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 Je te GREFFE à ma vie [Terminé]

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Varsgorn Ril'Enflazio
Varsgorn Ril'Enflazio

Trésorier de l'Académie
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MessageSujet: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeDim 14 Oct 2012 - 22:31

Amoureux. Quel mot étrange. Un mot qu'il avait cru dénuer de sens pendant tant d'années. Un mot qu'il n'aurait jamais cru pouvoir prononcer en parlant de lui-même. Plus jeune, bien sûr, il avait imaginé un avenir avec une épouse et des enfants mais plus il vieillissait et plus il se disait que ça n'arriverait pas. Aujourd'hui, à l'aube de ses 40 ans, il avait complétement tiré un trait de dessus. Et pourtant..... Comme quoi, c'est lorsque l'on s’attend le moins à une chose qu'elle arrive.

Car oui, Varsgorn était tombé amoureux.

Au départ, ce n'était qu'une simple rencontre d'un soir. Un verre bu entre collègues. Puis, il y avait eu un repas. De collègues, ils étaient devenus amis, voir plus vu qu'ils s'étaient embrassés. Puis les rendez-vous s'étaient multipliés. Les repas avaient succédé aux repas. Et un jour, à son retour du dîner mondain chez les Hil'Murain, Myra lui avait appris l'immense nouvelle qu'elle avait retrouvé son Don. Une nouvelle qui avait réchauffé le coeur du trésorier. Même s'il avait arrivé à éloigner les pensées de la maître dessinatrice de son handicap, il avait bien sentit qu'elle n'était pas entière. Qu'il lui manquait quelque chose. Cette absence de Don pesait toujours mais maintenant, c'était bel et bien terminé. Le Don était de retour et les sourires illuminaient plus régulièrement le visage de Myra.

Aujourd'hui, Varsgorn était partit la rejoindre dans ses appartements. Elle venait tout juste de finir ses cours. Il le savait, il connaissait l'emploi du temps de la plupart des professeurs. Myra y compris. D'ailleurs l'emploi du temps de Myra était celui qu'il connaissait le mieux, allez savoir pourquoi? angel .

Bouquet de fleurs à la main. Il avait frappé à sa porte et elle avait ouvert. Elle avait déjà quitté son uniforme immonde décrété par le nouvel intendant. Elle avait revêtu une robe à bretelles. Il fallait dire que depuis quelques temps le soleil et la chaleur se montraient généreux, malgré le fait qu'ils étaient encore au printemps. Vu son regard, elle fut surprise de le voir ici. Il faut dire qu'ils n'avaient pas rendez-vous, mais elle lui manquait déjà et Varsgorn avait décidé qu'au final, c'était mieux de ne pas toujours avoir rendez-vous pour se voir. En dehors des couloirs où il arrivait évidemment qu'ils se voient. L'académie était grande, certes, mais pas au point de ne pas se croiser du tout.

Il entra dans les appartements et il l'embrassa. Oui, après être entré. Leur relation était encore relativement secrète. Varsgorn n'avait pas encore trouvé le courage pour annoncer à Enelyë qu'il était amoureux de sa professeur. Il ne voulait pas qu'elle le prenne mal donc il essayait de trouver la bonne idée mais sans succès. Du coup, il repoussait toujours le jour où il lui annoncerait.

Il lui offrit les fleurs.

- Ta journée fut bonne?

Déjà des réflexes de vieux couple. Décidément, il ne s'imaginait pas être si vieux que cela. Il allait falloir qu'il change cela.


Myra Ril'Otrin
Myra Ril'Otrin

Primat de Kaelem et Maître dessinateur
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MessageSujet: Re: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeLun 15 Oct 2012 - 21:32

Une journée longue et éprouvante. Une journée dont Myra voulait oublier les couleurs, oublier les courbes. Dès ce soir. Malgré le code remis au gout du jour, les élèves continuaient à plaisanter, à rire et à faire des farces plus tordues les unes que les autres. La dessinatrice appréciait généralement ces petits intermèdes qui la faisaient rire, mais pas aujourd'hui. Non, cette journée fut différente, car l'Intendant Ril'Krysant avait décidé de venir observer les cours. Et les élèves ne s'étaient pas arrêtés pour autant de faire des bêtises. Exercices après exercices. Explications après explications. Plusieurs vagues avaient déferlé dans la classe avant qu'elle ne hurle de colère, qu'elle ne les menace. Ils s'étaient bien vite arrêtés lorsqu'ils avaient vu le visage de la femme. D'un rouge kaelem à vous couper le souffle. Elle avait réussi à sauver son honneur à la dernière seconde. L'homme ne devait sans doute pas trop encore la sous-estimer. Elle l'espérait dans tous les cas.
Non, ce fut une journée des plus déplaisantes. Elle détestait hurler sur ses élèves, mais lorsqu'il le fallait, elle y était bien obligée. Elle n'aimait simplement pas le faire.

A présent dans ses appartements, elle espérait trouver le calme et la tranquillité. Elle voulait trouver du repos et ne plus bouger de son nid douillet. Simplement se poser et écouter le silence.
Elle se rendit bien vite dans sa salle d'eau et ôta la robe immonde qu'elle devait à présent porter entre les murs de l'Académie.
L'eau roula sur son corps qui commençait à reprendre de la couleur. Une eau glacée, salvatrice, plaisante. Relevant la tête, ses yeux s’inondèrent. Ses cheveux collant à sa peau, son corps frissonnant. Pur bonheur. Enfin un moment de répit. Le doux murmure de l'eau, l'éclat de la lumière dans les millions de gouttes.
Ses pensées vagabondèrent.
Vers une image en particulier. Une silhouette, une ombre qui devenait lumière de jour en jour. Un sentiment qu'elle ne savait pas encore réellement où mettre même si sa raison le devinait largement.
Ombre qui ne l'était plus. Ombre qui l'avait regardé avec ce regard si particulier. Un regard qu'elle ne se lassait plus de contempler. Ces sentiments récents la troublaient plus que n'importe quoi, elle ne savait pas quoi en faire. Quoi en penser. Elle ne pensait même plus. Elle le regardait.

On ne se connaissait pas, tu m'as proposé ton aide. On ne se connaissait pas, tu m'as tendu ta main. Inconnu, mercenaire. J'entendais des paroles à ton sujet, mais je ne les écoutait pas. Je t'ai vu tel que tu es.

Une trentaines de minutes passèrent alors qu'elle restait là, sous l'eau, les yeux clos. Ses pensées étaient dirigées vers une seule horizon.
Elle avait envie de le voir, elle s'était habituée à sa présence. Diner après diner, elle l'avait observé, détaillé, compris. Sa présence lui était si agréable, elle ne pouvait plus passer une journée sans le voir. Elle aimait sa façon de la regarder, sa façon de l'enlacer. Amitié aux débuts, bien plus à présent. Un sentiment nouveau qui déferlait en elle. Une lueur chaude et intense qui lui brûlait les entrailles, qui lui broyaient le coeur. Elle ne savait pas lui donner un nom.

Nos regards se transpercent. Je sens mon coeur battre en écho au tien. Est-ce cela que l'on appelle amour ?

Elle se sécha enfin, cheveux et corps, sortit de sa salle d'eau et se dirigea vers sa penderie en ignorant la robe violette qui trônait sur une chaise dans un coin. Elle enfila une robe vert pâle en dentelle et s'apprêtait à prendre un pull en laine plus chaud afin de le passer par dessus lorsque quelqu'un frappa à la porte.
Elle ne prit même pas la peine de prendre son pull qu'elle ouvrit la porte et lorsqu'elle vit son visage, ses yeux s'illuminèrent. La surprise était de taille, elle ne savait même pas qu'il connaissait son emploi du temps. Normalement, elle pouvait encore être en cours à cette heure-ci. Ou en plein conseil avec les deux autres dessinatrices de l'Académie. Soit s'était une pure chance, soit il s'était renseigné. Dans les deux cas, elle trouvait cette surprise bien agréable après la journée qu'elle venait de passer.
Myra l'invita à entrer et il l'embrassa sans tarder après qu'elle ait fermé la porte. Ils cultivaient le secret pour l'instant, car certaines personnes pouvaient mal percevoir cette relation. La dessinatrice et le trésorier étaient d'accord sur ce point. Ne rien dévoiler avant d'être certains.

Varsgorn lui tendit soudain des fleurs. Elle sourit ; il ne lui avait jamais encore offert de fleur jusqu'à ce jour. Adorable attention. Qu'il était étrange ce revirement de situation. Elle sentit donc leur arôme quelques instants avant d'aller chercher un vase afin de les mettre dedans. Lorsque ce fut fait, elle se retourna face à lui.


- Non, pas vraiment. L'Intendant s'est invité dans mes cours et j'ai dû m'égorger la voix afin de faire taire les petits malins habituels. Je suis fatiguée et je n'ai pas très envie de sortir.

Elle alla s'assoir sur un canapé rouge non loin de là. Elle était exténuée et ne tenait plus debout. Un sourire apparut soudain sur ses lèvres.

- Je suis heureuse de te voir.

Il sourit aussi et s'avança vers elle afin de s'assoir à côté d'elle. Elle eut soudain un réflexe qu'elle ne contrôlait désormais plus et posa sa tête sur l'épaule de Varsgorn, l'entourant de ses bras. Elle aurait pu s'endormir là, valsée par le rythme lent de la poitrine du trésorier, mais elle aimait l'écouter parler. Elle aimait bien trop sa présence rassurante et protectrice. Elle se battait d'elle-même, mais était comme toute femme. Elle avait besoin de la présence d'un homme. Unique présence qu'aucune femme ne pouvait laisser pour compte.
Son souffle apaisé, son coeur qui battait en écho au sien. Elle aurait voulu fermer les yeux, mais elle sentit sa main froide se poser sur son ventre.

Je suis si bien avec toi.



Varsgorn Ril'Enflazio
Varsgorn Ril'Enflazio

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MessageSujet: Re: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeMar 16 Oct 2012 - 7:05

L'intendant. Toujours l'intendant. Décidément, ce mot et le nom d'Aziel était dans toutes les bouches des membres de l'académie. Aussi bien dans celles des élèves que dans celles du personnel. Il faut dire que l'évènement était de haut niveau. Changement d'intendant sans prévenir personne. Même Varsgorn n'en avait rien su, alors que pourtant, il cotoyait régulièrement l'intendant au cours de la journée. Jehan aurait pu lui glisser tout de même qu'il partait pour la capitale.

En quelques jours, Aziel avait réussit l'exploit de s'attirer les foudres d'une grande partie de l'académie. Le maître d'armes avait été le premier et celui qui l'avait ouvertement dit. Une bêtise d'ailleurs. Myra ne lui avait jamais avoué mais Varsgorn avait sentit qu'elle ne supportait pas le changement d'intendant. Le trésorier, lui, il s'en moquait. Dans un sens même, il préférait Aziel. L'intendant actuel était plus soigné et plus ponctuel que l'ancien intendant. Au moins, avec Aziel, les dossiers relatifs à la trésorerie atterrissaient sur le bureau de Varsgorn en temps et en heure. Avec Jehan, il n'était pas rare que ces mêmes dossiers se perdent dans le flot de documents qui s’amoncelaient sur le bureau de l'ancien intendant. Le code Merwynien n'était pas un mal non plus. Les élèves étaient plus calmes, les couloirs ne résonnaient plus de disputes et les combats à mains nues étaient devenus plus rares. Enfin de la tranquillité. En vérité, il y avait bien une règle qui ne plaisait pas à Varsgorn, celle de l'uniforme obligatoire pour l'ensemble des membres de l'académie, élèves comme personnel. Des uniformes immondes forcément, sinon ça ne serait pas un déplaisir de le porter. Celui que Varsgorn devait porter était de couleur orange.... Heureusement que l'intendant n'avait pas fait le choix de faire fortune, comme la famille de Varsgorn, dans le domaine vestimentaire. Autant dire qu'il n'aurait jamais réussit à vendre le moindre vêtement.

Depuis que le code Merwynien était de retour, les couloirs étaient devenus une palette de couleurs ambulante. Du orange, du violet, du vert, du noir, du rouge, du bleu. Que des couleurs vives. Le but de l'intendant était peut-être de rendre aveugle les élèves après tout.

Heureusement, Varsgorn avait trouvé une parade. Le port de l'uniforme n'était obligatoire que dans l'exercice de leur fonction. La charge de l'intendant se faisant en majeure partie dans son bureau, le trésorier n'était pas contraint de s'afficher vêtu de cet horrible bout de tissu orange. Evidemment, quand il allait réclamer un dossier chez Aziel, il le portait mais vu qu'il était sur le même étage, ce n'était pas si long. Et si jamais Aziel débarquait dans son bureau et s'interrogeant sur le non-port de l'uniforme, Varsgorn pourrait toujours dire qu'il ne travaillait pas à cet instant et qu'il enfilerait l'uniforme plus tard, quand il se lancerait dans ses comptes.

Varsgorn et Myra s'installèrent sur l'un des canapés de la pièce. La maître dessinatrice en vint à poser sa tête sur l'épaule de Varsgorn. Instant magique. Rapidement interrompu par des coups frappés à la porte. Myra se leva et alla ouvrir. Heureusement, le canapé n'était pas visible depuis la porte, du coup, Varsgorn était invisible de l'intrus. Intrus qui était un élève selon ce que disait Myra. Venu prendre des renseignements sur le cours suivant. La maître dessinatrice l'expédia rapidement et le trésorier se leva.

- Décidément, ils ne te laissent jamais tranquille, dit-il en souriant.

Il l'embrassa.

Pris dans la fougue de l'instant présent, Varsgorn oublia que Myra ne connaissait l'existence de sa greffe. Il oublia aussi que la greffe était l'un des plus grands secrets des marchombres.

Il fit sortir les lames dissimulées dans ses poignets et il coupa les deux bretelles de la robe de celle qu'il aimait. Il lui en offrirait une autre. A sa taille. Un modèle unique, rien que pour elle.

Encore une fois, l'instant magique fut rompu. Non pas par des coups à la porte cette fois-ci mais par Myra elle-même. Elle avait sûrement jeté un regard vers les mains de Varsgorn et avait pris peur en voyant les lames en sortir. En tout cas, elle bougea au moment où il détachait les bretelles. Si bien qu'en plus de couper la bretelle, il la blessa à l'épaule droite. Une estafilade de sang se dessina.

- Désolé, dit-il


Décidément, il avait l'impression qu'avec Myra, il passait sa vie à s'excuser.


[Mp si souci]


Myra Ril'Otrin
Myra Ril'Otrin

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MessageSujet: Re: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeJeu 18 Oct 2012 - 19:49

Myra se sentait bien, elle n'aurait bougé pour rien au monde. Le silence, blottie contre lui, elle aurait voulu que cet instant dure une éternité. Sauf que ce ne fut pas le cas. Plusieurs coups furent frappés à la porte et la dessinatrice grimaça. Qui est-ce qui pouvait bien venir l'importuner à un tel moment ? Elle se leva donc à contre coeur, regrettant la chaleur dans laquelle elle s'était lovée.
Elle ouvrit la porte de façon à dissimuler le trésorier au visiteur et découvrit un de ses élèves sur le pas. Fynn. Un garçon aux cheveux de jais, maigre et entreprenant. Elle l'aimait bien, mais il fallait avouer qu'il l'importunait énormément. Elle voulait retourner au creux des bras de Varsgorn.
La primat jeta son regard flamme dans celui de son élève, un sourire aux lèvres.


- Bonsoir Fynn, en quoi puis-je t'être utile ?

Il hésita quelques instants, sentant sans doute qu'elle voulait expédier cette rencontre au plus vite.

- Je... euh... Je voulais savoir si je devais apporter le devoir de demain vu que je l'avais déjà fait la semaine dernière ?

Elle cru qu'elle allait hurler. Il venait la déranger pour une broutille pareille ? Sa question était totalement rhétorique ! Si le devoir était pour demain, bien sûr qu'il devait le prendre. Vraiment, ses élèves l'impressionnaient parfois. Et ce n'était pas toujours dans le bon sens. Donc, elle était exaspérée. N'aurait-il pas pu le demander à un de ses camarades ? Non, bien sûr que non.

- Ecoute, prends le tout de même demain, on ne sait jamais.

Son regard le défiait et il ne put dire d'autres mots. Il émit un léger au-revoir et tourna les talons. La dessinatrice l'observa s'éloigner au loin et soupira. Elle espérait que plus personne ne vienne les déranger. Pouvoir se lovée dans ses bras, ne plus bouger, rester là avec lui. Simplement.
Myra ferma la porte et rejoint le trésorier qui s'était levé. Elle lui expliqua en quelques mots qui c'était et sa phrase la fit sourire. Ils ne la laissaient jamais tranquille, mais elle les aimait beaucoup ses élèves. Elle voulait toujours être là pour eux et elle faisait de son mieux.

Ils s'observèrent quelques instants et Varsgorn l'embrassa. Elle sentit leur deux coeur battre.
Etait-ce cela l'amour ?
Il s'approcha d'elle plus encore et un éclat jaillit soudain de ses poignets. De ses poignets ? La dessinatrice n'eut pas le temps de comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux que ses bretelles tombèrent, sectionnées. Sectionnées ? Son sang ne fit qu'un tour en voyant les mains de Varsgorn. Une lame sortait littéralement de chacun de ses deux poignets, paraissant incrustées dans son corps. Comme s'ils ne faisaient qu'un. Une partie de son corps quelconque.
De peur, elle recula instantanément, dans la seconde qui suivit le mouvement des lames. Elle sentit un trait de feu marquer sa peau, mais elle ne fit pas attention au sang qui commençait à en couler. Elle était bien trop inquiète, peut-être même un peu terrorisée, par les armes qui sortaient du corps de l'homme qu'elle aimait.
Elle sentit soudain sa robe filer vers le bas et la retint de justesse, cependant toujours les yeux rivés sur lui. Sur les lames.

Il s'excusa soudain et comme par enchantement, les lames disparurent aussi naturellement qu'elles étaient sorties. Naturellement ? Non, tout ceci était loin d'être naturel, du métal tranchant venait de sortir de son corps comme si tout cela allait de soi !
Elle était sous le choc.
Ses membres paralysés, elle n'arrivait plus à bouger. Seules ses mains tremblaient, pressées contre sa poitrine afin que sa robe ne tombe pas. Le sang gouttait encore sur son épaule, sur sa robe, mais elle n'en tenait pas compte. Peut-être même qu'elle ne s'en était à peine rendue compte. Même la douleur ne la faisait pas grimacer.

Varsgorn s'avança vers elle, mais elle recula imperceptiblement. Il semblait mal, mais elle ignora cette expression. Elle était bien trop préoccupée par ses poignets. Effrayée ? Blessée ? Non. Inquiète. Elle n'avait pas peur de lui, elle savait qu'il ne lui ferait aucun mal, même en connaissance de son passé.
Ses pensées recommencèrent à fonctionner lorsqu'elle se rendit compte qu'elle s'inquiétait pour lui. Qu'elle l'aimait.
Myra s'approcha à pas lents de lui, ses yeux fixés dans les siens. Elle lui prit ses mains ; ils ne se quittaient pas du regard. Pas un mot. Seuls deux souffles.
Elle rompit le lien de leur regard et le baissa vers les poignets de l'homme. Elle les ramena vers elle. Rien. Aucune marque, aucune trace du passage des lames. Une peau nette et lisse. Rien.
La dessinatrice releva ses yeux et les planta dans le noir profond de ceux de Varsgorn. Déstabilisée, inquiète.


- Que... qu'est-ce...

Elle n'arrivait pas à former des phrases, elle ne savait pas quoi lui demander. Mais soudain, son coeur recommença à battre et son sang circulait à nouveau à défaut de s'écouler sur son épaule. Elle devint folle.

- Que... qui t'as fait ça ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Ca te fait mal ?

Elle était paniquée, les questions coulaient à flot sans qu'elle ne puisse les stopper.

- Comment ça se fait, comment elles... ces lames... comment peuvent-elles être là sans laisser de traces, comment sont-elles arrivées là ? Qui... quoi...

Elle ne savait plus quoi dire, il la regardait et elle devinait qu'il s'inquiétait pour elle. Il tenta soudain de regarder la plaie sur son épaule, mais elle lui retint ses mains aussi sûrement que des chaînes d'acier.

- Ca te fait mal ?

Dis-moi le contraire. Je ne veux pas que tu souffres. Je... t'aime.



Varsgorn Ril'Enflazio
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MessageSujet: Re: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeVen 19 Oct 2012 - 7:25

Pendant quelques secondes, Myra examina les mains de Varsgorn. A la recherche des lames certainement, ou d'une cicatrice prouvant qu'on lui avait mis les lames à l'intérieur de la peau. Mais elle ne trouva rien, car il n'y avait rien. Quand ses lames étaient à l'intérieur de ses poignets, on ne pouvait savoir qu'elles existaient.

L'inquiétude de la dessinatrice était lisible dans son regard et audible au son de sa voix paniquée.

Avec un sourire, Varsgorn mit fin à cette inquiétude.

- Non, ne t'inquiète pas, ça ne me fait pas mal du tout.

Ses lames ne l'avaient fait souffrir qu'une seule fois dans toute sa vie: lorsqu'il les avait reçue. Quand on le Rentaï l'avait greffé, là, il avait souffert mais il avait encaissé la souffrance, sachant qu'il ne reculerait pas devant cette greffe qui était en train de lui être offerte.

Pour la suite des questions de Myra, Varsgorn hésita. Pouvait-il dévoiler le secret de la Greffe? C'était l'un des plus grands secrets des marchombres. Peut-être même que c'était LE plus grand d'ailleurs. Lui-même, alors en apprentissage marchombre avec un maître qui lui faisait une totale confiance, il ne l'avait appris que tardivement. Après l'Ahn-Ju.

Pouvait-il alors tout dire à la femme qu'il aimait alors qu'elle n'avait pas passé cette même épreuve et qu'elle ne la passerait jamais?

Oui, mais elle avait vu les lames. Que faire désormais? Ne pas trahir le secret des marchombres et donc inventer un mensonge? Non, on avait pas de secrets envers la femme qu'on aimait. Il allait trahir les marchombres, peu importe les conséquences. De toute manière, la trahison, ça le connaissait. Et puis, il avait déjà trahit les marchombres par le passé alors une de plus ou une de moins....

Mais avant, il devait s'assurer d'une chose.

- Ce que je vais te dire, tu ne dois le dire à personne. Personne.

D'un signe de tête, Myra lui fit comprendre qu'elle avait comprit.

- Mes lames, je les dois à mon passé marchombre. Dans la vie d'un apprenti marchombre, on est amené à passé une épreuve importante. En cas de réussite, on peut non seulement prétendre à la formation d'un apprenti dans le futur mais on est aussi initié au secret de la Greffe.

Il marqua une pause. Il se souvenait du bonheur et de l’excitation qu'il avait ressentit quand son maître lui avait dévoilé le secret de la Greffe. Un pur bonheur. Si grand qu'il avait mis de côté les éventuels dangers.

- La Greffe est une autre épreuve. Tous les marchombres ne réussissent pas la première épreuve et dans ceux qui réussissent, tous ne parviennent pas à obtenir la Greffe. Moi, j'ai obtenu les deux.

Comment aurait-il réagit en cas d'échec? Il ne le savait pas. Il n'y avait jamais pensé. L'échec n'avait pas été envisageable.

Il fit sortir ses lames à nouveau.

- La Greffe est personnelle à chaque marchombre qui l'a obtenu. La mienne, c'est celle-ci. Une lame dans chaque poignet qui obéissent au moindre de mes désirs.

Il rétracta les deux lames, sortit la lame de droite puis sa lame de gauche et les rentra dans le même ordre.

- Aujourd'hui, elles font partie de moi. C'est comme si j'avais un sixième doigt à chaque main.

Il hésita.

- C'est un peu mon Don à moi, dit-il avec un sourire.

Oui, c'était ça. Les dessinateurs avaient le Don du dessin et les marchombres avaient le Don de la greffe. Les guerriers? Ils avaient le Don de foncer avant de réfléchir. angel

Il s'approcha de Myra et l'embrassa à nouveau.

- Tu vois, il n'y a pas d'inquiétudes à avoir. Je ne souffre pas et...

Il toucha la plaie de Myra. Le sang avait déjà séché. Petite plaie de rien du tout au final.

- et je ne te ferais plus souffrir.

Nouveau baiser.

Ce n'est pas toi que je ferais souffrir mais ceux qui oseront te faire souffrir. Ses lames serviront à te venger. Je t'en fais la promesse.

[Edition à volonté.
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Myra Ril'Otrin
Myra Ril'Otrin

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MessageSujet: Re: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeSam 20 Oct 2012 - 22:50

Le coeur de Myra battait la chamade, elle avait eu si peur pour lui. Peur qu'il ait mal. Que ce ne soit pas normal. Enfin, anormal pour lui. Parce que pour elle, ça ne l'était pas.
Il lui sourit, sans doute pour la rassurer. Ses paroles avaient beau se vouloir rassurante, elle n'y croyait qu'à moitié. N'avait-il réellement pas mal ou disait-il cela pour qu'elle ne s'inquiète plus ? Elle ne pouvait en être sûre.
Elle releva la tête et confronta son regard au sien. Là, elle comprit. Elle sut alors qu'il ne lui mentirait jamais. Ses yeux de nuit lui montraient une honnêteté sans faille une honnêteté à toute épreuve. Oui, elle pouvait lui faire confiance. Aveuglément.
Il paraissait cependant hésité car les paroles peinaient à passer la barrière de ses lèvres. Une demande résonna soudain entre eux et la dessinatrice hocha la tête. Il pouvait avoir une entière confiance en elle. Les mots qu'il s'apprêtait à prononcer ne sortiraient jamais de cette salle. Jamais.
Toujours les mains de Varsgorn dans les siennes, elle l'écoutait sans un mot. Sans bouger. Elle sentait que les phrases qui sortaient n'auraient jamais dû être prononcées, que le trésorier risquait quelque chose. Elle restait silencieuse et écoutait.

Marchombre. Ils étaient tant hors de la société que personne ne les connaissait réellement. Ils étaient si discrets que c'était à peine si l'on remarquait leur présence. Fils de la brume et enfant de la lune. Rencontrer un marchombre, le savoir surtout, était bien rare. L'Académie était une exception.
La primat avait entendu parler de son passé, elle connaissait quelques détails sur sa trahison. Simplement qu'il avait été marchombre.
Le secret de la Greffe ? Myra ne comprenait pas ces derniers mots. Une épreuve. Deux épreuves ardues, sans doute à l'égal de l'esprit marchombre. Pas tous ne les réussissaient. Varsgorn avait obtenu les deux.
Alors ces lames étaient sa... greffe ?
La dessinatrice ne sentit pas lorsqu'il se délia de ses mains. Ce ne fut que lorsqu'elle perçut le son cristallin des lames sortir, qu'elle vit un éclat se refléter dans une vitre, qu'elle comprit. Il les avait ressortit. Le regard de la femme fut irrésistiblement attiré par elles. Effrayantes de beauté et de mort.
Elle fut presque déçue qu'il les rétracte aussi vite ; elle ne les avait pas observé de plus près. A vrai dire, à présent qu'elle savait ce que cela représentait pour lui, elle les comprenait mieux. La peur était passée.

Elle fixait toujours ses poignets, pensive. Elle sentit qu'il s'approchait d'elle et lorsqu'elle releva la tête, il l'embrassa. Encore une fois.
Un sourire s'étira sur son visage lorsqu'elle entendit les mots de l'ancien mercenaire. Il toucha la plaie sur son épaule qui était ma fois pas très grande. Sa dernière phrase fut pour elle un électrochoc. Jamais personne ne l'avait traitée ainsi. Jamais personne ne l'avait aimé comme il le faisait. Elle n'avait aimé personne comme elle l'aimait. Elle s'en étonnait de jour en jour.
Varsgorn se pencha vers elle, sa main toujours sur son épaule, et lui donna un baiser. Lorsque leurs lèvres se quittèrent, elle se pencha à son oreille. Murmure.


- Je l'espère bien... Tu sais à quoi t'attendre face à mes spires...

Elle lui offrit un large sourire lorsqu'elle fut à nouveau face à lui. Elle se pencha à nouveau vers lui, mais pour l'embrasser à nouveau. Se collant contre lui, elle posa ses mains sur son visage. Quelques secondes, presque plusieurs minutes. Elle aimait ses lèvres, elle aimait la chaleur qu'il dégageait.
Elle l'aimait.
Myra se dégagea avec regret de son étreinte et en oublia sa robe qui glissa à terre, les bretelles ayant été sectionnées quelques minutes plus tôt. Sa tête suivit le mouvement fluide du tissu, mais elle ne tenta pas de le retenir. Elle n'en eut pas le temps à vrai dire. Nue, il ne lui restait que sa robe sur ses chevilles. Ses joues s'empourprèrent alors et elle se baissa rapidement afin de la remonter. Lorsqu'elle fut à nouveau face à Varsgorn, elle ne sut quoi dire. En réalité, elle ne savait pas quoi dire face à son regard.
Moqueur ? Attendri ?
Elle lui sourit alors, choisissant la deuxième option, mais elle ne savait toujours pas quoi dire. Gênée. C'était la première fois qu'il la voyait ainsi et elle ne l'avait pas voulu. Elle était toujours aussi rouge.
Le trésorier s'approcha d'elle encore une fois. Le coeur de la primat recommença à battre la chamade, elle tremblait. Jamais elle n'avait aimé quelqu'un comme lui, jamais elle n'avait réellement aimé comme elle l'aimait. Elle avait peur de le perdre.
Elle se souvenait encore parfaitement de leur premier diner en tête à tête, il était marqué à jamais en elle. Recherché, il pouvait à n'importe quel moment se faire attraper. Et elle s'inquiétait pour lui, même si elle savait qu'il se débrouillait très bien seul. Elle ne pouvait s'empêcher de trembler à chaque fois qu'il se rendait dans la capitale.

Je commence à me rendre compte que je t'aime. Je ne veux pas te perdre.

Une idée germa soudain dans son esprit. Machiavélique, elle s'approcha doucement de lui, un sourire aux lèvres. Le rouge de ses joues commençait gentiment à se dissiper alors qu'elle se plongeait dans les spires. Ce qu'elle voulait entreprendre était délicat. Bien trop. Mais elle trouva enfin une solution et bien plus rapidement que ce qu'elle aurait cru.
Les couleurs, les formes, l'intensité. Tout fut dessiné minutieusement, avec précaution. Il fut enfin terminé. Elle contempla quelques instants sa création irréelle.
Soudain, elle fit basculer l'ensemble dans la réalité.
Une petite flamme bleue s'alluma sur chacun des boutons de la chemise de Varsgorn et les brûla en un instant avant de s'éteindre dans un même temps. Les pans de sa chemise s'ouvrirent sous une douce brise qu'elle créa et elle put voir tout son torse. Les lacets qui maintenaient son pantalon brûlèrent dans les mêmes secondes que les boutons et le tissu fut en bas par le même vent qu'elle fit tourner. Un peu plus puissant, certes.
Il se retrouvait là, devant elle, nu en quelques secondes. Elle fut en revanche déçue de découvrir qu'il avait pris le temps d'enfiler un sous-vêtement, ce qu'elle n'avait pas eu le temps de faire lorsqu'il avait frappé à sa porte.
Elle se délecta de ce qui lui était montré et afficha un sourire provocateur.


- Comme cela on est quitte !

Il releva soudain son pantalon et le rattacha tant bien que mal. Bah oui, sinon il n'arrivait plus à marcher correctement. Il enleva sa chemise qui, après tout, n'allait plus pouvoir se fermer sans boutons. Elle se rapprocha de lui et passa deux doigts sur son torse.

- T'en as profité bien plus que moi... mais tu ne m'as pas enlever ma robe toi-même, contrairement à moi !

Elle se retourna en tenant sa robe et se dirigea vers un meuble à l'autre bout de la pièce. Elle était préoccupée par cet avis de recherche.

- Tu te souviens de notre premier diner ?... Ces hommes auraient pu te tuer...

Elle retint son souffle. Elle lui tournait le dos.

- Je n'ai pas envie de te perdre...




Varsgorn Ril'Enflazio
Varsgorn Ril'Enflazio

Trésorier de l'Académie
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MessageSujet: Re: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 16:54

Un baiser intense. Un baiser qu'il aurait aimé voir continué pendant des heures. Mais, Myra s'était écarté et la frustration de sentir ses lèvres s'éloigner avait été de courte durée. Et oui, voir la robe glissée sur le magnifique corps de la dessinatrice, c'était un bon spectacle aussi. Il prit le temps de l'observer ce spectacle. Voir la femme qu'on aimait follement entièrement nue, c'était un régal pour les yeux. En plus, Myra était l'une des plus belles femmes de l'académie. Des courbes parfaites. Imaginez donc le tissu d'une robe qui glisse doucement vers le bas, dévoilant la moindre parcelle de ces courbes sans le moindre sous-vêtement pour les masquer. Varsgorn, lui, n'avait pas besoin de l'imaginer, tout cela se déroulait devant lui.

Myra se pencha tout de même rapidement pour reprendre la robe et recouvrir son corps. Dommage. Il s'approcha, en quête d'un nouveau baiser.... et il ne s'attendit pas à ce qui lui arriva.

Une flamme bleue apparut instantanément devant chacun des boutons de sa chemise ainsi que devant les lacets qui maintenait son pantalon. oh, les bijoux de famille, fais gaffe :na:. Varsgorn fut tellement surpris qu'il ne pensa même pas à étouffer le feu qui risquait de le brûler. Il fixa le feu, interdit. Puis, quand le feu disparut et qu'il laissa place à un douce brise, le trésorier comprit. Rien de dangereux. Juste une dessinatrice qui utilisait son Don nouvellement retrouvé. Une petite vengeance pour la robe tombée? Avec un sourire, Varsgorn la laissa faire. Les pans de chemise s'écartèrent sous l'action de la brise puis, la brise devint vent et elle bifurqua vers le sol, emportant par la même occasion son pantalon débarrassé des lacets qui le maintenait normalement à sa taille.

Myra lui lança alors qu'ils étaient quitte, confirmant ainsi que c'était bien elle qui avait agit. Quitte? Vraiment? Varsgorn n'était pas vraiment de cet avis. Lui, il avait tout vu. Pas de sous-vêtement pour masquer la nudité de la dessinatrice. Pas le moindre bout de tissu. Mais Varsgorn, lui, il n'était pas complètement nu. Le vent n'avait pas emporté son caleçon. Si elle avait voulu le voir ainsi, il aurait suffit qu'elle vienne le voir quand il se baignait dans le lac. Comme toute personne passant dans les environs. Le trésorier avait eu le droit à une vision qu'il serait le seul à pouvoir profiter (en tout cas, il l'espérait :na:). Du coup, ils n'étaient pas vraiment quitte. Mais, de peur de voir une flamme bleue venir brûler ses sous-vêtements, Varsgorn garda le silence. Il se pencha tout de même pour récupérer son pantalon et le remonter en tentant tant bien que mal de le maintenir de nouveau à sa taille. Bon, par contre, pour la chemise, pas la peine de chercher, impossible de la refermer. Du coup, il la retira.

Myra s'approcha, caressant le torse de Varsgorn, parlant de ce que le trésorier avait déjà pensé silencieusement. Il en avait plus profité qu'elle. Mais c'est vrai qu'elle lui avait elle-même retiré ses vêtements. Pour la robe, Varsgorn en était juste la cause. Si elle avait toujours eu ses bretelles, elle aurait pu écarter ses bras autant de fois qu'elle voulait, la robe serait restée en place.

Elle se retourna et s'éloigna de lui. Alors, elle lui reparla de leur premier dîner et des chasseurs de primes. Des chasseurs de primes? Pourquoi maintenant? Ils n'avaient plus remontrer leur sale trogne depuis ce fameux dîner. Alors pourquoi y repenser maintenant? Quand Myra parla de nouveau, le trésorier comprit. Elle était inquiète pour lui. Pour sa vie. C'était une belle déclaration d'amour. Personne encore ne s'était autant inquiété de la survie de Varsgorn. Doucement, il s'approcha de Myra et il l'embrassa dans le cou.

- Moi non plus, je n'ai pas envie de te perdre.

Mon bonheur est de vivre à tes côtés. Pour toujours.

- Ils auraient pu, mais ils n'ont pas réussit.

L'homme qui me tuera n'est pas encore né. Qu'ils viennent ces mercenaires, mes lames seront ravis de les saluer. Une dernière fois.

- Tu n'as pas d'inquiétudes à avoir. Je resterais toujours à tes côtés. Toujours.

Il l'embrassa de nouveau dans le cou.

En relevant la tête, il posa un regard sur la robe que Myra s'acharnait à toujours maintenir contre elle.

- Quel dommage de dissimuler ainsi ton magnifique corps.

Il fit sortir ses lames de ses poignets. Pas totalement. Juste la pointe acérée.

Il l'embrassa pour la troisième et il fit descendre doucement sa main droite au centre de sa robe. La pointe acérée déchira sans mal le tissu de la robe. Sans un bruit. Sans une seule blessure causée à Myra. Pendant que sa main droite découpait l'avant de la robe, la main gauche du trésorier descendait le long du dos, déchirant elle aussi le tissu de la robe qui n'était désormais plus utilisable.

Quand la robe fut déchirée de bas en haut, le corps de Myra était légèrement visible malgré le fait qu'elle continuait de retenir les deux bouts de tissu, qui ne pouvaient plus être appelé "une robe", le long de son corps. Décidément, quand allait-elle lâcher ce maudit tissu? Il la fit se retourner pour lui faire face et l'embrassa à nouveau. Sur la bouche cette fois-ci. Pendant ce temps, ses lames continuaient d'agir. Après être descendues devant et derrière, elles descendirent sur les côtés. A l'arrière, deux morceaux de tissu tombèrent au sol quand les lames de Varsgorn retournèrent dans ses poignets.

Et enfin, elle lâcha les deux morceaux de tissu, si petits qu'ils n'auraient même pas pu servir de serviette.

Il aimait la voir ainsi. Si belle.

- Je t'aime.


[Edition à volonté What a Face]


Myra Ril'Otrin
Myra Ril'Otrin

Primat de Kaelem et Maître dessinateur
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MessageSujet: Re: Je te GREFFE à ma vie [Terminé]   Je te GREFFE à ma vie [Terminé] Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 23:28

Myra sentit un baiser se poser dans son cou. Il était juste derrière elle et elle pouvait sentir son souffle chaud dans sa nuque. Des bras vinrent l'encercler et elle ne put s'empêcher de poser ses mains sur les siennes.
Elle rougit de plus belle lorsqu'il lui dit à son tour les mots qu'elle venait de lui offrir.
La dessinatrice savait qu'il ne se faisait pas faire aussi facilement, mais elle avait tout de même peur. Il pouvait bien lui répéter des centaines de fois qu'il ne lui arriverait rien, elle s'inquiéterait tout de même.
Elle l'aimait.
Elle l'aimait et s'inquiéterait jusqu'à leur dernier souffle. Jusqu'à ce que cet avis de recherche disparaisse pour de bon. Ce dont elle doutait fortement.
Mais le simple fait d'entendre ces mots...

Toujours à tes côtés.

Son coeur battait à tout rompre. Jamais elle n'aurait cru trouver en lui cette flamme, ce petit quelque chose qui la faisait vibrer différemment que d'habitude. Au départ, elle aurait tout fait pour qu'il disparaisse, qu'il sorte de cette auberge et qu'il la laisse en paix pour qu'elle puisse boire son vin en toute tranquillité. Elle lui aurait hurler dessus.
Mais il avait fini par ouvrir une nouvelle porte en elle, une porte qu'elle n'avait jamais pu desceller. Toujours fermée, la primat n'avait jamais su ce qui se cachait à l'intérieur. Elle le savait à présent. Et Varsgorn avait été la clé qui lui avait permis de pénétrer dans cette salle.
Nouvelles sensations étranges, inconnues.

Nouveau baiser dans le cou. Il ne disait plus rien et elle sentait qu'il observait sa robe qu'elle tenait toujours contre elle, et il lui avoua quel dommage c'était de cacher un corps comme le sien. Elle rougit de plus belle. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de compliments. Elle perçut un léger sifflement dans son dos et sentit pour la troisième fois ses lèvres se poser délicatement dans son cou.
Elle sentit soudain la main de l'ancien mercenaire descendre dans son dos et bien vite, elle sentit l'extrémité froide d'un objet en métal lui frôler le dos. Ses lames. Aucun bruit, aucune blessure. Il découpait sa robe avec précision et délicatesse. Elle vit soudain une main passer devant elle. Une lame sortant du poignet.
Ses yeux s'écarquillèrent alors.
L'avant et l'arrière de sa robe furent déchiré tout du long, plus rien n'était utilisable. Une robe qui finira en chiffons. Tant pis, elle passait une soirée unique. Avec lui.
Myra tenait encore les pans de sa robe découpés entre ses mains, gênée par cette situation.
Il la retourna délicatement et ils se firent enfin face. Encore un baiser. Sur la bouche. Elle ferma les yeux, profitant de cet instant de silence intense. Elle sentit soudain que deux pans de tissus tombèrent à ses pieds. Les lames agissaient toujours en silence.
Son coeur s'emballait, elle était moins rouge. La femme lâcha enfin le reste de sa robe et posa ses mains derrière la nuque de Varsgorn pour l'embrasser à son tour.
Trois simples mots résonnèrent. Des lettres si ridicules, mais porteuse de tant de vérité. Porteuse d'un message ultime.

C'était cela l'amour.
Oui, elle l'aimait. Elle s'en rendait compte jour après jour, elle entendait son coeur battre à tout rompre et savait que ses yeux s'illuminaient à chaque fois qu'elle le voyait. L'amour flottait dans l'air qu'ils respiraient. Pourtant, ce n'était pas ce qu'ils voulaient au départ. Et c'était arrivé. Jamais elle ne l'aurait cru. Jamais elle n'aurait pensé que cet homme qui l'avait importuné dans sa soirée se retrouve un jour son amant. Mais c'était le cas. Son coeur en était le premier témoin.

Myra tremblotait légèrement ; même si le printemps était là les nuits restaient froides. Ils se trouvaient tout de même dans les chaînes du Poll. Et pas au bord de l'Océan du Sud. Embrassant Varsgorn, elle l'attira vers le lit. Simplement envie de se blottir contre lui, de rester là, seuls tous les deux. Avec l'homme qu'elle aimait.
Ils s'allongèrent sous les couvertures et elle se blotti contre lui. La seule source de chaleur dont elle avait envie. Elle passa ses mains dans ses cheveux lorsqu'elle l'embrassa à nouveau.
Elle n'était même pas à quelques centimètres de son oreille qu'elle murmura quelques mots à son tour.


- Je t'aime...

Jamais elle ne l'avait dit. A personne. Jamais elle ne l'avait pensé comme cela. Aucun homme n'avait réellement compté pour elle. Des aventures, bien sûr qu'elle en avait eu. Mais pas comme celle-ci. Elle était unique. Il était le seul qui faisait ainsi vibrer son coeur. Le seul pour qui elle était capable de tout.
Elle ne put s'empêcher de l'embrasser encore une fois.
L'inquiétude que ce soit leur dernière étreinte.

Pourquoi ne resterions-nous pas ainsi éternellement ? Je suis si bien, là, dans tes bras.

Elle releva la tête et plongea ses yeux flamme dans ceux de Varsgorn. Elle y lisait de la tendresse, de l'amour. Une vérité à toute épreuve. Confiance. Elle savait qu'il serait toujours honnête envers elle, qu'il ne lui cacherait rien. Une simple intuition, car elle aussi lui faisait entièrement confiance.
Certaines personnes pouvaient se demander pourquoi, mais elle n'en avait que faire. Elle ne voyait que son coeur et non son passé. Elle voyait ce qu'il était vraiment et non ce qu'il avait été. Elle le voyait lui, tel qu'il était à présent. Son amour pour elle. Son amour pour lui.


- J'aimerais rester là éternellement, avec toi... merci de t'être obstiné ce jour-là...

Nouveau baiser. Intense.



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