[Répartition] Anaïel (Corbac)

Une jeune fille aussi tendue qu’un arc faël, mais aussi silencieuse qu’une ombre, pénétra dans la pièce. Son corps se mouvait avec élégance et finesse et sa démarche tenait plus de la félinité que de la féminité. Ses bras étaient élégants et musclés et ses attaches fines et déliées. De grands yeux , probablement la partie la plus étrange de son individu, mangeaient un visage fin et régulier, d’ou pointaient 2 oreilles pointues, à la limite de la gente humaine. Une couleur hort du commun les distinguaient, ces yeux, de la plupart des yeux humain : Autour d'un iris d'une noirceur d'encre s'organisaient les méandres de toutes les couleur d'un feu de forêt, avec par si par là, une petite pointe d'indigo ou de bleu marine, tel un morceau de ciel au fond des flammes.
De longs cheveux blonds aux reflets noirs et cuivrés noué en queue de cheval par une lanière descendaient jusqu'à sa taille. Une fine tresse partait du côté de son front pour rejoindre la bande ce cuir qui tenait ses cheveux.
15 ans seulement et déjà la certitude de ce qu’elle serait plus tard. 15 ans et déjà la forme de son corps, la puissance et la discrétion de son pas criaient ce qu’elle deviendrait, ce qu’elle suivrait.
Elle regardait l’homme assis en face d’elle d’un air farouche et obstiné. La flamme de la liberté brillait en eux.
- Bonjours … monsieur, ajouta-t-elle après une hésitation.
L’homme se contenta de lui rendre un long regard sans équivoques. Il voulait qu’elle continue.
La jeune fille sentie son corps se tendre tandis qu’elle se rappelait l’enfance qu’elle allait raconter. Orpheline à 8ans, enlèvement peu après, les nuits froides dans la cave grouillante de rats, sa soif rongeante de liberté, son évasion, conséquence de la longue cicatrice qui courrait le long de son dos, le long et fin poignard faël qu’elle avait volé à un marchant, son nom qu’elle avait surpris lors d’une conversation entre deux marchants ivres et qu’elle s’était attribuer… tout cela tourbillonnait en elle et passait de son regard à celui de Merwyn.
Elle ne voulait pas raconter, ne voulait pas dévoiler à haute voix ce qui hantait à ces pensées à cet instant, ne voulait pas se mettre à nu devant cet inconnu, même s’il la regardait avec un tel air de sérénité, voulait seulement devenir quelqu’un, ou quelque chose qui lui permettrait d’assouvir sa soif de liberté, qui lui permettrait d’être ce qu’elle voulait plus que tout..
On lui avait dit d'aller à l'académie mais elle réchignait a suivre les conseils d'autrui, elle avait donc perdu une année de sa vie a vagabonder dans la nature, dans les forêts pour se dire en suite que son comportement était stupide. Elle possédait les bases de l'enseignement marchombre, à savoir la souplesse, et la finesse mais était encore trop impulsive et pleine de défauts, et elle en avait conscience.
Elle se suffisait à elle-même et avait en hantise chaques limites que lui imposait son corps ou celui des autres.
Elle était de feu et voulait le ciel. Un mot suivait chacun de ses gestes, chacun de ses pas. Marchombre.
Le regard toujours vrillé dans celui de Merwyn elle murmura :
- Je m’appelle Anaïel.

Les yeux d'Anaïel flamboyèrent d'or et de feux tandis qu'elle choisissait ses mots pour retracer l'histoire de sa vie. Elle avait hésiter car elle tenait plus que tout à son anonymat mais avait comprit que cela était essentiel pour son avenir. Elle pris la parole de cette voix chantante et sifflante à la fois qui était la sienne, qui était unique.
"Je... je ne sais pas d'où je viens, mes origines me sont inconnues et c'est pour ça que je n'ai pas de famille. Je suis partie très tôt chercher mon passé, et je connait personne d'autre ormis moi même."
Anaïel se redressa et vrilla son regard, ses yeux à la couleur si étonnante dans ceux de la jeune femme qui lui fesait face.
"Je crois que j'ai 15 ans aujourd'hui à quelques mois ou jours près mais je sais aussi simplement que mes origines ne sont pas totalement humaines."
Son regard ne trahissait rien sinon le fait que si l'aide de merwyn se moquait, il lui arriverait des bricoles.
"Mon enfance je l'ai passée sur la frontière du pays faêl, au abord de La Vive. J'ai appris à grimper, cela m'a été utile pour lier amitier avec les faêl. Je me nourrissait seule et je chassait à la fronde.
"Anaïel sortit une bande de cuir souple de sa poche.
Voila mon seul bien, à part mon prénom et le poignard faêl volé à un marchant malhonette. Un jour, un faêl très encien m'a parlé d'un phénomène ignoré de tous. Un enfant "indigo" (c'est le nom qu'il porte" naitrait tout les 125 ans en souvenir d'une époque loingtène ou les humains et la nature vivaient ensembles sans frontière et sans tabous. Les humains ne se cotoyaient pas. Seule signe de ses enfants indigos, leurs yeux à la couleur de la première incartade de l'homme à la nature. Le feu.
Voila, je crois au destin mais pas aux êtres humains même si ses deux notions semblent indiscociable pour beaucoup l'une de l'autre. Je ne suis pas totalement humaine car la part de cette Natur en moi ne m'y autorise pas.J'ai toujours été solitaire et voue une farouche indéoendance face au monde, face au humain car même si je ne peux pas l'expliquer avec des mots, j'ai en tête la trahison des humains par rapport à la Nature. Je possede aucun don particulierement utile mais je peux écouter le chant de la matière, le fait de savoir grimper et de tirer à la fronde, je l'ai acqui par moi même.Je veux retrouver la sensation de chevaucher la brume, de planer dans la lumière des étoiles, pour moi et personne d'autre.
C'est pour ça que je suis venue ici, pour ça que je veux devenir marchombre. Je veux apprendre à voler."
Son récit terminer, Anaïel voila son âme à la jeune femme en fermant les paupières une demi seconde. Quand elle les rouvrit, son regard était comme voilé.

Un grand sourir étira les levres d'Anaïel. La maison du vent, quel meilleur choix pouvait elle avoir ??
Un étrange sentiment l'envahissait. Un sentiment qu'elle n'avait jamais connu puisqu'elle n'avait jamais pu compter sur personne d'autre que sur elle même.
La gratitude.
Elle ferma les yeux et sous le regard attentif de Vivyane, elle posa ses deux mains sur le mur.
Pendand deux secondes, il ne se passa rien, Anaïel avait toujours les yeux fermés. Elle les rouvrit et les braqua sur Vivyane.
" Un cadeau que je n'ai jamais fait, et que je ne ferais sans doute plus a personne"
Une mélodie, douce, enivrente s'éleva alors doucement du mur de pierre. En accor parfait avec sa nature, la méloppée en possédait les notes rugueuse et douce, le poid des ages et l'indestructibilité. Une floppée de notes aussi différente les unes que les autres virent se greffée sur cette trame magique.
Le chant de la pierre décrut lentement pour s'éteindre dans un soupir aussi discret que magestueux.
Anaïel disparu dans le couloir tandis qu'une larme roulait sous la paupière de Vivyane.