Par un froid matin (RP inachevé)

Messages : 474 Inscription le : 21/04/2007 Age IRL : 94

[ Libre à toute personne caractérielle, suicidaire, alcoolique, intelligente (...), mal intentionnée, folle, bizarre, ect...]

Alasa poussa un grognement agacé lorsque le poignard entama légèrement sa chair, cracha immédiatemment sur la plaie puis recommença à frotter l'arme sur les arêtes vives du rocher .
L'herbe encore humide de rosée matinale formait un coussin glacé sous ses jambes mal couvertes ; mais il ne pleuvait plus . Le ciel dégagé, bien que d'une couleur plutôt foncée semblait calme, pour la première fois depuis deux semaines au moins .
L'air était tout de même frais en ce matin silencieux .
Quelques oiseaux passaient en rase-mottes, trop heureux de pouvoir enfin secouer leurs ailes engourdies .
Le calme avant la tempête..ou l'oeil du cyclone ?
Rien ne pouvait rester bien longtemps banal, en ces temps troublés que vivait l'Académie .

La jeune corbac releva les genoux contre sa poitrine, espérant ramener un peu de chaleur à ses jambes frigorifiées ; un instant interrompue, la lame revint vite user la pierre . Ou le contraire ?
Il était très tôt..quelle heure exactement, impossible à dire .
On apercevait juste les lueurs grises de l'aube au firmament du ciel pâle . Pas de danger que quelqu'un soit debout à cette heure .
Et s'il s'avérait le contraire, l'intrus rentrerait sans doute vite sous l'effet du froid .

Sans cesser d'aiguiser son arme, la jeune fille se surprit à contempler avec envie les épais murs de pierre, sur l'autre rive . Il faisait chaud, là-bas, et..
Stop .
Pas question d'y mettre les pieds .
Elle reporta donc son attention sur son travail en pestant intérieurement contre tout et n'importe quoi .
Quelques minutes plus tard, l'affaire fut réglée : à part abîmer le rocher, son entreprise ne servait pas à grand-chose .
Bon .
Elle se leva lentement, les yeux perdus cette fois sur la surface du lac, son territoire habituel .
Hélas, les berges étaient encore trop boueuses pour permettre à quiconque d'y marcher s'en s'y enliser .

La sauvageonne fit un bref tour sur elle-même sans conviction, repoussa un peu sa longue chevelure sale puis descendit lentement la colline en direction de l'orée des bois, dans l'intention de chercher quelque chose à manger . Quelque chose de consistant, si possible, autrement dit pas des racines .

Elle pénétra sous le couvert des arbres perdue dans ses pensées, n'écoutant rien d'autre que le son de ses pieds sur la terre humide .
Vacilla en heurtant violemment quelque chose ressemblant à un bipède .
Stupéfaite, la jeune fille perdit l'équilibre et tomba en arrière ; elle voulut s'éloigner d'un roulé-boulé, se contenta de pester intérieurement contre son bras blessé lorsqu'il heurta le sol .
Se relevant finalement peu rapidement et aveuglée par ses cheveux qui en avaient profité pour lui boucher la vue, elle bondit en arrière .
Qui donc pouvait bien se promener dans les sous bois à cette heure-là ?

**Invité** Invité

Elle.
Elle se promène, en cette heure matinale, sous les frondaisons des sombres et hauts sapins qui conservent la fraîcheur de la nuit fuyarde. Elle aime cette heure là, alors que le soleil est encore tout pâle, la lune à peine voilée, lorsque les deux astres se rencontrent dans le ciel, et que le monde ne s'est pas encore paré de couleur trop éclatantes, violentes, et...fausses...Si fausses...Superficielles...Lorsque la lumière n'est pas encore levée sur les toits, et qu'on ne les aperçoit presque pas, ils semblent se fondre avec l'environnement...Comme s'ils n'avaient jamais existé...Comme si l'homme n'avait pas défiguré le paysage, falsifié ce qui était fait pour durer, torturé ce qui aurait dû être imperrisable...Mais les tôles et la brique, le moellon et le mortier, sont périssables, et laides, comme une grimace hideuse dans un doux visage...La nature trafiquée, les bâtiments apparus en une poignée de minutes par ceux appelés les Dessinateurs, rompant l'harmonie de ce que la nature a mis des années à ouvrer...Elle les détruirait bien de ses propres mains, de ses propres dents, ces toits, dès que le soleil sera levé dessus pour mieux qu'on les voie, comme pour narguer la végétation qu'ils côtoient : " Vous avez vu à quel point nous sommes moches ? Dommage, nous sommes faits pour durer, autant que vous vivrez..." Ca la révolte, Silhila. Elle a envie de hurler, de se précipiter, de les faire souffrir, ces habitants ignorants qui rentre dans ces horribles édifices le sourire aux lèvres et la bouche en coeur...Qu'ils crèvent, ces chiens...Qu'ils souffrent autant que la nature a souffert en étant martyrisée !

***Salauds...Salauds...Salauds...Crevez... tous ! De mes propres mains. De mes propres pieds. Je vous détruierais, comme vous avez détruit cette nature. Il n'y a jamais rien eu de si beau, et vous la défigurez. Je vous déteste. Crevez, saligauds.***

Silhila a donc grimpé dans ce haut sapin, à ruminer des vengeances toutes plus horribles les unes que les autres, à passer des heures depuis le plein de la nuit à échafauder des tortures pour que ces bâtiments et ceux qu'ils contiennent retournent à la poussière, expirant en sacrifice à la destruction de la nature.

Les jambes dans le vide, les pieds transis, elle laisse vaguer une regard tellement chargé de haine sur ces contructions profanatrices qu'il lui paraît impossible que les tôles ne rouillent pas de sa morsure, ne fondent pas de son venin...

Elle a maudit trop fort. Son coeur lui est remonté dans la gorge. Elle a eut envie de hurler, de cracher, de mordre, d'abattre, de...oui, c'était ça...de tuer...Et elle est tombé.

Sa rude rencontre avec le sol lui a chassé ces pensées dévastatrices de la tête. Pour l'instant, elle essaye de se relever, sous le regard plutôt exaspéré d'une jeune fille qu'elle ne connaît pas...

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Une humaine, évidemment . Quelle autre créature aurait réussi à entrer en collision avec une corbac marchant au pas ?
Mauvaise foi ?
Hum..un tout petit peu, alors .

Les cheveux d'Alasa réintégrèrent illico leur place après un mouvement de tête agacé de leur propriétaire ; propriétaire qui étudia prudemment à quelques mètres de distance la bestiole qui venait de..tomber du ciel . A moins que ce ne soit du sapin ?
Cette fille avait une expression bizarre, outre la légère surprise de ceux qui se retrouvent soudain sur le sol sans l'avoir planifié .
Quel âge pouvait-elle avoir ? Seize ans, quatorze ? Ou plutôt : était-elle plus âgée, donc plus "forte" ?
Elle était toujours assise, mais cependant assez en vue pour que la peut-être future mercenaire s'aperçoive avec satisfaction que la nouvelle venue ne la dépassait déjà pas en taille .
Bizarre, ces cheveux rouges...pas très discrets, mais bizarres .

Le poignard à quelques centimètres de sa main nerveusement crispée sur un pli de son vêtement, la sauvageonne hésita, comme toujours prise au dépourvu dans pareil cas .
Elle aurait bien aimé s'enfuir mais voilà, cette fille aux cheveux flamboyants n'avait pas l'air dangereuse dans l'immédiat .
Et puis c'était son territoire, d'abord .

Faisait-elle partie de l'Académie ? En tout cas, elle ne l'y avait jamais vue .
Il faut dire qu'au vu du nombre de fois ou elle y faisait ne serait-ce qu'un vague détour, cela semblait plutôt normal...
Bon, et après ?
Comment chercher tranquillement de quoi se sustenter lorsqu'on sait qu'une inconnue piétine non loin de vous ?

Pour la deuxième fois en une semaine, Alasa chercha rapidement un moyen d'éloigner une bipède .
Pour la deuxième fois en une semaine, sans succès .
C'était moins urgent, mais quand même...

Elle resta donc silencieuse le temps que l'autre se relève ; qu'aurait-elle pu faire d'autre ? En tout cas, certainement pas lui adresser la parole...
Le temps que "l'intruse" reprenne ses esprits, la jeune fille jeta un bref regard d'ou elle venait . Juste à temps pour apercevoir le miroir d'eau sombre commencer à prendre feu sous le premier rayon .
Comme chaque jour, elle en fut à la fois émerveillée et irritée...ce serait bientôt l'heure ou "son" miroir se parerait d'or, de vert et de couleurs inconnues ; l'heure ou il capterait chaque éclat, chaque mouvement et le répéterait à l'infini en une multitude de kyrielles aux dessins oniriques ; l'heure ou, indépendamment de celle des fauves, l'on pourrait voir sans masque l'ombre de la réalité dans ses eaux noires .
Mais ce serait aussi l'heure des conquérants, des destructeurs ; l'heure des cris et des rires, l'heure des sourds et des brutes ; l'heure de sa race honnie, l'heure des conflits et des mots ; l'heure des hommes...

Le fil de ses pensées se brisa lorsqu'un léger bruit lui apprit que la fille s'était relevée, et donc par la même occasion qu'elle savait se mouvoir sans trop troubler le silence .
Bon, pas bon ?
A voir .

Malgré sa réticence à ouvrir la bouche et après avoir tenté sans grande conviction de lui poser la question par mouvements interposés, Alasa murmura, prudemment mais sèchement :

-Qu'est-ce que tu fais là ?

**Invité** Invité

***Tout et rien, ma belle.

Je maudis en silence, perchée sur mon arbre, je me tue de l'intérieur, et me ronge moi-même d'un venin conçu par mes soins...Au faîte de ce sapin que j'aime à appeler " mien ", je ressasse, je m'ennuie, je regarde la misère et la désolation, comme je me lasse de tout, comme le dégoût de la vie prend place dans mes veines, en même temps qu'une furieuse envie d'agir, mais pour faire quoi ? Comme l'ennui me tue, comme mes pieds se glacent...
L'heure viendra...Bientôt, ce ne sera plus qu'un souvenir sinistre, parenthèse grise et brune dans un horizon aux couleurs chatoyantes. Qui aurait dû être coloré. Ca n'aurait pas dû mal tourner. Ca n'aurait pas dû en arriver là.

Evidemment, je ne vais pas te dire tout ça, parce que je ne suis pas experte en phrases grandiloquentes, d'habitude oui, j'aime me jouer du mot et du verbe, j'aime m'amuser avec les phrases et jongler sur la rime, j'aime mélanger moquerie douce et humour léger sur les ailes de la prose, pour amener un sourire sur vos visages attérés, ou bien, faire monter le rouge aux joues de l'ignorant...je faisais tout ça...Avant...

Maintenant, les couleurs se sont ternies, la nourriture est devenue cendre et le vin piquette, le vent ennemi aux lames glacées et les étoiles, rien de plus que de lointaines lumières clignotantes, timides loupiotes froides et crues qui ne parlent pas, qui ne pardonnent pas, qui ne consolent pas...

Je pourrai te dire tout ça, mais comprends que je n'en n'ai plus la force, que l'ennui me ronge et que ma langue agile et mes mots de velours se sont engourdis...***

- Rien. Je ne fais rien.
Et toi ? Tu es qui ? Je ne t'ai jamais vu à l'Académie...

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[Excuse-moi pour le..ou HS, ou ridicule, à toi de voir..c'est venu tout seul ><]

La résignation teintée d'amertume transparaissant des mots trop vides de la fille étonna un peu Alasa . En fait, elle n'imaginait même pas qu'on puisse ressentir une quelconque forme d'un dégoût de vivre, tellement conditionnée dans ses instincts..

Mais tu l'as pourtant déjà vu, ce regard éteint .

Rarement . Ca arrive rarement, mais ça arrive .

Qu'est-ce que tu en sais, toi pauvre enfant cantonnée dans son monde étroit ? L'horizon est bien assez large pour accueillir la nuit..

La nuit peut-être . Mais le jour en déborde .

C'est parce qu'il bruisse de tant de vies...plus encore, c'est l'heure de ta race . Celle des contraires et des innocents . Du moins cela l'était...

Est-elle malade ? Est-elle faible ? Pourquoi je n'arrive pas à la haïr vraiment ?

Faible, tu ne sais pas...malade, sûrement . D'un mal provisoire ou infini, dévastateur et impitoyable . Comment pourrais-tu haïr une morte en sursis qui ne goûtera jamais plus le froid sur sa peau nue ?

Comment peut-on refuser d'être ?

Réfléchis...écoute...tu devrais le savoir .
L'éclat des étoiles est bien pâle lorsque amour et haine n'apportent plus rien à l'âme qu'un vide glacé .

Alors la jeune fille se rappela d'un reflet, un soir dans son miroir sauvage . Un reflet fait de vide et de doutes, d'indifférence désespérante . Un reflet aux yeux incapables de verser ne serait-ce qu'une infime goutte d'eau, incapable de ressentir autre chose que ce vide béant . Fait d'une résignation révoltée, d'une lumière si sombre que seule la joie de pouvoir rejoindre la spirale de l'oubli permettait de tenir .
Tout ça pour quoi ?
Pour se retrouver au matin, suant et traînant dans le sable ses pieds ensanglantés, à savoir que l'espoir mutin qui s'envole habilement n'est qu'illusion, que même en en étant conscient, on continue . On continue parce qu'on est né pour ça, parce que c'est comme ça et qu'on espère toujours comprendre un jour, explorer, devenir savant, pour s'apercevoir trop tard qu'on a même plus la force de choisir soi-même son destin .
Et la spirale effraie, et la spirale n'exerce plus cette attirance étrange que l'on avait lorsqu'on n'avait pas encore brûlé ses ailes, lorsqu'un souffle de vent pouvait encore signifier que le monde tournait toujours . Et la spirale va et vient, et on veut lui échapper autant qu'on voulait s'y perdre, et le mystère irrésolu nous murmure à l'oreilles des promesses délicieusement terrifiantes .
La spirale va et vient, la spirale abandonne puis effleures, accueille ou prend son dû .
Et le vol d'un de ces foutus corbeau parmi les branches sombres des pins a l'effet d'un rêve aux contours de cauchemar .
Délicieux moments de douleur .

Tu comprends, tu vois .

Non .

Si .

Etrange, cette impression de déjà vu . Pas spécialement désagréable, ni trop effarante . Comme observer de loin le départ d'un inconnu . Ou l'arrivée..?

J'ai rien à foutre de vos vies, mais comme toi non plus..

Ignorant comme il se devait la question, la jeune fille se décrispa un peu, caressa distraitement la lame de son arme avant de murmurer, un peu hésitante mais sans toutefois perdre son ton brusque :

-Tu vas mourir ?

..Pourrais-tu être subtile, pour une fois ?

Non .

Comme tu veux...

Les mots ne sont que vent, les silences parlent .

**Invité** Invité

La mâchoire qui tombe de plusieurs centimètres.
Ca fait un genre de "ploc" parfaitement audible dans le silence matinal ponctué du cri lancinant du corbeau, lorsqu'elle s'aperçoit qu'il vaudrait mieux refermer la bouche pour éviter de gober les mouches et qu'elle remonte le menton.

N'empêche que.
Allez aborder involontairement une jeune fille en lui tombant sur le râble du haut d'un sapin, laquelle demoiselle n'a pas l'air méchante mais pas franchement amicale non plus, vous échangez deux paroles avec elle, et là, elle vous demande si vous allez mourir.
Vous lui répondriez quoi, franchement ?
Mais qu'est-ce que tu racontes...Mais où tu vas chercher ça...Mais je suis en pleine santé, tu le vois bien...
Evidemment...On va pas lui répondre Oui, avec un grand O, un énorme U et un immense I...
Quoique.
Si c'est vrai. Si vous allez REELLEMENT y passer. Que vous êtes connue pour votre franchise et votre verbiage acéré. Que répondre un simple " Non " vous écorcherait la gueule car jamais, jamais vous n'avez menti sur vous. Vous avez de temps à autre contourné les questions embarassantes, répondu " gris " à la question " noir ou blanc ? ". Mais jamais, jamais vous n'avez menti lorsqu'on vous demandait quelque chose sur votre passé, ou votre présent. Et ce n'est pas maintenant que ça commencera.
Surtout pas maintenant.

Sauf que, voilà, la franchise et le verbiage acéré, il est parti. Hop, envolé, dilapidé, étiolé, comme une brume fugace dispersée par les rayons d'un soleil glacial.
A pu.
Plus rien. Plus de mots qui roulent automatiquement sous la langue, ensorcelant les coeurs et charmant les esprits.
Et réfléchir trois heures pour sortir un bête " Pourquoi cette question ? ", ça vaut pas le coup.

Silhila s'est assise au pied du sapin, le dos calé contre le tronc noueux, les jambes poussant contre une grosse racine qui sort de la terre boueuse.
Elle a rejeté la tête en arrièe.
Elle a fermé les yeux à s'en faire mal aux paupières.
Des mots lui rveiennent en mémoire, comme une mélodie aigrelette qui lui vrille les tympans, mais elle ne se souvient pas, elle ne se souvient plus...
Elle s'efface, peu à peu, elle s'affaisse, et bientôt - mais que bientôt veut -il dire ? - elle ne sera plus qu'ombre.

Elle a rouvert les yeux.
Elle aurait eu envie de les laisser fermés.
La jeune fille n'a pas répondu à sa question. Pourquoi donc elle, répondrait-elle aux siennes ?
Parce que c'est comme ça.

Elle a l'impression qu'elle aura toutes les peines du monde à parler. A coup sûr, ce qui sortira de ses lèvres dures et glacées, ça ne sera que borborygmes ineptes et incompréhensibles.
Mais elle y arrive. Au bout d'une infime secconde qui a paru durer une éternité. L'éternité ? Bientôt...

- Tu es franche, jeune fille. J'aime la franchise. Tu n'es ni blessante, ni brutale, ne t'en fais surtout pas. Au moins, tu vois les...choses telles qu'elles sont, sans te voiler la face. C'est une qualité, ça, me belle, une bien belle qualité...

Les lèvres de Silhila se recourbent en un semblant de sourire congelé. Mais un sourire quand même. Et c'est la voix plus ténue, comme engourdie dans sa gorge, mais assurée, sereine et presque chantante, qu'elle répond :

- Oui, je crois que je vais bientôt mourir. Toi aussi d'ailleurs. Non, ne prends pas peur, comme tout le monde un jour tu mourras, comme je mourrai, sauf que certains refusent la mort, la combattent, d'autre l'accueillent comme une amie...

Elle s'étire comme une grande chatte, après un bon somme, ou avant...juste avant...

- Moi, je fais partie d'un peu des deux.

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