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 Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]

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Eileen Nil'Lewan
Eileen Nil'Lewan

Assistante du Maître d'armes
Messages : 45
Inscription le : 11/06/2012

MessageSujet: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 10:51

Eileen ouvrit la bouche en grand pour bailler.
Il était à peine quatorze heures, mais elle allait s'accorder un petite sieste... Privilège de professeur... Elle s'était entendue, avec Locktar. Elle avait assuré les cours du matin, lui permettant de faire la grasse matinée. Puis il la libérait pour l'après-midi, lui permettant de se reposer. Habituellement, Eileen profitait de son temps libre pour s'entraîner, principalement au combat à la dague ou au lancer de couteau. Mais là, mieux valait qu'elle se repose.
Par sa fenêtre ouverte -il commençait vraiment à faire beau- elle pouvait entendre les cris des élèves qui s'entraînaient dans le parc. Un sourire fendit son visage. Les pauvres... ils ne savaient même pas ce qui les attendait... Elle avait hâte de les voir, quand Locktar en aurait fini avec eux, fourbus, anéantis, et diablement fatigués...
Posant sa tête sur l'oreiller, Eileen s'endormit aussitôt.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, il devait déjà être dix-sept ou dix-huit heures passées. Il était plus que temps de se préparer. L'assistante ouvrit la porte de ses appartement, et sortit dans le couloir. Première étape : une petite visite aux cuisines ! En traversant les couloirs, elle croisait parfois des élèves revenant de leur cours de combat. Elle tendit l'oreille.

- Je suis épuisée, pas toi ?
-Oh, non, ça va... pas plus que d'habitude... et puis, monsieur Hil'Guidjek nous a dit qu'on aurait pas de cours demain matin... je me demande bien pourquoi...

Eileen se dissimula dans l'encadrement d'une porte pour qu'on ne la voie pas. Les deux élèves poursuivirent leur chemin, apparemment en direction de la salle d'eau.
La jeune femme déscendit aux cuisines. Là, elle subtilisa une grosse casserole et une louche assortie. Parfait, cela serait absolument parfait. Ce cours de combat serait le plus... interessant de tous les temps.
Eileen rebroussa chemin, retournant dans ses appartements. Elle jeta la casserole et la louche sur son lit, et retira son uniforme de professeur pour enfiler une tenue de guerrière. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.
Elle redescendit les escaliers, croisant au passage le maître d'arme.

- Ah, sire Hil'Guidjek. Est-ce que tout va comme vous voulez ? Prêt pour ce soir ?
- Oui, oui.
- Je descend chercher les armes chez le forgeron. Et dès que la nuit est tombée, on peut passer à l'action...
- Tu prends quel dortoir ?
- Teylus, bien sûr... Vous seriez trop gentil avec vos petits élèves... Je vous propose de vous charger de Kaelem, et le premier arrivé chez Aequor s'en charge...

Elle disparut aussi vite qu'elle était arrivée.
Silind lui avait gentiment préparé toutes les armes dont elle allait avoir besoin pour cet entraînement. Dix épées, de différentes tailles, trois sabre, six dagues, dix couteaux de lancer, deux arcs, un carquois et vingt flèches. À sa demande, le forgeron avait réalisé des armes parfaitement équilibrées, mais pas du tout aiguisées. Ainsi, personne ne se ferait de mal.
Les bras chargés, Eileen revint dans la cour de la fontaines, déserte à cette heure-ci. C'était l'heure du repas, et avec le nouvel intendant et ses règles, personne ne se serait risqué à manquer le dîner. Eileen mangerait plus tard, un en-cas à toute vitesse dans sa chambre.
Tout était prêt. Il n'y avait plus qu'à attendre.
Il devait être a peu près vingt-trois heures quand Eileen quitta ses appartements sur la pointe des pieds, la casserole dans un main et la louche dans l'autre. Elle allait enfin avoir l'occasion de s'amuser un peu...
la jeune assistante descendit aux cachots sans faire le moindre bruit. Elle poussa en silence la porte du dortoir. La salle était parcourue du bruit des respirations paisibles des élèves endormis. Pas un seul insomniaque... décidément, tout était parfait...

Eileen s'était, à de nombreuse reprises, demandée ce que c'était le bonheur. Elle n'avait jamais connu de véritable bonheur. Ni enfant, ni après.
Mais elle avait enfin une réponse.

- Le bonheur, murmura-t-elle, c'est ÇA :

Et elle se mit à frapper la louche contre la casserole de toutes ses forces.
Le vacarme produit était indescriptible. Il y eut plusieurs cri, de peur, de colère, et même un « Cérys, arrête ! » prononcé par un élève qui s'empressa de se retourner avec son oreiller plaqué sur ses oreilles.
Eileen dut esquiver un premier polochon. Le second, elle l'attrapa au vol, et l'abatit de toutes ses forces sur un élève encore endormi.

Sans cesser de frapper sa casserole en fonte, elle hurla :

- COURS DE COMBAT ! TOUS LES ÉLÈVES COMBATTANTS DEBOUT POUR UN COURS DE COMBAT SURPRISE !

Il commençait à y avoir deux ou trois personnes assises sur leur lit, l'air ensommeillé. Les dessinateur se pelotonnaient sous leur couverture en marmonnant des injures.
Eileen remit deux ou trois coups sur sa casserole avant de donner les règles :

- Allez, hop, debout tout le monde ! Chacun pour sa pomme, vous ne vous habillez même pas ! Dans ce sac, là, il y a des ceintures qui vous serviront de fourreau ! Chacune a une couleur différente, et est équipé de vingt perles de cette couleur ! Des armes vous attendent dans la fontaine de le cour de la fontaine, premier arrivé, premier servi ! Votre but est de tuer le plus grand nombre de fois vos adversaire ! Chaque fois que vous êtes tués, vous donnez une perle à votre agresseur ! Les limites s'étendent à l'Académie et à ses bâtiments, cours de la Fontaine comprise. Le sire Hil'Guidjek et moi-même seront les juges. Tout élève surpris à tricher faire perdre vingt points à sa maison ! Des questions ?

Eileen répondit rapidement aux deux ou trois doigt levés, puis elle piqua un sprint vers le dortoir des Aequors. Elle espérait que Locktar la laisserait le plaisir de les tirer du lit...

[Allez hop, debout, on y va What a Face Laissez Lock poster après moi, et ensuite c'est parti Twisted Evil Lock, édition à volonté Naif tu peux rajouter des armes dans la fontaine, si tu veux, ou si tu tiens absolument à réveiller les Teylus ^^]

Locktar Hil'Guidjek
Locktar Hil'Guidjek

Primat de Teylus et Maître d'Armes
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 17:19

Eileen était venu le trouver dans son bureau quelques jours plus tôt pour lui faire part d'une idée de cours assez originale. Un cours en pleine nuit. Avec Aziel qui avait instauré un couvre-feu, Locktar aurait du refusé mais il n'était pas porté sur les règles du nouvel intendant. Il n'avait pas porté une seule fois l'uniforme qu'on lui avait attribué. Donc il faut dire que tout ce qui énervait Aziel plaisait à Locktar. Du coup, il avait approuvé l'idée de son assistante.

Donc le jour J, ils s'étaient séparés les cours de la journée. Locktar avait dormit toute la matinée pendant qu'Eileen s'occupait des cours. Puis, il avait fait l'échange l'après-midi. Locktar avait prit les cours en charge et Eileen était partit se coucher.

A la fin de la journée, il avait croisé son assistante et ils s'étaient échangés quelques mots. En particulier sur le choix des dortoirs. Lui, il irait à Kaelem et elle à Teylus. Très bien. Eileen semblait tellement enjoué par ce réveil en force qu'il savait qu'il n'aurait pas besoin de faire le chemin vers la salle des Aequors. Elle serait arrivée avant lui, c'était une évidence.

Locktar mangea un repas léger et il fila récupérer quelques heures de sommeil.

Il se réveilla en pleine nuit, enfila une chemise noir, un pantalon de cuir brun et des bottes. Il se pencha pour embrasser sa femme sur le front. Elle avait les yeux ouverts. Forcément, on ne pouvait tromper la vigilance de la Première Gardienne, même quand elle dormait. Il sortit de la chambre et il attrapa son épée. C'était un réflexe pour lui, il ne pouvait sortir sans sortir le poids de son arme dans son dos.

Il sortit de ses appartements et il se dirigea vers la salle des Kaelems. Il se rendit alors compte de sa bêtise. Il aurait mieux fait de choisir les Aequors vu qu'ils étaient situé juste au dessus de ses appartements. Mais c'est en se dirigeant vers la salle des Kaelem qu'il comprit que finalement, c'était pas si mal que ça soit lui qui aille là-bas. Seule la Dame savait comment Eileen allait réveiller les dortoirs qu'elle allait visiter et vu que les appartements d'Aziel n'était pas si éloigné que ça de la salle des Kaelems, il fallait mieux éviter que l'assistante se fasse remarquer avant que le cours n'ait vraiment commencé.

Il ouvrit donc la porte du dortoir à la volée.

- Debout, les combattants. Cours de combat. Pas de perte de temps à vous habiller. Vous restez comme vous êtes.

Il lança un sac au centre de la pièce.

- Dans ce sac, il y a des ceintures. Vous en prenez une chacun. 20 perles sur chaque ceinture. Si vous êtes "tué" par un adversaire, vous retirez l'une de vos perles. Quand vous avez perdu vos perles, le cours s'arrête pour vous. Pas de triche, sinon votre maison en payera le prix. Allez bougez-vous, mollassons. Vous trouverez des armes à la fontaine. Les premiers arrivés seront les premiers servit.

Il claqua la porte du dortoir et il descendit vers la cour de la fontaine.

Il se posta à côté de la fontaine et il attendit les élèves.

[Que le cours commence]


Einar Soham
Einar Soham

Apprenti Chantelame
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 20:25

- ARRETE CERYS TU FAIS CHIER BOWDEL DE TS’LICHE !!

Einar s’enfouit sous son oreiller et pressa du plus fort qu’il pouvait pour étouffer le bruit de la maudite casserole de putain de fiente de Raï en tutu.
Il était trois heures du matin par les baloches cornues du dragon !

Sauf que le bruit arrêtait pas et que c’était pas la voix de Cérys. Et que le bruit continuait toujours à lui vriller la tête. Il lui aurait bien lancé un oreiller à la tête, mais il était trop fatigué pour ça.
Il s’était encore fait engueuler en cours de combat aujourd’hui, et il avait du faire cent pompes supplémentaires à la fin du cours comme punition, et il avait mal partout.

Au cri de cours de combat, Einar tomba du lit.
QUOI QUOI QUOI ?
Un cours de combat EN PLEINE NUIT alors que le nouvel Intendant avait mis un couvre feu ?
Ils allaient tous être virés !
… mais ça pourrait être super drôle.

C’était pas juste n’empêche. Les dessinateurs ils avaient le droit de dormir. Et ils ne se privèrent pas de se rendormir, alors qu’eux, les combattants, gromellaient en s’étirant. Einar prit tout juste le temps d’enfiler ses chaussures, parce que voilà, pieds nus c’était pas super glop.
Bon, par contre, il était torse nu, parce que voilà, il avait trop chaud, et il avait que son pantalon de pyjama. Du coup, en bottes et pantalon de pyjama, il avait l’air fin, mais il s’en foutait. Et puis flute hein, il choppa rapidement une chemise sous le bras pendant qu’elle donnait ses instructions.
Voilà, il était décent.

Mais devoir laisser Bomon lui creva un peu le cœur.
C’était une course.
Une putain de course.

Einar regarda les autres.
Les autres se regardèrent.
Einar piqua un sprint, arracha à moitié la toile du sac en se saisissant de sa ceinture d’une couleur douteuse et s’enfuit en courant dans les escaliers.
C’était sa seule qualité.
Pour courir et s’enfuir, il était imbattable.
Dans la salle commune, il percuta Astragal et Halina de plein fouet, qui étaient en train d’enfiler leurs ceintures. Ils échangèrent un regard. Ils se connaissaient si bien, tous les trois.
Il n’eut besoin que d’un signe secret de la main pour leur faire comprendre.

« Ensemble », disait son geste. Ensemble. On se tue pas. On joue pas contre nous trois.

Puis il s’enfuit de nouveau en courant.
Il était le premier à atteindre la cour de la fontaine. Faut dire que le dortoir des Aequor et et des Kaelem était plus éloigné de l’entrée que le dortoir des Teylus, et il était sorti le premier du dortoir des Teylus. Grand Siffleur était là qui les attendait, une torche à la main. Sur la rambarde de la fontaine dont la cour tenait son nom.
Y’avait une vingtaine de lames en tout. Et beaucoup d’arcs aussi. Il pourrait jamais tout transporter.
Il arriva en sprintant, sans seulement dire bonsoir à Grand Siffleur (t’façon il l’aimait pas, voilà, alors il allait pas lui dire bonsoir), et sans arrêter de sprinter, ouvrit grand les bras et rafla toutes les lames qui étaient posées en paquet sur la margelle de la fontaine.
Puis il s’enfuit.

Il entendit Locktar lui gueuler dessus, et il crut un instant qu'il le rattraperait. Mais il s'enfuit à perdre haleine, et lla voix s'estompa. Ils avaient pas le droit au parc pendant le combat.
Mais le combat aurait pas commencé tant qu'ils seraient pas tous là, n'est-ce pas ?

Il avait volé toutes les épées, tous les sabres, toutes les dagues et tous les couteaux de lancer. Il restait dans la cour que les arcs et les flèches.
Il espérait du fond de son cœur qu’Halina aurait compris le signe et se chargerait de rafler le reste au plus vite. Comme ça, ils auraient beaucoup plus de chances de gagner que les autres.
Il courut à perdre haleine dans la nuit, en direction générale du lac. Il n’était pas suivi. Et ils étaient encore trop peu dans le parc. Il courut encore jusqu’à un promontoire rocheux qui surplombait le lac, en galère pour grimper à cause de tout son chargement.
Arrivé, il lacha le tout sur le sol dans un grand « SCHLOANG » de fer. Il équipa une épée, un poignard, passa tous les couteaux de lancer à sa ceinture, et garda deux épées et deux dagues pour les donner à Astra et Halina quand il les croiserait.

Le reste, il le jetta dans le lac. On pourrait pas les retrouver dans la nuit noire comme ça, surtout que tout allait couler tout au fond.
Grand Siffleur lui passerait une gueulante immense pour avoir ruiné son arsenal.

Et pour avoir triché, peut-être. Ils avaient pas le droit au parc. Mais il s'en foutait au pire de perdre des points. C'est pas comme si la coupe existait encore. Il serait peut-être disqualifié à la fin. Mais c'était pas grave. tout ce qui comptait, c'était la survie. C'était se donner les conditions de vaincre les autres. Et il gagnerait pas si les autres avaient des armes.

Il revint en courant en direction des bâtiments, en faisant un grand détour pour éviter la lumière de la cour de la Fontaine. Plein de gens se trouvaient désormais dans la cour. Mais personne avait d'armes. Halina avait du réussir à piquer les arcs aussi.
D'ailleurs, il les retrouva de l'oeil.

Quand il passa à côté d'Astragal, il lui jetta une épée et une dague. Deux minutes plus tard, dans les couloirs, il fit pareil avec Halina.

Puis il s'enfuit de nouveau, à courir dard-dard à travers les couloirs, à la fois pour échapper à Grand Siffleur et échapper aux autres. Mais il n'avait pas peur. Ils étaient trois à avoir des armes. Et ils étaient alliés.
Teylus triomphera.



Halina Nilsan
Halina Nilsan

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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 20:46

Halina dormait. Pour une fois. Elle dormait silencieusement et profondément. Elle rêvait de choses plutôt innocentes et calmes. Elle allait bien. Depuis quelques temps, elle arrivait à laisser son dortloir dormir. Ce qui était vraiment mieux pour sa côte de popularité auprès des Teylus. Ça grommelait moins sur son passage le matin. Elle avait un peu moins de cernes et ses amies aussi. Elle avait appris, depuis que ça allait mieux, qu’au pire de ses crises, ses cris portaient jusqu’au dortoir des garçons. Et que la majorité n’avait pas vraiment apprécié. Ce qui était logique. M’enfin, depuis que ça allait mieux, elle dormait plus et était plus efficace. L’endroit où elle pouvait dormir le plus longtemps en toute quiétude était les bras de Kirfdéin. Ça faisait un bail qu’ils n’avaient pas pu se voir réellement tous les deux. Surtout depuis Aziel quoi. Et puis il y avait l’élève de Kirf aussi. Elle rêvait. Pour une fois, elle n’avait pas eu besoin de se coucher super tard pour dormir bien. Non, elle s’était couchée en même temps qu’Astragal ou Loeva.


Elle fut réveillée par un bruit tonitruant. Un vacarme épouvantable. Un son de tous les diables. Une cacophonie à réveiller la Dame où qu’elle soit. Halina se redressa d’un bond. L’assistante du Maître d’armes était en train de taper sur une casserole en leur hurlant des ordres. Dès que la guerrière entendit « cours de combat surprise », elle se leva, enfila les bottes sur son lit. Pris sa cape sous son bras. Et dévala les escaliers vers la salle commune, en même temps qu’Astragal. Là, elle prit une ceinture presqu’en même temps qu’Einar qui lui rentra dedans et, alors qu’elle le saluait d’un sourire. Il fit un signe. Elle comprit. Eileen avait disparu, partie réveiller une autre Maison, certainement. La guerrière avait toujours était du matin. Et plus encore depuis que ses cauchemars la réveillaient en sursaut. Elle n’avait plus besoin de beaucoup de sommeil. Elle mit sa ceinture en montant les escaliers vers la Cour de la Fontaine. Passa sa cape de voyage sur ses épaules en traversant le dernier couloir. Elle n’était qu’en tenue de nuit et cape quand elle parvint dehors. Il faisait nuit. Le froid et l’adrénaline finirent de la réveiller. Einar l’avait dépassée. Il courrait plus vite qu’elle.


Elle vit Locktar qui les attendait dans la Cour de la Fontaine. Bras croisés sur sa poitrine, sourire aux lèvres. Ainsi donc c’était du chacun pour soi, agrémenté à la sauce trio Teylus. Parfait. Halina était talonnée par Astragal semblait-il. Voyant Einar ramasser la majorité des armes, elle comprit. S’il n’y avait plus d’armes, les suivants seraient désavantagés. Alors, elle rafla tout ce qui restait : arc, flèche et les deux trois trucs qu’Einar avait laissé. Il lui sembla entendre un « clong » quand une flèche tomba au sol derrière elle. Tant pis, Hal continua en courant. Elle s’éloigna de la zone de danger. Remonta quatre à quatre les escaliers de l’aile Est, histoire de ne tomer ni sur des Aequor, ni sur des Kaelems. Là, elle entra dans la première salle de cours qu’elle trouva, lâcha les arcs et flèches. Farfouilla pour tenter de trouver une dague ou une épée, mais en fait Einar avait tout pris. Alors, elle passa deux flèches à sa ceinture, deux arcs à son épaule et garda une flèche dans chaque mains.


Elle redescendit, tentant d’être discrète. Arrivé en bas, elle croisa Einar qui lui refila une dague et une épée. Elle lui donna deux flèches et un arc avec un clin d’œil, qui sait, ça pourrait lui servir. Plus tard, elle croisa Astragal et lui donna l’arc et deux flèches. Si jamais elle croisait d’autres Teylus, elle leur disait où étaient les arcs et flèches.


La chasse commençait.

Et Teylus triomphera.


Kloa Rwanda
Kloa Rwanda

Acier
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 11:19

Lorsque Kloa se coucha, elle était crevée. Littéralement. Elle avait passé la journée en cours de combat, d'abord avec l'assistante dont elle n'arrivait jamais à retenir le prénom, puis avec leur Primat. Le soir venu, elle ne s'était jamais sentie aussi fourbue. Même la veille, après sa longue promenade avec Bartok dans le Parc durant ses heures de repos, l'avait pas vue si courbatue.

Autant dire que, dès que sa tête entra en contact avec son polochon, elle s'endormit aussitôt, d'un sommeil lourd et profond. Elle rêvait qu'elle était en train de massacrer une horde de Raïs déguisés en élèves de sa maison - elle reconnut Einar, Halina, Lohan, Ewall, Elleira, Astragal, Loeva et même Cérys - lorsque, soudain, un bruit éclata à ses oreilles. Elle ouvrit les yeux, hagarde, et sa première pensée fut qu'Aziel avait avancé l'appel et qu'on venait les chercher. Et puis, elle se rendit compte que le dortoir était tout noir et que la lune brillait encore par la fenêtre. Du coin de l’œil, elle aperçut même une étoile filante. Alors, elle songea à Cérys et se recoucha sur le flan en grognant, bien décidée à se rendormir. D'ailleurs, elle aurait sans doute réussi si une voix ne s'était pas écriée, insupportablement gaie :

- COURS DE COMBAT ! TOUS LES ÉLÈVES COMBATTANTS DEBOUT POUR UN COURS DE COMBAT SURPRISE !

Par le Dragon, un cours de combat en pleine nuit, avec le couvre-feu et tout et tout ? Ces profs étaient malades. Mais elle se leva quand même en se frottant les paupières, s'assit sur son matelas et allait commencer à s'habiller quand la même voix reprit, ajoutant qu'ils pouvaient rester en pyjama. Alors elle se mit debout, traversa le dortoir à tâtons, faillit se prendre une autre fille, bâilla, sortit dans la Salle Commune, bâilla à nouveau et écouta les consignes, remarquant au passage que la jeune femme hurlante portait une casserole dans une main et une louche dans l'autre. Espèce de sadique.

Dix minutes plus tard, elle arrivait dans la Cour de la Fontaine, une ceinture à la taille. Elle ne put s'empêcher de frémir et tressaillit lorsque ses plantes de pied entrèrent en contact avec les pavés. Finalement, elle aurait peut-être bien fait de mettre des chaussures. Et de prendre un manteau, aussi, parce qu'il faisait quand même un peu frisquet. Encore un moitié somnolente, elle se dirigea vers la fontaine près de laquelle était dressé Locktar, plus Grand Siffleur que jamais. Elle le salua de la tête et avança encore un peu. Là, elle eut un choc. Les armes avaient disparu. Il n'y avait pas le moindre couteau, pas la moindre dague, pas la moindre petite épée. Rien de rien.

Ébahie, elle se tourna vers le maître d'armes, mais il était occupé ailleurs et ne faisait plus attention à elle. Alors, elle reprit sa route en trébuchant sur les dalles de pierre froides et inégales. Puisqu'il n'y avait plus d'armes, il valait mieux qu'elle retourne se coucher, non ? Et puis, soudain, elle rencontra Halina qui courait, un arc, des flèches, une dague et une épée à la main. Elle allait lui demander où elle les avait trouvés mais l'autre fut plus rapide, lui expliquant où étaient rangées les armes. Elle haussa un sourcil à l'évocation de la salle de cours mais la jeune femme était déjà repartie, alors elle entra dans le bâtiment en trottinant tout en pestant à voix basse.

La pièce, heureusement, n'était pas difficile à trouver, et elle vit aussitôt les formes sombres posées pêle-mêle sur les tables. Le problème était tout autre ; en effet, elle eut beau chercher, elle dut se rendre à l'évidence : il n'y avait là que des arcs et des flèches. Elle repensa alors à l'armement d'Halina et fronça les sourcils. Elle ne voyait que deux solutions. Ou Locktar et son assistante avaient décidé de limiter les armes utilisées aux arcs et aux flèches, ce qui lui paraissait peu probable. Ou bien certains élèves s'étaient débrouillés pour cacher les autres... Et dans ce cas, ils étaient des tricheurs.

La jeune fille serra les poings. Tant pis, elle ferait sans. Elleira lui avait appris les bases du tir, et elle pouvait toujours se battre en corps à corps avec une flèche... Cependant, pour le moment, sa principale préoccupation serait de cibler ceux qui bénéficiaient de l'avantage considérable qu'apportaient, à ses yeux, l'emploi de l'épée et du poignard. Et, bien entendu, de leur soutirer leurs armes.

Sur cette réflexion, elle se saisit du premier arc à sa portée qu'elle passa en bandoulière puis de cinq flèches, trois qu'elle accrocha à son fourreau et deux qu'elle garda à la main, une dans chaque. Puis elle sortit de la salle, dévala les escaliers et se mit à courir, le regard décidé.

Cérys
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Bois
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeLun 5 Nov 2012 - 0:52

    La veille, Cérys avait séché tous les cours de combat.
    Celui du matin, parce qu'il était trop tôt et celui de l'après midi, parce qu'il était juste pendant son temps de digestion. Elle avait passé la journée dans le dortoir, à fouiller par ci par là dans les affaires de ses camarades (et la Dame seule savait ce que l'on pouvait y trouver), à se promener dans les couloirs, à faire des grimaces aux élèves qui essayaient de prendre la parole en cours et à faire peur aux gardes qui piquaient du nez juste avant la relève de la douzième heure. Un programme charmant, entrecoupé de passages à l'infirmerie, pour justifier le mal qui la rongeait, et de pauses 'maquillage' pour améliorer la verdeur de son teint.
    Elle était aussi allée embêter le larbin du nouveau chef, qui avait été puni et devait ranger la buanderie. Et là, elle avait trouvé un jeu qui ne la lasserait certainement jamais : mélanger. Les tailles, en particulier. Et regarder l'autre geindre. Il était vraiment à en tomber celui là. De rire, bien entendu, pas de contresens, je vous prie.


    Bref, sa journée avait été bien remplie et après avoir réussi l'exploit de piquer trois fois de suite, dans son assiette, le dessert de ce benêt d'Einar sans qu'il s'en rende compte, elle était allée se coucher, des bonnes idées pour le lendemain plein la tête.
    Bien entendu, elle ne s'était pas couchée dans ses draps, mais sous le lit, entre les quatre pieds, comme tous les soirs, histoire de garder sa place stratégique et de ne pas risquer d'être tuée dans son sommeil.
    Une nuit courte, elle le savait déjà, puisqu'elle avait prévu d'aller cacher les armes du maître d'arme avant son cours du matin. Et puisqu'un abruti avait collé le cours du matin le matin et donc avant l'après midi, il faudrait qu'elle se lève de bonne heure pour pouvoir agir à temps. Voire plus tôt, étant donné que c'était le maître d'armes. Oui, faudrait croiser les doigts pour qu'il soit encore en train de déraciner des troncs avec ses doigts de pied.


    Et en effet, la nuit avait été courte. Mais pas comme elle l'aurait cru.
    Alors qu'elle avait prévu de se lever quand les premiers rayons du soleil poindraient à l'horizon, elle avait été -presque- impunément tirée du sommeil par un bruit pas possible de cuivres dans le vestibule. Et alors que son prénom fusait de toutes parts et que le bruit mou de masses textiles s'abattant avec force sur son matelas se faisait entendre, elle ouvrit les yeux et grogna un coup. Avec tout ça, l'intendant allait se réveiller, et il manquerait pas de venir hurler du mieux que sa voix pouvait sur leurs pauvres petits consciences vierges de toute infraction -enfin, du moins sous les précédentes six heures, car il devait bien être au moins deux heures du matin.
    Elle attrapa vite un gros pull qui traînait, et tant pis si ce n'était pas le sien, l'enfila et grimaça en se rendant compte de la taille qu'il faisait. Bien trop grand, mais tant pis, au pire, elle l'accrocherait à un meuble. Rien de trop grave.


    La gamine déboula dans la salle commune échevelée et de mauvaise humeur. Elle grommela quelques injures et insultes, destinées aux oreilles qui les recevraient et tant pis pour elle. Et puis, elle choisit une ceinture, une noir, avec une grosse sacoche en cuir, qu'elle bourra de perles chipées sur quelques autres.
    Et puis elle remonta jusqu'à la cour de la fontaine, fit quelques croche-pattes et poussa une fille qui se penchait un peu trop au bord du bassin, l'air de chercher quelque chose. Plouf. Elle ramassa une flèche qui traînait par terre et suivit une guerrière de sa maison, une fille qui ressemblait presque plus à une armoire qu'à une demoiselle, qui venait de parler avec Halina, jusqu'à une salle de cours. Là, derrière la porte, sur les tables il y avait une quantité assez impressionnante d'arc et encore plus de flèches.


    Cérys attendit un peu cachée que la fille sorte, et puis, elle prit un arc, puis un second, qu'elle passa en bandoulière, et une dizaine de flèches, qu'elle accrocha dans son dos. Enfin, elle attrapa toutes les armes restantes et sortit discrètement. Elle monta ensuite tous les étages qu'elle pouvait trouver et se retrouva devant la trappe qui menait aux toits. Elle l'ouvrit, balança son bagage et la referma. Ni vu, ni connu.
    Et elle redescendit. Pointez le bout de vos nez, les gros malins, que je vous aligne !


Eileen Nil'Lewan
Eileen Nil'Lewan

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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeLun 5 Nov 2012 - 10:08

Eileen parvint la première chez les aequors. Aaah... quel bonheur, quel simple bonheur. Eileen consulta sa liste. Hum, il y avait nettement moins d'élèves combattant dans cette maison-ci, par rapport à Teylus ou Kaelem. C'était notamment pour cela qu'elle avait choisi de ne pas mettre les élèves en équipe pour leur maison. Parce qu'Aequor se serait fait écraser, et que ce n'était même pas juste. Mais il y aurait sans doute des alliances, ça, oui... au contraire, ce serait bien plus intelligent que de se cacher dans un trou comme un rat en attendant que l'orage passe.

Eileen secoua comme une brute les deux ou trois élèves combattant du dortoir, n'hésitant pas à sauter à pieds joints sur ceux qui traînaient trop. Elle répéta la consigne à tous les endormis, leur enjoignant de se dépêcher, parce que les Teylus ne les avaient pas attendus. Pas de casseroles ici, ils étaient trop près du bureau de l'intendant.
Puis la jeune femme redescendit dans la cour intérieure, utilisant un moyen beaucoup plus rapide, à savoir la fenêtre. Elle n'était redue qu'à la moitié du mur quand elle entendit Locktar hurler.

Ah, elle arrivait trop tard. Il y avait des élèves un peu plus rapides qu'elle, apparemment. Ça n'allait pas du tout !
Eileen acheva sa descente à toute vitesse, s'écorchant le genou au passage. Puis elle piqua un sprint de toute beauté pour apercevoir l'élève qui s'enfuyait vers le parc. Ce fut Locktar qui lui apporta la solution :

- Einar !

Einar ? Parfait... Eileen allait attendre tranquillement qu'il revienne du parc pour lui tomber dessus. Avec un pincement au cœur, elle réalisa que c'était Teylus qui avait les armes en main. Hors Eileen n'aimait pas Teylus. Pas du tout. Elle préférait de loin Aequor -parce qu'à Aequor, il y avait Attalys, puis Kaelem, parce que à Kaelem, il y avait Élio. Il était hors de question que Teylus remporte cet entraînement -et tous les points qui allaient avec !
Poussant un juron très peu féminin, Eileen repartit dans l'autre sens. Elle croisa dans un couloir Hestia, dépourvue d'arme.

- Miss Kieran, vous tombez bien ! Prenez donc ceci...

Elle lui tendit une dague courte. Ce ne serait pas assez pour tuer la moitié de ses camarades. Mais suffisant pour survivre jusqu'à ce qu'elle trouve une arme digne de ce nom. Puis elle remonta jusqu'au couloir des résidents de l'Académie, et ouvrit « négligemment » la porte de ses appartements. Il y aurait bien une ou deux personnes suffisamment intelligente pour venir piquer une ou deux armes par ici...

- Étape suivante, grinça-t-elle entre ses dents.

Elle courait en silence dans les couloirs, cherchant à mettre le grappin sur ce satané tricheur de Teylus. Croisant au passage une autre élève, Halina, elle nota que cette dernière possédait deux ou trois des armes de la fontaine. Des alliances, donc...
Au bout de dix longues minutes, Eileen finit par dénicher Einar. Il venait de passer des armes à un autres Teylus.

- Einar, viens-donc voir par là !

Le Teylus tourna la tête dans sa direction.

- Je croyais pourtant avoir été claire quand j'ai exposé les limites de ce cours, non ? Cette « bavure » te coûtera une perle !

Elle récupéra le petit objet et le glissa dans sa poche. Puis elle s'éloigna, adressant un clin d'œil au jeune homme :

- Bonne chance !

Hestia Kieran
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeLun 5 Nov 2012 - 17:15

Hestia dormait tranquillement. Les cours de la journée l’avaient épuisée. Ça avait été une journée de cours particulièrement éprouvante : le matin, elle avait dû s’entraîner avec l’assistante du maître d’armes, qui lui avait collé comme adversaire un autre Aequor qui savait à peine tenir une épée du bon côté et où elle avait échappé à la mort de peu, grâce aux réflexes de la jeune femme qui les avaient encadrés ; l’après-midi, elle avait suivi le cours d’armes avec M’sieur Hil’Guidjek, et elle en était ressortie fatiguée et pleines de courbatures, avec une énorme bosse derrière le crâne – quelqu’un l’avait frappé sans le faire exprès. Elle n’aspirait plus qu’à une nuit de sommeil bien mérité, dans le calme, et si possible, au chaud.

Ce fut donc certainement pour cela qu’Eileen décida de venir les réveiller en plein milieu de la nuit. Elle avait grogné, d’abord, demandé qu’on la laisse tranquille, mais rien n’y faisait, et elle dût se réveiller, forcée par les autres élèves qui étaient réveillés par le bruit que faisait l’assistante. Elle leur débita une consigne qu’Hestia ne comprit qu’à moitié, encore toute endormie. Elle venait de mettre ses chaussures et une veste par-dessus sa longue chemise de nuit en entendant que c’était un cours de combat surprise. Elle se réveilla légèrement lorsqu’elle annonça que les Teylus n’avaient pas attendus. Elle lança un regard vers les autres combattants de sa maison et se précipita sur la ceinture contenant les perles. Pas de temps à perdre. Eileen, elle, s’était déjà volatilisé.

Elle courut dans le couloir, laissant les autres loin derrière. Cela dit, elle recroisa Eileen, qui venait en sens inverse. Elle lui tendit une dague, puis repartit à toute vitesse. Hestia buggua un moment, puis se mit dans l’idée qu’elle comprendrait bien en arrivant à la cour de la fontaine, lieu de l’action. Lorsqu’elle arriva, elle se rendit compte que la plupart des Kaelems étaient sans armes, alors que les Teylus, eux, se battaient avec des … flèches ? Toujours était-il que les armes promises par Eileen venue les réveiller semblaient avoir disparues. Et elle comprit que c’était pour cela qu’elle lui avait tendu cette courte dague. Bon, bah … c’est parti.

Tuer son ennemi pour voler ses perles. Autrement dit, le mettre dans une posture si mauvaise qu’il serait obligé de la donner. Ça lui plaisait bien. Elle n’hésita pas longtemps sur sa victime, choisissant une Kaelem à l’air un peu endormie encore. Elle savait bien que ça ne voulait pas dire grand-chose, d’autant plus qu’elle l’avait déjà vue se battre et qu’elle était tout bonnement effrayante. Mais ce serait un défi, et au pire, elle perdait une perle, ce n’était pas bien grave. Elle se lança vers elle, la prenant de court. Finalement, elle parvint à récupérer une perle – certes, elle avait roulé en tombant mais au fond, elle avait quand même battu l’autre !

Tiens, c’était une piste à creuser ça. Si les perles tombaient et roulaient, il y en avait peut-être d’autres dans l’herbe. Puis elle songea que le but n’était pas tant de récupérer toutes les perles que de ne pas perdre les siennes. Et puis, ça avait pu être un coup de chance pour elle – supposition appuyée par le fait qu’elle ne mit pas la main sur d’autres perles. En tout cas, la jolie blonde remarqua bien vite que quelques Teylus avaient des armes. Elle identifia Einar, Halina et Astragal. Elle savait qu’ils s’entendaient bien, et était par le même coup certaine qu’ils avaient conclu une alliance. Tsss.

Elle chercha un peu des yeux d’autres personnes qu’elle connaissait, mais ils étaient si nombreux qu’elle ne savait à qui aller parler. On l’attaqua, et elle perdit une perle. Bon. Allez se réfugier dans un endroit tranquille, et ne ressortir que lorsqu’il y aura moins de monde. Ça lui semblait être une très bonne idée.


Kloa Rwanda
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeVen 9 Nov 2012 - 15:39

Elle courait dans les couloirs, sans un bruit, attentive aux sons qui l'entouraient et faisant en sorte de rester dans les lieux les moins fréquentés dont les corridors donnaient la plupart du temps sur les salle de classe, vides à cette heure là, bien entendu.

Et puis, soudain, alors qu'elle commençait à se demander pourquoi elle n'avait jusque là croisé aucun élève, elle tomba nez à nez avec un garçon qui jeta un regard surpris sur son pyjama et ses pieds nus. Elle vit son étonnement redoubler lorsqu'il remarqua les flèches qu'elle tenait fermement, mais elle-même n'avait d'yeux que pour une unique chose. Il avait des armes. Une dague et une épée, pour être précis. Aussitôt, sa décision fut prise et elle se jeta sur lui tout en le traitant mentalement de sale tricheur, ignorant que celui-ci avait récupéré son équipement dans les appartements d'Eileen.

Certes, elle ne s'attendait pas à une résistance acharnée de sa part compte tenu du moment de la journée, mais elle fut stupéfaite de le voir abandonner aussi vite, acculé contre un mur. Il haletait et lui tendit précipitamment une perle qu'elle accrocha à sa ceinture tout en le surveillant du coin de l’œil. Il était sans doute débutant. Finalement, elle le laissa partir après lui avoir soutiré son épée, abandonnant sur le sol une de ses flèches qui s'était brisée durant leur court combat.

Et elle reprit sa course. Mais, cette fois-ci, elle était armée et, qui plus est, avait gagné une perle. Le poids rassurant de l'épée dans sa paume lui arracha un sourire. Au hasard de son chemin, elle allait emprunter des escaliers quand quelqu'un surgit tout à coup devant elle. Malgré ses efforts, elle ne parvint pas à identifier son visage dissimulé dans la pénombre. Alors, sans réfléchir davantage, elle se lança dans sa direction.


[Vraiment très très court, c'était juste pour faire avancer un peu le RP. Bien sûr, son adversaire est pour qui veut o/]

Einar Soham
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 10 Nov 2012 - 23:47

Einar sourit stupidement.
Une perle, c’était un prix bien maigre à payer pour sa tricherie. Honnetement, il s’était attendu à une sanction plus dure et il trouvait même celle-là bien trop souple. Si c’était Grand Siffleur qui l’avait rattrapé, il s’en serait passé autrement. Pour sûr, il le choperait à la fin de la nuit, ou alors il le convoquerait encore dans son bureau pour lui faire la leçon. Ca, Einar commençait à avoir l’habitude. Grand Siffleur passait son temps à le convoquer dans son bureau pour tout un tas de motifs, et chaque fois, il en ressortait encore plus déprimé que jamais.
Aujourd’hui, il ‘avait pas envie de jouer à la loyale. Il survivrait jamais à la loyale, dans la vraie vie. T’façon dans la vraie vie, s’il devait combattre autant de gens à la fois, il resterait pas dans les bâtiments. Mais bon, fallait plaire à Grand Siffleur…

Alors qu’il était furtivement à grimper un escalier, quelque chose lui entrava les jambes. Un cordon à rideaux. Un punaise de cordon à rideaux tout doré qui le fit basculer… tête la première dans les escaliers. Il rebondit de marche en marche et atterrit sur le flanc, gémissant.
Bobo.
Le truc, c’est que sa ceinture s’était détachée. Et ses fourreaux avec. Et l’agresseur se précipita en bas des escaliers à sa suite et s’empara de toutes ses armes.

- Hé, reviens là, voleur !!
Einar se défit tant bien que mal du cordon à rideaux lesté de boutons de porte qui avait servi à lui entraver les jambes comme des bolas. Il se mit à courir après son agresseur. Reviens ici tout de suite, espèce de sale Aziel !

L’autre disparut derrière un coin de couloir et Einar continua sur sa lancée… en plein dans une armure décorative qui avait été fourbement glissée dans le coin du couloir. Chantelame et armure retournèrent pêle-mêle embrasser le sol.

- Pan, t’es mort
, fit l’ombre, dissimulée par les ténèbres du couloir, en lui appliquant sa propre épée sur le cœur, alors qu’Einar était totalement à sa merci. Pan, t’es re-mort, continua-t-il d’un ton goguenard en lui tranchant fictivement la gorge. Pan, t’es re-remort, en lui enfonçant la pointe de l’épée dans les côtes.

Einar était révolté, blême de colère. C’était de la triche. De la vraie triche de counard en tranches. Il se releva.
« Donne-moi trois perles », lui fit l’ombre. Il le menaçait toujours de l’épée, « sinon je te prends ta dernière perle et t’as plus qu’à aller te coucher, Ei-nul." Einar frissonnait de colère. C’était injuste. Il donna à contrecoeur trois de ses perles, et l’autre s’enfuit sans demander son reste.
Il lui restait qu’une seule perle. C’était peut-être ça sa vraie punition, en fin de compte. Il avait une seule perle, et pas d’armes. Il donna un coup de pied dans l’armure décorative en morceaux, qui était dépourvue d’armes. Néanmoins, le petit chantelame repartit avec le heaume sur le bras.
Puis sur la tête. Sauf que ça tenait beaucoup trop chaud et qu’on voyait rien avec alors il finit par le jeter dans un coin.

Ses pas le menèrent, discret et furtif, dans une remise du rez-de chaussée où on rangeait le matériel de cuisine. Dignement, il se coiffa de la plus belle casserole et en orienta le manche d’un air belliqueux pour qu’il lui donne un air menaçant de Davy Crockett des four à pains. Avec soin, il choisit une poële luisante et à l’ergonomie parfaite. Il aurait sa vengeance.

… elle fut très longue à arriver. Genre super ennuyeuse. Il mit beaucoup de temps à trouver « l’autre », qu’il ne reconnaitrait qu’à son épée. Puis le voilà au détour d’un couloir. Il s’appuyait sur un mur, haletant.
Einar arriva par derrière et lui asséna un coup de poële meurtrier en pleine tête.

- Pan, t’es mort !
cracha-t-il à son ennemi, étalé de tout son long sur le sol, le nez explosé et évanoui. Sauf qu’il n’avait plus de perles. Il avait eu le temps de perdre avant même qu’Einar puisse récupérer ses perles. Par les baloches de la Dame et de sa maman ! Le cuistre ! Maudit !

Mais il était armé, maintenant. Gare à quiconque se trouvait sur son chemin. Il était armé d’une poële et d’une louche, et il n’hésiterait pas à s’en servir.

.. on le suivait.
Il le sentait. Il était un chantelame furtif. Dégainant sa louche, il hurla :

- En GARDE !! … Kloa ? Où t’as eu ces armes ? Enfin j’m’en fous. C’est chacun pour soi, et j’ai besoin de tes perles.

Il se jeta sur elle avec son plus beau cri de guerre d’invocation du Grand Pot au Feu. Louche et épée mouchée s’entrechoquèrent dans un vacarme fracassant. Ils étaient tous les deux de bons combattants, mais ça menait à rien ; ils répétaient ce qu’ils avaient appris en cours. Au bout de quelques minutes, louche ébréchée, Einar brandit sa poële en bouclier.
[/i]
- J’te propose un accord, on est des Teylus… J’ai qu’une seule perle et j’vais être exclu si tu m’aides pas. Doit forcément en rester, des ceintures à perle, dans le sac de M’sieur Guidjek. Faudrait que tu fasses diversion, et j’pourrai lui voler son sac et avoir une nouvelle ceinture. Ou même cinq. Et on serait gagnants.

Il abaissa sa louche, en signe de bonne volonté. Si elle l’attaquait maintenant, il serait sans défense, et il serait disqualifié.


Astragal Clegane
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeDim 11 Nov 2012 - 11:42

Ca avait été la panique, dès le réveil.
Jusqu’à se rappeler que maintenant, elle portait le corset pour dormir. Juste au as où un truc comme ça se passerait.
Mais ça n’empêchait pas l’angoisse, permanente, depuis Aziel.

Halina dormait mieux –tout le monde avait remarqué, tout le monde le savait, et dormait mieux, quand Halina dormait bien- et ça aussi, ça créait en Astragal une trouille monstrueuse.
L’idée qu’elle était peut-être rassurée par Aziel.
Qu’elles étaient amies, mais que…
C’était toujours la même chose. Halina était avec elle une camarade franche, qui lui souriait droit dans les yeux, en classe, qui riait quelques fois, en la voyant se préoccuper de détails jugés complètement niais par la guerrière.
Mais elle, elle était naturellement une fille. Elle pouvait avoir des bras musclés, un corps de guerrière, personne ne remettrait jamais en doute le simple fait de cette existence. Halina pouvait être naturelle, on ne l’en aimerait que d’avantage. Halina était l’amie d’Astragal.
Mais Halina aimait l’ordre,et on ne pouvait pas nier qu'il y en avait beaucoup plus depuis Aziel.
Elle dormait mieux, et Astragal pas du tout ; elle se demandait quelque fois si elles n’avaient pas échangé leurs cauchemars. La nuit, Aziel la persécutait, et puis, il voulait la coller à poil sur un bûcher, puis il se rappelait que ça, au moins, c’était le signe d’une vie honorable.
Alors il lui rasait la tête, et après, les chevaux la mangeaient vivante.
Et ça prenait un temps monstrueux, parce que ces animaux horribles avaient les dents plates. Elle avait le temps de sentir tous ses os se fracturer. Les autres regardaient, et ils bougeaient pas. Et au moment où ils s’attaquaient à la gorge, à sa pomme d’adam, elle se réveillait.

Elle comprenait rien aux instructions. Eileen avait une cadence de phrase de jument au galop, ça allait trop vite. Elle comprenait s’entre-tuer, et elle se demandait qui hésiterait, dans le dortoir, à lui coller un poignard entre les omoplates, à l’ouvrir en deux.
Pour qui elle hésiterait elle-même.
Les autres avaient même pas l’air choqué, ça créait en elle quelque chose de profondément béant ; de douloureux. On était une famille, y a pas si longtemps.
La ceinture était même pas jolie. Les perles non plus, se dit-elle.
Ses propres perles lui manquaient. Les moments avec Loeva lui manquaient. Elle osait plus. Elle osait plus rien. Même plus manger les gâteaux.
Alors, Einar arriva, et Astragal ouvrit de grands yeux.

Oui, ils se connaissaient bien, presqu’intuitivement. Il courrait, parce qu’il savait le faire, mieux qu’eux tous, et parce que la fuite, ben, c’est la meilleure façon de sortir vivant d’un combat.
Einar, il aurait peut-être pas droit au bûcher, mais il faudrait attendre longtemps, pour le voir mort.
Astragal espéra, de toute son âme, crever avant de devoir voir ça, parce qu’elle adorait Einar, et que ça lui aurait brisé le cœur.

Mais là, là, il se passa un truc qui la résolut à se presser. Parce qu’Einar était un héros. Petit, insignifiant, tout c’qu’on voulait. Mais lui… lui, il la défendrait. Et à cet instant, l’homme en lui savait parfaitement que la preille serait rendue. Quand bien même il détestait se battre.
Regard à Halina, ensuite. Regard qui disait : je veux t’avoir avec moi, pas contre moi.
Avant, on était une famille, et j’ai tellement tellement besoin de voir que je peux compter sur toi.
Je ne veux pas que tu me défendes : juste que tu ne joues pas contre moi.

c’était pas dit que tout ça passe, pas en un regard, pas quand on savait que cette nuit, le sang risquait de couler vraiment.
Astragal était royalement passé à côté de la totalité de l’ironie de la chose. Halina partit en courant, à son tour. Astra pas : elle venait de voir Lohan, et son cœur battait très vite. Et Cérys fila, à toute allure.
Elle, elle serait seule. Forcément. Mais elle planterait d’abord tous ceux qu’elle pourrait.
Astra aurait voulu lui dire, aussi : je suis avec toi, à force d’être ta babysitter. Tu sais, j’t’aime bien, même si j’ai envie de t’coller dans les murs.
Elle aurait pu. Sous Jehan, mais pas sous Aziel. Sous Aziel, chacun pour soi.

Elle prit une grande inspiration, puis alla chercher Lohan, qui tâtonnait pour trouver les ceintures.


-Je t’en ai pris une noire, elle est discrète. Attends, je te l’attache.

Toi aussi, j’ai besoin de toi, j’ai besoin de ton regard différent sur les choses, besoin de savoir que je peux compter sur toi, besoin que tu saches que j’t’ai dit que je serai là, et que j’essayerai de l’être.
Faut.
Pas pour que Teylus triomphe, pour survivre à ça.
*

Armée.
Embusquée. Einar avait vraiment déchiré, en planquant les armes. Ca avait fait perdre beaucoup de temps à tout l’monde.
Elle avait filé la dague à Lohan. On se méfierait pas de Lohan.
Puis elles s’étaient séparées, parce qu’on se méfiait d’Astra, de sa carrure, surtout. Alors ça allait forcément la désavantager, si elles restaient ensembles.
Quelqu’un lui avait balancé un tas de flèches, des toits, elle avait trouvé ça superintelligent. Mais ça avait déchiré une partie de sa tunique, au bras, tellement elle était pas douée pour éviter –et elle avait cru entendre rire.

Puis Astra avait couru, vraiment, et elle s’était planqué. Elle voulait pas mourir, elle voulait pas tuer, espérant que tout serait fini avant qu’elle doive sortir. Elle entendait pas de râles. Mais sa peur augmentait, augmentait toujours, toujours toujours, et ses vieux réflexes, ses poings qui se serraient, qui attendaient. Il avait regardé l’épée, ce salaud de Locktar l’avait pas aiguisé, au contraire.
Plus pour blesser que pour tuer.
Ce serait la boucherie, dehors, l’Académie allait être rouge. Du sale sale travail.
Comment on pouvait leur imposer ça ? Comment ? Pour apprendre ce que c’est, les charniers ? A achever sans pitié ? Taper leurs amis, vraiment ? Même les Kaelems, ça l’horrifiait, l’idée de les tuer.
Etrangement, il y avait des réminiscence, non pas de ses cours de maintenant, mais des entraînements Thülls qui lui revenaient. Le corps comme arme. La force brutale exacerbée. Les jeux de balance et poids, les luttes incessantes. Le souvenir du moment où on lui avait coupé sa tresse, encore et encore, et encore, et encore, qui lui hérissait le derme, qui faisait brûler chaque goutte de son sang. Elle se sentait comme une pelotte plantée d'aiguilles chauffées à blanc, le bras tremblait, la démangeait. Tu ne veux pas tuer, vraiment?

Alors, Astra fut témoin d’une scène super bizarre.
Y avait un type, avec une épée, et puis, Einar arrivait, et il lui massacrait le crâne à coup de poëlle.
C’était létal, ça ?
Pe une solution à retenir, par contre.
Einar râlait. Puis y avait Kloa. Qui tira un frisson machinal à l’échine d’Astragal. C’était toujours pas réglé non plus, cette épée de Damoclès là.
Les mains d’Astragal devinrent glacées. C’était peut-être l’occasion, en fait, de régler ça une bonne fois.
De pas risquer le chantage. De pas risquer de se faire manger par les chevaux à cause… de cette fille, qui le regardait trop, qui avait dû comprendre, voir au-delà, et qui le terrorisait.
En plus, elle se battait avec Einar.
Alors Astra, pour la première fois de sa vie, se fit super discrète. Elle approchait dans leur dos, laissant l’épée dans la cachette où elle était. Juste pour pas être tentée, pas devant son ami. Einar baissa son arme, et il y eut un flottement, une proposition de trêve. D’ailleurs, Astragal ne tilta pas du tout que pour quelqu’un censément mort 5 fois, Einar se portait bien. Le principe de tuer pour rire lui échappait encore, trop paniquée qu’elle était pour penser à autre chose.

Astragal s’interrompit, toujours planquée dans l’ombre.
Si Kloa disait non, elle lui tomberait dessus. Mais peut-être qu’elle se trompait, que c’était une fille.. protectrice, elle aussi. Peut-être que Teylus était encore une famille.
Même s’ils risquaient tous de crever avant demain.
Faites que Lohan aille bien, qu’Halina et même Cérys aussi. Faites que demain je voie Ewall, même s’il a l’air triste, ou tout pensif. Faites que Loeva ne doive pas nous dessiner de jolies tombes, et que je crève pas à cause de perles qui sont même pas belles.

Mais peut-être que non, et là, Kloa signait son arrêt de mort. Et les mains d’Astragal tremblaient tellement, que ce serait sûrement pas du « beau travail. »



[Edition VRAIMENT possible : D ]

Kloa Rwanda
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeDim 11 Nov 2012 - 14:07

Einar. C'était Einar. Un Einar équipé d'une louche et d'une poêle, mais Einar quand même. Et plus Einar que jamais.

Toute seule, elle ne l'aurait jamais reconnu. Il y avait cet accoutrement, d'abord, qu'il avait sûrement emprunté à Eileen dont la seule ambition semblait de se balader dans les dortoirs avec une casserole pour embêter les honnêtes gens. Et puis, dans le feu de l'action, tous les visages se ressemblaient et, sans les uniformes bleus, rouges ou noirs, c'était drôlement difficile de savoir quel élève on avait en face de soi.

Mais Einar, lui, la reconnut. Du premier coup d'oeil, même, et ça lui fit bizarre d'entendre son prénom dans sa bouche. Cependant, la stupeur de celui-ci fut de courte durée, et il se lança sur elle dans un hurlement. Kloa riposta aussitôt et, durant un moment, on n'entendit plus que le bruit de son épée contre les armes de fortune du jeune guerrier et leurs halètements furieux. Mais il se défendait bien et, lorsqu'il recula de quelques pas en brandissant l'ustensile de cuisine qui lui servait de bouclier, elle baissa sa propre épée, contente de pouvoir reprendre son souffle. Des gouttes de sueur glissaient le long de son échine.


- J’te propose un accord, on est des Teylus…
J’ai qu’une seule perle et j’vais être exclu si tu m’aides pas. Doit
forcément en rester, des ceintures à perle, dans le sac de M’sieur
Guidjek. Faudrait que tu fasses diversion, et j’pourrai lui voler son
sac et avoir une nouvelle ceinture. Ou même cinq. Et on serait gagnants.

Ses yeux s'agrandirent tandis qu'elle le dévisageait. Einar soutint son regard avant de baisser la tête, abaissant par la même occasion sa poêle et la louche qu'il brandissait toujours. Elle réfléchissait. D'un côté, c'était sûr que la proposition était tentante. Mais elle savait qu'elle n'éprouverait aucune joie, aucune fierté si sa Maison triomphait de cette manière. Et puis, les règles, c'était les règles. S'il n'avait plus qu'une seule perle à sa ceinture, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, non ?

L'espace d'une seconde, elle fut tentée de le renvoyer aussi sec, ou même de l'attaquer. Quasiment désarmé, il n'avait aucune chance si elle décidait de reprendre le combat. Elle n'aimait pas les tricheurs. D'ailleurs, qui disait que ce n'était lui qui avait caché les armes ? Mais, d'un autre côté, Einar, c'était un Teylus. C'était même le Teylus, celui qui essayait d'unifier tout le monde et qui les faisait tous bien rire, une sorte de mascotte, en fait. Elle revit la fois où il avait envoyé une pomme dégoulinante sur Locktar, sa colère lorsqu'Aziel était arrivé juste avant la remise de la Coupe, sa ferveur et son dévouement pour leur Maison. L'époque où il lui avait démoli le nez était loin à présent, tellement loin. Pourtant, c'était la première fois qu'elle réalisait qu'elle aimait vraiment beaucoup Einar.

Mais pas jusqu'à aller voler des ceintures. Non. Il en était hors de question.


- Écoute, Einar, j'suis pas sûre que ça résoudrait grand chose de chiper une ceinture, ou même plusieurs. Ils se rendraient forcément compte qu'il leur en manque. En plus, c'est pas juste pour les autres. Moi, en tout cas, je s'rai jamais heureuse de gagner en trichant, j'préfère devoir ma victoire uniquement à moi et à mes capacités. C'est pas loyal, tu comprends ? Et puis...

Elle avait du mal à exprimer sa pensée.

- C'est pas digne de toi, Einar. C'est pas digne de Teylus.

Teylus triomphera. Mais pas de cette manière.


- Par contre, j'peux t'aider à récupérer des perles, si tu veux. On peut faire une alliance... Au moins pour être sûr que tu ne mourras pas. Après, si on veut, on repartira chacun de notre côté.

Elle s'interrompit sans réussir à décrypter le regard que lui jetait Einar. Cette fois-ci, ce fut elle qui baissa les yeux.


- Et puis, j'peux te donner des armes, aussi. Sauf si tu préfères garder ta louche et ta poêle.

Elle se tut à nouveau pour lui tendre son arc et deux des quatre flèches qu'il lui restait.


-
D'toute manière, je tire pas bien du tout. Mais toi, ça peut toujours t'être utile.

Et, légèrement hésitante, elle lui sourit.



Einar Soham
Einar Soham

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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeMar 13 Nov 2012 - 17:42

Pas digne de lui ?
Pas digne de Teylus ?
Ah oui.
D’accord.
Très bien. T’façon il en était pas digne de base. Plus depuis qu’il avait raté son passage. Il était plus digne de Teylus depuis qu’il était le seul à tout avoir raté comme une bouse et à être allé chez les rêveurs parce qu’il était tombé du haut d’une falaise. Et qu’il avait une grosse cicatrice, mais ça, personne en avait jamais rien à faire. Tout ce qui comptait c’est qu’il avait rapporté zéro points et zéro honneur à Teylus, alors même que des Aequor et des Kaelem avaient réussi leur passage les doigts dans le nez.
Elle aussi elle allait l’appeler Ei-nul, c’est ça ?

Il en avait les larmes aux yeux.

- Ah ouais, pas digne ? Pas loyal ?

Il avait triché uniquement pour faire gagner Teylus, même pas pour son honneur personnel. Il avait triché pour donner une chance à tout le monde Teylus, même ceux qui étaient encore un grade en dessous de lui. Et pourtant fallait le faire pour être encore un grade en dessous de lui. Ca le rendait blême. Si Kloa elle avait encore ses cinq perles, c’était aussi grâce à lui, indirectement.
Et si elle avait des armes c’est parce qu’ils les avaient volés et donnés uniquement aux Teylus.
Et elle osait parler de gagner à la loyale ?

- Non mais garde. C’pas grave.
Sa voix se coinçait dans sa gorge. Garde. Moi je ferai que tricher avec cet arc et ces flèches t’façon.

Il avait le cœur très lourd. Très très lourd. Ca lui faisait mal au cœur qu’on lui dise qu’il était déloyal.
Et pas digne de Teylus, quoi, putain. Pas digne de Teylus.
C’était tout ce qu’il lui restait, d’aider les Teylus. Et qu’elle lui dise que tout ce qu’il avait fait pour faire gagner Teylus, là, c’était mal et stupide…

Il jeta sa louche par terre avec violence et humeur, où elle se fracassa avec un bruit métallique. La poële ne tarda pas à la rejoindre.
Il ôta la casserole de sa tête et la jeta par terre aussi.

- Oublie. J’vais rendre ma ceinture à grand Siffleur, comme ça Teylus, ils gagneront à la loyale avec que des gens qui en sont dignes. Tout le monde y s’ra content.

Et il s’en alla brutalement, en la plantant là, ignorant ce qu’elle essayait de lui dire pour se justifier. Il se sentait vraiment pas bien de toute manière, ça servait à rien qu’il continue. Et il avait plus rien à faire de la soirée, il serait disqualifié, autant cesser le massacre maintenant. A grands pas désordonnés, il retourna dans la Cour de la Fontaine, où Locktar l’interpella dès qu’il l’aperçut. Surement pour ENCORE le punir d’être un nul. Pas digne de Teylus, toussa.
Avant même de lui laisser le temps de le réprimander ou quoi, il détacha sa ceinture et la jeta dans le sac qu’il avait prévu de base de voler.

- T’nez, la voilà, c’est bon. J’vais même rester là pour que vous ayez pas à me convoquer plus tard après la fin du cours.

Et il s’assit sur le bord de la margelle, le menton dans les mains, en proie à la pire crise onch-onch de l’univers.


Locktar Hil'Guidjek
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeMer 14 Nov 2012 - 16:05

Locktar avait attendu les élèves à coté de la fontaine. Les armes étaient entassées à côté de lui..... jusqu'à ce qu'Einar arrive en trombe. Le maître d'armes était content. Voir le Teylus arrive à cette vitesse prouvait qu'il avait repris goût aux cours. La convocation dans son bureau semblait porter ses fruits.

Il fut content.... jusqu'à ce qu'Einar mette son plan à exécution. Il s'empara de toutes les lames et il fonça dans la direction opposée.

-Einar! Reviens ici immédiatement, espèce de tricheur!

Quel espèce de vermisseau! Il avait couru dans le simple but de chiper les armes aux autres. Il se transformait de plus en plus en Shawna. Locktar tenta de discerner dans la nuit l'endroit vers lequel le jeune homme se sauvait mais les ténèbres l'en empêchaient. Quand il entendit un "clong" derrière lui, il se retourna. Pour voir Halina qui se sauvait avec le reste d'armes. Bordel! Mais depuis quand les Teylus étaient des tricheurs? Ce n'était pas ainsi qu'il voulait voir ses élèves. Locktar avait été éduqué dans le sens de l'honneur. Les Teylus réagissaient comme des voleurs et des brigands, pas en futurs soldats. Il allait devoir les réunir tous dans leur salle commune et leur expliquer le sens de ce mot qu'ils semblaient avoir oublier. Honneur.

Les élèves des autres maisons arrivaient et ils se rendirent compte que les armes avaient disparut. Locktar, la mort dans l'âme, leur expliqua ce qui s'était passé et leur proposa de trouver des armes un peu partout dans l'académie. Des armes non dangereuses bien évidemment.

Einar revint alors et il lui balança sa ceinture dans le sac. Ceinture qui ne comptait plus qu'une seule perle. Il s'installait ensuite, en bougonnant sur la margelle de la fontaine.

- Tu me déçois Einar. Tu me déçois et tu me blesse.

Il se rapprocha de lui.

- Tu as chipé les armes. Un voleur et un tricheur. Ce n'est pas digne de Teylus. Mais tu n'es pas le seul à ne pas l'être. Halina est à mettre dans le même lot.

Il l'attrapa par les épaules et il le souleva de force.

- Je ne sais pas où tu as mis les armes, mais tu vas me faire le plaisir d'aller les rechercher.

Il marqua une pause et voyant qu'Einar ne réagissait pas, il reprit, d'une voix forte.

- IMMEDIATEMENT!


Cérys
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 17 Nov 2012 - 16:42

    Le coup des arcs, c'était vraiment trop facile, en fait.
    Et puis, ça passait vite, toute cette ivresse qu'elle avait ressentie en se cachant pour les cacher. Il lui en fallait plus. Elle devenait une vraie droguée à la sale blague, dépendante de ses méchancetés.
    En plus, elle, qui était emplie de si bonnes intentions, voulait taper sur quelques ennemis, tuer une petite bande d'andouilles... Mais il n'y avait pas un rat. À croire qu'ils s'étaient tous planqués pour pas se faire débusquer et pas perdre leurs perles.
    Alors, elle déambulait. Sans se presser, en mode furtive. Et elle passait les couloirs au crible, sans lumière. Pour mieux que tu ne me voies pas, mon enfant. À droite, à gauche, les escaliers, les paliers, sous les escaliers, les caves, les salles de cours vides... Vide, vide, vide, tout était vide, elle n'entendait que l'écho de ses pas.

    Elle contourna l'angle d'un mur -rien qu'un angle de plus, en fait- et puis, elle se prit un lourdaud dans la face. Elle tomba à terre, sur le coté. Le droit, en plus, celui dans lequel elle tenait sa flèche. Bloquée. Cette idiot l'avait bloquée.
    D'un brusque coup d'épaule dans son nez, elle le repoussa, et puis, comme il ne se dépêchait pas des masses, elle ajouta un coup de genoux et il répondit par un gémissement de petit chien. Touché, coulé.
    Elle se leva et le foudroya du regard.


    Nan, mais t'aurais pas pu faire attention, s'pèce de pauvre tas d'graisse ? T'as pété ma flèche, tu vois ? File moi une perle.

    Comme il voulait pas et la regardait avec le regard du gros dur qui a déjà oublié ce qui vient de lui arriver et qui a pas l'intention de se laisser vivre, elle répéta un peu plus fort.

    File tes perles, j'ai dit, boulet.

    Le ton était un peu monté, elle voulait que feuille de chou-farci comprenne bien, et ça avait pas l'air évident. Ouais, à vue de nez, le chou, il devait pas être trop trop farci, en fait. Derrière la paroi la plus proche, il y eut protestation. Une sorte de ''Mais on peut plus dormir en paix ?'' auquel elle répondit par un grand coup de pied dans l'armure la plus proche.
    C'était pas le moment de lui taper sur les nerfs.


    T'attends que je m'incline, c'est ça ? Ben tu peux toujours courir, et dieu sait si ce sera dur, vu comment t'es taillé, la quiche. Maintenant, tu bouges ton lard et tu me files quatre perles.

    Et il ricana.

    Te filer quatre perles ? Mais tu rêves, ma parole... T'as vu ta taille ? En une pichenette, j't'envoie voler contre le mur, là bas, en face. Fillette.

    Son sourire étincela, dans la pénombre, d'un éclat malsain.
    Craquement. Ses deux mains partirent vers son nez alors qu'il lâchait la bourse qu'il tenait à son coté. Il se plia en deux, puis en quatre et il tomba par terre. Cérys se pencha sur le corps et ramassa les perles dans la pochette. Les cinq. Pas de bonté d'âme.
    Et puis elle balança un dernier coup de pied dans les côtes, pour dire.

    Dans la cour, en bas, il y avait le gros bras, assis de tout son poids sur la margelle de la fontaine qui semblait couiner qu'elle ne tiendrait pas une seule seconde de plus. Et puis, juste à ses pieds, Einar. Le paillasson de service.
    Et puis, comme dans une histoire absurde, l'armoire à glace se mit à secouer le paillasson. On aurait pu dire une valse fantastique, mais il manquait la musique. On aurait pu y voir des scènes émouvantes de retrouvailles, mais il manquait les sentiments. On aurait pu penser à un règlement de compte entre mafieux, mais il manquait de conviction. Et puis, c'était juste Grand Poulet qui secouait Nanar le canard.

    Cocoricoooo. Locktar cria un gros coup et la tête d'Einar sembla s'affaisser encore plus sur ses épaules. Bientôt, on la verrait plus, à ce rythme là. Arrow
    Puis il le reposa, croisa ses gros bras sur son gros torse et le regarda méchamment. Mais vraiment méchamment. Et Cérys observa bien comme il faisait pour pouvoir réussir à la faire, elle aussi, après.


    Ben alors, Ei-nul, tu pleurniches encore ? Tu sais quand même que c'est pas très sportif, hein ?

    Et puis, elle s'assit sur la pierre, à coté de l'endroit où il était tombé. Presque fraternellement, mais avec un sourire qui insinuait tout le contraire, elle passa son bras sur ses épaules toutes maigrichonnes.

    Mais faut pas réagir comme ça, gros malin. T'as vu comment tu passes pour un abruti, là ? Nan, mais tu te rends compte de la honte que tu fous à ta maison ? Parce que bon, les Kaelem, là, ils arrêtent pas de dire que vous êtes des nouilles, que si vous arriver à tenir debout, c'est parce que vous êtes pas encore assez cuits... La honte quoi. J'ai même entendu des Teylus comploter dans ton dos. J'te dirai pas qui, parce que je suis pas du genre à cafter, mais bon, ils disaient des choses atroces, sur toi.

    Elle tapota son dos un peu fort.

    En plus, là où c'est vachement nul, par rapport à toi, c'est que bon, tu leur parle tous les jours, et personne ne te le dit en face. Nan, mais c'est des lâches, t'as raison. Des lâches avec un e, parce qu'il y a rien de plus hypocrite qu'une fille. Bon, par contre, j'y vais, parce que faut que je gagne plein de perles... Tu comprends, c'est ma première année, faut que je me fasse bien voir, et battre les plus forts que moi à des trucs comme ça, ça marche trop bien.

    Elle se leva d'un bloc, bien droite sur ses talons. Soupesa son sac de perles juste devant le nez d'Einar, exagérant bien le bruit qui s'en dégageait et sans un regard de plus vers lui, elle s'en alla.

    Bon, à plus, Ei-nul, la honte de ta maison. J'espère que les première année réussiront à prendre assez de perles pour combler le retard que tu leur as infligé.

    Elle passa devant Gros Poulet à qui elle discerna un sympathique ''Cocorico'' de victoire. Comprendrait, comprendrait pas, c'était pas son problème.


Halina Nilsan
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 21:50

C’était une belle pagaille ce cours de combat. Sa vision lui offrait un champ de bataille improvisé. Ça courrait dans tous les sens, criait. Mais aussi se battaient à mains nues puisque les armes avaient disparus pour la plupart des élèves. C’était fun à voir et à participer. Halina avait finalement donné sa dague à un élève qu’elle connaissait, pour que leur combat soit un peu plus équilibré. Elle remporta sa perle. Et plusieurs autres par la suite. Elle ne se cachait pas dans les couloirs des étages comme certains autres. Elle allait au-devant des gens. Elle perdit une fois. Parce qu’un mec lui fit un croche-pied alors qu’elle courrait après un fuyard de sa Maison. Etonnement, il possédait une dague. Peut-être qu’Einar ou Astragal avaient perdu la leur. Ou encore que les profs en avaient redistribués. Elle fut obligée de lui céder une perle à contrecœur en se jurant de le retrouver et de le mettre par terre à son tour. Parfois, on lui demandait un combat à la loyale. Donc avec les poings et pieds seulement. Et elle acceptait. Et gagnait. A vrai dire, elle était la seule élève guerrière à être passé Acier. Elle était même maintenant avec Einar un des guerriers dans l’Académie depuis le plus longtemps. Elle aurait bien aimé se confronter à Elio à cette occasion mais il était parti, puisque sa formation était finie. C’était assez bizarre de se dire qu’elle maniait mieux de nombreuses armes que la majorité des gens présent ce soir. Elle progressait.


Mais il y avait un truc qui la chiffonnait de plus en plus. Elle ne croisait plus Einar. Où était-il passé ? Ça faisait un moment qu’elle n’avait pas vu son sourire et ses yeux rieurs au détour d’un couloir. Elle espérait qu’il allait bien. En réalité, elle s’inquiétait beaucoup pour lui. Il avait raté son Passage quoi. Et pas parce qu’il avait pas réussi des tests physiques, non, parce que ces crétins de profs avaient mis sa vie en danger et qu’il avait failli mourir ce soir-là. Oui, Halina, toujours si respectueuse, voir qui avait tendance à idolâtrer le Maître d’armes, commençait à grandir. Et à de moins en moins aimer ses méthodes. Déjà que le guerrière était tombée, genre, de super haut à cause d’un exercice en carton. Mais en plus, risquer la vie de ses élèves et après leur manquer de respect ou se moquer d’eux. C’était nul. Et la Teylus commençait à rentrer en désaccord avec ces méthodes. Elle aimait les cours un peu plus originaux mais avait l’impression d’être de plus en plus sous-estimé. Jamais un compliment du prof, jamais un encouragement. Juste des reproches. Et puis, est-ce que ces cours la préparaient vraiment à la vie qui l’attendrait dehors ?


La guerrière soupira bruyamment en sortant dans la cours de la Fontaine. Elle avait envie de se battre un peu plus sérieusement, mais il n’y avait pas grand monde. La majorité des gens était dans les couloirs en train de réveiller Aziel. Mais elle vit Cérys, en train de parler avec quelqu’un assis au bord de la margelle de la fontaine. Quelqu’un qui avait déjà perdu toutes ses billes que la Peste venait accabler ? Intrigué, Halina resta un instant pour voir de qui il s’agissait. C’était Einar, dévoilé la silhouette en mouvement de Cérys. Avec Locktar qui le dominait de toute sa hauteur, les bras croisés sur sa poitrine et l’air revêche. La jeune femme décida de l’ignorer et elle s’approcha de son ami. Il pouvait toujours gueuler, ce qui comptait pour l’instant, c’était l’air abattu et déprimé d’Einar. Et puis bon, elle avait pleins d’arguments en sa faveur. Si le prof demandait à n’importe qui, elle s’était battue à la loyale et Eillen avant dis « Premier arrivé, Premier servi ». Donc, elle avait droit de faire ce qu’elle avait fait. Et puis merde aussi, ce qu’il était psychorigide ce Maître d’Armes.


-Qu’est-ce qu’elle a encore raconté comme bêtise la Peste ? demanda la Teylus en s’asseyant à côté d’Einar.


Il leva la tête, surprit de l’entendre à côté de lui. Il la fixa un moment et Halina répliqua, en souriant :


-Nan mais me regarde pas comme ça, j’ai toutes mes chances de gagner, même si je m’assoie là. Et même si j’étais désarmée. Donc, arrête de t’inquiéter pour moi.


Elle détacha son regard de lui, le dirigea vers l’Académie et les élèves qui s’y battaient, dans la lumière diffuse de la Lune et des lampes. Son sac de billes était bien rempli. Elle commençait à avoir froid. Il lui fallait d'abord tenter d'apaiser Einar. Puis trouver qui l'avait mis soudainement dans cet état et lui faire perdre toutes ses billes. Ou, tout simplement, lui péter sa gueule Arrow . Sourire pensif.


-Par contre, moi je m’inquiète pour toi. Finit-elle par avouer.


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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 1 Déc 2012 - 14:25

Hestia était restée dans son coin, cachée dans un endroit où le mur la dissimulait. Elle avait découvert cet endroit tout à fait par hasard, au fur et à mesure de ses balades dans l'Académie. L'Aequor était tombée, à vrai dire, car elle avait trébuché sur une racine, et s'était retrouvée derrière ces pierres qui devaient sans doute être une salle auparavant ; et détruite par elle ne savait quoi, ne laissant exister que ce pan de mur. Elle avait posé la dague à côté elle, et s'était appuyée contre le mur, avec l'intention de dormir encore un peu. Mais Morphée l'avait laissé de côté, et ne supportant pas de rester inactive, elle se reprit, respira un coup et se releva, prête à aller affronter les autres. Elle regarda la misérable perle, la seule qu'elle ait gagnée, une lueur agacée dans le regard.

C'était quand même un grand délire, leur cours de combat en pleine nuit, juste pour des perles. Hestia évoqua dans sa tête la possibilité que ce soit une provocation envers Aziel. Après ce qu'elle avait vu au repas, cela ne l'aurait pas étonné. Il semblait évident que le maître d'armes était fondamentalement opposé au nouvel Intendant. Elle saisit la dague d’Eileen et sortit de sa cachette, étirant ses bras derrière sa tête, faisant au passage craquer son épaule, provoquant ainsi un son désagréable. D’un pas déterminé, elle regagna la scène des combats. Tout le monde, ou presque, semblait fatigué. Cours de combat le matin, puis cours de combat l’après-midi, et cours de combat la nuit, il y avait de quoi les achever. Ils étaient fous, M’sieur Hil’Guidjek et Eileen. Elle ne voyait que cette solution pour ce cours de combat improvisé.

Hestia entendit des pas derrière elle, et se décala, plus par réflexe que par autre chose, avant de se retourner pour faire face à son adversaire. La Kaelem de tout à l’heure. Apparemment bien décidée à récupérer sa perle, et cela coûte que coûte. Si l’Aequor n’était pas particulièrement douce lorsqu’elle se battait, l’autre était en revanche une véritable sauvage. Elle fit sauter la dague de la main d’Hestia – qui décida qu’il faudrait aller la récupérer après, parce qu’il fallait bien la rendre à Eileen. S’engagea un véritable combat entre les deux jeunes femmes, qui ressemblait beaucoup plus à un règlement de compte qu’à un simple exercice. Les coups de poings pleuvaient sur les épaules et les coups de pieds battaient les hanches. Quelqu’un le remarqua et vint les séparer – mais elle ne vit pas qui.

Elle soupira, massa son épaule droite, très douloureuse, avant d’aller chercher le poignard, encore planté dans la terre. Finalement, elle n’aurait peut-être pas dû sortir de sa cachette.


Einar Soham
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeVen 7 Déc 2012 - 17:40

M’sieur Guidjek le brusquait et lui criait dessus. D’aller rechercher les armes dans le lac. Genre IMMEDIATEMENT. Sauf qu’il pouvait pas.
Elles devaient être genre tout tout au fond du lac, il faisait froid, il faisait noir, il se souvenait plus où il les avait jetées, et quand bien même, il savait toujours pas nager.
Mais ça, il pouvait pas l’dire à M’sieur Guidjek. Fin tu peux pas trop dire à ton prof que t’as foutu tout son arsenal super cher au fond du lac là où personne pourra plus jamais aller les récupérer et où elles rouilleraient pour l’éternité, quoi. Surtout quand t’es déjà de base pas en très très bons termes avec ton prof.

- T’suitemsieurj’mereposejustedeuxminutesetj’yvais
, finit-il par bougonner pour gagner du temps.

Sauf qu’il avait aucune idée de comment s’en sortir. Il pourrait aller piquer des armes à la forge, mais ça réglerait rien, on saurait que c’était lui et il se ferait doublement punir. Il était déjà catégorisé comme un voleur et un tricheur aux yeux de son Primat, note, alors l’être un peu plus, un peu moins… Mais la forge elle serait sûrement fermée, et il avait pas envie qu’on l’accuse en plus d’être un vandale.
Et puis il avait pas triché. On avait jamais précisé dans l’exercice qu’il avait droit qu’à une seule arme dans la cour. M’dame dont il avait oublié le nom, elle avait dit premier arrivé premier servi. Il avait fait exactement comme elle avait dit, après tout. Mais de toute manière quoi qu’il fasse, Grand Siffleur le détestait maintenant.

Et Cérys vint se poser à côté de lui.

Deux minutes plus tard, elle repartit.
Et Einar pleurait silencieusement.
Alors comme ça, on l’insultait dans son dos ? Les Teylus ils disaient des trucs atroces sur lui ? Même Halina, et Astragal ? Et tout l’monde ? Il arrivait juste pas à se défaire de cette idée dans sa tête. Si ça s’trouve, Cérys, elle avait raison. Il avait jamais été super futé pour comprendre quand on parlait de lui dans son dos ou qu’on lui mentait de manière hypocrite, du coup il commençait à douter même puissamment des Teylus.
Et puis il avait voulu aider en prenant les armes, mais d’après Cérys, ça avait juste servi à mettre Teylus en retard.

Il avait juste.. .ouais, tout foiré sur toute la ligne.
Il avait plus qu’à aller se noyer en essayant de retrouver les armes de grand Siffleur, et tout le monde serait content. T’façon, les gens y disaient des trucs pas cool sur lui, alors ils en auraient rien à secouer de son corps tout boursouflé et tout bleu dans la nuit du lac.

Il était en train de ruminer des tonnes d’idée de suicide quand il entendit la voix d’Halina à ses côtés. Il manqua d’en bondir de surprise et s’essuya frénétiquement les yeux pour en chasser quelques larmes, même s’il y en avait tellement que c’était dur.

- Nan mais c’rien, c’est juste que –
commença-t-il d’une voix étouffée, mais il s’étrangla avant de finir sa phrase et détourna la tête.

Il voulait pas qu’Halina soit là. Il arrivait pas du tout à s’ôter de la tête ce que Cérys venait de dire, et du coup, il savait pas s’il devait croire Halina ou pas. Cérys avait dit que les filles c’était les pires. Et si Halina et Astragal.. ? Si ça se trouve, elles allaient tout nier et diraient qu’il était le seul à avoir décidé de piquer des armes et qu’il les avait forcées.

Einar enfouit sa tête dans ses genoux ramenés contre son torse, incapable de retenir les larmes qui se bousculaient à ses yeux. Il se sentait juste tellement… genre profondément profondément profondément profondément nul et seul. Et Locktar allait le tuer, quand il devrait lui dire qu’il pouvait pas aller chercher les armes.
Il sentait qu’on passait les bras autour de ses épaules pour un calin, mais il pouvait juste pas s’arrêter pour le moment. C’était plus fort que lui, de pleurer, pendant des minutes et des minutes sans bouger, la tête planquée dans les genoux.

A un moment, il entendit la voix de Grand Siffleur commencer à s’impatienter et lui dire de se bouger le fondement pour aller chercher les armes, et ça, Einar il pouvait juste, JUSTE pas pour l’instant. Violemment, il se déplia de son cocon, les joues toutes couvertes de larmes, et il se dirigea avec colère vers Grand Siffleur. Il sentait qu’Halina le retenait en lui enserrant le torse avec les bras pour l’empêcher de faire des conneries, mais là, il avait plus rien à secouer des règles et des points.

- J’peux pas vous les chercher fiente de tigre ! Même si j’en avais envie ! Vos armes, vous savez où elles sont ?! Elles sont au fond de vot’ lac, et j’irai pas vous les chercher, alors…voilà !


Il aurait dit des trucs plus insultants, mais il avait pas d’insultes suffisamment méchantes en tête pour l’instant.


- T’façon que j’vous les cherche ou pas ça sert à rien !! C’cours il sert à rien, les gens ils ont trouvé des armes sans vous et ça s’ra bien fait pour vous si y’en a qui s’éventrent parce que vos consignes elles sont juste DEBILES !


Il avait réussi à se dégager de la poigne d’Halina, et l’instant d’après, il bondissait sur Locktar, touts coussinets dehors. Il tenta de le frapper du plus fort qu’il le pouvait, mais le maître d’armes arrêta son poing tout de suite dans sa poigne de grosse brute.
Einar se débattit pour se dégager de sa poigne de grosse brute. Il avait juste envie de le tuer, comme Einar pouvait avoir des instincts meurtriers, lui donner des coups de poing et des coups de pieds, mais il avait plus d’armes sur lui, il pouvait pas lui faire ravaler ses consignes débiles.

L’instant d’après, malgré tous ses efforts de meurtrier en herbe, il était face contre terre, les bras tous tordus dans la poigne de brute du grand Siffleur, écrasé sous son poids.
Même ça, il arrivait pas à faire. Même se rebeller ou quoi, il échouait aussi.


Lohan Gayana
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeJeu 13 Déc 2012 - 2:37


Tous ça avait été brutal, grotesquement brutal, cassant tous les rêves et les sensations de bien être qui accompagenaitsa nuit mais à vrai dire, elle ne s’était pas poser de question, elle n’était pas du genre à se poser beaucoup de question. Du moins pas à cet heure de la nuit, à moitié sonné après le reveil au clairon que leur avait infligé Locktar…Elle avait mis un temps avant de comprendre qu’elle était combattante et qu’il fallait qu’elle se lève, condamné au meme titre que les autres à se battre sous la nuit, alors qu’à coté, la faveur du don faisait des bienheureux, vautrés dans la plumes de leurs édredons. A la première seconde elle avait cru à l’aube :L‘atmosphere était destabilisante, perturbante , car plus rien ne différenciez la nuit des jours, le bruit était là, aussi peu délicat que sous les soleil, et les odeurs, fauves de transpiration et de moiteur, resonnaiten avec celles du réveil

Les exercices dans le noir étaient des plus valorisants, pourtant, comme tous, d‘humeur instable , elle se leva assez lourdement, manqua de trébucher et de tomber sur la petite table de nuit, les repères se brouillèrent pour se replacer lentement, la mémoire faisait son travail.

Elle s’habilla geste lent, pleins de mauvais fois à vrai dire, tunique du lendemain qui glissa sur son corps, interrompant le rituel des jours et des nuit, du placement exact du vetement sur le tabouret, le soir venu, le cycle du déshabillage se rompait, comme une perturbation temporelle. Des armes, elle n’avait que faire, son premier mouvement fut de se dire, que plus vite on se serait saisit de toutes ses perles perles plus vite elle s’en retournerait faire corps avec son matelas et sa couverture.

Les mouvements brusques et l’effervescente qu’elle pressentait autour d’elle la sortie peu à peu de sa torpeur, pourtant. Ainsi, on prenait à cœur ces exercices. Comment pouvez on prendre à cœur ces exercices? L a nouveauté , forte chez certains, sans doute c’ était estompée. le coup du dortoir , depuis les 5 ans qu’elle moisissait ici, on lui avait déjà fait, à elle. Elle ressentit tout le morne et la monotonie eclore dans sa poitrine en un relent de mélancolie. Génée, prise en faute, coupable de ce peu d’empressement devant une Astragale frenetique ,

« Merci Astra, c’est génial" fit elle en tentant de boucler cette ceinture et d’y mettre le ton.
Il lui semblait qu’elle sautillait, fretillante, comme réjouillie, cela la fit sourire, de loin. Astragale lui rappelait Shawna, en plus innocente et en moins peste, surtout. Beaucoup moins peste. -Mais il y avait un crissement dans le tremblement, quelque chose de plus dur qui venait lui entraver l’oreille. Les pieds battaient le sol.

« En forme, dis donc.. 
»
, La nuit était fraiche, pas assez pour qu’elle eut froid. assez agguerie à ce genre d’exercice ou sa discretion et son ouie lui était d’une grande aide, elle chosit de se nicher derriere un buisson, à la croiser des chemins ou chacun des etudiant passeraient inévitablement.

Il y avait les pas avec et les passants. Ceux dont l’assurance dissuadé de se jeter de sa cachette improvisée, ceux dont elle reconnaissait la marche à première ecoute, ceux qu’elles épargnaient pour être des Teylus.

Teylus,

Cachée dans son buisson elle entendit le fracas d’Einar et Kloa. Einar l’agaçait depuis un certain temps. Il était puéril et si cette innocence lui donnait un certain dynamisme, elle dévoilait, ces jours, ses mauvais cotés. Elle faillit sortir de son buisson, pour mettre un terme à la dispute en volant une perle ou pour defendre Kloa -elle l’aimait bien Kloa, de loin, elle semblait, discrete, mais elle parlait bien, quand il fallait. Elle n’osa pas, soit parce qu’elle n’en avait pas le courage, soit parce que cela ne la regardait pas.

Elle s’écarta de son buisson, s’eloignant de la dispute alors qu’Halina s’en mellait, il commençait à faire froid, accroupis, ainsi, dans l'herbe hummide . entendit le pas d' Hestia clquer sur le pavé, sous les colonnades. C’était une Teylus Hestia, mais elle était trop loin d’elle, à peine si elle se disait boujour, le matin. Elle se sentit le droit de lui voler une perle.

Elle allait s’y engager à son tour lorsque Astragale la devança..Eh c’était ma proie ! elle lui toucha l’épaule et la sentit tressaillir.


« Astra.. »


Tout le fourmillement de son omoplate, toute la tension, dans ses nerfs, tout l’affolement, elle l’avait sentit bondir, dans ses main . l’arme lui passa pres du corps, elle recula d’un bon.

« Calme toi..ce n‘est que moi »,
fit elle doucement, sans comprendre…

« Tu l’as entendu Hestia, aussi ? On y va à deux ? »



Halina Nilsan
Halina Nilsan

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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeJeu 20 Déc 2012 - 23:28

Einar sembla essayer de lui dire que ce n’était rien. Que c’était pas grave. Que Cérys n’avait pas encore fait sa peste, comme d’habitude. Que ce n’était pas ce qu’elle savait le mieux faire. Qu’elle finirait pas seule et ridée. Qu’elle aurait un jour des amis. Qu’un jour elle ferait le bien autour d’elle. Qu’un jour elle respecterait assez quelqu’un pour écouter ses conseils. Qu’elle n’était pas juste une personne minable et irrattrapable qui se riait du mal des autres. Peut-être que le Teylus aurait voulu lui dire tout ça. Mais Halina n’était pas dupe. Elle savait que quelque chose clochait. Peut-être que la Peste n’était pas la seule responsable de cette crise de larmes mais en tous cas, elle y avait vraisemblablement contribué. Ce qui était inadmissible. La jeune femme serra ses poings, en colère. Même si l’attaque ne semblait pas physique, elle était la mieux placée pour savoir que la douleur psychologique était bien traumatisante elle aussi. Elle n’aimait vraiment pas qu’on fasse du mal à ses amis. Surtout lâchement comme ça.


Elle commença par poser une main dans le dos d’Einar prostré, elle frotta un peu, pour lui montrer son soutien et tenter de l’apaiser. Elle hésita à parler. Mais que dire ?... Alors, elle se contenta de le serrer dans ses bras, fort. La seule chose à faire maintenant était d’attendre que la crise passe. Quelqu’un d’autre aurait peut-être trouvé les bons mots. Mais elle n’était pas douée pour calmer les douleurs. Elle avait beau avoir souffert, elle n’était pas encore capable d’avoir le comportement pour apaiser au mieux les autres. Elle était juste assez disponible pour écouter les gens, mais leur parler, c’était bien plus dur. Alors elle faisait ce qu’elle pouvait pour Einar. Elle attendait. Présence fidèle et calme. Juste un soutien. Parfois c’était la seule chose qui était utile. Etre là.


Puis l’maître d’armes commença à parler, à s’énerver à propos d’armes qui avaient disparus, d’Einar qui devait aller les rechercher et de la grosse colère qui était en train de piquer. Nan mais capricieux et colérique. Quel homme. C’était comme ça qu’il voulait qu’on lui voue du respect ? C’était comme ça qu’il s’y prenait pour obtenir ce qu’il voulait ? Et bien, il était plutôt en train de perdre une de ses élèves les plus fidèles là. Elle commençait à regretter qu’Elio ou Kylian ne soient pas là pour lui foutre un bon coup de pied au cul. Ah, si Lian commençait à lui manquer c’était vraiment qu’elle était bien atteinte. Mais est-ce qu’il se rendait compte au moins que c’était complètement contre-productif et ridicule ? Pas sûr. Ainsi donc, les guerriers purs et durs étaient bien comme on le disait : bêtes.


Einar s’énerva sur Locktar, il était tout rouge et pleurait en même temps. C’était pas beau à voir. Mais il avait raison. La guerrière le tenait encore, elle avait peur que dans sa douleur il se mette à faire une bêtise. Elle devait aussi être là pour l’empêcher de se mettre dans une merde encore plus monstre que celle où il semblait déjà être. Mais il était fin, et il se tortilla assez pour échapper à la poigne de la Teylus. Et il sauta sur le Grand Siffleur pour le frapper. La scène était bizarre. C’était le chat contre l’ours quoi. Ça aurait été marrant si c’était pas Einar et si c’était pas l’maître. Parce que l’un était drôlement furax et l’autre était drôlement fort et irascible. Vu tout ce que le Teylus avait craché à la tête du Grand Siffleur, ce dernier allait être colère. Mais allait-il frapper un élève ? Dépasserait-il la limite invisible entre la simple colère et l’irréparable ? Allait-il perdre le respect d’Halina pour toujours ? Alors Halina cria tout ce qui lui passait par la tête, toute pâle à cause de la peur et de la tension qui régnait :


-Lâchez le M’sieur, s’il vous plait ! Lui faites pas de mal, il est juste un peu en colère ! Lui faites pas de mal ! J’vais l’dire à l’Intendant si vous lui faites mal ! Lâchez le maintenant !


Elle n’eut le temps que de voir Locktar maintenir Einar sur le sol, avant que son attention ne soit attirée par des cris paniqués du côté de l’Académie. Eileen appelait le Grand Siffleur, dans sa voix, on sentait que quelque chose clochait. Ce dernier de leva, leur cria un truc comme « Assis pas bougé pas un mot !! » et se rendit vers la source de l’agitation nouvelle. Alors Halina alla voir son ami, qui était étendu là sur les pavés. Au début, elle crut qu’il était inconscient, puis elle vit qu’il ne pleurait plus mais qu’il serrait les paupières comme pour le pas la voir, ou pour retenir ses larmes. Il avait les poings crispés mais ne bougeait pas. Elle tenta, hésitante :


-Ça va ?


Alors qu’il restait silencieux, elle soupira bruyamment, se rassit au pied de la Fontaine et joua avec un caillou un moment. Puis elle finit par déclarer, souriante dans la nuit :


-Parle-moi Einar. J’peux pas t’aider si tu m’ignores. Et j’ai pas l’intention de bouger. J’envisage même de dormir là, ça a l’air confortable.


[Edition à volonté évidemment, parce que j'ai pas mal joué Lock' et Einar. Hope you enjoy I love you ]

Astragal Clegane
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 1:48

Avalée par l’ombre, et pourtant loin d’être discrète, Astragal sentait son cœur cogner très fort contre la cage de ses côtes, se demandait s’il était possible d’en crever –tellement on a envie de semer la mort, peur de le faire, besoin de le faire, et besoin d’y échapper à la fois.
Einar lui avat fourni une arme, Einar était là pour sauver sa peau, le serait. Astragal voulait y croire, croire que ce serait possible d’aller dans les deux sens. C’était possible. Ils se souriaient souvent, à Teylus, eux tous ou presque. Ils ne pouvaient pas se laisser tomber.

Et puis Kloa, c’était le plus simple, presque, un danger elle-même. Oui, une fille, oui, une Teylus, mais probablement celle pour laquelle l’exécution serait effectuée avec le moins d’hésitation. On ne leur apprenait pas, au cours de combat, qu’en fait, ils ne tueraient pas seulement « des hommes ».
Ils tueraient leurs semblables, des guerriers, persuadés d’être dans leur droit, ayant une famille, des obligations. « Des perles à protéger ».
Est-ce que c’est si mal de tricher pour ça ? Est-ce que ce n’est pas le résultat, la seule chose qui compte ?

Quelque chose aurait dû attirer son attention, encore. S’il ne restait qu’une perle à Einar, ça devait vouloir dire qu’il était mort 4 fois au moins. Et que pour un mort, il s’en sortait admirablement, qu’il n’avait pas trop de blessure, pas l’air trop paniqué.
Mais bien sûr, astra manqua l’information, trop concentrée sur le sourire de la jeune femme, sur l’intonation d’Einar, sur les mots. Astra en connaissait un rayon, en matière de non dignité. De sentiment d’indignité. C’était avant, ça semblait loin, mais c’était là, sous le corset que sa respiration soulevait à en faire péter. C’était dans la longueur de ses cheveux, qui jadissent courraient presque jusqu’à ses genoux. Moins bien coiffés, certes, plus sales. Mais qu’importait.

C’était la haine qui se mêlait à la peur de tuer, la haine pour tout ce qu’incarnait cette fille, pour son profil parfait et galbé de jeune femme indéniable, pour la douceur de son sourire, de ses cheveux, de ses certitudes. Assurément, elle aussi avait des perles à défendre. Sûrement de plus jolies perles d’Einar.
Mais à cet instant, Astragal se moquait de ce qui était joli. Einar partait en courant, Kloa commençait à dire quelque chose, et la grande silhouette de Thüll se décollait du mur, précédée de son ombre, allait à la charge. Un pas. Mais Kloa partit en courant, à la poursuite d’allez-savoir quoi.

Et Astragal était bien décidée à lui courir après, à lui planter son poignard entre les cervicale. Et visiblement, l’autre jeune femme était trop obsédée par son but que pour prendre conscience de la course poursuite… ou voyait-elle Astragal comme une alliée ? Astragal s’essoufflait, sa rage aussi, aussi. Elle continuait de courir, sans plus voir le dos de son adversaire, et comme il y en avait partout, des adversaires, partout des pas de course, des ombres, des Kaelems décidés à peindre l’Académie du rouge du manteau d’Aziel.

Au détour d’un couloir, elle se rendit compte qu’elle était arrivée dans la cage d’escalier, celle de l’aile ouest, en forme d’aile de chauve-souris. Monter ou descendre ? Elle choisit de monter, au moins un étage, laissé dans une pénombre relative, des petits malins ayant mouché les chandelles pour corser encore le jeu ou sauver leur vie, le poignard planté par terre.
Seuls les Teylus étaient armés, grâce à Einar, se rappela-t-elle.

Plus moyen d’avoir peur de son ombre. Astragal songea très fort à Lohan, dont elle invoquait les sagesses. Il faisait noir, mais on pouvait aussi être redoutable dans le noir. Et Kloa non plus devait pas encore avoir la vue habituée à cette pénombre… Elle avait les yeux grands ouverts vers le noir, orientée par son ouïe, qui disait que les pas allaient « vers le couloir ».
Elle ne perçut pas Hestia qui, elle, avait eu le temps de s’habituer à la pénombre, et qui remontait silencieusement les marches noires de l’escalier, armée.
Astra ne perçut rien du tout avant que ça lui tombe sur le dos, en attaquant par derrière, sans bruit, comme un bon guerrier. Mais jouette, un peu, comme on saute sur un cheval dans le but d’atteindre sa scelle. Et quand ça lui tomba dessus, justement, si traitreusement, elle n’eut même pas le réflexe de crier, toute sa peur se concentra dans un réflexe plus primitf encore : l’agresseur était sur elle, fallait qu’il tombe.
Toute sa peur se concentra sur cette idée, avant même d’ébaucher un cri, elle se propulsa contre la paroi la plus proche, de toutes ses forces, de toute sa peur, de tout son poids de Thüll.
C’était la rampe, la surface la plus proche, qu’Hestia et lui se mangèrent dans les jambes. La vitesse, et le poids d’Hestia sur son dos firent basculer le corps de la telus dans le vide.

Les corps chutèrent trop vite que pour qu’Astragal y comprenne quoique ce soit, mais Hestia fut la première à entrer en contact avec le sol- elle, c’était le bas de l’escalier à l’étage inférieur qu’elle se prenait.
Astra rebondit partiellement sur elle, l’autre partie de lui-même se mangea le marbre plat du sol. Le choc, dans son dos, lança atrocement ; elle s’entendit penser, avant même que ce soit conscient : heureusement, je portais un corset avec armature en métal.
Elle se redressa , tremblant de tous ses membres. Sa cheville gauche, son dos, et l’endroit où Hestia l’avait tenue au moment de l’attaque lançaient dans tout son corps des éclairs de douleur.
Hestia ne bougeait pas, ne criait pas non plus.

Astragal recula d’un pas, en articulant silncieusement « non » et en secouant la tête. « Non non non non non non non non ». Ne surtout pas regarder pour de vrai. Même si les yeux s’habituaient. Les jambes transformées en mauvais coton ne supporteraient pas…
Un autre pas, une troisième. Et ses yeux se mettaient à pleurer tout seuls
.

Et puis une main se posa pour son épaule- c’était encore les réflexes qui parlaient quand elle faillit lui enfoncer le poignard entre les côtes, faisant volte face. Mais elle n’arrivait pas à tendre le bras correctement. C’était Lohan. Lohan qui ne voyait pas, mais qui sentait mieux que tout l’monde, même dans la pénombre totale.

-Elle… non, elle…, Astragal haletait complètement désespérée, complètement démunie, incapable de concevoir l’énormité de ce qui venait de se passer. J’ai pas voulu. J’ai pas fait exprès. Je te jure. Elle…

Le poignard mal aiguisé tomba par terre, de toutes façons, il ne servait à rien, surtout pas à se défendre, et surtout, Astra ne voulait plus être armée, plus rien tenir de léthal en main. Ses mains faisaient n’importe quoi. Sa voix aussi, peut-être, mais en cet instant, ça n’avait aucune importance, la voix de garçon ou pas, c’était le fond l’important et le fond, c’était l’horreur totale :

-On… on est tombées. Je crois… je crois qu’elle… je crois qu’elle est…, tenta-t-elle de dire très très vite, entre deux sanglots. … Mais j’ai pas voulu ça, j’aurais jamais voulu ça jamais, je te jure, j’ai pas … j’ai pas..

Et la peur totale lui broyait jusqu’aux os, elle en oubliait d’avoir mal. Lohan lui attrapa le bras désarmé, elle faillit hurler.

-Elle a amorti ma chute, mais j’ai pas voulu. S’ils m’attrapent, tout est fini, faut me croire Lohan, y me croiront pas, mais j’ai pas voulu, je …

Et Lohan lui tira le bras, avançait sans hésitation, à toute allure, Astragal tremblait trop de tout son être pour comprendre dire ou faire quoique ce soit, pour réagir. C’était fini. Tout était fini.
On allait lui brouter ses cheveux, la tuer, lui enlever son corset, le tuer, et même Einar et tout le monde… Ancêtres puissants, elle venait de tuer Hestia.
Est-ce qu’elle l’emmenait loin, ou qu’elle l’emmenait à Locktar ?
Derrière elle, à une distance qui semblait maintenant « loin » Astragal entendit un premier cri de panique.


[Edition à volonté, vraiment]

Cérys
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 11:21

    Cérys en avait ras-le-bol. Déjà.
    Ras-le-bol de poursuivre tout gentiment des élèves tous gentils pour leur demander aimablement de lui remettre leurs jolies petites perles. Elle voulait de l'action, elle. Pas des combats sanglants, non, parce que le sang, ça tâchait et c'était laid, en soi, d'ouvrir la peau des autres. Que chacun s'occupe de sa peau et le sang sera bien gardé.
    Non, ce qu'elle voulait, elle, c'était des combats à mains nues. Du pugilat, des bastons. Là où on tape même sans regarder, surtout sans regarder, ou on se fait des bleus et des bosses et d'où on ressort tout décoiffé, tout débraillé.

    Cérys aimait la guéguerre Miaouss. Elle aimait frapper sans savoir dans quoi et entendre des cris étouffés par ses coups de petits poings. Elle aimait cela parce qu'elle avait appris à y exceller, années après années, combats après combats. Et, dans ce sport au moins, elle était reconnue à sa juste valeur.
    Et là, rien de tout ça. C'était bien gentillet, des combats ''pour de faux'' avec des armes ''pour de faux'' et surtout, des gages de victoire ''pour de faux''. Or, Cérys n'avait pas le triomphe modeste.

    Elle donna un coup de pied dans un caillou en ronchonnant. C'était à en devenir gentil, tout ça.
    À son coté, son sac de perles était pas mal gonflé, mais il fallait dire qu'elle n'y était pas allée de main morte. Une perle par victoire, c'était pas assez. Et une victoire, c'était pas nécessaire. Ça aurait été trop long, sinon, et elle, elle voulait gagner et vite. Elle était pas du genre à faire de son mieux pour espérer vaincre par le courage et la bravoure. Elle préférait bien gagner vite et en trichant. De toutes manières, la dimension de ''véritable'' n'avait aucune valeur à ses yeux.

    Elle rentra dans le bâtiment dans le but de trouver les derniers rescapés auxquels elle n'avait pas encore arraché leurs dernières perles. Elle ricana en croisant une Kaelem dans une petite nuisette avec un œil au beurre noir et un sachet vide dans les mains et puis elle s'engagea dans les étages.
    L'académie était grande et les élèves pas si nombreux alors elle hésita sur le chemin à prendre. Bien sûr, elle ne pouvait pas se guider au bruit parce que personne n'en faisait, puisqu'ils étaient tous cachés. Elle se fia aux empreintes de pieds sales, mais elle ne parvenait pas à distinguer, dans la pénombre, le sens des traces.
    Arbitrairement, elle choisit de les remonter vers les étages. Les gens se cachaient souvent en hauteur, réflexe primaire.

    Puis comme elle entendait un bruit de pas, elle se réfugia un peu dans l'ombre. Pour conserver l'effet de surprise, tout ça. Un visage sortit de l'ombre et là, elle se cacha complètement. Pour une fois, elle préférait ne pas aller au contact. Kloa, elle l'aimait pas. Parce qu'entre elles, il y avait quelque chose de commencé et de pas fini. Et qu'elle avait pas envie que ça éclate là, maintenant, au beau milieu de la nuit et dans les couloirs.
    Mais bientôt. Bientôt, elle se le promettait, elle irait régler ça avec Kloa.
    Et tant pis si ça saignait un peu.

    Kloa passa devant elle sans l'apercevoir, songeuse, probablement.
    Cérys recommença à respirer et elle reprit son ascension des étages.
    Elle passa devant le dortoir Aequor et elle se dit que si un jour elle avait pris la peine de faire attention à l'endroit où elle mettait les pieds, elle aurait certainement su où elle se trouvait. Une ombre passa la porte du dortoir et, par réflexe, elle lui sauta dessus. Elle voulait des perles, coûte que coûte.
    Mais l'ombre devait juste vouloir aller aux toilettes et était pas guerrière pour un sou. Une cloche d'Aequor. Pardon, pléonasme, une Aequor. De toutes manières, tous les Aequor étaient des cloches.

    Elle la laissa partir en lui lançant un regard de dégoût et elle reprit sa route. Elle monta toutes les marches qui se trouvèrent sur son chemin jusqu'à entendre un bruit sourd pas très loin.
    Il y avait du grabuge. Un baston, peut être ? Elle accourut. Elle voulait pas manquer ça. Enfin un peu d'action !

    Elle débarqua en glissant presque dans la pièce attenante à la cage d'escaliers. Et ce qu'elle vit la fit tomber. Pour la première fois de sa vie, peut être, elle se retrouva couchée par terre, hébétée.
    Il y avait Astragal, qui gesticulait dans tous les sens, Lohan qui bougeait pas trop, comme à son habitude et puis surtout, par terre, une masse bleue. Sinistrement immobile. Sa première pensée ne fut même pas de se dire que ce devait bien être une cloche. Parce que même vu du sol, l'atmosphère était étonnement immobile.
    Elle avait déjà vu, des morts. Mais pas de cette manière.

    Et cette poitrine qui ne se soulevait plus.
    Elle sentit un froid passer dans son dos quand elle entraperçut, dans la pénombre, l'angle que faisait le cou avec le reste du corps. Glauque. Pour une fois, elle trouvait ça glauque, simplement.
    Elle déglutit difficilement et pourtant, dans sa gorge à elle, l'air n'aurait du avoir aucune difficulté à passer. Elle ferma les yeux et inspira. Elle se releva sans vouloir les ouvrir. Les deux Teylus venaient vers elle, alors elle se cacha derrière l'armure qui décorait le corridor. Et puis, après le coup de vent de fuite, elle se dirigea doucement vers ce corps glacialement immobile.

    Elle marchait sur la pointe des pieds et c'était ridicule parce qu'elle ne faisait jamais ça, habituellement. Aux moments où elle aurait du le faire, elle faisait exactement le contraire, d'habitude. Mais là, là... Elle retenait sa respiration, se contraignait au plus grand silence. Et ça, aussi, c'était ridicule. Parce qu'elle ne risquait plus de jamais réveiller personne, ici.
    Elle se mordit la lèvre et pencha son regard sur le visage pâle avec les yeux grands ouverts. Elle hésitait à vérifier, tant ce corps l'effrayait. Elle posa ses doigts, avec une délicatesse qu'elle ne se connaissait pas, sur cette veine vitale qui palpitait dans le cou. Qui aurait du palpiter. La vie s'en était allée plus loin et même le ficus dans l'angle avait l'air plus vif.

    Une terrible envie de vomir la prit et elle jeta sa main sur sa bouche.
    Astragal l'avait tuée. Astragal avait tué quelqu'un.
    Même si Cérys n'était pas du genre sensible ni même très attentive, elle avait su remarquer qu'Astragal semblait incapable d'accomplir un tel acte. Mais alors.... Que s'était il passé ?
    Elle avisa le poignard bien en évidence à coté d'Hestia et eut la présence d'esprit de le ramasser. On ne savait jamais, mieux valait avoir toutes les cartes en main.

    Elle courait. Vers où, elle ne savait pas, mais elle savait ce qu'elle fuyait. Et elle savait aussi que ce qu'elle cherchait en avait certainement fait autant.
    Les cris avaient vite retenti, dans son dos et elle avait accéléré en entendant toute la foule aller vers cet endroit fatidique. Ils ne seraient que trois à ne pas y être. Autant qu'elle fasse le plus vite possible pour ne pas paraître suspecte.
    Elle tourna à un coin de couloir et son regard tomba sur un corps secoué de sanglots irrépressibles. Mais toutefois, elle ne sentait aucune tristesse dans ce réflexe désespéré, juste une immense culpabilité. Et elle même ne ressentait plus que de la froideur.
    Cérys bouscula Lohan sans ménagement.
    Et elle attrapa Astragal par les épaules et la souleva un peu parce que même si l'adrénaline décuplait ses forces, il lui en manquait encore beaucoup pour pouvoir réussir à la soulever à bout de bras. Elle la secoua un peu fort pour la faire revenir à elle.


    Dis moi, racontes moi tout ! Je sais ce que t'as fait ! Me cache rien ou j'te balance. Tu m'as entendue ?

    Son regard était mauvais. Elle voulait savoir et là, même les perles ne comptaient plus. Elle avait un autre trophée à la clé. Bien plus important.
    Et la rousse de la regarder avec de grands yeux tout vides comme si c'était elle qui était morte et pas Hestia.


    Dis moi, vite ! Mais, b... parle !

    Si tu m'sors une histoire correcte, j'peux encore te couvrir. C'est pas que j'en rêve, mais après tout, je suis bien aussi suspectable que toi, alors que tu avoues pas et qu'on m'accuse ou que j'avoue pour rien, c'est pareil.
    C'est pas de bonté d'âme, que je le ferai, hein. Mais bon, j'suis pas un monstre, quand même.

    Et je sais mentir. Bien mieux que toi.
    Je saurai inventer une histoire plausible. Je saurai m'en sortir. Toi non.


[Si ça gène qui que ce soit, MP =)]

Aziel Ril' Krysant
Aziel Ril' Krysant

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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 13:40

Quelque chose n’allait pas.
A commencer par les bruits de pas frénétiques qui commençaient à s’introduire dans ses rêves déjà fortement peuplés de Dames et de Dragons. Mais les bruits de pas étaient distants, et s’entrecoupèrent finalement d’exclamations, de bruits de métal, parfois même de cris hagards. Par les cornes du Dragon, rêvait-il donc qu’il était Intendant dans un jardin d’enfants ?
Ca n’allait pas. Il fallait qu’il se réveille et qu’il vérifie qu’il était toujours dans une autre sorte de jardin d’enfants, cette Académie glaciale du Nord. Comme à la parade, Aziel disciplina rapidement son rêve et ouvrit les yeux sur le plafond boisé de ses appartements.
Un regard à gauche, un regard à droite.
Pas de doutes possibles, il était bien à l’Académie de Merwyn.

Mais les bruits de pas et les autres bruits suspects ne s’étaient pas arrêtés pour autant. Maudits galapiats. Maudits rebus que la nature n’a pas voulu faire naitre au Sud,là où se trouvait le soleil. Il allait tous les trouver, et tous les mettre au fer. Quelques coups de fouets sur leurs dos indisciplinés leur apprendraient un peu la vie.

Par on ne sait trop quel miracle, Aziel se trouva entièrement habillé la minute d’après, un chandelier à la main, dans le couloir. D’aucuns aurait suspecté qu’il dormait tout habillé, d’autres auraient imaginé un mannequin tout prêt avec les habits dans lequel il n’aurait plus qu’à sauter pour être cérémoniel, comme c’était son habitude.
Au moment d’atteindre le grand escalier principal, les cris redoublèrent. Mais ils avaient changé de ton. C’était des cris de panique, des exclamations qui n’avaient plus rien à voir avec la récréation.

Que faisaient tant d’élèves dans les couloirs ?! S’il n’avait eu à se rendre sur le lieu qui créait la panique –de peur que des mercenaires se soient introduits à l’Académie sans son accord préalable- il aurait attrapé tous les élèves un à un pour les faire parler. D’ailleurs, Aziel en percuta un qui tentait d’échapper à la vision maudite du Démon Rouge :

- Toi, là, que faites-vous tous dehors à cette heure-ci alors que le Règlement l’interdit ?!

Le jeune chiot ne semblait pas avoir eu besoin de son aide pour pleurer, il avait les yeux rougis et le nez gonflé, comme s’il avait passé la nuit entière à pleurer. Petit Teylus inconscient.

- Parle donc !

- Je..je.. M’sieur, c’est…

Il était impossible d’en tirer un mot intelligible. De colère, Aziel manqua de lui mettre une gifle pour lui remettre les idées en place, mais se retint- la colère n’apporterait rien de bon dans cette histoire.

- Suis-moi. Et ne tente pas de t’enfuir, Einar Soham de Teylus, ou ta punition n’en sera que doublée.


Obéi par son captif, Aziel jeta un dernier coup d’œil rapide au hall, puis grimpa les escaliers quatre à quatre en direction des cris et des rumeurs qu’il entendait dans l’aile ouest du bâtiment. Les élèves le firent plus nombreux à mesure qu’il se rapprochait de l’endroit du scandale, et à chacun d’eux, il répétait les mêmes questions et les mêmes menaces, si bien qu’il fut suivi d’une demi-douzaine d’élèves au moment où il arriva devant l’attroupement.

- Que se passe-t-il ici ? Pourquoi n’êtes vous pas dans vos dortoirs ?!
tonna-t-il de la voix sèche qui le caractérisait.
La petite foule s’écarta pour le laisser passer, et il vit enfin le coupable de cette trahison envers le Règlement.

- Sire « Hil’ » Guidjek. Pourquoi ne suis-je pas étonné.
Le Maître d’armes était accroupi, mais la lumière chiche et la carrure du guerrier l’empêchaient de voir ce que le Maître d’Armes faisait. Auriez-vous l’obligeance de vous expliquer sur ce pandemonium, avant que je ne mette à la porte tous les élèves présents ce soir dans les couloirs ?


Locktar Hil'Guidjek
Locktar Hil'Guidjek

Primat de Teylus et Maître d'Armes
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 16:21

Einar l'avait insulté. De mémoire du joueur, même Elio ne l'avait pas insulté de cette manière. Faut donc dire que Locktar entra dans une grande colère. Un peu trop grosse, certainement. Mais bon, les accès de colère, Locktar avait un peu beaucoup de mal à les contrôler. Donc il ne fit pas ce qu'un professeur devrait faire s'il était maître de ses émotions. Il attrapa Einar par le col. Mais cela ne suffit pas. Non, il ne se contenta pas de faire cela. Il l'envoya à terre et il lui tordit les bras. Comme pour contrôler un prisonnier dangereux qu'il venait d'attraper.

Halina, à côté, tenta de le raisonner mais Locktar ne lâcha pas sa prise. Que voulait-il faire en faisant cela? Lui-même n'en savait rien. Un accès de rage, c'est tout. Sûrement lui faire sentir qu'il était toujours le professeur. Lui rappeler que l'élève était censé obéir s'il voulait apprendre. Peut-être. Mais c'était la colère qui avait dirigée ses gestes, pas sa raison.

Soudain, derrière lui des cris se firent entendre. Et son nom fut prononcé. Le maître d'armes relâcha Einar et se tourna. C'était Eileen qui arrivait en courant. Il s'était passé quelque chose. Locktar la suivit, à contrecœur. Il en avait pas finit avec Einar et sa petite rébellion. Il serait punit. Et très sévèrement. Mais pour l'instant, il devait aller voir ce qui s'était passé.

Eileen le conduisit jusqu'à un attroupement. Des murmures, des larmes, des regards horrifiés. Mais que se passait-il ici? Locktar commençait à craindre le pire.

- Ecartez-vous, hurla-t-il.

Un passage lui permit d'approcher.... et il vit ce qui s'était passé. Hestia était étendue à terre. Sans bouger. Les yeux clos. Sa poitrine ne s'élevant plus. La rage que Locktar avait ressenti vis-à-vis d'Einar disparu complètement, chassée par la panique.

Il se pencha et tâta le pouls de la jeune fille. Aucun. Pas le moindre battement. Elle était morte. Ce fut la panique qui fut chassée, pour laissée place à l'horreur. L'horreur qu'une de ses élèves soient morte. Morte pendant son cours. Morte pendant qu'il était responsable d'elle. Il leva la tête et il vit l'escalier. La situation et la position de l'élève ne laissait pas de place au doute. Elle était tombée dans l'escalier. Un accident? Ou quelqu'un l'avait-il propulsé depuis le haut?

Locktar n'eut pas le temps de poser la question. Une voix s'éleva dans son dos. Une voix qu'il connaissait malheureusement trop bien. Celle d'Aziel l'intendant de l'académie.

- Au lieu de penser à virer tout le monde, ouvrez un peu vos yeux. Vous ne voyez donc pas qu'une élève a trouvé la mort en chutant dans l'escalier?

Il ne s'était pas levé. Même pas un regard vers l'intendant.

Il fallait faire autre chose que de penser à virer les élèves. S'occuper du corps d'Hestia était une priorité.


Kloa Rwanda
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Acier
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MessageSujet: Re: Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]   Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé] Icon_minitimeDim 13 Jan 2013 - 19:58

Et Einar de se détourner en secouant la tête, comme pour cacher des larmes qui refusaient de couler - et qui, du coup, transparaissaient dans sa voix, dans son attitude, dans ses paroles. Paroles que Kloa ne comprenait pas. Qu'avait-elle dit, qu'avait-elle fait de mal ? Et puis elle réalisa qu'Einar allait sans doute partir, comme ça, et elle ouvrit la bouche, sans réfléchir, pour couvrir le tumulte de ses pensées.

- Einar, 'tends, j'ai pas dit qu't'étais pas digne de Teyl...

Mais il tourna aussitôt les talons et, impuissante, elle ne put qu'assister à son départ. A sa fuite. Elle crispa les poings. Les guerriers ne fuyaient pas. Les guerriers faisaient face et combattaient, toujours. Les autres, ceux qui baissaient les bras, ceux qui se sauvaient à l'approche de l'affrontement étaient des lâches. Rien que des lâches.


Elle martela ces mots dans sa tête tandis qu'elle se mettait à courir, sans vraiment savoir où aller. Pour oublier les pupilles fantômes d'Einar braquées sur elle, le reproche qu'elle avait déchiffré dans ses prunelles. Oublier cette silhouette muette armée d'une poêle et d'une louche qui avait refusé ses armes et s'était enfoncée dans la nuit. Einar. Un lâche. Mais elle-même ne faisait-elle pas preuve de lâcheté à se diriger ainsi à l'aveuglette à travers les corridors afin d'échapper à cette vision qui la hantait ?

Et plus Kloa courait, plus elle se rendait compte qu'elle n'avait pas envie de s'arrêter. Comme l'arc et les flèches l'encombraient, elle les jeta dans un escalier sans ralentir sa course, butant parfois contre des obstacles invisibles qui lui tiraient des grimaces de contrariété. Mais elle savait que rien ni personne ne pourrait l'arrêter. Elle aurait couru comme ça jusqu'au bout du monde, s'il l'avait fallu.

Et puis, au bout d'une dizaine de minutes, elle remarqua qu'elle était suivie. Accélérant légèrement l'allure, elle lança un coup d'oeil derrière elle, mais elle ne put rien distinguer à cause de l'ombre qui s'était soudainement abattue sur eux. Écarquillant les yeux, elle s'arrêta net en prenant bien soin de se plaquer au mur, laissant son mystérieux poursuivant la dépasser avec fracas. Mais il devait y avoir d'autres élèves, aussi, car elle percevait au moins trois respirations. Reprenant péniblement son souffle, elle laissa doucement son regard s'habituer à l'obscurité. Trois silhouettes, c'était bien ça. Trois fantômes. L'une d'elles était Astragal, elle la reconnaissait à présent. Etait-ce elle qui lui avait emboîté le pas ? Puis, il y avait Lohan, également, dans son monde de ténèbres, qui avançait à pas lents, circonspects. Quant à la troisième, elle ne la distinguait pas très bien ; elle descendait les marches en silence, et Kloa comprit au dernier instant ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle allait crier pour attirer l'attention d'Astragal, lui dire de faire attention, qu'il y avait quelqu'un qui allait l'attaquer dans le dos. Mais c'était trop tard, et tout se passa beaucoup plus rapidement que ce qu'elle avait escompté. Dans un enchevêtrement de bras et de jambes, les deux corps basculèrent par-dessus la rampe.


La suite aussi alla trop vite. Une main plaquée sur la bouche, et elle-même plaquée contre le mur comme si elle avait voulu s'y fondre, elle ne fit qu'assister à ce qui se passa ensuite. Astragal sanglotant, Lohan lui saisissant l'épaule, Cérys arrivant sur ces entrefaites. Et toujours une phrase, la même, tournant en boucle dans son esprit. Elle était morte. L'autre fille était morte. Parce qu'il n'y avait pas d'autre solution. Sinon, pourquoi Astra aurait-elle pleuré, et pourquoi son adversaire ne se serait-elle pas relevée ?

Un hurlement, soudain, éclata à ses oreilles, et une lumière vive jaillit tout à coup. Aveuglée par la clarté trop crue, elle sortit du recoin qui lui avait servi de cachette avec maladresse, hébétée. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'elle côtoyait la mort. Elle avait déjà vu des cadavres, et cela faisait longtemps que le sang ne l'effrayait plus. Mais l'idée que quelqu'un ait été tué au sein même de l'Académie, cela lui semblait tout simplement impossible, presque risible tant cela était grotesque. Bien sûr que la jeune femme allait se redresser, bien sûr que tout rentrerait dans l'ordre. Mais, plus la foule grossissait autour d'elle, plus elle prenait pleinement conscience de ce qui venait d'arriver. Des larmes et des hoquets fusaient d'un peu partout, une jeune fille qu'elle ne connaissait pas, semblant appartenir à la maison Aequor, voulut se précipiter vers le corps auréolé de cheveux blonds mais fut ceinturée au dernier moment par un de ses amis. Elle se retourna plusieurs fois mais, malgré tous ses efforts, fut incapable de retrouver le visage d'Astragal ou de Lohan dans la panique générale.

Ce fut alors que Locktar arriva. Dans la cohue, elle faillit ne pas le remarquer, mais il parvint à se forcer un passage jusqu'au corps sans vie, suivi de près par la fine silhouette de son assistante. A sa vue, les élèves se calmaient progressivement, comme si cette présence imposante les rassurait et les terrorisait tout à la fois. Confirmant par son silence ce que tout le monde savait déjà, Kloa n'était pas loin de penser que la situation aurait difficilement pu être pire lorsqu'une voix sèche retentit dans son dos. Une voix si désagréable qu'elle l'identifia aussitôt. Elle serra les dents. Si l'Intendant s'en mêlait, à présent, l'affaire était loin d'être terminée.

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Cours de combat | La beauté de la nuit, la douceur des rêves... et le doux bruits des casseroles :face: [Terminé]
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