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 /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]

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Elio Tharön
Elio Tharön

Mercenaire du Chaos et Maître de la boutique du Talion
Messages : 306
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MessageSujet: /! +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeDim 14 Oct 2012 - 20:09

-Fils de Ts’lish. Fiente de goule. Brûleur sans cœur. Raïs coureur de jupons. Crétin. Coureur estropié. Tapette d’Hulm. Tête de Gobeur d’Ombreuse. Tronche de gommeur atteint de peste. Iaknills des neiges. Cerveau de siffleur. Bave de marcheur. Pauvre con. Haleine d’ogre. Ours élastique en tutu. Dégueuli de tigre des prairies. Myope d’Otolep. Couille de Bekléos. Humeur de Locktar. Débile profond. Traitre.

Oui oui, Elio venait de défoncer la porte des appartements de Kylian à grands coups de pied et de fondre droit sur lui, le pointant du doigt, le visage rouge de colère.
Il le détestait là. Vraiment. Vraiment très fort. Il se sentait sale, et trahi, dégouté de cet énergumène sans cœur. Alors il le poussait en arrière avec toute la force de son indignation. Ce n’était pas très beau à voir. Le jeune homme dans un tel état pouvait faire peur, aussi. Il avait d’ailleurs laissé ses armes au dortoir par prudence. Il savait très bien où pouvait le mener une si grande colère. La dernière qu’il avait eut contre une personne qu’il aimait et détestait de ton son être avait fini au meurtre : son père.



Tu souris à me voir me perdre
Me retrouver si bas

Alors non, il ne tuerait pas Kylian, parce qu’il en crèverait aussi. Par contre il pouvait le cogner un peu. Parce qu’il le méritait vraiment pour le coup.
D’ailleurs cet imbécile de rouquin ne semblait pas comprendre, lui. Fallait toujours tout lui dire à celui-là Rolling Eyes

-QUE TU TE TAPES TOUTES LES PETASSES DE L’ACADEMIE, J’EN AI RIEN A FOUTRE ! MAIS ELERA ! ELERA ! TU SAIS TRES BIEN QUI ELLE EST POUR MOI SALOP !



Tu aimerais voir les jours heureux
S'arrêter sous ton toit

Ah, le poing dans ton œil de vicelard est parti tout seul, désolé.
Non, pas désolé en fait. Bien fait. Prends ça dans ta face, dragueur de pacotille ! T’as cru quoi ? Que j’allais te dire : « oh oui, vas-y, après toi, tu verras c’est un bon coup ! J’peux vous rejoindre, tiens ? » ?
Ou tu pensais peut-être que je ne le saurais pas ? C’est encore pire. Tu me dégoutes.
J’ai déjà suffisamment de mal à croiser toutes tes conquêtes sans leur éclater la gueule, mais alors là… Les autres sont connes et sans intérêt. Je m’attirerais des ennuis pour rien. Mais Elera. Elera ! T’avais pas le droit. Surtout pas en sachant !
Et en plus elle me dit de bien t’aimer sinon pas du tout. Mais comment t’aimer bien en sachant ça ?!

-T’avais dis qu’tu serais là pour moi. Bravo. T’as fait exactement l’inverse.




J'ignore, je le sais
Ce qui me fais rester

Il piétinait sur place, impatient de le frapper de nouveau.

-Alors quoi ? J’étais quoi pour toi ? Une erreur de poney-bourré ? Un encas avant le plat de résistance qu’était Elera ? T’aurais du me laisser crever au labyrinthe, ça t’aurait fait un poids en moins.




Tu ignores, je le sais
Qu'on peut mourir d'aimer

Une larme versa sur sa joue gonflée par les multiples émotions. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas pleuré.

-Sauf que t’as dis qu’tu serais là pour moi. Et t’as pas l’droit. T’as pas l’droit de me faire ça.

Il tenta de calmer sa respiration, mais c’était chose vaine. Il voulait lui faire mal. Très mal. Et pourtant il savait que lui non plus n’en avait pas le droit. Il se l’était promis, en avait fait le serment devant Elera. Il allait l’aimer. L’aimer vraiment, et envoyer le reste du monde se faire voir dans les plaines des loups du nord.



C'est ainsi que la vie parfois
S'évapore sous nos pas

J’ai décidé de t’aimer. Et tu ne m’en empêcheras pas, cette fois-ci. Toutes tes conneries ne m’en empêcheront pas. Il faudra me tuer pour entraver ce que j’ai résolu.

-Sauf que cette fois-ci je ne passerais pas pour le méchant, pour l’horrible garçon qui abandonne. Cette fois-ci je serais là. Je ne vous donnerais pas satisfaction d’avoir fui à vous deux les rouquins.

Il s’approcha de Kylian, qui eut un mouvement de recule devant la main levée d’Elio. Mais il ne le frappa pas. Non, plus cette fois. Il posa simplement sa paume contre sa joue brûlante du coup porté.



Qu'elle se consumme sans qu'on la voit
Que laisser crever là


-Je vais t’aimer Kylian Holin. Et tant pis si je dois tenir la promesse d’être là pour nous deux. Tant pis si tu joues au con. Cette fois-ci je ne serais pas plus con que toi.

Il lui arracha un baiser plus brut que doux. Rien de romantique là-dedans, aucun plaisir. Juste un « tu es à moi ».
Son cœur battait la chamade tant il avait peur. Parce que mine de rien, il pourrait toujours se battre, mais si Kylian ne voulait pas de lui…
Pourrait-il tout simplement s’en aller en se consolant d’avoir essayé ? Il n’était pas comme cela. Ne l’avait jamais été. Et ne le sera jamais.



J'ignore ,je le sais
Ce qui me fais rester


Et parce qu’il y avait un truc. Il le savait. Parce que malgré sa réputation de tombeur, Kylian n’était jamais allé fourrer son petit cul de rouquin dans les jupes d’un homme. Qu’il était le seul. Et qu’ils étaient du même monde. Il avait cet espoir là, complètement fou. Que cette fois-ci il puisse être compatible avec quelqu’un.
Et qu’il fallait à tout prix qu’il cesse de lui en vouloir ainsi parce que ça allait le rendre fou tous ces sentiments à la fois. Il allait réellement fini par péter un câble.



Tu ignores, je le sais
Qu'on peut mourir d'aimer

Ce serait vraiment trop demander qu’on arrête nos conneries tous les deux ?  

-Plus je te regarde, plus je me demande si les poneys ont vraiment des couilles.


Il laissa un petit rire s’échapper de sa larme. Parce que c’est devenu une tradition de se casser la gueule avant de s’embrasser.




Alors à chaque nuit qui passe
Je les revois encore
Ces jours heureux qu'on avait là
Quand on s'aimait si fort
J'ignore je le sais
Ce qui me fais rester
Tu ignores je le sais
Qu'on peut mourir d'aimer


Kylian Holin
Kylian Holin
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 20:06

    Aujourd'hui, c'était aujourd’hui que les instructions venant de la guilde des mercenaires du Chaos devaient arriver.
    Généralement elles lui arrivaient le matin très tôt, à l'aube parfois, ce qui expliquait le fait que la veille il ne partait généralement pas à la chasse aux demoiselles, le simple fait de recevoir un message si tôt sans que personne d'autre n'en ait connaissance pouvant être d'une suspicion douteuse.
    Généralement le message lui arrivait accroché à la patte d'un corbeau qui se posait sur le rebord de sa fenêtre en frappant un ou deux coups sur le carreau. Mais le délai était court puisque l'oiseau avait été entraîné à ne pas rester plus de quelques minutes à ce poste et s'il n'était pas présent pour s'enquérir du message dans les temps, la corneille rejoignait automatiquement les autres oiseaux messagers dans la volière la plus proche. Et malgré la prudence toute particulière dans l'utilisation de chacun des mots à son égard et les codes à décrypter dans chacune de leur missives, il ne pouvait courir le risque que le message ne soit intercepté par quelqu'un d'autre.
    Alors le plus souvent il patientait dans ses appartements jusqu'à ce que le message arrive même si cela signifiait devoir y prendre racine jusqu'en fin d'après midi, il préférait perdre sa journée plutôt que de voir sa couverture ne serait ce que s'effriter légèrement.

    Il y avait de cela une semaine, il leur avait envoyé son rapport mentionnant le départ de Jehan et la prise en fonction d'Aziel 'Ril Krysan accompagné des infos habituels. Ils lui demandait régulièrement des infos concernant Edel et plus particulièrement la main morte depuis l'épisode de la reprise de l'Académie. Il faut dire que c'était ce qui avait été la cause majeur de la débâcle des mercenaires ce soir la.
    Kylian était entré plusieurs fois dans le bureau de l'intendant, avait farfouillé un peu partout et passé au peigne fin toutes les informations relatives à la première gardienne mais elles étaient trop maigres pour satisfaire sa curiosité.
    Edel et sa main morte était un véritable mystère et personne dans ses informateurs n'avait été capable de l'informer correctement à ce sujet.
    Il avait mis du temps à trouver quelqu'un apte à le renseigner, les membres du Choeur étaient aussi insaisissables le vent, ils étaient omniprésents, partout dans chaque coins de rues, dans chaque tavernes, à chaque étalages -il en était certain- mais aussi insaisissable et invisible que la brise. Ils étaient la, ils voyaient tout, savaient tout mais personne ne savait rien d'eux si bien qu'ils étaient impossible à trouver tant qu'eux même ne le désirait pas. Mais il ne perdait pas espoir et maintenant qu'il avait trouvé un indiq' peut être lui permettait-il d’approcher des membres du Choeur plus informé encore.

    Dans un bruissement de plume, un oiseau au plumage sombre se posa sur le rebord de sa fenêtre.

    il se tramait quelque chose à la Cour, il en était certain. Malheureusement il ne pourrait en savoir davantage avant d'y avoir été convié et cette pensée le rassurait et le perturbait à la fois.
    Le rassurait parcequ'au moins cela voulait dire que pour le moment ils n'avaient pas besoins de ses services et qu'il pouvait rester à l'Académie quelques temps encore, et l’inquiétait parceque ses dirigeants avaient pour habitude d'expliquer au moins schématiquement les actions en cours et que s'ils ne le faisaient pas la, ce n'étaient vraiment pas bon signe.

    Kylian craqua une allumette et brûla le papier, le faisant tourner entre ses doigts avant de le poser devant lui pour le voir se consumer entièrement, songeur.


    BAM !

    Le garde se retourna brusquement et ne put dire qui, de la porte qui s'ouvrit en claquant violemment ou de l'entrée tout aussi fracassante d'Elio, le surpris le plus.

    " Fils de Ts’lish. Fiente de goule. Brûleur sans cœur" Les insultes s’enchaînèrent sans qu'il n'arrivent à les suivre tant elles étaient nombreuses et c'est avec incompréhension qu'il vit un Elio rageur et accusateur fondre droit sur lui, des éclairs dans les yeux.

    Léger haussement de sourcil.


    - Humeur de Loc... !?

    Elio le coupa brusquement hurlant comme jamais il ne l'avait vu hurler auparavant et l'accusant d'un crime qu'il n'avait jamais commis, les yeux brûlants de rage.

    -Mais t'as craqué ! J'me suis pas tap...

    Il n'eut même pas le temps de tenter de lui expliquer que "Non" il ne s'était pas tapé son ex -puisque c'était de ca qu'il s'agissait- et qu'on lui avait vraisemblablement raconté des cracks qu'il se prit son poing dans la gueule. Comme ca, sans prévenir et sans que rien ne le justifie. VLAN !
    Kylian accusa le coup.
    Son visage le brûlait, son arcade et son oeil tout particulièrement lui arrachèrent une grimace de douleur sous l’impact. Il n'y allait pas de mains morte ce con, il ne rigolait pas, ne rigolait vraiment pas, il y avait mis toute sa force.
    Se refusant à calmer la douleur sur son visage en y appliquant sa main, il se retourna vers Elio, lui faisant face, les yeux sombres. Son énervement venait de monter d'un cran.
    S'il y avait une chose au monde qui l’énervait, c'était de se faire frapper sans raison.

    Il poursuivit et Kylian le regarda sans répondre, les yeux noirs .

    Et toi alors, t'as si peu confiance en moi que tu préfères croire à des racontars plutôt que d'écouter ce que j'ai à dire.

    Et il piétinait sur place impatient de relancer les hostilités il en était sur. Et il lui balançait tout ca à la figure, comme si tout était de sa faute, purement et uniquement de sa faute.
    Quel égoïste ! Quel idiot de putain de connard d’égoïste !
    Il serra les dents.
    Au moins maintenant il savait, il savait oh combien il avait un piètre opinion de lui et oh combien il s'était foutu de sa gueule.
    Connard de merde.
    La première fois qu'ils s'étaient revus après la soirée du bal de l'Académie, ils s'étaient mis sur la gueule et puis il l'avait embrassé et ils ne s'étaient pas revus avant ce soir la, au labyrinthe où une fois encore il l'avait agressé avec pour seul reproche qu'il l'ai embrassé la fois dernière. Il en était sur, il ne voyait pas d'autres raisons. Et maintenant il venait lui sortir ca ?
    Il ne savait pas ce qu'Elio était pour lui et il n'avait pas vraiment cherché à le savoir non plus de peur de découvrir quelque chose qui l'effrayait. Mais il était clair que de l'autre coté Elio n'avait pas la même vision des choses et que leurs contacts rapprochés n'avaient pas eu les mêmes répercutions.
    S'il n'avait pas voulut qu'il l'embrasse il aurait pu lui faire comprendre avant plutôt que de venir le provoquer après.
    Et maintenant il venait lui sortir ca, lui reprochant des trucs qu'il lui avait lui même reprochés sans aucune logique.
    Il ne savait plus quoi inventer pour qu'ils en viennent aux mains.
    Sauf qu'il ne le supporterait pas longtemps et s'il ne voyait en lui qu'un simple type avec qui se battre quand l'envie lui en prenait alors il était peut être temps de mettre fin à leur... Amitié ? Flirt ? qu'importe ce que ce soit.

    C'est moi l’erreur de poney bourré dans l'histoire, alors n'inverse pas les rôles.

    Il lui aurait bien fait ravaler ses paroles à ce p'tit con

    Ses yeux se mirent à pleurer de rage, de rage et de douleur. Parcequ'il lui en voulait, il lui en voulait vraiment de ce qu'il l'accusait d'avoir fait.
    Cet espèce d'idiot... Il aurait pu comprendre qu'il se mette dans un tel état si cela s'était révélé vrai mais la... la... C'était totalement faux et Elio ne cherchait même pas à connaitre le fin mot de l'histoire, persuadé de ce qu'il avançait.

    Si t'as pas confiance en moi alors pourquoi tu es la ? Pourquoi est ce qu'on continue tout ca ? Pour me dire que c'est fini? Alors c'est ca, on s'casse une dernière fois la gueule et c'est finit ?
    Sauf que moi j'ai pas envie Elio. J'ai pas envie de te frapper parceque t'es mal, j'ai pas envie de te frapper pour rien, j'en ai pas envie parceque tu comptes pour moi et plutôt que de t'enfoncer j'aurais voulut t'expliquer, sans hurler. Est ce trop demander que de ne pas être obligé de se taper dessus à chaque fois qu'on se voit ?

    Et la il eut cette phrase, et ce geste qu'il ne parvint à esquiver et ses mots se gravèrent dans son esprit sans qu'il n'en comprenne l'entière portée.
    "Cette fois-ci je serais là" "...à vous deux les rouquins."
    Il posa sa main contre sa joue brûlante et Kylian ne put retenir un rapide regard d'incompréhension.
    Qu'est ce que.... Il ne voulait pas...se battre ?
    Et il y eut cette phrase.
    Et il n'y comprit plus rien.

    Je vais t’aimer Kylian Holin.
    Il ne sut si son coeur cessa totalement de battre ou au contraire redoubla de vitesse.
    Je vais t’aimer Kylian Holin.
    Il avait l'impression d'être ailleurs, totalement déconnecté de ce qui se passait tout autour de lui, la, tout de suite, maintenant et que seul ces mots tournoyaient dans sa tête comme s'il n'en comprenait pas le sens.
    Je vais t’aimer Kylian Holin
    Ses oreilles bourdonnaient, il ne comprenait plus rien et le reste de sa phrase glissa à ses oreilles sans qu'il n'y fasse attention.
    Je vais t’aimer Kylian Holin
    Il lui arracha un baiser qui eut le mérite de le ramener sur terre.
    Je vais t’aimer Kylian Holin.
    Il croisa enfin son regard et le regarda, stupidement, sans rien dire.
    Je vais t’aimer Kylian Holin.
    Mais avait-il vraiment bien entendu ?


    Et puis Elio s'écarta et eut ce petit rire et cette voix moqueuse qu'il savait si bien prendre pour l’énerver davantage et les mots qui troublèrent le garde s'évaporèrent en un instant de ses pensés.
    Il ferma les yeux, soupira puis les planta dans les siens.

    - Tu n’emmerdes Elio.

    Il lui laissait une opportunité de remettre les points sur les I alors, c'était maintenant ou jamais.
    Il ne cilla pas, se rapprocha de lui.


    - Pour ce qui est des poneys j'en sais rien mais pour ce qui est de toi - Il planta son doigt sur sa poitrine- je sais que non.

    Il rapprocha son visage du siens, le provoquant du regard.

    - Parcequ'il faut pas avoir de couilles pour pas assumer ce qu'on fait et venir insulter l'autre en lui foutant tous les tords sur le dos tu crois pas ?

    Ca c'est pour le labyrinthe, t'avais qu'à pas m'embrasser toi non plus dans l'infirmerie.

    - Et arrête de me la jouer mélodrame tu veux ? Parceque contrairement à ce que t'as l'air de penser y'a des trucs auxquels je tiens et des trucs que je dis pas au hasard.

    Il grogna un peu plus fort et s'écarta de lui histoire de mieux pouvoir s’énerver.

    - Et puis merde ! Pour qui tu t'prend pour me dire ce que j'dois faire ou pour dire ce qui est un poids pour moi ? Putain ! Mais t'es vraiment qu'un imbécile !

    Ah quel grand romantique ce Kylian...

    Et puis, il se rapprocha soudainement de lui et le pris par le col, le regard plissé et provoquant.


    - Mais bon comme j'ai pu le constater, t'as plus confiance en les creuvars qui te racontent de la merde qu'en moi. C'est vrai quoi ! J'suis qu'un putain de coureur sans aucune morale non ? Alors j'aurais aucun problème à me taper l'ex de mon... pote ? Non. de mon... wub pale . A me taper ton ex !

    Il se serait foutu une gifle à lui même pour l'espèce de ratée qu'il venait d'avoir. De quel façon est ce qu'il aurait été sensé qualifier Elio hein ? Son pote ? Son coup ? Son amant ? Son mec ? Par la Dame c'était vraiment pas le moment pour ca, surtout après ce qu'il avait faillit dire..

    Il le relâcha et s'écarta d'un pas avant de reprendre d'un ton faussement mielleux, toujours hargneusement.


    - Et j'vais te faire une confidence, des rousses, j'men suis pas tapé des masses ces derniers temps, deux ou trois pour tout te dire ! Et même si j'ai pas le mérite de me souvenir de leurs prénoms à toutes, je peux t'assurer qu'il n'y avait aucune Elera dans l...

    "J’aimerai pouvoir changer de nom. Tu veux bien m’en donner un autre, juste pour ce soir ?"

    Il se stoppa net dans sa tirade.

    " Fais naître un rire en Elio pour moi."

    Les pièces du puzzle venaient enfin de trouver leur place et tout prenait enfin un sens dans sa tête. Alors c'était elle.

    Son sourire se crispa.

    Nessa.

    Il releva les yeux et croisa le regard d'Elio.
    ... Merde.



    [Désolé du pavé >< ]


Elio Tharön
Elio Tharön

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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeSam 27 Oct 2012 - 10:15

C’est tout ?
Je te dis que je t’aime, et tout ce que tu peux me répondre c’est « tu m’emmerdes » ?
Je te dis que je vais être là, que je vais cesser de fuir, et ce malgré mon départ, et tout ce que tu as à la bouche ce sont des reproches ?
Et tu nies. Tu nies Elera, en plus.

Je pourrais encore te le pardonner, faire une croix dessus si seulement tu voulais bien avoir une autre réaction à ce que je viens de te dire. Tu me connais Kylian. Tu sais bien que les émotions je ne les formule pas aussi facilement. Pourquoi crois-tu que je te frappe et que je t’insulte aussi souvent ? Pourquoi crois-tu que jusqu’ici je t’ai fui, te laissant prendre du bon temps à droite et à gauche ?
J’ai peur, grand crétin. J’ai vraiment très peur de cette foutue émotion. Parce qu’elle ne m’a pas vraiment réussie au passé. Et que tu es un homme, alors ça fait d’autant plus peur. Parce que j’ai mis un moment à bien vouloir comprendre, à arrêter de me répéter inlassablement « c’est juste un ami, un très bon ami, j’en ai pas des tas, alors c’est pour ça que c’est bizarre. Et puis on était bourré. On ne savait plus trop où on en était. »

Mais là j’en ai marre de me cacher. Parce que de toute façon je pars. C’est ça aussi que je dois t’annoncer. Et je veux que tu partes avec moi. Parce que les autres j’en ai rien à foutre. Et que j’ai dis que j’arrêtais de fuir. Et que je veux un « notre avenir », et pas « nos avenirs ». On pourrait faire de grandes choses, tous les deux. On s’éclaterait, on dominerait le monde, et on ferait chier ce monde comme on aime si bien faire chier Locktar.
Sauf que je t’emmerde. Alors quoi ? Tu veux que je parte et basta ? Tu continues ta ribambelle de coucheries et moi je noie ma solitude dans mes meurtres ? Et je fais quoi si l’un de mes clients te désigne comme l’objet de sa vengeance personnelle ? Parce qu’avec toutes les filles que tu te tapes, un jour il y en a une qui va être vraiment jalouse et qui va vouloir ta mort.
Tu tiens à des trucs et tu ne dis pas au hasard ? Comme le « tu m’emmerde » ? Non parce que là éclaire-moi Kylian. J’croyais que ça venait de moi, comme le disait si bien Elera. Que je refusais que tu m’aimes. Et là, je viens t’aimer et toi…toi quoi ?

Le mélodrame il t’emmerde, voilà !

Allez, vas-y, rapproches-toi. Tiens, c’est sûr qu’à cette distance tes insultes agiront bien mieux sur ma tête d’imbécile, hein !
De mon quoi, hein ? De mon quoi ? Vas-y, dis-le ! Je suis quoi pour toi ? Et voilà, tu abandonnes. Et moi je suis sensé penser quoi de tout ça ? Ah elle serait sur le cul Elera de voir qui a le rôle de celui qui ne veut pas être aimé, ici !

Et tu nies toujours. Et tu ni…Tu réalises. Voilà. Pauvre con. T’as même pas pris la peine de savoir son nom, c’est ça ? Ta connerie me rassure un peu. Parce que tu l’as pas fait exprès au final. Mais juste un peu, parce que t’es vraiment con. Et moi ? Moi tu savais mon nom ? J’étais vraiment quelqu’un pour toi ou juste un morceau de chair à consommer comme les autres ?

-Bah ouais, crétin.

Et là tu me regarde, tu vois comme mes yeux sont humides ? C’est la toute dernière fois que tu les verras comme ça. J’peux te le jurer. Parce que ton mélodrame dont t’es même pas capable de le définir par rapport à toi, ben il va se casser. Et le reste ne dépend que de toi.

-J’voudrais pouvoir te détester. Te haïr à t’en tuer sans aucune peine. Sauf que j’en crèverais de te tuer.

On arrête. Stop. J’ai assez souffert dans ma vie comme ça. Arrêtons cette comédie avant que j’en vienne vraiment à te vouloir mort.

-Mais je t’aime. Oui je t’aime Kylian. Et tant pis si ça t’emmerde.

Il le fixa, ne sachant pas trop quoi dire de plus.

-Parce que crois-moi, moi aussi ça m’emmerde !

Il se recula, ne supportant plus cette proximité qui lui donnait envie de l‘embrasser encore et encore.

-Mais t’as Elera et les autres. Et apparemment…je t’emmerde...alors...

Ce n’est pas vraiment comme ça que je voulais te dire au revoir. En fait je ne voulais pas te dire au revoir du tout. Mais à quoi bon te proposer notre avenir ? T’en as déjà trop pour toi tout seul.


Kylian Holin
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeMar 6 Nov 2012 - 21:08

    La révélation l'avait frappé de plein fouet.
    Nessa.
    Cette jolie rousse un peu paumée, un peu rêveuse aussi et pourtant si surprenante qu'il avait rencontré à la taverne ce soir de pluie, celle avec qui il avait parlé de tout et de rien surtout de rien en fait sans plus d'idée en tête que de profiter de la soirée en sa compagnie, celle avec qui il avait bu, ri, chanté, dansé sur le bar et terminé sa soirée comme il le devait, cette Nessa même c'était elle.
    Elera.
    Celle qu'il avait automatiquement détesté lorsqu'Elio avait prononcé son nom pour la première fois, celle qu'il avait jalousé, détesté, haï pour être cette personne si importante aux yeux de son blond, celle pour qui il n'avait que de l'amertume et un profond mépris, celle qui avait brisé Elio, celle pour qui il avait du sécher ses larmes, celle qui l'avait aimé, celle qu'il avait aimé. C'était elle.
    Nessa.

    La prise de conscience était difficile pour Kylian pour qui cette découverte défiait toute logique.
    Si Elera était Nessa et si Nessa était Elera alors il s'était fait... Elera !?
    C'était absurde, complètement impossible ! De toutes les femmes qu'il aurait pu charmer ce soir la, il n'avait pas pu tomber sur elle, pas sur Elera, c'était vraiment trop inconcevable.
    Quel chance y avait-il qu'il tombe par pur hasard sur elle et spécifiquement elle ce soir la ? Quel chance pour que son regard l'attire et l'intrigue au point qu'il l'aborde comme il l'avait fait ? Et quel chance y avait-il pour qu'elle ne lui révèle pas son prénom et accepte sa compagnie en même temps ? Les chances étaient infimes et pourtant... Pourtant.
    Oh la poisse.
    Et puis il n'arrivait pas à relier les deux personnages. La Elera qu'il détestait et la Nessa avec qui il avait passé un bon moment, comme deux images qui refuseraient obstinément de se superposer. Nessa était Nessa et non Elera ! C'était inconcevable, son esprit refusait catégoriquement d'associer ce regard d'améthyste à son nom véritable.
    Et malgré tout...

    Elio allait le tuer, c'était certain.
    Il allait le découper en morceau, lui couper les orteils, l'empoisonner à l'arsenic avant de balancer son corps en pâture aux crocodiles qui vivaient au fin fond du lac Chen.
    Et ainsi terminerait la vie du garde Kylian Holin, par une mort douloureuse mais bien méritée -enfin seulement en partie-.
    Parcequ'il ne s'en était pas rendu compte, à aucun moment, ni l'un ni l'autre -tout du moins pas lui en tout cas. Mais pouvait-on vraiment les blâmer ? Ils ne s'étaient jamais vu après tout alors comment auraient-ils pu deviner à qui ils avaient à faire ? Elera n'aurait certes rien à se reprocher -elle ne le connaissait d'aucune façon et il ne pensait pas qu'Elio lui ait déjà mentionné son nom- mais lui...
    Ce devait être la seule fille en Gwendalavyr à éviter, la seule sur qui il s'était imposé une restriction, la seule qu'il ne chercherait pas à mettre dans son lit.
    Et bha voila. BINGO ! Aussitôt dit aussitôt fait hein...

    Putain quel con, mais quel con !
    Ajoutez en plus de ca le fait qu'il ait nié jusqu'au bout la possibilité qu'Elio ait raison -Mais bon ca coulait tellement de source dans son esprit aussi... Pour lui il n'avait pas pu se faire Elera, vraiment pas et encore moins sans le savoir.
    Tu m'étonnes qu'Elio lui en veuille. Pour le coup il passait véritablement pour un pauvre mec sans aucune morale, un salaud jusqu'au bout des ongles. Il ne pouvait pas vraiment nier le fait qu'il l'était, un salaud, après tout il s'était déjà fait certaines ex de ses connaissances, certaines copines mêmes et ce sans en éprouver le moindre regret. Mais les personnes victimes de ses traîtrises, il ne les avait jamais considérés comme ayant une importance quelconque à ses yeux, elles n'étaient que de simple connaissances à ses yeux, des personnes avec qui passer le temps et de qui l'amitié ne comptait pas, rien de plus. Et voila que venait une personne, une seule personne qui comptait à ses yeux, une seule personne qu'il n'avait vraiment et véritablement pas envie de blesser ni de trahir. Et que faisait-il ? L'exacte contraire. Quel ironie...
    Chassez le naturel, il revient au galop...
    Était- ce ça sa véritable nature ? Était-il condamné à se comporter en véritable salaud jusqu'à la fin de ses jours même auprès de ceux qu'il aimait ? Il n'avait pas voulut terminer avec son ex, vraiment pas et c'est pourtant ce qu'il avait fait, inconsciemment certes, mais fait quand même. A force de se taper les copines des autres en toute et bonne conscience il continuait dans sa lancée sans même le vouloir. Une sorte de seconde nature. Putain... Il en aurait presque rit jaune.

    Magnifique. Bravo Kylian. T'es au moins le Dieu de le connerie, une pointure en la matière. Bravo mec, vraiment il n'y avait que toi pour être capable de faire un truc pareil.

    Il allait vraiment se faire laminer par Elio.


    Il releva la tête, ses yeux dans les siens et il le regarda, sans rien dire, sans rien faire. Juste... Le regarder.
    Avec ce regard, le regard de celui qui prend enfin conscience du truc et qui se sent con, le regard de celui qui sait qu'il a fait une connerie et qui attend stupidement qu'on le lui fasse remarquer, le regard de celui qui attend l'orage et qui sait qu'il ne pourra pas l'éviter.
    Il allait s'en prendre une c'était sur.
    Et il s'attendait à croiser son regard noir, à brûler à la simple vue de ses pupilles enflammés de rage, à se faire fusiller par toute la rancoeur de ses yeux mais lorsque ses yeux se posèrent sur les siens, il ne vit rien de tout ce à quoi il s'était attendu.

    De la colère, de la tristesse de la déception, et l'océan de ses yeux menaçant de s'écouler sur ses joues.
    Il ne sut comment ni même pourquoi mais cette vision lui secoua le coeur. Parcequ'il aurait préféré qu'il le pulvérise du regard, qu'il le frappe une nouvelle fois plutôt que ca. Parcequ'il l'avait déjà vu ce regard au théâtre, il l'avait déja vu et il s'était juré de ne plus jamais l'imposer à son Elio, parcequ'il savait ce qu'il signifiait, il le savait et c'est bien pour ca que sa gorge se tordait.
    Et il ne l'insultait qu'à peine, et c'était bien la pire des tortures aux yeux de Kylian.
    Il avait merdé, il l'avait blessé et pourtant il était toujours la.
    La colère de ses yeux, la déception et la tristesse sur son visage tout indiquait la souffrance qu'il lui avait fait subir. Et pourtant il était encore la. Avec lui. Pour lui.
    Il lui pardonnait.

    Et sa phrase suivante lui assécha un peu plus le palais et fit grossir ce noeud dans sa gorge.
    Il lui pardonnait. Et à quel prix ? Une simple excuse ne pouvait suffire, au nom de quoi pouvait-il ravaler sa rancoeur à son égard sans lui en vouloir autant qu'il aurait du ?
    Et il eut sa réponse, sans doute trop tôt, il ne s'y était pas préparé.

    " Je t’aime. "

    Deux mots, sept lettres.
    On a tord de ne pas croire au pouvoir des mots, à l'influence qu'ils peuvent avoir sur notre être. On a tord de les sous estimer, de ne les voir qu'en temps qu'une simple réunion de lettre, parce-que lorsqu'il vous touche au coeur, il n'y a aucuns moyens d'y échapper.

    " Je t’aime Kylian. "

    Impossible à traduire, impossible à décrire.
    Ses mots prononcés avec une douceur presque hésitante sonnèrent sa perte.
    On les lui avait déjà dit ces mots, plusieurs fois déjà mais jamais oh grand jamais ils n'avaient eu cet effet la.
    Jamais il n'avait sentit une vague glacée déferler sur tout son corps, jamais sa colonne vertébrale n'en avait frissonné comme elle venait de le faire, jamais il n'avait eu les mains toute cotonneuses et moites après ca et jamais il n'avait eu l'impression de trembler comme une feuille de l’intérieur.
    Il se sentait tellement faible, comme si le simple fait de ravaler sa salive pouvait lui faire tourner de l'oeil, comme si le simple fait d’ouvrir la bouche aspirerait les dernières forces qu'il lui restait. De toute manière il aurait été bien incapable de parler, sa gorge étant bien trop nouée pour laisser filtrer le moindre son.
    Il n'avait pas bougé, rien dans son attitude ne semblait laisser suggérer un changement et pourtant c'était l'anarchie. Dans sa tête où son cerveau refusait obstinément de se remettre en service, dans sa poitrine où son coeur concurrençait les coureurs au 100 mètres, dans sa gorge qui avait tout à coup décidé de devenir définitivement muette, dans ses yeux qui s'affolaient en passant par toutes les expressions du monde tout en restant pourtant immobiles et dans tout son corps qui le picotait comme si une fourmilière avait établit sa place dans son organisme.

    Elio se recula mais ca n'infecta en rien l'état du rouquin qui demeura complètement hors service.
    Qu'est ce qu'il se passait ? Qu'est ce qu'il lui arrivait ?
    Putain Elio qu'est ce que tu m'as fait.


    -Mais t’as Elera et les autres. Et apparemment…je t’emmerde...alors...


    A cette phrase, les pupilles de Kylian se remirent en actions et se tournèrent vers son blond.
    Il regardait ailleurs, agar, il était totalement sérieux.
    Non ! Mais non ! C'était pas ce qu'il avait dit ! C'était pas ce qu'il avait voulut dire !


    - Qu'est c'qu...?

    Ah tient, il venait de retrouver l'usage de la parole.

    Allez va y ! Dit lui que ce n'était pas à ca que tu pensais ! Dit lui ce que tu voulais vraiment lui dire.


    - Ms je...

    Quelques ratées au démarrage...

    Il n'y arrivait pas, il n'arrivait pas à lui dire, à trouver les mots, à lui expliquer. Il était tellement plus simple de laisser deviner ses sentiments à l'autre, mais lorsqu'il s'agissait d'être sincère et de mettre des mots sur des émotions alors la...
    Il était nul, pire que nul. Il ne savait pas dire ce qu'il ressentait, n'arrivait même pas à se faire comprendre puisque de toute évidence Elio n'avait pas saisit ce qu'il avait essayé de lui faire comprendre. Jouer avec les mots, emmerder son monde et se moquer des autres ne lui posait aucune difficulté, au contraire même, ses réflexions venaient tout naturellement réagir en réaction des autres, tellement habituellement.. C'était un terrain qu'il connaissait, un terrain qu'il maîtrisait à la perfection et dont il connaissait toutes les nuances. Et pourtant, il était incapable du moindre mot devant les paroles d'Elio, il ne savait pas quoi dire, pas comment réagir, c'était pourtant simple non ? Tout le monde savait faire ca, être sincère, parler avec son coeur. N'importe quel idiot savait le faire, n'importe quel idiot, sauf lui. C'était un domaine qu'il ne connaissait pas, une région inconnue dans laquelle il n'avait jamais mis les pieds. Un truc, une sensation, un sentiment qu'il n'avait jamais éprouvé. Jusqu'à maintenant.

    Il ne pouvait pas rester la, pantois à le regarder partir sans pouvoir rien lui expliquer. Il fallait qu'il fasse quelque chose, qu'il dise quelques chose ou il s'en voudrait. Il fallait qu'il essaye.
    Alors il fit ce qu'il savait faire de mieux: Il ne réfléchit pas.
    Il s’avança vers lui et pris sa tête entre ses mains.


    - Mais non tu sais bien qu'elles comptes pas !

    Et il le regardait dans une détresse silencieuse, presque avec désespoir, découragé de ne pouvoir lui dire ce qu'il souhaitait pourtant.

    Tu le sais bien, que je n'en ait rien à faire d'elles, tu le sais bien parceque ce n'est pas elles qui compte pour moi, c'est toi.

    Et il n'arrivait de nouveau plus à s'exprimer, rendu sourd par les yeux bleus d'Elio qui s'étaient posés sur les siens et par son coeur qui tout à coup se remit à jouer du tambour.
    " Je t'aime. "
    Les mots prononcés juste avant par Elio revinrent lui assommer l'esprit, et, combiné à sa soudaine proximité avec lui et à son regard bien trop enivrant, il paniqua.

    Il s'écarta de lui, se recula de plusieurs pas lui tournant à demi le dos avant de se laisser tomber sur une chaise, la main cachant ses lèvres.
    Il était complètement fébrile, il n'arrivait à rien. Quel idiot, il fallait qu'il se calme, Elio n'était pas dans tout ses états lui.
    Il soupira en fermant les yeux puis remonta sa main pour qu'elle vienne tenir son front.
    Il fallait qu'il se calme, voila c'était déjà mieux.
    Puis, il tourna enfin la tête dans sa direction sans pour autant oser le regarder.


    - Tu m'emmerdes pas.

    Et, cette fois ci, il osa plonger ses yeux dans les siens.

    - Crétin.





Elio Tharön
Elio Tharön

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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeSam 10 Nov 2012 - 13:01

Si les autres ne comptent pas, embrasse-moi.
Si les autres ne sont pas moi, aime-moi.
Si les autres sont Elera, suis-moi.

Le crétin sonnait comme une déclaration d’amour, comme un « mon amour » à ses oreilles. Et pourtant ce n’était pas suffisant. C’était timide et toujours pas assumé. N’aurait-on pas pensé que ce serait Elio qui se refuserait à assumer jusqu’à ce que cela cesse ? Mais le guerrier était là, sur le départ, et il refusait l’abandon. Pour tenir tête à Elera, pour tenir tête aux conventions, pour tenir tête à lui-même. Cette relation était possible, et il allait le prouver. Ils étaient du même monde, tout était accessible. Même l’amour d’un crétin.
Avec douceur, sans aucune de ses brusqueries habituelles, il attrapa la nuque de Kylian et l’amena jusqu’à lui pour poser ses lèvres sur les siennes. Non pas pour un de leur baiser langoureux qui finit en fuite, non. Pour un simple contact, comme un bonjour, un bonsoir ou un « je t’aime ». Une habitude de couple qui ne se parle plus que par ses petits moments de plaisir, ces frôlements qui perdent leurs sens, mais qui sont toujours là, preuve de longévité, de « je suis toujours là, et je ne pars pas ». Il ne voulait pas nécessairement d’un amour de flamme et de montagnes russes, bien qu’il pensait sincèrement être doué en montagnes russes lorsqu’il s’agit de sentiments. Mais pourquoi pas se contenter de ce qui ne fait pas mal, de ce qui dure et procure un bien-être, une place confortable et rassurante ?

Il colla son front contre le sien, légèrement tremblant de la suite. Il avait peur, terriblement peur de lui dire qu’il partait. Parce que Kylian n’avait toujours pas assumé. Et qu’il devrait le faire s’il acceptait de partir avec lui. S’il acceptait. Là était le problème. Elio craignait le refus, et ne savait pas le moins du monde comment il pourrait y réagir. Cela signifierait-il lâcher prise et en finir avec ce jeu du chat et de la souris ? Le chat a faim, va voir ailleurs, et la souris fatigue, se désespère. Et les rats courent, s’en délectent.
Il l’embrassa à nouveau avec la même suavité, paupière à demi closes pour profiter de l’instant présent. Le calme avant la tempête, dit-on. Pourvu que ce soit une bourrasque de joie et de passion.

-Je pars.
Chuchota-t-il.

Déjà il sentait le mouvement de recul, aussi resserra-t-il sa prise sur sa nuque, tandis que son autre main venait s’emparer de la taille du jeune rouquin. Je ne te laisserais pas fuir, pas cette fois-ci. Je ne t’ai pas ouvert mon cœur pour que tu le broies de ta lâcheté.

-J’ai fini mon apprentissage, et Aziel n’apporte rien de bon à mon avenir.


Il aurait tant voulu dire notre avenir. Mais il était encore trop tôt. La décision serait prise aujourd’hui, mais il prenait soin d’amener les échéances une par une, de peur qu’il panique. Et qu’il fuit. Encore.

- J’ai des plans. Des contacts.


Il sourit, incluant déjà dans ces deux petites phrases le « nous », l’appât de l’action, de la vie au grand air, de la liberté.

-Je vais reprendre la boutique d’armes de mon père. Mais je vais y associer un quartier général. Celui de mon réseau.


Il devenait de plus en plus difficile de dire mon, et pas notre. Mais il se mordait la lèvre, et la langue afin qu’elle ne fourche pas et ne mette pas tout en l’air ce qu’il tenait à construire.

-Un réseau de vengeances personnelles, appelé la loi du Talion. Œil pour œil, dent pour dent. Je me salirais les mains pour tous ces abrutis d’hommes faibles qui n’ont pas les couilles d’agir. Je serais leur ombre qui se détache de leur corps et exécute ce qu’ils n’osent pas avouer.


Sa main glissa de la hanche à la paume de Kylian, la serrant d’excitation.

-Mais nous on a des couilles, poneys ou pas, que t’en doutes ou pas.


Voilà, le « nous » est sorti. S’il te plait, ne pars pas.

-Viens avec moi et on sera les crétins les plus demandés de Gwendalavir ! Proches de l’Académie, car dans la rue marchande d’Al Poll, et à l’écoute du cœur de milliers d’hommes en mal. Nous n’aurons qu’une règle : ni femme, ni enfant.

Il fixa ses pupilles qui brillaient. Mais de quoi luisent-elles ? De peur ? D’excitation ? D’amour ?

-De toute façon, c’est pas à nous deux qu’on pourra avoir femme et enfant, hein ! Rit-il d’une voix rauque et cassée.


Timide tentative d’humour pour casser le dramatique. Humour sur nous, sur notre sexualité.
Comme il aimerait tant revenir au fameux soir trop alcoolisé, boire un peu moins et se souvenir. Se souvenir du contact de sa peau sur la sienne, de son amour, de sa joie, de son jemenfoutisme de se montrer ainsi au grand jour devant Clarysse. Il voudrait pouvoir lui faire l’amour, mais pas pour lui dire au revoir. Non, pour lui souhaiter une bonne journée, chaque matin. Chaque matin lui faire l’amour avant d’aller découper les cœurs des hommes. Idyllique vie.
Il déposa encore une fois sa bouche sur l’autre, si douce, priant la Dame et le Dragon pour que ce ne soit pas le dernier.

Si les autres ne comptent pas, embrasse-moi.

Si les autres ne sont pas moi, aime-moi.
Si les autres sont Elera, suis-moi.


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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 0:15

    Il ne sut pas vraiment dire ce qu'il vit dans son regard lorsque ses yeux se posèrent enfin sur lui et il ne sut pas non plus ce qu'il put percevoir à son tour dans les siens.
    Parcequ'il ne savait pas lui même quel sentiments pouvaient bien laisser transparaître ses yeux.

    C'était étrange, perturbant.
    Il ne savait comment qualifier ce qu'il ressentait véritablement si ce n'était la présence de cette espèce de trouble qui semblait s'immiscer dans chacune de ses pensées pour mieux les submerger par la suite.
    Un mélange d'espoir, de détresse, de gène aussi, bien loin de tout ce qu'il avait pu ressentir au cours de sa vie. Ce n'était pas de la peur, et pourtant ses sens s'affolaient comme si tel était le cas, ce n'était pas de la gène non plus, il connaissait Elio et puis il n'était pas dans ses habitudes de ressentir ce genre de truc, de l'espoir alors ? Mais l'espoir perturbe-il autant qu'il donne cette impression de perdition ?
    Aucun des trois très certainement, seulement un mélange confus et embrouillant qui le perturbait et ébranlait son assurance habituelle, le faisant réagir bien loin des réactions qu'il aurait certainement eu conformément à son caractère. C'était comme si l'accumulation de toutes ses sensations le rendait différent, comme s'il n'était plus lui même. Et pourtant il était toujours lui, Kylian, cet homme fier et arrogant, celui que rien n'ébranle et qui se joue de tout avec une insolence méprisante et un sourire impertinent. Mais son attitude narquoise était bien loin en cet instant, le laissant désemparé, à nu fasse aux paroles indéchirables que lui dictait de son coeur. Était-ce parce que la situation lui échappait totalement ? Ou bien était-ce parce-qu’il s'agissait d'Elio ?
    Et tout ca pourquoi ? Pour quelques gestes qu'il avait eu ? Quelques mots prononcé et ca y est, il se sentait perdu et complètement déstabilisé ?
    Ca ne lui ressemblait tellement pas que c'en aurait été risible si la situation ne l'avait pas tant affecté.

    Parcequ'il commençait avec difficulté à prendre conscience de quelque chose.
    Un truc, qu'il trouvait ridicule et stupide et dont il s'était toujours défendu avec orgueil. Un truc qu'il n'avait jamais fait que dénigrer et qui pourtant l'avait sans nul doute attrapé à son tour. Il s'était toujours défendu avec fierté de ne s'être jamais fait avoir à ce petit jeu mais il avait eu tort, car il l'avait finalement atteint et s'était emparé de son coeur, tout en douceur et sans qu'il ne s'en rende compte. Un truc dont il ne pouvait se défaire, dont il ne voulait se défaire et qui malgré cela le mettait tant mal à l'aise.
    Un truc qu'il éprouvait malgré lui. Ou peut être pas.
    Un truc qui avait un nom, un mot qu'il se refusait à accepter, à assumer. Ca ne lui correspondait tellement pas... Et pourtant, pourtant il ne pouvait pas le nier plus longtemps. Les faits étaient la, bien réels, tout comme ce qu'il éprouvait bien qu'il lui soit difficile de le concevoir.

    Cette insulte toute particulière qui lui était adressé à lui et à lui seul, unique, elle avait cette signification si spéciale à ses yeux. Elle recouvrait tout ses mots qu'il taisait, tout ses gestes qu'il ne faisait pas, toute ses sensations qu'il éprouvait et puis surtout ce sentiment auquel il n'osait mettre le mot. Si banale mais si précieux à la fois.
    Elio glissa sa main sur sa nuque avec une douceur inattendue et ses lèvres se posèrent sur les siennes. La gène n'eut même pas le temps de faire effet, balayé par la tendresse de l'instant.
    Ca n'avait rien à voir avec les baisers enflammé qu'ils avaient déjà partagés guidés simplement par leur désirs mutuels, c'était quelque chose vraiment plus doux, de terriblement plus doux, de plus personnel, de plus sentimental. Comme s'il voulait lui prouver la véracité de ses paroles, par son geste, son affection à son égard. Je t'aime.
    Putain Elio... T'as pas intérêt à me laisser ou à me planter après ca. Pas après m'avoir troublé comme tu l'as fait, pas après après avoir prononcé ces mots, pas après m'avoir embrassé de cette façon, je le supporterait pas.

    Il posa son front contre le sien et ils restèrent un instant comme ça, seuls, ensemble. C'était leur moment, a eux. Un instant volé à la face du monde avant qu'ils ne retournent à leur vie d'élève rebelle pour l'un et de garde arrogant pour l'autre.
    Avant que les mots d'Elio ne changent la donne.

    Kylian ouvrit les yeux brusquement.
    Il n'avait fait que le lui chuchoter mais les mots avaient fait plus de bruit que s'il les lui avait crié. Il tenta de se reculer mais la main sur sa nuque l'en empêcha.

    Kylian le regarda s'expliquer sans rien dire.
    Bien sur, comment n'avait-il pas pu y penser. Son apprentissage était terminé, il n'avait plus rien à faire ici, plus rien pour le retenir entre ces quatre murs. C'était logique, tout à fait normal et pourtant il n'y avait jamais pensé. Il faut dire que croiser Elio tout comme les autres élèves était devenu une habitude, lui faisant oublier que tôt ou tard ils partiraient, tous. Il avait complètement oublié que ce jour arriverait tôt ou tard, et ce jour, il avait fallut que ce soit aujourd'hui et qu'il le lui annonce en même temps que...tout ca.
    Merde.

    Mais Elio ne l'avait pas oublié lui et tout semblait déjà prévu depuis un petit moment.
    Des plans, des contacts... A quoi pensait-il ? A quelque chose d’excitant à en juger par le sourire qui accompagnait ses paroles. Il en eut très vite la confirmation lorsqu'il poursuivit. Kylian tiqua lorsqu'il dit vouloir reprendre la boutique de son père. Il faut dire qu'il ne le voyait pas vraiment la dedans et encore moins reprendre les affaires de ce père qu'il avait tué. Mais l'explication à cette volonté pour le moins inattendu s'expliqua très vite en mettant en lumières ses véritables intentions. Alors c'était ca hein... Un réseau de vengeance, son réseau. Ses affaires, ses règles, tout avait déjà été étudié et planifié parfaitement. Et en ce sens Kylian lui en voulut un peu de ne pas lui en avoir parlé plus tôt, après tout ils avaient été amis avant d'être amants non ? Remarque, vu les relations de "Je t'aime, moi non plus" qu'ils entretenaient depuis un bon p'tit moment ca pouvait se comprendre...
    Alors comme ca il s'ouvrait au monde de la nuit véritablement et sans aucune hésitation. Parcequ'il savait qu'il avait eu un maître -bien qu'il ignora qui il fût et qu'il ne le mentionne que rarement- et il se lançait désormais seul dans l'aventure. Il était près.
    Ce n'était pas que son apprentissage académique qui était arrivé à son terme, le sien, le véritable, celui qu'il conservait secret l'était également. Un apprentissage ne sert qu'a préparer quelqu'un à affronter le monde, Elio n'était pas près à affronter le monde, il était près à le faire plier pour qu'il s'adapte à sa volonté, à le modeler selon son bon vouloir, il était près à le créer à son image.
    Il lui sourit lorsqu'il lui serra la main d'excitation.

    Il avait encore quelques réserves quant à son projet du genre " Et si en fait c'est pas du tout une vengeance mais juste un moyen pour tuer un mec qui entrave ses projets ?" Mais Elio avait l'air d'avoir bien réfléchit à tout ca et il ne voulait pas l'ennuyer pour le moment avec toutes ses questions techniques et puis, de toute façon il lui faisait confiance.
    Idiot qu'il était :arrox: il ne releva même pas lorsqu'Elio le mentionna à travers ce "nous", ne captant qu'après avec sa proposition.

    " Viens avec moi. "

    Elio...
    Kylian fut pris d'une bouffée d'amour à son égard, mais cette fois ci, envolé les doutes, la gène et l'embarras, il avait juste envie de lui sourire et puis de l'embrasser tant son enthousiasme faisait plaisir à voir.
    Il voulait qu'il vienne avec lui, il le voulait à ses cotés, il le voulait avec lui, il les voulaient ensemble. Alors il ne lui avait pas mentit, il n'avait pas rêvé, il l'aimait, pour de vrai. Pour de vrai... Et il lui avait fallut tout ce temps pour s'en rendre compte.
    Et pour se rendre compte de cette appréhension dans sa voix lorsqu'il se remit à parler, de cette anxiété dans ses gestes et de cette crainte sur sa réaction au fond de ses yeux.
    Il l'embrassa de nouveau avec douceur, comme une prière qu'il lui adresserait, comme un "S'il te plait, accepte." Et il aurait bien voulut le rassurer et lui dire qu'il viendrait avec lui et qu'ensemble ils seraient les rois du monde, lui dire de ne pas s’inquiéter parce-qu’il lui avait fait cette promesse qu'il était avec lui, mais il ne le pouvait pas, n'en avait pas le droit.

    Il rit à ses propos, beaucoup plus détendu qu'Elio, avant de lui rétorquer avec un petit sourire complice.


    - Dommage, Gwendalavir ne connaîtra jamais la perfection.

    Mmmh oui, c'était bien du Kylian ca, il retrouvait enfin ses réactions habituelles.
    Remarque, si ca se trouve il avait déjà des enfants cachés dont il ne soupçonnait même pas l'existence étant donné son tableau de chasse pour le moins... étendu. /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] 327215

    Il s’avança et posa sa main sur sa mâchoire pour mieux examiner son visage, l'air concentré.


    - Mmmh quel dommage, des yeux bleus pareils.

    Il glissa son pouce jusqu'à sa bouche avec envie.

    - Et des lèvres comme ca.

    Il rapprocha son visage du sien jusqu'à ce qu'ils se frôlent presque avant de lui chuchoter, les yeux brillants et un petit sourire aux lèvres.

    - Et dire que je suis le seul homme à pouvoir en profiter.


    Il lui mordilla la lèvre inférieure, joueur, avant de s'écarter un peu plus de lui.
    Elio n'avait pas encore l'air très à son aise et il se doutait bien de la raison pour laquelle il semblait un peu crispé. Il ne lui avait pas encore donné sa réponse.
    Il soupira avant de lui décerner un petit sourire.


    - Je peux pas Elio.


    Mais j'entend pas par la que je ne veux pas de toi.

    - J'ai... des obligations, auxquelles je peux pas trop me défaire, tu vois ?

    Tu le sais, que moi non plus je ne suis pas tout blanc. Je ne suis pas arrivé dans cette académie par hasard tout comme toi, j'ai des comptes à rendre, et des missions a effectuer, j'peux pas partir comme ca tu dois bien t'en douter. Et tant qu'on me voudra sous cette couverture de garde je la conserverais. Parceque je suis pas aussi libre que j'en ai l'air, j'ai pas le choix comme toi tu l'as, alors j'peux pas, j'peux pas venir avec toi.

    - Mais... - Il détourna le regard- rien n'indique que je n'ai pas le droit à... une aide extérieure.

    Il reposa ses yeux dans les siens.

    Il n'avait pas vraiment besoin d'aide, aucunes des missions qu'il avait eu à accomplir n'avait nécessité une aide quelconque à vrai dire, surtout depuis qu'il avait quelques hommes sous sa direction, mais c'était le seul argument qu'il avait pu trouver pour venir le voir moins direct que "Parceque j'ai envie" ou " J'ai cassé mon épée [pour la cinquième fois du mois] y'en aurais pas à vendre par hasard ?"
    Je ne viendrais pas avec toi mais je peux venir jusqu'à toi.

    Tu peux partir, mettre en place ton réseaux et faire appliquer ta loi, mais laisse ta porte ouverte, il se peut que ce ne soit pas toujours un homme en mal de vengeance qui vienne frapper à ta porte.





Elio Tharön
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeSam 15 Déc 2012 - 11:34

La douche fut à la hauteur de l’espoir qu’il retenait prisonnier dans son petit cœur depuis la toute première fois qu’il avait songé à partir de l’Académie. C’était comme dans les rêves où l’on se réveille en sursaut en ayant l’impression de tomber. Sauf qu’il ne se réveillait pas. A vrai dire il ne dormait même pas. Il tombait juste. Son visage se ferma, délavant toute trace de sourire amoureux et ambitieux, comme une peinture fraiche mise à découvert sous la pluie. Abandonnée là, vouée à s’abimer indéfiniment.

Et lui, il riait. Il blaguait. Sûr que c’était drôle que Gwendalavir ne connaitrait pas la perfection. Moins quand cela voulait dire qu’il ne le suivrait pas.

Tu as toujours été ainsi. Insouciant au possible. Avec ton beau sourire, tes mains baladeuses qui pensent que d’une caresse elle peuvent me faire oublier toutes les mauvaises nouvelles du monde. Tu peux me parler de mes yeux, de mes lèvres, de la moindre partie de mon cœur, je me contrefous de tes avances et de tes numéros de charme, là, maintenant. Là, je déchante, et je serre les dents pour retenir ces sanglots qui sont en train de bloquer ma gorge et de m’empêcher de te traiter de tous les noms.

- Je peux pas Elio.

Oui, bah ça va, j’avais compris, merci. Pas la peine d’enfoncer le couteau dans la plaie. Je sens déjà le « mais je t’assure je voudrais, mais ». La pire phrase de toutes. Celle qui te fait encore plus mal que le simple non, parce que tu ne peux même pas lui en vouloir à mort de t’abandonner, vu qu’il ne le veut pas. Ou alors c’est une excuse à la con pour me dire que tu ne veux pas t’engager.

Tu fais ton charmeur, comme tu sais si bien le faire. Et tu veux rester ce Don Juan aux milles conquêtes. La vie à deux, c’est trop peu, pour toi. Tu veux courir à droite, à gauche, être libre. J’pourrais presque comprendre, parce que moi aussi j’prends ma liberté. Mais d’une autre façon. Parce qu’on est pas un couple comme les autres. Et qu’on peut être un couple libre. J’te demande pas le mariage, ni la vie conjugale ponctuée de compromis et autres conneries. T’façons j’aime pas les compromis. Ce sont que des cons qui promettent. Arrow

Des obligations. On est seul, là, tu peux le dire, ce que tu trafiques. Parce que tu ne m’as jamais vraiment dis quoi. Je sais que tu magouilles comme j’ai pu le faire avec les mercenaires du Chaos. Mais ma connaissance de toi s’arrête là. On est dans tes appartements, tu ne risques rien à parler. J’suis Elio, après tout, c’pas moi qui vais aller te balancer. Ni te juger. Ou alors c’est que tu n’as pas confiance en moi. Et ça, ça m’plait pas du tout. Parce que moi, je t’ai tout dis. Tout.

Il s’apprêtait à lui déverser sa rancune dans une nouvelle joute verbale, mais le rouquin le prit de court. Et le demi-faël mit un temps à comprendre ce qu’il voulait vraiment dire, cette fois-ci. De quelle aide extérieur parlait-il ? De simples affaires ? D’un coup d’main quand ses chefs se décideront enfin à faire bouger son p’tit cul de tombeur ? Non merci, le coup du « je n’accepte pas ton amour, mais t’es pratique alors reste pas trop loin », il n’en voulait pas le moins du monde. Et puis, il croisa le regard soudain tendre de Kylian. Il était habitué aux regards de braise, aux yeux qui invitaient une nouvelle fois à la décadence retenue de leurs deux corps. Pas à une caresse amoureuse se dessinant sur son visage. Voulait-il donc dire autre chose par sa tournure ? Il était chiant aussi, à ne jamais dire clairement ce qu’il pensait. Le jeu de « devine ce que je pense » commençait sérieusement à lui taper sur le système.

-ça t’arrive des fois de dire vraiment ce que tu penses ? Non, parce que tes phrases détournées, là, de tombeur, c’est beau et mignon, mais ça veut rien dire. Ça plait p’tètre aux blondes, mais pas à moi. J’suis pas ta blonde.


Qu’on soit clair. Si tu veux me dire « je t’aime », dis-le. Si tu veux me dire que tu es prêt, dis-le. J’ai plus vraiment le temps de jouer à chat.
Il se dirigea vers la porte, l’ouvrit en grand et désigna le couloir libre de toute présence du bras. Puis il claqua la porte.

-Là, tu vois, on est complètement seuls. Alors pas d’excuses pour les mots à double sens. On enlève l’option codeur de nos conversations et tu parles.


Il était dur, il s’en rendait compte. Mais il n’en pouvait plus de ces faux tabous. Et à l’instant, entre toutes ces fausses déclarations, il avait la désagréable sensation qu’Elera avait raison. Et il ne le supportait vraiment pas. Surtout qu’alors le flash d’Elera nue sur Kylian lui revenait et lui donnait franchement la nausée.

-Tu ne pars pas avec moi, ok, ça j’ai pigé. Maintenant j’aimerais décoder le reste. C’est quoi tes obligations ? Et c’est quoi ton aide extérieure ? J’suis p’tètre un peu con à ne pas comprendre, mais j’aime pas me faire avoir, et avec toi et tes belles déclarations j’ai toujours l’impression de me faire avoir.


Regarde-moi. Regarde comme je travaille sur moi. Ne te rends-tu pas compte du travail qu’il a fallu pour que j’arrive à te dire tout cela.

-Je t’aime. J’ai tué mon père. Je travaille à mon compte. Je suis l’élève d’une mercenaire libre et puissante : Marlyn. C’est moi qui aie tué Evaine Derkan. Je t’aime et je veux m’engager avec toi. Je ne suis pas innocent dans le scandale Hil’Muran. J’ai failli être pendu pour ma bêtise. Et je veux n’aimer que toi, et t’aimer bien.

Il croisa les bras.

-Tu vois, c’pas très compliqué.

Il soupira, désespéré, et persuadé qu’il parlait dans le vide.

-Même si tu ne viens pas, j’voudrais pouvoir parler avec toi. Rentrer un soir, me coucher à tes côtés et te raconter comment je n’ai pas été pendu, ou comment j’ai sauvé une pauvre suivante, ou piégé le fils de l’empereur, ou je ne sais quoi. Je sais que nos missions sont secrètes. Mais on est ensembles, maintenant. On travaille pour les mêmes personnes. On trempe tous les deux dans les mêmes merdes. Et on est ensembles. Et si un jour tu dois me tuer parce que je sais un truc, et ben tu me tueras. J'en prends le risque. Car on est ensembles. Enfin j’espère, parce que tu n’as toujours pas été clair.

On est ensembles, hein ?



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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 14:22

    L'instant d'avant il avait les yeux dans les siens, brillants et doux, tendres, sincères. Et puis son visage s'était tout à coup fermé et son regard avait tout de suite perdu cette lueur qui faisait briller la prunelle de ses yeux. Son expression avait changé, elle avait pris ce ton dur et froid qu'il lui connaissait lorsque leur retrouvailles avaient pour but un règlement de compte. La joie et l'excitation qui l'animait quelques secondes plus tôt n'étiraient plus le coin de ses lèvres en un sourire maintenant disparu accompagné d'un regard distant. Comme un rempart qui se dressait entre eux, Elio le repoussait.
    Pas physiquement -tout du moins il n'avait rien fait qui puisse le laisser penser- mais il lui adressait ce regard si sombre et impénétrable, si ténébreux, qu'il ne pouvait y voir autre chose.
    Elio mettait de la distance entre eux, il le rejetait.
    Il rejetait sa réponse, rejetait son excuse, rejetait ses gestes même, il tendait un voile entre eux par le biais de son visage fermé et du regard qu'il lui lançait, il se rendait inaccessible.

    Sa réaction avait été si brusque, il ne s'y était pas attendu.
    Ils avaient été tellement proches et sincères tout les deux dans leur ressentit réciproque, et puis tout à coup sans qu'il ne puisse savoir pourquoi, il le fixait comme l'homme a abattre -il ne s'habituerait décidément jamais à ses sautes d'humeur.
    Et pour quelle raison ? Parcequ'il ne pouvait pas venir avec lui ?
    Et pourtant ce n'était pas comme s'il avait l'air déçu ou quoi que ce soit.
    Au contraire même... Il n'y avait pas la moindre trace de tristesse dans ses yeux, même pas de la déception, rien, rien qui puisse témoigner que sa réponse l'ait un tant soit peu affecté.
    C'est tout du moins ce qu'il aurait pu croire au premier abord. Mais il connaissait Elio et il savait que s'il avait beau paraître glacial et impitoyable aux yeux des autres il n'était pas si insensible qu'il voulait le faire croire bien au contraire, il était simplement plus dur à comprendre.
    Il avait l'impression de nager en plein brouillard avec lui. Parfois il hurlait et vociférait contre lui tout en implorant sourdement son aide, parfois au contraire il avait bonnement et simplement envie de lui casser la gueule. Ce n'était pas simple et ils avaient souvent du mal à se comprendre, surtout avec deux caractères aussi explosifs que les leurs. Mais encore une fois il ne le comprenait pas.
    Sa seule réaction avait été son visage brusquement éteint et ses yeux qu'il avait l'impression qu'ils veuillent le lapider. Il le voyait à son expression qu'il avait envie de grogner, mais s'il n'arrivait pas à déchiffrer plus ce que lui montrait ses beaux yeux, il en voyait assez pour pour savoir qu'il lui en voulait beaucoup et lui, ca l’énervait plus que tout de le constater.

    Alors c'était ca ? Il lui en voulait ?
    Et bien merci de ta compréhension Elio mais comme je te l'ai dit ce n'est pas comme si j'avais le choix. Et puis qu'est ce que tu pensais ? Que comme une bonne épouse aimante j'allais te suivre partout où tu irais ?

    Non, il fallait qu'il arrête de penser des trucs pareils, ce n'était pas ce qu'avait voulu Elio et il le savait très bien.
    Son brusque changement de comportement le rendait plus amer qu'il ne l'aurait voulut.

    Il s'était attendu à un truc du genre, pourtant, lorsqu'Elio reprit la parole il se fit encore surprendre.
    Tout d'abord parcequ'il ne comprenait pas de quoi il parlait ,"ses phrases détournées ? Qu'est ce qu'il avait dit en 'phrases détournées' ?", mais surtout parcequ'Elio avait cette particularité qu'il savait plutôt bien comment énerver Kylian à son tour.
    Pourtant, encore étonné de ce qu'il lui reprochait -Finalement il ne lui en voulait pas pour son refus ?- il ne répliqua rien et le regarda juste s’énerver contre lui sans plus réagir.
    Il le regarda se diriger vers le couloir, ouvrir la porte -Il s'en allait ?- et revenir jusqu'à lui avec cette même détermination dans les yeux.

    Mais de quels putains de mots à double sens parlait-il !? Il avait été relativement clair pourtant, et puis c'était pas comme s'il avait essayé de lui faire passer un message caché la ! Enfin si, mais non, mais il n'avait pu que comprendre ce qu'il avait voulut dire dans sa tournure, ca lui semblait plutôt évident lui. L'aide extérieur c'était lui, Donc il viendrait le voir. Il avait du faire le rapprochement lui aussi et ceci mis à part, il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait pu dire de relativement abstrait.
    Et puis il faisait chier lui aussi à s’énerver pour rien ! Il avait rien dit pour une fois, alors il avait pt'être besoin d'un décodeur mais lui aussi dans ce cas la parcequ'il ne voyait définitivement pas de quoi il voulait parler.

    Tu veux que je parle ? Mais de quoi ? Dit moi ce que tu veux que j'te dise Elio ! Je t'ai déjà dit que je ne pouvais pas venir, je t'ai dit pourquoi, je ne vois pas ce que tu veux savoir d'autre ! Et puis tu devais bien le savoir tout autant que moi non ? Que c'était de toute façon impossible. Après tout on est dans la même situation, dans la même équipe. Et puis, ton maître était bien un mercenaire du Chaos lui aussi avant de s'émanciper partiellement de la guilde, tu dois bien savoir comment tout ca fonctionne non ?
    Non ?
    ...
    Ah bha non.

    Il avait beau être tout les deux dans la dark side du même monde, Elio ne connaissait pas le Chaos ou plutôt il ne connaissait pas les fondations de celui-ci. Evidemment puisqu'il n'était pas lui même mercenaire, il était élève, élève d'un maître qui trempait chez les mercenaires et ca faisait toute la différence. Il ne savait pas comment les mercenaires du chaos fonctionnaient, comment ils étaient recrutés, quels étaient leur devoirs, leurs règles, ni même les punitions encourues en cas d'échec. Ils étaient du même monde et pourtant pas du même continent. [... Arrow]
    Et il aurait presque pu lui pardonner s'il n'avait mentionné ses "belles déclarations".
    La, il soupira dans un sourire amer.

    Ses belles déclarations... Alors comme ca il avait l'impression de se faire avoir hein ?
    Mais ne lui avait-il pas déjà prouvé qu'il pouvait être digne de confiance ? L'avait-il jamais trahi ? L'avait-il abandonné ? Il avait pourtant eu cette impression qu'entre eux malgré leur relations entachées hauts et les bas pour le moins extrêmes, il y avait toujours eu cette confiance réciproque, ce petit quelque chose qui faisait que même lorsque leur relation n'était pas au plus haut, ils savaient malgré tout que l'autre ne le trahirait pas. Et pourtant Elio doutait de lui, il le pensait capable de lui mentir ouvertement et quelque part c'était blessant. Parcequ'il ne lui avait jamais menti à lui, et sans doute devait-il être le seul. Et pourtant il hésitait toujours à lui faire confiance.

    Crois moi Elio, si je n'avais pas été sincère avoir toi, admettre que je me sois pris d'affection pour un homme serait bien la dernière chose au monde que j'aurais fait.

    Et puis, il planta ses yeux dans les siens et Kylian fut bien obligé de le regarder à son tour.
    Les mots glissèrent d'entre ses lèvres avec une facilité déconcertante. Aucune gène, aucuns tabous, juste cette aisance et cette spontanéité déstabilisante. Comme si ces révélations n'avaient rien d'extraordinaires, comme on parle lors d'une discutions des plus banales.
    Son esprit sursauta lorsqu'il mentionna son maître. Marlyn, il connaissait ce nom. Et la frayeur qu'il lui inspirait était à la hauteur du pouvoir qu'elle possédait. Elle était mentaï, le maître d'Elio était une putin de mentaï ! S'il y avait une seule chose sur terre que Kylian craignait plus que les supplices c'était bien les mentaïs, en particulier les mentaïs puissants comme elle l'était et pourtant ce ne fut pas la chose qui le marqua le plus.
    "Je t'aime", "Je veux m'engager avec toi", "Je veux n'aimer que toi"...
    Ces déclarations lui arrachèrent un frisson de gène et d'autre chose.
    Il aurait voulut lui dire de se taire, le bâillonner de ses mains pour l’empêcher d'en rajouter et pourtant il ne pouvait s'y résoudre, parceque ca avait beaux le rendre terriblement mal à l'aise, les mots résonnaient à ses oreilles avec ce tintement tout à fait particulier, le tintement de ce que tu ne veux à tout prix pas entendre mais que tu désires pourtant au delà de toute décence.

    Il évita son regard, incapable d'affronter le poids de ses révélations en face, incapable d'assumer totalement qu'Elio l'aime, incapable d'assumer ses propres sentiments.
    Et Elio croisa les bras.

    C'est pas facile Elio, ca te parait peut être simple pour toi de m'avouer tout ca mais pour moi c'est loin d'être le cas. J'ai pas ton aisance pour me confesser et j'arrive encore moins à révéler le fond de mes pensées. Tu te laisses guidéer par tes sentiments mais moi j'y arrive pas. Pas totalement. C'est un truc que j'ai tellement chercher à faire taire pendant mon entrainement qu'il m'est difficile de le redécouvrir à nouveau. J'voudrais, je crois, pouvoir t'expliquer tout ca, j'voudrais que tu me fasses confiance et que tu arrêtes de douter de moi parceque moi aussi je tiens à toi, je tiens à toi plus que je ne le devrais et c'est vraiment terrifiant tu sais ? J'ai jamais eu vraiment d'attaches avec quelqu'un d'autre et tout ceux qui ont croisés ma vie ne l'ont fait que temporairement. Je sais même pas si c'est de l'amour que je ressens pour toi ! J'en ai déja vu, des couples ou des gens amoureux, ils sont tous les mêmes, idiots, gaga et complètement guimauves mais moi j'suis pas comme ca ! Et pourtant... Et pourtant je ne vois pas ce que ca pourrait être d'autre et pourtant je le sais, que c'est bien de ca dont il s'agit. Alors, c'est peut être pas très compliqué pour toi mais pour moi, c'est bien plus difficile que tu ne peux l'imaginer.

    Il reporta tout un coup un regard étonné sur son blond.


    - T'as faillis te faire pendre ?

    Sauver une suivante, piéger le fils de l'empereur, alors ca ! Il semblerait qu'il lui en soit arrivé des trucs à lui ! Et il lui tardait qu'il le lui raconte.
    Il lui fit un petit sourire.


    - Ca me ferait quand même sacrément chier de devoir te tuer.

    ... Bon, l'heure n'était pas aux plaisanteries apparemment et Elio attendait des réponses et il avait cette sensation que s'il ne les lui offrait pas maintenant, il n'aurait plus à le faire plus tard.
    Il soupira, pas spécialement enjoué à l'idée de lui parler de tout ca. Ce n'était pas comme s'il était spécialement fier d'être ce qu'il était et encore moins de faire ce qu'il faisait mais puisqu'ils semblaient en être arrivés au point de non retour.

    "Bonjour je m’appelle Kylian et je suis un mercenaire". Bonjouuuur Kyliaaan.


    - Bon bha... J'suis mercenaire, -Il lui jeta un coup d'oeil- même si ca je pense que tu le sais déjà. Du coup j'ai des missions a effectuer, et je ne peux pas y échapper.

    Il soupira en promenant son regard un peu partout.

    - C'est pour ca que je suis dans cette académie. Je surveille certaines personnes et je leur donne des infos sur tout ce qu'ils ont besoins de savoir.

    Il grimaça.

    - Et comme on est assez près d'Al Poll j'm'occupe aussi de ce qu'il y a à faire la bas. Genre réclamer de l'argent, menacer deux ou trois types, corrompre ceux dont on aurait besoin, éliminer ceux susceptible d'être un obstacle pour la guilde. Que des trucs sympas en somme.

    Il eut un petit rire qui sonnait un peu faux.
    Jusqu'à maintenant il n'avait jamais eu a exécuter des innocents, il s'était toujours débrouillé pour leur faire suffisamment peur pour qu'ils remplissent leur devoir ou trouvent l'argent nécessaire et pourtant, ca finirait bien par arriver un jour bien qu'il ne préfère pas y penser pour le moment.

    Il se tourna finalement vers lui.


    - J'bosse pas seul. Il y en a d'autres à Al Poll. Des soldats comme ceux avec j'bosse, d'autres mecs comme moi avec des missions spéciales ou parfois même des... Mentaïs. On est tous rattachés aux mêmes personnes et si par exemple demains on reçoit l'ordre de tous s’entre tuer je peux t'assurer que tout le monde le fera. C'est assez terrifiant comme truc en fait.

    Il se mit à rire.
    Dit comme ca, ca pouvait paraître complètement idiot et pourtant ca illustrait parfaitement leur conditions. Une obéissance totale et sans faille.


    - Enfin en gros voila, j'pourrais te détailler un peu plus mais la j’avoue que j'ai plus envie de savoir comment un mec qui sauve héroïquement des servantes peut être condamné à la pendaison ou arrive à piéger le fils de l'empereur.

    Il lui sourit.
    Il avait décidément beaucoup de chose à lui dire lui aussi, beaucoup de chose bien plus passionnante que ce que pouvait être ses missions. Le scandale Hil Muran ? Quel rôle avait-il joué la dedans ? Comment en était-il arrivé à sauver une suivante ? Il lui tardait de le découvrir.

    Restait alors sa dernière question, l'ultime réponse qu'il attendait, la plus difficile à donner aussi.
    Pourquoi fallait-il toujours des mots aussi ? C'était juste... Il ne pouvait, pas il n'y arrivait pas ! Ce n'était que quelques mots et pourtant ils restaient bloqués dans sa gorge, c'était juste impossible. Il ne pouvait pas lui dire "Je t'aime" ni même lui répondre simplement "On est ensemble" ca semblait pourtant pas si compliqué, et malgré cela il ne pouvait pas, il était dans l'incapacité total de formuler ces simples mots.


    - Quant à mes... mots à double sens, c'est à toi de me dire si tu pourras t'y habituer.

    A toi de me dire si tu pourras accepter que je ne te dises pas toujours les mots que tu attends de moi. A toi de me dire, si tu auras toujours besoin de clarté pour me faire confiance.
    A toi de me dire si tu as vraiment besoin de mots pour que l'on soit ensemble.

    [Vraiment, vraiment, vraiment désolé du retard !! :/ ]



Elio Tharön
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeLun 25 Fév 2013 - 11:25


- T'as faillis te faire pendre ?


La pression de la montgolfière de l’attente se dégonfla d’une traite, comme si Kylian l’avait volontairement piquée. Au moins, elle n’explosait pas. Elle ne pouvait plus vraiment exploser, peut-être parce que le fait d’avoir exprimé avec calmes ses sentiments venait de permettre à Elio de ne plus se mettre dans des colères noires. Pour toutes réponses, il se contenta donc d’émettre un petit rire, entre l’agacement et la prétention. Encore une fois Kylian évitait tout sujet qui le mettrait trop en situation confortable et préférait aborder des petits détails de crapules. Il y a quelques minutes, Elio lui aurait sauté à la gorge et serait parti. Mais à présent, il ne pouvait que lever les yeux au ciel et se résigner, petit à petit. Le rouquin ne serait jamais l’amant dont il rêvait. Il n’assumerait pas. Et le guerrier savait pertinemment que ce refus d’admettre ne les emmènerait pas bien loin, mais là, à son tour, il préférait fermer les yeux sur ce futur vain. Il partait, et n’avait aucune envie de partir seul. Bien entendu le garde ne le suivait pas, mais il ne le rejetait pas non plus. Il ne serait pas seul. C’était déjà ça. Le jeune blond s’apprêtait donc à rendre les armes et à passer ses derniers moments à lui raconter ses aventures de quasi-pendu, lorsque le soupir de son prétendant lui fit relever tête et ne piper mot. Kylian allait-il réellement parler ? Allait-il faire cet effort pour lui, pour le potentiel « nous » ?

L’apprenti de Marlyn se redressa, et croisa les bras, aux écoutes. Un sourire vainqueur menaçait de s’étirer sur ses lèvres, et il fit son possible pour cacher celui-ci et garder son air fermé et sérieux. Si l’intimidation fonctionnait et permettait à Kylian de croire qu’Elio le quitterait s’il ne disait rien, tant mieux. Cela ne pouvait être qu’un pas en avant dans leur relation.
Il était donc l’espion du Chaos sous son costume de garde. S’il s’en doutait déjà, l’entendre le dire de sa propre voix était une satisfaction non négligeable. Satisfaction qui chuta lorsqu’il perçut dans le timbre de Kylian le peu d’enthousiasme. Qu’il ne put que comprendre. Kylian était bien trop malicieux pour n’être qu’un pantin coincé dans une Académie de gamins. A moins que ce ne soit le contraire et que cette Académie l’ait rendu suffisamment attaché à certaine personne et conventionné pour qu’il ne prenne plaisir aux actes malfaisants des mercenaires ?
Elio se taisait, conscient que le mercenaire lui livrait là des craintes réelles. Le Chaos n’était qu’une meute sanguinaire, et le demi-faël croyait son ami sans l’once d’une hésitation, lorsqu’il parlait de s’entre-tuer. Il n’y aurait pas de quartier. Et un frisson parcourut le dos du guerrier en comprenant que Kylian serait un des premiers morts, rien que par la manière dont il en parlait. S’il craignait ce moment maintenant, il aurait une seconde d’incertitude le temps venu. Seconde qui lui serait fatale. Que l’un de ces animaux sauvages touche à son rouquin, ils s’en mordraient les doigts à vie. Si doigts ils auraient encore.

Comment un mec qui sauve héroïquement des servantes peut –être condamné à la pendaison ou arrive à piéger le fils de l’empereur ?
Elio fit tout pour cacher son expression craintive, et lui offrit le plus faux des sourires prétentieux qu’il avait en magasin.
Marlyn lui aurait dit : « comment un mec qui est condamné à la pendaison ou arrive à piéger le fils de l’empereur peut sauver héroïquement des servantes ? »
La différence n’était pas que dans le sens des mots. Un gars corrompu, un vrai « méchant », un Elio, Marlyn, Kylian auparavant, aurait charrié le héros d’être un héros, justement. D’avoir fait une action aussi gentille que de sauver une fille. Et l’aurait félicité d’avoir été pendu. Pas l’inverse.
L’Académie avait-elle réellement changé Kylian et rendu aussi inoffensif qu’une Enelyë ? Quoi que. Même Enelyë devenait presque plus dangereuse que le garde à présent. Que lui était-il donc arrivé ? Elera ? Maudite soit cette femme-harmonie ! Il devait à toux prix rectifier cela, ou bientôt Kylian le quitterait pour la même raison qu’Elera était partie. Et revenue. Il serra discrètement son poing. Il avait gagné contre elle. Il aimait Kylian et l’aimait bien. Alors il n’allait pas laisser son amant le quitter de cette manière. Ça non. Se détendant le plus possible, il s’approcha du visage de son compagnon de conneries, et lui caressa avec envie le visage.

-Tout dépend de quels doubles sens. Certains peuvent être, ma foi, très agréables.
Susurra-t-il, coquin.

Il se montrerait l’homme le plus patient du monde s’il le fallait. Mais il ne laisserait pas Kylian croupir dans ce trou à gentillesse qu’était l’Académie. Lui-même s’était attaché à trop de personnes, et aurait bien pu tomber dans l’Harmonie et ses licornes s’il n’avait pas eu un aussi bon maître qu’était Marlyn.

Les poneys sont bien plus cools que les licornes, Kylian. Alors choisis-moi. Et je te jure que tu feras de grandes choses et que tu pourras envoyer se faire foutre le Chaos et ses règles stupides.
Et s’il faut que je te pervertisse en me faisant pute, je le ferais.

Sa main passa de la joue à la glotte. De la glotte au torse. Du torse au ventre. Du ventre au bas-ventre. Et s’arrêta là, pas encore arrivé, mais presque. Il ne restait qu’un centimètre, à peine. Sans bouger sa main il approcha ses lèvres jusqu’à l’oreille de son amant.

-Je pourrais te raconter. Mais il parait que les confidences sont meilleures faites sur l’oreiller.


Ses mèches blondes chatouillèrent la nuque de son objet de désir, complices du jeu de charme.


-Il y a une nuit dont je ne souviens pas, et que j’aimerais vraiment en retrouver la mémoire. Pas toi ?

Sa main tentatrice se recula d’un millimètre pour laisser les doigts se glisser sous la chemise et chatouiller la peau brûlante de Kylian.
Elio haussa un sourcil, et s’humidifia la lèvre inférieure, attendant fébrilement la réponse du garde. Il y a bien trop longtemps qu’ils se cherchaient ainsi à tour de rôle. A présent qu’il partait, il était bien temps de concrétiser les choses, non ? Il voulait retrouver cette nuit d’oubli dans l’alcool et cette fois-ci être sobre de toutes ces sensations. Il était prêt à accepter le fait que le garçon n’assume pas au grand jour et en parole leur relation. Mais qu’au moins il prouve celle-ci en privée, et se donne à lui.

On a joué nos allumeuses durant tout ce temps. Alors, aujourd’hui, allume-moi comme il le faut. Et je te jure qu’on foutra le feu autour de nous pour carboniser toute trace d’Elera et d’Académie. Nous seront les rois du monde. Et pas les rois bienveillants, ah ça non !



[1 mois de retard, tu as le droit de me frapper. Mais après, embrasse-moi, hein I love you]

Kylian Holin
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Mai 2013 - 18:50

    Il n'aimait pas vraiment ca. Dévoiler de façon si brute et directe les secrets qu'il maintenait résolument dissimulé avec plus de zèle et de diligence que n'importe quoi d'autre au monde ne lui plaisait décidément pas. C'était trop déconcertant, trop rare aussi pour ne pas pouvoir être relevé. Personne jusqu'à présent n'avais jamais été mis au courant de la raison de sa présence ici. Son véritable statut tout autant que ses véritables intentions n'avaient jamais été révélés à qui que ce soit. Les mercenaires mêmes n'avaient pas tous connaissance de sa présence ici, le secret des agents infiltrés étant gardé comme un véritable trésor par les plus hauts gradés, même les hommes qu'il dirigeait à Al Pol ne connaissait la véritable nature de ses fonctions. Aucun bruit n'avait filtré et aucune erreur n'avait été susceptible d'entacher sa couverture du moindre doute quant à son identité. Personne n'avait connaissance de la double face de son jeu.
    Jusqu'à aujourd’hui.

    Bien sur, son interlocuteur n'était pas n'importe qui et il savait pertinemment que rien dans ce qu'il lui révélerait ne serait divulgué à quelques autres individus par la suite mais il ne pouvait s’empêcher d'être réticent dans ses révélations.
    Il savait qu'Elio se doutait de quelque chose, depuis la reprise de l'Académie d'ailleurs où il avait percé son jeu sans grande difficulté -mais il faut dire que la difficulté de l'attitude a choisir avait été véritable à ce moment la, Tenir son rôle ou non ? Mais il avait su garder le secret et plus que ca, lui avait révélé les siens par la suite. Il savait qu'ils jouaient tout les deux sur les mêmes tableaux et que la curiosité d'Elio à son propos était toute naturelle, il ne pouvait pas le blâmer, lui même s'était retrouvé très intéressé par ses dissimulations, désireux d'en savoir plus sur son allégeance aux Chaos. Pourtant, malgré cela il ne pouvait s’empêcher d'avoir quelques réserves à tout lui révéler.
    Depuis qu'il était jeune on lui avait toujours appris a maintenir secrètes les choses qui n'avaient pas a être révélées et plus encore, a maintenir ce silence quand bien même on s'emploierait de quelque façon que ce soit à le lui faire révéler. La méfiance elle aussi avait son rôle à jouer dans la difficulté qu'il avait à s'ouvrir à son blond, pas qu'il n'avait pas confiance en lui, il savait qu'il ne le trahirait pas, la n'était pas la question mais l'habitude qu'il avait de tout garder pour lui lui sifflait à l'oreille qu'il n'avait pas à le faire. Dans les rangs des mercenaires, personne ne se reposait sur personne et c'était plus leur obéissance sans faille qui les liaient entre eux plutôt qu'une quelconque question de confiance, les magouilles et les meurtres interguilde avaient trop à jouer la dedans pour qu'on voit naître ne serait ce qu'un embryon de sentiment sécuritaire entre eux.

    Ils ne comptaient sur personne et n'avaient confiance qu'en eux même, telle était la règle qu'il avait toujours suivie et qu'ils suivaient tous.
    Son instinct lui enjoignait de suivre ce silence protecteur qui entourait chacun de ces agissements pourtant c'était la parole qu'il avait choisit et il lui avait tout révélé.
    Ce n'était surement pas grand chose pour Elio, une simple mise à plat de ce qu'il savait déjà, une simple formalité qui ne servait qu'à confirmer ce dont il avait connaissance et il ne se rendait surement pas compte à quel point ce qu'il venait de faire prouvait sa confiance à son égard.
    Durant toutes ces années sa seule allégeance avait été envers ses semblables, ceux qu'il suivait aveuglément depuis son entrée dans leur rang, sans donner sa confiance pleine et entière à personne d'autre. Et il venait de déroger à ses règles, il pouvait compter sur quelqu'un et avait confiance en lui et c'était bien plus pour lui que ce qui pouvait paraître.

    Kylian vit ses lèvres de son blond se tordre en un petit sourire prétentieux et le vit bomber le torse, fier de lui et de ses actes dont il n'avait pas encore connaissance.

    Il t'es arrivé tout ces trucs et tu m'dis ca que maintenant ? P'tit con va !

    Il lui répondit par un sourire du genre "continue-à-me-regarder-comme-ca-sans-rien-expliquer-et-je-te-jure-que-je-t'étouffes-avec-un-coussin-jusqu'à-ce-que-tu-craches-le-morceau-!"
    Nul doute qu'il lui était arrivé pas mal de trucs et que derrière son apparence négligée il avait lui aussi très envie de lui raconter. Mais il le faisait attendre et voyait bien dans son attitude qu'il allait le faire attendre encore un petit peu par jeu. A tout les coups c'était jute pour l’embêter et le laisser sur sa faim c'était obligé et c'était très très très perfide !
    Ngrblblblbl de toute façon il fallait qu'il lui dise, il n'avait juste pas le choix.

    Finalement, Elio se rapprocha de lui et glissa sa main sur son visage, joueur.
    Le garde cru voir une once de tension sur son visage mais sa vision avait été trop furtive pour qu'il n'y fasse attention et puis, la, tout de suite ce n'était pas vraiment ce qui retenait son attention...
    Il répondit à sa provocation par un petit sourire en coin, les yeux brillants de facétie.
    Difficile à croire qu'à peines quelques instants auparavant ils se fracassaient joyeusement la gueule pour une histoire d'ex. Ah ca non, ils ne faisaient vraiment rien comme tout le monde ces deux la.

    Continuant dans sa lancée, le demi faël laissa négligemment glisser sa main posée sur sa joue sur son cou puis descendre jusqu'à son torse, glisser sur ventre puis descendre plus bas encore et puis en encore un peu et se stopper à la limite de l'acceptable, laissant un Kylian brûlant au bord de l'insatisfaction.
    Elio savait décidément quoi faire pour chauffer un homme et lui tout particulièrement.
    Désir et Frustration. C'était un jeu dont il ne se lassait pas et auquel son partenaire s’accommodait merveilleusement bien.
    Résistant à la tentation d'Adam tant bien que mal -plutôt mal que plutôt bien d'ailleurs- le garde ne répondit que par un léger grognement à ses provocations charmeuses, trop occupé a essayer de se retenir de céder sur le champs à la tentation pour formuler une réponse cohérente. S'il ne pouvait pas empêcher son corps de brûler à sa proximité, il pouvait encore retenir son corps de se jeter sur le sien -après tout il n'était pas un animal, encore que-. Et puis surtout, il avait toujours été joueur.

    Ses lèvres se rapprochèrent de son cou et lui susurrèrent quelques mots avec une voix suave et tentatrice qui acheva de mettre le feu au poudre. Et Elio du parfaitement le sentir à, entre autre, son souffle devenu rauque par le désir.
    Il s'écarta très légèrement, suffisamment pour lui laisser voir son regard de feu et ses lèvres qui n'attendaient que les siennes, provocantes.
    Il ne les laisseraient pas attendre plus longtemps.
    Juste suffisamment pour lui rendre la pareille.

    Le garde s'approcha à son tour de son amant, les lèvres frôlant son oreille la voix pleine d'envie tandis que ses mains se glissaient avec lenteur sous sa chemise contribuant à faire sauter un à un les boutons de sa chemise.


    - Mais qui serais-je, pour te refuser ca ?

    Et comme pour confirmer ses dires, il mordilla son cartilage du bout des dents avant de descendre répéter son geste dans ce cou qu'il lui offrait.
    Une main posée sur son abdomen ou plutôt devrais-je dire ses tablettes de 6, l'autre dérivant sur ses hanche masculine, sa main se glissa entre sa peau et son pantalon, avide de chaleur et d'exaltation, tentatrice et tentée.
    Ses lèvres continuèrent leur chemin jusque sur ses clavicules et descendirent encore un peu embrasser le haut de son torse brûlant qui semblait l'appeler avec fièvre.
    Il se stoppa enfin, conservant son front contre son corps quelques secondes avant de remonter jusque son visage et laisser leur deux nez se frôler, un petit sourire aux lèvres.
    Un murmure.


    - On dirait bien que ton corps commence déjà à s'en rappeler.

    Et il lui mordit la lèvre alors que la boucle de sa ceinture cédait sous ses doigts et que sa poitrine s'appuyait déjà contre la sienne enfiévrée.

    Laissons la passion de nos deux corps arracher ces masques que nous portons si bien devant les autres et montre moi ce visage que je suis le seul homme a avoir jamais vu, montre moi ton corps enflammé par l'envie, montre moi l'indécence de ces pensées qui t'obsèdes, montre moi ce regard se perdre dans le plaisir, soit mien.


    Graou I love you


    [Je crois que la tu peux me pulvériser, me laminer et même me découper en morceaux si tu veux... (mais évite le nez, je voudrais pas faire concurrence à Voldemort)]


Elio Tharön
Elio Tharön

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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 16:28

Les pauvres boutons de sa chemise sautèrent un à un. Irrévocablement. Et son torse brûlait déjà du contact qui allait suivre. S’il n’avait été parfaitement imberbe, les poils du jeune blond se seraient à l’instant hérissés de plaisir. Sa main crocheta le dos de Kylian, tandis que son souffle devenait lascif. Il aimait, par-dessus tout, cette manière que le rouquin avait de le mordiller. Et si la parole lui était donnée, il en réclamerait encore et encore. Il aurait aussi voulu garder sa tête collée contre son torse durant des heures, mais chacun savait qu’il avait beaucoup mieux à offrir qu’un contact plaisant.
Leurs nez se frottèrent de complicité, et il savoura le souffle chaud de son partenaire sur son visage.
Lorsque la ceinture claqua, toute trace de douceur amoureuse se transforma en une fièvre de désir incontrôlable. Il repoussa son amant des deux paumes de ses mains, mais ce fut pour mieux lui arracher ses vêtements. Fébrilement il lui fit quitter son haut, et eut du mal, sous les tremblements de la convoitise à dégrafer son pantalon. Ses gestes saccadés entrainèrent Kylian valser dans les appartements, tandis que son propre pantalon glissait à terre. Il ne fallut pas plus de deux minutes pour qu’il trébuche et tombe sur le corps ardent du garde. Ils finirent à terre. Et ne prirent pas même garde à cela.
Il ne leur restait que leurs caleçons, collant bien trop aux peaux humides, et révélateurs de leurs excitations communes. Elio y jeta un bref coup d’œil amusé, puis plaqua ses lèvres en feu sur celles de l’autre. Sa langue vint chercher la sienne afin de se lier, encore et toujours. Ses mains parcouraient le torse légèrement velu de son apollon, et s’y agrippait quelques fois lorsque celui-ci émettait des soubresauts de bassin. Ce à quoi il répondit en prenant au piège les deux poignets de Kylian, à cheval sur son corps.


-J’ai connu poney plus calme que toi. Rit-il.

Il vint chatouiller de ses mèches blondes la nuque du désiré.


-Laisse-moi…t’apaiser.

Son bassin se cabra pour venir attiser les muscles tendus de son cher et tendre. Puis il planta ses crocs dans le cou dégagé de toutes mèches rousses. Aux dents suivit la langue qui glissa et se transforma en baisers de fièvre. Qui parcoururent le torse et le ventre. Il s’amusa un instant avec le nombril, puis vint prendre entre des canines le tissu du caleçon. Qu’il enleva de cette même manière, s’aidant légèrement de ses mains, car avouons-le ce n’est pas très pratique.
Dévorant le sexe nu des yeux, il se redressa face au visage du jeune homme, prenant soin de frotter leurs deux corps. Et il lui susurra, frivole.

-Mais quel grand garçon ! C’est un étalon ma parole !

Il perçut le rire étranglé de Kylian et rit avec lui, le laissant prendre la place du dessus. Le temps était comme figé. Et à la place des secondes s’écoulaient des soupirs et des souffles attisés par la chaleur de leur libido. Sa nuque s’étira sous les embrassades et ses paupières se fermèrent sachant bien que les pupilles n’allaient pas tarder à vriller et disparaitre de leurs orbites. Sa main enfouie dans la crinière de lion qui lui faisait face et il en profita pour approcher son visage du sien, scellant à nouveau leurs lèvres. Ses cuisses se crispèrent et ses genoux vinrent crocheter les hanches de Kylian, le prenant au piège.

-Et maintenant, tu fais quoi ?


Ce n’était qu’une énième bagarre. La bagarre de leur vie. La bagarre de leur amour. Si puissant à s’en faire mal. Il aurait voulu lui lanciner la peau pour lui montrer toute sa soif si cela n’avait pas pour conséquence de lui faire mal. Il aurait voulu frapper du poing pour évacuer l’ivresse de son contact. Et finir par perdre connaissance dans un orgasme sans nom. Et pourtant une pointe de peur résidait dans son épiderme. La peur de cette nouveauté, qui n’était plus tout à fait nouveauté. Au final ni l’un ni l’autre ne savait vraiment jusqu’où étaient allé leurs pulsions inconscientes lors de leurs déboires. Peut-être pas si loin que cela. Et il ne savait pas trop comment faire. Et Kylian sans doute pas non plus. Mais son corps criait à être nourri de lui, de cette union tant critiquée. Comment pouvait-on condamner un si grand bien ? Si cela faisait tant de plaisir, ça ne pouvait pas être si mal, si ? Là, il s’en contrefichait un peu, à vrai dire.
La chaleur de la pièce n’avait rien à voir avec une quelconque surchauffe de cheminée. Et déjà les vitres se tintaient d’une légère brume. Ce n’était rien comparé aux sensations de son corps. Le bas-ventre lui chatouillait d’une tiédeur plus qu’appréciable, et il sentait le moindre de ses muscles en ébullition, son membre dressé comme un soldat. Ses paumes devenaient moites et sa bouche sèche. Il devinait également sa gorge enrouée et ses orteils paralysés.

Ses pupilles d’un bleu océan n’avaient jamais été aussi claires et elles vrillaient dans les siennes, plus sombres et envoûtantes. Le temps n’était pas le seul à avoir cessé d’agir. Ils étaient là, tous deux, à se bouffer des yeux, haletants. La voix tremblante, le demi-faël tenta de dire quelque chose, mais rien ne sortit d’autre qu’un souffle d’asthmatique. Sa main passa de ses cheveux à sa joue, toujours aussi fébrile.

-T’attends quoi ? Me laisse pas comme ça, crétin !


Ne me laisse pas me consumer sans toi.


Kylian Holin
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 23:08


    Dans un geste instinctif, les bras de son amant emprisonnèrent son corps contre le sien, brûlant de convoitise et avide du plaisir que l'harmonie de leurs deux corps assemblés formait
    Elio était bouillonnant au moins autant qu'il l'était et malgré ses soupirs retenu au moment où ses lèvres caressèrent sa peau, il sentait bien que lui aussi n'était pas loin de craquer.
    Sa respiration était chaude, irrégulière et il sentait à la tension qui faisait frémir sa poitrine que son corps tout entier s'immergeait dans les tréfonds de l'envie, n'attendant plus qu'un seul geste, qu'un seul regard pour balayer définitivement toute retenue et laisser libre court à ce désir primitif qui les possédait tout les deux. 
    A l'instant où il défit la boucle de sa ceinture, leurs regards se croisèrent chauds, brûlants d'une envie irrépressible, et l'ultime résistance qui les retenait jusqu'à maintenant de se jeter l'un sur l'autre foula le sol au même instant que le pantalon d'Elio. 
    Game On.

    En moins de temps qu'il en faut pour le dire sa chemise rejoignit les vêtements de son partenaire et si son pantalon mit un peu plus de temps à se joindre à eux ce n'était que parce que l'empressement et l'excitation faisaient trembler les doigts de son blond qui arrachait plus qu'il n'arrivait à défaire les boutons de ce dernier.
    L'aidant à peine dans sa tache tant l'appel du corps de l'autre se faisait puissant, Kylian emprisonna la nuque de son amant d'une main, ses lèvres brûlantes embrassant et mordillant la fine peau en dessous de son oreille avec avidité, rendant plus difficile encore la tache d'Elio qui peinait à terminer de défaire le dernier bouton.
    Instables et trop avide du corps de l'autre pour tenir en place, ils se cognèrent contre une commode, un rebord de lit aussi mais l'un comme l'autre n'y prirent attention, trop consumés par le désir pour s’arrêter à quelque chose d'aussi insignifiant.
    Et ce qui devait arriver arriva, Elio se prit les pieds dans son pantalon entraînant Kylian dans sa chute, ils rejoignirent à leur tour le plancher sans y prendre garde et sans chercher à se relever non plus, trop enflammé par l'envie pour prendre le temps de chercher à rejoindre le lit. 
    Leurs lèvres se cherchaient, s'embrassaient se liaient et se mordaient, se dévorant l'une et l'autre affamées d'une faim insatiable. Et leurs corps se touchaient, se caressaient, s'agrippaient et se griffaient au rythme de leurs souffles beaucoup trop rapide. 
    Son corps tout entier vibrait de son contact brûlant, de son touché, de sa peau humide contre la sienne, de son bassin collé contre le sien qui lui arrachait des à-coups langoureux, réaction aux envies indécentes qui enflammaient son entre jambe. 
    Elio lui attrapa les poignets en riant stoppant momentanément leur cavalcadeo/. Il répondit par un rictus amusé.


    - Ne m'fait pas croire que t'aimes pas le rodéo.

    Sourire malicieux.
    Le visage du demi faël se pencha dans son cou libérant ses mèches platines qui vinrent impunément lui chatouiller le cou, faisant frissonner sa nuque. 
    Il n'eu pas même le temps de lui jeter un regard qu'il s'était déjà relevé, se frottant indécemment contre son membre dressé dans un véritable appel à la luxure. Le garde laissa sa tête retomber en arrière, serrant les dents devant le plaisir croissant que son mouvement de bassin suscitait jusqu'à ce que ses dents se plantent dans sa peau, lui arrachant un râle de pur plaisir tandis que son dos se cambrait sous l'ivresse. 
    Bordel il savait ce qu'il faisait ce p'tit con.
    Instinctivement sa main vint s’emmêler à ses cheveux blond, avant de glisser jusqu'au sol au fur et à mesure de ses déplacement sur son torse, se laissant totalement aller sous les lèvres dévorantes de son amant. La tête toujours en arrière, les paupières closes par la jouissance de la férocité avec laquelle ses dents étaient venues chercher son cou, son sang battait dans ses tempes et agitait ses neurones dans un joyeux capharnaüm lui empêchant toute reprise, ne laissant plus place qu'au seul instinct le soin de dicter ses gestes.
    Se redressant sur ses avant bras il rouvrit les yeux et chercha le regard de son amant de ses pupilles dilatées cerclé d'un cerceau d'or.
    Petit sourire en coin lorsqu'il le vit attraper son caleçon entre les dents et le faire glisser le long de ses cuisses avant de se coller de nouveau contre lui une fois son geste accompli.
    Taquin, Kylian lui sourit.


    - Quoi, tu en doutais ?

    D'un mouvement en avant il attrapa sa lèvre inférieure entre ses dents et l'attira jusqu'à lui le forçant à se presque coucher sur lui tandis qu'il se décalait légèrement sur le coté, inversant leur position respective jusqu'à ce que le dos d'Elio touche le sol à sa place.
    Sans s'arrêter sur sa lancée il se positionna juste au dessus de lui sans le toucher mais suffisamment proche de lui tout de même pour lui permettre de ressentir la chaleur qui émanait de son corps. 
    Comme un appel joueur, un "vient m'chercher, et montre moi c'que tu veux, vient m'chercher et enroule tes bras autour de mon dos pour m'attirer contre toi si c'est ce que tu veux."
    Son visage gagna le creux de son cou et l'embrassa avec la ferveur qu'il lui inspirait tandis que sa main venait se placer sur le haut de son torse, son pouce glissant de sous son menton jusqu'aux creux d'entre ses clavicules avec une lenteur toute calculée.


    - Dans ce cas... 

    Sa main poursuivie sa course plus bas, son pouce s'inscrivant dans le même tracé  entre ses pectoraux tout en exerçant une légère pression au fur et à mesure de sa course, pression qu'il accentua un peu plus à plusieurs endroits stratégiques au fur et à mesure de sa descente, sous ses pectoraux tout d'abord, puis au niveau de son plexus et un peu plus bas encore juste avant d'atteindre son nombril. Ses doigts accompagnèrent sa course, enserrant ses côtes avec habileté en sentant ses muscles bien définis rouler sous sa paume.
    Dans le même temps ses lèvres suivirent, embrassant la zone plus basse de son cou, puis vinrent mordiller son trapèze développé avant de revenir s'occuper de son torse dans une salve de baisers enflammés.


    - Il ne me reste plus qu'à te le prouver. 

    Sa main se détacha de son ventre jusqu'à glisser au niveau de ses hanches où résidait encore un inutile bout de tissu qu'il lui tardait d'enlever et le garde profita de ce nouvel espace à sa merci pour planter ses dents dans son flanc à découvert, griffant dans le même temps plus ou moins involontairement la cuisse de son amant de sa main qui avait apparemment plutôt bien dérivée.  
    Il sentit Elio tressaillir et ses muscles se bander sous la morsure et, dans un sourire, le garde laissa à ses lèvres, plus douces mais tout autant affamées,le soin de recouvrir l'espace qui le séparait encore de l'objet de toutes ses attentions encore prisonnier de son caleçon qu'il entreprenait de descendre au même rythme que ses baisers dont il ralentissait le rythme au fil de sa descente. 
    Le dernier bout de tissu qui recouvrait son corps d'Adonis quitta enfin son emplacement initial d'où il n'était de toute façon plus d'une grande utilité. 
    La, il marqua un temps avant de prendre entre ses dents avec une grande délicatesse la fine peau sensible en périphérie de son sexe sous la respiration hachée de son partenaire. Il la relâcha avec la même délicatesse et y déposa un ultime baiser, ou peut être deux, avant de remonter jusqu'à son ventre en laissant cette fois ci la liberté à leurs deux corps de se rejoindre. 
    Il reprit ses baisers affamés jusqu'à sa poitrine ou il laissa sa langue s'exprimer un instant avant de remonter jusqu'au creux de ses clavicules ou il passa sa langue jusqu'à la naissance de la mâchoire de son amant où ses dents avides accrochèrent son oreille avec laquelle il joua un petit instant avant de se laisser attirer en avant par son blond pour lier une nouvelle fois leurs lèvres.
    Et la, Bim, il fut pris au piège.


    Amusé et attisé par le regard espiègle d'Elio le garde se prit au jeu.
    Leur relation n'aurait jamais pu être la même si bagarre entre eux il n'y avait jamais eu et elle n'aurait peut être même jamais vu le jour. A vrai dire, c'était bien de là qu'était née leur rencontre, leur amitié et peut être même leur première attirance mutuelle. Leur emmerdes aussi, mais après tout, qui voulait d'une relation parfaite et sans défaut ? Les disputes étaient aussi la pour leur rappeler le plus important et puis, qui dit dispute dit réconciliation et sur ce point il n'y avait vraiment rien de mieux comme en témoignait leur position actuelle.
    Et leurs pulsions communes témoignant du désir brûlant qui faisait suer leurs peaux prirent suite à leur bagarre toujours plus enflammée, toujours plus assoiffée de lier dans la passion leur deux corps nus déjà tout entremêles.
    Jusqu'à ce qu'ils se stoppent tous les deux, le souffle court. 
    Ses pupilles s'accrochèrent à celles vrillantes d'Elio, plus brillantes que jamais pendant un instant qui aurait tout autant pu être une éternité.
    Finalement, la main d'Elio glissa jusqu'à sa joue et dans un souffle difficile il articula ces quelques mots.


    -T’attends quoi ? Me laisse pas comme ça, crétin !

    Il se passa quelques secondes pendant lesquelles Kylian garda ses yeux plongés dans les siens. Quelques secondes seulement avant qu'il ne joigne leurs lèvres, entremêlant leurs langues brûlantes avec plus de fougue encore. Son bras passa dans son dos, redressant son amant plus près de lui la main attrapant sa nuque tandis que son autre main descendait plus bas, frôla sa cuisse du bout des doigts avant de l'attraper fermement avec avidité. 
    Il crevait d'envie de le prendre, la, tout de suite maintenant, que leurs deux corps se lient, s'embrassent, pour ne former qu'un, que leurs respirations haletantes rythment leurs mouvements avant de succomber au plaisir immodéré de la chaire.
    Et sa peau se languissait du contact de la sienne, inlassablement, cherchant son corps à chacun de ses mouvements, ses muscles contre les siens, sa peau contre la sienne, brûlante, enfiévrée.
    Ses lèvres reprirent possession de son corps, électrisées et fascinées par sa peau imberbe si douce, si parfaite qu'elle le poussait à en vouloir toujours plus jusqu'à la déraison. A déchirer de ses dents la perfection de sa peau sans défaut, le marquer de son corps tout entier par pure possessivité, être celui dont il garderait la trace ancrée sur son corps pour toujours comme une marque au fer rouge, brûlant sa peau par le feu crépitant qui embrasait la sienne. Oui, il serait à lui ce soir et il il ferait en sorte qu'il ne l'oublie jamais.

    Son corps s'embrasait, ivre de son contact, de ses lèvres, de sa peau, liant leur deux corps inlassablement avec une passion dévorante. Et sa main sur sa cuisse se dirigea jusqu'à son entrejambe et il prit les choses en mains [Yeaaaah Cool ] s'activant à donner du plaisir à son partenaire dont le souffle commençait déjà à s'entrecouper de râles significatif. Sa langue avait retrouvé sa place dans son cou qu'il lui offrait tout entier, la tête rejetée en arrière et les yeux clos par le délice que ses doigts lui offrait. Son bassin se cambra se rapprochant du sien. Enflammées et tendu d'excitation leurs deux virilités se frôlaient, se touchaient et se frottaient allègrement l'une à l'autre avec envie avant que d'un geste, il ne choisisse de les lier ensemble et de leur offrir un plaisir commun exalté par le contact de l'autre. 
    Sa langue retourna chercher la sienne, affamée et ses canines retrouvèrent le gout plaisant de ses lèvres charnues entre ses crocs jusqu'à ce qu'Elio ait ce râle particulièrement rauque et érotique et le garde su à cet instant que ca allait juste pas être possible de continuer comme ca. 
    Il se mordit la lèvre, submergé par l'envie avant de glisser à Elio dans un souffle;


    - Tourne toi..

    Son amant s’exécuta, débordant d'envie au moins autant que lui et Kylian n'attendit pas plus pour remonter ses mains jusqu'à ses hanches, embrassant sa colonne vertébrale avec maîtrise en remontant jusqu'à sa nuque. Le demi faël tenta de redresser vaguement la tête mais il l'en empêcha, le contraignant à enrouler sa tête contre lui par des baisers sur sa nuque l'obligeant à se décontracter tandis que ses mains s'affairaient à leur tache avec doigté. Une légère tension fit tressaillir son dos au contact de ses doigts et le garde détourna son attention en plantant ses dents dans son trapèze, affamées avant de glisser ses dents un peu plus bas sur son dos sans pour autant le mordre et de remonter juste après couvrir sa peau de ses lèvres.

    Son envie était à son paroxysme et il ne pouvait plus attendre désormais, bien trop échauffé par les gestes et les sons qu'Elio produisait surement même sans en avoir conscience. Aussi, il rapprocha son bassin du sien, remontant ses mains jusqu'à ses hanches et le pénétra avec douceur, s'obligeant à la lenteur en déposant parfois un ou deux baisers sur son dos, apaisant la tension de son blond. 
    Honnêtement si ca ne tenait qu'à lui il n'aurait pas attendu plus longtemps pour libérer la bête mais il n'était pas non plus un bourrin et d’expérience -et puis de logique aussi hein- il savait que le petit temps d'adaptation de la première fois était quand même bien important pour la suite et tant qu'à se donner du plaisir, autant qu'il soit partagé.
    Bien qu'il n'ait jamais pratiqué quoi que ce soit de semblable avec un homme, il avait déjà testé pas mal de truc avec ses partenaires féminines ca y compris il avait alors beau être dans une situation totalement nouvelle, l'hésitation des premières fois n'était pas venu le perturber jusqu'ici et puis surtout il se fiait à son instinct et il ne l'avait jamais trompé jusqu'à présent. 
    Et ses pensées furent très vite confirmées lorsqu'il sentit Elio se détendre et qu'il vit ses muscles se relâcher et apprécier le contact de leurs corps.

    Kylian serra les dents ferma les yeux une seconde devant les réflexes purement charnel qu'avait Elio, bouillonnant d'une envie insoutenable. Mais il fallait tenir, encore un peu, un tout petit peu et se contenter d’accélérer progressivement encore quelques secondes.
    Lorsqu'un soupir de plaisir traversa les lèvres de son cher et tendre il ne pu plus se retenir. Ses mains raccrochèrent ses hanches et il accéléra la cadence, encore plus, toujours plus, la jouissance de leurs deux corps exaltant son appétit déjà féroce. Instinctivement ses lèvres vinrent trouver le haut de son dos, l'embrasser, le mordre avec passion sans pouvoir s'arrêter, emporté par l'ivresse de leur contact et la fièvre de leur libido. Le souffle d'Elio était haché lui aussi et entrecoupés de râles qui ne contribuait qu'à  l'enflammer plus encore. La chaleur lui brûlait la peau, embrasait ses yeux et enflammait son coeur qui tambourinait comme un fou dans sa poitrine. L'allégresse décuplait ses sens, tendant tous ses muscles au fur et à mesure qu'il sentait s'approcher le point culminant du plaisir pour lui comme pour Elio. Sa main s'échappa sous son torse, agrippant ses cotes et ses ongles s'enfoncèrent dans sa chaire sous le plaisir jusqu'à ce que ses reins se crispent sous la jouissance, unissant leurs deux corps dans un plaisir sans nom. 
    Haletant, le garde reposa son front contre son dos quelques secondes, cherchant son souffle les yeux fermés avant de finalement remonter son visage embrasser ses omoplates, puis sa nuque puis son cou jusqu'à ce que le demi faël tourne la tête vers lui pour unir leurs lèvres encore humides de l'instant.
     


     wub 


Elio Tharön
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé]   /!\ +18 | Tu ignores, je le sais, qu'on peut mourir d'aimer [Terminé] Icon_minitimeMer 14 Aoû 2013 - 10:09

Lui aurait-on proposé d’unir ses lèvres aux siennes pour la vie qu’il aurait accepté sans la moindre hésitation. Avoir pour unique but dans la vie que de savourer cet instant d’ivresse amoureuse n’avait pas l’air des plus désagréables. Et il bénissait le jour de leur première rencontre, de leurs premiers coups portés. Tout comme il louait cette faculté qu’il disposait, ce don pour rendre le moindre regard aussi excitant que la plus poussée des caresses. Et s’il se laissait aller, donnant à son corps et son esprit le plus beau des cadeaux, il mourait également d’envie de se jeter contre son corps et de le frapper de baisers enflammés. Il voudrait pouvoir planter ses griffes dans sa peau si délicieusement sucrée sans lui faire mal. Il le voulait lui, tout entier. En lui.
Son entrejambe vint effleurer la sienne, tandis que le rouquin lui agrippait la cuisse de manière lubrique. Elio en grogna de plaisir, joignant sans cesse sa langue à la sienne dans un incendie d’hormones. Il commençait à sentir sa peau perler d’envie, brûlante, légèrement moite, déjà, et son souffle le suppliait d’en finir, faute de ne pouvoir reprendre la bouffée d’air nécessaire. Mais il préférait crever que d’arrêter ce jeu orgasmique. Il déploya quelques mouvements de bassin pour provoquer le sexe de son amant, plaçant dans ses pupilles tout le désir qu’il éprouvait.
Chaque baiser de fièvre lui procurait une sensation plus forte que la précédente, comme une décharge électrique mêlée d’une chaleur humide tournoyant dans son bas-ventre à l’en faire perdre connaissance. Une de ses mains vint s’enfouir dans la crinière de son poney, l’encourageant par mouvements à continuer, tandis que l’autre main cherchait à l’aveugle le point faible de son partenaire. Mais Kylian fut plus rapide que lui et prit possession de sa masculinité avant lui. La douce pression le fit sursauter, puis soupirer de plaisir. Et chaque va et vient lui arracha un râle qui venait chaque fois d’un peu plus loin de son être.
Les orteils du jeune blond craquèrent à force de s’arquer lorsque les deux membres jouèrent ensembles. Il sentait presque ses pupilles quitter leur orbite, et devait se mordre la lèvre pour ne pas hurler à en réveiller toute l’Académie. Il se sentait au bout de tout. Et par les divinités que c’était bon ! Il devait dire quelque chose, l’arrêter. Pas définitivement. Mais le temps de tenir, de faire durer. Le garde dut le comprendre car il vint chatouiller son oreille pour lui susurrer de se tourner. La simple phrase, directe, sensuelle et bestiale le mit en émoi et il répondit par un grognement de plaisir. Une petite boule venait de se loger dans son ventre, comme l’inquiétude d’une première fois, loin d’être conventionnelle. Mais la pluie d’amour que déversait sur son dos la bouche de Kylian lui indiquait que ce serait sans doute la plus belle expérience de sa vie et le rassurait ainsi.


Deux mains se plaquèrent contre ses hanches, comme préparant le terrain de l’extrême plaisir. Et très vite il sentit. Il le sentit. En lui. Comme il en avait toujours rêvé, sans jamais oser en parler. Le premier mouvement lui extirpa un gémissement de douleur. Le second un souffle coupé. Le troisième un soupir de soulagement et d’envie. Tous les autres ne furent qu’onomatopées de jouissance. Leurs peaux claquaient l’une contre l’autre, rappelant leurs bagarres qui faisaient office de parade nuptiale. La chaleur augmentait tellement entre leurs deux corps qu’il crut un instant qu’il était possible de prendre feu, de se consumer ainsi. Et il se dit aussitôt que ce devait être la plus belle des morts. Ses doigts ne cessaient de se contracter et de se détendre, ses ongles griffant parfois le sol. Désireux d’apporter sa pierre à l’édifice, il donnait régulièrement des coups de bassin discret afin d’exciter plus encore son partenaire et de le mettre à l’épreuve.
Le rythme de Kylian s’accéléra et les réactions d’Elio se firent plus conséquentes. Il avait l’impression qu’à tout moment son corps allait lâcher, et qu’il en demeurerait inconscient de plaisir. La totalité de ses muscles se crispèrent et ses pupilles vrillèrent. Il ouvrit la bouche, mais fut même incapable de crier à sa convenance. Une toute petite larme s’échappa de son œil droit, et une vague déferla en lui, dévastatrice. Il tomba à plat ventre au moment même où le rouquin le quitta. Les yeux clos, il se refusa de bouger, gravant dans son esprit ce qui était devenu la plus belle chose de la vie à ses yeux. Son corps haletait encore un peu, essoufflé, et sa peau rejetait des millions de gouttes de sueur de toutes parts. Sa nuque en particulier était trempée, tout comme l’extrémité de ses mèches blondes, et le tout collait, mais il s’en contrefichait. L’instant était parfait.
Il tourna la tête pour embrasser son compagnon, amoureux comme jamais. Il voulu se retourner, bouger, mais en fut incapable. Il prit alors conscience qu’il souffrait de paralysie. Ses jambes contractées refusaient de bouger, tremblantes, et il avait énormément de mal à retrouver la pleine mobilité de ses doigts. Il rit, s’étrangla plus que ne rit vraiment.


-Chéri ?

Une légère morsure à l’oreille lui fit comprendre que son amant était tout ouï.

-Tu vas rire, mais tu viens de me paralyser.

Il perçut un léger étonnement du garde, certainement pas habitué à faire tant d’effet. Il sentit son dos s’alléger et en déduit que le jeune homme venait de rouler sur le côté. Ses mains vinrent alors masser avec douceur les parties atteintes de spasmophilie. Sentant que l’attention l’aidait réellement à retrouver son agilité, il l’en remercia. Ils restèrent ainsi quelques minutes à reprendre leurs esprits, souriant comme des benêts. Puis, enfin, Elio put se redresser et s’assoir aux côtés de Kylian. Il en profita de suite pour l’embrasser de nouveau, et frotter son visage contre le sien. N’aurait-il pas été si vidé de toutes forces, qu’il aurait demandé à recommencer à l’instant. Il se contenta donc de caresser le torse de son ami, dans un silence amoureux. En descendant au dessous du nombril, il perçut que son comparse, lui, n’était pas si fatigué que cela, et sourit. Il grimpa à cheval sur ses jambes en tailleurs et l’attisa de nouveau. Sa langue vint titiller son coup, puis sa joue, et enfin le lobe de son oreille. Il en profita pour lui susurrer :

-Cette fois-ci, laisse-toi faire.

Délicatement il posa ses deux paumes ouvertes sur le torse de son étalon et le poussa en arrière pour lui faire signe de se coucher sur le dos. Il bougea un peu pour qu’il puisse étendre ses jambes à son aise. Comme il avait tant pris plaisir à le faire, il le couvrit de baisers et de coups de langue. Si lui était à présent inapte à tout nouvel effort, rien ne l’empêchait de rendre tout le plaisir ressenti à son amour. Tandis qu’il usait de ses lèvres, sa main vint jouer avec son sexe dressé. Elio en était légèrement surpris : quel étalon, vraiment, de pouvoir encore, après l’intensité du rapport ! Mais tant mieux, ainsi il pouvait lui montrer que lui aussi savait prendre les rennes. Sa langue descendit pour jouer avec son nombril, et il le sentit chatouilleux, ce qui le fit rire, et recommencer.
Puis, il passa au niveau inférieur. D’abord en frôlant, donnant de petits coups discrets, puis des baisers. Et enfin, le sexe maintenu en main, il le porta à sa bouche. Le râle que poussa Kylian lui indiqua qu’il était en très bonne voie, et il ne s’arrêta pas. De va et vient, de variations, utilisant même sa deuxième main pour le toucher aux points culminants qui restaient à portée.
Il ne fallut pas longtemps pour que la main du rouquin vienne lui relever la tête tandis qu’il se libérait contre son torse encore humide de leur précédent ébat. Elio se dégagea, laissant le garçon reprendre son souffle, et en profita pour aller chercher des linges dans la salle d’eau privée qui jouxtait la chambre. Il les rapporta et entreprit de laver le corps du libertin avec tout l’amour qu’il disposait à l’instant. Leurs lèvres se collèrent une énième fois, mais brièvement, comme le simple bonjour ou bonsoir d’un couple.


-Je t’aime.



[I love you]

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