Apprends moi ton secret [Terminé]

Messages : 426 Inscription le : 20/11/2009 Age IRL : 29

Il pleuvait.

Depuis le milieu de la nuit, des gouttelettes d'eau tombaient sur la terre de Gwendalavir. Parfois ensemble, Parfois une à une selon la cadence imposée par les nuages gris argent et le vent. Le son qu'elles produisaient en éclatant sur les grandes fenêtres du dortoir des Félixias empêchait Lya de dormir. Loin de s'en morfondre, la jeune femme s'était levée silencieusement avant de s'asseoir sur le rebord de l'une des fenêtre, un genou ramené contre sa poitrine, l'autre se balançant d'avant en arrière effleurant le sol par intermittence, ce qui produisait un son feutré. Lya avait passé le reste de la nuit adossée à la fenêtre, bercée pas le bruit de la pluie, et celui, apaisant, du souffle des endormies. Éprise de cette atmosphère parfaitement calme, la jeune femme regardait désormais le jour montrer le bout de son nez, les nuages encore présent, et la pluie continuant de ruisseler sur les grandes vitres. Son regard toujours rivé à l'extérieur, elle n'avait pas bougé lorsque les autres Félixias s'étaient levées une à une, s'étaient habillées, puis étaient descendues prendre leur petit déjeuner à la Grande Salle. Lya se décida enfin à se lever. Elle quitta le dortoir en jetant un coup d'œil amusé aux deux rêveuse qui dormaient encore avant de rejoindre à son tour la Grande Salle.

Le son des conversations, celui des couverts sur les assiettes et des verres que l'on repose sur la table. Le bruit de bâillement ensommeillé, des éternuements des premiers enrhumés par ce début d'automne et de la pluie qui continuait de s'abattre sur le sol formait un méli-mélo d'intonation très différentes les unes des autres. Lya écoutait cette musique d'une oreille attentive, comme si elle s'abreuvait de tout ces bruits après le presque silence de la nuit. Elle déjeuna rapidement d'un simple morceau de pain d'herbe tartiné de confiture de fraise. Un vrai délice. Le cuisinier était véritablement un génie ~~ou comment s'envoyer des fleurs^^~~.

Après avoir échangé quelques mots avec d'autres élèves, Lya sortit de la salle. Elle quitta ensuite les bâtiments de l'académie en empruntant une porte qui la mena juste à côté du clos d'exercice. La jeune femme connaissait désormais bien mieux l'académie que depuis qu'elle était arrivée. Il ne restait que deux où trois endroits qu'elle n'avait encore jamais visité. Les écuries en faisaient parti. Lya s'y dirigea, marcha tranquillement entre les têtes des chevaux qui émergeaient de leur box, caressa la joue douce d'une jument grise. Elle n'avait encore rencontré personne. Tout était silencieux hormis le souffle des animaux et la pluie qui continuait à tomber... infiniment. La jeune femme ressortit, failli rentrer à l'académie avec comme idée de faire un tour à la bibliothèque. Elle espérait y rencontrer Hestia. Elle n'avait pas revue la jeune Lotra qui lisait si bien depuis leur première, et dernière, rencontre. Mais une image vint remplacer cette idée. Un grand dôme vitré qui retenait la chaleur et abritait plusieurs espèces de plantes. La serre.

Lya n'y avait jamais été non plus. Et le désir d'y écouter la musique produit par les gouttes d'eau était irrépressible. La jeune femme alla donc s'abriter sous la grande vitre, parmi les tomates et les fleurs. Elle resta là un moment, un long moment, calme, apaisée. Le son qui l'entourait formait comme une bulle qui l'isolait du monde. Le souvenir du jour, ou plutôt de la nuit où elle avait appris à danser avec les éléments remonta ses pensée, la faisant sourire par le contraste entre les deux moments, passé et présent. La Félixia serait volontiers restée ainsi plusieurs heures. Mais face à elle, derrière la vitre, il y avait un arbre. Un beau frêne au tronc solide et au feuillage jaunissant à l'approche de l'hiver. Tout ce qu'il peut y avoir de plus normal me diriez vous. Sauf qu'un instant, il n'y avait que l'arbre, et deux secondes plus tard, un enfant était là aussi. Sortit de sa transe pas ce phénomène pour le moins bizarre, Lya courut rejoindre l'enfant.

Enfin... un enfant d'environ quinze ans, les cheveux blancs, un grand chapeau ressemblant à un champignon sur la tête et mesurant moins d'un mètre. Lya l'arrêta au moment où celui-ci s'apprêtait à entrer dans la serre. La pluie avait beau les mouiller tout le deux, le jeune femme s'en fichait complétement, son esprit entièrement occupé par l'image de l'être sortant de l'arbre. Elle demanda d'une voix fébrile:

-Comment tu as fait? Comment tu as fait pour sortir de cet arbre?

Messages : 15 Inscription le : 23/03/2010

Cela faisait quelques jours queDitlipipd’ était arrivé dans cette Académie et y avait pris ses fonction ententque jardinier et qu’il occupait son temps entre vérifier le bon état des plantesdes cours de l’académie et commencer à transformer l’immense serre de l’établissement en sondomaine particulier. Quand, alors que l’après-midi touchait à sa fin et que leschaleurs torrides de ce début d’automne diminuaient dans les limites des températuresacceptables, il décida de faire une courte sieste à l’ombre d’un grand et majestueuxarbre, un frêne. Alors qu’il sombrait dans un demi-sommeil, et que sarespiration s’apaisait, ainsi que les battements de son cœur, Il tomba en arrière, dans l’arbre.

Il atterrit surun matelas de mousse qui le recueillit en douceur. Il y peu s’y endormir si l’affolementne le pris et le fit se redresser immédiatement et faire jeter des regardsaffoler dans toutes les directions. Il apprit ainsi qu’il se trouvait dans unsous bois de feuillus d’un âge respectable, principalement des chênes d’un oudeux siècle, ainsi que de respectables arbres de la famille des Fagacées etquelques conifères éparts. L’arbre devant son nez, qu’il avait d’ailleursfaillit percuter violement durant sa remonter affolée, été un châtaignier dontles fruits mur étalaient leurs boules piquantes d’oursins-porcs-épic-hérissonsur le sol, et dont la providence en avait épargné le contact au Petit. Aprèsde longues minutes, heures de panique, a frapper le châtaigner, a trépigner eta se transpercer les pieds sur des bogues sèches et cassantes, le petit secalma et observa autour de lui. Le sous bois a l’épais tapis de feuilles et d’humus,partiellement recouvert de mousse et de lichen abritait une grande diversitéflorale, des fougères formaient de petits taillis, ainsi qu’un petit buisson deronces au baies noires et luisantes. Des fraisiers du lierre terrestre etquelques fleures des bois, fanées a cette époque de l’année, formaient un camaïeude vert tendres et cru. Les trouées dansle feuillage faisaient scintiller par intermittence un petit ruisseau au « glouglou »joyeux. Et là, au pied d’un rocher recouvert de mousse vert amande, unmagnifique et plantureux buisson de framboises tardives.

Il se précipitadessus et s’en remplis l’estomac, lui permettant ainsi d’oublier quelques tempsson angoisse. Une fois rassasier et émotionnellement calmer, il décida de finirde piller le buisson en ramassant le plus de framboises possible pour les ramenerau cuisinier de l’académie. Cette pensée lui fit revenir à ses angoisses, maisl’estomac plein lui permit de tenter de réfléchir plus rationnellement et il décidade tenter le tout pour le tout et de recommencer en réunissant toutes les conditionsl’ayans conduit à cette situation. C’est alors qu’il remarqua que la nuit ététombée plus rapidement qu’il ne l’avait évalué de prime à bord, et cette penséene l’aida pas à retrouver l’état de quiétude et de satisfaction précédant sontpassage. Il passa la moitié de la nuit à essayer d’y parvenir et finit par s’endormirtout a fait.

Se n’est que lematin, quand le soleil en se levant le fit passer de l’état de sommeil profond àcelui de somnolence latente précédant le réveil. C’est a ce moment là qu’ilretomba dans l’arbre et que, par le plus heureux des hasards, il prit le bonchemin en court de route et retomba sous le grand frêne. Entre temps une pluiefine et froide s’était mise à tomber avec régularité et ténacité sur le monde. Ilse releva rapidement, en prenant la précaution d’évaluer au préalable ladistance le séparant du tronc de l’arbre. En regardant autour de lui, il eu lebonheur de constater qu’il était retourné a sein de l’académie. Son repos nefut que de courte durée car c’est alors qu’une jeune femme de race humaine se précipitavers lui et lui demanda, dans son langage peu gracieux mais qu’il comprenait àprésent, comment il avait fait pour passer a travers cet arbre. Comme s’il lesavait lui-même, mince alors.

Sur le coup dutrouble, il fouilla dans ses vêtements pour trouver la pochette de feuille oùil avait mis les framboise et en mangea une petite poignée.

- Ben, jesais pas moi, je me suis endormis sous l’arbre et POUF, j’étais plus là ;dit il en désignant le pied de l’arbre ; mais là-b..., ailleurs, dans unegrande forêt très belle avec des framboises ; et a ces dires, il y repensaet en remangea ; et après j’ai redormis et je suis re là, mais il pleut. Avantil pleuvait pas, dit-il d’un air très important.

Et il regarda lajeune femme brune aux taches de rousseur et s’amusa à les compter tout enmangeant une framboise à chaque grain.

Messages : 426 Inscription le : 20/11/2009 Age IRL : 29

Les paroles du petit être n'étaient pas très claires. Son histoire de s'être endormi au pied d'un arbre pour se retrouver dans un forêt pleine de framboises et de se réveiller à côté du même arbre ressemblait plus à un rêve qu'à autre chose. Surtout qu'il paraissait réellement friand de ces fruits qu'il enfournait un à un dans sa bouche en fixant Lya de ses grands yeux bleus. Pourtant, la jeune femme n'avait pas rêvé. Elle avait vu de ses propres yeux l'enfant aux cheveux blancs sortir du frêne. La Félixia hésita un instant sur la conduite à tenir. Elle pouvait faire semblant de n'avoir rien vu, de s'être trompée et de retourner tranquillement sous la serre pour écouter le clapotis que la pluie faisait en tombant sur les grandes vitres. Ou bien, elle pouvait harceler le petit être, passer pour une folle, mais finir par savoir comment il s'y était pris pour passer dans l'arbre.

La deuxième solution lui parut la meilleure. De toute façon, Lya se savait parfaitement incapable de faire comme si de rien n'était. Son éternelle curiosité la tourmenterait jusqu'à ce qu'elle obtienne une réponse qui la rassasierait. Elle décida tout de même de modifier son plan, si on pouvait appeler cela ainsi, pour le rendre un peu plus inoffensif. Elle prit l'enfant à grand chapeau par le bras remarquant au passage qu'il lui arrivait environ à la taille, et le poussa vers l'arbre. La Félixia annonça:

-Je m'appelle Lya. Je suis une élève de cette académie. Et toi, tu t'appelles comment?

La jeune femme écouta la réponse d'un oreille distraite, son esprit obsédé par l'image de l'être sortant de l'arbre. Ils arrivèrent enfin au pied du frêne en ayant abandonné quelques framboises sur leur chemin. Là, Lya s'agenouilla, le tronc à sa droite et l'enfant en face d'elle. Elle essaya d'oublier que ce qu'elle venait de voir était impossible et demanda:

-Ecoute. Je ne sais pas comment tu as fait, ni ou tu as appris à faire ça, mais je t'ai vus sortir de cet arbre. Un instant, il n'y avait personne, et un seconde plus tard, tu étais là. S'il te plait, n'essaie pas de me faire croire à une quelconque histoire de rêve, ça ne marchera pas. Je sais ce que j'ai vu.

Lya avait prononcé ces derniers mots comme pour se convaincre que ce qu'elle disait était vrai. Pourtant, la jeune femme savait qu'elle n'avait rien inventé. Le petit bonhomme à chapeau était vraiment sorti de l'arbre. Elle continua:

-Je te demande juste de me montrer comment tu as fait.

Son ton était presque suppliant. Lya voulait savoir.

Messages : 15 Inscription le : 23/03/2010

Dix-neuf, vingt, vingt-et-un,vingt-deux, vingt-trois, la réserve du Petit commençais a dangereusement baisser et n’allais pas tarder à l’alarmer quand la jeune femme, après une longue réflexion se présenta.

-Je m'appelle Lya.Je suis une élève de cette académie. Et toi, tu t'appelles comment?

Dit’ se gratta le crâne, s’étalant par le même biais du jus rosâtre sur ses cheveux immaculés.

-Moi je m’appelle Ditlipipd’ et le monsieur dans le bureau qui sent pas bon, le bureau, pas le monsieur, il m’a dit que je pourrais m’occuper des plantes dans le parc et dans la serre.

A peine le petit être avait-il finit de parler la femme enchaina comme si ce qu’il avait dit n’avait aucune importance. Cela eu pu vexer le Petit, mais elle parla bien trop vite, et Dit’ du faire appelle a toute son attention pour ne rien perdre, et oublia donc de faire attention au comportement impolis de l’académicienne. Il en oublia même de manger des framboises.

-Écoute. Je ne sais pas comment tu as fait, ni ou tu as appris à faire ça, mais je t'ai vus sortir de cet arbre. Un instant, il n'y avait personne, et un seconde plus tard, tu étais là. S'il te plait, n'essaie pas de me faire croire à une quelconque histoire de rêve, ça ne marchera pas. Je sais ce que j'ai vu. Je te demande juste de me montrer comment tu as fait.

Le petit en fut tout retourné. Tout ça d’un coup, sa faisait beaucoup. Il enfourna machinalement une grosse poignée de framboise et se mit à réfléchir frénétiquement tout en mâchant les fruits sucrés.

-Ben, je t’ai dit,je me suis coucher là pour faire une sieste, et j’été plus là. Et là-haut, j’ai recommencé, et je suis de nouveau là.

Le petit se gratta le crâne, quelque chose clochait dans ce qu’il venait de dire. Et sur un élan d’inspiration, il se dirigea vers l’arbre et s’allongea à son pied.

-Voilà, je crois qu’il faut se coucher comme ça et faire comme si on s’endormait, et pouf on se retrouve ailleurs.

Et il se redressa d’un bond, un immense sourire a la framboises sur les lèvres, et avala le dernier fruit de sa précieuse réserve. Une vague image d’une vielle femme le disputant lui traversa la tête, mais il la chassa et n’y fit plus attention, ni au regard perdu de la jeune femme en face de lui d’ailleurs.

Messages : 426 Inscription le : 20/11/2009 Age IRL : 29

Lya écouta attentivement les explications que lui donnait l'étrange enfant. Explications qui ressemblaient fort aux précédentes. Elle le regarda s'allonger, puis se relever en la fixant avec un grand sourire. Ce dessin sur les lèvres de Ditli'quelque chose acheva de confirmer les certitudes de la jeune femme: il se moquait d'elle et semblait y prendre un grand plaisir. Face à cette révélation, Lya ne savait vraiment pas comment réagir. Devait-elle le menacer? Lui promettre un kilo de framboise dont il semblait si friand? Ou entrer dans son jeu jusqu'à ce qu'il fasse une erreur et lui dévoile son secret? Indécise, la Félixia pensa à son programme de la journée. C'était encore le matin, il pleuvait et elle n'avait aucun cours. Donc, à moins qu'Elera vienne la chercher pour une leçon surprise, la jeune femme avait tout son temps devant elle. La troisième option lui semblait la meilleure.

-Je n'ai pas très bien compris tout ce que tu m'as dit, mais je vais essayer quand même d'accord?

Comme si cette question était utile. Lya n'avait aucunement besoin de la permission de l'enfant à grand chapeau pour essayer d'entrer dans cette arbre. Il pouvait même partir s'il le voulait, la jeune femme resterait autant de temps qu'il le faudrait pour apprendre. Même s'il fallait bien admettre que son aide lui serrait tout de même utile... à partir du moment ou il arrêterait de se moquer d'elle.

Tout à ses pensées, Lya s'allongea contre le tronc du frêne, comme venait de le faire Diltipi. Elle sentait contre son dos le contact rugueux du bois, et l'herbe détrempée imbibait son uniforme déjà éclaboussé de pluie. De fines gouttelettes d'eau glissaient sur son visage, faisant naître un sourire sur ses lèvres. Puis Lya ferma les yeux, obligeant son corps à s'apaiser. Elle se sentait ridicule, craignait d'ouvrir les paupières pour se rendre compte que le dévoreur de framboises avait disparu avec un rire cristallin qui l'incomberait de honte. La jeune femme garda les paupières closes et oublia. Elle oublia où elle se trouvait, avec qui et pourquoi. Elle oublia tout pour se concentrer uniquement sur son corps et sur l'arbre conte lequel elle était adossé.

Une seconde... Trente deux secondes... Une minutes dix sept... Huit minutes... Un quart d'heure... Le temps passait et Lya attendait. Il ne se passait rien. La Félixia ouvrit les yeux. A l'instant où elle accomplissait ce geste, elle sentit un battement s'accorder à celui de son coeur. Trop tard. Le monde du sommeil avait été remplacé par celui de la réalité. La pulsation avait disparu.

-Je... j'ai sentis... quelque chose.

L'incertitude vibrait dans ces mots. Pourtant, Lya était sure d'une chose. Ditlitruc ne s'était absolument pas moquer d'elle.

Messages : 15 Inscription le : 23/03/2010

La jeune femme l'écouta et l'observa avec une attention extrême faire sa démonstration. Puis son visage se teinta d'un savant mélange d'une once de colère, une touche de suspicion, et une bonne dose de déception. Durant l'âpre réflexion de Lya le petit se rendait enfin compte de la totalité de la disparition de sa réserve de framboises si amoureusement cueillies et il allait même se mettre à pleurer quand la penseuse arriva a une décision et parla.

-Je n'ai pas très bien compris tout ce que tu m'as dit, mais je vais essayer quand même d'accord?

Le petit hocha distraitement de la tête pour signaler son accord tout en faisant mentalement le deuil des ses précieux fruits juteux. Cette activité n'étant pas très passionnante il se remit rapidement de cette perte en se disant qu'il n'aurais qu'a retourner là-bas pour en cueillir d'autres, et cette fois-ci il prendrait un panier.
Il observa la jeune femme mais comme regarder quelqu'un faire la sieste n'est pas une activité des plus passionnantes, une fois n'est pas coutume, Dit' laissa vagabonder son esprit et sans réflexion particulière ses yeux tombèrent sur un reste de bouille rose au font de son petit emballage de feuilles. Il la raclât d'un air pensif et, alors qu'il allait la mettre en bouche, remarqua, au milieux de son bout de doigt rose, quatre petits points gris-jaune.
Des graines de framboisiers, voilà l'idée, la chose qui le taraudait depuis quelques jours. Il n'y avait pas de framboisiers à l'académie, et donc, déduction logique, il lui faudrait en planter.
Il réfléchit aux différentes manières d'en faire pousser, il pourrais planter les graines dans du compost sous la serre et bien les entretenir, mais cette solution lui parus trop aléatoire. Il pourrais aussi prendre un pieds de l'autre côté de l'arbre et le planter, ou juste un bout, son grand-oncle lui avait montrer comment faire, mais il ne pourrais le faire qu'au début du printemps. Il pris donc une décision complexe et inattendue, il planterais les graines ET bouturerais des bouts de framboisiers
Un autre problème arrivais donc, comment préparer les graines pour avoir le plus de chances
qu'elles germent? Sa mère lui avait dit de les jeter là ou il pensait que sa pousserais et de voir si sa marchait*, mais, toujours ce même grand-oncle, lui avait dit qu'il valait mieux les faire sécher avant de les planter dans un sol riche et dans un endroit ensoleiller mais pas trop chaud, cela dessècherais la terre, et tuerais les jeunes pousses.
Sa décision prise, il tourna autour de l'arbre en faisant attention a ne pas marcher sur la jeune femme somnolente a la recherche d'un bout d'écorce. Son écorce trouvée, il retourna au soleil devant la jeune femme, et entrepris de récupérer avec soin les quelques graines au milieux de la bouillie de baie et de les placer délicatement sur la plaque de bois,

Il arrivais a la fin de son travail assidu, avec une quinzaine de petit grains, quand Lya se releva, un regard perdu.

-Je... j'ai sentis... quelque chose.

Le Petit leva la tête vers elle avec un regard calme et d'un ton du plus naturel du monde.

-Ben oui, c'est Osaki qui viens de re-louper sa tarte au Citron.

En effet, une odeur de bruler acidulé se diffusait dans l'air tiède de cette fin d'après-midi depuis quelques minutes, et l'on pouvait même entendre en contre ton du pépillement des oiseaux tardifs le chef cuisinier jurer et crier sur les « aides » qui lui trainaient encore dans les pattes alors qu'ils n'avaient rien a faire dans SA cuisine. Ditlipipd' se releva sa plaque d'écorce dans les mains et se tournant vers les serres où il placerais ses précieuses graines a l'abri, il repensa a la tentative de la jeune femme.

-Alors, tu a réussit? Lui demanda-t-il d'un ton dubitatif.

*les Petits, étant très proches de la natures, sont peu enclin à ce genre de « domestication » de la nature, mais préfère la laisser faire, Dit' fait ainsi exception à sa race en devenant botaniste à l'Académie.

Messages : 426 Inscription le : 20/11/2009 Age IRL : 29

Un sourire lune se dessina sur les lèvres de Lya. Sourire provoqué par la naïveté, la simplicité de Ditlipipd'. Voila qu'il lui parlait d'une odeur. Évidemment, puisque la Félixia venait d'utilisé le verbe sentir, mais pas dans ce sens la. Et puis il fallait avouer qu'un arôme douceâtre de brulé et celui plus acide du citron persistait dans l'air. Mais Lya ne savait absolument pas qui était ce Osaki dont avait parlé le petit être à chapeau, et ne pouvait donc pas se douter que l'odeur qui glissait jusqu'à ses narines provenait des cuisines.

Puis, Ditlipipd' lui posa THE question. Avait-elle réussit? La Félixia connaissait la réponse à cette question. Avec l'empressement qu'elle avait montré au début à comprendre comment l'enfant aux cheveux blancs était sorti de cet arbre, l'apprentie marchombre aurait peut-être du se sentir frustrée, s'entêter ou piquer une crise de colère devant le grand frêne au risque de paraître ridicule. Mais non, étrangement elle se disait que le fait d'avoir échoué aujourd'hui n'était pas plus grave que cela. Lya aurait surement l'occasion de réessayer de disparaître dans cet arbre. Ce soir, dans cinq jours ou dans dix ans, peu importait du moment qu'elle y arriverait un jour. Lya voulait juste savoir, comprendre l'effet que ça pouvait faire de visiter un arbre. Et pas une seule fois il ne lui vient à se demander ce qui pouvait arriver une fois dans le frêne. Sa réponse fut donc simple:

-Non, mais c'est pas très grave tu penses pas?

Cette question n'en était pas vraiment une. Juste une affirmation. Ditlipipd' n'avait pas besoin d'y répondre. Laissant passer le temps, Lya réfléchit aux différents moyens qu'elle pourrait essayer pour apprivoiser l'arbre. Peut-être en s'installant entre ses branches solides. Ou en posant simplement les mains contre le tronc. A moins de l'enlacer. Sans que la Félixia ne s'en rende vraiment compte, une partie de son esprit était connecté à la réalité, mais l'autre restait obnubilée par l'arbre. Au bout d'un moment, la jeune femme parut s'apercevoir de la situation. Elle secoua énergiquement la tête, regarda Ditlipipd' qui lui renvoya son regard et dit:

-Au fait, tu viens d'où toi? Je veux dire avant d'arriver à l'Académie.

Comme si le ciel attendait que Lya prononce cette phrase, la fine pluie qui tombait depuis le matin se transforma en véritable averse. La Félixia rabattit la capuche de son uniforme sur sa tête et cria:

-Tu me répondras la prochaine fois. Moi je rentre, il pleut trop.

Et la silhouette se mis à courir sous la pluie qui s'abattait sur elle. En arrivant dans l'académie, Lya enleva sa capuche et écouta avec ravissement le son de l'eau qui frappait la grande surface de verre, puis elle alla à son prochain cours, la tête pleine de voyages dans les arbres

**Contenu sponsorisé**

» Dis, tu m'apprends ?... [Terminé]
» Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]
» Secret dévoilé, demande posée (RP terminé)
» Un p'tit secret à vous dire...
» Au service secret de la fête secrète [Inachevé]

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée