Présentations officielles (RP inachevé)

Messages : 379 Inscription le : 03/09/2007 Age IRL : 33

L'encre de la nuit avait depuis longtemps conquit le ciel lorsque Dolohov rejoint Alasa dans la rue parallèle à la rue marchande d'Al-Poll. Visage dissimulé autant par les ténèbres allentours que par sa cagoule de mercenaire, corps enveloppé d'une tenue de cuir aussi souple que possible, où étaient dissimulées des armes en tous genre, l'héritier des Zil'Urain était prêt...

Il indiqua à sa jeune élève de le suivre, puis s'arrêta, et lui tendit une cagoule. Le moment n'était pas aux questions, non, plutôt à... la discrétion. Il fallait se dépêcher.

Courir ne semblait pas poser de problèmes à son apprentie, qui suivait chacun de ses déplacements sans produire le moindre bruit, comme un chasseur traquant sa proie... jusqu'à arriver dans cet endroit étrange, qui à d'autres paraitrait une simple caverne...

Derniers coups d'oeil furtifs, sondage du lieu visuelement, Dolohov ne prenait aucun risque, comme d'habitude. Personne ne les avait suivi. Parfait. Ils avaient... 5minutes avant que les autres mercenaires ne les rejoignent.
Il désigna à son apprentie la porte, sans ouvrir la bouche.
L'endroit, terriblement chic et sombre, inspirait naturellement à la crainte, mais plus que cela...

Il possédait cette aura...
Aussi malsaine que maléfique, dangereusement hypnotique, bref, l'atmosphère la plus prestigieuse que pouvait espérer les mercenaires du chaos.

Et puis, il y avait l'ombre omniprésente, malgré les chandeliers au mur... L'ombre qui semblait onduler grâce aux bougies...
Bientôt, le dirigeant de l'auberge du Siffleur entra dans ce qu'ils appeleraient tous l'Antre du Crépuscule, ou l'Antre du démon...
Les deux hommes s'inclinèrent brièvement en signe de salut, bientôt rejoint par une dizaine d'autres cagoulés, souvent accompagnés par un ou deux apprentis.
Silence. Parce que les mots étaient traitres, jusqu'au bout....

Dolohov s'avança d'un pas, et prit la parole, d'une voix calme et bien plus grave qu'à la normale. Aujourd'hui, il jouait son rôle de mentaï...

-Mercenaires, Mentaïs. Vous qui êtes les plus puissants, parmi nos clans, je vous ai demandé de me rejoindre en ces lieux...
Mercenaires, cet endroit se nomme l'Antre, et vous êtes ce soir les invités de son propiétaire...
Allons, laisse ton poignard là où il est, cracha Dolohov vers une silhouette particulièrement aminciée, à moins que tu ne souhaites mourrir bêtement? Idiot.
Vous le savez tous, les rassemblements à l'auberge du Siffleur auraient fini par être remarqué, surtout depuis que la surveillance s'est accrue dans l'empire. Ici... Nous avons l'opportunité de nous allier avec une personne de choix.

La lumière des chandelles vacilla, et Dolohov cilla. Son public était entraîné à la méfiance et Lindörm était... Assez peu prévisible dans ses actes. Tant qu'il ne tuait aucun maître présent, tout serait à espérer.

-Mercenaire, il ne tardera pas. Ses pouvoirs sont grands, son appui serait non négligeable pour réaliser.. chacune de vos aspirations. Je vous promets que vous ne serez pas déçu par votre... rencontre.

Son regard croisa celui de l'aubergiste, unique mercenaire dont l'identité était connue de tous. Assurément le plus puissant mentaï présent dans cette salle... Et le plus riche. Le seul ici, qui n'avait pas le droit de former d'autres mercenaire que son fils, qui assurerait la survie de leur princial siège.

Dolohov recula, se plaça aux côtés d'Alasa, et échanga avec elle un regard d'une seconde. L'avait-elle senti?
Un apprenti frissonna, Il était là, c'était une certitude.
Un mercenaire fit remonter sa lame à portée de main...
L'héritier des Zil'urain cilla à nouveau.
Les protagonistes étaient sur scène, qu'attendait Lindôrm pour placer l'action dans ce décor de... rêve noir?

[désolée, j'ai jamais su commencer des sujets ><"]

Messages : 474 Inscription le : 21/04/2007 Age IRL : 94

Heure des fauves .
Une rue d'Al-Poll .
Deux silhouettes couraient silencieusement dans la nuit froide, comme dans toutes ville un tant soit peu puissante, comme il arrive toute les nuits à l'heure ou brigands et assassins se rassemblent, à l'heure des crimes et des complots .
Comme les lois bestiales qui régissent en fait leur société en une sorte de jungle réduite .
Comme dans la vie normale ?
Pourtant ce soir, Alasa avait senti un frisson de mauvais augure traverser sa nuque encagoulée tandis qu'elle suivait l'infatigable mentaï dans le dédale de ruelles formant la ville .
Pas un mot n'avait été échangé ; il lui avait tendu ce morceau de tissu, elle l'avait mis de mauvaise grâce puis il étaient partis, elle essayant de ne pas traîner, lui jetant fréquemment des coups d'oeil rapides, à l'affût de toute silhouette humaine .

Le lieu ou ils avaient pénétré ensuite possédait une atmosphère presque aussi effrayante qu'étrange : le confort et le goût avec lequel la grande pièce avait été conçue n'était certes pas à nier ; mais il y avait aussi ces bribes de sentiments angoissants qu'on pouvait capter dans l'air, ce..malaise que les chandeliers aux flammes tremblantes n'expliquaient qu'en partie .
L'Antre du crépuscule, l'Antre du démon..ces mots auraient peut-être pu définir à eux seuls ce mélange confus d'impressions .

La jeune fille joua nerveusement avec son poignard, jetant sans cesse des regards inquiets alentour ; ces gens étaient si nombreux..tous dissimulés derrière une capuche, cagoule ou autres bandeaux, ils lui évoquaient une bande de chiens affamés prêts à s'étriper les uns les autres . Et pour le moment, la seule chose qui les gardait un tant soit peu soudés semblait être la voix suave de Dolohov, et la silhouette imposante d'un homme aux tempes grisonnantes, le seul à visage découvert .
Peu de digues, en vérité..
Les mots de son maître ne lui apportant aucuns éclaircissements, elle préféra balayer une fois de plus la salle du regard .
Il y avait là toutes sortes de bipèdes, des frêles à l'allure de serpents aux grands à l'aura prédatrice .
Hostilité, suspicion, amusement, cupidité, inquiétude : voilà une partie des sentiments que l'apprentie mercenaire crut capter en jaugeant les humains présents dans ce lieu étrange .

Les lumières aux ombres vacillantes perdirent soudain en puissance comme sous l'effet d'un léger souffle venu de nulle part .
La tension devint de plus en plus pesante, l'attente infinie .
Attente de quoi ?
De quelque chose d'effrayant et de surnaturel..toutes les personnes présentes semblaient maintenant en avoir conscience ; certaines se crispaient sur leurs armes, d'autres s'immobilisaient..

Qu'est-ce que je suis venue foutre ici...

Quel que soit la nature de...celui qui se faisait attendre, nul doute que la puissance ne lui faisait pas défaut . Et l'art d'entrer en scène non plus .
Il sembla à la jeune fille qu'un petit rire moqueur né du néant traversait la salle, venait murmurer aux oreilles des mercenaires..ou était-ce un effet de son imagination ?

Plus longtemps à attendre, maintenant . Il allait bien finir par se montrer..

**Lindörm** Messages : 63 Inscription le : 05/08/2007

La nuit d’un noir d’encre enveloppait tout.
La ciel sans lune et sans étoile n’en perdait pas moins de sa beauté…
Beauté macabre.
Beauté mortuaire.
Pas de lune.
Pas d’étoiles.
Pas de vent.
Pas de nuages.
Pas de vie...

Dans la nuit noire,
Dévoreuse d’espoir,
Ombre.

Pas de vie ?
Une silhouette noire aux contours incertains apparut furtivement au coin d’un rocher, puis disparut.
Réapparut de nouveau.
Une ombre se faufilait entre les pierres, attrapant des prises quasi-inexistantes, sautant à nouveau par une légère flexion…
Osmose avec la pierre noire et froide.
La silhouette bondit à nouveau, et resta quelques secondes en l’air, volant au-dessus des rochers pour se poser accroupi sur une corniche étroite.
La silhouette de releva, et s’avança vers l’entrée de la caverne.
Le tout était parfaitement caché pour quiconque ne savait qu’on pouvait trouver l’Antre à cet endroit précis.
La bouche de la caverne était faite d’un arc de cercle parfait, et, tout autour, étaient gravées des centaines de petites runes… démoniaques.
L’Ombre sourit en coin, puis s’avança d’un pas léger et propriétaire vers l’ouverture qu’il franchit sans problème.
Les glyphes de protection luisirent imperceptiblement.
Et même…
Leur scintillement était invisible pour qui n’avait pas des yeux…
Des yeux de Démon.

Ksh ksh ksh…

Lindörm était chez lui.
L’Antre du Crépuscule…
Depuis si longtemps il avait attendu ce moment…
Depuis si longtemps, il voulait venir à bout de la vie…
Maintenant, il y était arrivé.
L’immortalité. La toute-puissance.
Le rêve de toute une vie…
Enfin, de toute une vie de Démon, si l’on peut appeler cela une vie…
Lindörm fronça les sourcils et agita la tête comme pour évacuer les pensées de sa tête.

« Eh bien… A force de trop rester dans le corps de cet idiot de Yaemgo, j’ai même attrapé ses petites manies ridicules… »

Il caressa lentement la pierre noire qui constituait le mur d’une pièce.
La pierre imbibée de machiavélisme… La pierre démoniaque…
De nouveau, les souvenirs l’assaillaient.
Le Démon n’arrivait plus à lutter contre lui-même…

...

Un tout jeune garçon, échoué sur une île déserte, les membres en croix sur la plage au milieu de débris impossibles à identifier… Il se leva difficilement et lança un regard circulaire.
Rien.
Personne…
Il marcha longtemps, à travers les forêts, le sable et les pierres…
Pour arriver enfin dans un petit village d’indigènes, qui vivait un banjo à la main du soir au matin.
Il s’effondra net, sans connaissance.
Quand le jeune garçon reprit conscience, il fut tout d’abord étonné.
La lumière tamisée entrait à peine à travers la case de feuilles de cocotiers.
Mais…
Une magnifique jeune fille se tenait non loin de lui, et regardait l’horizon en coiffant ses cheveux… Elle chantait une magnifique mélodie...

-Vous êtes… un ange ?

La jeune fille se retourna brutalement, puis lui adressa un petit sourire et éclata d’un rire cristallin, et prit la parole dans un dialecte inconnu du jeune homme. Il n’entendit qu’un seul mot. Un seul.
Lindörm.
C’est ainsi qu’il décida de s’appeler pour le restant de ses jours. Le premier mot prononcé par cette merveilleuse jeune fille…
Il grandit dans cette tribu, et oublia rapidement la langue dans laquelle il parlait instinctivement à son arrivée.
Lindörm apprit rapidement les traditions de la tribu, et en devint un membre à part entière.

Quinze avant avaient passé. Lindörm se trouvait au sommet d’un gigantesque montagne, et observait l’horizon… La mer…
Il s’assit et passa son bras autour du cou de la jeune fille se trouvant à côté de lui.
Calypso…
Lindörm ne savait pas qui il était.
Ne savait pas d’où il venait.
Ne savait pas où il allait.
Mais était certain d’une chose.
Il aimait passionnément Calypso.
Un regard noir contre un regard bleu.
Des cheveux de marbre contre des cheveux d’or.
Peau mate contre peau mate…
Il ficha son regard d’un noir intense dans celui bleu ciel rieur de Calypso, et prit une longue inspiration.
Il s’approcha d’elle, souffla quelques mots à son oreille qui la firent sourire légèrement.
Lindörm plongea la main dans sa poche, et en ressortit… une magnifique bague, ornée d’une pierre bleutée.
Calypso le regarda, puis ferma les yeux et passa la bague à son doigt, et s’approcha doucement du visage du jeune homme…

Les années passèrent, plus heureuses les unes que les autres…
Calypso était enceinte. Lindörm passait ses journées à son chevet.
Elle allait de plus en plus mal. Si mal qu’elle sentait sa fin proche.
Calypso mourut avant d’avoir pu dire adieu à son époux…
Avant de l’avoir embrassé une dernière fois…
Les larmes coulèrent, inlassablement. Les larmes firent place au sang. Le sang disparut.

Lindörm était habillé de noir, et une tombe se trouvait en face de lui. Il jetait des fleurs dessus… Des fleurs d’un magnifique bleu ciel…
Une larme accompagna les fleurs…
Le jeune homme vagabonda dans le monde pendant des années, cherchant à noyer sa peine… Durant un de ses voyages, il rencontra un étrange vieillard dans une position désastreuse.
Au bord d’un ravin, entouré d’une demi-douzaine de brigands qui le poussait vers l’abîme…
Lindörm dégaina sa longue épée et les mit tous en fuite, les un après les autres…
En fuite, puis en pièce… Sa cruauté avait augmentée petit à petit lors de son voyage.
La vieil homme s’approcha de lui, et disparut subitement.
A sa place se trouvait un gigantesque démon.
Le Démon.

-Eh bien, Lindörm… Tu erres sans but dans ce monde, n’est-ce pas ?
-Co…comment connaissez-vous mon nom ? Et comment savez-vous cela ?
-On ne cache rien au Diable, Lindörm…

Le Diable…
Le jeune homme tomba à genoux.
Le Diable… Le Diable.

-Voilà ce que je te propose. Une alliance. Mets-toi à mon service, je t’offrirai un pouvoir sans pareille et l’immortalité… Réfléchis… As-tu une bonne raison d’être encore libre de ta vie ? Bien sûr, tu peux également refuser… Je me ferai une joie de te voir errer dans ce monde de souffrances jusqu’à ta mort…

Lindörm prit sa tête entre ses mains.
Le Diable…
Pourquoi accepter ?
Pourquoi ne pas accepter ?
Sans Calypso, il n’était rien, sa vie n’avait plus de sens…

…

Les siècles ont passé. Lindörm était toujours là, assoiffé de sang et de douleurs…

Son poing frappa le mur de pierres froides. Il se faisait à nouveau assaillir par ses anciennes pensées, d’une vie qu’il se persuadait chaque jour n’avoir jamais vécue…
Le démon entendit un léger bruit, et disparut aussitôt.
Un Mercenaire du Chaos entrait.
Un autre.
Un autre encore.
Puis un Mentaï.
Les hommes défilaient, parfois accompagnés d’apprentis, les uns après les autres, inlassablement…
Réduit à l’état d’une légère fumée noire, le démon les observait passer…
Enfin, le silence se fit.
Quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures passèrent.
Enfin, l’arc-de-cercle luisit de nouveau.
Deux personnes encagoulées entrèrent…
Dolohov Zil’Urain.
Celui qu’attendait le plus Lindörm.
Le Mentaï était accompagné d’une nouvelle de ses élèves, qui était sûrement déjà passée par l’Académie…
Le charme de l’héritier des Zil’Urain avait encore frappé.
Une vingtaine de bougies noires s’allumèrent simultanément par un dessin du démon.
Il laissait son aura démoniaque le submerger, devenant presque palpable…
Dolohov prit la parole.

- Mercenaires, Mentaïs. Vous qui êtes les plus puissants, parmi nos clans, je vous ai demandé de me rejoindre en ces lieux...
Mercenaires, cet endroit se nomme l'Antre, et vous êtes ce soir les invités de son propiétaire...
Allons, laisse ton poignard là où il est, cracha Dolohov vers une silhouette particulièrement aminciée, à moins que tu ne souhaites mourrir bêtement? Idiot.
Vous le savez tous, les rassemblements à l'auberge du Siffleur auraient fini par être remarqué, surtout depuis que la surveillance s'est accrue dans l'empire. Ici... Nous avons l'opportunité de nous allier avec une personne de choix.
Mercenaire, il ne tardera pas. Ses pouvoirs sont grands, son appui serait non négligeable pour réaliser.. chacune de vos aspirations. Je vous promets que vous ne serez pas déçu par votre... rencontre.

Son petit discours terminé, il recula légèrement.
Une nouvelle vague de son onde maléfique fit frissonner les apprentis.
Une seconde fit frissonner quelques Mercenaires…
Les secondes s’écoulèrent.
Enfin, sans aucun bruit, Lindörm apparut.
Au milieu de la pièce, il se tenait à présent, un air sérieux et démoniaque peint sur son visage. Il haussa mentalement un sourcil quand il vit que Marlyn ne se trouvait pas dans les groupes de Mercenaires…
Logique.
Dolohov lui avait dit qu’elle n’était pas prête.
Le Démon lança un regard circulaire, et vit un apprenti Mercenaire vaciller. Il n’eut pas le temps de tomber, il mourut sur le champ.
Un visage convulsé de terreur et de souffrance se lisait à présent sur le cadavre de l’apprenti trop faible pour survivre…

-Mentaï, Mercenaires… Vous voici dans l’Antre du Crépuscule. Je suis Lindörm, démon éternel…

Il marqua une courte pause. Si Dolohov savait manier les mots à la perfection, Lindörm, lui, savait faire régner la terreur…

-Voici ce que je réserve à ceux qui sont trop faibles pour vivre, continua-t-il en désignant le cadavre. Que ceux qui ne veulent pas continuer s’en aille sur-le-champ. Je me ferais une joie de lui ôter sa vie…

Aucune réaction dans l’auditoire.
Léger sourire de la part du Démon.
Tout était parfait…

**Invité** Invité

Tapis dans l’ombre de l’Antre, debout dans un recoin reculé et invisible, Elle se tenait droite, son arc dans le dos, ses dagues sagement rangées dans les fourreaux à ses côtés. Tout son nécessaire bien caché dans la veste en cuir qu’elle portait pour avoir plus de liberté de mouvement, comme presque tous les mercenaires.
Elle cherchait les gestes, les mots pour faire son entrée quand tout le monde serait réunit. Elle était bien dans cet endroit noir, solitaire et reculé de tout. Enfin un endroit qui correspondait à sa personnalité, plutôt que cette ‘’Académie’’ où tout le monde était heureux. Ensemble. Tssk. Rien que d’y penser la rendait malade. Alors, elle sortit de sa tête ces visions de bonheur intense, sinon elle allait vomir. Dégoutée, elle préféra laisser vagabonder ses pensées ailleurs. Elle n’en pouvait plus de jouer les filles gentilles. Son masque l’énervait. Aider les autres, les consoler. Elle savait le faire, mais ne le faisait pas de gaité de cœur. Grave à Dolohov, elle savait jouer la comédie mieux que quiconque. Mais elle ne savait pas tenir sans être dégoutée de son rôle. Même si elle le faisait plutôt bien. Mais, avouons le, pour une personne sèche, distante et solitaire, tenir le rôle d’une bonne amie était quelque peu déplacer. Et surtout très difficile à tenir. Mais bon, elle n’était pas mercenaire du Chaos pour rien. Elle tiendrait sa voie jusqu’à la mort.
Patientant sagement derrière un gros rocher, elle vit son ancien maître arrivé avec une fille qu’elle avait déjà vu à l’Académie. C’était Alasa Sil’Shïmay. Elle le suivait comme un gentil chien, regardant autour d’elle d’un regard effrayé, la main posée sur son arme. Cela tira un rictus à Lirys. Un rire sarcastique sortit de ses lèvres, mais personne ne remarqua sa présence. La Corbac et son maitre se placèrent près d’un recoin sombre. Dolohov s’avança, étrangement confiant et dit, d’une voix très grave, comme si on sentait son mal aise à travers. Lirys, elle, savait ce qui l’attendait. Et elle était confiante. Elle n’avait pas peur, elle était connue pour n’avoir peur de rien. Elle écoutait. Sereine.

- Mercenaires, Mentaïs. Vous qui êtes les plus puissants, parmi nos clans, je vous ai demandé de me rejoindre en ces lieux...
Mercenaires, cet endroit se nomme l'Antre, et vous êtes ce soir les invités de son propiétaire...
Allons, laisse ton poignard là où il est, à moins que tu ne souhaites mourrir bêtement? Idiot.
Vous le savez tous, les rassemblements à l'auberge du Siffleur auraient fini par être remarqué, surtout depuis que la surveillance s'est accrue dans l'empire. Ici... Nous avons l'opportunité de nous allier avec une personne de choix.

Dolohov parlait d’une voix étrange, changée. Si Lirys ne le connaissait pas, elle aurait put croire qu’il avait peur. Mais, justement, elle le connaissait. Sûrement mieux que tous les mercenaires présents ici. La grotte c’était remplie. Elle ne pensait pas qu’il y avait autant de représentant de la guilde. Mais, cela ne la gênait pas. Au contraire. Elle les observait tous d’un air presque méprisant. Aucun ne savait à quoi ils s’attendaient. Elle, si. On lui avait raconté de quoi Il était capable, et il était loin de l’effrayé. Très loin. Tandis que Dolohov continuait son… ‘’Discours’’, Lirys remarqua un étrange mouvement du coté de l’ombre. Souriant en coin, elle se dit qu’elle devrait bientôt passer à l’action.

- Mercenaire, il ne tardera pas. Ses pouvoirs sont grands, son appui serait non négligeable pour réaliser… chacune de vos aspirations. Je vous promets que vous ne serez pas déçu par votre... rencontre.

L’ombre se prononça et, dans un immense éclair noir, une forme apparu. Lui.
Lindörm.

- Mentaï, Mercenaires… Vous voici dans l’Antre du Crépuscule. Je suis Lindörm, démon éternel… Voici ce que je réserve à ceux qui sont trop faibles pour vivre. Que ceux qui ne veulent pas continuer s’en aille sur-le-champ. Je me ferais une joie de lui ôter sa vie…

Lirys regarda le cadavre d’un air dédaigneux. Personne ne remua dans l’auditoire. Enfin, presque personne. Elle s’avança dans le centre de la pièce, lançant un regard hautain autour d’elle. Puis, elle planta son regard dans celui du démon. Un cri se leva dans l’assistance. Tout le monde se demandait qui elle était pour avoir le courage de faire ça. Le regard du démon la brulait, elle tourna la tête. Puis, elle prit la parole.

"C’est un honneur…"

Elle fit une petite pause, regarda l'Assemblée et continua.

"Désolée de vous interrompre, mais je viens vous apporter une grande nouvelle..."

**Lindörm** Messages : 63 Inscription le : 05/08/2007

Lindörm finissait son discours, jetant un grand froid sur l'assistance.
Plus un souffle.
Plus un bruit.
Rien que la peur, la mort.
Sauf que... Sauf qu'une jeune fille sortit de l'ombre, lançant un regard hautain autour d'elle, comme si tout le monde n'était qu'un vulgaire tas de chair sans importance aucune.
Le démon sourit. Voilà le genre de personne qu'il lui fallait.
Elle s'approcha de lui, sans sembler éprouver aucune peur.

"C’est un honneur…"

Lindörm sourit en coin, sans rien dire.
Il attendait de voir ce qu'allait faire la jeune fille.

"Désolée de vous interrompre, mais je viens vous apporter une grande nouvelle..."

Il haussa un sourcil. Puis une expression sadique s'étala sur son visage.

- Premièrement, jeune effrontée, apprennez qu'on ne m'interrompt pas ainsi... Ksh ksh ksh...

Le démon leva un doigt. Simplement.
La jeune téméraire fut jetée à terre, en proie à une vive douleur, insoutenable, interminable... Comme si un couteau lui avait fouillé les entrailles...
Il voulait l'humilier autant qu'il le pouvait. Il n'était pas démon éternel pour rien...
Et de toute façon, même s'il n'avait pas vraiment de raison d'agir ainsi, cela l'amusait. La torture était une de ses activités favorites...
Quelques minutes plus tard, le supplice s'acheva, et Lindörm sourit à nouveau.

- Maintenant que vous avez compris à qui vous avez à faire, veuillez m'annoncer cette nouvelle si importante qui vous a valu d'être torturée ainsi...

Un sourire sadique était né sur les lèvres du démon.
Il s'abreuvait de la souffrance et de la peur...

**Invité** Invité

Douleur intense qui brulait le ventre de la mercenaire, sans s'arrêter. Elle ne réagissait pas, elle ne sentait rien. Elle savait à qui elle avait à faire et préférait oublier la torture. Mais la brulure lui faisait mal, très mal. Alors, elle attendit qu'il eut finit, sans un cri, sans un mot.

"Maintenant que vous avez compris à qui vous avez à faire, veuillez m'annoncer cette nouvelle si importante qui vous a valu d'être torturée ainsi..."

Elle leva les yeux, toujours aussi fière qu'auparavant. Elle ne laissait rien paraitre, et c'était mieux pour elle et pour les autres. C'était son point fort. Le masque...
Elle ne pouvait regarder le démon dans les yeux, la douleur était trop intense, aussi se tourna-t-elle vers lui et dit.

"Sachez avant tout que je savais à qui j'avais à faire, votre supériorité était plus qu'évidente à mes yeux, et la nouvelle que je vous apporte aura une grande importance aux votres..."

Cette phrase de mystère laissait à croire qu'elle ne dirait rien. Elle tourna les talons et s'approcha de l'endroit où se tenait Dolohov et Lindörm. Puis, elle chuchota, si bien que seul le démon pouvait l'entendre...

"Vous connaissez Galadriel Sil'Miryan, je me trompe ?"

Une étrange étincelle s'alluma dans les yeux de Lindörm. De la peur ? Peut-être, même s'il lui était impossible d'en ressentir. Pourtant...
Il acquiessa d'un geste et Lirys continua.

"Je suppose que oui, à votre regard. Mais vous pouvez enlever cette étincelle, elle est morte. Elle s'est suicidée, il y a une semaine, dans l'infirmerie."

Elle observa la réaction du démon, il sortit un rire sadique (^^). Lirys, elle, ne réagit pas. Laissant le démon tout à sa 'joie'.
Elle ne se demandait pas si elle avait bien fait. Elle avait eut le courage de regarder le démon en face. Pour elle, c'était bien suffisant comme compensation...

[Post gnome, désolée ><]

**Lindörm** Messages : 63 Inscription le : 05/08/2007

Lindörm vit la jeune fille se relever, et se tenir droite devant lui. Un masque stoïque sur le visage...
C'était forcément une élève de Dolohov. Qui d'autre aurait pu avoir cette façon de ne laisser passer aucun sentiment en les cachant derrière un masque ?
Elle semblait fuir son regard, ce qui fit doucement sourire Lindörm. Parfait.
Enfin, elle prit la parole.

"Sachez avant tout que je savais à qui j'avais à faire, votre supériorité était plus qu'évidente à mes yeux, et la nouvelle que je vous apporte aura une grande importance aux votres..."

Cette phrase mystérieuse aiguisa la curiosité de Lindörm, autant qu'il ne fut absolument pas touché par le "compliment" assurément de mauvaise foi.
La jeune fille s'approcha quelque peu, et chuchota la suite de sa phrase de sorte que seul le Démon puisse l'entendre.

"Vous connaissez Galadriel Sil'Miryan, je me trompe ?"

Le Démon ne bougea absolument pas, mais une légère étincelle s'inscrivit dans ses yeux noirs.
Il acquiesça d'un mouvement de tête et lui fit signe de continuer son récit.

"Je suppose que oui, à votre regard. Mais vous pouvez enlever cette étincelle, elle est morte. Elle s'est suicidée, il y a une semaine, dans l'infirmerie."

Lindörm resta quelques secondes sans bouger.
Puis...
Un léger sourire passa sur ses fines lèvres blanches. Puis, un rire s'en échappa. Un rire atroce. A glacer le sang.
Un rire démoniaque rempli d'un sadisme sans bornes. Quelques personnes dans l'assemblée frémirent en entendant un tel son.
Enfin, le Démon se calma et prit la parole, s'adressant surtout à Lirys.

- Il est vrai que j'aurai voulu m'occuper moi-même de ce travail... Mais de toute façon, cela n'a pas vraiment d'importance à présent. Depuis déjà longtemps elle ne me gênait absolument plus... Enfin, continua-t-il en plissant les yeux, vous pouvez reculer, à présent.

Alors que la jeune fille retournait dans l'ombre, Lindörm se tourna vers Dolohov, un mince sourire accroché sur le visage.

- Eh bien, Mentaï, vous ne nous présentez pas votre nouvelle apprentie ?

Son ton était mielleux, doux, terriblement léger, mais ne tolérait aucune discussion. C'était un ordre.

Messages : 379 Inscription le : 03/09/2007 Age IRL : 33

Dolohov serra davantage les machoires en reconnaissant la voix de Lirys. Toujours trop directe, toujours à se mettre en avant.. Pourtant, elle parvenait à être une superbe manipulatrice quand elle le voulait...
Mais comme Marlyn, sa première élève était incapable de faire phi de sa fierté.
Ferma les yeux quand Lindörm, bien fidèle à lui même, agit comme tout personnage important devait le faire.
Lui, il aurait tué Lirys, il le savait. lui serait tyranique, une fois qu'il aurait Le pouvoir... Mais Lindörm semblait se contenter d'un seul mort pour ses présentations.
A bien y penser, c'était surement plus sage, les mercenaires auraient pu croire à un piège... Ca y ressemblait dangereusement, d'ailleurs.
Il remarqua que Lirys, malgré la douleur cuisante de la torture, parvenait à rester de marbre...
Oui, son masque, décidément, tiendrait toujours le coup.

Lui.. S'il était réellement le maître des leiux, à la tête d'un pouvoir aussi énorme que celui de Lindörm... Il aurait intensifié la douleur jusqu'à la faire hurler, la faire supplier..
"A chaque être sa part d'ombres" avait dit son maître un jour...
Enfin... de toutes façon, les grandeurs et décadances de Dolohov importaient peu. Lirs ne s'état pas démontée, loin de là. A présent, elle évoquait une morte, prénomée Galadriel.
Annonça sa mort, comme si elle allait affecter le démon...

Et pourtant, celui-ci éclata d'un rire à faire trembler les murs. Tiens... Un lien avec le fameux Yaemgo qu'avait "occupé" Lindörm? A creuser...

Ensuite, après quelques palabres qui eurent pour effet des haussements de sourcils offusqués des plus grands mercenaires et mentaïs, le démon interpella son... disons allié, de ce ton mieilleux qu'il détestait.
Les mercenaires ne se soumettraient pas à quelqu'un qui montrerait ouvertement à quel point il était supérieur. les mercenaires étaient bien trop fiers et ambitieux pour admettre un fait pareil...

-Et bien... , commença l'abile noble, mon élève ici présente fera partie intégrante de ce plan que- chers amis- nous ne tarderons pas à appliquer. Voyez-vous... Le maître de ces lieux a les mêmes ambitions que nous. Je ne vous prendrai pas pour des imbéciles en le dévoilant une fois encore..

Souriant sous sa cagoule, Dolohov se félicita d'avoir complimenté discrètement le démon, afin de satisfaire son égo monstrueux, sans qu'aucun de ses "amis" n'aient tiqué... Quant au plan, en parler devant des apprentis, des traîtres au chaos potentiels, il n'en était pas question. Narik et ses compagnons avaient laissé des souvenirs aux mercenaires... Aussi sombres que leurs âmes.

- Car ce plan, mes amis, nécessite tout notre doigté et des espions bien placés. Chacun d'entre vous a ses contacts, chacun d'entre vous prépare son-notre!- coup... Mercenaires, vous qui avez toujours vu plus loin que les autres, aurez certainement compris à quel point une puissante telle que celle du démon... Une puissance éternelle, qui plus est, serait un atout non négligable...

A nouveau, son regard acier recroisa celui du entaï qui dirigeait l'auberge du Siffleur... Ses prunelles pétillaient. Il avait compris.
Puis vers un autre mercenaire, à la silhouette trop maigre, qui regardait Lindörm avec une fascination teintée de crainte. Jusqu'à être sûr d'avoir capté chaque regard, accentuant certains mots de son discours pour toucher la plupart des ambitions...

Vengeance, argent, pouvoir, distinction, soif de sang, soif de sens...

Il posa finalement sa main sur l'épaule d'Alasa, achevant avec un mot qui lui étaient entièrement réservé. "Nous sommes des chasseurs, et elle fait partie des plus fins limiers"
Toujours flatter les égos.

-Et bien, Mercenaires, comprenez-vous à présent l'importance d'un traité, et l'opportunité énorme que vous perdriez en... ignorant n être aussi... Influent que lui? L'heure d'assumer pleinement notre statut de prédateur est enfin arrivée... Mercenaire, vous ne pouvez être assez stupides pour l'ignorer?

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