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| Sujet: Ewall Ril'Morienval [Marchombre] Mar 31 Aoû 2010 - 18:36 | | |
Nom Ril’ Morienval
Prénom Ewall
Race Humain
Âge 17 ans
Classe primaire Marchombre
Classe secondaire A son bac
Enseignement suivi Marchombre
Description physique Ewall est un jeune homme au visage envoutant. Il possède des traits réguliers, des pommettes légèrement surélevées, accentués par son nez rond et légèrement plus proéminent que la moyenne. Ses lèvres, quelque peu pulpées, forment le cœur de cette figure mystérieuse et emplie de formes gourmandes, prêtes à être croquées. Il garde un teint classique, qui aime dorer au contact du soleil. Des yeux inquisiteurs reflètent d’un beau vert émeraude, yeux qu’il a hérités de sa mère. Ces derniers sont surlignés par des sourcils broussailleux qui ont pris l’habitude de se relever au rythme des expressions du garçon. Il n’est que rarement coiffé, préférant garder sa chevelure aux reflets châtains et acajou en bataille. Quant à son corps, il est façonné par son métier d’acrobate, élancé, souple et dynamique. Il est toutefois en pleine croissance, et malgré une stature bien formée, ses muscles ne se sont pas encore totalement développés. Sa démarche est de même, chacun de ses pas parait déterminé, dansant, comme s’il s’apprêtait à sauter à bondir à chaque instant. Il aime se vêtir de vêtements qui peuvent suivre ses mouvements, tenue souvent fournie pour ses spectacles avec les saltimbanques, vives de couleur et attrayantes. Il garde toujours autours du cou le collier emblématique de sa famille : un soleil et un pique, blason des Ril’Morienval, qu’il cache toutefois avec soin sous ses habits, pour ne pas attirer des regards trop curieux à son goût.
Description morale Il y a des événements dans une vie qui bouleversent un homme, qui le changent au plus profond de lui-même, qui provoquent ses tripes et le retournent dans tous les sens, jusqu’à ce qu’il soit complètement perdu, pour mieux se retrouver, muer, changer de peau et devenir autre. C’est le genre d’événement que peut représenter l’assassinat de toute sa famille. Ewall était un garçon plein de vie, optimiste, justicier envers sa maladive sœur Moryann, formidable comédien qui profitait de ce « don » pour obtenir ce qu’il voulait, ou au profit de ses deux sœurs les plus proches : Ciléa et Moryann. Il était le petit dernier d’une grande famille, le petit clown qui faisait rire, qui ne tenait pas en place et qui enchainait les cascades comiques. Et puis un beau jour en voulant rentrer chez lui il n’a plus de maison, et plus de famille. Ewall se renferme alors complètement sur lui, limite parano, ne pouvant faire confiance à personne. C’est un assassinat, et il y a échappé de justesse, par un simple coup de chance. Il se met alors à haïr la chance, cette putain de chance qui a fait qu’il soit encore en vie et pas les membres de sa famille qu’il aimait. Cette chance qui a fait de lui un orphelin. Les premiers temps il est désorienté, perdu, dépressif, sarcastique. Et puis le temps passe. Quatre années durant lesquelles il se fait oublier, change de nom et rejoint une troupe de saltimbanque. Il se reconstruit, se remet en question, retrouve enfin un chemin praticable et se donne aux autres. Il bouillonne, saturé de vie. Il est vivant dans tous les sens du terme, il vit, de passion, de tristesse, de joie, il s’emballe vite, il ressent tout puissance dix ! Il crée facilement une intimité avec les autres, mais reste tout de même secret, réservé dès qu’il s’agit de sa famille, de ses origines, toujours par peur de tomber sur le responsable de l’assassinat. C’est cette petite réserve et le mal enduré qui ponctue ses phrases de piques désabusées sur la vie dans ses moments les plus bas. Ewall a gardé l’élocution, et la façon de parler des nobles. Pas totalement, mais en grande partie.
Principales qualités Plein de vie, dynamique, social
Principaux défauts Provoquant, désabusé (parfois, il est sujet à des p’tits coups de déprime), impulsif, méfiant et quelques fois parano concernant son identité, légèrement peureux.
Particularité(s) Excellent acrobate et comédien.
Vécu et histoire sociale
Situation familiale Ewall est le dernier d’une grande lignée, éteinte bien trop tôt et corrompue au sein même de la famille. En effet ses parents – Caméron et Rhéna- ont eu de nombreux enfants – Estéban, 23 ans déjà à la naissance d’Ewall,- Yaevinn- Maiwenna- Moryann- Ciléa, puis Ewall. Tous ont péri dans un assassinat, organisé par Iléa Ril’ Morienval, sa cousine. Mis à part Ewall, seule Ciléa a survécu, mais le jeune homme n’en sait rien, de même que l’identité du responsable de l’assassinat. Ciléa n’est d’ailleurs pas au courant non plus de la survie de son jeune frère.
Situation sociale Ewall faisait bien entendu partie de la noblesse de Gwendalavir, puisqu’appartenant à la grande famille des Ril’ Morienval. Toutefois, après l’assassinat, il préfère abandonner son nom et se faire appeler Ewall Gaerson, de peur d’être recherché et retrouvé, avant qu’il ne soit prêt, et par volonté de ne pas rester attaché à un nom mort. Intégré par une troupe de saltimbanque il perd quelque peu ses manières d’aristocrates
Histoire Un petit garçon, d’environ dix ans, aux cheveux acajou, dessine, tranquillement assis sur une table en vieux bois peint. Les craies de couleur griffonnent le papier blanc avec application. En premier, tout à gauche, il a dessiné un homme, grand, musclé, un air important de grand trésorier de l’Empereur sur le visage : Caméron Ril’Morienval, son père. Puis une femme lui tient la main, belle au combien avec ses longues boucles et sa taille gracile : Rhéna Ril’Morienval, sa mère. Ensuite le reconnu digne héritier du père : Estéban, environ la trentaine, et guerrier. Yaevinn, moins impressionnant, mais possédant un fort don du dessin. Maiwenna, possédant la grâce de sa mère et une beauté qui faisait d’elle un objet constant des admirations de la cours. Voilà le tableau des trois fiertés de la famille. Les trois irréprochables enfants, bénis de tous, et excusés sans cesse tant ils étaient parfaits. Alors forcément, à côté les dessins des autres frères et sœur qui ont suivi, sont plus brouillons, ils ont du mal à faire leur place au sein de cette ascendance nombreuse et fière. Alors vient Moryann. Moryann elle est pâle et fragile, de nature maladive, et elle est sujette aux crises d’hystérie. Du coup la mère veut la cacher de la société, prétextant sa sécurité. Ensuite Ciléa. Sa sœur la plus proche, en âge et en sentiments, avec Moryann. Ciléa est née le jour où Iléa, leur cousine est devenue sentinelle. Ce qui fait que le père à voulu l’appeler sensiblement pareil, en rajoutant le « C » de Caméron, mettant au défi sa propre fille de surpasser celle de son frère, Gann. Ciléa, elle n’aimait pas la façon dont on traitait Moryann, et elle détestait les occupations de fille qu’on voulait lui donner, beaucoup plus « garçon manqué ». Au final, tout à droite, le petit garçon se dessine lui-même. Ewall. Dernier de la lignée des Ril’Morienval. Rhéna caressait l’espoir d’un autre Estéban pour ce garçon, surtout après ses deux dernières filles. Plein d’humour, facile à vivre et constamment joyeux, il faisait la joie de tous et on lui promettait un bel avenir. Ewall aimait tout particulièrement Moryann et Ciléa. Ils étaient leur propre bande à « trois ». Il y avait les trois fiertés de la famille, et les trois derniers, les trois gosses. C’est fou ce qu’un dessin peut parler. Raconter des histoires…La craie rouge s’abattit avec force au milieu du dessin, crissant sous le trait épais qui déchirait presque la feuille. Le « problème » Moryann avait scindé la famille en deux. En effet l’exclusion de la jeune fille et l’accusation de folie qui planait sur elle, indigna Ciléa, qui fut vite suivie d’Ewall. La dispute s’éternisa, mais ne put jamais se résoudre…
Ewall déambulait les rues d’Al Jeit, de nuit. Certes ce n’était guère prudent, surtout pour un noble, victime préférée des voleurs et maraudeurs. Mais le jeune garçon n’en avait que faire. Du haut de ses treize ans, il aimait particulièrement se rebeller contre les « Trois fiertés » et les parents, souvent appuyé par Ciléa. La famille se scindait de plus en plus, mais lui et ses sœurs ne lâchaient pas le morceau, décidés à prouver leur importance et à défendre Moryann contre l’injustice du jugement qu’on lui décernait. Perché sur un toit peu élevé, il sauta à terre, savourant la douceur et le silence de la nuit, juste ponctuée de la mélodie des grillons. Il n’avait pas prévenu Ciléa de son escapade. Pas cette fois-ci. Ce soir il voulait être libre, et seul. Et puis elle devait dormir à cette heure-ci. Et il aimait la savoir près de Moryann, en cas de coup dur et de dispute violente. Il se hissa de nouveau sur un toit semblable au dernier, puis s’immobilisa.
*Ewall fuis !*
-Maman ?
Il se passait quelque chose. Quelque chose de grave. Il sauta sur les dalles, courut le plus vite possible, en direction de la vieille maison familiale, isolée de la ville. Maison qui avait appartenu à toute la lignée, léguée par les grands parents.
*Ewall c’est un or...*
Sa voix fut coupée nette dans sa tête, coupant la communication qu’elle avait tenté d’émettre par son dessin.
-M’man !
Il courrait, affolé, terrifié. Pourquoi devrait-il fuir ? Lorsqu’il vit les murs de la demeure il redoubla son pas, se précipitant à l’intérieur de la maison.
-Maman ? Cil’ ? Moryann ? P’pa ?
Personne ne lui répondit. Il devina alors, à travers l’arcade du salon un corps allongé. Tremblant, le cœur menaçant de lâcher à tout moment, il s’avança dans la grande pièce pompeuse de la famille noble. Des corps gisaient sur le sol. Des corps morts. Baignant dans le sang. Ewall se sentit défaillir en reconnaissant à peine le visage blafard de Moryann à ses pieds. Il recula, trébuchant devant ce massacre. Morts. Ils étaient tous morts. Dans un coin, la petite table en bois de son enfance avait été détruite, réduit en brindilles. Et de son tiroir démoli en était tombé un dessin qu’il ne connaissait que trop bien. Celui-ci aussi avait subi des dommages. Froissé et déchiré, la partie gauche du parchemin n’existait plus. Seul restait le trait rouge enfoncé et les visages enfantins de Moryann, Ciléa et Ewall. Il le prit, le serra contre son cœur et sortit de cette pièce, la vue des cadavres lui étant insupportable. Une fois dehors, il plaqua sa main contre la pierre trop chaude de la maison, et vomit toute cette horreur dans les plantes qui décoraient le jardin. Une main s’abattit sur son épaule frêle, ce qui le fit chanceler et tomber à genoux.
-Ewall, fuis ! Fuis, maintenant !
C’était le tavernier de l’auberge du coin. Ewall le connaissait bien, il lui apprenait de bonnes blagues.
-Ewall, tu dois partir !
Les yeux du garçon se brouillèrent sous les larmes.
-C’est…
Impossible. Il voulait le dire, mais une boule énorme lui bloquait la gorge.
-Horrible, oui. Mais je t'en supplie, vas-t-en !
Ewall tourna un visage désespéré, ravagé et mort à son tour vers une fenêtre donnant sur le salon. Il y voyait des trainées de sang qui redoublèrent son malaise et lui provoquèrent de nouveau soubresauts.
-Fuis ! Tu ne peux plus rien pour eux !
Le tavernier pleurait aussi, mais il ne pouvait pas aider ce garçon. Le commanditaire en voulait aux Ril’Morienval. Et Ewall était un Ril’Morienval.
Alors le dernier de la défunte lignée courut, de toutes ses forces, s’exilant de sa contrée natale.
Grâce à sa résistance physique et à son agilité, il parvint à se faire accepter dans une troupe de saltimbanque. La vie ne fut pas simple. Habitué aux manières nobles, Ewall fut brimé par les roturiers, avant d’être admis comme membre à part entière de leur troupe. Devenu dépressif, cynique et sombre, il se fit appelé Ewall Gaerson, préférant quitter le nom de sa famille par sécurité, et volonté de se détacher de la mort, trop présente à son goût. Dans son coin il ruminait contre la vie, le monde. Presque parano, il se méfiait de tous, fixé sur l’assassinat pesant sur sa famille. Solitaire, il n’adressait presque pas un mot aux autres, renfermé dans sa bulle noire. Du jour au lendemain il était devenu orphelin, lui issue d’une grande famille. Alors le soir, il serrait tout contre lui le dessin rescapé du meurtre horrible, pleurant à chaudes larmes la mort des êtres qui lui étaient chères. Quatre ans passèrent. Grâce au pouvoir du temps, et à la bonne volonté de quelques saltimbanques, Ewall retrouva son optimisme d’antan. Il fit alors la joie de la troupe, donnant de la vie dans ses spectacles, en plus de la performance. Son corps devint celui d’un jeune homme attitré au métier d’acrobate. Devenu très ami avec un garçon de son âge, Dofenn, il appréciait sa nouvelle vie et récoltait une somme correcte, qui lui permit de s’acheter un compagnon. Ainsi il choisit sur un marché, un orphelin, tout comme lui, un chuchoteur, tout rond, tout meugnon, aux poils rouge.
-Mais mon garçon, un chuchoteur ça ne s’utilise pas comme un animal de compagnie !
-Un animal ne s’utilise pas en effet. Ce n’est pas un objet.
-Ecoute, j’veux bien te le vendre ta boule de poil, de toutes façons j’l’ai trouvé blessé et complètement perdu dans les plaines. J’pense pas qu’il puisse à nouveau porter des messages ou servir…T’es dessinateur ?
-Quel est son prix?
Ewall n’avait pas envie de parler plus longtemps à cet homme. Cachant de sa main son collier emblématique des Ril’Morienval, juste au cas où ce gars serait trop curieux, de son autre main il sortit des pièces de sa besace. C’est ainsi qu’il repartit, fier de son achat, avec Noukas, le chuchoteur rouge. Ce dernier, contrairement aux dires du marchand, s’attacha à son porteur et ne le quitta pas, tout heureux lui aussi de retrouver un semblant de famille.
A la fin de son quatrième printemps avec la troupe de saltimbanque, lors d’un spectacle où il fut particulièrement brillant, il perçut un regard braqué sur lui. Le regard d’une jeune femme, quelque peu plus âgée que lui. Un vingtaine d’année jugeait-il. Il finit son tour, salua le public applaudissant bruyamment, puis cacha dans les coulisses sa jeune amie, Galoudryelle, âgée de dix ans, de peur qu'elle ne soit venue pour le tuer. Lui survivant des Ril'Morienval. Il ne put s’empêcher d’agripper son pendentif et de le cacher à l’intérieur de sa chemise. Assassin ? Il ne voulait pas que son avenir rime avec mort. Elle s’avança à lui, avec une prestance et une grâce qui le laissa coït. Lui qui se jugeait plutôt souple et agile, à côté il devait paraitre comme un brûleur sur une corde de funambule !
Voudrais-tu venir avec moi ? Tu m'apprendras à danser et à rire. Et moi je t'apprendrais à rêver. Et à guérir.
Elle s'appelait Anaïel. Elle était Marchombre.
Autre chose? Triple compte d'Amarylis Luinïl et d'Elio Tharön. Beh oui, j'aime l'Académie
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