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|  Sujet: Après un cours des plus charmant, des retrouvailles tout aussi conviviales...  Mer 1 Fév 2012 - 18:39 | | | Le vent ébouriffait les feuilles des arbres et courbait les hautes herbes. A l'est, des nuages brodés de noirceur s'enfuyaient, poussés par de violentes rafales. Les montagnes apparaissaient, zébrées d'argent par le tonnerre. Pourtant, petit à petit, de timides plages de bleus apparaissaient dans le ciel gris. L'azur remplaçait le noir à coups de rayons de soleil. Le vent roulait ses nuages plus loin, laissant enfin la tranquillité s'installer sur Al-Poll et ses alentours. Le calme après la tempête.
Armaële, la main posée sur le tronc rugueux d'un chêne, laissait ses doigts courir sur l'écorce, goûtant la sensation nouvelle de l'arbre au-dessus de sa tête. Elle le sentait ployer sous les assauts du vent, grinçant et craquant un peu plus à chaque fois. Sous ses doigts, le mélange de douceur et de rudesse de l'écorce avait cessé de l'étonner. De doux picotements parcouraient ses paumes. En fermant les yeux, la joue appuyé contre l'arbre centenaire, elle aurait presque put croire qu'il chantait. Pour elle.
Elle rouvrit les yeux. Ce n'était certes pas le moment de s'endormir. D'étranges sensations se bousculaient à l'intérieur de son cœur : un calme étonnant, forme étrange d'une acceptation et d'un apaisement nouveau. Comme si la tempête qui régnait en elle s'enfuyait en même temps que celle qui faisait rage au-dessus de sa tête. Elle soupira. Décolla à regret sa main du tronc de l'écorce. Se laissa glisser avec un petit sourire contre l'arbre, frissonnt à chacun des craquements de l'arbre. Entoura ses genoux de ses bras et posa sa tête dessus, observant l'herbe grasse piqueté de fleurs d'un jaune maladif.
Soudain, un craquement de branche sur sa droite l'avertit d'une présence. Elle se releva d'un bond, s'apprêtant silencieusement à dégainer son poignard dans un même geste quand elle aperçut celle qui était à l'origine du bruit non identifié. Les jours légèrement rosies, la jeune apprentie arrivée après elle – un sourire sardonique se dessina sur les lèvres d'Armaële. Hé, hé ! La honte n'oubliait personne... - la regardait en souriant. De longs cheveux bruns dévalaient ses épaules, un joli visage ovale pour des yeux gris-vert rieurs et... une tête de plus qu'Armaële. Mais ça, ce n'était pas la peine de le préciser. Jolie,somme toute. Et plutôt sympathique. Toutefois, les apparences étaient souvent trompeuses. C'est pour cela qu'Armaële, s'empêtrant dans ses mots, remarquant au passage le sourire grandissant de la nouvelle, choisit de ne pas piper mot, croisant les mains derrière son dos ne sachant qu'en faire et s'adossant finalement à l'arbre. Elle sentit ses joues s'empourprer à mesure des secondes – interminables – qui s'écoulaient et finit par articuler d'une voix un peu martelée par la gêne :
- Euh... Bonjour.
Elle se sentit affreusement ridicule. Ne pouvait-elle pas se montrer originale pour une fois ?
- Je vois que tu es... nouvelle. Tu t'appelles ?...
[Édition à volonté, bien sûr...]
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