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 Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]

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Loïca Jil'Wilën
Loïca Jil'Wilën

Analyste de l'Académie
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MessageSujet: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeMar 21 Fév 2012 - 14:12

C’était un appartement plutôt confortable. Et spacieux. Suffisamment spacieux pour y accueillir ses élèves. Un escalier en colimaçon, de bois clair, montait vers une chambre douillette, qui jointait à une petite salle de bain. En bas, consisterait donc son salon, son bureau, avec une petite cuisine sur le fond cachée derrière un paravent.
Loïca y avait vite pris place, dégustant pour la première fois d’avoir un « chez soi » rien qu’à elle. L’indépendance, enfin. A vingt-cinq ans.
Elle déballait à présent ses nouvelles affaires. A peine arrivée à l’Académie, qu’elle avait demandé son chemin vers le marché le plus près. En effet elle s’était vite aperçue, qu’ici, les vêtements transparents et légers qu’elle portait ne semblaient pas appréciés. Et il faisait bien plus froid ici qu’au sud. Il était tant de changer de vie. Ne serait-ce que pour que sa cachette tienne.

Au marché, elle était morte de peur. Terrifiée à l’idée de croiser Sloann. Ce dernier devait la chercher, et ferait tout pour la ramener. Elle en était sûre. Horriblement sûre.
Alors elle avait fait vite, restant le moins possible devant les étalages. Elle s’était refait une garde robe complète. Et elle avait commandé un scintilleur, magnifique, fait de cristal et de saphir, ainsi que d’autres outils et décorations pour son appartement.
De l’argent elle en avait. Son village était riche. Toutefois c’était Lutchia et Sloann les gardiens de son argent. Loïca avait donc du les voler.
Et en cela, elle s’en voulait énormément. Elle tentait de se rassurer, de se convaincre que ce n’était pas vraiment du vol, puisque son argent, qui devait lui appartenir. Malgré le fait qu’elle n’avait jamais travaillé. Alors de temps à autre elle se disait qu’elle les rembourserait, avec l’argent gagné par son nouveau travail. Mais cela voulait dire les revoir…
La boule au ventre fit quelques bonds à cette idée, et la jeune femme reprit son rangement.

La commande avait été rapide, du fait de la popularité de l’Académie. En apprenant qu’elle y enseignait en tant qu’analyste, le marchand avait ordonné de suite une calèche pour lui amener tous ses outils. Loïca n’en avait pas vraiment été satisfaite. Elle avait l’habitude que tous fasse le meilleur pour elle. Toutefois elle avait ressenti de la surprise, sachant bien qu’ici, elle n’était personne.

Aux côtés de son lit à baldaquin, prônait une immense armoire dans laquelle elle rangea ses nouvelles robes, toutes de couleurs rayonnantes, et si possibles avec dorures. C'était ainsi. Loïca aimait ce qui brillait. On l'avait éduqué à briller. Il ne pouvait donc en être autrement.
Détail pratique, ces nouveaux habits biens moins transparents, pourraient cacher quelques tatouages, comme les vagues aux creux de ses reins, et parfois, selon les décolletés et manches ou non, l'oiseau messager sur son épaule. Les flammes dans sa nuque, remontant jusqu'à sa joue seraient toutefois à jamais visible. A moins de porter la bourka.

Alors qu’elle se perdait en rêverie, et qu’elle rangeait ses dernières trouvailles, trois coups retentirent à sa porte.
Elle se retourna, soudainement excitée. Elle venait tout juste de poser son annonce et ne s’attendait pas à de la visite si tôt !
Frétillante de curiosité, elle attrapa au vol son masque qu’elle plaça avec soin sur son visage, se contemplant devant la grande psyché qui ornait son salon.
Elle s’était acheté avec le plus grand plaisir une robe qu’elle trouvait sublime. Elle était pourtant simple, mais les couleurs dorés et rouges rappelaient son masque et mettait en valeur le blé de ses cheveux.

Elle ouvrit la porte, un grand sourire barrant son visage, découvrant ainsi une jeune fille. Au physique elle n’avait pas même la vingtaine, avec de jolies bouclés châtains parsemées de blond, et des petite pupilles vertes timides.


-Que les divinités vous saluent ! Clama-t-elle en affichant un grand sourire.

Elle lui fit signe, l’invitant à rentrer dans ses appartements.

-Rentrez ! Désirez-vous quelque chose à boire ?


Tout en parlant, elle fila derrière le paravent et en ramena une cruche de menthe à l’eau et des verres. Voyant le regard quelque peu surpris de l’élève, elle se reprit.


-Oh, veuillez m’excusez, je suis un peu étourdie. L’émotion sans doute que la Dame m’apporte mon premier élève ! J’en ai même oublié de demander votre nom. Quel est-il ?


Elle posa les boissons sur son bureau, du même bois clair que les escaliers, et invita d’un signe de tête la jeune fille à s’assoir en face d’elle.

Tout était tellement nouveau.
Ce n’était plus un exercice forcé de Sloann dédié à l’épuiser pour tester ses limites.
Non.
Ce n’était plus une obligation.
Elle vivait seule, dans ses propres appartements, et avait à présent un boulot.
Elle se sentait libre.
Et curieuse de cette nouvelle vie !


Attalys Til'Ewin
Attalys Til'Ewin

Etincelle
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MessageSujet: Re: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeMar 21 Fév 2012 - 19:43

Elle courait. Non ; elle sprintait, plutôt. Zigzaguant entre les élèves bien souvent plongés dans des discussions animées, bousculant les professeurs grognons chargés de livres, dérapant à chaque intersection, manquant se casser le cou lorsqu'elle partait à l'assaut des escaliers aussi glissants que le lac à cette saison quand il est enveloppé d'une fine couche de verglas.

Tout avait commencé ce matin ou, plutôt, la veille au soir. Elle se baladait dans les couloirs, sans but, et était soudain tombée nez à nez avec un parchemin surmonté d'une élégante écriture violette indiquant ceci :

"Chers dessinateurs de l'Académie, ou toute autre personne possédant le don,
Je ne sais si ici les rumeurs circulent aussi vite que le Dragon dans les Spires et que vous savez donc déjà qui je suis, mais je me nomme Loïca Jil'Wilën, et je suis votre nouvelle analyste.
Dans mon village, l'apprentissage du dessin n'était en rien le même que dans cette Académie, et, en plus de votre don, je suis curieuse de voir comment vous arpentez les spires.
C'est pourquoi je vous invite dans mes appartements, si vous le souhaitez, à venir vous faire tester. Je me doute que vous connaissez déjà votre résultat, mais ce test me permettrait également d'en savoir plus sur vos traditions d'apprentissage et le niveau d'évolution que vous possédez.
Nous pourrons, bien entendu, à cette occasion, discuter de l'importance de notre don, et les différentes manières de l'aborder !
Il me tarde de vous connaitre, et de comprendre vos chemins dans les spires !

Loïca Jil'Wilën."


La jeune femme, perplexe, avait d'abord relu l'annonce en fronçant légèrement les sourcils. Une certaine Loïca Jil'Wilën... Non, elle n'en avait jamais entendu parler. Par contre, elle savait ce qu'était un analyste et, rien qu'à cette évocation, elle sentait son cœur tambouriner un peu plus fort dans sa poitrine. Elle n'avait jamais été testée et brûlait d'envie d'essayer. Et pas simplement pour connaître ses résultats, mais pour entrevoir aussi une autre des multiples facettes que possédait son Don. Sans compter que côtoyer une personne de cette envergure ne pourrait qu'être bénéfique à son apprentissage.
Sa décision avait été ainsi rapidement prise ; elle irait chez cette analyste... et pas plus tard que le lendemain !

Le réveil avait été atroce. Risquer un orteil congelé hors des couvertures était un véritable exploit à cette époque de l'année, et il lui fallut une bonne demi-heure pour se lever et sortir du dortoir d'un pas hésitant, frémissante de froid malgré les plusieurs couches de vêtements qui s'amoncelaient sur sa peau glacée. Après un petit-déjeuner expédié en quelques minutes, elle avait trottiné en direction de la salle d'eau, et là... catastrophe. Il n'y avait plus d'eau. Plus d'eau chaude, en tout cas, et ce fut avec les lèvres bleuies, le corps secoué de frissons et le moral avoisinant le zéro pointé qu'elle en ressortit, plus déprimée – et gelée – que jamais. Elle passa le reste de la journée dans son lit, tremblante, dans un état de semi-torpeur qui n'avait rien de désagréable.
Mais c'était sans compter son rendez-vous avec Loïca. Un rendez-vous qu'elle aurait sans aucun doute oublié si un groupe de filles n'avait débarqué dans la salle commune d'Aequor en parlant de l'Imagination d'un air si enjoué et si réjoui qu'Attalys n'avait pu s'empêcher d'éprouver un petit pincement au cœur. Juste avant de réaliser que cette histoire de test lui était complètement sortie de la tête. C'est pourquoi elle courait, convaincue qu'elle allait essuyer les foudres de la terrible Loïca Jil'Wilën si elle n'arrivait pas dans exactement trois minutes et vingt-quatre secondes très bientôt.


- Euh... excusez-moi, ma... mad'moiselle... vous sauriez pas où est la salle de loisirs ?

La jeune fille se retourna vivement, excédée, et ressentit son exaspération croître encore un peu en découvrant le visage d'un jeune garçon aussi rouge que son uniforme levé vers elle, une prière au fond du regard.

- La salle de loisirs ? Non, jamais vue.

Et, sans laisser le temps à sa culpabilité de prendre le dessus ou au Kaelem de répliquer, elle reprit sa course, filant aussi vite qu'un siffleur face à une bande de brûleurs affamés.

Lorsqu'elle atteignit enfin le troisième étage de l'aile ouest, soit les appartements des résidents de l'Académie pour ceux qui ne suivraient pas, elle était ravie et essoufflée. Ravie parce qu'elle était arrivée à destination et essoufflée, ben... parce qu'elle avait beaucoup couru et qu'elle n'était pas une athlète d'un niveau exceptionnel – ni même d'un niveau quelconque. La jeune femme s'accorda quelques secondes pour calmer sa respiration et dégager les mèches qui lui tombaient devant les yeux, et leva la main, ressentant une hésitation aussi soudaine qu'injustifiée. Puis, enfermant ses doutes au placard, frappa trois petits coups sur le battant de la porte. Celle-ci s'ouvrit aussitôt.

La femme qui lui faisait face avait une chevelure somptueuse qui cascadait sur ses épaules dénudées dont l'une était ornée d'un curieux oiseau extraordinairement réaliste, ainsi que des yeux noisette pétillants et chaleureux. Cependant, ce ne fut pas son corps aux courbes parfaites qui surprit Attalys mais sa parure. Ou plutôt... son masque. N'ayant jamais vu d'analyste jusqu'alors, elle n'aurait su dire si celui-ci était obligatoire quand on exerçait ce métier-là ou si la dame était simplement originale, mais elle était sûre qu'elle n'avait jamais rien croisé d'aussi étonnant... ni d'aussi beau.


- Que les divinités vous saluent ! s'exclama-t-elle d'une voix claire et joviale.

Puis, voyant que la jeune fille restait sur le seuil, interdite, elle l'invita à entrer d'un mouvement gracieux avec un joli sourire. La jeune Aequor pénétra à son tour dans l'appartement, un peu abasourdie par cette brusque entrée en matière. Et puis, il fallait bien l'avouer, si la magnifique femme titillait sa curiosité, elle l'intimidait également. Horriblement.
Celle-ci prit à nouveau la parole sans se départir de son large sourire :


- Rentrez ! Désirez-vous quelque chose à boire ?


Puis, sans attendre de réponse, elle tourna vivement les talons pour revenir aussitôt avec, dans la main, une cruche et deux verres qu'elle déposa sur une table de bois clair. Elle releva ensuite la tête et dut intercepter le regard interrogateur de sa nouvelle élève car elle s'empressa d'ajouter :

- Oh, veuillez m’excusez, je suis un peu étourdie. L’émotion sans doute que la Dame m’apporte mon premier élève ! J’en ai même oublié de demander votre nom. Quel est-il ?

Ce faisant, elle s'était installée au bureau, et Attalys, après un furtif moment d'hésitation, s'assit en face d'elle.

- Je... je m'appelle Attalys Til'Ewin, j'ai 18 ans, et je...

Elle s'interrompit pour se saisir avec un sourire de remerciement d'un verre rempli de menthe à l'eau que l'analyste lui tendait et en but une gorgée avant de le reposer devant elle.

- Je suis élève Dessinatrice à la maison Aequor. Une étincelle, je suis arrivée ici il y a peu.

[Voilà ! Désolée pour la couleur de tes dialogues, j'ai pas réussi à la retrouver... J'espère que ça te plaît quand même bounce]


Loïca Jil'Wilën
Loïca Jil'Wilën

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MessageSujet: Re: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeVen 24 Fév 2012 - 12:24

Attalys. Loïca ne put s’empêcher de trouver le nom très joli, mais se tut, laissant parler la petite. Il fallait qu’elle se ressaisisse, elle était si excitée qu’elle semblait faire peur à la pauvre élève. Cette dernière bégayait et n’osait apparemment pas prendre la parole.
C’est alors qu’elle lui parla une tout autre langue. Faël ? Aline ?
Que voulait donc dire tout cela ? Aequor ? Etincelle ? A tes souhaits ?

La jeune femme but une gorgée de menthe à l’eau, tentant de comprendre ce que tout ceci voulait dire. Et soudain un élément entendu dans les couloirs lui revint.


-Aequor c’est une des trois maisons dans lesquelles on vous réparti, c’est cela ?

Le regard que lui décerna l’élève la fit prendre plus encore conscience qu’elle était complètement étrangère.

-Je viens juste d’arriver, et je ne connais pas du tout ce système. Vois-tu je viens d’un village bien différent d’Al-Poll !

Elle sourit, laissant Attalys lui expliquer les noms des différentes maisons.

-Donc Aequor, Kaelem et…Teylus, c’est bien ça ? Et il y a des forces supérieures affiliées ? Des éléments ? Parce que je ne sais pas pourquoi, mais les sonorités me renvoient à des éléments. Par exemple ta maison me fait penser à l’eau, et à la Dame, je me trompe ?

Voilà que son élève parlait mieux à présent. Peut-être que de voir que l’analyste était tout aussi perdue qu’elle l’avait-elle rassuré. En tous cas elle lui expliqua, calmement, toutes les deux sirotant leurs verres de menthe à l’eau. Et sans aucune prétention.


-Je te remercie pour ses éléments, Attalys. Je pense que ça m’aidera grandement pour la suite ! J’en apprécie d’autant plus l’Académie. Il est clair que vous, Aequor, êtes filles et fils de la Dame, tandis que les Kaelem sont filles et fils du Dragon. Quant aux Teylus, je dirais qu’ils sont des deux…Entre ciel et terre. Messagers…J’aimerais beaucoup en rencontrer un de chaque, au moins. Seuls les dessinateurs sont mis à Aequor ? Ou êtes-vous répartis autrement ?

Tout cela la fascinait, et elle voulait en savoir, plus encore. Bien plus ! Elle buvait donc les paroles de sa jeune élève, qui tentait, du mieux qu’elle pouvait, de lui expliquer le système des maisons. Les Teylus l'intriguaient. Sloann, Lutchia et tout le village ne cessaient de lui répéter qu'elle était l'Elue, la Messagère. Il y aurait donc plusieurs messagers possible? Elle aurait voulu parler des Divinités durant des heures, mais elle avait peur de l’assommer ou de lui faire peur. Ainsi elle dévia le sujet sur une autre interrogation.

-C’est passionnant tout cela ! Et…tu as parlé d’étincelle ? Qu’est-ce ?

Tout en disant cela, elle se leva, et se dirigea vers le scintilleur. Elle tourna régulièrement la tête, montrant ainsi à l’apprentie dessinatrice qu’elle l’écoutait attentivement.
Elle dressa derrière l’appareil, une toile blanche. Sa toute première à l’Académie.
Elle se tourna ensuite face à Attalys.

-Bien. Etincelle, Flamme, Brasier. Ça se tient. J’aurais donc sûrement bien plus d’étincelles que d’autres. Il faudrait que j’assiste à l’un de vos cours, ça m’intéresse. Chez moi il n’y a jamais eu de niveau, du moins pas comme cela. On comptait mon évolution selon les tests que je réussissais ou non !

Elle plaça la chaise du scintilleur de façon droite, et entra dans les spires pour activer le tout.


-Bien, je te remercie encore de toutes ces précisions, Attalys, fille de la Dame. A présent viens t’assoir ici, je vais pouvoir tester ton don !

Elle laissa l’élève s’assoir, mais vit qu’elle n’était pas très rassurée.


-Si tu as des questions, n’hésite pas ! C’est à ton tour à présent ! Et nous ne commencerons que lorsque tu seras prête.

Elle lui lança un clin d’œil, heureuse de retrouver les divinités, terrains plus que familier, ici.
Sloann avait tort. Les hommes n’avaient pas oublié les divinités !

Il y avait encore de l'espoir. Beaucoup d'espoir. L'humain n'était pas mort. Ni mauvais.
Savoir Sloann en tort l'aidait énormément. Elle ne s'était pas enfui pour rien.
Il y avait de l'espoir !





[Ce n'est pas grave pour la couleur, c'est parce que j'utilise le code [color=Moccasin] Wink Mais tu n'es pas obligé de le faire ! Et regarde tes mps, il y en a un spécialement pour toi =) Edition à volonté, of course !]

Attalys Til'Ewin
Attalys Til'Ewin

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MessageSujet: Re: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeSam 25 Fév 2012 - 16:44

Loïca la fixait d'un air perplexe, les sourcils légèrement froncés sous son merveilleux masque d'or écarlate.

- Aequor c’est une des trois maisons dans lesquelles on vous réparti, c’est cela ?

Attalys lui décocha un regard intrigué, stupéfaite qu'un professeur de l'Académie puisse ne pas connaître le nom des Maisons dans lesquelles les élèves étaient répartis à leur arrivée.
Alors qu'elle s'apprêtait à acquiescer tout de même, malgré son étonnement, la jeune femme parut comprendre à quel point elle l'avait surprise et expliqua en souriant :


- Je viens juste d’arriver, et je ne connais pas du tout ce système. Vois-tu je viens d’un village bien différent d’Al-Poll !

La jeune fille ne put s'empêcher de sourire à son tour tant la bonne humeur de son interlocutrice était contagieuse et tenta de lui faire comprendre en quelques mots mal assurés ce qu'étaient les trois maisons :

- En effet, c'est cela. Il y a d'abord Aequor, la maison dont je fais partie, ainsi que Kaelem et Teylus. Je sais également que, avant mon arrivée, les maisons étaient au nombre de quatre et se nommaient Lotra, Lupus, Corbac et Felixia, noms inspirés par leur animal totem. Je crois que chacune regroupait les élèves de caractère semblable.


Elle se tut et avala une gorgée de sirop de menthe tandis que l'analyste récapitulait avec enthousiasme ce que la jeune dessinatrice venait de lui apprendre :

- Donc Aequor, Kaelem et…Teylus, c’est bien ça ? Et il y a des forces supérieures affiliées ? Des éléments ? Parce que je ne sais pas pourquoi, mais les sonorités me renvoient à des éléments. Par exemple ta maison me fait penser à l’eau, et à la Dame, je me trompe ?

La capacité de réflexion de la jeune femme ainsi que son infatigable curiosité sidérèrent Attalys. Cependant, elle avait pris goût à répondre à ses questions. Et puis, il fallait bien avouer que savoir que celle-ci était encore plus perdue qu'elle avait quelque chose de rassurant qui la mit aussitôt en confiance. Tout son malaise oublié, elle reprit la parole avec ardeur :

- Vous avez raison. Aequor, comme son nom l'indique, est bien associé à l'élément eau et, par cela même, sans doute à la Dame également. Kaelem, lui, est la maison des astres, représentant à la fois l'air et le feu. Quant à Teylus, il s'agit de la maison de la terre toujours présente et réconfortante.

Attalys sourit à nouveau, heureuse que Loïca paraisse si attentive à ses explications qui semblaient l'enchanter. Elle reposa son verre devant elle avec délicatesse, un rire papillonnant dans ses magnifiques yeux ambrés.

- Je te remercie pour ces éléments, Attalys. Je pense que ça m’aidera grandement pour la suite ! J’en apprécie d’autant plus l’Académie. Il est clair que vous, Aequor, êtes filles et fils de la Dame, tandis que les Kaelem sont filles et fils du Dragon. Quant aux Teylus, je dirais qu’ils sont des deux…Entre ciel et terre. Messagers…J’aimerais beaucoup en rencontrer un de chaque, au moins. Seuls les dessinateurs sont mis à Aequor ? Ou êtes-vous répartis autrement ?

Dame, Dragon, Messagers... Malgré elle, la jeune fille ouvrit de grands yeux à l'évocation des divinités. Elle n'avait encore jamais envisagé les choses sous cet angle-là. Et, ainsi, sa maison était aussi celle de la Dame... Durant une fraction de seconde, elle revit la pupille flamboyante, l'iris de braise, la prunelle d'or.

Puis, sentant peser sur elle le regard de la superbe jeune femme, elle reprit ses explications avec une ineffable bonne volonté, parlant avec entrain des Guerriers, des marchombres, des Dessinateurs et des Rêveurs, des étudiants répartis en fonction de leurs caractéristiques mentales, des Primats, des uniformes, des bagues bleues, rouges et noires, de l'Intendant et de son bureau, et de...

Quand elle se tut enfin, Loïca l'observait d'un air songeur, pensive. Elle la remercia d'un sourire, resta silencieuse pendant quelques minutes puis ouvrit à nouveau la bouche :


- C’est passionnant tout cela ! Et… tu as parlé d’étincelle ? Qu’est-ce ?

Attalys retint de justesse un sourire amusé. Décidément, la jeune analyste n'avait pas dû comprendre grand chose lorsqu'elle s'était présentée pour la première fois !

- Il y a trois niveaux de Dessinateurs à l'Académie : les Étincelles, les Flammes et les Brasiers. En tant qu'Etincelle, je n'ai pour l'instant accès qu'aux basses Spires. Le niveau le plus élevé est celui de Brasier. Lorsqu'on l'atteint, on peut quitter l'Académie car notre apprentissage est considéré comme terminé. Quant à Flamme, il s'agit en quelque sorte d'un pallier intermédiaire.

Ce faisant, elle suivait d'un regard curieux les mouvements de la dessinatrice qui s'était levée et disposait une toile d'un blanc immaculé derrière un étrange appareil. Alors qu'elle sentait un frisson lui parcourir l'échine, la femme se tourna dans sa direction, tout sourire, et ses angoisses s'évanouirent aussitôt.

- Bien. Étincelle, Flamme, Brasier. Ça se tient. J’aurais donc sûrement bien plus d’étincelles que d’autres. Il faudrait que j’assiste à l’un de vos cours, ça m’intéresse. Chez moi il n’y a jamais eu de niveau, du moins pas comme cela. On comptait mon évolution selon les tests que je réussissais ou non !

Attalys approuva d'un hochement de tête en souriant. Mais Loïca n'avait pas terminé et ajouta, juste après avoir installé une chaise devant l'instrument énigmatique :

- Bien, je te remercie encore de toutes ces précisions, Attalys, fille de la Dame. A présent viens t’assoir ici, je vais pouvoir tester ton don !

La jeune fille hésita puis se leva lentement. Lorsqu'elle rangea son fauteuil au bureau verni, elle s'aperçut que ses mains tremblaient légèrement.
Elle s'assit néanmoins, la respiration saccadée, et croisa le regard de l'analyste. Celle-ci haussa un sourcil et s'exclama :


- Si tu as des questions, n’hésite pas ! C’est à ton tour à présent ! Et nous ne commencerons que lorsque tu seras prête.

Oh, des questions, elle en avait ! Tellement qu'elle ne savait pas par où commencer ! Elle voulait savoir d'où venait cette mystérieuse jeune femme, ce qui l'attendait à présent, quel était l'appareil où elle s'était installée, comment allait être calculée la puissance de son don...
Mais l'œil de la Dame, par-dessus tout, retenait son attention. Cet œil qu'elle avait pu admirer une unique fois et qui, depuis, ne l'avait jamais quittée...

Attalys se redressa et leva la tête.


- Je... parlez-moi des Divinités.


[C'est génial ! I love you]

Loïca Jil'Wilën
Loïca Jil'Wilën

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MessageSujet: Re: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeMer 21 Mar 2012 - 10:03

- Je... parlez-moi des Divinités.

Le sourire de Loïca doubla, tripla même. Elle se plaça en face d’Attalys. Il était étrange pour elle de s’adresser à une personne connaissant mal les divinités, tant dans son village cela était impossible. Mais Sloann l’avait tant mis en garde contre le monde extérieur et la faiblesse des autres à ne pas croire, qu’elle était même enchantée de voir que s’ils ne savaient pas grand-chose sur leurs forces supérieures, ils les reconnaissaient tout de même, et devaient même bien les admirer pour bâtir des maisons si proches.
Ce n’était que bonne surprise, et soulagement. Elle pouvait, elle aussi, apporter quelque chose à cette Académie, à ces élèves. Les instruire, comme eux l’instruisaient.

-La Dame est née de l’œil de l’Otolep. Tout comme ce mystérieux lac, elle protège le dessin. Tandis que le Dragon est né du Rentaï, fort et dur comme la roche, et secret.

Le regard intéressé et curieux de la jeune fille donna de l’importance à la jeune femme qui se sentit alors réellement professeur. Elle ne subissait plus. Elle enseignait.
La fierté emplit son cœur et elle s’assit à terre, repliant ses jambes sur le côté, prête à expliquer l’histoire de la Création.


-Ils se rencontrèrent la toute première fois dans l’Imagination. Et tombèrent irrémédiablement amoureux l’un de l’autre.

Amoureux.
Loïca n’avait jamais su ce que cela voulait dire, vraiment. Elle en voyait un exemple avec l’amour entre ceux du village, mais qui n’avait rien à voir avec l’amour de la Dame et du Dragon. Et ce dernier était bien triste, même si des plus puissants.
Tout comme toute petite fille elle avait imaginé rencontré le Prince Charmant. Sauf qu’elle, elle imaginait rencontrer une personne dans les Spires, comme les Divinités. Mais elle n’avait jamais su, non jamais, à quoi pouvait bien ressembler ce Prince de l’Imagination. Et encore moins ce que cela pourrait bien faire d’être amoureux.

-Mais comme tu dois le savoir, sitôt sorti de l’Imagination, ils ne pouvaient se rejoindre. Le Dragon parcourut ciels et terres à sa recherche. C’est ainsi qu’il découvrit un monde vide, juste des milliers de terre, de mers, de forêts et autres. C’est ainsi qu’il connait Gwendalavir et des mondes bien plus étrangers encore, par cœur. Lorsqu’il arriva enfin là où l’attendait sa Dame, il hurla de désespoir. Elle ne pouvait rester à la surface indéfiniment. Et il ne pouvait toucher la moindre goutte d’eau.

Une larme coula sur le visage de Loïca. Elle avait beau avoir été abreuvée de cette histoire toute son enfance, elle la trouvait encore magnifique et triste à la fois.

-Sa rage et sa détresse se déversèrent dans l’Imagination et en franchir la limite de force. Ainsi naquit les premiers êtres. Tigre des sables, goules, bruleurs…Aucun homme encore, mais tous les animaux possibles. Donc certains gardèrent le cœur noir des sentiments du Dragon. Comme les Ts’lish.

Il était difficile pour la jeune femme d’admettre que de telles créatures étaient le fruit de son dieu, et qu’il en était la cause de tant de guerre dans le monde.
Mais leurs cœurs auraient pu s’éclaircir, si l’homme n’avait pas choisi par lui-même la façon de régler leurs cœurs.


-La Dame se rendit compte alors que l’Imagination pouvait dépasser les Spires, et qu’ensemble ils pouvaient créer. Elle le calma, et lui fit cette proposition.
Alors, réunis dans leur monde, ils en créèrent un autre, avec des hommes, des populations…Ils enfantèrent notre monde.


Les yeux d’Attalys pétillaient de toute cette histoire, et Loïca sourit. Oui, ils étaient tous les enfants de la Dame et du Dragon. Enfants qu’ils ne pouvaient avoir dans la réalité.

-Leur amour perdura, dans l’Imagination. La douleur restera à jamais de ne pouvoir se rejoindre. Aussi ils transmirent leurs dons à certains hommes, espérant que ces derniers en fassent une utilisation juste et puissent un jour les réunir, leur permettre de s’aimer dans la réalité, de se toucher…

Elle se leva. Venait la fin de l’histoire, et le plus triste. Le dégout de l’homme.

-Il doit être terrible de ne pouvoir aimer qu’une personne que dans un monde imaginaire, beau, puissant, secret, mais impalpable.
Les hommes ne les aidèrent pas. Certains nièrent même leur existence. Ils profitèrent de leurs dons pour leurs propres intérêts. Bâtirent des cités et des conflits.


Elle sentit l’indignation chez Attalys, et hocha la tête.

-Voilà pourquoi le Dragon a la réputation de détester les hommes. Et je ne donne pas cher à la peau de celui qui le croise un jour. Mais…

Mais il y a toujours cet espoir. Cet espoir qu’un jour une personne vienne et renverse cette imposture. Utilisant le pouvoir pour réunir la Dame et le Dragon. Et renverser au passage tout ceux qui n’y croit pas ou qui insultent leurs travaux.
Comme l’Empereur.


-Mais…ils veillent sur nous, envers et contre cette trahison, envers cet esprit fermé. Nous sommes leurs enfants. Et on n’abandonne jamais son enfant. Soit sûr qu’ils garderont toujours un œil sur nous. Celui de la Dame est là, on peut le sentir à chaque instant en se concentrant bien. Et le Dragon, s’il est plus reculé et coléreux, nous protège aussi. Il veille sur le Rentaï, et il laisserait tout à croire qu’il soit à l’origine des secrets marchombres qui se déroulent là-bas.

Elle ne pouvait expliquer à son élève la mission qui lui avait été confiée. Parce qu’elle avait fuit cette mission. Par peur. Uniquement par peur.
Les Divinités ne pouvaient que lui en vouloir.
Mais il serait être l’égal de la trahison des hommes que de se mettre à son tour à en tuer un autre.

-Es-tu prête, à présent ?

A être digne du don qu’ils t’ont donné ?

Attalys Til'Ewin
Attalys Til'Ewin

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MessageSujet: Re: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeSam 24 Mar 2012 - 9:19

Emportée. Attalys avait été emportée. Par les mots, d'abord, qui, ainsi qu'une vague gigantesque, l'avaient balayée comme un fétu de paille dans un tourbillon de phrases et de couleurs.
Les sentiments, ensuite. Sous ce masque de feu et de sang, Loïca avait une belle voix, basse et chaleureuse. Mélodieuse, aussi, qui coulait fluidement à travers ses lèvres pour se déverser dans le coeur de son élève, source limpide aux tintement cristallins. Envoûtante.
La jeune fille avait senti son âme vibrer au gré des caprices du courant et du récit. Sourires ou grimaces, joie ou stupeur. D'abord exaltée à l'évocation des deux puissances emplies de force et de mystère, la douleur qui s'était manifestée lorsque l'analyste avait parlé de leur amour impossible n'avait d'égale que la souffrance qui avait dû affliger le Dragon et sa Dame. Une larme, doucement, avait roulé le long de sa joue pâle. Et puis, il y avait eu l'indignation devant la lâcheté et l'ingratitude des Hommes, la fascination, l'incrédulité, la tristesse, à nouveau. L'espoir. En l'espace de quelques minutes, son jugement entier avait basculé, et l'Imagination lui semblait à présent un monde à part, puissant, magnifique. Terrible.

La jeune femme se tut. Attalys garda un instant le silence, encore ébahie par l'histoire qui venait de lui être contée. Plusieurs secondes s'égrenèrent ainsi, fugaces, interminables. Elle repoussa lentement le verre vide qui se trouvait face à elle puis releva la tête, offrant son premier véritable sourire à la Dessinatrice. Et dans son regard brillant de larmes étincelait un éclat nouveau, un scintillement qui, comme une pépite de sagesse, faisait resplendir ses yeux au milieu du visage tourné en direction du flamboiement de la chevelure encadrant le masque d'or ardent penché sur elle. Merci, aurait-elle voulu dire, merci pour ce don et pour cette histoire, merci pour ce rêve et pour cet amour. Merci.

Et puis, le moment passe, la bulle casse, et l'harmonie de cette minute parfaite s'écoule comme s'écoulaient les mots de la bouche de Loïca. Celle-ci ficha ses prunelles châtain dans les pupilles de l'Aequor tandis qu'un fin sourire se dessinait sur ses lèvres.


- Es-tu prête, à présent ?

Prête ? Attalys ne s'était pas attendue à une si brusque entrée en matière. Prête ? Mais avait-elle vraiment le choix ? Elle dévisagea un instant la jeune femme assise à ses côtés, son allure sereine, son port altier, son corps aux courbes enchanteresses. Par la Dame, comment pouvait-on être aussi splendide ? Alors, elle se redressa et, souplement, silencieusement, se hissa sur ses pieds. Sans un mot, elle se dirigea vers le curieux appareil qui avait retenu son attention si longtemps et, après une furtive hésitation prit place sur la chaise qu'elle avait quitté cependant que l'analyste lui racontait avec emphase le passé et l'avenir des Divinités. Puis hocha la tête.

- Je suis prête.

Son ton indécis n'avait pas échappé à la Dessinatrice qui, tout en la contemplant d'un sourire indulgent, s'était levée à son tour. Incertitude, doute. Peur de voir, peur de savoir, peur de comprendre. Je suis prête. Le serait-elle jamais ?


[Un peu court... Enfin, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois Arrow ]

Loïca Jil'Wilën
Loïca Jil'Wilën

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MessageSujet: Re: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 9:18

- Je suis prête.

Un sourire se dessina sur le visage de Loïca. En rien moqueur, juste compatissante. Elle savait très bien que l’on n’était jamais vraiment prêt lorsqu’il s’agissait d’un test. Qu’il soit médical ou non ! Cela signifiait rentrer en nous, percer notre corps, cette carapace qui est tant importante aux yeux de tous, que ce soit de sa plastique ou de sa force. Cela incluait perte de sécurité, d’intimité.
Et pourtant il en résidait l’unique moyen de savoir.

Loïca se leva, laissant le temps à la jeune Attalys de s’assoir et de souffler. Elle vérifia que la toile était bien en place, puis se plaça juste derrière son élève.


-Respire bien, souffle. Détends-toi, tu vas juste sentir les Spires s’ouvrir et des chemins se faufiler en toi. Bien plus loin que jamais tu n’auras été dans l’Imagination, mais c’est normal. Je vais tester tes limites, aller là où tu n’as encore peut-être jamais tenté de t’y risquer. Ce qui est normal, tu es jeune et tu as tout le temps de découvrir ton don petit à petit.

Elle posa sa main sur l’épaule de la jeune fille, réconfortante.


-On y va. Ferme les yeux si ça t’est plus facile !

Elle prit soin d’activer le scintilleur et d’entrer dans les Spires en douceur, afin de familiariser Attalys. Elle arpenta les chemins de celle qui l’avait écouté avec toute l’attention possible, durant toute son histoire sur leur Création. Sans broncher, sans se moquer, sans aucune insulte à leurs mémoires.
Sloann était tellement loin de la réalité !

Petit à petit la toile se tinta de couleurs pour former des cercles. L’analyste eut quelque peu de mal à définir ces cercles, tant sa cliente était encore jeune, et pourtant ils apparurent, bien nets et plus que présents.
Toujours derrière la jeune dessinatrice, Loïca ne pouvait voir si elle avait ou non fermé les yeux. Aussi prit-elle la parole, prenant soin de chuchoter afin de ne pas la brusquer dans ce moment de torpeur.

-Tu peux ouvrir les yeux, Attalys.

Elle se dégagea de sa place, et se posta devant la toile, prête à lui expliquer la signification des agencements de ses cercles. Elle vit alors le regard intrigué de l’élève, qui n’attendait qu’une chose : savoir pourquoi ces drôles de cercles la représentaient !

-Le cercle bleu correspond à la Créativité. C’est ce qu’il y a de plus important chez toi, d’où sa taille supérieure. C’est également le Cercle le plus centré, car celui que tu maitrises le plus !

Elle lui offrit un grand sourire. Elle avait un très bon dessin.

-Plus les cercles sont centrés, et plus la personne maitrise son don. Ou du moins cet aspect du don. Un cercle centré t’assurera de ne pas avoir de manque, de soudaine coupure. Par exemple, une personne ayant un cercle de Créativité décentré, se retrouvera sans inspiration durant certaines périodes. Ou ne prendra pas conscience de sa créativité, de ses possibilités infinies.

Ses pupilles noisettes allaient de la toile à l’élève.

-Le rouge est celui de la Volonté. Il est légèrement moins important que la Créativité et quelque peu décentré, mais c’est tout à fait normal. Tu es jeune, et ta volonté n’est pas affirmée. Tu n’as jamais vraiment eut à te servir de ton don pour te sauver la vie ou quoi, je me trompe ? Il n’est pas dans ton instinct de jeune fille d’avoir la volonté de dessiner pour combattre ou tuer. Et fort heureusement. La Volonté est ce qu’il y a de plus dangereux dans le Dessin. Elle est rarement centrée, car souvent, plus la Volonté est forte, et moins le dessinateur contrôle son don, car l’ambition prend le dessus de la raison !

Enfin, elle pointa du doigt le cercle jaune.

-Ton Pouvoir n’est pas des plus grands, mais il reste plus que correct, et centré. A nouveau tu maitrise ton Pouvoir, tu en as conscience. C’est ce qu’il y a de mieux. Il est en parfaite adéquation avec ta Créativité, et c’est ce qui fait grandir celle-ci, ce qui la rend plus importante que le reste. Car tu utilises ton Pouvoir dans la Créativité. C’est, à mon sens, l’utilisation la plus sage du dessin.

Loïca activa par l’Imagination un petit appareil relié au scintilleur qui éclaira d’un halo blanc la toile. Aussitôt, apparut dans une coupelle une miniature de la toile. L’analyste la prit et la tendit à Attalys.

-Dans l’ensemble, tu as un don plus que correct, même très bien pour ton jeune âge. N’oublie pas qu’un don évolue, mais n’évolue que selon son possesseur. C’est à toi de profiter de ta Créativité pour la développer, et de faire attention à ne pas basculer dans trop d’ambition ! Mais cela tu l’apprendras en cours de dessin !
Voici donc ton test. M’autoriserais-tu à afficher dans mes appartements la grande toile ? Tu es ma première élève, et j’aimerais garder ce souvenir. Ton nom sera inscrit au dessous, et donnera une idée d’à quoi ressemble le test aux autres !


La jeune femme se voyait un bel avenir, avec un appartement décoré de toiles d’analyse, et d’élèves tout aussi attentifs et ouverts d’esprits qu’Attalys !




[ hug ]

Attalys Til'Ewin
Attalys Til'Ewin

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MessageSujet: Re: Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé]   Mais sais-tu qui de la Dame ou du Dragon tiens-tu le don ? [Terminé] Icon_minitimeSam 7 Avr 2012 - 9:09

Flash. Elle est seule, debout sur la berge du lac, les yeux fixés loin devant elle sur un point invisible.
Elle attend. Immobile. Comme souvent lors des mystérieuses randonnées solitaires de sa mère, elle s'est réfugiée ici, accroupie sur la rive sablonneuse. Et puis, elle s'est levée. Tentation. L'eau s'agite paisiblement devant elle, mordant parfois ses orteils nus avec douceur et délicatesse, tendresse et facétie. Une pensée la traverse. D'abord les pieds, et puis les mollets. Viendraient ensuite les genoux, la taille... Se plonger jusqu'au cou dans ce limpide élément, comme on s'enroule dans une couverture alors que le froid ou la peur vous menace de ses longs doigts transparents. Puis s'éloigner du rivage d'une brasse puissante, ou tout simplement se tourner sur le dos pour se laisser porter, le regard accroché au cheminement indolent des nuages.
Elle secoue la tête. Peut pas. Pas le droit. Alors, lentement, elle baisse les yeux, les fichant dans le reflet nonchalamment étendu à la surface du lac. Viens, semble-t-il lui dire avec un sourire moqueur, viens donc, à la fin ! Maman n'en saura rien, elle est loin, si loin ! Et puis, l'eau est si bonne... Ce serait dommage de rater ça, tu ne crois pas ? Juste un petit tour pour te rafraîchir les pensées, pour ne plus sentir cette douloureuse sensation qui s'abat sur toi lorsque tu restes toute seule trop longtemps. Tu souffres en silence, je le vois bien. Je sais tout de toi. Allons, viens !
Un instant, son regard se fait rêveur, se perdant dans les ondes pures d'où son image lui envoie des clins d'oeil complices et malicieux. Juste une fois, Attalys, juste une fois, s'il-te-plaît. Un pas. Deux pas. Trois pas...
Soudain, elle paraît s'éveiller, et, alors que l'eau lui lèche les chevilles, recule vivement en écarquillant les paupières. Enfin, mon reflet, un peu de bon sens ! J'irai me baigner une autre fois, un autre jour ! Mais lui insiste, grimace, la nargue avec fougue. Trouillarde ! Poule mouillée ! Et que je te jette des pieds de nez, et que je te tire la langue. Alors, la petite fille se baisse avec rage pour se saisir d'une poignée de cailloux qu'elle lance tour à tour dans l'eau cristalline afin de brouiller jusqu'au souvenir de son image. Voilà pour toi ! Et pour toi ! Et encore pour toi ! Les pierres tombent tour à tour dans le courant avec un petit « ploc » de surprise, étonnées par ce brusque contact. Et puis, de larges cercles se forment, de circonférence différente, mais bien des cercles tout de même, qui s'épaississent jusqu'à s'effacer complètement.
La fillette, tout à son nouveau jeu, en a oublié le reflet moqueur, et s'amuse à comparer la taille de ses créations sphériques, enchantée devant tant de possibilités. Un peu intriguée, aussi. Tout est si éphémère !

Le regard fiché sur la toile qui lui faisait face, Attalys se taisait. Un étrange sentiment l'avait envahie, un mélange de stupéfaction et d'une émotion inexplicable qui lui enserrait la gorge. Ainsi, c'était cela son dessin ! Et tandis que Loïca expliquait d'une voix enthousiaste débordant de plaisir et d'une jubilation mal dissimulée la signification de cette analyse, la jeune femme réfléchissait. Il lui semblait extrêmement intrigant que ces trois cercles représentent chacune des trois qualités indispensables à tout bon Dessinateur : volonté, créativité et pouvoir. Comment la complexité de son Don pouvait-il se résumer à cette représentation ébauchée sur une simple toile immaculée ?
Mais elle n'était pas là pour juger du travail et du sens même des analystes. Elle respectait la femme masquée qui se tenait à ses côtés, l'admirait, même. Après la fabuleuse histoire qu'elle lui avait offerte, elle appréhendait la Spirale d'une manière tout à fait différente, et pouvait parfaitement concevoir qu'il existait certains secrets dont elle n'obtiendrait jamais la clé.

Elle écoutait, donc, s'imprégnant des mots de Loïca et du sens qu'ils contenaient. Plus celle-ci parlait, s'enflammant dans les détails de l'Imagination qu'elle était seule à pouvoir lui fournir, et plus la jeune fille prenait pleinement conscience de l'extraordinaire chance qui lui avait été donnée. Cette découverte lui serait grandement utile pour affiner son Don, cerner ses points fortes et ses limites et s'améliorer, encore et toujours !
L'analyste lui tendit alors une petite toile sur laquelle apparaissait la représentation miniature de son dessin dont elle se saisit avec déférence, caressant d'une main timide l'objet si précieux à ses yeux.
La jeune femme lui sourit.


- Dans l’ensemble, tu as un don plus que correct, même très bien pour ton jeune âge. N’oublie pas qu’un don évolue, mais n’évolue que selon son possesseur. C’est à toi de profiter de ta Créativité pour la développer, et de faire attention à ne pas basculer dans trop d’ambition ! Mais cela tu l’apprendras en cours de dessin !
Voici donc ton test. M’autoriserais-tu à afficher dans mes appartements la grande toile ? Tu es ma première élève, et j’aimerais garder ce souvenir. Ton nom sera inscrit au dessous, et donnera une idée d’à quoi ressemble le test aux autres !


L'Aequor acquiesça aussitôt, le regard pétillant. Avoir son analyse accrochée au mur de la chambre de la Dessinatrice, quel honneur ! Pouvait-on rêver plus grande reconnaissance d'un maître à sa première élève ? Ses doigts s'accrochèrent alors à la paume chaude de sa compagne qui, sans marquer d'hésitation apparente, lui rendit son étreinte. Poigne douce et ferme. Elle ouvrit la bouche.

- Merci.

Et l’œillade brillante qu'elles échangèrent alors valait toutes les paroles du monde.


[Voilà ! Vraiment désolée pour mon long retard, j'espère que ça te plaît quand même... Si tu veux, tu peux clôturer par un dernier post. Dans tous les cas, merci beaucoup pour ce magnifique RP wub ]


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