Rencontre dans une ruelle sombre (RP terminé)

La jeune femme croisa ses yeux. Son regard rouge vif resta totalement impassible. Son masque était installé. De sa nouvelle position, il voyait mieux l'autre jeune femme. En réalité, elle paraissait bien plus jeune qu 'elle ne lui était apparue quelques instants plus tôt. Cela ne l'étonnait pas beaucoup. Trop...Trop peu rodée. Trop peu pointilleuse et précise. Peu importait. Gardant une attention sur la jeune femme, il se tourna de nouveau vers le renard. Quand son Maître lui parla, il releva les yeux.

- Je n'ai aucune raison de cacher mon nom. Mais présente toi d'abords.
Et dit nous qu'est ce que tu fais là.

Il sourit de nouveau, et un coin de sa lèvre apparut très brièvement dans la lumière blafarde. Il redevint immobile.

Le Loup courrait. Ses enjambées se faisaient à chaque foulée plus longue et plus étendue. Quand les ramparts de la ville apparurent, il ralentit. Etudia. Devina. Une brèche, plus à l'est. Accélérant de nouveau, il passa devant les gardes en factions, trois en apparence, sans que ceux-ci, ayant sans doute un peu abusé de la taverne d'à coté, ne le remarque. Il sentait la présence de son ami. Il arrivait.

Yew déplia les doigts, puis tourna légèrement la tête.

- Suis-je sensé déballer ma vie, mon passé et mes intentions ici? Quelle idiotie...

Il s'arrêtta, ricanant très légèrement, presque en silence. Puis, sentant Kelowna tout proche, reprit:

- Je suis Yew.

Il parcourait la ville. Il gagnait les toits, sautait avec agilité, et grâce à n'en pas douter. Bientôt...

Deux nouveaux arrivant... La jeune fille avait choisi le silence et l'observation ainsi qu'une immobilité silencieuse. Kusanagi était à l'affut à la lisière des Spires sans vraiment y entrer pourtant elle sentit l'homme, le dernier venu, entrer dans l'Imagination. Tentant de suivre ce qui le tirait dans les Spires elle sentit quelque chose arriver et sortit rapidement de ce monde dont elle ferma la porte soigneusement afin de ne pas révélé son Don. Il était sans aucun doute possible Mentaï.
Dans son observation elle affirma ce qu'elle savait déjà depuis longtemps. Elle était le plus jeune de ce groupe mais pas la moins dangereuse pour autant. La Mercenaire au renard pouvait la craindre, le Mentaï par contre ...
Plus que trois dans une ruelle sombre que seul la lune semblait savoir éclairée quand le ciel était clément. Le silence était retombé. Etait il possible que le dit Yew soit le Mentaï que son maître lui avait demandé de retrouvé ? Avait il lui aussi pour cible l'Académie ou un de ses résidents ? Et si c'était le cas s'allierait elle à lui et infiltrerait ainsi l'Académie sous un quadruple contrat ? Un jeu dangereux mais Kusanagi n'avait pas froid aux yeux. S'il le fallait elle tenterait l'aventure et cela risquerait d'être très amusant pour une fois. Mis a part que les Maîtres de l'Académie étaient redoutables et certains de leurs élèves un peu trop curieux ce n'était pas bien grave. Obtenir un poste parmi le bas ou moyen personnel de l'académie ne lui poserait sûrement aucun problème...
La situation ne lui plaisait pas et la femme au renard semblait encline à prendre la mouche au moindre faux pas de l'homme qui n'aurait sûrement aucun mal à n'en faire qu'une bouchée. Quand à Kusanagi, elle s'ennuyait et laissa l'ombre du bâtiment la dissimulé peu à peu
au fur et a mesure de la conversation des deux membres du Chaos. Pour sa part on n'avait, a sa connaissance pas découvert son appartenance à la guilde du Chaos et elle ne ferait rien pour. Elle marcha moins souplement et moins silencieusement qu'a son habitude vers un petit muret et s'assit dessus, comme si elle ne voyait pas ces rejetons du Chaos. De prime abord elle pouvait semblé distraite et pourtant c'était loin d'être le cas. Puis elle décida de prendre la parole toujours aussi calme et posée. Sa voie douce et enjôleuse sortit donc d'entre ses lèvres pour couler dans les oreilles aiguisées de ses interlocuteurs.

- Ta proposition, Yew, m'aurait peut être intéressée ... Malheureusement ... Je me vois dans l'obligation de quitter ses lieux sous peine de mourir d'ennui. A moins d'avoir enfin une conversation constructive.

- Je suis Yew.

Cette réponse ne satisfit pas Orfaria, mais elle s'en contenta. Essayer de soutirer des informations à cet homme était comme essayer de faire manger des fruits à un tigre des prairies.
Leïla bougea enfin, elle se dirigea vers un muret et si assis. Elle parla :

- Ta proposition, Yew, m'aurait peut être intéressée ... Malheureusement ... Je me vois dans l'obligation de quitter ses lieux sous peine de mourir d'ennui. A moins d'avoir enfin une conversation constructive.

Décidemment la fillette ne lui plaisait pas. Mais qu'importe. La prochaine fois que Leïla croisera son chemin, Orfaria se fera une joue de la tuer.
Brume renifla une odeur suspecte, elle approchait. Les poils de l'animal se hérissèrent et il grogna, découvrant ses crocs impressionnants pour un animale de sa race. La Mercenaire jeta des coups d'oeil furtif dans tous les coins où quelqu'un ou quelque chose pouvait arriver. Mais i n'y avait rien, ni à gauche, ni à droite, ni derrière. Alors il est... Au dessus !
Orfaria sauta sur le toit, atterrissant légèrement. Elle scruta la nuit, Brume à ses côtés, reniflant la moindre petite odeur. Mais il n'y avait rien. Ou en tous cas pas encore. La jeune femme jeta un dernier coups d'oeil puis redescendit. Yew souriait légèrement, lui s'avait ce qu'était la chose qui approchait. Mais Orfaria attendrait pour savoir à son tour.

Il regarda la mercenaire au renard sauter avec agilité sur le toit. Son Renard avait sans aucun doute sentit l'arrivée imminente de son ami. Il était patiente, désormais. Il se tourna doucement vers l'autre jeune femme, et reprit, en lui lançant posément:

- Tu es bien jeune...Les jeunettes ont besoin d'action, c'est reconnu...Peut-être que tu aimerais mieux nous parler de tes projets? De la prochaine personne que ta lame cueillera et saignera sur des dalles souillées?

Il se détourna aussitôt. Cette fillette l'ennuyait presque. Comme tous les jeunes, elle ne pouvait se tenir immobile, à simplement attendre le moment, l'instant de savoir, l'instant du rire, ou l'instant de la mort. Même quand ils exercaient, sous les ordres de leur maître, ils étaient trop impatients et incapables de cerner le bon moment. Désolant, mais elle pouvait apprendre. D'ailleur, elle devait avoir un maître, quelque part...Il ajouta, presque pour lui-même.

- Sinon, ta présence ne m'est pas vraiment utile...

Le Loup noir sauta sur le toit ou se trouvait la jeune femme et son renard. Il était plus grand que le renard, même si celui-ci avait une bonne taille pour sa race, ses membres musclés et sa mâchoires profonde et large ne trompait pas. Sa robe gris sombre brilla un instant sous la lune. Son museau allongé et ses oreilles effilées traçaient sur le toit une ombre noire. Il avait un dos allongé, une queue plutôt courte, lui permettant plus de force et de dextérité, mais légèrement moins d'équilibre qu'une queue plus longue. Ses yeux en amande, vairon, étaient pour le droit d'un noir de jai, et pour le deuxième couleur cristal. Surplombant d'une trentaine de centimètre, au garot, le renard, il ne semblait pas atteindre l'air farouche de l'animal. Il s'arrêta à quelques mètres des deux marcheurs de toit, et se tint immobile, dressé, en alerte. Le Mentaï, le dos appuyée sur le mur de pierres inégales, les yeux regardant droit devant lui, murmura:

- Bonsoir Kelowna.

Le Loup s'abaissa alors, et s'assit sur ses pattes arrières. Si quelqu'un faisait mine de l'attaquer, il aurait bien le temps de réagir. Il avait galopé longtemps, mais rien ne paraissait le montrer. Il semblait infatigable, et ce, songea le Mentaï, depuis son enfance. Il regarda les alentours, fixa longuement le renard, à l'instar de son maître, mais s'en désintéressa totalement et fixa le jeune femme a demi cachée dans l'ombre, qui paraissait être la plus jeune d'entre eux.

Kusanagi jusqu'à ce qu'un énorme loup fit son apparition. N'était elle pas entrain de rêver ? Voilà qu'elle trouvait le type de personne qu'il lui fallait quelqu'un d'expérience et de patient. Elle lui sourit et rapidement glissa une lettre cacheté dans la manche de celui ci. Sa proposition était dedans à lui de l'accepter ou de la refuser.

- Sur ce je suis au regrets de vous laisser.

La Mercenaire partit tranquillement et a pas lent dans les rues obscures de la capitale Alavrienne en prenant garde de ne pas faire démonstration de ses possibilités. Après quelques minutes de marche elle se fondit dans la foule des grandes rues.


[déso poste gnome pas trop d'inspi mais faut faire avancer^^]

Cette douceur, vague souvenir depuis si longtemps oublié derrière lui, abandonné dans un passé où le sentiment avait sa place. Il goûta, d’abord léger, les lèvres chaudes et vives de la jeune femme, mais le brasier qui s’animait derrière, le corps qui se tendait brouillèrent ses sens. Il se laissa aller dans la baiser, dévorant des sens le corps énervé mais immobile de la mercenaire. Malgré son calme, il se sentait ardent, se retenant de se perdre dans la chaleur du corps pressé contre le sien. Il lâcha les lèvres charnues, caressa le visage opale qui s’offrait à lui, se délectant de la saveur qui courrait sur ses lèvres, de la puissance de ce qui montait en lui. Il écarta délicatement ses cheveux, effleura son cou, sa nuque, avant de passer le visage derrière son oreille délicate. Il s’abreuvait de son odeur, du goût de sa peau. Il revint enfin à ses lèvres, de nouveau soulevé d’une force intense, se refusant à rompre le contact.
La nuit était douce, un peu amère, un peu froide. La lune s’arrondissait, allègre, jetant pourtant sa lumière crue à quelques centimètres des ébats silencieux. La rumeur assourdie des rires bleuis, étouffés, stoppés brutalement dans leur élan par un relent rance ou des remontées acides. Le doux chant de la nuit, avide, de plaintes, de raclement de chaise sur un sol inégal et souillé. En dépit de son désir d’infini, le mentaï goûtait à la réalité douloureuse de l’instant, incapable d’analyser alors le sens de ses pensées. Il entrevit un regard au bord de l’écœurement, teinté toutefois d’un sourire ironique, avant que Kelowna ne se détourne, et fuit dans la nuit alourdie.
Ses mains coururent sur ses bras, tracèrent la ligne de ses épaules, glissèrent dans ses cheveux alors que ses lèvres s’absorbaient dans sa tâche, embrasée, de conquérir le visage de la jeune femme. Une idée frivole, bref éclat de lucidité lui traversa l’esprit, et il recula, repoussant, un peu plus brusquement qu’il ne l’aurait souhaité – on n’abîme pas de si belles œuvres d’arts – le corps de la jeune femme. D’une voix étouffée, le visage baissé, les yeux pourtant fixés sur les mains d’Orfaria, il laissa échapper :

« Excuse-moi… »

Puis, rabattant son capuchon, il se glissa dans un étroit passage entre deux maisons et s'échappa à son tour, sur les traces de Kelowna.

Le plaisir. La puissance. L'infini. Ces trois mots résumaient à eux seul les pensées d'Orfaria. Leurs lèvres liées avaient fait perdre tout le contrôle qu'elle avait acquis pendant ces années de solitude et en une seconde tout avait été balayé comme une feuille morte. Ils ne bougeaient toujours pas, fixé dans le plaisir qui était devenu leur environnement.
Yew mit fin au baiser et Orfaria se retint de l'agripper pour l'attirer encore une fois à elle. Elle ne le regretta pas. Il caressa son visage, sa nuque, son cou, écarta une mèche de cheveux. Tout ça si délicatement qu’à chaque fois, la Mercenaire laissait échapper un frisson de plaisir. Puis les lèvres si belles et attirantes du jeune homme se posèrent de nouveau sur celles charnues de la jeune femme. Elle avait l'impression d'embrasser la puissance, d'embrasser la Voie qu'elle avait choisie à l'âge de 21 ans. Le Chaos. Cet homme avait le goût du Chaos. Orfaria, stimulée par cette découverte, l'embrassa avec plus de fougue.
La Lune brillait de plus en plus fort et l'air se rafraîchissait. Les vies insignifiantes éparpillées autour du couple Chaotique riaient, buvaient ou dormaient sans se soucier d'eux, ou plutôt de ce qui les entourait car personne ne se trouvait à moins cent mètres d'eux.
La Mercenaire sentit un mouvement derrière elle mais comme Brume ne réagit pas, le plaisir recouvrit une seconde fois l'étincelle de raison apparue dans son esprit. Yew ne l'aida pas non plus à redevenir raisonnable, il laissa courir ses doigts fins sur les épaules et les bras de la Mercenaire puis glissa dans sa chevelure de jais.
Alors qu'Orfaria savourait toujours les lèvres du jeune homme, celui-ci la repoussa brusquement et reculant la tête baissée, il dit d'une voix étouffée :

« Excuse-moi… »

Il rabattit le capuchon que la Mercenaire avait maudit pour cacher le magnifique visage de Yew et s'enfuit dans une rue étroite. Elle leva la main dans un geste pour le retenir, mais elle se rendit bien vite compte que ça ne servait strictement à rien. Elle vit alors que Kelowna avait disparu et elle jura silencieusement.
Durant un moment, Orfaria revit le moment inoubliable en compagnie de Yew, puis elle fit volte face et courut aussi vite que le vent dans la direction où le jeune homme avait disparu, Brume sur ses talons. Elle était rapide à l'origine, mais maintenant qu'elle poursuivait un but personnel, on aurait put dire qu'elle volait. Les rayons de la Lune la faisaient apparaître telle qu'une étoile filante. Elle s'arrêta, laissa Brume flairer les traces, puis repartit de plus belle.
Sa silhouette fine et musclée bougeait avec la grâce d'un prédateur, Brume était une boule de noirceur aux éclats blancs. Il courait à en perdre haleine, mais sa maîtresse n'était pas fatiguée, donc lui non plus. Tout deux plongés dans la quête de leur course.

* Yew *

Au bout d'une heure de course folle, Orfaria s'avoua vaincue. Cela faisait longtemps qu'elle ne sentait plus la présence de Yew mais la Mercenaire n'avait pas voulu abandonner, abandonner cette puissance, ce plaisir.
La jeune femme et son renard s'arrêtèrent, le souffle court. Orfaria avait envie d'hurler. De décharger sa frustration et sa peine. Sa peine ?! Elle écarquilla les yeux. Depuis quand éprouvait-elle de la peine ?! Surtout pour un inconnu. Cette lueur de raison disparut vite et la jeune femme se laissa tomber sur une caisse, le visage dans les mains. Elle ne pleurait pas heureusement, mais c'était à grand peine qu'elle refluait les larmes.
La Mercenaire pensait à Yew. Pourquoi ? Pourquoi s'était-elle attachée à lui après un simple baiser ? La Lune descendait à l'horizon, les étoiles disparaissaient, une faible lueur raccourcissait les ombres. L'aube était là et la ville se réveillait petit à petit, ne remarquant pas la présence de la Mercenaire amoureuse. Pourtant c'était assez étrange.
Orfaria se leva caressa Brume et monta agilement sur un toit. Elle redevenait une Mercenaire du chaos froide est cruelle. On aurait pu dire que rien n'avait changer, mais au fond d'Orfaria, son coeur recommençait à battre.