sur son épée, mais Orfaria ne bougea pas.

- Et toi ? Qui es-tu ? Il n'est pas courant de nos jours de voir des gens sauter d'aussi haut sans se rompre le cou. Marchombre ?

La jeune femme regarda l'homme plus attentivement. Ces yeux verts intriguèrent Orfaria. Elle, qui en temps normale restait de marbre devant les hommes, elle se sentit envoûtée par ce regard dur.
D'une voix dur elle dit :

- Je ne suis pas une Marchombre... Pour ce qui est de me rompre le cou, j'ai des capacités certes peu courantes. Mais toi, qui es tu ?

Orfaria ne put détourner les yeux de ceux de l'inconnu. Mais elle ne laissa voir aucune émotions ni gènes.

[Je m'inscruste, si ça dérange n'hésitez pas ]

Décidément, Al-Jeit foisonnait en hommes de peu de foi avec lesquels il était facile de s'allier pour un quelconque cambriolage.. ou alors était-ce un complot ? Qu'importait, les affaires tournaient et il ne pouvait les laisser s'échapper quand l'opportunité se présentait. Il arrivait parfois à Shaïlan d'avoir envie de quelque chose de différent que cette vie facile, aussi avait-il, entre deux affaires victorieuses, pris la décision d'aller se remplir les poches dans les rues commerçantes d'Al-Jeit, autant pour se dérouiller un peu la main que pour s'enrichir encore et toujours. Ce n'était pas l'argent qui manquait, mais il en fallait beaucoup pour ce qu'il escomptait faire contre l'Académie.. ou bien pour acheter d'autres alliances, bien sûr.
C'est ainsi qu'il se trouvait là, glissant entre deux nobles cauteleux, évitant la garde qui connaissait son visage sans le reconnaître, souriant sournoisement à quelque demoiselle qui avait le malheur d'avoir un jolis minois.
La journée avait bien avancée, et le kleptomane furetait toujours dans les venelles, finissant de détrousser les poches avec ses techniques qui ne laissaient rien au hasard. Le toit devint bientôt son terrain de jeu, et il put fondre sur les proies qui l'intéressaient du haut de l'un d'eux. Ou bien se contentait de vagabonder sur les toiles, entre les cheminées, jetant des regards amusés à ces nobles patibulaires qui ne connaitraient jamais la joie d'être le maître du monde ; d'avoir une vue si parfaite sur les plébiens.
Mais alors que son regard se tournait d'un sens ou de l'autre, ses prunelles se fixèrent sur cet homme à l'apparence jeune.. bien trop sérieuse pour n'être qu'un vulgaire étudiant. Officiant depuis la faîte des toitures, Shaïlan l'observa un moment, s'intriguant du fait que l'inconnu aussi semblait attendre..
Et fut bientôt rejoint par une jeune fille à l'allure bien trop svelte pour être issue des champs. D'ailleurs, elle venait de sauter des toits elle aussi. Marchombre ou Mercenaire, quoiqu'il penchait plutôt pour la seconde solution ; les Marchombres n'étalaient jamais leurs compétences en public.

D'ailleurs, leur discussion était suffisamment tendue pour confirmer les spéculations du voleur. Les jeunes.. Ils n'avaient donc aucun sens de l'humour, même versés dans le Chaos. Aucun art des mots, c'en devenait affligeant. Descendant en position assise confortable, les jambes balançant dans le vide et l'air amusé, Shaïlan leur lança alors, penchant la tête pour les voir, au sol :

- S'il est décidément bien un art dans lequel les Mercenaires devraient verser leurs apprentis, c'est bien celui de la verbe, il en manque ! Mais continuez, ne vous formalisez donc pas de moi.

Alors que Kusanagi observait la villes du hauts des toitures, elle observa une jeune fille courant sur les toits et décida de la suivre discrètement. Après une poursuite d'une dizaine de minutes elle sauta dans la rue. Marchombre ou Mercenaire ? Kusanagi choisi une ruelle mal éclairée pour atterrir derrière une haute piles de caisses en bois aussi silencieusement qu'une plume et écouta alors la conversation.
Ils ne se connaissaient pas. La fille n'était pas Marchombre et lui se détendit quand il l'apprit. Deux Mercenaires. Intéressant.
Mais soudain un homme apparut sur le fait du toit d'où elle était elle même était décendue sans qu'une seule personne ai eu le loisir de la voir.
- S'il est décidément bien un art dans lequel les Mercenaires devraient verser leurs apprentis, c'est bien celui de la verbe, il en manque ! Mais continuez, ne vous formalisez donc pas de moi.

Décidant alors de sortir de sa cachette après avoir observé l'homme qui semblait avoir une vingtaine d'année et qui ne manquait pas de charme par ailleurs. Mais quelque chose semblait étrange chez lui. Toujours recouverte de sa longue cape ne laissant voir d'elle que quelques contour qui laissaient deviné qu'elle faisait partie de la gente féminine.

- Excusez les très chers, ils n'ont pas souvent l'occasion de côtoyer des personnes cultivés comme vous me semblez l'être. Même si c'est une chose malheureuse leurs supérieurs n'en ont cure. Mais je suis impolie de vous parlez ainsi à visage couvert. Pardonnez moi.

Relevant sa capuche, elle découvrit son visage et laissa sa chevelure blanche comme neige glissé hors de sa cape. Avec un sourire quelque peu ironique aux lèvres elle effectua une révérence maitrisée.

Alors qu'il s'apprêtait à répondre, Nathaniel fut interrompu par une voix masculine au dessus de sa tête. Il lâcha la poignée de son épée et s'écarta pour voir qui lui avait fait perdre le fil de ses pensées. Même si il faisait nuit, la lune permettait d'apercevoir la silhouette de l'homme. Il n'était pas vieux et son intonation indiquait même qu'il était plutôt jeune, surement moins que la trentaine.
Nathaniel reporta son attention sur la jeune femme qui lui faisait face.

"Je m'appelle Nathaniel, et toi ?"

Il n'eut pas le temps d'entendre la réponse car une troisième personne surgit de l'obscurité. Il dévisagea cette dernière. Décidement, c'était la soirée des rencontres ! Après que la jeune femme eut fini sa phrase, il se courba à son tour. Ce n'était pas dans ses manières mais ils voyaient en eux de potentiels alliés.

"Pouvez vous me donner votre nom ?"

Orfaria fut entourée de deux hommes et une jeune fille. Trois personnes de trop. La fille devait être une Mercenaire elle aussi. Lorsque Orfaria tourna la tête vers l'homme sur le toit, elle éprouva une sensation toute nouvelle. Une chaleur étrange l'envahit, la jeune femme trouva ça plutôt gênant. D'après ce qu'elle savait, cela s'appelait aimer... Mais qu'importe !
Orfaria n'avait pas le temps pour ce genre de choses.
Elle dit d'une voix cinglante à l'inconnu sur le toit :

- Si tu n'apprécie pas la "conversation va tant ! Mais ne nous déranges pas !
Je ne sais pas si tu es des notre mais ça ne change rien.

La Mercenaire se tourna vers la fillette. Son jeune âge l'étonna mais elle ne laissa rien voir et cracha :

- Quand à toi fillette, je ne pense pas que cette conversation te regarde.

Orfaria se retourna une nouvelle fois vers le dénommé Nathaniel, puis vers l'homme sur le toit. Elle le dévisagea et la sensation gênante revint. Mais elle n'y prêta aucune attention.

La Mercenaire regarda le jeune homme se courber à son tour. N'avait il pas compris que cette courbette n'était qu'une veste plaisanterie ? Aucun second degrés. Quand à la jeune femme, elle n'avait aucun sens de l'humour. Et puis après tout pour qui se prenait elle cette Mercenaires de seconde classe ? Mais la réaction qu'elle avait eut en levant la tête vers Shaïlan fit naitre sur son visage un sourire narquois et Kusanagi finit par éclaté de rire avant de répondre avec un calme olympien.

- Allons bon, il vaudrait mieux pour toi que tu apprenne à te contrôlé ma chère. On dirait vraiment une enfant de cinq ans en pleins caprice. Et bizarrement je pense que si cette conversation m'intéresse beaucoup d'autant que je n'ai pas d'ordre a recevoir de toi.

Les lames de la jeune fille assassin la démangeait et en d'autre circonstance Kusanagi lui aurait fait regretté ses paroles mais la situation l'amusait beaucoup trop pour ça.

- Ne te méprends pas à cause de ma petite taille. Elle se tourna vers Nathaniel. Leïla ravie de faire ta connaissance.

Evidemment experte en mensonge comme elle l'était Kusanagi préféra donné une fausse identité car même entre eux les Mercenaires ne pouvaient pas se faire confiance.

Le ton commençait à monter. Cette constatation fit naître un sourire sur les lèvres de Nathaniel. Il aurait beaucoup aimé voir jusqu'où les deux femmes pourraient aller mais chassa cette idée en se souvenant de la raison qui l'avait amené ici.

"Mesdemoiselles, cessez donc de vous mordre.
Je ne suis pas là pour vous voir vous battre.
Je viens d'arriver dans la ville et j'aimerai la visiter.
Leïla, pensez vous que vous puissiez vous charger de cette tâche ?"

à pas prudents, comptant les ruelles traversées, une ombre se glissait
parmi la foule sombre d'une froide soirée de printemps. Les nuages
parsemaient la nuit comme autant de boules de coton sale et les
étoiles, apeurées fuyaient la lumière des tavernes, pollueuses de ciel.



Anaïel avait décidée de partir pour la capitale quelques jours plus tôt, besoin d'espace et de vent.

Un capuchon noir strié de brun lui retombant sur le front, afin que les
gens ne puissent voir ses yeux, quelques mèches aériennes, la démarche
fluide d'une ombre liquide, elle se jouait des passants comme d'épaves
molles fuyant vers leurs vaines occupations. Elle avisa une échelle le
long d'un mur absolument noir. Aussi silencieuse que possible elle
crocheta les barreaux et atteignit rapidement une petite térrasse
surplombée elle même d'une nouvelle terrasse. Les deux obstacles
franchit, elle se retrouva sans transition sur les toits de la ville,
avec la lune comme lampe de chevet.

elle releva son capuchon.
Ses yeux embrasèrent le ciel tout entier, tel deux phares de feu.

Elle avisa alors une silhouette au loin, trop loin pour q'elle affirme qu'il s'agisse d'un humain ou d'une simple cheminée.
Elle remit son capuchon et se glissa parmis les sombres coullures d'obscurités que lui offraient les toits et les cheminées.

Un homme. D'une 30aine d'année, arrogament levé au dessus d'une ruelle
sombre, il semblait parler à d'autres personnes en contrebas.

Intriguée, la jeune marchombre s'avança pour savoir se qu'un homme pouvait bien faire comme elle sur les toit.
Un sombre préssentiment.
Les voies se turent lorsqu'elle sortit de l'ombre et s'approcha du jeune homme, en prenant bien garde à camoufler ses prunelles.

Son sifflement retentit soudain, reconnaissable. Innoubliable.

- Bonsoir...

Elle jeta un coup d'oeil en contrebas. une légère
nausée lui tordit le ventre. Qui étaient-ils, ses jeunes gens, pour lui
inspirer une telle suspicion? Elle se morigena, elle ne les
connaissaient pas.
Mais elle était intriguée, tout de même.
La curiosité est un vilain défaut.

Elle se retourna lentement vers le jeune homme, conciente qu'il la dévisageait.

[scouzy pour l'age ^^]

Peu importe, Peu importe, Peu importe!

Il avait quitté Al-Poll, presque amusé. Il laissait derrière lui sa proie, son joyaux, sa raison de vivre. Mais il la retrouverait. Sa proie s'était enfermée toute seule, avait refermé elle-même la porte du clapier, alors elle ne se sauverait pas. Pas tout de suite. Il avait le temps d'aller chercher son information...La joli joyaux. Il reviendrait bientôt. Oui, Ena...Je serais de retour dans très peu de temps...Bientôt. Il riait seul, quand il tallona doucement le cheval à la robe bai-brulé, sans doute un peu grand pour une fuite, mais bien assez résistant pour un voyage de cette longueur.

Al-Jeit, un monde qu'il ne se refuserait pas. Oh, non...Des belles rues, emplies de choses à voir, des rondeurs, des douceurs. Il se glissait entre les corps chaud, effleurant les peaux, caressant les bras, la taille, parfois les hanches, plein de douceur, emplie de délice. Il fit mine de regarder des étalages, s'aretta dans une taverne, et demanda une Bière d'orge, sa petite favorite, et ressortant après plusieurs gorgées, oubliant malencontreusement de payer sa consommation. Lorsque le patron sortirait, il serait déja loin, très loin. Il parcourut les rues. Son information, capitale, se tenait toute prête, mais il la ferait attendre encore un peu. Profitons des petites douceurs du monde des villes...Surtout de la Capitale.

Le soir tomba, un vent léger se leva, et les toits l'acceuillirent, ouvert à toute nouvelle rencontre. De haut, Al-jeit était encore plus belle à découvrir. Que c'était beau, toute cette agitation vaine, tous ses cris inutiles, morts avortés, futiles récrimination. Il sourit à la lune, se demandant un court instant ou se trouvait Kelowna. Peu importait...Il redescendit, alors que les rues s'assombrissaient vraiment. Eveillant ses sens, il continua sa ruée. Maintenant, trouver quelque peau soyeuse, quelques lèvres aux caresses légères, quelques chairs prête...Ses doigts frémirent, et il s'enfonça dans les ruelles, toujours plus étroites, de la ville. Quand il entendit des voix, apparement pas issues d'une conversation ordinaire, il stoppa, et tendit l'oreille. Une voix féminine, plutôt jeune, une voix posée et calme, masculine. Il se remit à marcher doucement, mobilisant tous ses muscles pour éviter le moindre bruit. Il pensa à quelques mots de son maître, et l'image d'Ena revint à sa mémoire. Elle mourrait. Il écouta les paroles de l'homme, narquois. Il resta dans le coin, à la limite d'un rayon lumineux, mais masque par le mur de l'auberge et lança, de sa voix placide et presque vide:

- Il n'y a pas vraiment besoin d'écouter pour vous entendre...Il a raison, ce petit bonhomme...

Il sourit dans le noir. Son information attendrait encore un peu, il avait envie de voir qui était tout ce petit monde...Si c'était ça, les Mercenaires, il avait presque honte d'en être, plus ou moins clairement...

Trop de monde en bas. Encore une nouvelle arrivante, quelqu’un caché dans l’ombre, une jeune femme sortant de l’auberge. C’était à penser que toute la clique chaotique avait choisi de se rendre à cet endroit précis à ce moment donné, auquel cas il n’avait pas grand-chose à faire là. A coup sûr, il n’avait à faire aux plus puissants de la guilde. Apparemment, aucun d’entre eux ne possédait le don du dessin, ou ne le montrerait en aucun cas devant eux. Les plus grands Mentaïs qui l’intéressaient, il les connaissait déjà. Son cousin blond, il pouvait facilement entrer en relation avec lui, et l’autre.. et bien sa mission pour la dame lunaire lui permettait de le surveiller et de pouvoir interagir avec lui en toute lattitudes.
Donc, personne dans la ruelle n’était susceptible de l’aider. Et puis, trop de monde multipliait le risque d’être pris en flagrant délit de complot avec tous ces êtres chaotiques.. Décidément peu discrets. Mais c’était leur problème, et lui ne s’intéressait plus à ce qu’ils se disaient. Après tout, il avait trouvé une nouvelle interlocutrice plus encline à la conversation, et se tourna vers elle, dénigrant ainsi tout ce qui se trouvait en contrebas. La jeune fille qui se trouvait sur une cheminée à proximité était décidément bien jeune.. et reflétait pourtant une aura d’une puissance bien supérieure à ce qu’il sentait dans les ruelles. Elle était différente. Tournée vers l’Harmonie, sûrement, à en dénoter ses gestes fluides et ressemblant à ceux des Marchombres. Peut-être en était-elle une ? C’était le plus probable.
Jetant un regard désintéressé à toutes les personnes que désignait la jeune du regard, il reprit d’un ton indifférent :

- Ces personnes auxquelles tu fais allusion reconnaîtraient sûrement mon nom si je daignais leur donner, mais comme ce n’est pas le cas.. Non, je suppose qu’elles ne me connaissent pas, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ton interruption m’est plutôt agréable.

Haussant les épaules en un sourire, le voleur se leva de son aplomb, sans prendre la peine de signaler son absence à la conversation chaotique sur le plancher des vaches, et tourna complètement la tête vers celle qui avait croisé sa route sur les toits, reprenant :

- De nombreuses raisons peuvent pousser un homme de ma catégorie à fréquenter les toits, sais-tu. Mais présentement, c’est surtout pour éviter les.. rencontres, à l’instar de celle qui se déroule sous nos yeux. Et puis c’est tellement banal de rester sur le plancher des vaches, il en faut bien sur les toits aussi.
Je te retourne la question, jeune fille. Que fais-tu donc sur les toits ? Oh, et puis ça te regarde. Ca te dit qu’on change d’endroit ? Le périmètre devient bien trop fréquenté à mon goût.


[ J’te laisse choisir le lieu où on va –peut-être;) ]

Il est vrai que la ruelle sinueuse sous leurs pieds se remplissait de plus en plus... et les personnes ne semblaient pas en tenir pour important le raffut qu'ils faisaient si nombreux, à ceux qui savent écouter.
Elle secoua la tête en une moue désolée, et repporta son attention sur l'homme devant elle. Il s'était mis debout avec une fluidité surpprenant pour quelqu'un, lui semblait-il, qui n'était pas marchombre.
Mercenaire ? Elle en doutait.
Dangereux ? Elle n'en doutait pas.
Mais Anaïel était curieuse et l'avait toujours été.

Elle accepta donc la proposition de l'homme d'un lent mouvement de tête, les yeux toujours fixés sur lui mais demanda auparavant :

- Une ballade entre inconnus... c'est tentant il est vrai, dangereux également, sache toutefois que si c'est un piège je me défendrais. Je suis curieuse de te connaître. Ton allure et ton regard. Intrigant.

Elle descendit de la cheminée, se coula entre les tuiles et se retrouva à coté de lui. Elle lui effleura d'un geste rapide le bras.

- Par la.

Elle savait qu'il la suivrait. Elle l'en sentait capable, et le souffle chaud qu'elle percevait dans son dos le lui prouva. Sans un mot elle le mit discrètement à l'épreuve en se jouant de la vitesse.
Elle disparu quelques secondes.

==> entre ciel et tuile



Elle laissa planer

Nathaniel attendit une poignée de seconde la réponse de Leïla. Elle ne vint pas. Il entendit en revanche des murmures au dessus de sa tête et décida de ne pas les écouter, ce qui se passait là haut ne le concernait certainement pas.
Alors qu'il allait questionner la jeune femme du regard, un homme parla quelque part derrière lui et Nathaniel comprit qu'il faisait référence au petit groupe qui s'était formé dans la ruelle.
La porte de l'auberge dont il était sorti quelques minutes plus tôt claqua et quelques secondes plus tard, quelque chose toucha son épaule.
Le jeune homme allait sortir son arme pour la braquer contre l'intrus derrière lui quand il vit que personne n'avait bronché. Pas de danger, apparament.
Il fit volte face et lança un regard noir à la jeune femme qui lui avait touché l'épaule. Cette dernière ne se dégonfla pas et demanda si elle pouvait se joindre à eux. Elle termina de parler et Nathaniel la dévisagea.
Il ne s'intéressait pas vraiment aux femmes mais celle-ci était assez ... charismatique et n'était pas désagréable à regarder.
Décidant que la précédente conversation avec les autres était terminée, il la rejoignit.

-Bonsoir à vous mademoiselle. Je ne crois pas vous avoir déjà vu, sinon, je m'en souviendrai. Que diriez vous de faire connaissance un peu plus loin ? Je n'ai guerre l'habitude d'avoir autant de monde à mes côtés.

Il avait une envie irrépressible de rire. Abominable. Ils avaient peur? Peur d'être trouvé en compagnie de sbires du Chaos? Abominable...La jeune marchombre et l'homme des toits s'éclipsèrent discrètement. La nouvelle venue, tout juste sortie de l'auberge, se contredisait platement, sans même s'en rendre compte...C'est affligeant, mais vous restez jeune dame...Elle s'adressa à lui et il sourit dans l'ombre. Il répondit dans un murmure:

- Si vous saviez combien j'ai peur...

Il se retint de ricaner. Peur de qui? De ces...Mercenaires? Il avait presque honte d'en faire partie...Qui recrutait-on, de nos jours? Appuyé contre le mur, il ne bougeait pas. Il s'appliquait à sentir les mouvements du renard. La jeune femme et le mercenaire aux cheveux blancs partirent à leur tour. Ne voulait-elle pas, quelques instants plus tôt, écouter une conversation inexistente? Il avait soigneusement évité les spires. Quoi de plus imprudents. La dénomée Leila, la femme au renard et lui-même restèrent seuls dans la rue. Le silence tomba. Il sentit une autre présence animale, et se demanda un court instant s'il s'agissait de Kelowna. Si c'était le cas, il était encore loin et ne venait pas à lui. Il se reconcentra sur les deux silhouettes. Féminines, souple et légère, musclée sans aucun doute. Joli butin...

- Pour le moins interessant, cet échange de...Monologues.

Il ne bougea pas, et attendit une réponse ou une autre, qui, il le savait par avance, ne viendrait pas. Il se déléctait de faire monter lui-même son impatience, donnant à l'information encore plus de valeur. C'était si amusant...Il regarda les deux jeunes dames, de nouveau, et, passant ses doigts fins et doux doucement dans la lumières avant de les ramener à lui, il sourit:

- Deux belles Dames pour moi seul...Charmant.

Il ne bougea pas. Il ignorait l'âge des deux mercenaires. Il était quasiment sûr d'être le plus jeune...Même si cela ne se voyait pas...Il investit les spires doucement. Personne. Il sourit à lui-même. La nuit pourrait être longue, et son information délicieuse...

Le Mentaï fixait le renard depuis un long moment. Redoutablement Vif, apparemment. Elle le fixait avec des yeux étranges, le poil hérissé et les membres tendus. Un animal de combat? C'était pour le moins intéressant. Il laissa Leila, qui se tenait toujours immobile, la surveillant toutefois de loin. Il détailla l'autre mercenaire, mais abandonna bien vite sa contemplation pour revenir sur l'étrange renard. Il était fin et long, mais rabattu sur lui-même, prêt à bondir. Son poil noir brillait sous les rayons de la lune. La jeune femme, sa maîtresse, s'adressa alors à lui.

- Je ne suis à personne. Quand à toi, j'aimerais que tu te présente et sorte de l'ombre.

Il sourit dans le noir, et à cet instant précis, sentit la présence lointaine de Kelowna. Il se rapprochait, il en était maintenant sûr. Il reprit la parole, toujours amusé:

- Et parce que vous aimeriez, je dois m'exécuter?

Il émit un rire bref et narquois. Quelle naïveté que ces rencontres là. Il réfléchit un instant, et sentit de nouveau Kelo. Il allait vite. Il s'approchait. Un rayon de lune laissa apparaître ses coudes, et se réflétant sur les murs, éclaira quelques peu la ruelles dans laquelle il se trouvait. Il lança de nouveau un regard au renard, avant de reprendre la parole:

- Je pourrais attendre que la Lune daigne me dévoiler...

Il laissa sa phrase trainer. C'était presque amusant...Ses yeux revenaient sans cesse au renard, c'était pourtant agaçant. Il termina, en faisant un pas en avant.

- ... Mais je vais l'aider un peu.

Un rayon de lune éclairait désormait une petite partie de son visage, laissant apercevoir son bandeau épais, ses cheveux noir de jai, et l'un de ses yeux, rouge sang en cet instant. Il n'était pas inquiet. A demi-caché, il était sur de paraître plus âgé qu'il ne l'était. Et tant mieux. Il reprit alors la parole, et demanda, levant enfin ses yeux du renard noir.

- Je serais curieux de connaître les noms que vous allez inventez pour vous présenter à moi...

C'était particulièrement faux. Qu'elles lui donnent leurs vrais noms ou des noms de substitutions lui importait peu. D'ailleur, avoir un nom pour les nommer ne l'interessait pas. Mais il devait gagner un peu de temps...

L'inconnu sortit enfin de l'ombre., cependant une partie de son corp resta dissimulait. Ses cheveux noirs contrastaient étrangement avec ses yeux rouges. Orfaria avait bien observait l'homme, même si dans la pénombre il était dur de voir les détails. Mais ses yeux couleur du sang attirèrent irrésistiblement ceux de la Mercenaire. Leurs regards se croisèrent et un frisson parcouru l'échine de la jeune femme. Il parla :

- Je serais curieux de connaître les noms que vous allez inventez pour vous présenter à moi...

Un sourire sans joie apparut sur le visage de la Mercenaire :

- Je n'ai aucune raison de cacher mon nom. Mais présente toi d'abords.
Et dit nous qu'est ce que tu fais là.

Brume sauta des bras de sa maîtresse et atterrit avec légèreté.
Pourquoi ne sortait t-il pas de l'ombre ? Cette attitude ne rassura guère Orfaria et elle se tendit un peut plus. Son épée prête à faire couler le sang.
La jeune femme le regarda dans les yeux. Ce n'était pas un simple passant. Une aura de puissance l'entourait, mais elle ne se laissa pas démonter.