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 Cérys [Combattante - Teylus]

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Cérys
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Bois
Messages : 34
Inscription le : 11/11/2011
Age IRL : 111


MessageSujet: Cérys [Combattante - Teylus]   Cérys [Combattante - Teylus] Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 14:34

Description générale :
*Nom : Sans.

*Prénom : Cérys.

*Race : Peste (comment ça, c’en est pas une ?) Ben humaine alors.

*Age : 11 ans (officiellement 15).

*Classe primaire : Apprentie combattant



Description physique et mentale :

*Description physique :
Elle a deux bras, deux jambes, une tête avec deux yeux, une bouche, un nez et des oreilles... Nan, sérieusement.
Physiquement, c’est quelqu’un que l’on pourrait qualifier de mignon. Elle a gardé ses traits d’enfant, avec son air buté et son menton boudeur. Son visage fin et délicat, à la peau couleur de biscuit, est parsemé de minuscules tâches de rousseur et encadré de longs cheveux d’un noir d’ébène, raides comme des baguettes et extrêmement fins. Elle a de grands yeux couleur de nuage qui virent à la tempête quand elle est contrariée et de mignonnes petites fossettes qui la font enrager tant elles soulèvent des commentaires élogieux aux gens qui la voient.
Cet adorable petit visage surmonte un corps frêle avec de petits bras fins, munis de petits poings serrés en permanence, de jambes pas bien plus épaisses que les bras, d’une poitrine plate, qui la fait passer pour encore plus jeune qu’elle ne l’est, et d’un petit ventre creusé par les privations répétitives de desserts.


*Description du caractère :
Une peste. Vraiment. Caractérisée par son don inné à la bêtise et son penchant à la manipulation, c’est une enfant intelligente et réfléchie qui n’a cure des punitions qui lui pleuvent sur le dos depuis sa naissance. En parfaite opposition avec son physique de gamine adorable, son caractère de môme insupportable est réel. Et bon pour durer indéfiniment. Qui plus est, c’est une enfant pleine de ressources, jamais à cours d’idée quand il s’agit de faire des conneries, elle s’illustre magnifiquement bien dans le domaine de l’inventivité, sous toutes ses formes. Toujours seule, elle a développé un instinct de vie hors communauté et s’est créé des amis imaginaires, ce qu’elle n’admettrait pour rien au monde. Ayant une haute opinion d’elle même, elle s’isole spontanément des gens de son age et préfère nettement la compagnie de sa propre personne, bien moins critique à son égard. Toute aussi susceptible que désagréable, elle n’hésite pas à donner du poing quand son avis n’est pas écouté et à se venger quand son coup de poing trouve écho. Excellant dans l’art de la vengeance, elle préfère attaquer par derrière et ne laisse aucune trace. Nettement moins douée dans les combats au corps à corps, elle ne laisse pas pour autant paraître sa souffrance et aime mieux se montrer digne quitte à s’en prendre encore plus dans la figure.


*Principales qualités :
Intelligente, maligne, minutieuse, franche, imaginative, discrète.


*Principaux défauts :
Insensible, désagréable, intenable, peste, manipulatrice, bornée, susceptible, mauvaise perdante.


*Particularités :
Réussit particulièrement bien à faire désespérer ses professeurs et fait preuve d’une imagination débordante.


*Capacités :
Physiquement, elle n’est pas très musclée, mais ne se débrouille pas trop mal en endurance et manie la fronde à merveille. Elle sait monter à cheval, bien que ses capacités soient limitées suite à une velléité de travail due à son professeur, et tirer à l’arc, mais là encore, l’humble enseignant aurait souhaité qu’elle se concentre d’avantage sur la cible qu’IL lui avait fournie... Arrow Elle excelle en escalade et ce, certainement, davantage grâce à ses sorties nocturnes qu’aux leçons que ses parents lui ont fait dispenser.
Psychologiquement, elle est capable de paraître infiniment plus bête qu’elle ne l’est et de rendre chèvre ses instructeurs en faisant mine d’ignorer quelque chose qu’elle sait pertinemment uniquement dans le but de se divertir. En outre, elle manipule parfaitement ceux qu’elle juge trop naïfs sans, toutefois, jamais trop compromettre la vérité (elle ne ment jamais d’ailleurs, elle se contente de dissimuler une partie de la vérité et d’en imaginer l’autre angel).




Vécu et situation sociale :
*Situation familiale : Fille unique, arrivée par erreur puis adorée, adulée... Et qui en a largement profité.


*Situation sociale : Fille d’une famille bourgeoise d’aspiration noble, Cérys n’y a jamais vécu ou, du moins, a-t-elle toujours essayé d’en sortir.


*Histoire :
Bien souvent on oublie de le dire, mais tout commence toujours de la même manière. Deux individus, plus ou moins proches, plus ou moins sobres qui... Mais bon, pas besoin de développement, tout le monde sait très bien où je veux en venir. Bref, tout ça pour dire que cette histoire est bien comme les autres -non que ce soit forcément bien, mais plutôt, devrait on dire, exactement comme les autres.


Après, tout n’est pas bon à raconter, appuyons quelque peu sur la touche avance rapide et passons quelques semaines (pas d’inquiétude, le magnéto rembobine vite).


Donc voilà. Ça fait une poignée de semaines que la cellule s’est divisée en deux puis en quatre, en huit, et en... Et maintenant, y a plein de petites cellules, toutes pareilles -et déjà unies dans un même but- qui font un p’tit machin un peu étrange, mais ça n’a, encore, aucune importance parce qu’on le voit pas (de toutes façons, il est encore tout tout petit...). Et ce petit truc, on le voit peut être pas encore, il est peut être encore minuscule, mais il a déjà un talent certain pour ennuyer son monde. Certes, ce monde n’est pas encore pas très vaste, mais par une subtile relation de cause à effet, il s’élargit vite.
Et puis, pour l’instant, il œuvre encore dans le secret... mais bientôt ce temps sera révolu et il pourra laisser libre cours à ses machinations. Il s’en frotterait les mains s’il en avait.


Mais, trêve de bavardages, petite digression. Les maths, sont un sujet de controverse, vous le concèderez ? Je m’explique, certains apprécient les maths, participent aux cours donnés dans la matière, s’investissent, voire en font hors du cadre des études (j’avoue que ça laisse sur le cul -pardonnez l’expression-, mais ça arrive...). Et d’autres s’en sortent moins bien, rament, peinent à garder la tête hors de l’eau, les haïssent, redoutent les cours voire même en font des cauchemars (hum... faites pas les innocents !).
Vous me direz, ça n’a aucun rapport, et bien, dans ce cas, je vous ferais aimablement remarquer que c’est le principe d’une digression, et que, d’ici peu, ça devrait être plus net. Pour en revenir à nos maths, que vous les aimiez ou pas, vous aviez bien dû - même à contrecœur- les étudier. Et si vous n’avez pas réussi à vous en débarrasser trop tôt, vous avez dû faire la connaissance de I. I, en fait, c’est un truc assez pénible (encore si ce n’est plus que le truc susnommé, mais ne vous abusez pas, ce n’est pas encore fini) qui représente généralement un intervalle (d’où son nom, I). Ça aussi, c’est pénible, et je m’excuse si je fais remonter de mauvais souvenirs. Mais le plus pénible vient après. Généralement, il se présente sous la forme de [...] ou [...[ ou encore ]...] ou alors ]...[. Le gros ennui vient de là : lequel choisir ?
Et bien, c’est là que la fiction rattrape la réalité, autrement dit, que les maths rattrapent le pénible mais non moins réel (enfin, relativement réel Arrow) truc. Ou le contraire, là encore, c’est relatif.


Et oui, quelle espèce d’intervalle doit on choisir pour parler de ces quelques semaines (pour les chiffres significatifs, vous arrivez trop tard, la parenthèse est close) ? En fait, pour tout dire, on a qu’à décider... qu’on s’en moque relativement, il sera toujours temps d’y revenir plus tard angel. Vous avez donc subi ces maths pour... Rien.


Mais si vous avez tout de même plus ou moins suivi, vous devriez avoir perçu la fermeture des crochets. Et oui, le petit assemblage de cellules n’est plus anonyme, il a été détecté. On peut donc dire que... T (comme dans Truc) existe vraiment maintenant. Ses manigances prennent alors de l’ampleur. Maintenant (toujours indirectement, bien sûr), il pille le garde manger (particulièrement rayon fraises en Décembre), et a une fâcheuse tendance à la salissure des sols (on ne donnera pas plus de détails, que comprennent ceux qui le peuvent).
Il provoque aussi, et c’est là son passe temps favori, des sautes d’humeur dans son entourage direct (à comprendre au sens premier du terme). Mais T grandit. Et l’espace commence à se faire moindre. Décidément, une autre cachette eut été préférable. Mais au grand dam de T, il fait trop sombre et la sortie reste introuvable, pas moyen de sortir.


Alors T en profite pour se perfectionner dans sa discipline favorite et découvre une nouvelle sous discipline : le coup. Qu’il soit de tête, de pied (parce que T a des pieds maintenant, et une tête, il commence à ressembler davantage à quelque chose) ou de coude, il lui plait. Instinctivement. T sait d’ores et déjà qu’il excellera dans la matière, et ce n’est pas pour lui déplaire. Au contraire. Il s’en donne à cœur joie, et dès que l’occasion s’en présente. Et ce n’est pas rare, je peux vous l’affirmer.


Puis le moment tragique arrive. T n’a plus de place. d’un coté, il s’en réjouit, le moindre mouvement devient coup et il sent qu’on râle sous ses assauts. Mais tout de même, T s’inquiète, plus d’espace, ça veut dire plus de place pour grandir. Alors T réfléchit beaucoup, pèse cent fois le pour et le contre.
Et enfin, il se passe quelque chose. On le pousse. On l’a trouvé, il a perdu. Il sent inexorablement qu’on l’extirpe de sa cachette. Et puis, il est ébloui. Beaucoup de lumière. Plus qu’il n’en a jamais vu. Ou alors il a oublié.


‘Elle’ corrige une voix qui vient du soleil. Gonflé celui là... D’abord, il l’éblouit, et maintenant, il se permet de faire son petit commentaire... Non mais, j’vous jure !


De toutes manières, ‘elle’ boude. ‘Elle’ a toujours été mauvaise perdante. Alors, ‘elle’ ne pleure pas, ‘elle’ ne dit rien. Même quand un drôle de chose se penche vers elle en souriant et dit, empli d’une joie exaspérante, ‘‘Oh, qu’elle est mignonne, Cérys, c’est ça ?’’. Même quand on la tourne, qu’on la retourne et qu’on l’emballe dans une espèce de tissu qui gratte. ‘Elle’ croiserait bien les bras en fronçant le menton, même, mais c’est trop dur. Alors, ‘elle’ se contente de foudroyer le monde de son regard noir, assassin et sévère, les sourcils froncés et les poings serrés.




Maintenant, si vous le voulez bien (si vous le voulez pas, tant pis pour vous), sautons quelques pages (voire quelques chapitres) de la vie de T (de Cérys, pardon). On en arrive donc à son cinquième printemps. Elle a bien grandi, on la reconnaît difficilement (surtout si on en est resté au stade des petites cellules) mais elle a gardé son regard meurtrier et ses poings serrés.
Là, si elle est en retrait des gens qui festoient, debout, face au mur, les bras croisés, c’est qu’elle est parvenue à se faire punir le jour même de son anniversaire. Comment ? c’est une bonne question. Si vous allez la lui poser, peut être qu’elle vous répondra? Ou peut être qu’elle vous incendiera du regard et vous décrochera un coup de pied. Allez savoir... Arrow Le fait est qu’elle boude. Encore. Peut être n’a t elle jamais cessé ? La encore, une seule solution, demandez lui ! Mais les risques encourus perdurent...
Elle boude et, du bout d’un de ses petits doigts, elle gratte, avec un de ses petits ongles, la peinture luxueuse et hors de prix -elle en a conscience, elle a volé un pot et entendu ses parents se plaindre de cette ‘terriiiible’ perte financière- qui recouvre le mur moqueur qui lui fait face. Puis, avec son petit soulier, elle camoufle les traces de sa bêtise sous un meuble. Malgré l’air d’ennui et de bouderie feint, elle jubile. Certainement, vu la forme qu’elle donne à son méfait, le chat sera incriminé. Il se prendra même un coup de pied dans le derrière avec un peu de chance...


Puis, une fois que ses traces de griffures lui semblent convenables, elle décale, du bout du coude, le vase préféré de sa mère à l’extrémité de la table, de manière à ce qu’il soit juste sur le point de tomber. Quand son père rentrera, il posera sa veste sur la table, comme tous les jours. Comme tous les jours, elle tanguera à cause de son pied trop court, mais cette fois ci, il ne parviendra pas à rattraper le vase précieux à temps. Et il tombera. Et il s’écrasera sur le sol. Et il se cassera. Et sa mère fera de grands gestes. Et son père haussera le ton. Et sa mère pleurera. Et elle partira dormir chez sa sœur. Et Cérys pourra embêter ses cousins.
À cette pensée, nait, sur le visage de la petite, un sourire mesquin qu’elle ne parvient pas à contenir. Certainement, c’est pour sa mère le signal qu’elle est fin prête à retourner à table. La gamine réintègre la table . Les poings serrés, la grimace au visage, bien entendu.


À table, tout le monde parle. C’est pas drôle. Même sa part de gâteau semble sourire. D’un grand sourire moqueur, il s’entend. Enrageant. La gamine en charge sa cuillère, la dépose sur le bord de l’assiette, le manche finement gravé vers l’extérieur. Faisant mine d’y toucher, elle ajuste son orientation. Puis, d’un air de lassitude suprême -qu’elle maitrise, il faut le dire, à la perfection- elle abat son poing sur le manche d’argent.
Un couinement aigu. Quelques rires masqués. De nombreux raclements de chaises. Dans le mile ! Et une robe de plus à emmener au lavoir, une ! Son petit sourire satisfait retrouve sa place sur ses lèvres et ses yeux brillent de malice.




Mais passons, énumérer toutes les bêtises d’une gamine pleine de ressources prendrait beaucoup de temps que ni vous ni moi n’avons.
Sautons encore quelques printemps. La petite a maintenant huit ans, de longs cheveux noirs et raides comme des baguettes, les poings toujours serrés, les yeux toujours sauvages et un immense talent de machination. Mais elle a aussi, depuis un peu plus de deux ans, un précepteur. Chauve depuis à peine moins. Il faut, dire, il y a de quoi s’inquiéter. L’enfant ne lit pas, elle n’écrit pas, elle ne compte pas, ne dessine pas, ne brode pas, ne joue d’aucun instrument et, le pire de tout, elle ne parle pas. Jamais. Elle n’a jamais répondu à aucune de ses questions, ne lui a même jamais adressé la parole depuis qu’il tente de l’instruire.
Et pourtant ! Pourtant, elle sait lire -elle le savait déjà avant même qu’il ne déballe ses cliques et ses claques-, elle sait écrire -de même, elle en était déjà capable avant son arrivée-, elle compte à merveille, dessine bien mieux que n’importe lequel de ses petits concurrents potentiels, brode passablement bien, maitrise plusieurs instruments et parle beaucoup mieux que certains de ses ainés -à vrai dire, elle manie les mots comme des armes et ne se coupe jamais. Mais tout cela, dans le plus grand secret.
Pour tout dire, elle fait preuve d’une velléité à toute épreuve. Jamais cédé. Jamais manqué de céder, même. Elle préfère bien mieux observer l’avancement de la désertification sur le crane de son dévoué professeur en jubilant intérieurement.
Sang froid et détermination. Des armes redoutables entre ses petites main.


En réalité, la seule chose que l’enfant maitrise officiellement, c’est le découpage. Bien qu’elle opère généralement officieusement. Jamais ne découpera t-elle là où on le lui demande ni comme on le lui demande. Lui tend t-on une feuille de papier ? Elle coupe le rideau le lus proche. Lui demande t-on de découper un cercle de tissu ? Elle attendra que son précepteur soit occupé à autre chose pour se saisir de sa veste et y prélever un magnifique carré. Lui tendra t-on une paire de ciseaux afin qu’elle réalise un chef d'œuvre pour sa mère ? Elle préfèrera œuvrer sur la soyeuse chevelure de sa cousine endormie pour sa sieste ou même sur les poils de moustache du chat.
Mais là encore, hors de question d’en faire démonstration, autant que son professeur se rende compte de l’état de sa veste dehors sous une pluie battante, et sa cousine, de l’état de ses cheveux, à son réveil.


Mais la gamine suit aussi un enseignement physique, c’est à dire des leçons d’équitation ainsi que de tir à l’arc. Autant dire d’emblée que les deux la passionnent autant qu’un bifteck serait digne d’intérêt pour un escargot. Pendant l’un, elle tente de piétiner son enseignant, et durant l’autre, de le cribler de flèches. Malheureusement, les entreprises s’avèrent irréalisables. Alors, elle boude et prend son mal en patience.




Les années passent, et les bêtises se succèdent, toutes différentes et pourtant, toutes semblables. Et peu à peu, l’enfant se lasse. Jouer pendant plus de dix ans avec les mêmes ficelles, manipuler les mêmes personnes, saboter les mêmes marches, forcer les mêmes serrures. C’est comme un jouet, il plait durant un mois, puis il est dépassé, abandonné. Tout vieux, tout moche. Elle voudrait partir. Partir pour découvrir d’autres univers, tromper d’autres naïfs, piéger d’autres crédules.




Il est tard le soir -ou tôt le matin- quand ses paupières s’ouvrent. Elle sait qu’il est tôt, elle sait que le lendemain, elle sera fatiguée, et pourtant, elle ne les referme pas. d’un geste vif, elle soulève le drap qui la recouvre et dévoile ses vêtements à la lune. Cette nuit est particulière. Depuis une semaine, elle planifie et maintenant, l’heure est venue. Elle se lève, lance négligemment quelques derniers vêtements, par dessus les cartes et la bourse de pièces d’or, dans le sac de toile, qu’elle a volé dans le placard de ses parents, tasse le tout et ferme le sac. Dans le couloir, pas un bruit. C’en est presque trop tranquille. Sur la pointe des pieds, ses souliers à la main, elle passe devant la porte close de la chambre de ses parents, descend l’escalier et entre dans la réserve. Sous le sixième sac de grain. C’est là qu’elle a camouflé ses provisions. C’est là qu’elle retrouve la besace pleine. Personne ne s’est aperçu de rien.


Elle sort et sourit à la lune. Un sourire narquois. En voilà une qui l’a vue mais qui ne la dénoncera pas. Comme une ombre, elle se faufile entre les rayons de l’astre nocturne, sans un bruit, elle fait coulisser la lourde porte de l’annexe. Un instant, elle disparaît à la vue de tous. Quelques secondes plus tard, elle reparait. Sous la face blanche de la lune, elle est suivie par un cheval complètement équipé, les oreilles pointées vers l’avant, il a compris ce qui se trame et ne fait pas un bruit. Prestement, elle vérifie les sangles de cuir, charge les fontes et se hisse tout en haut, sur le dos du noble animal.


Le moment est venu. D’une mouvement de tête, elle embrasse, une dernière fois, du regard, ses onze premières années. Sans un remords, elle enfonce ses talons renforcés de petites pointes métalliques. Au contact des éperons, le cheval bondit en avant et s’évapore dans la nuit.


Une fin est toujours un commencement, ne l’oublions pas. Et c’est ce que la lune trace dans le sable de la cour. Le lendemain, tout serait effacé. Tout, sauf les souvenirs.






Autres :

*Partie R.P. :
Citation :
Quand Cérys fut face au bâtiment, elle jeta un œil dans une flaque d’eau. Et ce que lui renvoya la désagréable étendue lui confirma ses craintes. Elle n’était pas vraiment présentable. Ses longs cheveux étaient couverts de la poussière sèche des chemins, ses vêtements n’étaient plus très propres, son mignon petit visage portait les marques de griffure des arbustes et ses tâches de rousseur disparaissaient sous une épaisseur de suie et de crasse. Cela l’ennuyait un peu de ses découvrir ainsi, telle qu’elle le craignait, et, par conséquent, elle sauta à pieds joints dans la flaque. Vengeance. Ça lui apprendrait à montrer aux gens ce qu’ils ne voulaient pas voir. Non mais.


Puis elle gravit les marches de sa destinée et pénétra dans l’Académie. Comme elle n’était pas décidée à se rendre directement chez l’intendant pour y remplir toute la paperasse ennuyeuse, elle se promena dans les vastes couloirs, marchant d’un pas lent et nonchalant. Elle tournait certes un peu en rond, elle s’en rendait compte quand elle croisait sa propre trainée de boue, mais, au moins, elle prenait le temps de visiter -et de salir- son futur environnement.


Puis elle repéra une belle plaque dorée et reluisante sur laquelle est déchiffra un nom et devina une fonction. On lui avait déjà parlé de Jehan. Chez elle, il était connu comme le loup blanc. Il avait, à vrai dire, une réputation d’homme cruel, sarcastique et -surtout- dérangé. Sur ce point, lui avait on dit, il fallait voir le mot dans les deux sens. Jehan était dérangé et dérangé. Elle avait toujours trouvé cette idée stupide, mais maintenant qu’elle y était, elle ne pouvait qu’approuver.
Elle allait frapper à la porte, mais elle retint son geste. De là où elle venait, on lui avait toujours dit que l’illustre était timbré. Jehan ne répondait pas toujours quand on toquait. Alors elle posa la main sur la poignée, ouvrait et entra.


La pièce était vide. Elle repéra un fauteuil, s’y assit confortablement et entreprit de passer le temps en pliant un papier déniché sur le bureau.
Elle était en passe de réussir à transformer un simple rectangle de papier en une magnifique fleur de nénufar quand elle entendit la porte s’ouvrir. quelqu’un entra, elle ne bougea pas. quelqu’un se racla la gorge, elle chiffonna son nénufar raté. quelqu’un s’approcha, elle ouvrit enfin la bouche.


-J’ai frappé et j’ai entendu qu’on m’invitait à entrer. Alors j’suis entrée. Mais si cous débarquez à peine, ce n’est certainement pas vous qui m’avez invitée à entrer. -Un temps- Ça doit certainement être votre fauteuil...


À ces mots, un petit sourire insolent naquit au creux de ses lèvres et elle tendit l’oreille, curieuse d’entendre la réponse du ‘Grand Jehan’.





*Comment avez vous connu ce site ?
Je dirais Drôlement Cloche ou alors autre chose, mais je me rappelle plus


*Autre chose à nous dire ?
On peut demander ce qu’on veut ? Ben alors, je voudrais être du coté obscur (chez les noir couleur aile corbeau quoi...). Sinon... Je suis obligée de marquer autre chose là ou le point précédent suffit ?

Jehan Hil' Jildwin
Jehan Hil' Jildwin

Intendant de l'Académie
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Age IRL : 84


MessageSujet: Re: Cérys [Combattante - Teylus]   Cérys [Combattante - Teylus] Icon_minitimeSam 19 Nov 2011 - 17:51

Il me semble que tout est bon Arrow

Jehan se sentait nostalgique. Il allait et venait dans les couloirs, sans prêter un seul regard aux élèves ou aux professeurs qu'il croisait. Quiconque aurait plongé ses yeux dans son regard vague, il se serait perdu dans les tréfonds insondables de l'esprit du grand intendant, aujourd'hui descendu de son haut piédestal. Le sieur Hil'Jildwin ignorait lui-même la raison de cette nostalgie qui l'avait saisi dès son réveil, au moment même ou l'un de ses pieds majestueux avait daigné effleurer le sol pour lui permettre de se lever. Peut-être était-ce du à un manque non négligeable d'élèves à punir. Car depuis sa dernière visite sur les toits, les occasions de manier le fouet dans un but essentiellement éducatif s'étaient faites rares.

Tout à ses pensées, l'intendant ne vit même pas qu'à la lisière de sa frontière visuelle, un jeune dessinateur tourmentait l'un de ses camarades à coups d'objets minuscules, variés et inidentifiables à cause de leur vitesse de projection. Jehan poursuivit sa déambulation solitaire sous le regard des étoiles en ignorant ses chers élèves tant aimés. Peut-être que ce vague à l'âme passager lui venait d'une soudaine envie de prendre une tasse de thé avec son précieux ami sieur Cil'Eternit. En y pensant, le bouc bien taillé et les douces pantoufles roses du maître des Légendes et des Lettres lui manquait surement plus qu'il ne voulait bien se l'avouer. Les mains croisées dans le dos, la tête baissée vers ses pieds et l'esprit occupé par ses réflexions, l'intendant ne s'aperçut pas qu'il croisait à cet instant son cher vieil ami.

Continuant sa promenade silencieuse, le bonhomme se sentit soudain bien plus vieux que ce qu'il était réellement. Épuisé, ses pas le dirigèrent tout naturellement vers son bureau, havre de paix et de silence, seul endroit ou il pouvait méditer en toute tranquillité. A la vue de ses papiers étalés dans chaque recoin de la pièce, des objets qui n'avaient rien à faire là mais qui lui plaisait d'avoir sous la main, Jehan eut la soudaine impression qu'on lui étalait de la pommade sur le cœur. Il fut à demi tiré de sa torpeur éveillée par une petite voix aigüe que certains auraient qualifié de nasillarde. L'intendant releva doucement la tête et fit un effort surhumain pour la garder dans cette position pourtant naturelle. Sans chercher à comprendre plus loin que ce qu'il avait sous les yeux, c'est à dire une mignonne enfant qui cherchait probablement à intégrer l'académie sur laquelle il régnait en maître, Jehan se contenta de répondre d'une vois plus que monotone:


-Mmmm... Vous serez Teylus. Dortoirs au sous-sol, aile principale. Bonjourmerciaurevoir.

Sans un mot de plus, l'intendant tira la gamine par le poignet hors de son bureau, ferma la porte derrière elle et s'assit dans SON fauteuil, un air accablé peint sur son visage.

 
Cérys [Combattante - Teylus]
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