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 Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé]

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Gildwen Golfroy
Gildwen Golfroy

Maître alchimiste
Messages : 59
Inscription le : 23/08/2010

MessageSujet: Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé]   Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé] Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 20:18

Le soleil était déjà haut dans le ciel quand Gildwen décida d’aller cueillir des plantes pour ses cours. Depuis que lesdits cours avaient commencés, le professeur d’Alchimie n’avait pas eu l’occasion d’aller remplir ses placards des ingrédients disponibles près de l’Académie. Des fleurs, des plantes médicinales, des algues, de la terre, et tout un tas de choses toutes aussi variées et apparemment inutiles. L’envie l’avait prise, comme bien souvent, d’un coup d’un seul. Il n’avait pas de cours à donner aujourd’hui. Il était parti juste après avoir mangé un petit quelque chose dans la Grande Salle. Il n’avait pas très faim, ces temps-ci. Le souvenir de Trisha et de ses fils se faisaient un peu plus présents au milieu de cette foule d’adolescents. Al’ch et Edow devaient avoir l’âge d’entrer à l’Académie, maintenant. Gildwen se secoua. Il n’était pas ici pour se replonger dans le passé ! De toute façon, il avait du abandonner ses fils plusieurs années auparavant, et ils le détestaient surement pour ça ! Et quand bien même ce n’était pas le cas, il avait trop honte de ce qu’il avait fait pour oser se présenter face à eux.

Il s’arrêtait de ci de là, pour cueillir une plante ou un autre, ne ramassant pas tout celles qu’il trouvait, pour qu’elles puissent avoir l’occasion de se reproduire et qu’il en cueille d’autre à la saison prochaine. C’était dans sa nature : il respectait les plantes et les animaux qu’il avait la chance  de rencontrer, leur vie et leurs éventuelles évolutions. Plus il avançait plus il s’approchait du Lac. Il redoutait qu’une fois arrivé à la hauteur de celui-ci, il ne croise que des couples en train de batifoler gaiment, se poursuivre dans les champs en courant au ralenti, un halo de lumière les baignant dans le cul-culisme profond de la scène. Ou pire des couples sans pudeurs écrasant allègrement les plantes qu’il lui était si chères ! Un soupir lui échappa. Pourquoi son aimée était-elle décédée ? Ne méritait-il pas d’être heureux pour toujours ? Qu’avait-il fait de mal pour que les Dieux se dressent contre lui ainsi ? Lequel avait-il froissé pour qu’Il souhaite le voir souffrir à jamais ? Le seul répit que Gildwen avait c’était quand il était plongé dans un livre traitant de près ou de loin d’Alchimie. Et encore…

L’homme tourna ses yeux vers le ciel. Le soleil était haut au-dessus de lui et lui brula les yeux qu’il ne tarda pas à fermer pour simplement profiter de la douceur des rayons solaires sur son visage. Un léger vent se leva, éparpillant ses cheveux autour de son visage. L’attache qui les retenait s’envola rapidement. Gildwen ne fit rien pour la retenir. A quoi bon ? Tout ce qu’il tentait de retenir s’envolait finalement… Les larmes montèrent aux bords de ses yeux mais aucune ne coula le long de ses joues. Ses vêtements amples lui battaient le corps de manière déconstruite, poussés par la seule force d’un vent gonflé d’orgueil et de volonté. La volonté de faire sentir à cet homme qu’il n’était rien. Quand il rouvrit les yeux, Gildwen se rendit compte que ses yeux étaient bel et bien brulés. Sa vue était momentanément indisponible et le vent, violent, l’empêchait d’entendre le moindre bruit de pas alentour. De peur que quiconque profite ainsi de sa vulnérabilité, Gildwen s’agrippa fermement au panier en osier qu’il tenait dans ses mains, seul bien précieux qu’il avait sur lui-même à cet instant. L’idée le traversa que personne ne souhaiterait voler des plantes qui n’étaient pour la plupart même pas jolies, mais tant pis… L’instinct de survie avait prit le dessus, en quelque sorte.


Duncan Cil' Eternit
Duncan Cil' Eternit

Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor
Messages : 250
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Age IRL : 30


MessageSujet: Re: Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé]   Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé] Icon_minitimeJeu 19 Mai 2011 - 21:59

L’automne commençait à poindre, et la Nature la laissait deviner dans les indices végétaux qu’elle parsemait alentour. Le soleil n’était plus tout à fait aussi chaud, le vent venait décrocher les feuilles les plus précoces. Duncan était dans sa promenade quotidienne autour du lac, une promenade qu’il n’avait jamais ratée une seule fois depuis la reprise de l’Académie, ayant tout le temps libre qu’il voulait puisqu’il n’avait pas repris les cours. Bref, il déambulait sur le petit chemin sinueux proche des rives, les mains dans les pommes, mettant un pied devant l’autre presque mécaniquement tant il avait parcouru cette sente. Il ne pensait pas à grand-chose, en dehors de ce que ses yeux lui transmettaient : la forêt, en haut, alors que le lac s’engonçait dans une légère vallé ; l’herbe, à perte de vue, où s’étendait le parc, et les élèves, parsemés sur les coteaux herbeux, à discuter, jouer, se battre, vivre. Il salua d’un signe de tête l’infirmière, qui avait quitté son bureau pour profiter de cette journée clémente, mais ne s’arrêta pas pour discuter. Ca faisait déjà un bout de temps que la reprise avait eu lieu, et qu’il avait subi un choc émotionnel le lendemain.
Time to move on. Du moins c’était son intention, et c’est pour ça qu’il marchait tous les jours autour de l’étendue lacustre, comme pour laisser en chemin ce qui lui pesait dans le cœur. Mais on ne change pas un quart de siècle de deuil en quelques jours, on n’enlève pas le grief de plus de la moitié d’une vie par de simples errances vespérales. On peut les mettre de côté quelques temps, par contre.
Perdu dans ses considérations psychologiques, il percuta de plein fouet une silhouette qu’il avait aperçue quelques minutes plus tôt sans vraiment y faire attention. Duncan ne tomba pas de l’avoir heurtée, mais un bruit mat retentit quand un panier en osier tomba dans le lierre ras, de même qu’une exclamation de surprise. Groggy, Duncan recula d’un pas et regarda le visage de son prochain : il s’agissait du mystérieux alchimiste Gildwen Golfroy, dont le regard paraissait bien vide, et pourtant plein de larmes. Blanc comme un linge aussi, malgré les pommettes rosies par le vent. Il ne semblait pas le reconnaitre, de ce qu’il pouvait déduire du froncement de sourcils intrigué qu’il reçut de la part de l’homme aux cheveux détachés.
Duncan voulut s’excuser tout de suite pour avoir dérangé son collège, mais son esprit était enrayé par la stupéfaction : il n’aurait jamais soupçonné que le cordial et enjoué alchimiste pût un jour faire montre d’un tel désarroi et d’une telle perdition.

- Je vous prie de m’excuser, Sire Golfroy, il semble que je me sois égaré dans le fil de mes pensées et du sentier.

L’entendait-il, au moins ? Il avait l’air tellement lointain, à ne pas le regarder, mais à fixer videment par-dessus son épaule. Encore un alchimiste qui sniffe ses propres potions ! Fébrilement, Duncan ramassa le panier qui avait chû lors de la bousculade, et tenta tant bien que mal de remettre dedans les plans, les racines, les mousses et les champignons qui s’y trouvaient auparavant. Alors Gildwen était aussi féru de récoltes dans le Parc ? Duncan remit le panier dans les mains de l’achimiste qui ne le fixait toujours pas, puis reprit, après un petit silence :

- J’aime beaucoup ce parc pour la diversité des plantes qu’on peut y trouver. Mais ce n’est pas d’extase devant la flore que vous pleurez, sire Golfroy, je me trompe ?

Pourquoi, dès qu’il posait les yeux ou les pieds l’un devant l’autre, tombait-il toujours sur des gens dans la détresse et le désarroi le plus complet ? Peut-être était-ce un signe de la Dame, pour lui indiquer que ses propres soucis à lui, qui s’accrochaient finalement à peu de choses présentes, et les réminiscences qui lui alourdissaient le cœur, étaient bien insignifiants par rapport à ce que certaines personnes devait supporter au quotidien. Après tout, tout ce qu’il avait vécu, c’était la mort de quelqu’un, vingt-ans ans auparavant, dont il n’avait jamais seulement tenu la main. C’était peu.


Gildwen Golfroy
Gildwen Golfroy

Maître alchimiste
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MessageSujet: Re: Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé]   Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé] Icon_minitimeSam 21 Mai 2011 - 15:53

Malgré la force avec laquelle Gildwen tenait son panier, celui-ci valdingua quand quelqu’un entra en collision avec lui. L’homme ne s’attendait pas à ce qu’on lui rentre dedans de la sorte et ne put s’empêcher de laisse échapper sa surprise dans un « que ! » retentissant. Si seulement il n’avait pas tant regardé le soleil que ses yeux ne voient plus ! Il distinguait légèrement des formes, à présent. Ou plutôt des tâches de couleurs sous ses yeux. Il ne savait pas réellement où se trouvait la personne qui l’avait percuté. Mais d’un coup, une voix s’éleva, sur sa gauche. Gildwen ne tourna pas vivement la tête, préférant écouter attentivement ce que cette personne (qui s’avérait être un homme, qui le connaissait qui plus est) avait à lui dire.
Il tenta de retrouver à qui appartenait cette voix. Ce n’était pas le genre d’exercice dont il avait l’habitude, ni même le genre qu’il affectionnait particulièrement. Cela lui demandait tellement d’effort qu’il ne se souciait pas de l’air qu’il avait, surement celui d’un bougre d’ébahi. Après lui avoir remis son panier entre les mains, l’homme repris la parole. Gildwen avait passé discrètement sa main dans les plants pour vérifier s’il lui manquait la moindre chose, mais tout semblait être présent. Cette fois, la voix de l’homme lui rappela quelque chose. Il avait été présenté à certains professeurs del’Académie, à son arrivée ici. Dont un, particulièrement… particulier. Duncan Cil’Eternit, s’il se souvenait convenablement des choses.
De toute manière, sa vue revenait peu à peu, et il put enfin détailler l’homme qui lui faisait face. Oui, il s’agissait bien du professeur de lettres et de civilisation.
*Je ne suis pas fou, donc !*
Gildwen mettait du temps à réagir à la question de Duncan, il est vrai. Mais il ne savait pas quoi répondre. Devait-il dire la vérité, lui raconter toute sa vie ? Ou bien se contenter de hocher la tête pour confirmer ce que supposait le professeur de lettres ? Ou encore mentir ? Quelle était la chose la plus appropriée à faire ?


- Je dois bien avouer que ce n’est point la flore qui m’émeut. Mais je ne pleurais pas. Seul le vent a emporté l’une de mes larmes le long de ma joue. J’étais juste perdu dans de vagues souvenirs lointains.

Voilà… Un mixte des trois idées qu’il avait eu. Au moins, il ne pouvait pas se tromper comme ça !


Duncan Cil' Eternit
Duncan Cil' Eternit

Maître des légendes et d'animisme et primat d'Aequor
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MessageSujet: Re: Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé]   Deux fous sont sur un bateau... [Inachevé] Icon_minitimeLun 20 Juin 2011 - 2:10

Ah, quelle douce amertume on ressent à l’idée d’être en face de quelqu’un qui a vécu des évènements similaires au sien, et qui en tire autant de peine. Quelle amertume personnelle de n’être pas seul dans son petit malheur, quel délice de savoir que d’autres souffrent, quelle douleur de savoir que le malheur était partout. Le visage de Duncan restait immobile un moment, perdu dans la contemplation des rides que l’eau formait sur les rives du lac, où une troupe de sept élèves batifolait, les cuissardes remontées aux mollets. Avait-il déjà batifolé comme ça, lui, dans sa jeunesse d’enfant sage et bien élevé ?
Pourtant, un sourire s’étira au coin de ses lèvres. Vagues souvenirs lointains. C’était bien le terme qui convenait à leurs vies, à son collègue et à lui, qui étaient bien avancés en âge. Quoique son collège moins que lui, tout de même. Mais le bouc bien taillé les unissait dans leur vie d’adulte responsable, et soucieux de sa pilosité. Les pensées du maître des légendes vagabondaient avec le vent, alors qu’il laissait les mots de son collègue flotter dans l’air, comme une paix brève à leur rencontre un peu abrupte.


- Lourd fardeau, nos souvenirs… n’êtes vous pas d’accord ?

Il se retourna vers son collègue et lui adressa son sourire doux habituel, mi nostalgique mi innocent. Des pattes d’oie tiraient les yeux de son interlocuteur, peut-être étaient-ce ces quelques ombres qui lui donnaient cet air triste ou chargé d’un lourd fardeau ?
Plus habitué de manières avec des gentes dames que des hommes faits de son âge, Duncan ne savait trop sur quel pied danser. Un homme ne part pas en révélations parce qu’une oreille amicale l’écoute ou qu’il a besoin de soutien. Un homme se retirera à la moindre tentative d’intimité, parce que c’était beaucoup plus facile de se montrer fort que d’avouer ses faiblesses. Comme tous les hommes, Duncan Cil’ Eternit avait cet orgueil, mais aussi le facheux défaut d’avoir les nerfs fragiles et la parole rapide. Quoiqu’il avait tu vingt-cinq ans son deuil… Enfin, tu. La moitié de ses connaissances était au courant. Et l’autre moitié avait du l’apprendre autrement. Hélas. Et maintenant, la rumeur allait se répandre comme une trainée de poudre à l’Académie, à cause de ces élèves barbares et stupides qui avaient eu la merveilleuse idée de s’introduire dans ses appartements un lendemain de bataille sanglante et horrible. Soit. Mais Gildwen Golfroy n’était très certainement pas de cette trempe-là. Il n’avait jamais entendu du maître alchimiste une quelconque histoire d’incartade ou de sentimentalisme. Etait-il sur le point d’assister à la première ?

- Mais sans ces souvenirs pour nous faire pleurer, que nous reste-il ? La vieillesse sans histoire. On ne pourrait pas passer les heures du soir à s’imaginer ce qu’aurait pu être notre vie si telle ou telle décision avait été prise, si tel deuil n’avait pas eu lieu, telle erreur commise. Non, ce serait beaucoup moins douloureux, mais beaucoup moins vivant. Mais je parle trop, je ne vais pas vous déranger plus longtemps si vous souhaitez rester seul, Gildwen Golfroy.

Mais Duncan ne bougea pas ou ne prit pas les devants quand à une éventuelle décision. Il aimait parler aux gens, et il aimait quand les gens lui parlaient. Quand il avait l’impression d’être d’une quelconque importance dans un instant difficile de la vie de quelqu’un, quand il pouvait se rendre utile. Dût-il pour cela appuyer sur ses propres plaies. Tenter de diriger le dialogue pour savoir si son collègue avait également connu un deuil ? Non. Il savait qu’il espérait rencontrer quelqu’un qui comprendrait sa propre douleur, et ça n’était jamais arrivé jusqu’à maintenant.

Chaque histoire était unique.


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