[Répartition] Sÿa (Corbac)

**Sÿa** Messages : 180 Inscription le : 23/07/2007

Sÿa aurait du être fatiguée. Elle pouvait sentir ses jambes molir, sont dos s'arquer, ses paupière s'alourdir, et même son corp refroidir. Mais depuis l'abandon de son frère et l'épisode du Raïs, Elle était dans un état second. Elle marchait sans regarder les hauts pins qui l'entourraient, elle qui, d'ordinaire, prêtait une attention toute particulière aux sons, et aux odeurs, ne sentait ni n'entendait rien. Tous ses sens paraissaient atrofiés comme sa voix. Elle s'arreta, un instant, comme pour rependre son souffle, puis se remit aussi vite. Elle ne cilla même pas quand elle arriva enfin devant le murs d'Al-Poll.
Elle ne tressaillit pas en passant la grande porte au battants lourds, au milieu des quelques passants. Elle ne vit pas le magnifique rue qui s'offraient à elle, et lorsqu'elle aperçut l'academie, son regard passa dessus comme sur une paire de bottes usées. Elle marcha dans les rues qui se suivaient, toujours sans voir les étalages, sans entendre la foule qui s'activait en voyant le soleil se coucher, les enfants fatigués qui criaient, les marchands qui rengeait leur boutique et, pour le dernière fois de la journée, criait leurs prix bas et faciles. Elle ne sentait pas les effluves d'alcool qui sortaient des tavernes, annonçant le début des soirées arrosées, ni les odeurs des plats à emporter que vendait les marchands...Elle était...Ailleur.

Son corp finit pas réagir. Brusquement. Elle se retrouva face à un étalage de tissus...Des tissus vert, rouges, violets, à rayures, avec des arabesques, des doux, des fins, des épais...Il y avait de tout. Mais ce qui avait fait réagir son cerveau semblait entouré d'un halo lumineux doux? Enfoui sous des tas de tissus, il ressortait et semblait plus brillant, plus attirants. Pourtant, les femmes qui passaient devant paraissaient ne pas le voir. Sÿa s'approcha, doucement, et, avec précautions, saisi le tissus.
Il était fin, de couleur noir avec de doux arabesques argentés. Ses bord étaient élimés, mais il devait avoir été argentés.

Ce qui se passa après, Sÿa n'en fut pas vraiment consciente. Toujours est-il qu'elle se retrouva avec un foulard du doux tissus...sans avoir déboursé un sou(en réalité, elle n'en avait pas...) Comme s'il lui avait donné du courage, elle se mit à courire vers l'academie, elle courrut, Toujours plus vite. Elle se rendit compte combien la foule était gênante, opressante même...Elle senti doucement poindre son agoraphobie...enfoui depuis qu'elle vivait seule. Elle sentit sa tête tourner, et accellera, bouscula la foule comme un jeu de quille sans se retourner. Tout son corp lui criait de quitter cette foule au plus vite? Elle accellera encore. Elle dut courire longtemps, toujours plus loin, pour que la foule s'eclairssissent enfin. Elle arriva dans la rue de l'academie mais ne s'arreta pas, son corps voulait tomber, il voulait tout arretter, son coeur aurait voulu fondre plutôt que de continuer ce marathon, son cerveau lui commandait d'arretter. Mais ele savait qu'il ne fallait pas. Aller dans cette academie, c'était s'emfermer...avec des gens...Avec des gens...les mots résonnaint dans son esprit, mais elle savait que c'était le seul moyen d'enterrer sa vie d'avant...et de comprendre le "cadeau"...

Arrivée devant la porte, elle laissa enfin son cerveau reflechir. Elle se mit à marcher. La brulure de la fatigue devint encore plus forte mais elle l'ignora. Elle marcha jusqu'a la porte, se forçant à calmer son souffle et à ralentir son coeur. Elle poussa doucement la porte, et s'arreta. Que devait-elle faire? Elle reflechit un instant puis se souvint. Le bureau directeur était souvent simpka à trouver...Elle laissa son cerveau reflechir, et ne fut pas déçu, arrivée devant une porte, avec une plaque gravée: Merwyn Ril'Avalon, Directeur. Combien de fois elle avait entendu ce nom. C'était sans doute le seul nom qu'elle pouvait respecter. Mis à part celui de son frère. Elle tapa trois coups. Ni forts ni doux. Normaux. Elle entendit LA voix lui répondre:

-Entrez

Elle poussa la porte, ni fort ni doucement. Et elle entra dans la pièce. Elle voulut immédiatement analyser chaque recoin et dmirer chaque pièce qui ornaient l'endroit, et se retint à temps, concentrant son attention sur le bureau plein de paperasse, ne s'autorisant qu'un bref regard au porteur du nom qu'elle avait tant entendu, juste le temps de voir un autre homme, ou peut-être pas si homme que ça, à ses cotés. Un homme qui inspirait un grand respect, et qui devait détenir un certain pourvoir... Bien. elle était là? Et mainetant? Elle s'affola en se rappelant qu'elle ne pouvait rien dire. Elle sentit son coeur, si recemment calmé, qui s'accellerait de nouveau. Elle le calma d'un coup, et prit les choses en main. Elle saisit dans la poche de sa tunique une craie bleue, et déroula de son cou le foulard qu'elle avait...volé. Elle hésita un instant, puis écrivit, doucement, avec la craie, quelques mots:

Bonjour Maitre Ril'Avalon

Je vous prie de m'excuser de cette présentation,

En Réalité, je suis muette.

Je m'appelle Sÿa,

Je suis fille de caravaniers,

Tout deux morts

Je voudrai savoir si vous accepteriez

que je vienne étudier dans votre Majestueuse Academie...

Merci

Sÿa

Le premier "Sÿa" avait été écrit très vite et le mot "morts" était un peu tremblants. elle s'autorisa à lever les yeux vers l'illustre dessinateur en lui tendant le foulard. Lautre Homme lut aussi. Puis elle attendit. Impassible.

[HJ: Heu...je vien de réaliser que j'aurai pu abreger un peu...Désolée!!et puis, désolée aussi d'avoir dit que vous me disiez d'entrer...]

Messages : 1460 Inscription le : 25/04/2007

- Sois la bienvenue dans l'Académie de Merwyn Ril' Avalon. Je me nomme Valen Til' Lleldoryn, Maître d'armes et sous-directeur.

Valen s'était présenté sur un ton dénué de toute ironique, alors que c'était pourtant l'un de ses traits les plus caractéristiques. La jeune fille était muette et il compatissait...

Au terme d'une longue conversation écrite entre les trois protagonistes, le demi-Faël reprit la parole sur un ton une fois encore dénué de toute ironie :

- Je pense que Corbac te conviendra à merveille... Tu recevras bientôt un uniforme à tes mesures et je te conseille d'ailler passer le test de potentiel auprès de Merwyn quand il aura davantage de temps. Si tu n'as pas d'autres questions, tu es libre de rejoindre tes nouveaux compagnons.

**Sÿa** Messages : 180 Inscription le : 23/07/2007

L'Homme aux cotés de Merwyn lui répondit, et elle écrivit encore quelques mots sur son foulard. Il faisait presque nuit, et un sentiment étrange monta en elle. Un peu de joie, songea t'elle, mélangé a du soulagement, peut-être..avec un peu d'exitation. Comme à chaque fois qu'elle était, ne serai-ce qu'un peu, joyeuse, tout les souvenirs lui revinrent, se fracassant dans son crane. Elle se leva avec grace, s'inclina legèrement, d'abord vers le directeurs puis vers l'autre homme qui dominait, outre de sa hauteur, de sa voix et son atitude, en articulant avec les lèvre "Merci Beaucoup". Puis elle se retira, et ferma la porte sur les deux hommes.

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