Petite balade dans les arbres (RP terminé)

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Arro Skil'Liches arriva non loin d'une des forêts du parc, après s'être baladé un peu partout, dedans, il avait décidé d'aller dans un coin avec de l'ombre. Effectivement le soleil était haut dans le ciel. Essuyant son fond qui perlait déjà de sueur, il s'approchât d'un arbre. Regardant doucement les banches, il se souvint d'un des entrainements de son maître, pour augmenté l'agilité et la résistance de ses bras. Souriant, il sauta à la première branche. Maintenant, il était suspendu, ses mains entouraient la branche. Souplement, il se balança, et lâcha ses mains. Se rattrapant rapidement à une branche, il recommença. Rapidement, il fit trois quart de la forêt. Ses bras commençait à le faire souffrir, ses mains, ressemblait maintenant plus a des crochets ensanglantés qu'a des mains. Continuant, il arriva a la fin de la forêt.
*petite, pensait-il, tous au plus deux kilomètres de largeur. *
Malgré ses bras et ses mains, il fit demi-tour et recommença. Mais, ses bras n'en pouvaient plus, au bout de la dixième branche, ils lâchèrent. Arro se retrouva, le nez écrasé sur le sol. Se relevant doucement, le nez ensanglanté, il s’assit au pied d'un arbre, et pris sa besace, il pansa lamentablement ses mains et son nez. Ressemblant maintenant a une espèce de demi momie, il se déplaça vers un cours d'eau qu'il avait aperçut alors qu'il passait dans les arbres. S'asseyant au bord, il mit les pieds dedans, puis prenant une petite gourde, il la remplie et la mit sur son nez. L'eau était fraiche, cela lui faisait du bien.

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La forêt s'étendait juste en contrebas de l'Académie du célèbre Merwyn. Un des rares endroits qui bénéficiaient d'une surveillance accrue. Seulement, cette forêt était son point faible.
C'est pourquoi Shaïlan, en prévision d'une prochaine infiltration dans les terres, vagabondait tranquillement en forêt, à la recherche de points de repère, d'endroits cibles, et d'autres indications. Peut-être espérait-il trouver aussi une voie toute tracée vers l'Académie, qui sait..
Toujours est-il qu'il était habillé de son ample manteau de cuir sombre, comme de d'habitude, mais qu'aucun bijou clinquant ne sonnait à ses membres.
Si jamais il croisait un quidam, son rôle était de passer pour un noble hautain et lunatique, un rôle qui l'amusait grandement en ces temps obscurs.
Il marcha donc toute la matinée, sans aller plus vite qu'il ne fallait. On croirait qu'il se promenait, il examinait. On pensait qu'il observait la nature ? Il observait les failles dans la verdure. Il suggérait un idiot quelconque ? Il était dangereux.
C'était parfait.
Ou presque.
Un bruit retint l'attention de Shaïlan. Un bruit de branches cassées, un bruit de pas et de grognements.
Au détour d'une aubépine, effectivement, il y avait quelqu'un.
A son allure, il n'était pas guerrier, trop fin. Ni Dessinateur, trop viril.
Restait marchombre.. mais un brin trop jeune. Qu'importe.
Il semblait s'êter fait mal, à en juger par les multiples bandages qu'il arborait.
Et, à son uniforme, le voleur sut tout de suite qu'il était de l'Académie. Paaarfait. Restait à jouer son rôle.
Souriant intérieurement, le jeune homme caressa les herbes, et s'avança, parlant de sa voix la plus douce et la plus agréable :

-Bonjour, étranger... Veux-tu de mon aide ?

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Le doux frottement de l'air contre l'eau puis contre l'herbe est les feuilles, laissa Arro pensif, quelques petits oiseaux chantaient. C'était un magnifique concerto de la nature, absorbé par se charment orchestre, il n'entendit pas l'inconnu s'approcher. Il lui parla, brisant ainsi toute la magnificence du morceau naturel. Soulevant sa mains brièvement, intiment l'ordre d'arrêté son mouvement, il répondit calmement.

- Tais-toi. Tais-toi et écoute le charmant spectacle qu'offre cette douce Dame forêt. Assis toi, et laisse toi emporté.

Le jeune homme souriait doucement, pensif, ne regardant pas derrière lui. Quelque minute passèrent. Doucement, il se souleva, ses bandage a ses mains s'était disloqué, montrant ainsi le rouge du sang sec. Ses plaies s’étaient recouvertes de croute de sang coagulé. Enfin, il montra son visage à l'homme qui l’avait interrompue dans ses pensées. Jeune, beau visage qui devait faire tomber pas mal de jeune demoiselle, des cheveux noirs, long… Rien de très bizarre dans tout ça. Il paraissait charmant.

- Non, je ne pense plus avoir besoin de ton aide… A part si tu es un Rêveur. Mais par contre, un peu de compagnie ne fait jamais de mal...

Il l’avait tutoyé, presque naturellement. Surement dût au charisme qui sortait de l’homme. Souriant, il reprit doucement.

- Mais, il faut déjà que je me présente... Arro Skil'Liches... Et comme le montre mes vêtements je suis un académicien de l'école pas trop loin d'ici... Et toi ?

Le ciel était clair et quelque nuages blanc passait au dessus de leurs tête,

* Une journée, parfaite... presque parfaite...* pensait-il, laissant ses pensée voguer vers une personne aux cheveux de feux.

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Le charmant spectacle de mère Forêt ? Pfmeuh ! Lui, Shaïlan, était un citadin, il méprisait la nature, elle ne lui servait qu'à assouvir ses besoins. Comme là, par exemple... Forêt certes pure, mais traîtresse pour les Académiciens, car elle permettait à ses ennemis de faire de la reconnaissance sans être vu. Les feuilles, les petits oiseaxu, Cuicui petit yin-yang... Ridicule.

Certes, le voleur était lunatique et rêveur. Mais s'il était une chose qui le laissait plus terre-à-terre que terre, c'était bien la nature. Nature qui était pourtant l'inspiration de beaucoup de poètes. Mais pas pour lui. Elle était tout au plus bonne à soupirer et à hausser les épaules. Et encore, même pas...
Mais il avait une image à tenir. Celui du noble à qui tout profitait, et qui allait ressourcer ses pauvres membres en écoutant chanter la cascade et glouglouter les piafs en se baladant.
Et, de toute façon, le jeune homme devant lui était tellement absordé dans sa contemplation de la p'tite mémère Nature qu'il ne se retourna pas pour voir à qui il parlait. Shaïlan n'eut donc pas à user de masque pour conserver son image. Que demande le peuple...
Après quelques minutes passées à se curer les ongles en attendant une quelconque réaction de son interlocuteur, le kleptomane vit enfin son visage. Des cheveux noirs, et un visage mi-triste mi-béat. Etrange... Il y aurait des secrets à fouiller... Mais il n'était pas là pour ça. Du moins, pas encore. Percer les failles des élèves était un but inférieur, bien que cela puisse être utile plus tard.
Tout d'abord, la reconnaissance des lieux.

Le jeune marchombre lui indiqua son nom cordialement. Il n'avait pas vu son masque, donc. Parfait, à nouveau. Il le tutoyait, ce qui signifiait qu'il n'était pas méfiant, et tout à fait enclin à la conversation. Ca s'engageait bien, en tout cas.
Shaïlan s'avanca lentement, presque avec respect, et vint s'asseoir en tailleur en face de son camarade, rabattant son long manteau de cuir derrière lui dans un mouvement empreint de grâce et de félinité. Puis, d'un ton agréable, il répondit :

-Mon nom est Shaïlan. Shaïlan Dal' Kenta, pour être précis, mais je doute que cela te dise quelque chose,si tu ne fais pas partie de notre classe sociale. Et, j'ai peut-être quelque chose pour tes mains...

Pour épater Arro, et l'engluer plus encore dans ses filets, le voleur usa de ses dons de pick-pocket, pour faire apparaître de nul part-donc d'une de ses manches- une petite bouteille d'onguent, au liquide presque transparent. D'un geste doux, presque vaporeux, il retira les bandages rudimentaires qui couvraient les doigts du marchombre, et appliqua l'onguent.
Quelques minutes sans parler, le temps de laisser le produit agir.
Puis, il rangea la fiole, de la même manière que pour la faire apparaître, et reprit, le ton plaisant et la voix facile :

-Dis-moi, ami, pourquoi es-tu donc entré à l'Académie ?

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Arro entendit le nom de l'homme qui lui faisait face. Après avoir mit de l'onguent sur ses doigts, il lui parla... Un seul mot gêna un peu le marchombre "Ami"... En ses temps sombres de l'Académie, on ne pouvait se fier a personne... Alors se faire appeler ami comme ça... Cela lui parut un petit peu étrange... Mais gardant le contrôle de sois même, il n'en montra rien... Restant calme et gentil, il répondit a la question.

- Disons que ceux qui m'hébergeait sont mort a cause d'une engeance que j'ai moi même crée, et que n'ayant plus d'abris et ayant des cours a prendre, j'ai décidé de venir ici... Et j'y suis depuis longtemps...

Il sourit tranquillement. Le vent souffla encore. L'onguent lui piqua un peu les mains.

-Dit moi Shaïlan, sais tu dessiner? Depuis que j'ai vue des véritable dessinateurs a l'œuvre, disons que j'aimerais savoir quel effet ça fait, de plonger dans ces Spires... Cela doit être rudement beau... Mais bon, eux ils y sont habitué, et certain les décrive comme des chemins... Bien que je ne connaisse pas l'Imagination je suis sur que c'est bien plus que ça... Bien plus.

L'air toujours pensif, il laissais son imagination imaginer ce qu'était l'Imagination. ~~[Moi, faire des jeux de mots?? j'oserais jamais!]~~

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Le dessin ? Qu'il aimerait le posséder... Ca serait tellement utile, pour ce qu'il avait à faire ces temps-ci. Pouvoir faire basculer dans la réalité un objet, une sentation... un masque, un visage ! Pouvoir leurrer le peuple et épater les riches, fourvoyer l'empereur et soudoyer les gardes... et le tout avec du vide. Niih.. c'était trop bon à visualiser.. Mais il ne fallait pas s'emporter.
Connaissant son habitude gênante à partir dans des rêves eveillés en plein milieu d'une conversation, Shaïlan se fit violence pour rester sur le plancher des vaches. Ce qui ne fut pas facile.
La puissance du soleil.. dans la paume de ma main ! (Spider-man fan powa! )
Il serait l'égal de son cousin, Dolohov... il pourrait enfin cesser de courber l'échine devant ce nobliard arrogant, il pourrait le soutenir dans les yeux. Oui, dans les yeux !
Un peu de calme, petit voleur, tu n'as PAS, le don du Dessin. Alors retourne à ta kleptomanie, ça suffira largement pour abattre ton aîné... largement. Et enfin dominer Gwendalavir.
Mais là, il n'était pas en face du blond, mais d'un brave Académicien, qui allait lui donner toutes les indications qu'il voudrait sans beaucoup réfléchir... Pourquoi s'imaginer déjà le roi quand on avait trouvé le bouffon ? (ça n'a rien contre toi, juste pour le jeu de mots )

Restait à répondre :

-Non, à ma grande déception, je ne possède en rien le don du dessin, alors que toute personne de mon sang a ce pouvoir. Cependant, en considération, je me suis longtemps entraîné, pour avoir un don qu'eux n'ont pas. Ce qui me permet...

La longue bande de contention ensanglantée du jeune Marchombre était enroulée entre les doigts habiles du kleptomane, alors que quelques secondes plus tôt elles recouvraient les plaies de l'Académicien.

-... De faire ça. mais ne t'en fais pas, je n'ai aucunement l'intention de te voler, ce n'est pas dans ce but que j'ai acquis cette dexterité.
Mais assez parlé de moi.

Il sourit à son tour, se délectant intérieurement de l'attention que lui vouait son interlocuteur.

-En parlant des Spires, et de ses circonvolutions... saurais-tu s'il y a des Sentinelles, à l'Académie ?

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Question étrange... fort étrange. Y'avait il des Sentinelles dans l’académie ? Etrange, qui pouvais être simple ou pleines de sous entendue. Arro pris le temps de réfléchir? Fallait il dire a Shaïlan se qu'il savait, ou ne rien dire... De toute façon, les deux se rejoignaient.

- Je ne sais rien dessus, désolé, je ne côtoie pas les dessinateurs, j'ai quelque amis qui savent dessiné, mais de la a savoir si il y avait des sentinelles, je n'en sais absolument rien!

Souriant doucement, il restait calme comme les gens qui ne mentait pas ou qui savent mentir. Mais, de toute façon, la vérité rejoignait le mensonge, il ne savait pas si il y avait des Sentinelles... Mais, il devinait bien qu'il y en avait. Merwyn était trop important pour que l'on le laisse avec tant d'ennemis.

- Pourquoi cette question?

La demande paraissait innocente, juste parce qu’elle était posée sur un ton innocent... Juste pour ça.

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Arro semblait méfiant. On ne pouvait dire à sa réponses s'il disait la vérité ou pas. Malheureusement, le jeune homme n'avait aucun moyen de le savoir. Restait à garder la confiance de son interlocuteur.
Enfin bon...

Le Marchombre lui posa ensuite la question habituelle. Confiant, le kleptomane sourit, et alla s'installer sur un rocher à fleur d'eau, après un petit saut pour l'atteindre. Puis Shaïlan planta son regard -apparament innocent- vers l'élève, et répondit :

-Oh, rien de bien méchant. Il se trouve que j'ai étudié à l'Académie d'Al-Jeit, dans mes jeunes années, et que j'y ai croisées de jeunes gens ambitieux et talentueux, qui avaient le potentiel de Sentinelle. Me demandant ce qu'ils étaient devenus, je me suis demandé si certains, ou certaines, d'entre eux étaient en charge de surveiller cette Académie... Il semblerait que non, ce n'est pas grave.

Un autre sourire bienfaisant. Puis :

- Tu sais, je pense que si j'avais su, à l'époque, je serai venu étudier ici. J'ai ouï dire que Valen Til'Lleldoryn y enseignait. Les rumeurs sont-elles fondées ? Qu'est-donc devenu cette fine lame de légende ?

Que de questions innocentes...

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- Cette fine lame de légende, comme tu le dis, est bien dans cette académie...

Son visage se ferma. Il y avait bien Valen, mais depuis quelque temps, il n'était plus vraiment la fine lame qu'il était... La vieillesse ? Arro avais envie d'y croire, mais c'était surement autre chose. Ne pensant plus au maître Chantelame, il regarda un instant Shaïlan, quelque chose en lui, plaisait au jeune marchombre, mais autre chose, de plus discret, de plus invisible le rendait méfiant. Il hasarda une question innocente.

- Qu’es-tu réellement ? Un espion qui cherche à savoir des choses sur l'Académie, ou juste un passant qui recherche des renseignements ?

Mais il connaissait la réponse, tous le monde, même un espion, sauf s'il est très très bêtes, choisira la deuxième possibilité.

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Ainsi, le grand Valen Til'Lleldoryn enseignait bien dans cette glorieuse Académie... Il était une embûche de taille, pour les plans du jeune homme.
Il faudrait aviser le moment venu. Moment qui arriverait dans très peu de temps au vu des circonstances.
Mais alors, le visage d'Arro se referma. Il semblerait qu'il n'était pas en de bons termes avec le Maître d'armes. Etrange...
Plus étrange encore fut la question du Marchombre.
Oulà, dangereux.
Alors, sans hésiter beaucoup, Shaïlan répondit, la voix claire :

-Et bien, mon ami... Il s'avère que je suis un espion, qui s'occupe de prendre des informations sur l'Académie, en vue de s'y introduire, de tuer tout le monde, et de tout détruire. Ma réponse te convient ?

Ton hilare, bien entendu, yeux qui pétillent, sourire aux lèvres.
Un parfait comédien.

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Arro sourit. Un sourire franc. Ses doutes s'étaient presque envolés. Mais, tout ce manège pour en savoir plus sur l'Académie laissait le jeune homme perplexe.

- Et bien cher espion, as tu appris assez de chose sur l'Académie de Merwyn ?

Son ton paraissait joyeux, de l'ironie en gros. Mais, était ce ça ? On dit que les marchombres savent très bien jouée avec les mots. Il souris, un petit peu. Sans attendre une quelconque réponse.

- Dit moi, ennemi de l'école, connaitrais tu un certain Riakku ? C'est un de mes anciens amis et il faut que je le retrouve.

Il ne savait pas, s’ils se connaissaient, cela lui donnera deux pistes. D'un, il saura de quel bord est Shaïlan et il saura ou trouver son "ami".

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Qu'avait-il appris de l'Académie ? Beaucoup de choses, ma foi... Mais, évidemment, ce n'était pas ce qu'il allait répondre.
A vrai dire... avait-il réellement besoin de répondre à la question posée par le jeune marchombre ? Non, pas nécessairement, car celui-ci renchérit sur un autre sujet...

Riakku ? C'était quoi, ça encore ? Un piège ? Ou une simple question? Impossible de savoir... Il tenta :

-Je suis désolé, Arro, je ne connais pas de Riakku dans mes connaissances. Navré de ne pouvoir t'aider dans ce domaine.

Shaïlan réfléchit. Qui était donc ce Riakku ? Pourrait-il faire une bonne source ? Peut-être, peut-être....

-Mais dis-moi, pourquoi me poses-tu cette question ? Qui est ce Riakku, qui a l'air de compter à tes yeux ?

Etrange, tout de même...

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- Riakku ? C’est une des plus mesquines, des plus exécrables personnes que je connaisse. C'était mon meilleur ami. Mais il a tourné, a cause de moi, il est devenue Mercenaire du Chaos. Il m’a prit tous ceux que j'avais de plus cher, je me suis juré de le tuer.

Son ton était froid, sans sentiment autre que la colère. Trahis par celui qu'il avait lui même crée. Puis Arro se calma, doucement.

- Mais, je ne peux plus me venger sans mourir. Je ne dois donc pas me venger car j'ai une nouvelle vie. Des amis qui tiennent à moi, quelqu'un qui m'aime. Je ne peux pas tous foutre en l'air comme ça.

Il sourit doucement.

- Je raconte, je raconte, mais je n'ai pas trop entendue ton histoire, tu veux bien me la conter ?

Doucement il s’allongea et regarda le ciel bleu, quelque nuages passaient de ci de la, des oiseaux revenaient. Le bonheur du printemps

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C’est alors que Shaïlan se rendit compte d’une erreur monumentale.

Tellement engagé dans la conversation avec le jeune Marchombre, le voleur n’avait tout simplement pas pris le temps d’examiner de plus près son interlocuteur...
Se maudissant intérieurement de n’avoir été plus attentif, Shaïlan secoua un moment la tête, et, du coin de l’œil, détailla Arro.
Taillé pour le combat, bien que plus de finesse dans ses muscles que de taille. Sous son uniforme Académicien, des abdominaux ciselés se découpaient, signe d’un entraînement rigoureux et régulier.
A n’en pas douter, l’élève devait figurer parmi les mieux côtés de sa promotion. Car, en observant ses mouvements, ses sourires, des battements de cils, un souffle, Shaïlan pouvait presque affirmer que le jeune homme avait été formé plus loin que ce que l’on enseignait dans les niveaux de base à l’Académie du grand Merwyn.
Aurait-il eu un maître auparavant ? C’était possible. Restait à savoir qui, ou à le deviner, ce qui ne devrait pas poser de problème s’il parvenait à délier un peu la langue à son jeune ami.
Ce maître était-il seulement encore en vie ?

Une information parvint à ses oreilles à ce moment précis. Le fameux passé qui le liait à Riakku. Un Mercenaire du Chaos... et par sa faute, qui plus est ? Avait-ce un lien avec son Maître, ou n’y avait donc aucun rapport ?
Qu’il aimait se faire des films à partir d’idées, d’informations, de mouvements et de passés douloureux... Bien qu’il ne soit pas le meilleur dans l’art du détective, art dans lequel, une fois de plus, excellait son cousin de blond. Ou de son blond de cousin, d’ailleurs...
Riakku... C’était peu commun comme nom tout de même. D’autant plus que le kleptomane était sûr que cet homme occulte ne lui était pas totalement inconnu. Une source cachée ? Une relation ? Un nom seulement évoqué lors de soirées mondaines ? Ou au contraire lors de préparations de grands vol ? Impossible de le dire, à vrai dire.
Arro semblait toutefois ne pas vouloir en dire beaucoup plus, au vu de son ton peu chaleureux et de ses yeux voilés.
Pour confirmer les soupçons du voleur, il enchaîna peu de temps après, la voix un peu plus calme bien qu’encore teintée de ce glacier de fureur. C’était donc un sujet si sensible ? Il faudrait peut-être revenir dessus plus tard, pour attraper des informations lâchées par la colère ou la rancune.
Plus tard.
Pour l’instant, l’apprenti Marchombre lui livrait son esprit sur un plateau en or. Une nouvelle vie ? Important à savoir ça, s’il voulait agrandir sa liste de sujets sensibles à ressortir pour obtenir des indices. Des amis qui tiennent à lui ? Ca pourrait servir plus tard. Quelqu’un qu’il aime ? Alors ça c’était la framboise sur le pâté de termites ! Quel argument de poids...
S’imaginer seulement, en cas de guerre, trouver cette belle, s’en servir pour faire chanter Arro.
Intéressant.
Mais les temps n’étaient pas à la guerre. L’espionnage innocent marchait très bien tant que l’offensive n’aura pas été lancée.

Pour dériver de ce sujet douloureux et dangereux pour ses défenses mentales, son interlocuteur enchaîna sur Shaïlan. Il était doué, quand même. Il s’était calmé en quelques secondes, et reprenait une conversation anodine et sans dangers. Le kleptomane ne put que sourire, en apparence devant la singularité de la question, d’autre part de voir un tel jeu de mots se créer autour d’eux.
Masques, masques... ça le faisait sourire.

-Oh, mon histoire n’est pas très intéressante comparée à la tienne. Je suis né dans une famille de nobles pur sang, comme on dit populairement. J’ai été éduqué à toutes les matières qu’un noble digne de ce nom doit connaître pour respecter l’étiquette et paraître bien lors de soirées mondaines.
J’ai du passer mon enfance entre bals, réceptions, tuteur, pédagogue, et maître d’armes.
Comme tu le vois, c’est assez banal pour une enfant au sang bleu.
Ca a tout de même un peu remué depuis quelques temps.
Depuis que je me suis émancipé de mon clan familial et que je parcours le monde, à ma guise grâce à tout cet argent que je tiens d’eux.
Et mes pas m’ont mené dans cette forêt, où j’ai fait ta connaissance.
Ca peut sembler un court résumé, mais la vie est courte, et l’allonger ne fait que nous vieillir, non ?

Shaïlan sourit de toute ses dents, dénudant ainsi son râtelier éclatant de blancheur. Puis, d’un pas léger, il quitta le rocher sur lequel il s’appuyait, pour aller s’asseoir en lotus dans l’herbe non loin de son interlocuteur. Puis, d’un ton plus léger, il reprit :

Dis-moi, Arro, es-tu issu d’une famille noble, ou de la classe populaire ?

Question anodine d’un noble anodin, n’est-ce pas ?

(Ouaps, j'ai pas fait attention à la longueur ^^')

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Qu'elle était ses racines ? Sa classe sociale ? Question simple, mais Arro ne savais pas quoi répondre.

- J'ai normalement quelque racine noble, mais lorsque j’étais en apprentissage, j'ai appris à ne vivre que de se que j'ai besoin, a me débrouiller par moi même. J'étais moins dans la noblesse.

Il sourit doucement.

- Donc, je suis un noble de mon nom "Skil'Liches". Mais je n'ai pas vécue tous ce que tu m'as racontés. Soirée mondaine et autre.

Puis reprenant un air tranquille, il reprit.

- J'ai presque passée ma vie à parcourir le monde. M'entrainer. Mais depuis que j'ai perdue mon maître, je reste dans cette académie, l'entrainement stagne. Ce n'était plus la vie palpitante que j'avais.

Nouveau silence. Quelque petits oiseaux sifflotait au loin.

- Mais j'aime bien cette vie, elle est simple tranquille, comme moi.

Arro se tue encore, mais, quelque chose le gêna. Le silence, trop lourd, trop... Silencieux. Puis un crac retentissant. Ce n'était pas normal. Le jeune marchombre se leva brusquement et s'en alla vers l'endroit du bruit. Cacher dans les arbres, il vit une dizaine de Rays cacher dans la forêt, attendant surement un moment propice pour attaquer l'Académie. Il ne savait pas pourquoi, mais le parc grouillait quelque fois de petite escouade du genre. Souriant, il fit signe a Shaïlan, qui l'avait suivie, qu'ils allaient attaquer les pauvres Rays. Doucement, il sortit sa dague, visa un dans le groupe, et tira, l'arme se planta dans le cou, coupant la carotide, forçant le Ray a une mort certaine.

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Quand Arro eut fini de répondre à la question du jeune homme, lui apprenant qu'il n'avait rien de noble, il se tut étrangement.
Comme si quelque chose n'allait pas...
A vrai dire, le kleptomane le ressentait aussi. Ses alarmes internes étaient trop aiguisées pour ne pas le sentir. En temps que voleur, il avait appris à faire confiance à son instinct et à ses sensations ; sa main gauche passa discrètement dans les plis de son manteau. Happa la manche d'un petit poignard qu'il gardait dans une de ses multiples poches qui parsemaient son habit.
On ne savait jamais...
Arro se leva et alla écarter les fourrés... montrant à Shaïlan un petit groupe de raïs qui ne s'étaient pas aperçus de leur présence. Un rapide coup d'oeil apprit au jeune homme qu'il était au nombre de dix.
Cinq chacun, quoi.
Le jeune Marchombre n'attendit pas son interlocuteur pour commencer à tuer les siens. D'un coup de dague rapidement ajusté, il trancha la gorge de l'un d'eux qui s'effondra au sol. Les autres guerriers cochons furent pris de panique et pointèrent leurs armes en tout sens. Les deux jeunes hommes pouffèrent en silence.
Avec les mains, Shaïlan indiqua rapidement ce qu'il comptait faire :

"Cinq chacun, je commence."

Après un rapide clin d'oeil, il dégaina le poignard qu'il gardait entre ses doigts.
Il pourrait déployer des trésors dans l'art de la kleptomanie pour s'amuser, même... Explorer des techniques qu'il n'employait pas d'habitude.. Amusant, amusant.
D'un pas silencieux et inaudible, il fut bientôt à quelques mètres du petit groupe qui ne l'avait pas repéré. Sa première cible sur les cinq qui lui seraient acréditées serait celui légèrement en retrait, muni d'un trident et d'une armure disparate.
Un rapide regard lui offrit le défaut de l'armure à l'épaule. Faciile. Il s'accroupit, mit une main à terre pour s'équilibrer, et d'un mouvement fluide et silencieux, lança la dague qui partit se ficher dans le défaut ; tuant son propriétaire après un gargouillis horrible.
Alors que le groupe était d'autant plus en effervescence, Shaïlan revint le sourire aux lèvres derrière le fourré, auprès de son compagnon de jeu.
Lui murmura rapidement :

-Voilà, il en reste 4 chacun. Tour à tour, vieux, je pense que c'est à toi d'en eviscérer un à présent...

Il s'amusait bien, il devait l'admettre.

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- Fort bien. Quatre chacun, ça va être de la tarte. Et oui, une chose...

Arro souriait calmement. Il prit appuie sur la branche, posant une main sur l'arbre. Près à partir. Sa tête se tourna vers les Raïs, puis en un soufle juste avant de partir :

- Je ne suis pas vieux.

Le marchombre était parti, disparu. Un mouvement bref, fluide, précis, invisible. Il se retrouva derrière un tronc. Assis comme si rien ne s'était passé. Puis enfin, dans le groupe en proie au doute, un des cochons s'écroula, la carotide tranché. Les guerriers devenaient de plus en plus apeurés. Arro lui souriait calmement. C'était une belle journée. Un ciel bleu, peu de nuages, des p’tits oiseaux et, la seul chose qui clochait, des Raïs. Evidement, pour que le paysage sois parfait, il fallait enlever les impuretés. Enfin, Arro fit un petit mouvement. Il leva le pouce visible que par son ami et montra que c'était à son tour de tuer un gros cochon guerrier. Lui attendais.

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A la boutade d'Arro, le jeune homme sourit. Qu'il était simple de s'attirer la confiance et la bonne humeur des gens avec un peu de persuasion... Ou avec quelques Raïs, d'ailleurs. Un défi si agréable à relever ne ferait que renforcer cette confiance naissante. Shaïlan arrêta un instant de penser à ses plans machiavéliques et alla se poster sur les branches hautes d'un arbre les jambes dans le vide, confortablement installé pour assister à la performance de l'apprenti Marchombre.
Son enseignement avait été très complet à ce qu'il pouvait en voir. Rapidité et discrétion, tout autant que précision.. Arro était un très bon élève à n'en pas douter. Seul quelqu'un possédant quelques caractéristiques similaires comme le voleur aurait pu apercevoir l'infime parabole que décrit l'arme quand elle entailla la chair putride. Le sang coulait encore bien après que le guerrier cochon se fut écroulé, mort avant d'avoir compris ce qui venait de lui arriver.

D'un signe, Arro lui indiqua que c'était à son tour de l'épater. Allant se jucher à la même place qu'occupait Shaïlan avant de sauter au sol, l'Académicien souriait. Ce jeu léthal était prenant, il fallait le reconnaître.
Alors.. comment le tuer.. Pas encore dans l'original, ça viendrait pour les deux derniers. Il y en avait donc deux à égorger avant de commencer à faire usage de ses dons les plus reculés. Mouarf, quoique..
Quatre, c'était mieux que deux pour s'amuser. D'autant que les Raïs, apeurés et stupides, étaient d'une lenteur à s'ennuyer.
Shaïlan sourit. Il avait une idée pour rendre le jeu amusant. Car depuis le début, les Raïs n'avaient remarqué ni son camarade ni lui-même. Il fallait pimenter un peu diantre !
Les sept cochons s'étaient regroupés ; trop facile.

Shaïlan fit un bref clin d'oeil à son compagnon, et avança d'un pas minaudant, le bref éclat d'une dague brillant dans sa manche. La dague qu'il avait récupérée tout de suite après avoir tué son premier pantin.

D'un petit pas fluet et bruyant, il se mit en évidence aux yeux des porcs. Dans un cafouillis de grognements, cris et autres fracas de métal, les Rais se serrèrent un peu plus les uns contre les autres, brandissant leurs armes toutes plus inutiles les unes que les autres. D'une voix féminine qu'il aimait à employer en ville, le kleptomane leur lança :

-Et bien mes jolis, on a peur d'une demoiselle ? Venez me montrer vos beaux muscles, vaillants messieurs !

Ne saisissant pas la moquerie dans la voix aigüe de l'homme, un des cochons s'avança un peu, un éclat vil dans les yeux. Puisque la cible se présentait d'elle-même... Moitié sautillant, moitié dansant, Shaïlan s'approcha d'un pas aérien et gamin du raï et lui saisit doucement la bras à la manière des demoiselles.

-Venez avec moi jeune homme..

Après avoir papilloné de yeux, il écarté sa proie du reste du groupe pour faciliter sa fuite.. et d'un mouvement tout aussi invisible que son camarade plus tôt, ouvrit une plaie béante dans la gorge pustuleuse du cochon. Après un bref grognement, celui-ci tomba à genoux et mourut avec dans la tête l"idée d'une demoiselle.
Littéralement hilare, le voleur se carapata vers leur lieu de rendez-vous avant que les autres Raïs ne se soient rendus compte de la situation.
Il pleurait littéralement de rire et ce fut un jeune homme qui se tenait les côtes qui alla rejoindre Arro sur les branches.

-Qu'est-ce que ça peut êter naîf un Raï par la dame ! Je pensais sincèrement pas que ça marcherait aussi facilement.. A toi.. mon vieux !

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Bien c'était à Arro maintenant... Et il s'était bien amusé en regardant la réaction des Raï ne voyant pas revenir leurs collègues... Le marchombre se mit à penser, réfléchir sur la façon dont il pourrait en tuer un... Après l'appât de la femme qu'est qu'un Raï aimerait avoir ? De l’or ? Mais oui ! L'idée avait tinté dans sa petite caboche. Doucement il descendit dans une flaque de boue non loin, ses vêtements déjà un peu déchiré par l'effort qu'il avait fait lui donnaient un air de gueux. Il prit une démarche trébuchante, comme si il était très fatigué. Et il apparue en face de la bande de Raï... D'une voix érailler et fatiguer il leurs parla...

- A... A l'aide... J'ai... J'ai fait un long voyage... Messieurs, j'ai deux coffres d'or que j'ai trainés.... Depuis longtemps... Aider moi, je vous donnerais une récompense...

Toute la troupe le regarda.

- Un... Un seul vient et je lui... donnerais un coffre pour tous le monde...

Se concertant les Raï décidèrent d'en envoyer un.

- Mer... Merci, voulez vous me soutenir, j'ai un peu de mal a marcher...

Le prenant par l'épaule le Raï suivit les ordres d’Arro et enfin arriva dans un endroit long du groupe. D'un coup le Marchombre plia les jambes et fit basculer le Raï au sol, et d'un coup rapide la gorge du cochon fut tranché. Voila c'était fini. Il monta dans un arbre et retourna vers le groupe... Puis histoire de bien leur faire peur, il cria un long rire démoniaque. Le groupe prit de peur commença a s'afféré, il n'était plus que 5... Il sourit
- A toi... Le jeune...

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Pas mal, le stratagème de l'or.. ça marchait très bien sur les Rais, en tout cas. Il faudrait redoubler d'inventivité pour pouvoir épater le jeune Marchombre. Heureusement pour le kleptomane, ce n'était pas l'inventivité qui lui manquait. Il en avait plein les poches, de ça ! Il lui suffisait d'un petit tour de passe-passe appris d'un coin de rue ou d'un gamin pour attirer l'attention des guerriers cochons et en tuer encore un. Restait à trouver lequel employer, et surtout.. ne pas trop en étaler au jeune académicien. Juste ce qu'il fallait pour l'impressioner, pas suffisamment pour qu'il puisse évaluer son niveau et en faire un rapport à Slynn ou à Valen.. De toute manière, il n'aurait pas besoin de déployer des trésors de voleur pour venir à bout d'un Rai énervé, effrayé et fatigué par la peur qui lui tenait les entrailles.

Après avoir flanqué une bourrade amicale à son compagnon de jeu pour lui signifier qu'il était heureux de se partager le régiment de Raïs avec lui, puis sauta à la faîte d'un arbre, à l'abir des regards suspicieux qu'aurait pu porter Arro sur lui.
Shaïlan, d'un revers de bras, dégagea un pan de son manteau qui lui était tombé devant les cuisses , et sortit une petit bourse en cuir de l'une de ses poches. Ses doigts habiles l'ouvrirent en une seconde et il étala un peu de poudre noire dans sa main. Elle sentait fort la poudre et c'était bien normal : c'en était.
En faisant bien attention à ne pas en renverser, ce qui aurait été la gâcher, et surtout gâcher l'argent qui avait servi à l'acheter -car pour une fois il avait acheté et non pas volé-, le voleur tira une second bourse d'une autre de ses poches.. sortit une poudre blanche ; fumigène dont il se servait s'il devait échapper aux gardes de temps à autres. Mais cette fois et pour une fois, il allait s'en servir pour son propre loisir.

Shaïlan se ramassa sur lui-même.. bondit dans les airs ; alors qu'il effectuait un rapide saut au dessus des raïs, d'un arbre à l'autre, il ouvrit délicatement les doigts et laissa tomber un peu de poudre blanche sur l'un d'eux. Celui-ci, voyant que son épaule dégageait une fumée blanche et peu épaisse, mais cependant nauséabonde, se carapata loin du reste du groupe, à la recherche d'un point d'eau pour éteindre le feu- ou ce qu'il croyait etre un feu, sur son armure.
Quand il se fut suffisament éloigné pour ne plus être vu du reste du groupe de guerriers cochons, le kleptomane bondit derrière lui sans prendre la peine de se cacher, et d'un geste rapide, lui trancha la carotide d'une de ses nombreuses lames ; son poing droit était toujours fermé, contenant la précieuse poudre noire.. il allait s'en servir maintenant.
Un filet répandu plus tard, le jeune homme sortir un paquet d'allumettes de sa poche, paquet qu'il avait subtilisé aux cracheurs de feu, et alluma la poudre.

Il courut pour rejoindre son camarade, faisant signe de la main de se couvrir les yeux à cause de l'explosion qui allait suivre..
UN "BOUM" plus tard, une odeur de Raï grillé empuantit l'air, et les derniers cochons qui étaient toujorus dans la clairière poussèrent des cris effrayés.

C'était le petit final pour finir d'apeurer les Raïs..
D'une voix forte et légèrement narquoise, il fit un clin d'oeil à l'Académicien et lui lança:

-Une petite grillade pour fêter ça ?

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Comme c'était amusant ! Les quatre derniers Raïs étaient affolés... Cela donna une idée a Arro, histoire de bien leurs donner la frousse... Il regarda Shaïlan en un sourire malicieux et disparu rapidement. Beaucoup de temps passèrent sans grand événement, les Raïs allaient partir. Mais quelque chose se passa, un boom retenti suivit d'un énorme brouillard de fumée, une ombre apparaissait, une voix d'outre tombe sortie de la gorge de l'apparition.

- Vous mourez tous, grands cochons bipèdes...

La fumée se dissipa et une chose bipède apparue, des feuilles le recouvrait formant une forme de tunique de dieu, et la tête était faite de branche formant une sorte de crâne en bois.

- Craignez la colère de l'immortel gardien des arbres !

Il montra du doigt un Raïs

- Toi, tu mourras maintenant.

Le gardien incanta dans un drôle de langue, inconnue par tous le monde. Pendant qu'il parlait cet immortel faisait de drôle de geste, une sorte de danse. Lorsque son incantation fut finie il écarta les bras brusquement pour les faire revenir vers lui. Un craquement sinistre retenti et le Raï ne pu remarquer l'arbre qui lui tombait sur le nez. Mort écrasé quel pitoyable sort.

- Ce n'est pas fini grands cochons !

Et de nouveau le boom avec la fumée et l'ombre disparue. Quelque minute plus tard Arro arriva non loin du voleur en rigolant sans retenue mais assez silencieusement pour ne pas se faire entendre des cochons bipèdes. Le jeune homme avait encore quelque branchage sur la tête et aussi des petites feuilles coincées dans la ceinture.

*Surtout penser à remercier Zethid de nous avoir appris la poudre fumante*

- Bien a toi de faire subir la "colère de l'immortel gardien des forêts".

Hilare il s'essuya les yeux. Les Raïs avaient la frousse, leurs jambes tremblotaient. S'ils ne s'enfuyaient pas c'était surement parce que la peur les clouait au sol. Alors Arro s'assis sur une jambe et regarda la prochaine scène que Shaïlan allait concocter.

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Pas mal, Arro, pas mal du tout..
Si n’avait pas été de connivence avec le jeune homme, Shaïlan se serait laisser prendre au jeu également. La voix outre-tombe était des plus réalistes, ainsi que le déguisement, et les raïs étaient à présent morts de peur.
Lorsqu’Arro revint, Shaïlan, d’un geste amical, retira les branches qui étaient restées coincées dans sa chevelure. Puis ce fut son tour.
Il restait quatre Raïs. Deux chacun. Il fallait faire durer un peu les deux derniers.. Et ce n’était pas les ressources qui manquaient au jeune homme. Il comptait bien prendre son temps pour éviscérer l’antépénultième d’entre eux. Ses muscles étaient à présent suffisamment échauffés pour avoir du VRAI combat, et non plus de l’amusement. L’entraînement était partout, et chaque combat était à apprécier.
Avec un clin d’œil, il bondit directement en face des Raïs, leur arrachant un cri de stupeur.
Puis, il se redressa, sortit une dague de sa botte, et leur lança :

- Je ne demande que l’un d’entre vous. Les autres ne m’intéressent pas.. pour l’instant. Désignez l’un de vous quatre pour se battre contre moi, ou je vous égorge tous !

Apparemment, la peur de la mort les effraya suffisamment pour que l’un d’entre eux fut tiré au sort par une méthode plus qu’archaïque, le plouf-plouf raï. Le sourcil levé, le jeune homme attendit patiemment que l’un d’eux fut désigné.
Finalement, un guerrier cochon trapu, muni d’une masse et d’un bouclier rond, s’avança, et hocha la tête pour se distinguer.

-Très bien..

Les trois autres guerriers s’écartèrent sur la circonférence de la clairière, à portée de tir d’Arro. Quels blaireaux..
Se reportant à son combat, Shaïlan sourit. Pas besoin de se défoncer, le raï était cloué sur place par la peur. D’un geste ample et majestueux, le voleur ôta son manteau de cuir, qui voleta un peu, telle une grande aile noire, avant d’échouer gracieusement par terre. Le jeune homme ôta également sa tunique de noble facture pour éviter les accrocs malencontreux. Il se retrouva donc torse nu face à la bête puante ; ce qui n’était pas un problème, du tout.
Fin prêt, il sortit une seconde dague de sa botte, et les pointa en direction du guerrier cochon ; prêt à l’attaque.
Celui-ci chargea avec un cri porcin, levant sa masse au-dessus de ses épaules en décrivant une parabole dangereuse. Shaïlan s’affaissa à terre, passant entre les jambes du Raï et assenant un coup de genou dans l’aine de son adversaire. Il dut avoir mal, car quelque.. quelque chose O.ô avait craqué. Le jeune homme se releva et fit face à l’ennemi. Il courut à sa rencontre, évita un coup de masse qui aurait du lui exploser le crâne, et planta sa première dague dans l’épaule du guerrier cochon.
Celui-ci cria ; du sang coula un peu. Mais la peur fit place à la rage, et le combat redoubla d’intensité. Shaïlan dut user de plus de souplesse et de rapidité encore pour éviter les coups de son adversaire enragé.
Il ne put cependant pas esquiver une charge latérale du Raï, et son thorax fut assez profondément entaillé par l’armure coupante du cochon.
On osait abîmer son corps. Pas bien.

Cessant instamment de sourire, Shaïlan essuya un peu du sang avec la tunique qu’il avait récupérée en un roulé-boulé, et repartit à l’attaque.

Une course ; la deuxième dague plantée dans la gorge. Il sauta, reprit la première, l’enfonça dans le cœur. Roula, saisit le manche qui dépassait de la nuque ensanglantée, et la tourna vivement dans la plaie. Asséna un coup de pied fouetté sur la lame plantée dans le cœur, pour l’enfoncer.
S’arrêta. Le raï était encore debout ?! Circonspect, Shaïlan s’avanca vers le cochon.. qui ne tarda pas à s’effondrer, mort avant d’avoir touché le sol.

Avec un sérieux accru par la blessure gênante, il reprit rapidement ses dagues, les essuya, les rangea, et rejoignit Arro.

- Je te parie que t’arriveras pas à tuer le tien sans blessure !

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Arro souri ironiquement a Shaïlan. Un pari fort simple... pour lui.

- Ah, tu veux parier ! Moi ça me gène pas, à tes risques et périls !

Et le marchombre se laissa glisser sur le sol. Apparaissant face aux grands cochons. Plus que trois ? Fort bien. Il se frotta les mains et sorti de sa ceinture sa dague runique.

- Et bien messieurs, auriez vous peur d'un insignifiant jeune homme de 18 ans ?

Les Raïs se concertèrent du regard. Enfin, avançant en pointe de fléche, le plus courageux devant, ou le moins chanceux... Effectivement le premier qui s'approchait fut choisit par le marchombre. Il était d'un calme absolue, puis son sourire démoniaque couplé à cette attitude fit réfléchir un instant les guerriers. Un instant dont Arro utilisa. Lorsque les Cochons regardèrent l'endroit ou était le jeune homme, plus rien, vide total. Un sifflement les averti juste derrière eux. Deux Raïs se retournèrent et le marchombre sifflotait essuyant sa lame couverte de sang. Un gargouillement fit tourner la tête des deux cochons. Le troisième s'écroulait, la gorge ouverte, le sang qui coulait sur son torse. Lorsqu’enfin les survivants voulurent se venger, Arro était parti.

- Pas d'égratignures, rien.

Il souriait de toutes ses dents. Le jeune homme était juste sur la branche au dessus de Shaïlan.

- Ils sont trop lents, c'était trop facile.

Les Deux derniers avaient la rage au cœur et la peur dans les tripes. Deux personne semblait s'amuser a les tués. Et maintenant, les Raïs semblait plus vigilent et prés a vendre leurs peaux chèrement.

- Bien c'est encore ton tour !

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Arro venait de lui exposer ainsi toutes ses capacités de Marchombre.. Si les yeux de Shaïlan n'avaient pas été entraînés à suivre les mouvements trop rapides, il se serait laisser berner, comme les Raïs venaient de l'être. Il était fort, le p'tit Académicien.. Quand il revint le narguer, Shaïlan ne se froissa pas, occupé à mettre une bande de tissu propre autour de son torse pour éviter que ses si élégants vêtements ne soient tâchés. Une fois son entreprise faite et bien faite, évidemment, il repassa son manteau de cuir pour les convenances, le laissant pendre lascivement des branches comme un oiseau de proie. Le décorum, le décorum..
Il restait donc un seul et unique Raï pour chacun des deux. Les deux rescapés restaient groupés, tendant leurs armes dans tous les sens pour tenter de repousser un ennemi invisible. Malgré leur volonté de se battre jusqu'au dernier instant pour défendre leur peau pustuleuse, les guerriers cochons, animés par la peur, feraient certainement beaucoup trop d'erreurs pour que le combat soit vraiment intéressant.. Plus tôt, Shaïlan avait lui-même commis des erreurs d'innatention, ce qui lui avait valu un petit trou dans la peau, tout ce qu'il y avait de plus frustrant.

- Snif, il ne m'en reste plus qu'un. Regarde, jeune homme, et observe le Maitre à l'oeuvre.. , murmura-t-il rapidement sur le ton de la rigolade.

D'un geste souple, il se retrouva à nouveau face aux deux Raïs. Ceux-ci semblaient attendre qu'il fît le premier mouvement ; ce qu'il ne fit pas. Les minutes s'écoulèrent lentement, seulement ponctuées par les battements affolés du coeur du guerrier cochon de gauche. D'un ton menaçant et autoritaire, Shaïlan l'apostropha enfin :

- Toi ! Viens donc te battre !

Le Raï sursauta, et consulta son congénère du regard. Ce dernier n'ayant aucune envie de se faire enbrocher à sa place le poussa alors en avant, tandis qu'il fit quelques pas en arrière, signifiant à l'humain qu'il ne cherchait pas le combat et qu'il se contenterait d'observer. Le soudain désigna combattant suait à grosses gouttes sous son armure, cherchant un échappatoire aux alentours. Devant se résigner, il raffermit sa poigne sur sa hache bizarre et grogna. Puis dans une charge plus bruyante qu'efficace, il fonça sur Shaïlan..
Qui se coula dans son dos dans le moindre bruit. D'un geste tout de finesse et de moquerie, il caressa -non sans une grimace de dégout- le dos du guerrier cochon, en murmurant :

-Bouh.

Comme il s'y attendait, le cochon poussa un glapisssement porcin et se raidit, tout à coup. Shaïlan s'écarta alors sur le côté, laissant le Raï tomber comme une fleur, mort des suites d'une crise cardiaque violente dûe à la peur.
Après une regard mesquin vers le dernier survivant, qui avait les yeux grands comme des soucoupes, le kleptomane s'en retourna tout tranquillement vers leur planque, où il dit joyeusement à Arro :

- Même pas touché ! Les pauvres, ils ont leur coeur si fragile.. Peux-tu faire mieux ?

Sachant qu'il n'aurait alors plus à combattre, Shaïlan s'installa dans les branches confortablement. Il ne manquait plus que le petit verre d'Ombreuse pour compléter le tableau.

- Chanceux, tu as l'honneur de tuer le dernier ! Etonne-moi donc ... !

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Arro regarda un instant le dernier survivant de leurs attaques et pensait à un plan. Se creusant la tête, il pensa soudainement à la manière dont certaine personnes jouaient avec les bêtes dans quelques livres. Un sourire démoniaque sur ses lèvres, le marchombre parti et se montra face au Raïs quelque seconde plus tard.

- Et bien très cher ami, bienvenu pour ce spectacle, qui opposera le grrrrrrraaaaand ~~XDieu~~ Arro a l'immonde cochon qui me fait face.

Effectivement le jeune homme parlait à Shaïlan qui le regardait depuis l'arbre. Le Raï semblais devenir rouge, bien qu'il avait une couleur habituellement verdâtre, dut a la colère que lui engendrais l'impétueux marchombre.

- Alors immondice purulente, tu n'attaque pas ? Voyons je ne suis qu'un gamin.

Devenant de plus en plus rougeâtre, il était naturel que cette couleur atteigne ses yeux. En quelque seconde, donc, il vit rouge et chargea le beau parleur. Après avoir fait suffisamment de mètre pour avoir tué son ennemi, il remarqua qu'il n'avait pas fait mouche.

- Et non ! Manquer, ralalala.

Arro avait tous préméditer, lorsque l'impact était imminent, il avait fait quelques pas vers la droite évitant ainsi le gros cochon... vert. Voyant toujours de la même couleur, le raï chargea de nouveau. Et après avoir normalement touché le marchombre, il sentit une épine lui rentrer dans le dos. L'homme avait sauté pardessus lui et avait envoyé sa dague dans son échine.

- Rooooo aller essaye encore, mon gros !

Ce fut la goute d'eau qui fit déborder le vase... Le raïs voulait bien se faire traiter de cochon, d'immondice... Mais qu'on lui dise qu'il était gros ! Ah ça non ! Et bien sur, pour venger cet affront, il fonça. Mais d'un saut périlleux Arro esquiva et arriva juste sur sa dague, en équilibre sur un pied. Enfonçant ainsi la lame qui arriva juste qu'a la colonne vertébrale et ... la brisa. Avant que le Raïs ne s'effondre, le marchombre sauta pour atterrir sur le sol en souplesse.

- Je ne l'ai pas touché avec mon corps. Comme toi ! Juste ma dague l'a touché. J'ai donc relever ton défi, n'est ce pas ?

Il souriait en direction de l'endroit ou se trouvais Shaïlan.

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