Description générale
- Nom - Kil’Zemall
- Prénom - Egisthe
- Race - Humain
- Age - 20 ans
- Classe (primaire) - Guerrier
Description physique et mentale
- Description physique - Egisthe est d’une taille respectable pour qui se voudrait futur guerrier, aux alentours du mètre quatre-vingt, à vue de nez. Des traits fins, la peau pâle d’un garçon qui n’a jamais eu à travailler dans les champs. Ses cheveux sont d’un blond très clair, témoignant de ses origines nordiques. Il prend rarement la peine de les coiffer, les trouvant assez courts pour ne pas avoir à s’en occuper. Le résultat est plus ou moins heureux selon les jours. Ses yeux se détachent nettement sur sa peau blanche, assez grands, trop grands à son goût. Il fait partie de ces gens auxquels on peine à attribuer une couleur d’yeux particulière, oscillant pour lui entre le marron et l’orange, peut-être quelques reflets dorés en plein soleil. On peut dire qu’en somme il a le regard clair, assez dur mais qui sait voir les choses. Il n’est pas particulièrement musclé, sans doute parce que le sport n’est pas vraiment valorisé chez les intellectuels. Mais son corps, comme par esprit de contradiction, semble fait pour être affuté, ses bras souples aptes à tenir une épée, ses longues jambes prêtes à supporter le poids d’une lourde armure. (quel heureux hasard)
- Description du caractère Egisthe n’est pas vraiment du genre à avoir un caractère bien défini, bien trempé, prêt à se heurter à tous les obstacles. Son esprit est plus glissant, plus souple, à la limite de la mollesse. Il se coule contre les obstacles, s’insinue entre eux, prend leur forme. Loin de se caractériser par une détermination à toute épreuve, il est plutôt animé par une force indéfinie, un mouvement vital un peu trop faible pour son âge, sans réelle motivation. C’est ce qui lui manque le plus, un but dans la vie. Quelque chose qui ferait sens dans un monde qui ne veut décidément pas s’ouvrir à lui. Issue d’une lignée de grands dessinateurs, il n’a jamais pu imaginer quoique ce soit. Riche, il n’a jamais rien désiré. Beau, il n’a jamais su se servir de ses grands yeux. Ces contradictions l’usent, et déjà à vingt ans il sent que sa vie s’essouffle en même temps qu’elle se dévoile dans toute sa facticité. C’est un jeune homme las, indolent, qui s’applique à toujours tout aborder à bonne distance, peut-être même de trop loin, imprimant souvent une ironie mordante à ses paroles. Les évènements passent sur lui sans paraitre le marquer. Il n’est pourtant pas si difficile à satisfaire. Marcher seul dans la forêt, l’été, quand la neige a fondu. C’était stupide, mais ça avait le mérite de fixer son attention sur la lumière dorée du soleil. Mais il n’est pas non plus un sombre idiot, il sait ravaler sa mélancolie stérile pour avoir l’air un peu plus humain, un peu plus enjoué. Il n’aime pas vraiment les relations humaines, mais confusément il sent qu’il ne doit pas s’isoler. Ce qui fait qu’il est un peu maladroit, parfois trop direct, parfois trop énigmatique avec ses semblables. C’est un garçon difficile à cerner, parce qu’il ne s’est pas cerné lui-même. Simplement, il est bien conscient qu’il faut vivre, alors il vit. Il attend simplement de comprendre pourquoi.
- Principale(s) qualité(s) - Cultivé, bonne forme physique, plutôt intelligent, pas méchant au fond, il a même un certain sens de l’honneur si on fouille bien. Très lucide.
- Principal(s) défaut(s) - Aucune imagination, pas très loquace, un peu cynique, a tendance à se montrer peu combattif la plupart du temps.
- Particularité(s) - Il n’a jamais été blessé, donc pas de cicatrices, pas de tatouage non plus, ça fait mauvais genre. Donc physiquement, RAS. Sinon, il a rapidement compris qu’il était plus attiré par les garçons que par les filles. Donc on peut sans doute parler d’une orientation amoureuse particulière, tournée vers les hommes exclusivement. Il n’a pas de névrose particulière, ou en tout cas sa mélancolie ne lui semble pas handicapante au point de s’en inquiéter.
- Capacité(s) - Il a reçu une éducation aristocratique, il sait donc lire, écrire et même compter, le fou. Il est cultivé, mais n’en voit pas trop l’utilité. Il est plutôt doué en maths, en fait dans tout ce qui est logique. Dès qu’il faut sortir des sentiers droits et balisés de la science, il se révèle être absolument pitoyable. Il n’a pas la moindre imagination, et aucune disposition pour le dessin. Il a appris à monter à cheval, il se débrouille bien. Pas comme si c’était très difficile. Il a beaucoup d’endurance, mais ses capacités physiques s’arrêtent là. Ses parents n’ont jamais voulu qu’il corrompe son esprit et ses mains délicates dans la pratique des armes.
Vécu et situation sociale
- Situation familiale - Il a deux parents, un père et une mère, comme il est d’usage le plus souvent. Toujours vivants, ils ne sont pas vraiment du genre à se mettre en danger. Il est fils unique, sa mère peine à donner la vie, il semble donc qu’il sera le seul héritier de sa famille. Surtout qu'elle se fait vieille la daronne.
- Situation sociale - Famille noble comme l’indique son nom. Il a été élevé dans un milieu très intellectuel, la petite élite d’Al-Poll. Ses deux parents sont des dessinateurs assez doués, dévoués à l’Empire, comme le veut la tradition de leurs familles respectives. Egisthe était tout destiné à faire la fierté de la lignée, enfant unique, enfant tant attendu, mais il fut rapidement assez décevant.
- Histoire – Autant commencer dès la naissance. Et même un peu avant, pour soigner le tout. La mère d’Egisthe dont le nom importe peu s’était enfermée dans une grande chambre de la belle maison qu’elle habitait à Al-Poll avec son mari. Après plusieurs vaines tentatives pour lui donner un enfant, elle devait se rendre à l’évidence : elle était stérile. Elle avait pleuré de longues journées, les rideaux tirés. Jusqu’à qu’elle finisse par comprendre que finalement, un embryon avait réussi à s’accrocher à l’intérieur de son ventre sec. Elle prit toutes les précautions possibles pour que l’enfant naisse dans les meilleures conditions. Egisthe. C’était un garçon, des cheveux très clairs comme son père, fier nordique s’il en était, et de grands yeux marrons. Un cadeau du ciel. Précoce, il parla vite et marcha peu après. Ses parents avaient déjà toutes sortes de plans pour lui, dont le plus important : l’envoyer dans l’Académie la plus prestigieuse de Gwendalavir (du moins c’est ce que pensaient avec fierté les habitants d’Al-Poll) faire de brillantes études de dessinateur. Son visage doux allait lui offrir toutes les femmes, son caractère conciliant allait lui ouvrir toutes les portes, il pourrait même devenir quelqu’un de très connu, qui sait ? Puis ce petit garçon, ballon tout gonflé de l’espoir de ses parents, se vida peu à peu de tout son potentiel. Malgré les efforts de ses parents et précepteurs qui sur la fin approchaient plus de la torture psychologique que de la pédagogie, il n’avait jamais montré le moindre don pour le dessin. Le fils unique était un raté. Pas étonnant de la part d’une mère qui ne savait même pas être assez fertile pour réparer son erreur. Les apparences remplacèrent donc les espoirs. Si Egisthe ne pouvait pas dessiner, alors il serait au moins quelqu’un d’intelligent et de distingué. Après tout, son don finirait bien par se manifester. Le jeune homme étouffait sous cette pression quotidienne. Il avait fini par les détester, ses parents. Il avait trouvé un peu de réconfort auprès de son professeur de rhétorique et de lettres, un grand homme d’une quarantaine d’année qui lui avait appris à peu près tout ce qu’il savait. Il lui avait également appris que l’Académie d’Al-Poll n’accueillait pas que les Dessinateurs, mais aussi les apprentis marchombres ou aspirants guerriers. Il lui avait beaucoup parlé de ces deux dernières catégories. Finalement, Egisthe trouvait les marchombres trop hautains, trop fiers d’eux, trop épris d’un idéal brillant de noirceur. En plus, il n’aimait pas leur manière de faire. Voleurs à la sauvette, assassins silencieux, vils. Non, Egisthe avait plus été impressionné par la guerre. Il avait lu des montagnes de livres sur les soldats avides de sang et de gloire. Il ne voulait pas la gloire, mais le sang le fascinait. Sans doute pour des raisons très psychanalytiques, qu’il ne pouvait pas élucider. En tout cas, il trouvait une certaine grandeur chez ces hommes qui défendaient l’Empire au prix de leur propre corps. Quelque chose de plus direct, de plus violent que tout le reste. Malgré cet intérêt, il n’avait jamais rien dit à ses parents. Du moins jusqu’au jour de ses vingt ans. Son maître de rhétorique lui avait offert une belle épée, sans doute plus une épée d’apparat qu’autre chose, Egisthe doutait de pouvoir fendre le crâne d’un Raï avec. Cependant, il avait été touché. Comme si on lui avait mis un destin entre les mains, en même temps que le pommeau ciselé, et qu’il n’avait plus qu’à avancer vers lui. Le soir même, alors que ses parents dînaient, maussades, se demandant ce qu’ils pourraient bien faire de ce fils incapable, il se leva et dit d’une voix qui se voulait solennelle : - Père, mère, j’ai aujourd’hui vingt ans et je ne peux plus rester dans l’oisiveté. J’irai à l’Académie. Son père avait ri, d’un rire jaune, d’un rire sarcastique dont Egisthe avait hérité : - Qu’est-ce que tu ferais là-bas ? Tu n’as aucun don mon pauvre fils. - Je serai guerrier. Ensuite je m’engagerai dans la Légion noire. Sa mère avait manqué de s’étouffer. Son bébé, qui même un peu raté restait son bébé, allait s’engager dans quoi ? - Avec ces barbares ! S’était-elle écriée. - Oui. - Hors de question. La voix paternelle avait claqué, incontestable. - Je suis majeur depuis deux ans déjà, je fais ce que je veux, bordel. Le juron lui avait échappé. Tant pis. Il s’était levé de table et avait préparé ses affaires. Il ne supportait plus de vivre dans cette maison. Son professeur l’aiderait pour ce qui était de l’ordre de l’administration.
RPG
Il avait tout fait pour quitter le plus vite possible la grande maison trop chère qui l’avait vu grandir. Ce n’était pas vraiment son genre de faire du zèle, mais l’épée qui reposait dans son fourreau appuyée contre un mur de sa chambre l’électrisait. Il était devenu irritable, l’air qu’il respirait était putride, toute la maison le chassait à grands coups. Enfin il voyait peut-être un avenir qui commençait à prendre forme. Il ne doutait même pas une seconde qu’on le laisserait entrer à l’Académie. De toute façon, c’était cela ou il partirait. Il prendrait un cheval dans l’écurie et se lancerait seul sur les routes de l’Empire, son épée à la ceinture. Et s’il devait mourir par le couteau mal aiguisé d’un voleur de grands chemins, il le ferait sans sourciller. Tout était mieux que de rester à pourrir dans cet endroit. Il avait dit au revoir à son professeur qui était confiant. Il s’était soudain rendu compte qu’il ne verrait plus cet homme pendant un long moment. C’était avec un léger pincement au cœur qu’il l’avait étreint pour la première et dernière fois, avant de partir à pied. Là où il allait, un cheval ne serait pas nécessaire. De plus, l’Académie n’était vraiment pas loin, même en marchant. Il avait passé les grilles de l’établissement en s’annonçant. Il devait trouver l’intendant. S’avançant sans se répandre dans des considérations esthétiques inutiles, il ne faisait pas vraiment attention au paysage. Ce qui ne l’empêchait pas d’être frappé par la beauté de l’architecture, rapidement. Il aurait tout le temps d’admirer les tapisseries, dans le cas où il était retenu. Il était arrivé devant le bureau de l’intendance. Avant de frapper, il remit de l’ordre dans ses cheveux, lissa son manteau et plaqua un sourire poli sur son visage. La main à quelques centimètres de la porte, il se mit à douter. Peut-être que finalement, il serait mieux chez lui, à se laisser vivre sans contrainte dans sa grande maison luxueuse. Quelqu’un tourna dans le couloir et lui lança un regard interrogateur. S’il ne voulait pas passer pour un demeuré, il n’avait plus le choix, il fallait entrer. Il frappa trois coups et attendit qu’on le somme d’ouvrir la porte. Un grand homme était assis à un large bureau, le visage sévère. On pouvait comprendre sans trop se hasarder que c’était l’intendant. Egisthe avança vers lui, et se présenta sans détours.
- Bonjour, je m’appelle Egisthe Kil’Zemall. Je postule pour suivre une formation guerrière. Je crois que vous avez mon dossier.
Il ne se rendait pas vraiment compte que ce moment était décisif. Il voulait juste que ça cesse, retrouver une situation stable, calme, dans l’Académie ou hors de ses murs. Mais vite. Il ne savait pas quoi dire, il n’y avait même pas réfléchi. Enfin, pour être honnête, il y avait un peu pensé, mais il n’aimait pas se vendre. Surtout qu’il n’y avait pas non plus grand-chose à vendre. Après un bref silence un peu gênant, Egisthe reprit :
- Je ne suis évidemment pas sans connaitre le prestige de l’Académie, c’est bien sûr pour cela que j’ai choisi d’y entrer. De plus, vous donnez l’opportunité à vos élèves de suivre une formation différente de celle de dessinateur, et on raconte que les professeurs de l’Académie sont supérieurs à beaucoup de maîtres d’armes. J’ai vingt ans et il est grand temps que je fasse quelque chose de ma vie, que je me rende utile à l’Empire.
Le coup de l’Empire, ça devrait marcher. C’était venu tout seul. Et puis après tout, pourquoi pas ? Il se voyait bien revêtant l’armure de la Légion noire.
Autres
- Comment avez vous connu ce site ? J’en ai entendu parler de la part de ma colocataire qui est amie avec une mystérieuse personne qui est sur le forum, mystérieuse personne qui m’l’a présenté un peu et voilà.
- Autre chose à nous dire ? J’ai galéré à trouver les chiffres… Mais les voilà, dans un ordre tout à fait arbitraire. 479235
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