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Messages : 426 Inscription le : 09/05/2008 Age IRL : 32
| Sujet: Ciléa- Ewall Lun 18 Aoû 2014 - 14:18 | | | Cher Ewall,
Depuis quelques mois, on me dit disparue. En vérité, je refuse de sortir ou de transmettre des informations sur ma situation. Je me terre chez notre tante qui m'a offert un asile salutaire depuis la mort de l'empereur.
Un mal rare a bouleversé mon quotidien, il m'a tout pris : mon corps, mes projets et ce cercle qui gravitait autour de moi à Al-Jeit . Depuis 6 mois, mon unique ambition est la meme chaque jour : Rendre la douleur plus supportable . Le temps passe lentement, je compte les secondes qui me séparent d'une guerison improbable. Je me félicite souvent d'avoir réussi à respirer sans difficulté puis je me rends compte, amère, que ce but est dérisoire. Je mesure seulement maintenant la chance inouie d'avoir pu un jour me déplacer , courir, et d'avoir su un jour ne pas souffrir.
Un reveur impassible me prescrit tchaque matin des drogues ou des potions et avec ma tante et sa femme de chambre ce sont là mes seules visites.
Tu n'imagines pas, mon cher frère, les souffrances de cette maladie et les frustrations qu'elle génère. Tout mon corps est endolori, je ne peux plus bouger sans avoir l'impression que des aiguilles me transpercent , j'ai chaud puis j'ai froid, j'ai des hallucinations étranges la nuit. Je me redresse soudainement puis je retombe de faiblesse. Je ne sais pas combien de temps je réussirais à contenir ce calvaire épuisant.
Les souffrances dues à la maladie seraient supportables si elles ne s'accompagnaient pas de transformations physiques .A l'heure qu'il est, j'ai banni de ma chambre tout accessoire qui me permettrait de constater la dégradation de mon corps. La dernière fois que j'ai osé me regarder dans un miroir, je l'ai brisé. Ce monstre là, qui me regardait bien en face était-ce moi ? Je n'ai reconnu que mes yeux. Ma peau est craquelée de plaies , je suis pale comme déjà morte et mes cheveux éclaircis commencent à tomber. Je m'arreterais là est te laisse imaginer mon désarroi. Le regard de ma tante, tout bienveillant qu'il soit, est un indicateur terrible de mon état physique.
Ces dernières semaines, le reveur laconique m'a laissé entendre que j'avais bon espoir de rétablissement, il m' a dit aussi que le mal me marquerait à vie. A vie ! Avec ce visage ? Avec ce corps, plus que laid. Informe ! Que vais je devenir mon cher frère ? Sortir de cette chambre, dans cet état ? Effrayer les jeunes demoiselles de la cours, provoquer les sarcasmes des dames ? Accuser les sentences aiguisés de Dolohov Zil'Urain ? Laisser les roturiers de la rue marchande ricaner lorsque je viendrais acheter des pierres ?
Non, c'est impossible,je ne sortirai plus d'ici.
Mon don , par la Dame ne s'en trouve pas affecté et malgré ma faiblesse je continue entre mes quatre murs à pratiquer le dessin. L'imagination me procure une consolaion immense et mon seul regret et de n'avoir personne avec qui partager mes expériences, de ne pas pouvoir me confronter à des Spires immenses et différentes. Avant cela, j'avais fait des découvertes incroyables avec une demoiselle de l'académie d'Al-Jeit, une Saréyn Til'Lisan, aujourd 'hui j'en suis réduite à ne connaître que mon propre don et à vivre dans la frustration de l'archaologue qui à découvert un trésor, mais qui,ne pourra jamais poursuivre son exploration.
Comme tu le devines, je ne deviendrai jamais sentinelle
Je te livre mes états d'âme aujourd'hui parce que tu es sans doute la seule personne qui n'utilisera pas ces informations pour me nuire ou pour me plaire, Je ne te demande pas de venir à Al-Jeit. Tu ne reconnaitrais plus ta sœur et je ne suis pas prête à me montrer à qui que ce soit.
Nous ne nous comprendrons peut être jamais Ewall, mais ce mal a dégagé autour de moi ce qui était important de ce qui ne l'était pas. Il y a des choses qui me paraissaient essentielles avant qui le sont beaucoup moins aujourd'hui.
J'aurais aimé que tu préserves le sang bleu, que tu ais la vie que nos parents attendaient de toi, j'aurais aimé voir mes neveux lier notre famille avec les Hil'Meredrine, je te l'avoue . Mais Plus encore, je refuse de te perdre pour une divergence d'opinion
Gardons notre lien, je t'en conjure, malgré nos différences, ne nous perdons pas fachés parce que tu choisis une roturière ou parce que tes apprets ne me conviennent pas. Je te promet de ne plus en faire une injure.
L'académie se porte t'elle bien ? L'intendant n'a t-il pas changé une nouvelle fois ? Et toi comment vas tu ? Ce monde me parait si lointain, c'est étrange
Je n'ai que l'énergie d'écrire et une lettre de toi égayerait ce quotidien morose, je ne te le cache pas. Je t'espère du courage et de la chance pour tes projets à venir Que le Dragon veille sur ta vie, t'épargnant la maladie, mon frère,
ta soeur, Ciléa Ril' Morienval
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| | Messages : 101 Inscription le : 31/08/2010 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Ciléa- Ewall Mer 24 Sep 2014 - 14:39 | | | Ma très chère sœur,
Quelle douleur, quelle tristesse qui envahit mon cœur en lisant ta lettre. Si contradictoire avec la joie et l'espoir ressenti en découvrant le cachet de notre famille fermant ton papier. C'est, toutefois, un soulagement d'avoir de tes nouvelles, même si elles sont mauvaises. Je me faisais effectivement un sang d'encre à ton propos et craignait le pire. Même morte, Iléa hante encore mes nuits. Je refuse de te perdre. Pas toi. Pas après t'avoir retrouvé.
Je ne peux supporter l'idée de te savoir si faible, si mal. Cela ne te ressemble tellement pas que j'ai peine à le croire. Tu pourrais devenir squelette que je te trouverai toujours magnifique, oh ma chère sœur. Mais bats-toi. Bats-toi pour moi, pour nous, pour toi ! Qu'importe que tu sois marquée à vie, je sortirai pour toi. Je ferai taire les mauvaises langues, je les couperai même, s'il le faut ! Je serai ton corps, tu seras mon esprit. A deux on pourra former de nouveau le beau duo de notre enfance. Mais je t'en supplie, ne baisse pas les bras. Si le rêveur te donne les chances de guérir, prend-les à pleine mains. Nous avons passé que trop peu de temps ensembles. Il est injuste que la vie t'arrache à moi au moment même où j'ai le pouvoir de te rejoindre. Je n'accepterai pas pareille situation.
Je n'ai jamais cru au hasard et je hais tout événement que je ne parviens pas à expliquer. Pourtant jusqu'ici je me contentais de subir, tête baissée, laissant les aléas de la vie décider de ma place dans ce monde. Quelle honte pour notre nom que ce comportement de lâche. Cela est fini, à présent. Je prends le pouvoir. Je décide moi-même de ce qui sera hasard ou non. Et rien ne le sera. Tu te demandes sûrement ce qui a bien pu m'arriver pour qu'une telle confiance transpire dans cette encre. J'ai changé, j'ai grandi. Je suis mort, et j'ai survécu quand même. Je ne fais plus parti de l'Académie, j'ai quitté volontairement l'école en défiant Aziel. Quant à mon enseignement, il prend une toute autre route également. Anaïel est partie, me mettant au défi de m'instruire moi-même, afin de trouver qui je suis pour embrasser pleinement la voie et ne plus la quitter comme je n'ai cessé de le faire. C'est une sorte de punition, je le voyais comme cela, au début, au titre d'abandon. Et puis, j'ai compris qu'il s'agissait en réalité d'une chance inouïe. Elle m'offre la possibilité de reprendre mon nom officiellement, de définir ce que je veux sans que quiconque ne me barre la route. Et je compte bien le faire.
Je me nomme Ewall Ril'Morienval, et plus jamais ma place dans cette famille ne sera remise en question. Laisse-moi t'aider. Laisse-moi leur montrer que tu n'es pas seule et que ton absence ne les autorise pas à cracher sur une des plus grandes familles de Gwendalavir. Je veux que tu sois fière de moi, c'est cela qui me rendra fier de moi même. Je n'abandonnerai pas pour autant mon entrainement marchombre, et je suis même certain qu'il me servira. Il sera mon arme secrète. Que ceux qui se gaussent et méprisent mon absence de don continuent donc de le faire. Un jour leur sourire deviendra rictus.
Je loge actuellement dans une auberge. Et je te serai reconnaissant si tu pouvais m'indiquer comment avoir accès à ma part d'héritage, si tu le veux bien, afin que je puisse coller à mon image notre titre. La première étape pour m'accepter est de me débarrasser de ce masque de saltimbanque. Je ne renie pas mes années passées dans la troupe de cirque, loin de là. Ils font ce que je suis aujourd'hui. Mais je préfère porter ce masque là, la nuit. C'est dans l'obscurité qu'il reflète le mieux ses nuances et sa richesse intérieure. Peut-être le verras-tu un jour.
Si tu refuses que je te vois, au moins écris-moi. Apprends moi par tes lettres à reprendre ma place. Confie-moi des missions, fais-moi sortir à ta place, je ne te décevrai pas. Le sang bleu perdura, je t'en fais la promesse, mais je t'en supplie, sois présente pour le voir. Ne me quitte pas si tôt. Je le refuse. Je te l'ordonne. Vie.
Je t'embrasse,
Ton cher Ewall. |
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| Sujet: Re: Ciléa- Ewall Lun 4 Mai 2015 - 0:56 | | | A Ewall Ril'Morienval, Héritier du feu Cameron Ril' Morienval Mon neveu, Ma nièce, après m'avoir caché votre existence m'a appris votre réapparition dans le Poll. Ce fut une grande joie que celle de vous savoir vivant et je vous apprendrez le premier la nouvelle. Ciléa, que la dame la garde, est hors de danger . Les instructions continuent à arriver de Fériane et les guérisseurs lui prescrivent drogues et calmants mais grâce aux soins prodigués, le Rêve est grand, elle est désormais sauve. J'ai médis longtemps sur l'art des Rêveurs, je l'avoue et je n'ai pas plus tard qu'hier entendu des histoires obscures d'expériences ésotériques dans le nord mais le Férien qui a relevé votre sœur de la mort est un serviteur de la Dame, sans aucun doute. Ciléa ne peut encore tenir une plume mais m'a promis de vous écrire pour vous informer de son état. Je n'ai pas pu sauver ma fille mais j'ai veillée ma nièce comme je l'aurai fait pour Iléa. Elle a désormais pris une place dans notre famille et nous serions heureux, si vos affaires vous mènent au Jeit de vous recevoir comme l'un des notre. Votre oncle a assez de connaissance à la capitale pour vous assurez une place à la cour si vous le désirez. Les rancœurs passées doivent s'éteindre devant l'ampleurs des drames qui ont décimés notre lignée . Nous sommes du même sang, ni votre oncle ni moi-même ne l'oublieront jamais. Que le dragon vous apporte la lumière, Silène Ril'Morienval la Mélisandre du coin [Si problème mp ] |
| | Messages : 426 Inscription le : 09/05/2008 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Ciléa- Ewall Jeu 21 Mai 2015 - 15:00 | | | A Ewall Ril'Morienval
Le dragon m'a épargné, mon cher Ewall,
Je suis sortie de la demeure de mon oncle ce matin pour la première fois depuis six mois . J'ai fait quelques pas au bord du Pollimage. Il était tôt, la ville était silencieuse. Pourtant rien n'avait changé. J'ai croisé les mêmes habitués et chose déroutante , personne ne m'a reconnu, derrière mes voiles! Une fois j'ai sentit le regard d'un vieillard me dévisager, je le connaissait bien, il me saluait avec cette cane à pommeau qui ressemble trait pour trait à celle de Duncan Cil'Eternit. Mais il ne m'a pas reconnu. Sa femme à son bras l'a rappelait à elle et déjà je n'existait plus. L'indifférence du monde m'est insupportable. Je compte bien redessiner ma place dans le paysage qui m'a oublié.
Je vais mieux. Comme je te l’écris , je peux marcher, je récupère mes forces bien que mon corps qi subit des sévices irréparables. Tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort disait père. Et bien, mon frère, s'il dit vrai, je suis passée si près de la mort que je devrais être invincible.
Ta lettre m'a été d'un grand secours et j'aurais voulu plus tot te témoigner ma gratitude car ces quelques mots ont panser mes plaies plus surement que des onguents. Je me suis trouvé un courage que je croyais avoir perdu. Tu as toujours eu les mots justes, Ewall, des mots qui te sortent droit du coeur et qui sentent la vérité . Benis sois la dame, j'ai le privilège aujourd'hui de pouvoir te répondre.
Je ne te cache pas que si la décision de reprendre ton nom m'a procurée un immense réconfort, j'ai été moins enchanté de ton choix de continuer ton apprentissage. Les marchombres, ont cette réputation aurpès de la noblesse d'être des voleurs même si je sais, au fond de moi, que tes desseins sont trop purs pour être à cette image. Je te mets en garde cependant, concilier les deux ne se fera pas sans difficultés. Etre noble pour un être épris de liberté n'a jamais été chose facile et j'imagine qu'avoir le sang bleu n'est pas un avantage dans cet autre milieu .Je conçois maintenant, que tu ne pourras renoncer ni à l'un ni à l'autre; Je comprends que tu aies trouvé ta voix et tu as mon soutien, si je puis t'aider, je le ferrai.
Mère aurait été fière de toi,j'en suis sûre. Bien sûr elle n'avait de compliments que pour nos ainés..un général, un dessinateur déjà conseiller de l'empereur... une fille dont la beauté présageait de grandes alliances... des destins glorieux ! Mais je pense qu'au fond, c'est toi qu'elle admirait . Dans ton extraversion, tu faisais preuve de plus d'audace qu'aucun de nous. . Tu étais le seul à pouvoir la faire rire, aussi. Oui, je ne l'avais jamais vu rire avant cette fois où tu as imité le grand Consul, le vieil ami de la famille maternelle. Personne n'aurait osé. Je me souviens du silence, du regard que j'avais jeté à mère en présageant la tempête, Esteban qui coupait consciencieusement son magret de canard . Et puis, contre toute attente, elle n'a pas stoppé ton mime, un sourire a émergé sur son visage . Et pendant quelques secondes ces traits se sont métamorphosés. Elle a éclaté de rire et elle surpris tout le monde.Je crois que tu étais étonné toi aussi qui t'attendais à une réprimande. Tu as toujours ce don de faire jaillir l’inattendu. Alors moitié noble moitié- marchombre, ce statut ne peut exister que pour toi.
L'héritage de nos parents est pour l'instant en la possession de nos oncle et tante, déclaré comme leurs héritiers après notre disparition . Pour rétablir nos droits il faut que le notaire nous reconnaissent comme Ciléa et Ewall Ril'Morienval. Nous avons besoin de témoignages pour prouver notre identités et il te faudra descendre jusqu'à Al-Jeit pour régler nos affaires ici.
J'espère te revoir bientôt, Je commence à refaire des projets j'ai enfin le luxe d'espérer quelque chose de l'avenir, Je vis. Que la dragon, toujours protège notre famille, Ciléa Ril 'Morienval
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| | Messages : 101 Inscription le : 31/08/2010 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Ciléa- Ewall Mar 26 Mai 2015 - 22:04 | | | Ma très chère soeur,
Te savoir en vie, et qui plus est guérie, est l'unique soulagement qui me manquait pour dire au revoir. Car je pars.
Six longs mois ont passés. Six mois durant lesquels une toute autre bataille que la tienne a pris rage dans mon organisme. Se trouver est sans doute l'exercice le plus difficile de toute une vie. Je pensais l'avoir relevé lors de ma dernière lettre, mais il n'en est rien. Je ne nie pas mon nom, n'ai crainte. Je suis et je resterai Ewall Ril'Morienval. Ton frère. Et je veux que tu gardes cela à l'esprit en lisant les prochaines lignes.
Je suis retourné dans la troupe. Celle qui m'a pris sous son aile après la tragédie familiale. Ils me manquaient. Pour autant je me refusais à les revoir tant que je ne saurais pas qui je suis. Et puis j'ai cru savoir. Mon coeur s'est empli de fierté et d'ambition : j'allais déverser ma fortune et mon nom dans la troupe, afin d'en faire la plus grande troupe de cirque au monde. Celle qui joue pour la noblesse et qui fait rire et rêver l'impératrice elle-même. Et puis je les ai revu. La petite Galoudryelle est devenue une jeune fille d'une grande beauté et d'une grâce qui m'a rendu aussi timide qu'un inconnu face à elle. Elle m'a pourtant serré dans ses bras comme si je n'étais jamais parti. Dofenn est resté fidèle à lui-même, et je l'admire pour cela. Il reste droit. Il sait qui il est. Le retour a été un peu plus compliqué avec Alenn, mais bon pour le coeur. Je ne vais pas tous te les citer, je préférerai que tu les rencontres, un jour, si tu le veux bien. Car ils en valent le détour.
Toujours est-il que je me suis soudainement senti chez moi. Comme de retour à la maison après un long voyage. Et j'ai compris. J'ai ressenti. Que ma place est ici. Avec eux. Avec cette famille si particulière que je me suis faite. Avec eux toutes les questions de "qui je suis", "où je vais", disparaissent. Et je suis juste bien. Moi. Entier. Même avec mon nom. Je n'ai pas besoin d'être marchombre pour être libre. J'ai besoin d'être moi. Parmi les miens. Alors je rentre à la maison, grande soeur. Pas la notre, certes, et j'entends déjà tes dents grincer entre elles. Mais chez moi. Et je t'invite à venir me voir aussi souvent que tu le souhaites. Et je viendrai régulièrement te voir. C'est à Al Jeit qu'on se produit le plus. Quant à l'idée d'en faire une troupe dédiée à la noblesse, elle me parait ridicule. Nous sommes là pour faire rêver ceux qui ont besoin de rêver. C'est à dire tout le monde. Je n'abandonnerai pas les roturiers juste parce que j'ai retrouvé mon héritage.
Je t'aime. Et parce que je t'aime, je te dois la vérité, même si elle peut faire mal. Nous serons toujours unis par notre sang, et parce que je te connais, je ne veux pas le "tâcher". Aussi, je suis prêt à me faire oublier, à ne pas dévoiler mon nom sur scène, si tu penses que cela peut te causer du tort. Mais alors, promets-moi en échange, que tu viendras me voir. Il te suffira d'assister au début du show, le temps que je te repère dans la foule, où tu n'auras aucun mal à te cacher, pour que je sache te retrouver une fois le spectacle terminé. Les endroits à l'abri des regards indiscrets ne manquent pas dans la rue, et certains mêmes ont un charme que tu seras surprise d'apprécier. S'il te plait, accorde-moi ces moments avec toi. Personne ne saura. Et en échange, je te laisse libre de décider ce que mon nom devient aux yeux du Monde. Tu peux bien me faire mourir une deuxième fois, même, tant que je sais que notre lien est vivant.
Je ne sais si Maman serait réellement fière de moi. Après avoir couru sur les toits, j'en reviens à la case départ. Mais je sais qu'elle serait ravie de te savoir sur le point de devenir sentinelle. Je crois en toi. Je sais que tu sauras faire les bons choix, même si cela t'éloigne un peu de moi.
J'ai en tous cas grand hâte de te revoir. Même si je suis persuadé que ce sera pour me botter les fesses.
N'oublie pas que je t'aime. Et que je suis enfin moi. Je sais à présent que si j'ai suivi Anaïel, ce n'était pas pour devenir autre, mais pour redevenir moi. Mon coeur, au fond, devait savoir qu'il allait te retrouver pour cela.
Je t'embrasse,
Ton Ewall. |
| | Messages : 426 Inscription le : 09/05/2008 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Ciléa- Ewall Jeu 28 Mai 2015 - 17:23 | | | Mon cher Ewall, J'espère que le messager saura te remettre cette lettre avant ton départ de l'Académie, Ta lettre à d'abord déclenché la colère. J'ai eu envie de te remettre à ta place, te rappeler tes devoirs de dernier héritier. J'avais commencé un brouillon sur ce registre. Je l'ai jeté, je ne veux pas empoisonner ce qu'il reste de nous. Et puis...je ne suis pas mère. Après tout, qu'aurais-tu fais au milieu d'une cour toi qui détestais les révérences ? - Tu t'inclineras devant ce public que tu aimes tant-. Soit, Saltimbanque. Ce n'est dans mon imaginaire pas si différent de ce que peut être un marchombre. Il ne me reste que la tristesse pour écrire. Parce qu'au fond, j'ai l'impression que tu as perdu tout ce qui te liait à moi ou que tu le rejettes. Nous vivons dans deux mondes différents, que nous reste-t-il en commun ? Pas le vêtement ni la vocation, à peine le nom. Pourtant, quand je regarde les charpentes des demeures d'en face, par la fenètre, je me dit que tu n'as pas attendu d'être Ewall Gaerçon pour escalader. Je souris à mes souvenir et ils me donnent de l'espoir. Tu les gardes surement avec toi toutes ses années passées ensemble. Peut être au fond des yeux, -un collègue m'avait dit que nous avions là même façon de froncer les sourcils-. Aussi entêté l'un que l'autre . Je songe à l'as pique de nos armoiries, je n'ai jamais compris vraiment sa signification mais je crois qu'il y a une idée de tenter sa chance, de parier sur l'avenir. Tout peut se retourner au dernier moment. C'est ton symbole. Pour moi, il reste le soleil. Bientot, je deviendrai Sentinelle et occuper un poste haut-placé équivaut toujours à ce retrouver au milieu des jalousies, des mécontentement et des mépris. Je vais m'exposer aux ragots de la cours et je m'attends à ce que ces vautours oisifs de petites noblesse s'emparent de ma vie et s'escriment à entacher mon -dois-je dire notre ?- nom. Les Ril'Morienval ne peut pas etre associés au monde des Saltimbanque – que reste-t-il de Ril'Morienval dans ton choix ?- . Je cacherai ton existence car qui comprendra, si ce n'est moi, qui te connaît, qu'un jeune noble aille s'exiler dans une troupe de cirque? Pour tous ceux qui portent et porteront notre nom, pour moi surtout, je te remercie de cette delicatesse. Ton sacrifice me trouble, il me semble injuste mais je ne vois pas d'autres moyens. Aux yeux du monde, si cela te convient tu seras en voyage chez les Frontaliers peut être. Je ne veux pas te priver de la possibilité de reprendre ta place parmi la noblesse ...Ou de l'offrir comme cadeau à tes enfants. Je te vois déjà faire tes bagages, quitter le dortoir de Teylus. Auras-tu emmener ton pendentif avec toi ? Et surtout...ce dessin de nous ? Chuut, laisse moi imaginer… Je viendrais bientôt voir ce qu'il en est . Ce que tu deviens, loin de moi. Je me cacherai derrière mes voile et j'entrerai sous ton chapiteau hors du monde. Toi dans la lumière, moi dans l'ombre, je respirerai un peu de ta folie quotidienne. Je t'aime
Que la dame veille sur toi, Ciléa [ ] |
| | | Sujet: Re: Ciléa- Ewall | | | |
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