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 Extragale

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Lohan Gayana
Lohan Gayana

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MessageSujet: Extragale    Extragale  Icon_minitimeLun 18 Aoû 2014 - 16:21

Comment pouvait on dégager autant d'énergie, comment pouvait on être une flamme ? Car Astra était un bout de feu, ancrée dans la terre, malgré sa maladresse et son instabilité . Elle balbutiait, changeait de sujets de conversation toutes les 5 graines de sablier, lui désignait une spécialité  du marché sans se souvenir qu'elle ne pouvait pas les voir, puis lui donnait une multitude de détails pour se faire pardonner. Ce foisonnement lui offrait une aura éclatante, éclatante sur le froid de la neige. Elle flamboyait entre les flocons . 

Elles atteignaient le cœur du marché et l'odeur de la pate chaude et des marrons que l'on grillait sur la place adoucit les narines de Lohan. La main d'Astra dans la sienne, elle avançait dans la rue, à tatons mais confiante. Parce qu'elle savait que la main était de feu, et qu'elle navait rien à craindre. Elle souriait, radieuse, la musique d'un cluejan parvenait à ses oreilles.

« La, attends. »

Les apprenties-guerrières arrivaient à l'étalage du marchand et sa grosse voix chaude était tout à fait caractéristique , elle n'avait pas bougé d'un poil, reconnaissable entre toute. Le timbre était le même : chaleureux, couronnée d'un accent qui roulait les r et rendait plus éxotiques encore, les perles qu'il vendait.


« Viens, touche pètite lunè , c'est trrrès beau »
lui fit il en prenant ses paumes dans ses mains rudes.

Elle rougit, qu'il se souvienne de ce surnom , comme les gens qui parlaient le patois de son village. Les marchands n'ont jamais la mémoire courte , ils apprivoisent leurs clients en accaparant tout ce qui pouvait séduire. La pensée la frolla. Elle secoua la tete comme pour chasser sa méfiance

Il lui mis dans la main une perle de bois ou était sculpté un motif minuscule, une toute petite feuille d'érable

«Plein d'autrè, la fille au turban m'a aidé à négocier » fit le marchand
« Shawna ? »
« Oui »
« Astra Eveuh » fit elle en présentant la Teylus au marchand. « Chogan, le marchand dont je t'es parlé. »
Après les salutations elle reprit la petite perle et la posa dans la main d'Astragale.

«   Elle est jolie celle là, on dirait une feuille de l'arbre Teylus,...Tu pourrais avoir plein de petites feuilles dans les cheveux, ce serait beau….»


Ses yeux se plissèrent et elle sourit, puérile «… ca ferait comme un arbre d'automne ! »
Mais Chogan secouait la tête.

« Chèveux rrroux..peau de Thul c'est le feu , le feu, c'est l'argent, le bronze. Fabriquées par la forge et le marteau. Venez »

Ils les guida près d'un étalage opposé et fit toucher à Lohan des pendentifs en acier , ..
« Perles, là.. »

Les bijoux se présentaient comme des tubes assez long ou étaient gravés de tout petits mots brefs.


« Porte bonheur ..souvenirrr ».


Elle joua longtemps avec Astragale à reconnaître les mots en palpant les perles et en se rappellant des son que provoquait les syllabes. Arrivé à une des perles elle ne reussit à décrypter aucune des lettres de l'alphabet.

« C'est fou ça, je croyais les avoir tous appris … Tu arrives à lire astra ? »

«Mot en langue faèl, pas pourrr Thüle » fit le marchand avant que la jeune fille n' ai le temps de répondre.


«  Ah...Fit elle en faisant semblant de comprendre pourquoi ces fichues lettres faels ne pouvait pas aller à une jolie fille comme Astragale… qu'est ce que ça veut dire ?


« «oein », pas d'équivalent en alavirrien . c'est prrrrèsque « Adieu»..Mais plus fort….ca veut dire aussi merrrci, merrci pour la loyauté et pourr ce que tu as fais pour moi.

« Je devrais peut être t'offrir celle là, alors ! » fit Lohan d'un ton sans joie.

Elle marqua un silence, se maudissant d'avoir parler trop vite.Mal à l'aise elle se plongea dans la contemplation d'autres perles en acier, redoutant le pourquoi naissant sur les levres de sa camarade. Peut etre était-ce le temps de lui dire à elle à Astra, de lui parler de cette conversaion qu'elle avait eut avec Aziel et du temps qui était venue pour elle de partir. Juste à elle, juste à Astra. Elle le crierait pas sur tous les toits...elle pouvait avoir confiance en elle non ? Et puis il faudrait bien lui dire, et peut être très bientôt... Le marchand partit et elle se sentit contrainte de devancer la conversation avant de la redouter.
Elle avala sa salive.

« C'est vraiment celle là que je voudrais t'offrir » Par la dame que c'était difficile de prononcer ses mots, ceux qu'elle avait longuement penser mais qu'elle n'avait jamais dit...

« Je vais partir bientôt finit elle par lacher Aziel va finir par me mettre dehors...Il dit que je n'ai plus rien à faire ici.. »
Silence, puis.
« Sois pas triste, Astra, t'auras gagné une jolie perle «   
Et elle saisit le bijou de métal pour lui mettre dans la main



[Poster ** Edition à volonté, sûr  ]

Astragal Clegane
Astragal Clegane

Bois
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MessageSujet: Re: Extragale    Extragale  Icon_minitimeLun 20 Oct 2014 - 21:22

Avec l'envie follette de bousculer la terre  Lala  Astragal se perdait dans le dédale des rues, plus légère qu'un flocon, et brûlante, comme de fièvre. Astragal avait des ailes, la tête dans les nuages, dans les chaleurs d'Al-Poll, sa silhouette replète et flèchée de toits d'ardoises : elle se faisait aussi claire que les yeux opalescents de Lohan, mieux qu'une canne, un bâton de ciel- de ce ciel laiteux des jours de neige du Nord, aussi inattendu et exotique pour un enfant d'Hülm que devait l'être cette peau de tigre des pleines pour Einar.
Car tout était neuf, et tout était beau ; ce qui ne l'était pas glissait sur le revers de sa veste en cuir- l'odeur des ruelles étroites où on avait jeté un sceau d'eaux sales,  les relents ailés d'escargots mijotés. Comme un enfant qui s'extasierait de tout, Astragal montrait, invoquait : As-t vu l'oiseau, le souffleur de feu ? Pardon j'oubliais, mais ça danse comme un coeur quand quelqu'un confesse son amour, c'est violent, mais dans le bon sens, comme... Halina, le rythme des pas d'Halina aux jeux de Grand Siffleur ou d'M'sieur Arro.
Les « tu vois » dansaient, d'explications en oubli- il en semblait parfois que Lohan voyait, quand ses joues se coloraient de rouge, et ses lèvres s'ourlaient d'un sourire pastels.
Tout parlait de Lohan, tout parlait de la chance que c'était de s'embarquer à deux, avec l'idée toute simple d'être ensemble, de s'embarquer pour une virée vers la beauté, l'inconséquence, l'impulsion, voilà, deux pas, et on est princesses des marrons chauds, des courants d'airs.
Et plus elle regardait, plus c'était enivrant de voir des dizaines de têtes différentes, des dizaines de chemins possibles, des notes et des voix, plus elle oubliait ce qui freinait à l'ordinaire, les regards qui glissaient sur elle, d'abord surpris, puis amusés ou dépités de cette « fille » si mal fichue, la pauvre, si bêtement massive. Elle oubliait, parce qu'il y avait le regard mort de Lohan ; la possibilité d'être entièrement la fille de ses rêves dans son imagination de sons et d'odeurs.
« Je compte tout déchirer, sans trop croire au bonheur, pour donner goût de vivre à ma belle ingénue »

Parfois, quand la note a retenti, par exemple, Astragal fermait les yeux, respirait très fort et essayait d'entendre encore mieux la vision de son amie, cette parfaite vision où tout coexistait en harmonie parfaite, et l'envie lui prenait de serrer très fort sa main, mais doucement quand même.
C'était tellement simple de marcher en lui tenant la main – les yeux de personnes ne s'interrogeaient lorsqu'ils reconnaissaient la cécité de Lohan. Et la beauté de sybille de la teylus attiraient tous les yeux, bien plus qu'Astragal, dansant en avançant, avec ses yeux comblés.
Lorsqu'enfin son amie parla – parce qu'aujourd'hui, il n'y avait bien que ses expressions facilales qui parlaient, et c'était déjà tout une discussion en soi – Astragal se mit à chercher, frénétiquement, le détail qui lui échappait, le détail qui avait arrêté l'attention de l'aveugle.
C'était un homme plein du sud qui lui vola sa main, un homme dont l'étal sentait le sental et le cèdre, les herbes à fumer aussi. Il y avait un tas de choses qui pendaient aux présentoirs, des jolies, des étranges, des attrapes rêves comme des fétiches totalement inconnus.

Une seconde – une demi, un centième de – Astragal haï cette persone qui lui fasait face, responsable de la distraction de Lohan, de l'absence de sa main froide dans la sienne. Et juste après, son sourire était redevenu immense, parce que cet inconnu, c'était la promesse de se rendre toutes les deux plus jolies, de se gâter, de partager encore.

Elle serra avec chaleur la main du marchand, puis laissa ses yeux parcourir les marchandises, curieuse de ce que pouvait receler de si fantastique cet amas presqu'uniformément marron. Mais y avait de l'argent, quand même, et du bronze, vers lequel ses pupilles étaient très naturellement attirés. La petite main reprit place dans la sienne, avec un naturel qui lui chatouilla les homoplates de fierté.
C'est en touchant la perle qu'Astragal entrevit à quel point c'était différent d'être aveugle, et à quel point on pouvait l'être soi-même.
Elle n'avait pas vu la petite feuille, ne l'avait même pas sentie, avant que Lohan la lui souligne.
Il faisait très froid, et elle avait déjà les joues rouges, mais elles le devinrent davantage, ainsi que ses oreilles, lorsqu'elle réalisa à quel point ses sens pouvaient la rendre grossière, pour quelqu'un qui avait la sensibilité tactile de Lohan.
Et la petite voix chantait à son oreille que oui, elle pourrait bien être un arbre d'automne, un arbre de vie, pour se rappeler qu'il y avait de la surprise et du beau en toutes choses, surtout dans les détails, dans la manière dont on les regardaient.
Elle voulut acquiescer, faire quelque chose, éclater de rire, de joie, mais déjà le vendeur grondait en la détaillant des pieds  à la tête que ce n'était pas pour elle. Qu'il lui faudrait quelque chose de plus clinquant, de plus froid aussi, de moins... lohanien.

Elle se sentit comme prise en faute, et suivit le mouvement -Lohan avait confiance, confiance en la vision experte du vendeur qui pensait, peut-être, que les pulsions spontanée de la thülle seraient de meilleure augure pour ses ventes que les perles en bois, tellement plus naturelles et subtiles. Elle s'en serait crevé les yeux avec plaisir, pour qu'on l'excuse, pour que Lohan lui raconte l'arbre qu'elle serait, et en quoi, elle, elle voudrait se déguiser aux travers des perles toutes douces- et déjà tièdes, entre leurs mains.
A la place, elle lui en passait, qu'elle trouvait particulièremet jolie- incapable de lire, Astra mentait effrontément sur le sens de celles qu'elle prenait en main – le vendeur devait le savoir, mais il n'en disait rien. Ca l'amusait sans doute, de voir les petites fêlures, ou ça ne le choquait pas plus que ça qu'une enfant du sud ne puisse pas déchiffrer.
Cétait un jeu très doux, quand même, de faire chanter les perles de métal dans leur petit panier d'osier, d'écouter Lohan traduire le chant en impulsion, s'amuser d'une imperfection, détacher les syllabes. Ca allait douloureusement bien au fond instrumental et chamarré de la foire alentour.

Et c'était merveilleux, d'être deux, de partager toutes ces choses, tous ces sons, tous ses mots, en étant au milieu d'une foule et en même temps parfaitement hors du monde, hors de portée des autres Teylus, de l'animation permanente de la maison du sous-sol, et du champ de bataille permanent qu'était devenu la salle commune depuis quelques temps.

Les mots des perles sonnaient à ses oreilles comme les clochers d'une église – pas un appel au réveil ou au combat, comme à l'Académie, mais quelque chose de.. chaud, de fédérateur (bien qu'Astragal n'ait pas ce mot dans son maigre vocabulaire). Lorsque Lohan disait « Amitié », elles se comprenaient parfaitement.
Lorsqu'elle disait « Inaltérable »  la thülle n'avait aucune idée de ce que ça pouvait signifier, mais le mot était joli sur les lèvres de Lohan, qu'elle avait du mal de ne pas regarder.
Quelqu'un sifflait, dans une ruelle adjacente, et Astragal roulait des yeux devant les « Amour » qui lui faisait peur, les « Fortunes » dont elle ne comprenait que le sens marchand du prix des corsets, des « Foi » qu'elle entendait foie et qui lui faisaient se mordre la langue pour ne pas rire. C'était une drôle d'idée de porter sur la tête son plat préféré. Astragal préférait le poulet, de toutes façons.
Lohan n'eut pas l'air de comprendre lorsqu'elle demanda s'il y avait « Poulet », mais ça lui fit plisser le nez, alors c'était cool quand même.
Y avait aussi « souffle » « Profondeur », « Ardent », « Dame » et un tas d'autres qui s'alignaient presque comme un collier, à force. Un très joli collier de métaux divers.
Et puis, il y en eut d'autres, qui ne paraissaient pourtant pas moins sensées que les autres, pourtant, Lohan ne parvenait pas à les déchiffrer.

Astragal remercia du regard le marchand qui intervint avant qu'elle soit obligée de répondre -merci de m'épargner un mensonge de plus, de trop – en plus, le mot était beau, le mot, s'il ne voulait pas dire « adieu » mais « merci » il aurait été parfait, parfait à offrir à Lohan, le marchand avait raison, ça n'irait pas à Astragal d'être remercié pour sa loyauté.
Un mot comme ça, ça n'irait qu'à une personne vraiment exceptionnelle.

Mais la réplique suivante de Lohan lui tomba comme un caillou dans le coeur. C'était son coeur qui dégringolait un escalier en colimaçon, bondissait dans tous les sens, puisque le sourire  beau visage de l'aveugle fondait comme neige au soleil.
Son visage avait du coup un air de printemps tout moche, quand la neige se mélange à la gadoue, qu'on s'en fout partout, et que ça laisse des traces indélébiles sur les jupons.
Elle en aurait pleuré, ou secoué l'univers, n'importe quoi, mais fallait... fallait lui rendre la seconde précédente, le bonheur, et.

Lohan avala sa salive, le vendeur l'idée d'argumenter les raisons qui feraient que la perle n'irait pas à la rouquine, et cette dernière le « mais tu peux pas. » qui grandissait derrière sa pomme d' adam, qu'elle avait oublié jusque là.
Et on n'arrêtait plus la voix de Lohan, qui avait des accents de rose pleine d'épines, et Astra était bouche bée. Les flocons qui tombaient contre sa langue avaient un goût de cendre, et le poids des cailloux, qui lui tomberaient directement le long de la trachée, des cailloux hyper pointus.

Le Rouge prenait sa vengeance, ou le karma, peut-être, puisqu'elle était meurtrière impunie, ils lui reprenaient sa complice, sa protectrice, son amie, mais ils pouvaient pas, ils pouvaient pas du tout faire ça, la jeter dehors, putain, dehors... Dehors, tout d'un coup, c'était froid, glacé, absolument à se geler si on s'arrêtait, y avait des glaçons sous le nez du marchand, des engelures sur les orteils, des dizaines de visages et des regards qui glissaient sur eux sans voir, et tellement de cailloux sur  lesquels elle pourrait tomber, Lohan, qui voyait rien et comptait les pas comme une danseuse, en se tenant au mur.
Ses yeux lui brûlaient, à Astra, et sa gorge, et l'acide dans son estomac, et ses orteils, sous le cuir des bottes qu'elle aurait dû entretenir mieux, pour éviter qu'il perce au premier contact prolongé avec la neige.
Ils pouvaient pas... hein ?

E la voix était terrible quand elle lui donnait la perle, comme si c'était pas grave, comme si c'était la pièce à offrir pour traverser un fleuve sans dommage, sans regret, sans un regard derrière soi.
Putain.


-Mais... mais tu peux pas ?

Elle m'irait pas, c'est lui qui l'a dit !  Les adieux, ça m'irait pas. Le bonheur me va, tu me vas, tu me vas tellement bien, je peux juste pas... pas perdre ça, pas maintenant, pas alors que je ne t'ai pas parlé de la semaine, de peur qu'on sache que tu m'as couvert ! Pas alors que je ne t'ai pas serrée dans mes bras, pas avant que je sois plus vieille, plus capable de savoir ce que je veux, qui je veux être, comment je veux aimer, et te revaloir tout ce que tu rends beau, et formidable, et que je me mets à voir seulement quand je suis avec toi. Tu peux pas, parce que je vais pleurer, et plus rien voir, parce que ça servirait à rien que je parte en courant, parce qu'on est une famille avec les autres Teylus, tu peux pas me faire ça, me laisser alors que j'ai besoin de toi pour prendre des bains à plusieurs et être bien, pour que quelqu'un croie que je suis jolie, pour me donner un peu d'importance, pour prendre un peu soin de toi ; et puis parce que j'ai peur, et que ça fait mal et que j'veux pas être seule, et que putain, non. Non, tu peux juste pas, et c'est pas possible, personne ferait ça, et tu peux pas, parce que j'sais pas comment je peux te retenir, maintenant, qu'où que tu ailles, j'y aurais jamais ma place.

-Tu peux pas.

Elle serrait la perle tellement fort, ça pourrait p'tre la briser avec un peu de chance, briser le sort, faire crier le vendeur, les obliger à partir en courant en sens inverse. Et parce que la voix c'était brisée, qu'elle allait pleurer de la glace, que ça faisait un mal de chien, que tout devenait pourri, que c'était trop à gérer pour une seule personne... et que c'était pire de ne pas pouvoir s'empêcher de répéter que c'était pas possible, alors que Lohan luttait aussi, pour se taire, pour s'empêcher de dire d'autres choses, ses propres peurs, peut-être, qui seraient pire encore, qui rendraient tout encore plus terrible.

-Je t'aime, alors tu peux pas ! S'insurgea Astragal, avec sa voix qui déraillait de mue et d'autres choses, beaucoup de désespoir, beaucoup de tentative de ne pas hurler, de ne pas trembler jusque dans les sons. Je veux pas !

Elle avait pas pensé que peut-être, en la serrant si fort, la perle aux mots faël allait inscrire le mot qui disait au revoir jusque dans sa peau.

[ :heart : J'ai eu du mal à le poster, lui. Merci, parce qu'il était super émouvant à lire, et à répondre *-* Et pis, petite chanson qui m'a un peu portée.. édition à volonté également]

Lohan Gayana
Lohan Gayana

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MessageSujet: Re: Extragale    Extragale  Icon_minitimeJeu 22 Jan 2015 - 10:57

[ Lohan était atterrée. Plantée dans ce sable neige des rues d'Al Poll, les bras ballants, elle avait laché la main d'Astragale.  Elle se sentait soudainement inutile et perdue.

Un garçon  se mit à rire quand il entendit la voix de la rouquine  grimper d'une octave . Un autre siffla sa déclaration d'amour.

Lohan voulu disparaître, creuser avec les pieds et  s'enfouir  sous la glace . Partir immédiatement.. Elle  attendait autre chose,. un soutien, un mot gentil, une étreinte  peut être  mais pas  cette vague de culpabilité qui venait l'assaillir, la prendre à la gorge.  La détresse l'envahissait d'un sentiment de terrible injustice  qu'elle n'avait pas provoqué.

Juste confier l'enclume qui pesait, au fond

Elle aurait pu se boucher les oreilles bien fort, se taire, tourner les tallons mais il était déjà trop tard . Elle aurait aimé fuir  pour prendre du recul, aller chercher  les mots des livres des mères  ou des consoleuses et répondre avec justesse.  Peut être fallait il lui  prendre la main, la serrer dans ses bras, peut être fallait il verser quelques larmes car les gens émus devaient pleurer.

Elle ravala la tristesse qui lui montait au n ez, secoua un peu sa tête, pour reprendre ses esprits, puis l dirigea son regard vers elle, durement,  en essayant d'oublier la détresse, dans les yeux d'en face.


Arrete, arrete ça tu veux,



Comme si je ne t'aimais pas moi, comme si je ne t'aimais pas. J”ai failli disparaître, dans ces noms sur les listes, dans ces concours de performance et dans ces couloirs fourmillant  d'uniformes.  Je n'ai  jamais sorti  les coudes pour traverser la grande salle à contre courant et jamais  ouvert ma bouche que pour dire que j'ai la dalle quand il faut avoir faim, à l'heure du diner .  Les primats ont rarement tort, A chaque conseils, j'étais dans leurs bouches une élèves conciliante.  Les élèves ont souvent raison : Dans le dortoir, j'étais gentille. J'était timide et ..Fade . Comme ceux qui n' 'éxistent pas dans les histoires  ou alors, en tout petit, au début des  livre scientifiques  entassés dans les bibliothèque et qui ne sont lu que des rats.


"Comme si moi je voulais, hein... balbutia t-elle Tu te rends pas compte  !'


Un peu plus et je faisais parti  des tableaux de la galerie des ancêtres, plus surement que Merwyn Ril'Avalon. J'aurais été un jolie motif sur les draperies de notre salle commune, Tiens . T'as débarqué juste à temps  avec tes grandes épaules, tes perles multicolores qui s'entrechoquent  et puis ta force qui quelquefois vacillait en maladresse pour   tout  bouger, tout bousculer, tout chavirer.

Mon nom, je ne l'entendais que dans la bouche du Grand siffleur, quand il soupirait, parce j'étais à la traine à la course d'obstacle. Puis t'es arrivée et dans ta bouche, j'étais soudain tranformée en quelque chose- en quelqu'un- de  précieux et très doux..  

Tu as déterre des trésors en moi que j'ignorais avoir, tu m'a  donné un rôle dans la bande des noir lorsque j'étais érrante.  Tu as dessiné mes contours plus surement que je n'aurais su le faire.La chienne est devenue louve. et j'ai cessé de me fondre dans les motifs de la tapisserie.  

Il y a des gens qui mettent en lumière vos difformités, qui enfoncent leurs ongles  dans vos plaies, sans précautions  puis  vous transforment en monstre en se léchant les doigts. C'est un peu Cerys, qui pinaille les corps, sans retenue.

Tu as trouvé les brèches mais toi, tu as tout recousu. Tu t'es battue  avec l'aiguille,  à gros coups de poing .


J'ai pas disparu, finalement  


Lohan recula lentemement près de la fontaine,  prendre du recul, s'éloigner, analyser, distancier, ne pas être submergés. Elle s'assit sur le bord.

C'est trop  fort les mots , ces trois  petits mots, lachés si facilement -Et la peur au fond , elle a peut être déjà oublier .Astra parle tant -. Ca  lui  bloque l’œsophage , ca  l'  empêche de respirer tellement ils sont lourds.

Sensation de vertige, aller cherchais enfoui, ces mots attendus, comme une evidence.  l'espoir carressé qui ne venait pas.  Il y avait eu  des" je t'aime" en geste, des caresses de la veuve Gayana, des attention de son frère. Mais  en parole  ? Les mots, c'était pratique, c'était des ordres, la petite liste sur la table, des intructions, en cours, un rendez vous donné. Quoi d'autre ? Et elle, plus avare que les autres,encore, à économiser sa tendresse. Incapable  de prononcer quoique ce soit en retour . Et cette espérance qu'elle ose à peine froller t . Je suis l'or de quelqu'un.

Elle résista un moment  à l'envie de la prendre dans ses bras, comme une petite fille qu'on berce en lui disant que son cauchemar est fini. Elle lui  tendit une main, qu'elle voulu chaude. Quand Astragale la prit, Lohan se sentit moins perdu,
tout à coup,plus affirmée.

[color=#ff9999]T'as pas besoin de moi Astra . [color=#ff9999] murmura t-elle

Et elle esperait, au fond, ne pas avoir besoin de la rouquine, parce qu'elle s'était promis de ne jamais être dépendante.. C'était completement nul

“Viens là”. Elle essaya de sourire.
“S'il te plait”, elle l'attira vers elle, un peu suppliante.

Ne t'en va pas , ne me lache pas au moment ou j'ai besoin  de toi

Elle la guida  sur le rebord de la fontaine , à coté d'elle et  passa une main dans son dois . Elle  sentit la courbe de ses omoplates frémir, tendue.  Longuement elle fit  dérivait ses doigts en  cercles  doux et interminable.  Elle aurait aimé déposer de ces cales,  toute la  tendresse  dont elle était capable. Pouvoir la recouvrir, en entier, faire une mince couverture de   bras  , délicatement  . Elle n'osa  pas écouter si  elle reniflait  i elle respirer fort sa colère, si elle allait la rejeter, bientot. Les muscles se décontractèrent, le dos, moins rond, s'offrit , enfin. Alors  elle approcha sa tête et colla sa tempe   contre celle d'Astra.  Elle l'écouta respirer, au rythme de sa main, c'était si bon de sentir sa tignasse, sur sa joue, et  se savoir en vie, en silence,ensemble .. Ses doigts remontèrent aux épaule. A ces épaules larges, fortes, les épaules qui n'hésitaient pas à  cogner partout , mais qui s’effondraient , parfois.
Elle ouvrit la bouche  mais il n'y avait rien qui sortait
Il n'y avait comme rien à dire d'assez fort.


Moi aussi, tout ca. Moi aussi. tenta-t-elle.

Et elle sentit ses mots s'éffondrer à la fin, Une dérobade, incapable d'autre chose que de t'offrir tes propres mots.

Elle se tut un moment pour préserver sa capacité à prononcer.


“Tu es importante pour moi
fit elle enfin,  comme un secret

“beaucoup”.

Et elle continua
“Et c'est trop bête... Et je suis malheureuse aussi. Mais je n'ai pas le choix.


[Merci pour ton post, il était aussi très émouvant à lire. J'ai un peu patiné sur celui-ci. Je m'excuse pour le temps.J'espère qu'il te plaira ]

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