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| Shannon Seng [Maître Marchombre] | |
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Messages : 2 Inscription le : 31/05/2015 Age IRL : 31
| Sujet: Shannon Seng [Maître Marchombre] Lun 1 Juin 2015 - 23:35 | | |
SHANNON SENG
Description générale Nom : Seng Prénom : Shannon, bien que tout le monde l’appelle Sha par simplicité. Race : Humaine Age : *lance un dé* 39 ans d’où la monstrueuse crise de la quarantaine qui la décide à aller à l’Académie, tout s’explique maintenant. Classe : Marchombre
Description physique et mentale Description physique : A vingt ans, Shannon a essayé de correspondre parfaitement à cette image si immobile qu’ont tous les marchombres d’eux-mêmes : élancés, souples, finement musclées, légèrement bronzés, l’essence du félin et du rebelle tout à la fois. La vérité, c’est qu’elle avait les épaules trop larges pour paraître souple, et que les muscles se sont calcifiés avec l’âge. Une vie d’action lui a permis de garder une forme physique bien supérieure à toutes les mères pondeuses de quarante ans, mais la vie stable lui a fait perdre cette démarche ondulante qu’elle voulait garder, et ses mains ont perdu les cals de l’escalade pour ceux du travail manuel et de la fatigue bien méritée. Ses cheveux sont devenus gris très vite, à son grand désespoir, et ses traits ont pris ceux de la sagesse tranquille qu’elle n’a jamais réussi à ressentir. Grosso modo, Shannon est un corps de quarante ans qui refuse de l’accepter.
Description du caractère : Au fond, Sha est un être tourné vers l’intérieur. Ecartelé entre la volonté de se renouveler perpétuellement sans stagner dans une image fixe, et l’incapacité à trouver une définition et une identité propre, qu’elle puisse s’approprier et montrer au monde. Paradoxalement, ça la fait confronter le monde ouvertement, honnêtement, le cœur à nu, pour absorber ce qu’elle en peut, pour trouver un point de vue qui lui manque. Elle s’est longtemps crue altruiste, et a suffisamment agi comme tel pour que ses voisins parlent d’elle en bien, et elle dispose d’une réelle volonté de transmettre ses connaissances, mais tout cela est en permanence dans le but de confronter ses propres idéaux, d’y trouver sa propre personne. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais fait d’elle un être fondamentalement détaché, et incapable de s’investir au long terme. Bien sûr, la vie lui a prouvé le contraire pendant un temps, avec son attachement pour Oda, mais même ça a fini par flétrir, s’étioler. Néanmoins, elle cultive l’espoir que cette nouvelle phase de sa vie lui permettre de découvrir de nouvelles choses, de devenir quelqu’un d’autre, d’apprendre à connaitre et aimer plus en profondeur.
Principales qualités : Marchombre, elle aimerait croire. Quoi que ça signifie.
Principaux défauts : Marchombre, elle déteste admettre.
Particularités : Sa peau marque une vie bien remplie, que ça soit par les cals sur ses mains, les tatouages de jeunesse qui commencent à s’estomper, les cicatrices qui zèbrent forcément le corps en quelques endroits, que ça soit de bêtes chutes, des échauffourées, ou les accidents qui arrivent forcément lorsqu’on passe sa vie à l’extérieur ; que ça soit les pattes d’oies qui encadrent ses yeux, les cheveux gris que encadrent son visage, ou les manies et habitudes qui encadrent son quotidien. Une de ses possessions les plus anciennes est un bâton de marche qui lui a servi toute sa vie, patiné par l’usage, aussi strié qu’elle.
Capacités : Marchombre. Nuff’ said.
Vécu et situation sociale Situation familiale : Fille ainée de deux tenanciers de tannerie dans les plaines du Pollimage. Une sœur cadette. Jamais mariée, en concubinage de 26 à 38 ans avec Oda Foudeji-Warat, propriétaire d’une brasserie sur le Gour. Pas d’enfants.
Situation sociale : Sans avoir approché la noblesse de près ou de loin, la famille Seng vit dans la situation confortable de ceux qui se sont élevés au dessus de la pauvreté sans prétendre à rien d’ostensible. La richesse de Shannon a varié au cours de sa vie, entre ses excès et la période où elle dénigrait les possessions matérielles, pour finir par ce qu’on peut décrire comme « confortable ». Connait beaucoup de monde sans s’être jamais vraiment intéressée à personne en profondeur.
Histoire Je déteste marchombre. Le mot. Ces syllabes auxquelles j’ai essayé toute ma vie de donner un sens. Une direction. De trouver ce que ça pouvait représenter, ce que ça signifiait. J’ai détesté le mot, je l’ai adulé, j’y ai appliqué tous les principes, j’y ai versé tous mes rêves, et toutes mes injustices. Pourtant, je ne cesse d’y revenir. De le faire rouler entre mes dents, sur ma langue, de lui faire longer mes muscles, de l’expectorer, de le cracher par tous les pores. Ce vieil amant malade, dont je ne saurai jamais me séparer, dont les affres m’ont poursuivie, qui marchent dans mon ombre perpétuellement. Un ami, le seul peut-être qui m’ait vue toute entière dans mon inconsistance, mais un ami si possessif, si jaloux, que j’y ai consumé toute ma vie, qui me tient éveillée le soir, et qui jamais, jamais, ne me laissera l’embrasser aussi pleinement que je voudrais.
*
Je me souviens, j’étais trop jeune pour savoir ce que ça impliquait. Je voyais dans les marchombres l’échappée belle d’une vie aussi poussive que stable qui me faisait horreur, j’avais soif d’aventures, de me dire que je n’étais pas destinée à rester dans mon village. Sans me retourner, sans embrasser mes parents, sans penser à ce que mon départ allait faire dans le cœur de ma petite sœur, j’ai suivi cette inconnue aux mots poétiques et à la démarche souple. La décision fut si soudaine, si brutale, que je crus à un ensorcèlement pendant longtemps.
Les années qui suivirent sont recouvertes du brouillard des temps heureux, les images se fondant les unes dans les autres. Trois belles années à ne penser strictement qu’à moi, qu’à mes capacités, à cette profondeur que je sentais naître dans mon âme en pleine croissance, à ces montagnes, cette nature que nous explorions, aux toits sur lesquels nous marchions impunément comme si les rues étaient trop basses pour nous. Nous étions grandes, et belles. J’ai cru détenir la clef du mot marchombre, cette liberté absolue et absolument égoïste, cette introspection infinie, cette liberté qui n’était qu’à moi, pour moi, et qui était la seule chose qui m’importait. J’avais été choisie. J’étais marchombre. Au dessus des brumes, des cimes, au dessus de tout. Je riais de ces pauvres gens qui ne savaient pas grimper un mur lestement, que le combat effrayait, ces gens que les montagnes n’intéressaient que de loin. Je leur étais tellement supérieure. Infiniment plus libre. Ils ne valaient rien, puisque j’étais marchombre.
Bien sûr, je n’étais pas prête au retour à la réalité. La rupture du lien si profondément mien, de ce Maître qui n’appartenait qu’à moi et ne s’intéressait qu’à mon apprentissage. L’Ahn-Ju est arrivé si rapidement, et j’en garde un souvenir amer, de fin de vie. On me posa beaucoup de questions dont je croyais avoir les réponses, on m’éprouva sur des limites que je refusais de voir. Je ne comprendrais pas les règles, j’étais marchombre, j’étais au dessus de tout ça. A cet âge-là, j’aurais déjà du me marier, et suivre mon mari dans sa vie. Mes parents auraient attendu de moi un revenu régulier, et la satisfaction que ma voie soit règlementée jusqu’à ma mort, et que je ne manque jamais de rien.
Je me retrouvais sans barrières, sans les limites de l’apprentissage, sans les oeillères qui me coupaient de ce monde si inférieur à moi. Je m’y perdis. Je ne savais plus ce que c’était d’être marchombre. J’étais libre, mais je l’étais beaucoup trop. Le monde était trop vaste, et j’étais encore jeune. Je ne pouvais pas l’embrasser d’un seul regard. Je cherchais longtemps ce que serait ma propre définition d’être marchombre, puisque plus personne n’était là pour me le dire. J’y allais de tous les excès, je bus beaucoup, je trépassais sur toutes les pelouses, je commis beaucoup de méfaits, je pris beaucoup de gens dans mon lit, puisque j’étais libre et que les conventions ne m’arrêtaient pas. J’y allais de tous les ascétismes, je vécus de peu pendant un temps, je dormais sous les étoiles et je chassais ce dont j’avais besoin, je priais beaucoup, je voulus lire beaucoup de poésie. J’y allais de toutes les hypocrisies, peut-être que c’était ma liberté de la mettre à l’écoute des autres, et je crus un temps trouver une certaine réponse, une certaine stabilité. Finis les écarts de jeunesse, je marchais de village en village, sans demander plus qu’une botte de foin et un morceau de pain, et j’aidais, à rebatir les granges, à faire les moissons, à égayer une tablée d’une histoire, à accoucher une jument. Je fis beaucoup de bien autour de moi, je protégeais des loups, des bandits, parfois des seigneurs trop avares, je redonnais tout ce que je récoltais. Mais pendant tout ce temps, je passais beaucoup de temps à m’observer, à observer ce bien que je faisais, à y rattacher le mot marchombre, à me dire que j’étais une bonne marchombre. Bien sûr, cette illusion parfaitement hypocrite ne dura qu’un temps, et les affres de l’incertitude me reprirent bien vite.
Je me détachais entièrement de ce concept. Je n’étais pas digne d’être marchombre puisque en n’arrivais pas à comprendre ce que je devais en faire, je n’arrivais pas à le « sentir ». Je me retrouvais hébétée, comme en sortant d’un long rêve. Qu’avais-je fait de ma vie ? J’avais si parfaitement voulu éprouver mon propre bonheur que je n’avais plus jamais pris de nouvelles de ma famille, et c’est contrite que je leur payais une visite pour la première fois en dix ans.
C’était trop tard. Nous étions déjà étrangers, sans rien à nous dire, ma sœur s’était mariée et était partie dans le Sud, mes parents avaient pris des apprentis dans la boutique qu’ils tenaient, et les voisins avaient arrêté de demander ce que je devenais. « Elle est marchombre », avaient répondu mes parents un temps, comme si c’était une fin en soi. Je ne pouvais qu’imaginer les regards condescendants des voisins, leurs condoléances. J’eus la chance de rencontrer quelqu’un, à ce moment-là, qui m’aimait comme j’étais, avec toutes ces crises existentielles qui me traversaient, et que je fis l’effort d’aimer au mieux en retour. Nous nous rendîmes même mutuellement heureux, un temps. Oda possédait une brasserie sur un des bras du Gour, qui fonctionnait bien, et qui alimentait en bière toute la région et toutes les tavernes alentour. J’appris à apprécier cette vie simple, et rythmée, pendant un temps. J’appréciais d’avoir un toit sûr, de savoir quoi faire de ma journée en me levant, d’avoir quelqu’un avec qui faire la conversation et réchauffer le lit le soir. J’appris à connaître les gens autour de nous, à aider de temps en temps dans les fermes qui nous côtoyaient et nous fournirent en grain. J’appris un art de vivre simple et fondé sur la stabilité, que j’avais eu en horreur dans ma jeunesse. J’appris à offrir mes prières et mes excès aux Dieux, sous l’enseignement d’Oda, qui aurait du finir prêtre de la Dame mais que l’amour de la bière avait rattrapé. Je crus, après dix ans passés ensemble que je pourrais oublier cette boule au ventre, cette griffure permanente qui faisait tressaillir mes vertèbres, cet appel du vide dont je n’avais jamais su quoi faire et qui ne m’avait toujours pas quitté. Qui creusa entre nous un fossé que je ne parvenais plus à combler. Il manquait quelque chose, il m’avait toujours manqué quelque chose.
Ca ne pouvait pas être l’appel au Rentaï, songeais-je, ce voyage que j’avais toujours repoussé et toujours eu peur d’entreprendre. Comment pouvais-je me présenter devant le Rentaï, alors que je n’arrivais pas à trouver ce que ça voulait dire, d’être marchombre ? La question revint me hanter, tous les soirs, entre nos mots, nos étreintes, une question qu’Oda ne pouvait pas comprendre, un mot qu’il se mit à détester parce qu’il était plus souvent sur mes lèvres que son nom. Je tentais de rationaliser un temps, de me dire que c’était tout aussi marchombre d’accepter de se poser, de fonder une vie, d’avoir un avenir qui s’étirait, d’avoir quelqu’un auprès de qui vieillir. Je n’y arrivais pas, pas plus que je n’étais arrivée à donner un enfant à Oda. Comment pouvais-je m’y résoudre ? C’était un projet de long-terme, quelque chose qui resterait toute ma vie, que j’aurais créé irrémédiablement. J’étais terrifiée du moindre engagement de long-terme. Et je ne parvenais jamais à dépasser cette peur. Et je refusais de penser que ma vie était finie à quarante ans. Que je ne pouvais plus rien démarrer. Découvrir. Que c’était foutu.
Nous ne nous entendions qu’instablement depuis un an, et je me sentais attirée par quelque chose d’autre, j’avais soif de neuf, d’un ailleurs que je ne parvenais jamais à trouver. Mon instabilité le rendait malheureux, lui qui nous voyait faire pousser les pâquerettes dans la même tombe et brasser de la bière pour toutes les générations de paysans autour de nous. Nous fûmes suffisamment adultes pour prendre la décision d’arrêter, de nous séparer avant de nous empoisonner l’un l’autre. Nous resterions en contact, en bons amis, et je sais qu’il m’accueillerait toujours si je revenais dans ses bras.
Nouveau… vide ? Appel du vide ? Je ne souhaitais qu’une seule chose : trouver de nouveaux horizons pour le combler. Je pris beaucoup de temps pour méditer – l’introspection avait toujours été mon point fort et mon plus grand défaut. Marchombre me poursuivait. Peut-être enseigner ? Redonner, véritablement, sans fausse volonté, sans hypocrisie, le peu que j’avais réussi à glaner ? J’avais l’espoir secret que me mettre dans la peau de maître marchombre m’aiderait à élucider le mot marchombre, que de mettre en mots ce sentiment foutrement inexplicable m’aiderait à le confronter à un autre point de vue, à le regarder d’un œil un peu plus extérieur. Retourner à la guilde ne m’intéressait pas, je l’avais fui si rapidement…
Bien sûr, comme tout le monde, j’avais entendu parler de l’Académie de Merwyn. On en parlait comme d'un empire indépendant, un ovni dans le paysage de Gwendalavir. Elle avait quelque chose de foutrement déviante, d’alternatif. J’avais entendu parler de leurs enseignements marchombres, des polémiques que ça causait avec la Guilde, de ces étranges systèmes hybrides entre la liberté totale et les cours classiques. L’hybridité m’appelait, cette école me semblait aussi écartelée que j’étais, aussi perpétuellement à la recherche de réponses et d’identité.
Je me lançais à l’extérieur, aussi impulsivement que j’étais partie de chez moi lorsque j’avais seize ans. Je voyageais un temps, tournant autour de l’idée de me rentre à l’Académie de Merwyn, incapable de m’y décider tout de suite. Je descendis au Sud rendre mes hommages à l’océan, tâter les faëls de loin, retrouver toutes ces rythmiques et ces gestes que j’avais appris avec mon maître et que le quotidien avaient ossifiés. J’attendis que voyager me lasse aussi, que tous les horizons me lassent, et enfin, je me lançais au Nord, comme en pèlerinage. Avec l’espoir que, pour la première fois de ma vie, me consacrer réellement à la construction de l’autre me permettrait de trouver ce que je n’avais jamais réussi à définir en moi.[/i]
RPG Sha observa longtemps l’Académie de loin, sans s’y approcher, comme un vautour autour d’une proie. Y entrer, ce serait signer une nouvelle ère, plonger de nouvelles racines dans un terreau inconnu quand elle n’était pas sûre de vouloir être plus que liquide. Ou courant d’air. Pourtant, la bâtisse lui parlait, et tout Al-Poll en parlait en permanence, si bien qu’elle était devenue une nouvelle obsession, qui occupait son esprit autant que Marchombre. Elle y mettait tellement d’espoirs, et pourtant… Un jour, impulsivement, au lieu de tourner autour des bâtiments en observant les allers et venues à l’intérieur, elle y entra comme si elle possédait l’endroit. C’est comme ça qu’elle fonctionnait. Brusquement, et sans regarder en arrière, sans excuses et sans au revoir. Ce qui l’étonna tout d’abord fut le luxe et l’isolement relatif dans lesquels évoluaient les jeunes gens de l’Académie. Dans leurs uniformes, ils picoraient les pelouses comme des pâquerettes ou marchaient le long des couloirs sans faire attention à elle. Les murs étaient propices à l’escalade, pensa-t-elle mécaniquement. Et les montagnes étaient si belles à l’horizon. Pas étonnant que de nombreux marchombres soient venus s’y écraser.
- Intendant Hil’ Jildwin, s’introduisit-elle poliment à la silhouette qui hantait la bibliothèque, suffisamment sûre d’elle et de ses observations du lieu pour savoir à qui elle devait s’adresser, quel était son nom, et à quoi il ressemblait. Elle se serait attendue à le trouver dans son bureau, mais de ce que tout Al-Poll disait, l’Intendant de l’Académie de Merwyn était quelqu’un de… spécial.
- Les grâces de la Dame vous favorisent, commença-t-elle par habitude des salutations un peu surannées d’Oda.Je m’appelle Shannon Seng, du Gour, et je suis m-… Mon maître marchombre était Sigg Felassan, de la Guilde de Jeit, et je viens à mon tour transmettre mes savoirs aux apprentis que vous avez. Potentiellement, prendre un apprenti personnel, si cela m’est permis.
Elle n’avait jamais envisagé la possibilité que ça puisse lui être refusé. A vrai dire, maintenant que cette possibilité lui traversait l’esprit, son estomac se creusa de tous les possibles irréalisés, et de la crainte de rater la seule véritable chance de sa vie.
Autres
Comment avez-vous connu ce site : Un jour que petit moi de treize ans voulait tricher en copiant de la poésie marchombre d’internet en disant que c’était la mienne pour impressionner ma principale de collège… la suite vous la connaissez.
Autre chose à nous dire : Si petit moi de treize ans savait que je finirais par faire un personnage marchombre…
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| | Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84
| Sujet: Re: Shannon Seng [Maître Marchombre] Sam 6 Juin 2015 - 19:52 | | |
En se réveillant ce matin-là, Jehan Hil' Jildwin se rendit compte de ce qu'il avait su surpasser. Il se rendit compte de ce qu'il avait su récupérer, de ce qui avait changé encore. Et à vrai dire, il réalisait encore tout ça comme si le dénouement de toute cette affaire s'était déroulé la veille. Il regarda, machinalement, la main de métal à son poignet : il avait oublié de la retirer, la veille en s'endormant. … Avait-il oublié, ou voulait-il simplement la sentir, comme pour remplacer sa main ? Il se leva prestement, se préparant à accomplir ses devoirs de la journée, mettant de côté cette pensée. * La bibliothèque. Il espérait y croiser Duncan. Éviter aussi, un peu, les élèves dans les couloirs ; ils étaient peu, ceux qui venaient étudier à la bibliothèque, à présent. Il soupira, errant à travers les rayonnages. Puis se tourna, vivement, vers la voix qui venait de l'interpeller. Une voix qu'il ne connaissait pas. Tiens donc, une nouvelle venue ? Il arqua un sourcil interrogateur en apercevant la femme qui lui faisait face. Car il s'agissait bien d'une femme, et non d'une gamine adolescente comme il en venait tant. En même temps, qui ne rêvait pas d'étudier dans sa magnifique Académie ? Mais il laissa là ses pensées, se concentrant sur le discours de Shannon Seng, comme elle disait s'appeler. Oh, une marchombre. Non non, pas une marchombre, une potentielle maître. Parfait, vraiment parfait. Ce n'était pas comme si ils manquaient constamment de maîtres marchombres. Ah. En fait, si, lui souffla-t-on dans une oreillette imaginaire. C'était d'ailleurs sa propre voix qui lui soufflait cela. Cela dit, ces marchombres étranges. Pourquoi venaient-ils toujours s'échouer ici, comme si l'Académie était un phare dans l'obscurité ? Oh. C'était joli, ça. Il faudrait qu'il pense à le noter. - Et bien ma chère Shannon Seng, vous tombez très bien. Nous avons justement quelques élèves sans maître.Ou des élèves abandonnés, ce qui était tout aussi – voire, plus encore – triste. Néanmoins, comme ça, il ne se rappelait plus de leurs noms … oh et puis, l'instinct marchombre, elle trouverait bien elle-même. - On devra donc vous attribuez des appartements … Je vais aller noter tout ça, il serait fâcheux que je l'oublie. Suivez-moi, nous allons régler tout ces détails administratifs.Jehan partit donc, le pas guilleret. Vraiment, il n'avait pas besoin de rester plus à la bibliothèque. On viendrait bien le revoir, au bout d'un moment.
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